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Youpi, c’est reparti pour la troisième saison Teenage Kicks, The blog du foot anglais. Ça tombe bien, la Premier League a redémarré ce week-end, 114è édition du football professionnel anglais d’élite depuis 1888-89 et la vision divine de William McGregor, Créateur de toute chose. Pour se remettre dans l’ambiance, les indispensables fiches TK club par club en 10 questions-réponses pertinentes saupoudrées d’une saveur toute olympique of course.

En anglais, on appelle ça le low-down : ce qu’il faut savoir. Voici donc le low-down sur l’avant-saison de Premier League 2012-13. On continue notre descente alphabeteuse avec aujourd’hui Manchester City, Manchester United et Newcastle.

Pour le reste de l’intro et les indispensables précisions d’avant-lecture, voir ici.

[Cliquer sur les photos facilite la lecture]

Manchester City

Comment s’est passée la saison dernière déjà ? On a dépassé toutes les espérances, 1er avec 89 points et un goal average improbable : + 64 ! (93 buts pour, 29 contre). Ce premier titre de champion d’Angleterre depuis 1968 met fin à quatre longues décennies d’une souffrance contenue face au rival United. Titre arraché d’extrême justesse et de manière insensée.

Flashback. Dimanche 13 mai 2012 15h, dernière journée, City et Man United sont ex-aequo à 86 points. City sait que Man United mène 1-0 au Stadium of Light depuis la 20è minute et vu l’horizontalité Black Cat (déjà en vacances), il leur faut absolument battre Queens Park Rangers pour remporter ce titre. Or, à la fin du temps réglementaire, City est mené 2-1 par un QPR réduit à 10 depuis la désormais mythique explosion en vol de Joey Barton à la 55è minute (12 matchs de suspension).

90è min. : United est toujours champion. QPR apprend alors que Bolton descend à leur place, les Hoops sont donc sauvés (se relâchent-ils inconsciemment ?).

91è et 15 sec. : Dzeko marque, 2-2. United toujours champion

93è et 21 sec. : Agüero délivre le peuple Citizen ! clip. C’est son 30è but de la saison (21 en PL) et celui à jamais ancré dans la légende du foot anglais.

Des circonstances dramatiques qui rappelèrent le titre des Gunners de George Graham en 1989, arraché par Michael Thomas dans les arrêts de jeu à Anfield, privant ainsi Liverpool de son 18è titre (clip). Ce Liverpool-Arsenal était la dernière fois (avant mai 2012 donc) que les deux premiers durent être départagés au goal-average et, de plus, ces deux équipes avaient le même G-A à la fin du match ! (+ 37, Arsenal emporta le gros lot au nombre de buts marqués). Ironie de l’histoire, Michael Thomas signa à Liverpool deux ans plus tard.

En revanche, échec en Ligue Europe (après l’élimination en la Ligue des Champions). Les Citizens furent sortis par le Sporting Lisbonne – sans Vincent Kompany, le roc de l’équipe (récompensé par un contrat de six ans en juillet).

Côté coulisses, l’interminable saga Tevez de l’autumne-hiver dernier est oubliée et l’Apache a perdu 6 kilos pour plaîre à son Roberto. Il se sent parfaitement bien à Manchester, il est souriant, n’a plus aucun problème de climat, d’adaptation, de langue, de culture, de famille, de nourrice, de concierge, de ceci de cela, non, tout baigne. Le Tevez nouveau est arrivé.

Un autre petit nouveau : le centre d’entraînement du club (dans les cartons, ici), hors normes, évidemment. Voir également Le complexe de City.

Bon, et comment sont les vibes en ce moment ? Sereines, sereines. Les supporters Citizens ne sont pas encore descendus de leur gros nuage, surtout que ce but d’Agüero synonyme de titre se fit aux dépens de Man United…

Le club semble tellement sûr de son fait qu’une seule arrivée effective a été enregistrée, pour changer. Le Financial Fair Play approchant, le club a peut-être aussi décidé d’être enfin raisonnable (quoiqu’on voit mal le jour arrivé où l’UEFA dira à Man City ou au PSG : « Désolé les gars, vous n’avez pas équilibré vos comptes, pas de Ligue des Champions ! ». L’UEFA dépend de ces clubs et si sanction il y a, elle prendra probablement la forme d’une amende évidemment inefficace ; de toute manière, l’UEFA n’aurait pas les moyens financiers de lutter juridiquement contre ces clubs – en cas de procès – de vraies sanctions semblent donc improbables).

On vise évidemment de nouveau l’or avec, en bonus, une meilleure prestation en Ligue des Champions. Si Man City est vraiment un crack, il doit maintenant le prouver sur la scène européenne.

On s’inquiète tout de même un chouia du manque d’option (relatif) en défense central si Kompany ou Lescott se blessaient. Idem pour les gardien doublure (Pantilimon) et triplure (Nielsen), inexpérimentés à ce niveau.

Rassure-toi Manu, tu l'auras ton gros chèque

Rassure-toi Manu, tu l'auras ton gros chèque

Parenthèse Saga Africa de l’été : le cas Emmanuel Adebayor n’est toujours pas réglé. La situation n’est pas très claire aux niveau des exigences des différentes parties (Adebayor & agents, Man City et Tottenham).

Le Togolais, payé 740 000 £/mois à City et prêté à Tottenham toute la saison dernière (17 buts/33 matchs), veut partir de Man City mais pas à n’importe quel prix, normal. Si baisse de salaire il y a (Spurs lui offrirait une misère, à peine 450 000 £ mensuels, scandaleux), Adebayor insiste pour qu’elle soit compensée par une bonne petite prime à la signature d’environ 5M £. Comme on le comprend.

Tottenham, qui a proposé 4M à Man City début juillet (offre acceptée), n’est pas d’accord sur le montant de cette prime. En résumé, Adebayor voudrait toucher le même package d’ensemble qu’à City, peu importe sa composition (ça discutaillerait aussi bien évidemment sur les primes de saison, les sous-primes, les primes annexes, les primes déclenchées sur résultats atteints, etc.). Pour l’instant, Adebayor est puissant car il tient Spurs par les gonads : il sait que les Londoniens doivent absolument trouver un avant-centre avant le 31 août (ils n’ont que Defoe devant et l’Urugayen Gaston Ramirez semble leur avoir échappé… A Southampton aussi d’ailleurs car selon le Sunday Telegraph du 19.08, Bologne en veut maintenant 16M, alors que les Saints pensaient avoir conclu l’affaire à 12M). L’ex Monégasque paraît inflexible dans ses exigences, quitte à passer la saison prochaine sur le banc Citizen (on trouvera sûrement une solution d’ici là, il n’aura pas à aller jouer avec la réserve à Wigan ou Doncaster devant one man and his dog comme on dit).

Ah, j’allais oublier, Roque Santa Cruz est toujours dans l’effectif au cas où vous vous demanderiez où il est passé celui-là.

Last but not least, pas mal de supporters commenceraient à trouver la Poznan un peu naff (lourdingue/ringarde) et se demandent si on ne pourrait pas changer de disque. Notre calvaire est donc peut-être sur le point de s’achever.

Qui est arrivé cette saison ? Vlad Marin (Lazio, montant non communiqué – autour de 300 000 £ semblerait-il), Olivier Ntcham (Le Havre, montant non communiqué), Jack Rodwell (Everton, 12M)

Qui s’est éclipsé ? Gai Assulin (R Santander, gratuit), Wayne Bridge (Brighton, prêt), Greg Cunningham (Bristol City, gratuit), Owen Hargreaves (libéré), Andrea Mancini (Real Valladolid, gratuit), Gunnar Nielsen (libéré), Stuart Taylor (libéré), Vladimir Weiss (Pescara, 1,3M).

L’effectif et les fiches Wiki.

Un p’tit jeune à surveiller (ou plusieurs) ? Hormis Jack Rodwell (21 ans), deux semblent sortir du lot (on les verra peut-être en Coupe de la Ligue) :

1) Le Néerlando-Tunisien Karim Rekik, 17 ans ½, un arrière-central prometteur, prêté à Portsmouth l’an dernier

2) L’Espagnol Denis Suarez, milieu offensif de 18 ans ½ , U19 Espagne

Si Man City était un sport olympique, ça serait quoi ? Un truc avec des canassons, forcément (la passion du propriétaire, Sheikh Mansour, qui collectionne les purs-sangs, comme beaucoup de riches Emiriens – Newmarket, ville number 1 du cheval en Angleterre, les remercie tous les jours).

… un sélectionné olympique ? Gabriela Andersen-Schiess, aux J.O de Los Angeles. La marathonienne suisse franchit la ligne mais alors, à la Agüero hein, c’était même pas juste, c’était miraculeux, clip.

C’est qui le big boss déjà ? Sheikh Mansour, depuis l’été 2008, membre de la famille dirigeante d’Abou Dhabi et Premier Ministre adjoint des Emirats Arabes Unis. Il n’intervient pas beaucoup et on le voit jamais à Manchester : il n’a assisté qu’à une seule rencontre à l’Etihad en 4 ans et n’était même pas présent le jour du sacre historique !

Mansour délègue entièrement à son bras droit, le discret Khaldoon Al Mubarak, qui composera désormais avec le nouveau Chief exec espagnol Ferran Soriano. Ce poste était vacant depuis le limogeage de Garry Cook en septembre 2011, CEO efficace mais loose cannon bien trop grande gueule et enclin à la gaffe PR pour tenir longtemps compagnie à ces gentlemen corporate formés à l’américaine, donc très soucieux de l’image du club.

Et le manager ? Roberto Mancini, a signé un nouveau contrat de cinq ans le mois dernier. A force d’empiler les vedettes, il a fatalement fini par décrocher le premier titre du club depuis 1968. Mais sans l’extraordinaire coup de sang de Joey Barton qui entreprit de boxer trois Citizens d’un coup, City aurait probablement raté l’or. Toutefois, soyons Coubertiniste : le sacre City est mérité tant le jeu offert par les Citizens fut souvent un régal.

Et les cotes, ça donne quoi ? Titre : 5/4. Relégation : 2 000/1

Manchester United

Comment s’est passée la saison dernière ? (2è, 89 points, + 56) Moyennement, par rapport aux attentes toujours stratosphériques. Certes il y eut l’énorme déception de la dernière journée car Man United avait fait le boulot devant un Sunderland apathique (1-0) mais le sentiment général est que MU ne méritait pas le titre.

Piètre saison européenne, reversé peu glorieusement en Ligue Europe et éliminé sans coup férir par l’Athletic Bilbao.

Bon, et comment sont les vibes en ce moment ? Elles étaient mitigées il y une semaine (ça causait et marmonnait beaucoup argent, remboursement de dettes, IPO raté, fronde des supporters, etc.) mais depuis la signature de Robin van Persie, plus de chouineries !

La venue de RvP est un magistral statement of intent de Fergie, comme disent les Anglais (= message fort envoyé aux adversaires). Attaque de feu : la paire Rooney-Van Persie c’est 72 buts en 83 matchs de club l’an dernier (et 1 seul carton jaune pour le Roo !). Les ailiers sont pas minables non plus (Valencia, Kagawa, Nani et Young), sans parler les supersubs Daniel Welbeck et Chicharito. La médaille d’or ne devrait pas ne peut pas leur échapper.

He is back !

He is back !

Derrière, le retour de Vidic est une bénédiction, la confiance en Evra et Rio Ferdinand n’étant plus ce qu’elle était (Smalling indisponible jusqu’en octobre, métatarse). D’ailleurs, Siralex a prévu le coup et la rumeur Alexander Büttner enfle ce soir (19.08). Ce Néerlandais de 23 ans est latéral gauche mais peut aussi jouer à droite. Selon Sky, il viendrait d’atterrir à Manchester et passera un examen médical lundi 20 au Bridgewater Hospital de Manchester (on parle de 5M d’€).

Au milieu, on aura du Scholes, du Carrick, du Cleverley (ces deux derniers d’ailleurs fort bons face aux Italiens il y  a 4 jours). Et du Fletcher quand il n’aura plus mal au ventre.

Cette année verra certainement la retraite définitive des Glorieux Anciens Ryan Giggs et Paul Scholes. Je sais bien que Claudio Caniggia vient de marquer en FA Cup à 45 ans (clip) mais il va bien falloir que nos deux Legends raccrochent. En parlant de Legend, la fête commence sans lui, dommage. Encore un qui a perdu la tête à cause des canassons (Stoke et Everton sembleraient être de nouveau intéressés par Owen, la rumeur Toffee a repris ce week-end).

Qui est arrivé cette saison ? Shinji Kagawa (Dortmund, 12M, jusqu’à 17 avec extras), Nick Powell (Crewe, 2,75M, jusqu’à 4 avec extras), Robin van Persie (Arsenal, 24M)

Qui s’est éclipsé ? Ben Amos (Hull, prêt), Fabio (QPR, prêt), Tomasz Kuszczak (Brighton, gratuit), Matty James & Ritchie de Laet (Leicester, 2M la paire), Oliver Norwood (Huddersfield, 450 000), Michael Owen (libéré), Ji-Sung Park (QPR, 2M), Paul Pogba (Juventus, gratuit)

L’effectif et les fiches  Wiki.

Un p’tit jeune à surveiller (ou plusieurs) ? Hormis Kagawa et Cleverley, déjà connus et vieux pour des p’tits jeunes, il faut évidemment citer Nick Powell, 18 ans ½.

Pur produit du centre de formation magique de Crewe Alexandra (ville moyenne du Cheshire et Mecque des trainspotters), Powell est un milieu de terrain international anglais U18 auteur de 14 buts avec les Railwaymen l’an dernier (D4). Powell, c’est ça.

Siralex entretenant des liens étroits avec le sorcier de Crewe, Dario Gradi (29 ans comme manager, aujourd’hui responsable de l’Academy), Powell était dans son radar depuis pas mal de temps. Gradi, ex manager de Wimbledon FC (c’est d’ailleurs au début de son règne Don que la légende Crazy Gang naquit) a transformé ce très modeste pensionnaire de Football League en usine à débiter du surdoué : depuis l’arrivée de Gradi en 1983, Crewe a vendu pour plus de 30M £ de joueurs formés au club ! (sans compter ceux qui ont profité du club pour se lancer ou relancer, parmi lesquels David Platt, Robbie Savage et Neil Lennon).

Peut-être verra-t-on aussi émerger Jack Barmby, fils de (Nick Barmby, ex international anglais et récemment manager de Hull City). On parle également de Will Keane (aucun lien de parenté avec Roy), attaquant de 19 ans et Espoir anglais.

Si Man United était un sport olympique, ça serait quoi ? Idem que pour Liverpool.

… un sélectionné/objet olympique ? Paul Elvström. Tout comme Giggs et Scholes, ce régatier danois ne voulut jamais raccrocher et remporta plein de breloques dans une carrière tout en superlatifs : il participait encore aux J.O à 60 ans !  (4 médailles d’or en voile, huit JO de 1948 à 1988, 13 fois champion du monde, etc.).

C’est qui le big boss au fait ? La famille Glazer, depuis juin 2005. Les Glazer viennent d’introduire MU à la bourse de New-York afin de lever 210M destinés en partie à purger une partie des dettes – et intérêts sur dettes – astronomiques que les Glazer ont collé sur le dos du club (clip), plus de 600M.
Vu qu’ils sont du genre taiseux, la communication se fait exclusivement via le Chief Exec du club, David Gill.

Et le manager ? Sir Alex Ferguson bien sûr, aka SAF, Fergie ou Siralex, depuis le 6 novembre 1986. L’ex tenancier de pub est plus que jamais déterminé à montrer aux noisy neighbours qui est le Boss, d’où Robin van Persie. Il veut décrocher le big fat Number 20 et après seulement, il raccrochera. Peut-être.

Et les cotes, ça donne quoi ? Titre : 7/4. Relégation : 2 000/1

Newcastle United

Comment s’est passée la saison dernière déjà ? Jouissivement, 5è (65 pts, + 5). Avec de la baraka, une French touch classieuse et souvent beaucoup de maîtrise, les Magpies ont fait taire tous les doom and gloom merchants (Cassandre) qui les voyaient galérer après avoir perdu leurs cadres, les Joey Barton, Kevin Nolan et autre Jose Enrique. Beaucoup « d’experts » avaient en effet pronostiqué le bas de classement pour les Magpies…
Il faut dire que l’un deux, le navrant Alan Shearer (Match Of The Day, BBC), ne connaissait déjà pas du tout Hatem Ben Arfa quand il fut recruté fin août 2010 en affirmant tout de go qu’il était inconnu au bataillon (« He is a young kid, No one really knows a great deal of him » assura-t-il – HBA était international français depuis 2007 !). Alors lui demander d’évaluer l’équipe avec les « obscurs » Santon, Cabaye, Ba and co, c’était mission impossible. Et c’est payé 500 000 £/an avec notre redevance en plus, pour vingt minutes (d’inanités) par week-end. We are in the wrong job.

Et en plus l'université de Newcastle l'a fait Docteur honoraire en Civil Law !

Et en plus l'université de Newcastle l'a fait Docteur honoraire en Civil Law !

L’un des artisans de ce succès est Graham Carr, responsable de la cellule recrutement du club depuis février 2010 (et accessoirement père du très célèbre Alan Carr, comique et vedette TV). Carr et son équipe (dont le vieux briscard Brian Clark, découvreur de Gazza, entre autres) connaissent parfaitement le marché français et continental. Ils se sont par ailleurs attachés les services d’anciens de la D1 française, dont l’ex Magpie Olivier Bernard et l’ex Rouennais Simon Stainrod (agent Fifa qui a servi de player liaison officer à Ben Arfa).

Après les excès des saisons précédentes NUFC tenait à peu dépenser en transferts (et salaires) et bien leur en prit car cela les força à recruter malin. Et quel recrutement : Y. Cabaye, D. Santon, Demba Ba et Papiss Cissé… Une saison à rendre malade de jalousie les Black Cats voisins ! Car Sunderland adopta l’approche inverse, la flambe : 25M £ de dépensés sur 10 joueurs dans l’espoir de titiller les places européennes (objectif raté de 20 points seulement…).

Bon, et comment sont les vibes en ce moment ? Conquérantes. On se demande quand même si ça ne va pas faire léger niveau recrutement, surtout avec la Ligue Europe. La CAN en Afrique du Sud privera probablement de nouveau Newcastle de pièces maîtresses (Ba, Cissé et Tioté) et on espère une ou deux recrues supplémentaires avant le 31 août.

Qui est arrivé cette saison ? Vurnon Anita (Ajax, 6,7M), Romain Amalfitano (Reims, gratuit), Gael Bigirimana (Coventry, 1M), Curtis Good (Melbourne Heart, 400 000).

Qui s’est éclipsé ? Leon Best (Blackburn, 3M), Fraser Forster (Celtic, 2M), Danny Guthrie (Reading, gratuit), Tamas Kadar (Roda, gratuit), Peter Lovenkrands (Birmingham, gratuit), Alan Smith (libéré, puis MK Dons) ainsi qu’une dizaine de libérés.

L’effectif et les fiches Wiki.

Un p’tit jeune à surveiller (ou plusieurs) ? Pas mal oui. Deux en particulier :  le fraichement débarqué Gael Bigirimana et Sammy Ameobi, régional de l’étape et frère de Shola.

Bigirimana (on a hâte d’entendre Shearer ou Dean Windass essayer de prononcer son nom à la télé), milieu défensif burundais de 18 ans, sort d’une saison réussie chez les Sky Blues dans un contexte difficile (a également fait une belle intersaison).

Idem pour Sammy Ameobi, 20 ans, avant-centre/ailier. Ce joueur très technique et longiligne (1m94, il rappelle un peu le Costa-Ricain Paulo Wanchope) a cartonné à l’intersaison et vu les exigences du calendrier à venir, on le reverra probablement bientôt. A porté dix fois le maillot Magpie en PL l’an dernier (1 fois titulaire).

Newcastle a aussi des munitions en réserve :

–      le milieu franco-algérien Mehdi Abeid, 20 ans
–      le talentueux milieu slovène Haris Vuckic, 19 ans
–      le latéral gauche nord-irlandais Shane Ferguson, 21 ans
–      l’arrière-central australien Curtis Good, 19 ans

Si Newcastle était un sport olympique, ça serait quoi ? Vu le style du proprio, un truc pas trop finaud et bien massif, du style haltérophilie en Super Lourds.

… un sélectionné olympique ? Taras Shelestiuk, l’Ukrainien vainqueur d’Alexis Vastine, plus verni que lui, tu tombes K.O. net.

C’est qui le big boss ? Mike Ashley, depuis 2007 quand il racheta NUFC 134M de £ au duo de businessmen locaux Hall-Shepherd. Ashley a 47 ans et pèse 1,7 milliards de £ (36è fortune du pays).

A osé cette année rebaptiser Saint James’ Park le Sports Direct Arena (du nom de sa chaîne de sport & sportswear entrée de gamme, croisement entre Tati et un Décathlon du tragiquement pauvre).

Non content de sa trouvaille, il a entièrement redécoré le stade en y mettant des logos SD très tacky absolument partout, avec plein de % énormes (réductions en magasin, carte fidélité, etc.). C’est tout juste s’il n’a pas ouvert une boutique derrière chaque but. Même le toit de la tribune Gallowgate a eu droit à un gigantesque panneau à la gloire de SD. Quand on saura que la Gallowgate est à Newcastle United ce que le Gange est aux Hindous (sacrée, les cendres du légendaire Jackie Milburn – 200 buts NUFC – furent dispersées sur la Gallowgate à sa mort en 1988), on comprend mieux la portée blasphématoire du geste de Mike Ashley. Plus aucun respect ces nouveaux riches. La mairie de la cité Geordie l’a prévenu qu’elle refuserait de changer les panneaux de signalisation portant le nom historique du stade (SJP). Ashley a offert de les payer mais niet.

Etait détesté des supporters avant la saison dernière, trop pingre et suspect à leurs yeux, pour un tas de raisons (entre autres, les embrouilles de 2008 entre son protégé Dennis Wise et l’ex NUFC Legend Kevin Keegan ont profondément nourri la rancoeur). Est cependant considéré comme un Dieu vivant depuis la saison passé.

Pardew et O'Neill (Sunderland) lors du dernier derby Tyne & Wear

Pardew et O'Neill (Sunderland) lors du dernier (et chaud bouillant) derby Tyne & Wear en mars 2012

Et le manager ? Alan Pardew, depuis décembre 2010. Débuta en D3 à Reading en 1999 qu’il fit monter en D2 en 2002. Ensuite West Ham (D2) qu’il hissa en PL en 2005. La suite, à Charlton et Southampton, fut bien moins reluisante.

Peut se montrer très fébrile sur la ligne de touche, ce qui fut le cas la saison dernière où l’on eut droit au Pardew Show à chaque désapprobation des décisions arbitrales (souvent). Et hier contre Tottenham, ça. Il a présenté ses excuses après le match aux arbitres et publiquement devant les caméras de la BBC, aussi par anticipation d’une sanction de la FA (on se souvient également d’une grosse altercation avec Wenger en 2006, avait célébré un but de West Ham devant le Français, qui avait réagi… et s’était pris 10 000 £ d’amende).

Désormais surnommé Pardiola dans la cité Geordie. S’il nous fait une saison copié-collé, on lui érigera une statue devant SJP, entre celles de Jackie Milburn et Bobby Robson.

Et les cotes, ça donne quoi ? Titre : 120/1. Relégation : 40/1

Kevin Quigagne.