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Lorsque David Moyes a signé son contrat avec Manchester United, il a dû rêver en imaginant le budget transfert dont il aurait la responsabilité à l’avenir. Il est vrai que le natif de Glasgow n’a pas pu trop frimer sur le marché des transferts avec Everton. Malgré tout, les médias et les supporters ont eu tendance à louer ses recrues, alors en tant que fan de la feue Moyes’ Army, je me suis décidé à faire un petit examen de ses acquisitions. En bien, comme en mal, ça va de soit. Tout d’abord, quelques chiffres : entre son arrivée en 2002 et son départ 11 ans plus tard en 2013, il a validé le recrutement de 84 joueurs (autant en transfert sec qu’en prêt). Dans un premier papier; nous allons voir le Top 10 des recrues de Moyes à Everton. Puis, dans deux semaines, arrivera le Flop 10. Alors maintenant finit de blablater, on passe aux choses sérieuses, le Top 10 garanti 100 % mauvaise foi.

1/ Tim Cahill :

C'est moi que tu cherches ?

C'est moi que tu cherches ?

Né à Sydney en 1979, Cahill signe au club le 23 juillet 2004, en provenance de Milwall pour un montant estimé à 1,5M£. Milwall où il a démarré sa carrière, inscrivant 52 buts et faisant 37 passes décisives en 217 matchs de championnat. Son point fort, c’est son jeu de tête. Il a beau être plutôt petit, 1m78 (désolé, quand on dépasse le mètre 90 on a tendance à voir les autres plus petits qu’ils ne le sont), il dispose d’une détente impressionnante qui lui permet de prendre le dessus sur pas mal de défenseurs plus grands que lui. Récent international australien, Timothy aurait pu jouer pour les Samoa, comme son grand-frère, mais franchement ça aurait été du gâchis.

Avec Everton, il démarre très fort, première saison et déjà meilleur buteur du club avec 11 buts (en 33 matchs), pas mal pour un joueur officiellement pas attaquant. Surtout il permet au club de renouer avec l’Europe, grâce à une très belle 4ème place, juste devant l’ennemi de Liverpool. Hormis sa dernière saison, il sera plutôt régulier tournant entre 5 et 9 buts en championnat. La vérité, c’est que Cahill a souvent du compenser les carences offensives de ses attaquants, sur certains matchs il était carrément placer en attaquant de pointe.

Pour résumer, on dira que c’était un attaquant hargneux, qui a marqué 95 % de ses buts dans la surface, de la tête ou du bout du pied, mais surtout de la tête. Et puis, il y avait cette façon de célébrer les buts, en allant boxer le poteau de corner.

En 2012, après 278 matchs et avec 68 buts dans les sacoches, on sent que le brave Tim commence sérieusement à fatiguer, alors personne n’est surpris quand il décide de prendre un dernier gros contrat avec les New-York Red Bulls.

La chanson des supporters : « His tattoo proved he was a blue, Cahill, Cahill, Everton it said it’s true, Cahill, Cahill« .

Les buts de Cahill sous le maillot d’Everton (cliques jeune homme, ceci est une vidéo).

2/ Mikel Arteta :

"Mon Dieu c'est Luis Fernandez"

Lorsque le Basque arrive en prêt à Everton, en 2005, il n’a pas encore 23 ans, pourtant son parcours en club et surtout sa vision du jeu pourraient faire penser à un vieux grognard. Il ne faut toutefois pas croire que tout était gagné d’avance.

Formé à la Masia, Mikel sent que l’avenir semble quelque peu bouché, du coup, il tente l’aventure à l’étranger et part en prêt à Paris (31 matchs, 2 buts). Une saison pleine de promesses, mais pas suffisante pour tenter les dirigeants parisiens de faire le forcing pour le signer définitivement. Pas découragé, il s’envole alors pour l’Écosse et les Glasgow Rangers où il passera deux belles saisons (50 matchs, 12 buts). En 2004, le natif de San Sebastian est attiré par la Real Sociedad, pour former un milieu de dingue avec Xabi Alonso … sauf que ce dernier s’envole pour Liverpool et notre Mikel se retrouve, tout seul, pour tenir la baraque. Échec total, après 15 apparitions pour 1 but, Arteta trouve refuge à Everton, en prêt, mais avec une option d’achat. Finalement, l’essai est concluant (12 matchs, 1 but, 2 passes décisives), puisque Moyes lâche 2M£ pour le signer définitivement. À partir de là, rien à dire, il se sort les doigts et devient un virtuose. Parlons notamment de la saison 2006/2007, où il rayonne tellement (39 matchs, 9 buts, 12 passes décisives) que la presse britannique demande sa naturalisation pour l’incorporer à l’équipe nationale. Les saisons suivantes sont un peu en dessous, mais Arteta reste le maître du tempo de l’équipe.

En février 2009, il est enfin appelé en équipe d’Espagne, malheureusement pour lui et pour Everton, il se bousille les ligaments du genou. La blessure est grave, très grave même, il ne reviendra qu’en janvier 2010. Confiants, les dirigeants d’Everton lui font signer une prolongation de contrat de 5 ans en août de la même année. Sauf que l’été suivant, Arteta trouve un accord avec Arsenal dans les dernières secondes du mercato, contre 10M£. L’incompréhension règne alors parmi les supporters Toffees, pourquoi vendre un cadre de l’équipe à la dernière minute du mercato ?
Arteta déclare alors « À mon âge, je n’avais plus beaucoup de chances d’avoir une telle offre. J’ai donné mon maximum avec Everton ». Allez mon grand, après 209 matchs, 35 buts et 41 passes décisives, tu l’as bien mérité.

Le chant des supporters : « Follow, follow, follow, Everton’s the team to follow, There’s nobody better than Mikel Arteta, He’s the best little Spaniard we know »

Arteta et sa saison de folie (2006/2007)

3/ Leighton Baines :

"Au fait Leighton, tu connais pas les lingettes anti-décoloration ?"

Le meilleur arrière-gauche du royaume. Que dire de plus ? Il adore le rock et refuse la crête, préférant une coupe plus 60’s. Il clame que le club familial, c’est Everton et que jamais il ne pourra jouer pour Liverpool. Y a-t’il plus belle histoire d’amour ? Gerrard ? Une arnaque ! Osman ? Peut-être.

Formé à Wigan, Baines signe à Everton en 2007, contre une indemnité de 5M£. Mis en concurrence avec Lescott et Nuno Valente, il ne totalise que 17 titularisations lors de sa première saison. Il lui faudra attendre 2008 et le repositionnement tactique de Lescott dans l’axe de la défense, suite à la blessure de Yobo, pour enfin devenir titulaire. À partir de là, son CV est indiscutable. En 2010/2011, il réussit l’exploit de jouer tous les matchs d’Everton, sans jamais être remplacé. De plus il marque 7 buts sur toute la saison et fait 11 passes décisives, soit le meilleur total pour un défenseur cette année là (le cinquième en général). Il reçoit alors pléthore de récompenses par les supporters et par ses coéquipiers : « Joueur de l’année des supporters », « Joueur de l’année des joueurs d’Everton », « Plus beau but de la saison ». La suite, elle est encore plus majuscule, il en arrive même à être nommé dans l’équipe-type de l’année de la Premier League 2011/2012 et 2012/2013. Une performance pour un Toffee, puisqu’il faut remonter à Neville Southall, c’était en 1989/1990, pour retrouver la trace d’un joueur d’Everton nominé.

Courtisé ardemment par Manchester United, du fait de l’arrivée de son mentor Moyes, il reste finalement au club après le refus catégorique de Martinez de le laisser filer. On notera par ailleurs qu’il avait refusé une offre de Manchester United au moment de quitter Wigan. Alors, comme il y a 6 ans et à tout juste 28 ans, il arpente toujours son couloir gauche, n’hésitant pas à venir apporter le surnombre, à balancer du caviar dans la surface grâce à sa patte gauche, à placer quelques coups-francs (n’est-ce pas Mister Jaaskelainen ?) ou penaltys en lucarne.

Pour résumer, Baines avec Everton, c’est 255 matchs et 24 buts, mais c’est également un paquet de passes décisives. En équipe nationale, Baines est victime de la présence d’Ashley Cole. Pas que ce dernier soit meilleur, non ce n’est pas le cas, juste que celui-ci a la chance d’évoluer dans un plus gros club. Du coup, à 28 ans, il n’a que 15 sélections (1 but).

Le chant des supporters : « He’s small, He’s lean, He’s Everton’s number 3, Leighton Baines, Leighton Baines…« 

Baines est le meilleur

4/ Marouane Fellaini :

« Mais qu’est-ce qui lui est passé par la tête ? », c’est la question que devait se poser les fans d’Everton le jour de la signature de Fellaini, le 1er septembre 2008, contre 15M£ (record du club). On peut difficilement leur donner tort, car à ce moment-là, le Belge n’est pas un inconnu certes, mais juste un jeune milieu de terrain de 20 piges, avec deux saisons en pro dans les guibolles. Pourtant, le joueur à la coupe de cheveux afro (que l’on croyait ringarde depuis les 80’s) va mettre tout le monde d’accord et assez vite d’ailleurs. Il faut dire qu’on l’annonce comme un milieu récupérateur, mais qu’il trouve le moyen de marquer 9 buts en 35 apparitions, ce qui en fait le meilleur buteur du club (à égalité avec Tim Cahill). Tout le monde est conquis, le voilà élu « Meilleur jeune joueur d’Everton » sur la saison 2008/2009.
Ses performances ne passent pas inaperçues, à tel point que Moyes décide de le placer en soutien de l’attaquant. Sauf que Fellaini fait la rencontre d’un autre chevelu, Sotiris Kyrgiakos, qui décide lors du derby de la Mersey (le 6 février 2009), de lui arracher la cheville. Images assez impressionnantes, quand on sait que Fellaini sortira finalement en marchant. Du coup, sa saison est quelque peu tronquée et il plafonne à 3 buts en 34 matchs. Quasiment un an jour pour jour après l’attentat à la grecque, il se fait de nouveau mal à la cheville et se retrouve à nouveau arrêté jusqu’à la fin de la saison. L’inquiétude commence à monter, mais les deux saisons qui vont suivre vont avoir tôt fait de rassurer tout le monde. Tout d’abord, il prend le temps de se remettre à niveau, avec une saison à 43 matchs pour 5 buts. Enfin, l’apothéose, saison 2012/2013 il décide de tout casser sur son passage. Grâce à son Belge touffu, les Toffees se prennent à rêver d’une qualification en Ligue des Champions. Il faut dire qu’avec 12 buts en 36 matchs cette saison-là, Fellaini était en feu. Tellement en feu, qu’après avoir raté la qualification en Ligue Europa, il laisse entendre qu’il ne serait pas insensible à un départ. Puis, il revient sur ses déclarations et dit vouloir jouer la Ligue des Champions avec Everton. Pourtant, chaque supporter Toffee sait très bien au fond de lui qu’il ne restera pas, sauf miracle. En plus, Moyes part à Manchester United et annonce vouloir recruter Fellaini et Baines.

Le temps passe, les supporters espèrent et certainement que Fellaini désespère et puis arrive le 2 septembre et enfin, la délivrance pour le jeune belge qui s’engage à la dernière seconde pour Manchester United, contre un chèque de 27,5M£. Petite anecdote, avant de signer pour Everton, il avait refusé une offre de Manchester United. On dira qu’il était prédestiné à y aller.
Fellaini quitte Everton avec un très bon bilan : 177 matchs et 33 buts, entre 2008 et 2013.

La chanson des supporters : « Marouane Fellaini, You are the love of my life, Marouane Fellaini, I’d let you shag my wife, Marouane Fellaini, I want curly hair too ».

Il y a un an, Fellaini faisait l\’amour à Manchester United

5/ Steven Pienaar :

Sunderland c'est vraiment une équipe de tâcherons

Sunderland c'est vraiment une équipe de tâcherons

Lui, il présente un profil particulier, à savoir qu’il a signé par deux fois avec Everton. Toutefois, à chaque fois, il fut essentiel. Né à Johannesburg, en 1982, il a grandi dans un township, celui de Westbury, Pienaar se lance très vite dans le foot et finit par se faire remarquer par l’Ajax Cape Town, le club satellite du « Grand Ajax » en Afrique du Sud. Comme pas mal de jeunes joueurs du club, il finit par atterrir à Amsterdam (2001), à la maison-mère. Il ne fera ses débuts en championnat qu’un an plus tard, mais celui que l’on surnomme « Schillo » en hommage à Totò Schillaci, va très vite dissiper les doutes quant à sa future carrière européenne. En janvier 2006, après 131 matchs et 18 buts avec l’Ajax, il quitte les Pays-Bas pour Dortmund. Censé remplacer le « Petit Mozart » Tomas Rosicky parti pour Arsenal, Pienaar débarque avec une pression folle et n’arrivera pas à assumer sa tâche. Vite pris en grippe par ses coéquipiers, qui l’accusaient de tous les maux de l’équipe, pas soutenu par son coach, il décide alors d’aller voir ailleurs et trouve Everton comme porte de sortie.

En prêt (40 matchs, 2 buts) dans un premier temps, mais Moyes sent le potentiel du joueur et lève très vite l’option d’achat estimée à 2,35M£. Le joueur lui rendra bien en livrant des prestations majuscules et en étant élu « Joueur de la saison » en 2009/2010 par les supporters du club. Le joueur est alors au top de sa forme et veut aller voir plus haut. En janvier 2011, il refuse une offre de Chelsea et s’engage avec Tottenham, contre un chèque de 3M£. Ce sera un échec, souvent blessé et jamais vraiment dans le rythme, il traîne son spleen. Heureusement pour lui, en janvier 2012, Moyes cherche un ailier. Le prêt est signé dans les tout derniers instants du mercato et re voilà Pienaar à Goodison pour 6 mois. Comme par magie, le joueur retrouve ses qualités, joue 14 matchs, marque 4 buts (égalant son meilleur total à l’époque) et fait 6 passes décisives (le meilleur total de l’équipe). Il clame son envie de revenir définitivement à Everton et aussitôt dit, aussitôt fait, il signe contre 4,5M£. Il faut noter que les supporters d’Everton avaient détourné la chanson des Specials « Free Nelson Mandela », en « Free Steven Pienaar » (voir vidéo un peu plus loin). Petite plus-value financière pour les Spurs, énorme apport sportif pour les Toffees. Pienaar est en feu, semblant vouloir rattraper le temps perdu (ça fait Disney, mais ça donne cette impression). Le 9 décembre 2012, il marque de la tête le 1000e but d’Everton en Premier League. L’adversaire du jour s’appelant Tottenham, on peut dire que la vengeance est un plat qui se mange froid. Au final, il réalise la meilleure saison de sa carrière, 40 matchs, 7 buts et surtout un rôle de leader sur le terrain. Blessé durant le début de saison 2013/2014, il revient lors du match face à Hull et ouvre le score 10 secondes après son entrée en jeu.
Joueur fantasque, il n’oublie toutefois jamais de faire sa part de travail défensif, n’hésitant pas à venir soulager Baines. Il totalise 192 apparitions sous le maillot d’Everton et 24 buts. On notera que les supporters n’auront jamais tenu rigueur à Pienaar pour son départ chez les Spurs, car comme dit la devise du club « Once a Blue, Always a Blue »
En octobre 2012, il annonce sa retraite internationale, préférant se consacrer à sa carrière en club. Il plafonnera donc à 61 sélections et 3 buts.

La chanson des supporters : « His name is Pienaar, He comes from Africa and he can play, What can he play, he plays the Pienaar, Piea Piea Pienaar Pienaar »

Libérez Steven !

6/ Tim Howard :

Howard ne peut plus prendre l'avion pour rentrer aux Etats-Unis

Howard ne peut plus prendre l'avion, c'est malin.

C’est l’histoire du mec atteint du syndrome Gilles de la Tourette. Il fait ses débuts en pro avec les Metro Stars New-York en 1998.

C’est en 2003 que sa carrière décolle, il a alors 24 ans et vient d’être recruté, contre 4M£, par Manchester United. En arrivant en Angleterre son principal concurrent se nomme Fabien Barthez. Pas grave, profitant de ces multiples bourdes, Howard prend la place de titulaire. Malheureusement pour lui, il commet également quelques erreurs, ce qui pousse Alex Ferguson a titulariser Roy Carroll. La saison suivante, rebelote, il est à nouveau titulaire, mais après une nouvelle série d’erreurs, Carroll lui reprend sa place de titulaire. En 2005 rien ne s’arrange, car Manchester recrute deux gardiens, Ricardo et surtout Edwin Van der Sar.

Le portier américain demande alors à partir, ce qui sera fait un an plus tard. Il se retrouve prêté à Everton, qui a du mal à trouver le digne successeur de Neville Southall. Moyes est vite séduit par ce joueur de tempérament, puisqu’il lève l’option d’achat (3M£) en février 2007.

Depuis son arrivée à Goodison, il ne laisse que des miettes à ses concurrents, avec seulement 6 matchs de championnat manqués en 6 ans ! Richard Wright a eu droit à deux matchs, tout comme Steffan Wessels ou Jan Mucha. Howard est devenu un emblème du club, sauvant de nombreux penaltys et allant même jusqu’à marquer un but face à Bolton (merci le vent), but qu’il ne célébrera pas, expliquant qu’il n’aurait pas aimé être à la place d’Adam Bogdan, le portier de Bolton. Malgré tout, il est souvent décrié, ses erreurs faisant perdre quelques points à l’équipe. On notera que depuis 2011, Moyes parlait de recruter Jack Butland, histoire d’amener un peu plus de concurrence et surtout de préparer l’avenir.
Avec Everton, Howard pèse 319 matchs et un but, donc.
Il a fêté sa première cape en 2002 face à l’Equateur, mais a du attendre 2007 pour être enfin propulsé titulaire dans les cages américaines. Avant ça, il avait dû se coltiner Kasey Keller et Brad Friedel. Après 11 ans de présence internationale, il compte 90 sélections (mais pas de but par contre).

La chanson des supporters : « Tim timminy, Tim timminy, Tim Tim Tirooo, We’ve got Tim Howard and he says fuck you!! »

Tim Howard, plus dangereux face au but que Victor Anichebe

7/ Phil Jagielka :

Excuses moi Phil, j'ai une dent creuse

Excuses moi Phil, j'ai une dent creuse

Ouh le Philou ! Sheffield United le lâche en 2007 contre 4M$, il est alors âgé de 25 ans. Ironie de l’histoire, il était à l’académie d’Everton jusqu’à ses 15 ans et son départ pour Sheffield. Bon, si Moyes le prend cette année-là, c’est que le club n’a plus que trois défenseurs centraux, Lescott, Yobo et Stubbs. Si on ajoute à cela que Stubbs est plus proche de la fin que du début, 36 ans le pépère, on comprend très bien son recrutement. Pis bon, déjà à l’époque c’est loin d’être une tanche Philip Nikodem (origines polonaises), il était titulaire à Sheffield depuis 2002 et y a joué au total 287 matchs pour 22 buts. Au départ, il subit les performances du duo Lescott/Yobo, mais petit à petit l’oiseau fait son nid et il commence à pointer le bout de son nez. Sa première saison est donc plutôt convaincante avec 40 titularisations et 2 buts. L’année d’après il va confirmer, 42 titularisations et 1 but, poussant Yobo dehors. Il confirme tellement qu’il est appelé en équipe d’Angleterre pour affronter Trinidad et Tobago (le 1er août 2008). Malheureusement, Jagielka va se ruiner les ligaments croisés antérieurs du genou. On est en fin de saison 2008/2009 et du coup il rate la finale de la Cup, tout comme Arteta au passage. Everton s’inclinera et sera obligé de signer John Heitinga, pour suppléer un Jagielka blessé longue durée. Finalement, il revient en février 2010 et reprend sa place de titulaire, en défense centrale au côté de Sylvain Distin. Avec l’arrivée de Roberto Martinez à la tête du club, Jagielka a même récupéré le brassard de capitaine.

Joueur exemplaire, il totalise, depuis 2007, 226 apparitions et a scoré 9 fois.

Présent à l’Euro 2012, mais sans apparaître une seule fois, il semble depuis s’être fait une petite place de titulaire en défense centrale.

Attention, quand Jagielka tire, Jagielka fait mal.

8/ Phil Neville :

Lorsqu'il apprend qu'il va jouer sur un terrain gras, Phil ne peut retenir sa joie

Lorsqu'il apprend qu'il va jouer sur un terrain gras, Phil ne peut retenir sa joie

Le patron. Il rejoint Everton à 28 ans en 2005, mais donne l’impression d’en avoir 40. Pas rapide, incapable de passer un dribble (mauvaise langue, il en a sorti un, une fois, à l’entraînement), mais un vrai chien sur le terrain. Tu lui dis « Bon Phil, le milieu offensif, tu le suis comme son ombre », tu sais que ce sera fait. Tellement un patron, qu’en 2007 avec le départ de David Weir, il se retrouve capitaine. C’est la première fois que deux frères, lui et Gary Neville à Manchester United, se retrouvent capitaines de deux équipes différentes en Premier League.
Jamais expulsé avec Manchester, il termine sa première saison sur les bords de la Mersey avec la stats peu flatteuse de joueur le plus sanctionné de la Ligue.
Son crédit chez les supporters d’Everton est également renforcé par l’agression qu’il subit lors d’un derby à Anfield. Alors qu’il s’apprête à faire une touche, un supporter de Liverpool tente de le frapper. Celui-ci sera interdit de stade pendant 3 ans et sera banni à vie d’Anfield (respect d’ailleurs).
Avec le temps qui passe, arrivent les petits pépins musculaires. Et puis également une plus forte concurrence, Neville a beau être assez polyvalent, il peut jouer arrière-droit, milieu récupérateur ou axial, il rencontre de plus en plus de soucis pour accumuler les matchs. Il faut dire que sur le flanc droit, il doit subir Coleman, Hibbert ou Heitinga, en milieu récupérateur, ce sont Gibson, Fellaini ou encore Heitinga qui le dépassent à de nombreuses reprises. Malgré tout, il garde un rôle de leader dans l’équipe, premier relais de David Moyes. En parallèle de sa carrière de joueur, il décide de passer ses diplômes d’entraîneur et annonce qu’il prendra sa retraite à la fin de la saison 2012/2013. Lorsque que Bill Kenwright considère le départ de Moyes comme acquis, il pose le nom de Neville sur une short-list de successeurs possibles. Finalement, l’ancien lieutenant décide de suivre Moyes à Manchester et devient entraîneur adjoint.
Son bilan personnel avec Everton est plutôt éloquent : 303 matchs pour 5 buts.
Il est apparu à 59 reprises en équipe nationale, faisant ses débuts en 1996 contre la Chine. Il a participé aux Championnats d’Europe 96, 2000 et 2004. Il ne participa à aucune Coupe du Monde, étant écarté au dernier moment par Glen Hoddle en 1998, pas appelé en 2002 et snobé par Eriksson en 2006 (il sera mis en liste d’attente, en cas de  forfait de dernière minute). Sa dernière apparition remonte à 2007 face à Andorre.

La chanson des supporters : « Phil Neville Superstar, He got more medals than Steve Gerrard, Phil Neville Phil Neville »

Le best-off de Phil Neville avec Everton

9/ Sylvain Distin :

MC Distin !

MC Distin !

Méconnu en France, Distin, c’est un grand gaillard qui cumule 420 matchs de Premier League, un record pour un joueur de champ non-britannique. Un défenseur central d’expérience donc, mais si un Ferdinand ne peut plus jouer qu’un match sur trois, notre Sylvain ne se pose pas de question et engrange. Lorsqu’il signe à Everton en 2009, cela fait déjà huit ans qu’il gambade sur les vertes pelouses anglaises, sous les maillots de Newcastle (2001/2002), Manchester City (2002/2007) et Portsmouth (2007/2009). Le club débourse alors 5M£ pour s’attacher ses services et palier au départ de Lescott vers Manchester City. La plupart du temps très performant, il lui arrive toutefois de faire quelques « cagades », comme lors de cette demi-finale de Cup, un après-midi d’avril 2012 face à Liverpool, où il offre le but de l’égalisation d’une passe en retrait bien dosée, à Luis Suarez. Le joueur est touché et s’excusera via Twitter. Excuses acceptées par tout le monde, puisque le club lui proposera une prolongation de contrat d’un an. Depuis 2009, Distin a participé à 166 matchs avec Everton et a inscrit 5 buts. Étonnamment, il ne dispose d’aucune sélection et encore moins de convocation en équipe de France, mais Distin n’est pas rancunier et préfère aller de l’avant, disant « n’avoir aucun regret ». So sad.

Sylvain Distin, sauveur de l\’extrême

10/ Seamus Coleman :

Seamus ? C'est un mec comme ça !

Seamus ? C'est un mec comme ça !

Arrivé de son Irlande natale et plus précisément des Sligo Rovers pour 150 000 £ en janvier 2009, Seamùs a connu des débuts fracassants. Premier match de championnat, contre Tottenham, il rentre en cours de jeu (remplaçant Joseph Yobo) et finit par être élu homme du match. Coleman a alors tendance à évoluer davantage en tant que milieu droit. En mars 2010, Everton décide de le prêter pour un mois à Blackpool en Championship. Le joueur et le club demandent une extension du prêt et Coleman pourra jouer jusqu’à la fin de la saison, participant aux play-off (victorieuses) du club de la station balnéaire. Ironie de l’histoire, c’est face à Blackpool que Coleman marque son premier but en championnat avec Everton. Petit à petit, il descend sur le terrain et finit par s’installer en tant que défenseur latéral. Accumulant de l’expérience, il se rend vite indispensable au club et surtout, devient le parfait alter ego de Baines. Tellement bon que Martinez se sentit obligé de préciser lors de sa prise de fonction qu’avec « Baines et Coleman, j’ai la meilleure paire de latéraux du championnat », ce qui n’est pas faux d’ailleurs.

Solide défensivement et très intéressant sur le plan offensif, il sera l’un des hommes de base du mandat Martinez. Il totalise 113 apparitions pour 8 buts.

Au niveau international, il s’impose enfin comme titulaire au sein de l’équipe d’Irlande. Appelé pour la première fois en 2010, il ne fête sa première cape qu’en 2011 face au Pays de Galles. Depuis, il a joué 9 matchs au total et a surtout été nommé homme du match face à l’Angleterre, à Wembley.

La chanson des supporters : « When Seamus Coleman’s smiling, Evertonians smile too, He’s our star Irish midfielder, In the Mersey Royal Blue, He plays with Irish passion, As he rides his Irish luck, And when Seamus Colemans playing, Gareth Bale Can get to fook »

Man of the Match !

Auraient pu apparaître : Alan Stubbs, Kevin Kilbane, Simon Davies,Yakubu, Andrew Johnson, Joseph Yobo, Joleon Lescott, Manuel Fernandes, Louis Saha, Landon Donovan, John Heitinga, Darron Gibson, Kevin Mirallas et Nikica Jelavic (au début)…

A dans deux semaines pour les flops du recrutement de Moyes.

Didier Feco.