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Manchester City. Hier, club prolétaire de troisième division ; aujourd’hui, silo à Galactiques en herbe. (la première partie est ici)

De l’intersaison 2008 à la fin de la saison 2009-2010.

20 mai 2008. L’ex joueur de City Joey Barton est envoyé en prison pour 6 mois (il fera 74 jours), pour une agression violente filmée ici sur vidéo-surveillance commise le 27 décembre 2007 sur un adolescent, devant un Mac Do de Liverpool où lui et sa bande s’étaient rendus à 5 heures du matin après avoir bu toute la nuit (10 pintes pour Barton).

En août 2008, il écopera de 4 mois de prison avec sursis pour l’agression sur Ousmane Dabo du premier mai 2007. Le parquet dira que cette agression est le résultat d’une « combinaison explosive de football et de violence« .

2 juin 2008. Eriksson est limogé. Pour la première fois depuis des lustres, le public anglais éprouve un chouia de compassion pour Eriksson (l’ex sélectionneur des Trois Lions, de 2001 à 2006). Shinawatra et son intransigeance aveugle ont réussi à faire du Suédois un martyr, au moins chez les supporters Blues, car son passage à City est considéré par beaucoup comme un succès, surtout la première partie de saison (et les dix victoires à domicile d’affilée, sans oublier le « doublé » sur Man United). Noel Gallagher prend la défense du Ice King scandinave :

« Son limogeage est scandaleux. Il a transformé le club et nous a donné un peu de style, de dignité, de classe, et une certaine grâce aussi. Il a également restauré la fierté des supporters dans ce club »

Eriksson abandonne ces querelles de clocher aux Anglais et, tel un Red Adair jet-set, part répandre sa bonne parole au Mexique, qui a besoin de lui pour éteindre le feu.

Mark Hughes (dit « Sparky ») arrive, de Blackburn Rovers. L’ex buteur des Red Devils et du Barca, a été préféré à Zico et Scolari.

Août 2008. Acculé financièrement (biens gelés), Shinawatra se voit dans l’obligation de vendre le club. Il est en négociation avec trois investisseurs du Moyen-Orient.

Fin août 2008. L’effectif s’est étoffé. Parmi les nouveaux arrivés : (16M), Shaun Wright-Phillips (8,5M), Pablo Zabaleta (6,5M), Vincent Kompany (6M) et Tal Ben-Haim (5M). Sans oublier « l’international » brésilien Gláuber Leandro Honorato Berti, appelé Gláuber (ou pas appelé du tout – il ne jouera qu’un seul match pour City, lors de la dernière journée, le 24 mai 2009, rentrant à la 84ème minute… Il fera ensuite un essai à Hull, mais même l’ex club de Bernard Mendy n’en voudra pas).

1 septembre 2008. L’une des journées les plus extraordinaires de l’histoire du club. Le conglomérat Abu Dhabi United Group for Development and Investment (AGUP) achète le club au Thaïlandais, pour 210M de £. Shinawatra réalise ainsi une plus-value de 130M de £.

Sheikh Mansour

Sheikh Mansour

Le nouveau Big boss est son Altesse Sheikh Mansour bin Zayed bin Sultan Al Nahyan, un richissime Emirien de 39 ans qui se dit passionné de football « depuis toujours » et décidé à faire de Man City « un grand d’Europe« .

Un petit jeune qui aurait aussi accès direct et prioritaire à la Maison Blanche. Sa fortune personnelle est estimée à 22 milliards de £. Cependant, au cas où il aurait besoin d’une rallonge pour les primes, il peut plonger la main dans le bas de laine familial : le clan Al Nahyan pèse 560 milliards de £. Mansour bin Zayed Al Nahyan est né en 1970. Ça tombe bien, c’est l’année où Man City retomba dans sa torpeur après un très bref passage sous les sunlights.

Le même jour, le club annonce l’arrivée de Robinho (du Real Madrid), pour 33M de £, record anglais (il devient ainsi le joueur le mieux payé de Premier League : 160 000 £ / semaine). On s’étonne. Est-ce le même Robinho qui avait annoncé la veille qu’il était super excited de jouer… pour Chelsea ? Peu regardant sur la nature de l’écusson, il déclare : « City est un grand club et la présence de et Elano a beaucoup compté dans ma décision de venir ici. »

En fait, ce fut une journée aussi folle que confuse. Le matin, les médias rapportaient en effet qu’à 11 h 00, Chelsea floquait des maillots Robinho. A midi, on annonçait que City venait d’être repris par Abu Dhabi United Group. A 18 h 45, on apprenait que City voulait recruter Robinho, qui pourtant avait quasiment signé pour Chelsea quelques heures plus tôt. A minuit cinq, on recevait la confirmation officielle du transfert de Robinho à City. Le Brésilien fait un départ canon (9 buts en 14 matchs) puis disparaîtra aussi inexplicablement qu’il était arrivé.

20 décembre 2008. City est reléguable.

Janvier 2009. Janvier et son Mercato d’hiver. Les noms qui circulent font encore plus fantasmer qu’un an auparavant : Buffon (Juventus), Podolski et Ribéry (Bayern Munich), Kaká (Milan), K. Touré (Arsenal), A. Cole et Bridge (Chelsea), Aguero (Atletico Madrid), Alves (Barcelona), A. Diarra ( Bordeaux), L. Diarra (Portsmouth) et David Villa (Valencia). Et Turner (Hull). Sans oublier Michael Owen (Newcastle) évidemment, qui est au mercato d’hiver entre clubs riches ce que le fauteuil électrique est au salon : l’utilité de ce coûteux gadget ne saute pas aux yeux, mais vaut mieux l’activer de temps en temps, sans ça il se coince.

Finalement, pas de Michael ou David (Villa), mais Nigel de Jong (18M), Craig Bellamy (14M), Wayne Bridge (10M), et Shay Given (6M).

Kaká reste finalement au AC Milan (sous la pression des supporters milanais, et aussi car Berlusconi craint pour son image). Le Brésilien avait été annoncé dans un tourbillon médiatique sans précédent lors d’un mercato d’hiver (les chiffres les plus fous circulaient, 100M de livres en frais de transfert et un salaire de 500 000 £ par semaine). Deux semaines plus tard, est prêté à Everton, sans aucune agitation médiatique.

Mai 2009. Man City finit 10ème de PL, coincé entre West Ham et Wigan au terme d’une saison décevante. La saison 2008-2009 en images.

Été 2009. Grosse vague de départ, définitifs ou en prêt : Dunne, Fernandes, Mills, Hamann, Garrido, Bojinov, Elano, Ball, Ben-Haim, Vassell, K. Schmeichel, Glauber, Hart. Une chose est sûre : l’équipe 2009-2010 ne ressemblera pas du tout à celle de la saison écoulée.

Fin août 2009. La nouvelle fournée de stars est dûment livrée. Carlos Tévez (25M), Emmanuel Adebayor (25M), Joleon Lescott (22M), Roque Santa Cruz (17,5 M), Kolo Touré (16M) et Gareth Barry (12M). Facture totale des transferts de l’été : 130M de livres. On annonce aussi Samuel Eto’o, pour 30M de livres, qui toucherait 200 000 £ / semaine.

Septembre 2009. La mayonnaise semble prendre, l’équipe flirte avec les premières places, même si le jeu proposé ne convainc pas tout le monde.

12 septembre 2009. Man City–Arsenal (4-2). Adebayor marque le troisième but de City à la 80ème minute, au terme d’une seconde mi-temps houleuse. L’ex Gunner, passé d’Arsenal à City dans des circonstances controversées, sprinte sur 80 mètres vers la tribune Gunner, glisse sur la pelouse en célébration et gesticule vers les 3 000 supporters londoniens. Des centaines d’entre eux déferlent alors vers le bas de la tribune, provoquant des échauffourées avec les stadiers. L’un d’entre eux s’écroule, touché par un projectile. Le calme revient difficilement. Peu avant, durant ce match musclé, Adebayor avait essuyé ses crampons sur le visage de Van Persie.

19 décembre 2009. Coup de théâtre. Mark Hughes est limogé. Le Gallois, très apprécié des joueurs et du personnel, ne semble pas assez prestigieux pour le Sheikh Mansour qui veut un « nom ». Exit donc Hughes, qui, malgré la 6ème place actuelle de l’équipe, ne peut pas faire valoir un bilan en béton. Surtout sur les dernières semaines. Les résultats, depuis fin septembre, sont jugés insuffisants : 2 victoires sur les 9 derniers matchs, et beaucoup de nuls (8 sur les 11 derniers matchs). Les reproches officiels se focalisent sur le manque de solidité tactique affiché, et une défense poreuse. Hughes met en avant la situation difficile de son arrière-garde, Joleon Lescott est blessé et Wayne Bridge n’est pas dans son assiette (il semble avoir des préoccupations extrasportives – qui éclateront au grand jour au moment du Terrygate quelques semaines plus tard).

Décembre 2009. Roberto Mancini est nommé entraîneur. Il est le 18ème manager de City en 23 ans. La période correspondant au règne de Fergie à Man United. Mancini : un nom qui en jette. L’Italien vient de remporter trois titres de Série A avec l’Inter (2006, 2007, 2008). Il est épaulé par Brian Kidd et David Platt, son ancien coéquipier du temps de la Sampdoria.

Début janvier 2010. Fortement désireux de mondialiser l’embryonnaire « City Brand« , surtout dans les pays du Moyen-Orient et du Golfe Persique, le club ouvre un compte Twitter en langue arabe. Peu après le rachat du club, Man City avait créé un site en arabe. A l’instar de leurs deux illustres rivaux, Man United et Liverpool, Man City veut conquérir la planète. Liverpool avait lancé deux sites en chinois, l’un basé à Hong-Kong, l’autre en Chine (laissés un peu à l’abandon depuis). Man United avait été le précurseur en ce domaine, les Red Devils ayant lancé un site en chinois en 2002, avant d’ajouter le japonais, le coréen, et l’arabe à leur écurie, dans le but principal de conquérir les marchés d’Asie du sud-est (il faut bien éponger les dettes). Ailleurs en Angleterre, Chelsea a lancé des versions de son site en russe et en italien.

Côté petits nouveaux, le 8 janvier, Patrick Vieira arrive (de l’Inter), histoire de compléter ses trimestres de retraite (150 000 £ / semaine). Arrivée également (le premier février) de l’international Espoir anglais, Adam Johnson, de Middlesbrough (pour 7M) où Gordon Strachan, nouvellement installé, prend bien soin de vider l’équipe de tous ses meilleurs éléments.

15 Janvier 2010. Grosse embrouille entre Carlos Tevez et Gary Neville avant un match important, Man City-Man United, match aller de la demi-finale de la Coupe de la Ligue.

Tout commence quelques jours avant. Le déclencheur de la brouille est un article paru dans ce grand quotidien international qu’est le Times… of Malta, où, bizarrement, Gary Neville écrit un éditorial (en échange de vacances tout frais payés à Gozo ?). Dans ce papier, Neville déclare que Tevez est surcoté et sous-entend qu’il a quitté Man United car il était devenu trop gourmand (et non pas parce qu’il ne jouait pas assez, la raison la plus communément avancée). Selon Neville, par ailleurs représentant des joueurs professionnels anglais (!), Tevez « ne valait pas 25 millions » [ce qu’aurait coûté un nouveau contrat au club]. Les piques gratuites de l’écolo Neville (voir sa nouvelle maison souterraine Teletubby qui chagrine les voisins) font enrager Tevez. Ce dernier déclare à la radio argentine :

« On était à l’hôtel, au déjeuner, j’étais le premier à la réception, tous les journaux étaient étalés, j’en ai remarqué un en particulier, car il y avait des photos de Gary Neville et ça parlait de moi. Je l’ai lu, enfin, non, pas lu, évidemment car je ne lis pas l’anglais, mais j’ai demandé à des coéquipiers de me traduire. Mes partenaires m’ont demandé ce que j’en pensais. Je leur ai dit que je voyais pas ce que ce tarado [retardé/abruti] avait à l’ouvrir sur moi et me manquer de respect comme ça, à moi, un compañero [collègue] »

La question qui vient immédiatement à l’esprit de tous : mais que diable faisait le Times of Malta dans un hôtel de Salford ?! Gary Neville oblige-t-il les hôteliers mancuniens à stocker ce canard des îles ?

19 Janvier 2010. C’est donc sur fond de polémique que se dispute ce Man City-Man United. Tension certes habituelle avant tout derby mancunien (fléchettes, balles de golf et autres confisquées avant le match aller). Des tensions que ne cherchent guère à calmer le chief exec de Man City, Gary Cook, loin de là. Depuis le Mad Hatters Bar de New-York, Cook déclare à Sky :

« Les gens n’aiment pas entendre ça, mais je le dis quand même : ce club [Man City] va devenir le plus grand et le meilleur au monde. Nous allons commencer par éliminer Man United de la coupe, et la gagner à Wembley »

Man City gagne ce match 2-1, avec deux buts de Tevez. Après le premier but, Tevez se précipite vers la ligne de touche, où s’échauffe Gary Neville, quelques paroles douces sont échangées, Tevez se tourne vers le dugout de Man United et se permet quelques provocations, fait signe à Gary Neville de la fermer, avec insistance. Neville lui répond par un doigt d’honneur (et, semble-t-il, des crachats vers le banc de Man City).

Le duel Neville – Tevez sur la ligne de touche

Le duel Neville – Tevez sur la ligne de touche

Après le match, Tevez se défoule sur ESPN Argentine :

« Gary Neville est un abruti, un crétin de lécheur de bottes, un fayot qui ne pense qu’à faire plaisir à son manager. Il a dit ça juste pour faire plaisir à Sir Alex Ferguson, que je respecte, je n’ai rien contre lui. Mais je ne sais pas ce qui lui a pris à ce retardé de parler de moi comme ça, de me manquer autant de respect, je ne lui ai jamais rien fait, ni rien dit sur lui, je l’ai toujours respecté. Cette victoire est une revanche pour moi« 

Les journaux en font bien entendu leur cabbage gras.

28 janvier 2010. Tevez, qui rêvait de Wembley, devra attendre. Le match retour tant attendu est remporté par Man United, 3-1 (United qui remportera la Coupe de la Ligue un mois plus tard). Un superbe match, des buts et émotions fortes, conclu en beauté par les célébrations acrobatiques de Rooney.

Un City qui, en fin de match a fait rentrer un Adebayor tout juste remis de sa CAN togolaise avortée par la fusillade du bus. Mais pas de Robinho, prêté à Santos, pour 6 mois. Ce qui fait écrire à Tony Cascarino, dans le Times : « Au revoir et bon débarras. Robinho est la pire recrue de l’histoire de la Premier League« 

Fin janvier 2010. L’équipe tourne bien, les médias ne tarissent pas d’éloges sur Mancini, qui flotte sur son petit nuage. On aime souligner son « élégance toute latine », et le fait qu’il porte de banales écharpes avec classe et panache. Il ne parle pas un mot d’anglais mais on le trouve aimable, fin et charmant. Quelques esprits chafouins osent cependant faire remarquer que le spectacle proposé n’est pas des plus gais. Ils sont accusés de tous les maux et tares footballistiques de la terre.

Début mars 2010. Les premières fissures apparaissent au fur et à mesure que les joueurs se plaignent, à mots couverts. Tout compte fait, on trouve cet Italien hautain et trop sûr de lui. Les options tactiques de Mancini (hyper défensives) sont jugées « cagey » (frileuses). Les joueurs goûtent aussi moyennement les doubles rations d’entraînement, ainsi que les nombreux tests physiques. Mais, par la voix de leur porte-parole et vétéran Shay Given, les joueurs soulignent « qu’ils ont beaucoup de respect pour Mancini« . Seul Carlos Tevez ose l’ouvrir en grand. Selon lui, les doubles rations quotidiennes rendent le vestiaire « misérable« .

24 mars 2010. Manchester City-Everton. A cinq minutes du coup de sifflet final, l’imperturbable Mancini pète un câble sur la ligne de touche. Considérant que David Moyes, son homologue, prend trop de temps pour renvoyer le ballon, le fougueux Italien va lui-même la chercher en bousculant au passage l’Ecossais. Grosse prise de bec entre les deux hommes, leur staff est obligé d’intervenir. Voir le clip de l’incident.

L’Italien présente ses excuses durant la conférence de presse d’après-match. Ce qui ne masque pas la piteuse défaite de City 2-0 (zéro tir sur le but adverse, à domicile !).

L'accrochage entre Mancini et Moyes

L'accrochage entre Mancini et Moyes

Avril 2010. Le magazine When Saturday Comes, dans son numéro 278, présente un premier bilan de l’opération World Domination de Man City dans les pays arabes. Plutôt décevant… seuls 24 followers ont signé sur Twitter@CityArabia en 3 mois ! Des mordus, à n’en pas douter, mais vingt-quatre combattants, pour se lancer à la conquête de la planète, ça fait pas beaucoup quand même.

5 mai 2010. Manchester City-Tottenham : the Decider. Enorme match à 40 millions de £ entre Roberto et Harry (Redknapp). La victoire donnera la quatrième place au vainqueur et le droit de jouer le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Le milieu des Spurs (Lennon, Huddlestone, Modric et Bale) écrase celui de City, et la charnière Ledley King-Michael Dawson ne laisse rien passer. Crouch met la tête et qualifie Spurs vers la terre promise de la Champions’ League. Victoire 1-0 pour Spurs, au terme d’un match moyen, où City a été ridiculement défensif, 4-2-3-1 (deux milieux défensifs, et Bellamy quasiment en défense), avec des leaders absents (Adebayor et Bellamy surtout).

Gros échec pour Mancini et ses troupes, qui manquent leur entrée dans le Big Four et ses inépuisables richesses.

Fin de la saison 2009-2010. City finit cinquième de Premier League, avec 67 points. Et avec en poche, le record (de Premier League) de tentatives de but sur des contre-attaques (46), ainsi que le plus grand nombre de buts sur contres (10) et sur corners (15).

Contrairement à Tottenham, son principal rival pour la quatrième place, qui a souvent offert du beau jeu, grâce notamment à Gareth Bale, Jermaine Defoe, Luka Modric ou même Michael Dawson (élu Tottenham Hotspur’s Player of the Year), Man City a déçu cette saison. Une saison tout en catenaccio servi par une formation sur la défensive, même à domicile, évoluant souvent avec deux milieux défensifs.

La saison 2009-2010 en images, ainsi que des centaines de superbes photos Coupe de Monde, où jouait nombre de joueurs de Man City – dont Joe Hart, Wright-Philipps, Barry, Boateng (Allemagne) Weiss (Slovaquie), Santa Cruz (Paraguay), Tevez (Argentine), K Touré (Côte d’Ivoire), De Jong (Pays-bas) et… Robinho (Brésil). Avec aussi d’ex vedettes, telles Elano (Brésil), Samaras (Grèce) et Fernandes (Suisse).

Une nouvelle saison peut commencer. Celle de l’avènement. Roberto Mancini l’a promis dans les médias. Une saison qui, nous le verrons dans la deuxième partie, prendra vite des allures de Coronation Street, le plus célèbre et le plus vieux soap opera au monde. Et aussi le plus mauvais probablement. 7 500 épisodes et cinquante ans d’horreurs et de révélations sordides à l’heure du dîner. Justement, « Corrie » est une production locale, tournée à quelques kilomètres seulement d’Eastlands…

Kevin Quigagne

Manchester City. Hier, club prolétaire de troisième division ; aujourd’hui, silo à Galactiques en herbe. L’argent fait peut-être le bonheur, mais il charrie aussi avec lui son lot de mirages, de stress et de défis improbables. Avec la fortune soudaine, sont venues l’urgence, l’écrasante surexposition médiatique, les ambitions démesurées ainsi qu’une bonne dose de mégalomanie. Et pas mal de dérapages comiques. Une transition douloureuse vers la gloire, constellée par des dommages collatéraux qui font souvent les gros titres.

Le club l’a annoncé haut et fort : cette saison 2010-2011 est celle de l’avènement pour City. Il ne s’agit pas de se rater. L’injection financière du Sheikh Mansour depuis deux ans est pharaonique, pas loin du milliard de £. Alors, forcément, les espérances cette année sont à la hauteur de l’investissement. 2010-11 est l’exercice le plus attendu depuis 1970, celui du titre européen (Coupe des Vainqueurs de coupe), l’époque des mythiques entraîneurs Joe Mercer et son célèbre adjoint, Malcolm Allison. 1968-1972 : c’est LA référence, la seule période glorieuse du club.

Cependant, les Citizens ne sont plus zen. On dit City en crise. En pleine décadence même. Le vestiaire ne serait plus que cliques et claques. Personne ne respecterait plus Roberto Mancini. Les égos seraient devenus incontrôlables et les disputes, en match, à la mi-temps et à l’entraînement, rythmeraient la vie du club show-biz (bille). Carlos Tevez vient seulement de rentrer d’Argentine où il s’était mystérieusement exilé pendant dix jours. Tandis que les jeunes internationaux anglais (Gareth Barry, Adam Johnson et Joe Hart) se saoûlent dans les fêtes étudiantes en se laissant filmer. Sans parler de la troisième défaite d’affilée de City avant-hier soir, contre Poznan. La devise latine du club « Superbia in Proelio » (la fierté dans la bataille) sonne davantage comme « Dedecus in Cladis » en ce moment (la honte dans la défaite). Mancini est sur la sellette. Tel l’empire romain, celui de l’Italien semble s’effriter à la vitesse grand V.

La fierté dans la bataille

La fierté dans la bataille

Et ce film sur City, « Blue Moon Rising » (voir la bande annonce), encensé par le club, éreinté par la critique. Un long métrage nanarisable, déjà culte. Annoncé avec fanfare et trompettes il y a trois mois, suivi d’une sortie nationale le 17 septembre dernier… dans 13 salles. La glamourisation du club et l’établissement planétaire de la « City Brand » s’avèrent plus compliqués que prévu. A quelques jours du derby mancunien (mercredi prochain), une exploration dans les entrailles de la bête s’imposait. Faisons donc plus ample connaissance avec ce « noisy neighbour » (dixit Ferguson) qui prit un incroyable virage en juillet 2007, passant du statut d’anonyme sympa à freak mal aimé.

Première partie. Du virage à 180 degrés de juillet 2007 à mai 2008.

Juin 2007. Manchester City est un ventre-mouiste bas de gamme de Premier League. Ce club laisse tout le monde indifférent, une sorte de Wigan avec un plus grand stade. Yes Wigan. Le grand voisin de Manchester United ne remarque même pas ce petit roquet de faubourg, la vraie rivalité étant avec le Liverpool FC, entre winners.

Les Citizens viennent de finir 14ème, à 4 points du 18ème, après une saison dominée par les superlatifs négatifs. L’attaque a été effroyablement muette, et la colonne « Buts pour » de City fait peine à voir : 29 buts ! (dont seulement 10 à domicile, un record). C’est le troisième plus faible total jamais enregistré en League Football (92 clubs) par un club non relégué.

Si les Georgios Samaras, Paul Dickov, Darius Vassell et autres Bernardo Corradi ont été shocking, la défense, elle, s’est mieux défendue : 44 buts contre. Elle se compose de Nedum Onuoha, Richard Dunne, Sylvain Distin et Micah Richards. Sylvain Distin vient toutefois de signer dans le Portsmouth de Harry Redknapp, à la recherche « d’un nouveau défi ». When Sylvain meets Harry. La percée du jeune Micah Richards, excellent pour sa première saison pleine, fait cependant augurer des lendemains défensifs meilleurs, mais il va falloir recruter à tour de bras. Après son premier entraînement, le nouvel entraîneur, Sven-Göran Eriksson (nommé en remplacement de Stuart « Psycho » Pearce) déclarera qu’il lui faut au moins dix nouveaux joueurs.

Le club peut compter sur de fidèles supporters, mais, sans « projet financier » (lire, un richissime mécène), il est voué à l’anonymat éternel. Le club n’est pas vraiment à vendre, pas plus qu’un autre, quoi. Toutefois, un nom exotique commence à revenir avec insistance, Thaksin Shinawatra. Il se dit que ce Thaïlandais, qui a fait fortune dans les Télécoms, et fraîchement débarqué d’urgence en Angleterre, s’est beaucoup penché sur les comptes du club ces derniers temps…

Un maillot thaï patron

Un maillot thaï patron

6 juillet 2007. Shinawatra officialise le rachat du club, pour 81 millions de £ (on apprendra plus tard que ce « politicien multi-milliardaire » avait tenté six mois auparavant d’acquérir Fulham et Liverpool, sans succès – c’est Hicks et Gillett qui avaient remporté le gros lot).

L’Asiatique est accueilli en sauveur du club, moribond depuis presque 20 ans (5ème de l’élite en 1991 et 1992, avant une longue dégringolade et un atterrissage en D3 – saison 1998-1999). Les supporters, désabusés et notoirement fatalistes, reprennent même les vieux chants déprimants du club, dont le célèbre We never win.

Paroles de We Never Win

We never win at home,
And we never win away,
We lost last week and we lost today,
But we don’t give a fuck,
Cos we’re all pissed up,
MCFC OK…

(on ne gagne jamais chez nous, et on ne gagne jamais à l’extérieur ; on a perdu la semaine dernière, et on a perdu aujourd’hui. Mais on s’en branle, parce qu’on est tous bourrés).

Le dernier trophée, une misérable Coupe de la Ligue, remonte à 1976, ce que leur rappelle souvent les voisins et ennemis jurés de Man United avec une banderole aussi courte qu’éloquente : 34. Trente-quatre ans sans voir le moindre bout de métal (les Citizens répliquent avec une longue banderole tout en zéros, indiquant le montant de la dette MU).

Le club est même maudit. Leur superbe succès européen de 1970 n’a même pas été télévisé ! Les Blues ont gagné la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe dans l’indifférence générale. Hormis la population Blues de Manchester, personne n’a rien remarqué. En effet, ce soir-là, le 29 avril 1970, Leeds et Chelsea s’affrontaient dans un replay de la finale de FA Cup, à Old Trafford, devant 62 000 spectateurs et la BBC avait bien sûr choisi de diffuser la FA Cup final. D’ailleurs, cette finale de coupe d’Europe entre Man City et le Górnik Zabrze, disputée au Prater Stadium de Vienne, n’avait pas attiré les foules : 7 968 spectateurs.

Cette banderole 34 a le don de faire sortir de ses gonds le chief exec du club, Garry Cook, une sorte de mini Richard Scudamore de club (l’indétrônable et féroce patron de la Premier League plc). S’il était pape, Cook décréterait la Premier League religion obligatoire pour tous. Interrogé sur la réputation douteuse de Shinawatra, le Monsieur Muscle du foot anglais déclare : « On dit qu’il est coupable de quelque chose là-bas, en Thaïlande. Bof, je dois dire que cela ne m’inquiète pas vraiment… Moralement, je suis à mon aise dans cet environnement« 

Sur les ambitions du club, il est direct : « Il faut reconquérir le terrain, cette banderole des 34 ans nous rend dingues« .

Effectivement, ce Shinawatra est un propriétaire de club « atypique ». On apprend qu’il est en fuite (exil forcé) et sous le coup d’une peine de prison en Thaïlande où il a été Premier Ministre de 2001 à 2006 (avant d’être renversé par un coup d’état militaire, à la suite duquel la moi martiale sera instaurée). Les charges contre lui sont lourdes. Entre autres : abus de pouvoir, corruption, fraudes électorale, trahison, évasion fiscale, graves atteintes aux droits de l’homme et à la liberté de la presse. Un personnage sulfureux qui ne gêne cependant pas le moins du monde les décideurs de la Premier League.

Eloignant tout désagrément et mauvaise odeur d’un revers de chéquier, la Premier League accueille Shinawatra les bras ouverts et lui fait passer sans encombre son fameux « Fit and proper person test » (examen de probité instauré en 2004 pour tout acquéreur de club potentiel). Shinawatra est donc officiellement reconnu comme offrant toutes les garanties d’honorabilité, de respectabilité et comptabilité nécessaires. Yep.

Manchester City, mieux qu'un soap

Manchester City, mieux qu'un soap

Homme d’une probité absolue doublée d’un bon cuisinier qui met la main à la patte. Pour le premier match de la saison, au lieu du traditionnel fish and chips d’avant-match, les supporters auront le droit au grand jeu. Shinawatra organisera, devant le City of Manchester Stadium (appelé Eastlands, ou COMS), un gigantesque buffet thaïlandais pour les supporters. Il s’y montre en compagnie des « pipoles » supporters du club (les frères Gallagher, Ricky Hatton, et d’autres rock stars anglaises et célébrités de soap opera). Pas encore de massages gratuits devant Eastlands, mais ça ne saurait tarder si les résultats sont là.

Le Thaïlandais nomme le Citoyen du monde Sven-Goran Eriksson à la tête de l’équipe. Le Suédois devient ainsi le premier étranger à manager le club. En arrivant, Eriksson déclare  « I don’t feel I have a point to prove« . Peut-être, mais la tranquille arrogance du Suédois agace les médias. En tous les cas, il ne fait aucun doute qu’Eriksson hérite d’un effectif limité.

Mi-juillet 2007. Certains médias s’inquiètent, ce rachat n’ayant l’air ni très catholique, ni très bouddhiste. D’une part, la justice thaïlandaise recherche Shinawatra pour toute une série de délits et malversations graves. D’autre part, tous les biens de l’énigmatique ex-PM ont été gelés (plusieurs milliards d’€). Au-delà du dilemme moral (bien vite évacué), on s’interroge sur l’existence réelle des fonds. Toutefois, Keith Harris (Seymour Pierce Investment Bank), le facilitateur du deal, rassure son monde :

« L’argent est propre. Il vient d’être légitimement transféré au Royaume-Uni, et de façon transparente« .

(Harris sera l’un des leaders des fameux Red Knights, le groupe de supporters-Mousquetaires qui avaient tenté de racheter Manchester United au printemps dernier).

Les principaux actionnaires du club se veulent rassurants (dont le groupe Sky et Francis Lee, l’ancienne star du club – période glorieuse –, reconvertie dans la fabrication de rouleaux de papier toilette). Eux, ne se posent pas autant de questions futiles. Il faut dire qu’ils ont vendu leurs parts au Thaïlandais au prix fort, et au bon moment (la crise commence à faire vaciller l’Angleterre). Le directoire de la Premier League est également serein : « Monsieur Shinawatra ayant réussi le « fit and proper person test », le rachat du club est donc officialisé« 

Shinawatra s’exprime enfin : « Les accusations lancées contre moi sont fausses et infondées. Les autorités thaïlandaises et mes adversaires politiques cherchent régler leurs comptes en me discréditant. Tout cela provient du nouveau pouvoir en place [militaire] et leurs motivations sont uniquement politiques« 

Tout le monde est donc rassuré, le club a été vendu à un type bien sous tout rapport, simplement victime d’une horrible junte.

La couverture du numéro 247 (septembre 2007) du magazine When Saturday Comes («The Half Decent Football Magazine ») résume bien l’absence totale de gêne. Elle montre Sven-Goran Eriksson et sa nouvelle recrue, l’Italien Rolando Bianchi, en pleine discussion sur le degré d’honorabilité du nouveau propriétaire :

« Monsieur Eriksson, dites-moi, Thaksin est-il est une personne « fit and proper » ? »

« Bien sûr Rolando, c’est un multi-milliardaire »

When Saturday Comes aime City

When Saturday Comes aime City

Fin août 2007. Eriksson a dépensé 50 millions de £ en recrues exotiques, dont Rolando Bianchi (9M), Elano (8M), Vedran Ćorluka (8M), Valeri Bojinov (6M), Felipe Caicedo (5M), Martin Petrov (5M), Gelson Fernandes (4M) et Javier Garrido (1,5M). Le Suédois assure aux sceptiques que la mayonnaise va prendre. Elano, milieu offensif, décrit Manchester comme « une superbe ville dotée d’un climat qui lui convient« . Tout est relatif : Elano arrive d’Ukraine (Shaktar).

L’international brésilien fera un début de saison canon, puis la langueur de l’hiver le frappant de plein fouet, il hibernera profondément (suivra l’inévitable transfert vers la Turquie, été 2009, au Galatasaray, après avoir passé sa deuxième saison au club à jouer les divas en s’embrouillant avec Mark Hughes, l’entraîneur).

Fin Août-Septembre 2007. Début de rêve pour City. L’assemblage hétéroclite fonctionne au-delà de toutes espérances. Les Elano, Geovanni, Bojinov, Ćorluka et autres Bianchi mettent le feu et enchaînent les prestations victorieuses. En particulier Bianchi. L’Italien marque son premier but anglais lors de la première journée, après seulement 18 minutes ! (il lui faudra attendre quatre longs mois avant de remarquer en championnat et il sera vite refourgué à la Lazio en janvier 2008).

30 novembre 2007. Malgré une déroute 6-0 à Chelsea fin octobre, Man City fait un excellent premier tiers de saison, et occupe la troisième place fin novembre.

Début janvier 2008. City peine mais est toujours 4ème. Une vague de noms clinquants déferle à l’ouverture du mercato d’hiver : Luis Fabiano (FC Séville), Diego Milito (Real Zaragoza), Miguel Angulo (FC Valence), Djibril Cissé (OM), Vágner Love (CSKA Moscou), Mancini (Roma) et Lukas Podolski (Bayern Munich). Et Fred (OL).

20 Janvier 2008. Les huit recrues de l’été fatiguant, et le reste de l’effectif « international » déclinant rapidement (Darius Vassell, Emile M’penza, Michael Ball et autres Sun Jihai), Eriksson se renseigne sur Benjani Mwaruwari.

Ousmane Dabo, et Rolando Bianchi partent pour la Lazio. Le Français, après un son séjour anglais pourri (peu de matchs, blessures et violente agression de Joey Barton), est ravi de retrouver sa Botte. Paul Dickov va à Blackpool et Georgios Samaras est prêté au Celtic, véritable grenier à pipes du foot britannique.

31 janvier 2008. Les recrues du mercato débarquent. Ni Milito, Fabiano ou Mancini mais Felipe Caicedo (Basle, 5M) et Benjani (Portsmouth, une fortune). Caicedo, un attaquant de 19 ans, est présenté comme ‘l’un des grands talents sud-américains » et on n’hésite pas à le comparer à Adriano, naturalmente. Benjani est Benjani. Il est présenté comme un « regular goalscorer« . Eriksson a finalement réussi à recruter le Zimbabwéen après des tractations compliquées, et comiques. Benjani doit arriver sur Manchester (de Southampton) vers 16 h 00. Il y a urgence, après minuit, plus de deal possible.

Vol BMI1396 Southampton-Manchester, 15 h 15. Celui que Benjani doit prendre. Il est d’ailleurs bien présent à l’aéroport en temps et en heure. Il le rate.

Vol BMI590 Southampton-Manchester, 17 h 00. Benjani, toujours sur place, le rate aussi.

Vol BMI592 S-M, 18 h 45. Annulé.

Vol BMI594 S-M, 20 h 00. Retardé.

Fin de soirée, toujours pas de Benjani. Finalement, à 23h20, après avoir raté deux avions de suite pour Manchester, Benjani arrive au centre d’entraînement de Carrington. Il s’excuse : il s’est endormi dans le departure lounge de l’aéroport et a laissé passer deux vols pour Manchester ! Il arrive donc trop tard pour passer la visite médicale, remplir et envoyer tous les papiers à temps.

Portsmouth et Harry Redknapp sont furieux. Pompey risque de perdre gros car le club avait déjà imprudemment confirmé l’achat de Jermaine Defoe aux Spurs (9M), acquisition dépendante de la vente de Benjani qui devait financer Defoe.

5 février 2008. Après maintes difficultés, le deal Benjani est finalisé, mais pour moitié moins que prévu… 4M au lieu des 8M initialement convenus (le reste, 4M, dépendra du nombre de matchs joués). Benjani et ses siestas à l’aéroport viennent de coûter 5 millions d’€ à Portsmouth. Peter Storrie, le chief exec de Portsmouth, déclare dans le Times :

« Nous aimons tous Benji, c’est un garçon à la personnalité unique, mais ce transfert qui s’est éternisé s’est fini en fiasco. L’avion de 19 h 00 a été annulé, et le suivant retardé. Et le fait que Benji se soit endormi à l’aéroport n’a pas facilité les choses« 

Sur le terrain, prenant exemple sur la nouvelle recrue, l’équipe continue de piquer du nez.

28 février 2008. Shinawatra retourne en Thaïlande après 17 mois d’exil (pour « laver son nom« ). Parmi la foule de ses supporters présents à l’aéroport Suvarnabhumi, six cents policiers prêts à cueillir le nouvel ami des Gallagher Brothers. Il est immédiatement arrêté, puis libéré sous caution. Son procès doit se tenir le 12 mars 2008. Mais Shinawatra s’étant éclipsé, le procès est reporté à août 2008. Shinawatra sera finalement condamné à deux ans de prison. Cependant, dix jours avant sa condamnation, Shinawatra avait quitté le pays pour demander l’asile politique au Royaume-Uni (refusé). Shinawatra collectionnera alors les passeports, dont celui de Panama et du Monténégro. Il partage aujourd’hui son temps entre Londres et Dubaï, tout en demeurant politiquement très actif (il est l’un des leaders des Chemises Rouges).

Avril 2008. Le frère de Ronaldinho, Roberto de Assis est repéré dans les tribunes d’Eastlands, les spéculations vont bon train. Les rumeurs du limogeage imminentes d’Eriksson abondent. A season of two halves. Si la première partie a été réussie, la deuxième a été médiocre. Garry Cook, ex directeur marketing de Nike, et personnage influent dans l’industrie du sport depuis vingt ans, est nommé Chief exec du club.

Garry Cook, le Monsieur Muscle de City

Garry Cook, le Monsieur Muscle de City

11 mai 2008. City finit la saison piteusement contre Middlesbrough, les fesses rougies par une tannée monumentale, 8-1. City termine 9ème de Premier League. Par le biais de la Fair Play League, les Blues décrochent tout de même une qualification en Coupe UEFA (ils se feront sortir par Hambourg en quarts). La saison 2007-2008 en images.

Kevin Quigagne