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Youpi, c’est reparti pour la troisième saison Teenage Kicks, The blog du foot anglais. Ça tombe bien, la Premier League redémarre ce week-end, 114è édition du football professionnel anglais d’élite depuis 1888-89 et la vision divine de William McGregor, Créateur de toute chose. Pour se remettre dans l’ambiance, les indispensables fiches TK club par club en 10 questions-réponses pertinentes saupoudrées d’une saveur toute olympique of course.

En anglais, on appelle ça le low-down : ce qu’il faut savoir. Voici donc le low-down sur l’avant-saison de Premier League 2012-13. Aujourd’hui, deuxième partie et on continue notre descente alphabeteuse : Everton, Fulham et Liverpool.

Pour le reste de l’intro et les précisions de pré-lecture fort utiles, voir ici.

[Cliquer sur les photos facilite la lecture]

Everton

Comment s’est passée la saison dernière déjà ? 7è (56 pts, G-A de + 10) avec comme d’hab’ un gros retard à l’allumage (8 défaites sur les 14 premiers matchs !) et un finish à la Mark Cavendish ou Jason Kenny : explosif, invaincu sur les neuf derniers matchs (dont 5 victoires).

Ce départ catastrophique faisait suite à une intersaison transparente niveau recrutement : la première recrue de l’été, le gardien Marcus Hahnemann, n’arriva (gratuitement) à Goodison Park que le 17 septembre !  Cette parcimonie s’inscrivait dans la logique du mercato précédent où seul l’illustre inconnu Apostolos Vellios avait débarqué, pour un montant très grec de 250 000 £ (il s’est d’ailleurs fort bien débrouillé). Il flottait alors sur Goodison Park comme un parfum d’Acropole, gros problèmes de trésorerie et fronde des groupes de supporters (notamment The Blue Union).

Les choses changèrent radicalement au dernier mercato d’hiver, excellente pioche avec l’arrivée de Nikica Jelavic en provenance des Glasgow Rangers (ci-dessous), pour un modique 4,5M £.

Rayon grosses déceptions, la défaite 2-1 contre Liverpool en demi-finale de FA Cup à Wembley sur un but d’Andy Carroll à la 88è fit mal, les Toffees menant 1-0 jusqu’à l’heure de jeu.

Bon, et comment sont les vibes en ce moment ? Globalement positives. On a le sentiment du côté de Goodison Park qu’un bon départ pourrait voir les Toffees de nouveau titiller l’Europe.

Ne nous emballons pas trop cependant, il faudra déjà garder les convoités aux mercatos, en premier lieu John Heitinga (Player of the Year 2011-12), L. Baines et Jelavic. Le Croate, 11 buts en 13 titularisations depuis son arrivée, sera associé à son ex coéquipier des Rangers, Steven Naismith, ce dernier évoluant probablement en soutien. Faudra aussi que Moyes reste à la barre et renouvelle son contrat qui a encore un an à courir (les pourparlers traînent et ça inquiète un peu).

On ne va pas ici aligner toutes les rumeurs de transfert plus ou moins fondées mais une sort du lot car, si elle se matérialisait, elle constituerait un rare exemple de transfert across the Park comme on dit à Liverpool (le Stanley Park), le premier cas de ce type depuis Abel Xavier en 2002 : Charlie Adam pourrait signer à Everton ! Capable de sublimité comme d’insondable nullité, Adam n’entre pas dans les plans du nouveau manager des Reds, Brendan Rodgers. Moyes veut renforcer son milieu de terrain et serait intéressé par la venue de l’Ecossais pour environ 5M.

Qui est arrivé cette saison ? Steven Naismith (Rangers, gratuit – mais les Gers veulent 1,5M de compensation, ça se règlera aux Prudhommes ou à l’amiable), Steven Pienaar (Tottenham, 4,5M).

Qui s’est éclipsé ? Jose Baxter (libéré), Tim Cahill (New York Red Bulls, 1M), Adam Forshaw (Brentford, montant non communiqué), Marcus Hahnemann (libéré), James McFadden (libéré), Jack Rodwell (Man City, 12M), Connor Roberts (libéré), Joao Silva (Levski Sofia, 350 000 £), Denis Stracqualursi (libéré), James Wallace (Tranmere, montant non communiqué), Joseph Yobo (Fenerbahce, 2M).

L’effectif et les fiches Wiki.

Un p’tit jeune à surveiller (ou plusieurs) ? Ross Barkley, athlétique milieu de 18 ans, pourrait endosser le rôle de Tim Cahill.

Si Everton était un sport olympique, ça serait quoi ? La Vitesse individuelle (style Baugé v Kenny). Chiant pendant la moitié de l’épreuve où il se passe rien, puis grosse accélération et regain d’intérêt ensuite.

… un sélectionné/objet olympique ? Christophe Lemaître, évidemment (lent au départ puis ça explose – en principe)

C’est qui le big boss au fait ? Bill Kenwright, 66 ans, un personnage ce Bill. Après avoir exercé un tas de petits boulots et tenté de percer comme acteur (rôles mineurs dans le soap misérabiliste Coronation Street et les célèbres films benny hilliens Carry On, grosso modo l’équivalent anglais des Charlots, humour slapstick, tarte à la crème), il se lance dans la production de shows et devient l’un des imprésarios les plus cotés du West End londonien (quartier des spectacles).

Supporter Toffee depuis l’enfance, Kenwright débarque au directoire d’Everton en 1989. Dix ans plus tard, le club va mal et il devient un héros en arrachant le contrôle financier du club des mains de Peter Johnson, le très décrié propriétaire. En 2004, Kenwright succède à Sir Philip Carter au poste de président (Carter est lui aussi un ancien de feu Littlewoods – voir plus bas – et surtout l’initiateur de la Premier League à son stade séminal, en 1980, voir notre dossier Naissance de la Premier League). La suite fut plus controversée et sa présidence a souvent été critiquée ces dernières années.

Kenwright détient aujourd’hui 26 % des actions du club, l’Américain Robert Earl 23 % et Jon Woods 19 %, un businessman du cru. Le reste, 32 %, est divisé entre Lord Grantchester, 8 % et de nombreux petits actionnaires (voir la répartition des actions).

La principale barrière d’Everton à la réalisation de ses ambitions (Europe, nouveau stade, salaires démentiels, etc.) demeure l’absence de sugar daddy (mécène). Les banques ne prêtent plus guère à Everton FC et les problèmes financiers ont miné le club ces dernières saisons. D’où la vente de l’espoir Jack Rodwell à Man City avant-hier et le départ de plusieurs gros salaires, dont Tim Cahill (240 000 £/mois).

Dommage, car parmi les petits actionnaires du club, il y a un vrai gros blindé, un zillionnaire même : Christopher John Suenson-Taylor (à gauche sur la photo), plus connu sous son titre nobiliaire, Lord Grantchester. Cet aristo et producteur laitier de 61 ans fait partie de la dynastie liverpudlienne des Moores – empire Littlewoods – qui posséda longtemps Liverpool FC, jusqu’en 2007 (et même Everton dans les années 60 !). Ce Lord fort sympathique au demeurant pèse la bagatelle d’1,2 milliards de £.

Ah, si seulement le Lord pouvaient lâcher ses pis de vaches deux minutes !

Ah, si seulement le Lord pouvaient lâcher ses pis de vaches deux minutes !

Malheureusement pour Everton, ce Lord travailliste qui siège à la House of Lords a acquis ses actions EFC plus par atavisme qu’autre chose et s’intéresse bien davantage aux questions agricoles qu’au football… Récemment, au nom des producteurs laitiers et avec Jamie Oliver à ses côtés, il ferraillait contre la grande distribution déterminée à ramener le prix du litre de lait payé aux producteurs à 25 pence (au lieu de 30p, je précise pour nos lecteurs/trices fermier/ères qui souhaiteraient s’établir en Angleterre). Si seulement il pouvait troquer ses trayeuses pour des Caramels cramponnés, Everton serait sauvé !

Kenwright essaie de vendre le club depuis quelques années déjà et a bien failli trouver preneur à plusieurs reprises – le groupe indien Jain étant le dernier en date, novembre 2011 – mais le dossier du nouveau stade semble compliquer les choses (les Russes Zingarevich père et fils – le fiston vient de racheter 51 % de Reading fin mai – furent aussi intéressés vers 2004-05 mais ça capota).

Et le manager ? David Moyes, à la barre depuis mars 2002, fit brillamment ses classes à Preston North End qu’il sauva de la relégation (en D4) à partir de janvier 1998 puis la montée en D2 en 2000, avant de propulser les Lilywhites aux play-offs Premier League en 2001 (échec en finale contre Bolton). Souvent courtisé ces temps-ci (par Tottenham récemment, Newcastle, etc.), il est adulé des supporters qui ajoutent cependant qu’un petit trophée ne ferait pas de mal, le dernier commençant à dater (FA Cup 1995).

David Moyes, pour son premier match chez les Toffees - Unsworth fête le but pour deux

David Moyes, pour son premier match chez les Toffees - Unsworth fête le but pour deux

Et les cotes, ça donne quoi ? Titre :  250/1. Relégation : 27/1

Fulham

Comment s’est passée la saison dernière déjà ? 9è (52 pts, – 3), pas mal du tout au final pour une saison étiquetée « de transition ». Le total de points est le deuxième plus élevé de l’histoire du club parmi l’élite. On fête encore dans les chaumières Cottagers le 7-0 cumulé des deux West London Derbies contre QPR.

Bon, et comment sont les vibes en ce moment ? Assez sereines même si on plonge un peu dans l’inconnu avec des secteurs clés en chantier (renouvellement de l’attaque). Brede Hangeland est resté et ça a soulagé le peuple Cottagers, dont Lily Allen et Hugh Grant (ci-dessous), ses deux celebrity fans les plus connus (Grant sortit même 60 000 £ de sa poche en 1993 pour permettre au club, alors en D3 et archi-fauché, d’acheter le latéral Robbie Herrera ! Peine et oseille perdues, Fulham descendit en D4).

Une priorité pour les Cottagers : garder Clint Dempsey (23 buts/46 matchs en 2011-12) et Moussa Dembélé. Malheureusement pour eux, il ne reste qu’une année de contrat à Dempsey et il devrait partir. (Breaking news: Jol vient de confier à TalkSport à l’instant – 13h35 heure anglaise 17.08.2012 – que Dempsey ne sera pas inclus dans les 18 contre Norwich demain – départ imminent donc, Liverpool et Everton seraient sur le coup avec les Reds comme destination probable).
Dembélé pourrait rester lui et aurait alors la lourde charge d’animer l’attaque, associé au Croate Mladen Petric et au Colombien Hugo Rodallega.

En coulisses, on avance dans ce club discret : le conseil d’arrondissement vient d’autoriser Fulham à porter la capacité du superbe mais vétuste Craven Cottage à 30 000 places. La Riverside Stand, la tribune qui borde directement la Tamise, sera détruite et remplacée par ça.

Qui est arrivé cette saison ? Mladen Petric (Hamburg, gratuit), Sascha Riether (Cologne, prêt), Hugo Rodallega (Wigan, gratuit), George Williams (MK Dons, gratuit)

Qui s’est éclipsé ? Dickson Etuhu (Blackburn, 1,5M), Marcel Gecov (Gent, 700 000 £), Andrew Johnson (QPR, gratuit), Danny Murphy (Blackburn, gratuit), Pavel Pogrebnyak (Reading, gratuit), Bjorn Helge Riise (Lillestrøm, gratuit), Orlando Sá (libéré, puis Limassol).

L’effectif en photos et les fiches  Wiki.

Un p’tit jeune à surveiller (ou plusieurs) ? Oui, pas mal même. Le classieux Suisse Kerim Frei (6 titularisations à FFC l’an passé) et le milieu suédois Alex Kacaniklic, 21 ans, excellent durant sa pige de six mois à Watford. On devrait les voir davantage cette saison. Pourraient aussi se montrer, à Fulham ou ailleurs en prêt : le Portugais Mesca Na Bangna, l’Italien Marcello Trotta et l’Anglais Matthew Briggs.

Si Fulham était un sport olympique, ça serait quoi ? L’aviron. Craven Cottage flotte presque sur la Tamise et on se trouve à quelques (bons) coups de rame olympiques des bassins d’Eton.

… un sélectionné/objet olympique ? Une carabine, voir plus bas.

C’est qui le big boss au fait ? L’inénarrable Égyptien Mohamed Al-Fayed (il court toujours après la citoyenneté britannique, ici). L’octogénaire est devenu la 55è fortune du pays il y a deux ans en refilant Harrods aux Qatariens pour 1,5 milliards, empochant au passage une sympathique plus-value de 900M.

Mohammed est tombé amoureux de l’Ecosse depuis qu’on lui a conté comment ses lointains ancêtres avaient découvert la patrie de Sean Connery… Dans les Highlands, le propriétaire du Ritz parisien est d’ailleurs fort connu, mais sous le nom de Mohammed of the Glen (sobriquet censé rappeler une série à succès de la BBC, Monarch of the Glen). En effet, comme tout bon aspirant-aristo qui se respecte, Mohammed de la Vallée Profonde possède Balnagown Castle, un modeste domaine de 27 000 hectares où, vétu d’un kilt, il aime taquiner le saumon et tirer le coq de bruyère. Ça ne s’invente pas (au passage, gros cadeau Harrod’s au premier lecteur qui nous ramène une photo de Momo en kilt dans la lande en train de zigouiller de la grouse).

Martin, c'est quoi déjà le prétérit de « to screw up » ?

Martin, c'est quoi déjà le prétérit de "screw up" ?

Et le manager ? Martin Jol, depuis l’été 2011. Le Néerlandais a eu deux taches lourdissimes dans sa carrière anglaise : 1) enseigner l’anglais à Jacques Santini, son boss à Tottenham (cuisant échec, alors pour se venger d’avoir perdu son temps et ses cheveux à essayer de lui faire entrer les verbes irréguliers dans le crâne, il lui piqua la place)  2) succéder à Roy Hodgson (avec un an de Mark Hughes entre les deux) qui affichait un bilan très positif à la tête des Cottagers. A entrepris le rajeunissement de l’effectif.

Et les cotes, ça donne quoi ? Titre :  1 200/1. Relégation : 9/1

Liverpool

Comment s’est passée la saison dernière déjà ? Pas franchement dans la joie et la bonne humeur, 8è (52 pts, + 7). On risque souvent l’overdose de stats mais ces deux chiffres sont tristement éloquents :

a)   52 : plus faible total de points parmi l’élite depuis 1953-1954, quand les Reds étaient descendus en D2 (les victoires ne comptaient alors que 2 points cependant)

b)   Seulement 6 victoires PL à Anfield de toute la saison

S’il existait une Olympiade du self-aggrandisement, Damien Comolli raflerait tout.

Une saison en vol plané

Une saison vol plané

Une saison 2011-12 à vite oublier en championnat, traumatisante par moments (immonde défaite 1-2 contre Wigan à Anfield), sur et en dehors du terrain (affaire Suarez-Evra). King Kenny Dalglish limogé, une page se tourne, il faut enfiler le bleu de chauffe, retrouver la grit (gnaque) et vite engranger un capital confiance, vitamine qui semble cruellement faire défaut depuis trois saisons.

Inutile de s’éterniser sur le limogeage par consentement mutuel de Damien Comolli, celui qui « découvrit Gareth Bale » comme on lit dans les gazettes footix en éclatant de rire. Si on organisait des Olympiades du self-aggrandisement, nul doute que Comolli raflerait tout, or, argent et bronze.

Personne n’a jamais trop compris exactement ce qu’il faisait là hormis partager bizarrement avec le propriétaire US une passion commune pour les Sabermetrics… La BBC se posait d’ailleurs la question au moment de son arrivée fin 2010 (ici) :

« The arrival of Damien Comolli at Anfield as the club’s director of football strategy is likely to divide opinion both with fans and pundits – good or bad, genius or idiot? »

La Beeb est désormais en mesure de répondre à sa propre interrogation.

Sans trop entrer dans les individualités, Stewart Downing « doit » une bien meilleure saison au club, indépendamment de son price tag (20M). Zéro passe décisive, zéro but en 36 matchs de PL pour l’ex Villan, c’est moins que… Tim Howard, le gardien d’Everton ! Il est malheureusement loin d’être le seul à avoir déçu (Henderson, Reina, Adam, Spearing ou Carroll ont été below par).

En revanche, les coupes domestiques ont apporté leur lot de satisfactions : finale de FA Cup (défaite 2-1 contre Chelsea) et Coupe de la Ligue remportée, péniblement il est vrai (aux pénalties contre Cardiff, 2-2, premier trophée depuis 2006).

La défense fit bonne figure, grâce surtout à Daniel Agger et au roc Martin Skrtel (le Terminator a été élu Player of the Season par les supps – 44 % des 66 937 votes -, nouveau contrat en discussion).

Petite circonstance atténuante, les Reds ne devraient pas rejouer de malchance ou/et de maladresse de sitôt : 33 montants, 5 pénalties ratés – sur 6 -, 132 tentatives non cadrées !

Le bilan est incontestablement très décevant pour ce qui était considéré comme une saison « de consolidation », après la précédente dite « de transition » qui arrivait après 2009-2010, saison cataloguée elle  « de grande désolation » par les supps Reds, ici.

Après tous ces exercises en « tion », on espère enfin une saison en « pion », avec plein de pions et une qualif’ pour la Ligue des ChamPions (rappel cruel, 2008-2009 : 2è derrière Man United, avec 86 points). Ne nous emballons pas trop, finir dans le Top Four serait un authentique exploit. Il faudra pour cela que Suarez retrouve ses stats de l’Ajax.

Le beau Andy restera-t-il ?

Le beau ténébreux Andy restera-t-il ?

Bon, et comment sont les vibes en ce moment ? Positives, la prolongation de contrat de Suarez et l’arrivée de Brendan Rodgers (de Swansea) et son tiki-taka classieux y étant pour beaucoup.

Tiki-taka ou pas, il faudra des buts, ce que n’a pas toujours su faire «  Swanselona » : une admirable 11è place, de la possession à gogo mais seulement 44 réalisations. Les supps Reds sont réalistes et peu envisagent un finish dans le Top Four. Matt Ladson, le co-editor du site thisisanfield.com, vise le Top Six. Avec le retour de Steven Gerrard, c’est un objectif largement realisable.

Les trois dernières saisons ont émoussé la légendaire winning mentality des Reds (le fameux Liverpool Way) et un certain réalisme mâtiné d’austérité est né après les folies dispendieuses des saisons précédentes, quelques 120M de claqués en 2011 par le tandem Comolli-Dalglish, dont 35 pour Andy Carroll (qui pourrait partir avant le 31 août, Rodgers cherchant déspérément à le caser depuis deux mois).

Qui est arrivé cette saison ? Joe Allen (Swansea, 15M), Fabio Borini (Roma, 10M), Oussama Assaidi (Heerenveen, 2,5M).

Qui s’est éclipsé ? David Amoo (Preston North End, gratuit), Alberto Aquilani (Fiorentina, 7M), Fabio Aurelio (Gremio, gratuit), Craig Bellamy (Cardiff, gratuit), Stephen Darby (Bradford, gratuit), Dirk Kuyt (Fenerbahce, 1M), Maxi Rodriguez (Newell’s Old Boys, gratuit), Toni Silva (Barnsley, gratuit).

L’effectif en photos et les Fiches Wiki.

Un p’tit jeune à surveiller (ou plusieurs) ? Quelques uns oui, citons Raheem Sterling, 17 ans ½, John Flanagan, Jack Robinson et Conor Coady, tous 19 ans (même si ce dernier joue désormais plus souvent milieu défensif, il se chuchote qu’il pourrait progressivement remplacer Carragher). Tous ces surdoués se trouvent ici.

Si Liverpool était un sport olympique, ça serait quoi ? Pas un sport, mais la cérémonie d’ouverture des JO de Londres : glorieuse, magique, majestueuse, historique, inclassable. Et because les sous-marins jaunes gonflables des Beatles et Paul McCartney, évidemment.

Ou alors le… handball ! Daniel Costantini racontait sur RMC pendant les JO qu’à l’occasion du premier France-GB de l’histoire en 1986, les joueurs britanniques portaient des maillots de Liverpool ! (et, selon Costantini, ils taclaient aussi comme Tommy Smith ! Merci à Vinnie James pour l’anecdote, Vinnie est le créateur-animateur de l’original http://whatafairfoot.blogspot.co.uk où il m’arrive de laisser mes petits commentaires).

… un sélectionné/objet olympique ? Carl Lewis : il a tout gagné – dans les années 80.

C’est qui le big boss au fait ? John W Henry, depuis octobre 2010. Ce zillionnaire US réussit à redorer le blason des Boston Red Sox et on nourrit les mêmes espoirs du côté d’Anfield. Espérons qu’il saura épauler financièrement Brendan Rodgers.

Fini de marcher, faut courir maintenant

Fini de marcher, faut courir maintenant

Et le manager ? C’est le Nord-Irlandais Brendan Rodgers, le quatrième manager en autant de saisons. Il a succédé à Kenny Dalglish après avoir signé un contrat de 3 ans le premier juin. Deuxième plus jeune manager de Premier League après André Villas-Boas (39 ans), cet ex-défenseur qui dut arrêter sa carrière à 20 ans (genou) a surtout fait ses classes manageuriales à Swansea, de 2010 à 2012. Il avait au préalable exercé ses talents à Chelsea sous Mourinho, entre 2004 et 2008, comme entraîneur des jeunes puis manager de l’équipe réserve (le Mou l’avait fait venir, il ne tarit pas d’éloges sur le bonhomme).

Son bref passage à Reading (juin à décembre 2009) se passa mal, principalement car il ne disposait pas des joueurs adéquats pour mettre en place son système de toque. Les résultats piquérent du nez, la grogne s’installa et John Madjeski, propriétaire, décida d’arrêter les frais avant Noël (à sa décharge, Reading, après avoir fini 4è de D2 la saison précédente, avait perdu ses meilleurs joueurs, dont Kevin Doyle et Stephen Hunt, et le va et vient de joueurs clés au club rendait difficile la montée en PL, ce que vient de réussir son successeur, l’atypique Brian McDermott).

Rodgers devrait appliquer les recettes qui lui ont réussi à Swansea depuis l’été 2010, un football de possession offensif (grâce notamment à l’ex Swan et néo Red Joe Allen). Les trois premiers matchs à domicile constitueront une belle entrée en matière : Man City, Arsenal et Man United !

Et les cotes, ça donne quoi ? Titre : 22/1. Relégation : 180/1

Kevin Quigagne.