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C’est depuis longtemps la fin du soleil et des bikinis mais chez TK, on a décidé d’égaler les plus grands médias en faisant une série d’été. Un premier article sur Michael Johnson a lancé nos récits sur ces footballeurs qui, comme l’été, ont vu leur carrière prendre fin prématurément alors qu’ils étaient plein de promesses. La série a pris un peu de retard, la faute à une investigation toujours plus rigoureuse, allant au fond des choses et notamment celui des pintes de pub british. Pour relancer cette série de fin d’été indien : Billy Kenny, une étoile filante qui se trompa de voie lactée.

Un tacle bien envoyé sur un genou. C’était le genre de truc qui faisait monter aux lèvres de Vinnie Jones un sourire carnassier. Alors, lorsque le petit jeunot d’Everton se pointa inconsciemment dans son pré carré, il n’hésita pas une seule seconde. Boum ! Le marmot à terre, Vinnie le toisa d’un coup d’oeil rapide. Il regarda ensuite rapidement le ref. Pas de carton. Le rictus du milieu de Wimbledon s’élargit un peu plus. « Encore un qui va pas la ramener du match », pensa-t-il presque à haute voix. Satisfait, il reprit sa place sur le terrain et recommença à harasser les Toffees à l’image des chiens de son quartier natal de Watford courant après les bagnoles. Sauf que lui arrivait à leur mordre les roues. Récupérant une nouvelle fois la balle pour les Don’s, il se senti pourtant trébucher et tomba violemment sur l’herbe de Goodison Park. « Bordel de m… Mais c’est quoi ce délire ! », hurla-t-il en se retournant.

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Jeu de mains, jeu de vilains

Jeu de mains, jeu de vilains

Le visage de Jones se liquéfia lorsqu’il vit le jeunot qu’il avait laissé au sol quelques minutes auparavant. Billy Kenny répondit seulement d’un signe de tête provocateur. Il se félicita intérieurement : « Tu l’as pas vu venir celle-là, hein l’enragé ? ». Il le prenait pour qui, ce satané gallois ? Billy, William de son vrai nom, n’était pas un artiste soft comme Gascoigne et n’allait pas se laissait empoigner les balls aussi facilement. À 19 ans, ce tour de League Cup n’était que son troisième match pro, mais son père William Senior était dans les tribunes et il n’allait pas se débiner. Lui, l’enfant de Liverpool. Il n’eut même pas à surveiller ses arrières, Vinnie ne s’approcha pas de lui durant tout le reste de la rencontre.

Aucune raison de prendre la grosse tête, Jones l’avait cherché et il avait répliqué. Ça s’arrêtait là. Les encouragements de ses coéquipiers à l’entraînement lui firent lâcher un sourire mais il reprit aussitôt le travail. À son arrivée dans l’équipe première en octobre, Everton venait d’enchaîner un mois de septembre catastrophique. Quatre défaites en cinq match. L’arrivée de Billy avait apporté de la fraicheur dans le milieu des Toffees pour compenser le manque de forme de Ian Snodin, qui n’avait presque pas joué la saison précédente. Son intégration n’était pas suffisante pour changer les pronostics du derby de la Mersey. Liverpool et ses milieux prometteurs, Steve McMananam et Jamie Redknapp, étaient clairement favoris. Et John Barnes ! S’il n’avait pas le maillot teinté de red, ce dernier aurait pu être un de ses joueurs fétiches… Le match était un lundi soir, le 7 décembre 1992. Billy avait trépigné tout le week-end. Son entraîneur, Howard Kendall, lui avait annoncé rapidement qu’il serait titulaire.

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Pensif, il enfila ses crampons machinalement. Les chants provenant des travées le sortirent de sa concentration. Martin Keown et Peter Beardsley l’entourait dans les vestiaires. L’attaquant lui donna une petite tape sur l’épaule agrémentée d’un clin d’oeil. Il se leva en même temps que ses coéquipiers et se dirigea vers l’entrée du terrain. L’hymne d’Everton commençait à résonner. Son père, ancien joueur des Blues, lui en avait montré l’origine. La musique provenait du générique de la série Z-Cars. Il s’était toujours demandé comment ce vieux show avait pu devenir la musique d’intro d’un match à Goodison Park, là où Liverpool électrisait la foule avec son « You’ll Never Walk Alone ». Il regarda tour à tour McManaman, Barnes et Don Hutchinson. « Ce soir pourtant, vous marchez seul. Seul face à moi », se dit-il intérieurement, gonflant une envie déjà exacerbée par l’enjeu.

Une heure de jeu avait déjà filé. Liverpool dominait mais Barnes ne voyait pas le jour, sevré de ballons. Billy les interceptait tous. Taclait. Se relevait. Balançait de droite à gauche des transversales limpides. Se jetait à nouveau dans les pieds de Jamie Redknapp et allait harasser McManaman. Plusieurs fois il surprit les regards entre les deux compères, incrédules. Mais ça n’empêchait pas les Scousers d’être de plus en plus oppressant. Un corner sur la droite des buts gardés par Neville Southall, la légende des cages à Goodison Park, le fit revenir dans sa surface. Il n’eut pas besoin de sauter. Mark Wright, le central des Reds, se hissa plus haut que tout le monde. « Et merde », pensa-t-il en regardant Southall récupérer la balle au fond des filets. Il n’eut pas le temps de gamberger. Dans la minute qui suivit, il contrôla la balle, l’envoya à l’autre bout du terrain pour Snodin. Son coéquipier passa directement à Mo Johnston. Un tour de rein, deux touches de balles et l’attaquant frappa. Poteau rentrant ! Vingt minutes plus tard, Beardsley portait le coup fatal d’une frappe sèche ! Billy n’entendit même pas le sifflet final du ref. Une victoire pour son premier derby de la Mersey !

Le lendemain, la photo des Toffees victorieux trônait en Une de tous les journaux de la région. Son principal plaisir n’était pas cette couv’ : il avait été élu « man of the match ». À 19 ans ! Beardsley avait même déclaré à des journalistes qu’il était le « Paul Gascoigne de Goodison Park : Goodison Gazza ». Une telle comparaison le rendait fier et l’inquiétait en même temps. La pression d’un tel statut le mettait mal à l’aise. Les supporters toffees l’arrêtait maintenant dans la rue, le comblant d’éloges. Pour eux, il représentait un nouvel espoir de rivaliser enfin avec les voisins honnis. Il était le successeur naturel de Peter Reid.

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La soirée de Noël tomba à point nommé pour décompresser. Chaque année, les joueurs d’Everton se rejoignaient tous au Moat House hotel pour boire dans l’après-midi avant d’aller faire la fête au Conty, la boîte de nuit attitrée des footballeurs de la ville. Chacun était déguisé et les nouveaux devaient chanter sur le dance-floor du club devant tout le monde. Le coéquipier de Billy, Mark Ward, l’avait prévenu avant l’événement. « Prends une chanson que tu connais parfaitement, lui avait-il confié. Moi, c’était Summertime de George Gershwin. Un classique ! ». À force d’enquiller les coups, il sombra totalement, ne reprenant ses esprits que le lendemain matin. Sans se souvenir quelle pauvre chanson il avait pu massacrer. Ses amis lui racontèrent comment il s’était déshabillé devant une strip-teaseuse, dansant devant elle, tous ses coéquipiers morts de rire à côté. « Merde…, souffla-t-il. Heureusement que le coach n’en a pas entendu parler ! ». Kendall était coulant mais pas à ce point. [1]

Cet écart l’avait perturbé. Ce n’était pas le moment de déconner alors que le board d’Everton misait tout sur lui. Les journaux parlaient même de sa future présence en équipe nationale espoir. Sa première cape arriva en mars 93 contre la Turquie. Si les performances d’Everton étaient irrégulières, le club était loin de la zone de relégation et Billy attendait avec impatience l’année suivante. Seule ombre au tableau : une légère douleur au tibia. « Alors doc ? C’est quoi le problème », demanda-t-il candidement au médecin du club après plusieurs radios. La réponse fut pire qu’un tacle de Vinnie Jones. « C’est une périostite tibiale Billy. T’en as pour 6 mois… Je suis désolé ».

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Cela faisait seulement quelques semaines que Billy était out des terrains. Il restait chez lui tous les jours. Déprimait. En colère contre tout le monde. Surtout son corps qui n’avait pas supporté l’effort comme il l’aurait voulu, à l’approche de sa première saison professionnelle. Pour passer le temps, il finit par sortir avec des potes alors que le staff lui avait conseillé de se reposer. Il commença à se rendre dans les clubs tous les week-end. S’éloigner de son quotidien, arrêter de penser au football, tout ça devenait une libération. Il gagnait 1000 livres à la semaine donc il n’hésitait pas à boire et faire profiter ses nouveaux amis. D’abord, il s’enchaînait trois ou quatre pintes. Au fil des semaines, le chiffre gonflait, devenant une dizaine.

Un soir, un de ces potes déposa quelque chose sur une table de la boite de nuit. Il lui cria presque dans l’oreille pour passer outre la musique assourdissante : « C’est quoi ? ». « De la coke mate !, Lui répondit l’autre. T’en veux ? ». Billy baissa la tête à hauteur de la poudre et sniffa. Il apprécia la sensation. Au fur et à mesure des soirées, il dépensa de plus en plus en cocaïne. Et en prenait partout. Dans les pubs, dans les clubs et même dans son lit. Se repoudrer le nez devenait une habitude. Une nécessité même. Il s’était promis d’arrêter lorsqu’il reprendrait l’entraînement. Mais Everton l’intéressait désormais à peine. Il ne savait pas si ses coéquipiers faisaient un bon début de saison. Il recevait parfois des appels du coach qu’il avait eu chez les jeunes : Colin Harvey. Harvey prenait de ses nouvelles et semblait s’inquiéter pour lui.

Mark Ward, qui était parfois associé au milieu de terrain avec Billy Kenny

Mark Ward, qui était parfois associé au milieu de terrain avec Billy Kenny

Il finit par revenir sur les terrains. Sans arrêter son train de vie. Certains lundi matin, Billy rentrait chez lui à quatre ou cinq heure. Le temps de prendre quelques lignes blanches, dormir environ une heure, il sautait ensuite dans un taxi pour Bellefield, là où les Toffees s’entraînaient. [2] Un matin, il se réveilla directement dans le vestiaire des joueurs. Nu et complètement désorienté. « Putain, il est quelle heure ?, maugréa-t-il. Et quel jour on est ? ». Comment était-il arrivé dans ce vestiaire ? Comment allait-il en sortir ? Il entendit des pas. La porte claqua. Il tourna la tête. C’était Mark Ward. Le milieu de terrain prenait son thé avec Neville Southall comme tous les matins. Une phrase seulement sorti de la bouche pâteuse de Billy : « Wardy, je suis complètement défoncé ». Ward ne pipa mot. Il alla chercher Southall. Les deux joueurs le tirèrent jusqu’à la baignoire où ils lui mirent la tête dans l’eau froide. Billy commençait à reprendre ses esprits. Mark et Neville l’aidèrent à se foutre dans la douche, le séchèrent et lui filèrent son maillot. [3]

C’était passé cette fois-ci. Mais le staff d’Everton commençait à se douter que quelque chose n’allait pas. À l’entraînement, Billy ne voyait pas bien la balle et n’arrivait pas à tirer droit. Colin Harvey essayait bien de lui parler, de venir jusqu’à chez lui pour l’emmener s’entraîner. Rien n’y faisait. Des échantillons d’urine et de sang montrèrent vite l’étendue des dégâts. Howard Kendall, dont les pommettes roses devenaient rouges quand il s’énervait, lui infligea une amende de deux semaines de salaire. Officiellement pour « absence à l’entraînement ». Les parents de Billy lui demandèrent des explications. Ils étaient dévastés. Acculé, Billy promit d’arrêter tous ses écarts. Il allait bientôt retrouver les terrains, se disait-il. « Ma chance va tourner. Je vais rejouer et tout ira mieux ». Kendall l’envoya en cure de désintox avec l’espoir que Billy retrouve ses qualités. Qu’il devienne le joueur qu’il était destiné à être. Il n’en fit rien. Au début du mois de décembre 93, Billy apprit que Kendall avait démissionné et était remplacé par un Gallois, Mike Walker. À son arrivée, le nouveau manager parla à Billy. Il était prêt à lui offrir une seconde chance. Mais la patience de Walker ne dura que quelques semaines.

Cela faisait un an que Billy avait connu sa première et seule sélection avec l’Angleterre espoir. Il avait récemment refusé d’être remplaçant pour un match avec la réserve des Toffees. Walker le convoqua dans son bureau. Il lui parlait de son train de vie, de son incapacité à se sortir de ses démons. Billy n’écoutait pas. Ce n’est que lorsque Walker lui indiqua que son contrat était rompu qu’il leva la tête.

Quoi ?

Tu m’as bien entendu, lui répondit l’entraîneur. C’est plus possible de te garder, tu as dépassé la ligne trop de fois ».

Billy était abasourdi et n’arrivait pas à croire ce qu’il se passait. Il implora Walker. Au lieu de lui donner l’aide dont il avait besoin, il lui fermait la porte au nez ! De retour chez lui, Billy ne se posa qu’une seule question : « Qu’est-ce qui va m’arriver ? ». Il avait 20 ans.

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19 octobre 2002. Billy regardait un résumé du match d’Everton sur Match of the Day. Il suivait toujours le club même après en avoir été viré. Un ancien coéquipier, Graeme Sharp, avait tenté de le relancer à Oldham où il officiait en tant qu’entraîneur. Mais son train de vie n’avait pas changé et il s’était fait dégager encore plus vite qu’à Everton. Il se souvenait du sentiment de dégoût qui l’avait animé. À 21 ans, il avait décidé de prendre sa retraite professionnelle. Il avait depuis joué des matchs en amateur. Croisé des gens qui l’avait reconnu, avait pris de ses nouvelles.

Il avait finit par arrêter la coke il y a quatre ans. Il avait une fille depuis deux ans. Avoir un enfant aurait pu changer sa vie à Everton se disait-il. Il chassa cette pensée et se concentra sur le résumé de match. Un jeune joueur, Wayne Rooney, pas encore 17 ans, venait de marquer un but splendide face à Arsenal. Laissant les commentateurs dithyrambiques. Les pensées de Billy le reprirent : « Pourvu qu’il ne finisse pas comme moi. ».

Christophe-Cécil Garnier. 

NB: Cet article est une version romancée de la vie de William Jr « Billy » Kenny, peu documentée. Il se base sur ses déclarations faites dans différentes interviews, un livre d’un de ces ex-coéquipiers et les vécus des supporters d’Everton glanés sur les forums.

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[1] Cette histoire a été narrée par Mark Ward (photo plus haut) dans son autobiographie « Hammered« . Il raconte d’ailleurs lors de cette même soirée comment il a tiré à blanc sur un coéquipier déguisé en pape, faisant prendre feu son costume.
[2] L’ensemble de ces passages sur l’addiction à la cocaïne se base sur une interview donnée au Daily Mail en 1998 et sur un article concernant l’explosion de Wayne Rooney dans le journal The People en octobre 2002.
[3] C’est une autre histoire racontée par Ward. Avec toutefois un problème de concordance temporelle. Il raconte que cet épisode du vestiaire s’est passé peu après la fête de Noël et peu avant qu’il soit viré d’Everton. Les deux événements sont pourtant espacés d’un an et « Not long after » peut dire deux semaines comme quatre mois. De plus, dans ses interviews, Billy Kenny déclare qu’il a commencé à se droguer et picoler après sa blessure. Devant ces deux versions, il a été choisi de privilégier celle du principal intéressé.

Teenage Kicks démarre sa cinquième saison avec une preview des championnats de Football League (D2 à D4) et Premier League. Aujourd’hui, place au plus grand championnat du monde. Le championnat qui aura consacré certains des plus grands footballeurs de l’histoire, entre David N’Gog, Gael Givet et William Prunier.

Le classement après trois journées

Les candidats au titre

Souvenirs de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Favori à sa propre succession, Manchester City ne devrait pas être trop loin de la couronne en mai prochain. Souverain l’an dernier grâce à une attaque de feu (102 buts inscrit), City a cette fois évité d’acheter 18 attaquants. Pour voir des recrues, c’est en défense et au milieu qu’il faut se rendre. Tout d’abord, l’arrivée dans les cages du très bon Caballero en provenance de Malaga. Un choix pas anodin pour Pellegrini, puisque le portier argentin était un des hommes de base du technicien chilien lors de son passage sur le banc du club pensionnaire de la Rosaleda. En défense, on notera les arrivées de Mangala et de Sagna. Enfin, au milieu de terrain, on signalera les signatures de Fernando et de Franck Lampard, ce dernier ayant été prêté depuis New-York. Notons qu’après trois matchs, les Citizens s’en tirent avec deux victoires, mais aussi une défaite à domicile face à Stoke City.

Toujours emmenés par le controversé Mourinho, les Blues de Chelsea comptent bien retrouver un titre qu’ils n’ont plus vu depuis 2010. Pour ça, il faudra s’appuyer sur leur très bonne défense, seulement 27 buts encaissés l’an dernier, mais aussi améliorer l’attaque. Car oui marquer 71 buts en Premier League est désormais insuffisant pour pouvoir espérer quoi que ce soit. Pour ça, le board a fait venir du très très lourd. Bienvenue donc à Diego Costa, Loic Remy et Didier Drogba. Dans les bois, il faut croire que Petr Cech ne suffisait pas, alors Thibault Courtois a été prié de revenir prestement de son prêt à l’Atletico. Il a été suivi de son compère de la défense madrilène, le latéral Filipe Luis. Au milieu de terrain, on notera le refus poli de Tiago, mais la signature controversée de Cesc Fabregas. On parle quand même d’un type qui a été fabriqué par Arsenal et qui avait déclaré en 2010 « Si je porte un jour le maillot de Chelsea, vous pourrez me tuer ». On prend les paris pour le prochain but de Ramsey ?
Au rayon des départs, c’est la fin d’une époque pour Chelsea, Mourinho s’étant séparé de Lampard et d’Ashley Cole. Exit également Demba Ba, mais également David Luiz et Lukaku avec de beaux coups financiers en prime, pour un total de 75M£.
Pour le moment, tout va bien, trois matchs et autant de victoires, dont une très probante sur le terrain d’Everton, sur le score assez fou de 6-3.

Souvenir de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Tout proche de renouer avec la couronne nationale, Liverpool a finalement flanché sur la fin en concédant une défaite à Anfield face à Chelsea et un match nul à Palace. Si le jeu pratiqué par les Reds était spectaculaire, pas moins de 101 buts inscrits, leur défense était souvent catastrophique, avec 50 buts encaissés. Les lacunes en matière d’effectif ayant été maintes et maintes fois évoquées, Rodgers a décidé de faire sortir le chéquier et d’acheter à tout va. Tout d’abord, il a été débauché trois joueurs de Southampton, Adam Lallana, Dejan Lovren et Rickie Lambert. Il est ensuite aller taper dans du jeune prometteur, avec Emre Can, Divock Origi (bien que prêté directement à Lille), Alberto Moreno et Lazar Markovic. Enfin, il va tenter de relancer, une énième fois, Mario Balloteli. Coût total des opérations : 133 millions de pounds.

Bon, il faut tout de même dire que Liverpool a dû se séparer de Luis Suarez. Vous savez celui qui voulait se barrer, mais qui n’a pas pu. Alors après il a dit qu’il voulait passer sa vie à Liverpool. Puis une fois le mercato revenu, il a subitement eu des envies de départ.Reste que son départ est une énorme perte pour Liverpool, mais également pour la Premier League.

La réussite de la saison de Liverpool tiendra pour beaucoup dans l’adaptation de ses recrues, mais si la défaite du côté de Manchester City a permis de montrer un écart assez important entre les deux équipes, l’éclatante victoire (3-0) sur la pelouse de Tottenham a fait du bien au vestiaire des Reds.

Les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin

Là, on rentre dans les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin.

Hype de la première moitié de saison l’an dernier, à tel point que certains se sont mis à rêver du titre, les Gunners ont eu du mal à digérer l’hiver. Wenger a fait péter le larfeuille pour ramener Alexis Sanchez, qui ne s’était jamais acclimaté au Barça. Enfin, ne t’emballe pas jeune fan des Gunners, Sanchez il joue surtout ailier. Toutefois, le mercato d’Arsenal reste assez intéressant, avec les signatures du jeune et très prometteur Callum Chambers, en provenance de Southampton, et de deux valeurs sûres du championnat anglais, à savoir Danny Welbeck et Matthieu Debuchy. Notons également l’arrivée du solide David Ospina, qui va essayer d’amener un peu de sérénité dans les cages.

Au niveau des départs, on signalera les départs de Thomas Vermaelen pour le FC Barcelone et de Bacary Sagna pour Manchester City. Oui bon d’accord, il y a aussi ceux de Nicklas Bendtner et de Chu Young Park.

Après s’être tiré, de façon assez poussive, du barrage de Ligue des Champions face au Besiktas (1-0 sur les deux matchs), Arsenal a confirmé ses difficultés à l’extérieur, en concédant deux matchs nuls sur les pelouses d’Everton et de Leicester. Malgré tout, l’équipe a montré une certaine forme de caractère, en arrachant la victoire dans les toutes dernières secondes, lors de l’ouverte face à Palace et en revenant de nul part face à Everton.

Un résumé de la situation de United

Un résumé de la situation de United

Nouvelle révolution de palais à Manchester United. Après moult et moult années sous le règne de Sir Alex Ferguson, la monarchie a vacillé sous David Moyes Ier. Comme pour Edouard II, les sages du royaume ont décidé de l’assassiner et de chercher un nouveau favori. Après leur court intérim, c’est un certain Louis Van Gaal, de la maison Oranje, qui vint prendre la place.

Le nouveau roi amène avec lui une philosophie qui a fait ses preuves à peu près partout, mais qui a aussi eu tendance à user les esprits de ses anciens disciples. Faisant face à des troupes quelque peu rabougries, Van Gaal a également estimé qu’il était important de sortir les deniers royaux afin de combler quelques manques. C’est ainsi que débarquent Angel Di Maria, Daley Blind, Marcos Rojo, Ander Herrera, Luke Shaw ou encore Falcao, et tout ça pour la modique somme de 170M£.

Pour autant recruter, il fallait également tailler dans les dépenses superflues. Au revoir donc au Evra, Vidic, Ferdinand, Büttner, Kagawa, Welbeck, Chicharito, mais surtout la légende locale, le Chevalier au Lion, Ryan Giggs.

Alors vu que Manchester ne jouera pas de Coupe d’Europe, même pas une coupette, on serait tenté de dire que l’effectif est suffisant pour retrouver le top 3 l’an prochain, sauf que ça ne paraît pas très équilibré, et la récente humiliation en League Cup face aux Milton Keynes Dons (4-0) combinée à un début de championnat ultra-poussif (défaite à domicile face à Swansea, nuls à Sunderland et à Burnley), n’incite pas à l’optimisme non plus.

Ouh la grosse cote ! Avec l’arrivée du très demandé Pochettino, Tottenham peut espérer faire quelques bonnes choses cette année. Alors que les fans pensaient sans doute voir arriver un gros contingent de joueurs de Southampton, il n’en fut rien. Malgré tout, le recrutement a été de qualité, avec les signatures de Ben Davies, Fazio, Stambouli, Vorm, Dier et Yedlin (prêté directement aux Seattle Sounders). Du côté des départs, on notera ceux de Sandro, Sigurdsson, Livermore et Dawson.

La saison avait démarré assez joliment, avec une qualification en Ligue Europa face à l’AEL Limassol (5-1 sur les deux matchs), puis avec une victoire du côté du Boleyn Ground face à West Ham (0-1), un massacre de QPR à White Hart Lane (4-0), mais c’était avant le drame bien entendu. Le 31 août, Liverpool se présente à WHL et colle trois bastos dans le buffet des Spurs. Bref, va falloir profiter de la trêve internationale pour se remobiliser et répondre à Sunderland.

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Deuxième saison à la tête des Toffees pour Roberto Martinez, qui après avoir réussi une première saison historique, 72 points soit le meilleur total d’Everton depuis l’avènement de la Premier League, essaiera de confirmer. Pour cela, il peut toujours s’appuyer sur ses cadres de la défense, c’est-à-dire Howard, Distin, Jagielka, Baines et Coleman, auxquels on peut désormais associer John Stones. Au milieu de terrain, il a réussi à conserver Barkley (malheureusement blessé depuis), Gareth Barry et en se faisant prêter Christian Atsu. Enfin, en attaque, il a craqué son slip pour faire signer Lukaku, en signant un chèque de 31M£, soit le plus gros transfert de l’histoire du club. Et pour ajouter un peu de concurrence, il a fait venir Samuel Eto’o. Qu’il paraît loin où les attaquants se nommaient Yakubu, Jô et Anichebe…

Le plus fort dans tout ça, c’est qu’au rayon des départs, on ne retrouve pas de joueur clé, excepté éventuellement Deulofeu. Everton se présente donc avec un effectif inchangé et même renforcé, ce qui laisse augurer de belles petites choses…

Pourtant, comme l’an dernier le début de saison est plus que poussif. Après avoir concédé le nul à Leicester, Everton s’est fait remonter comme un bleu à domicile face à Arsenal, avant de livrer un match fou à Goodison, mais néanmoins perdu, face à Chelsea.

Les candidats à la descente

La dernière fois qu’on les avait vus ici, c’était franchement comique. Harry Redknapp, le Patrick Balkany du foot anglais, est toujours aux commandes et est bien décidé à réussir sa mission. Ou à se faire virer pour toucher des indemnités, on ne sait plus à TK.

Or, pour une fois le recrutement des QPR passerait presque pour moyen plus. Bonjour à Alex McCarthy, le portier de Reading, au très bon Steven Caulker, au vieux Rio Ferdinand, à l’espoir Jack Robinson, au paumé Mauricio Isla, à l’inconstant Leroy Fer, à l’utile Jordan Mutch, à l’expérimenté Sandro, à l’éternel espoir Niko Kranjcar et au mal exploité Eduardo Vargas. Avec tout ça, Harry pourra compter sur le retour d’Adel Taarabt, de retour de son prêt à l’AC Milan.

En ce qui concerne les départs, QPR a vu partir définitivement Loic Remy vers Chelsea, mais également Esteban Granero, Danny Simpson et Yossi Benayoun. On notera également la retraite de ce poète de Luke Young et du super coréen Park Ji-Sung.

Avec tout ça, la saison a mal débuté, avec des défaites en Coupe de la Ligue à Burton (1-0) et d’autres revers en championnat, à domicile face à Hull (1-0) et à White Hart Lane (4-0), avant de finir par se ressaisir à Loftus Road face à Sunderland (1-0).

C'est un conceot

C'est un concept.

Ils y sont enfin parvenu. Après avoir échoué de très peu, et de façon dramatique, à la promotion en 2013, les Foxes de Leicester retrouvent une Premier League qu’ils avaient quitté en 2004. Emmenés par un très bon Knockaert, un Nugent de folie et un Schmeichel de plus en plus intéressant, ils devraient tout de même lutter pour se maintenir, petite revue du mercato.

Pearson a décidé de renforcer son effectif, mais sans tout chambouler. Il a donc fait venir Leonardo Ulloa, déjà auteur de deux buts, en provenance de Brighton, le latéral droit de QPR, Danny Simpson, deux milieux de terrain de United, avec la signature sèche de Tom Lawrence et le prêt de Nick Powell et puis le gros coup médiatique avec la signature d’Esteban Cambiasso. Si l’Argentin n’est plus tout jeune, il pourrait apporter toute son expérience.

Pour les départs, on notera ceux de Sean St Ledger et de Kevin Philips. Pour ce dernier, c’est vers la caisse des retraites qu’il faudra désormais se rendre. Une minute de silence pour la mémoire du héros de Kevin Quigagne.

Pour le moment, les Foxes ont limité la casse, dans un début de championnat qui s’annonçait comme très galère. Il a fallu recevoir Everton (2-2), puis se déplacer à Chelsea, avec une défaite à la clé (2-0), puis accueillir Arsenal (1-1). Costaud le calendrier. La déception vient de Coupe de la Ligue et de l’élimination à domicile face à Shrewsbury (1-0).

Les Lego sont parmis nous !

Les Lego sont parmis nous !

Burnley dispose sans doute de l’effectif le plus faible de cette Premier League. Le manager, Sean Dyche, ne disposant pas de ressources exceptionnelles pour son recrutement, il a fallu jouer intelligemment. Tout d’abord en conservant sa colonne vertébrale, Tom Heaton dans les cages, Jason Shackell et Michael Duff en défense, David Jones et David Marney au milieu et le duo d’attaquants Danny Ings et Sam Vokes, 47 buts à eux deux.

A cela, il a ajouté George Boyd, Lukas Jutkiewicz, Michael Kightly, Marvin Sordell, les expérimentés Steven Reid, Matthew Taylor, Matthew Gilks. Enfin, il faut noter les prêts de Michael Keane en provenance de United et celui de Nathaniel Chalobah depuis Chelsea.

Une saison qui s’annonce difficile donc, qui a démarré par deux défaites en championnat, à Stamford Bridge (3-1) et à domicile face à Swansea (1-0), avant de chopper le match nul (0-0) face à United. Il faut également noter l’élimination en Coupe de la Ligue face à Sheffield United et à domicile s’il vous plaît.

En décembre dernier, les observateurs avaient tous condamné Crystal Palace au Championship. Sauf que Pulis est arrivé et a tout changé. Celui qui était décrié à Stoke, a réussi à créer une petite hype autour de son équipe, remontant le classement comme Froome le Ventoux et accumulant les bons résultats face à des équipes de haut de tableau. Sauf que patatras, Pulis s’est barré. Malky Mackay était pressenti pour lui succéder, mais une sombre affaire de SMS à tendance raciste, l’a poussé à renoncer à revenir dans l’arène. Finalement, c’est ce bon vieux Neil Warnock qui a pris place sur le banc, mais franchement on ne voit pas trop comment il pourrait s’y prendre…

Pas vraiment de départ, mis à part celui de Dikgacoi, mais plusieurs arrivées. Tout d’abord celle de James McArthur, le milieu écossais débarquant contre presque 8M£. Ensuite, celles de Zeki Fryers, de Martin Kelly et de Frazier Campbell. Il a également été privilégié l’expérience, avec les arrivées de Hangeland, Andy Johnson et le prêt de Kevin Doyle. Enfin, le retour de l’enfant chéri, décevant à United, à savoir Wilfried Zaha, en prêt lui aussi.

La saison de Palace aura démarré par deux défaites. La première sur le terrain d’Arsenal (2-1), la seconde à domicile face à West Ham (3-1). Après cela, Palace parvint à accrocher le nul à Saint James Park (3-3). Au contraire, ça roule en Coupe de la Ligue avec une qualification sur le terrain de Walsall (3-0) et le prochain tour verra le déplacement de Newcastle.

Mais où est Charlie ?

Mais où est Charlie ?

Bon, ça ne va pas faire plaisir à Kevin, mais les Black Cats font partie des légitimes favoris pour descendre voir comment ça se passe en Championship. Si Gustavo Poyet avait réussi l’exploit de sauver Sunderland l’an dernier, et franchement c’était mal engagé, dur de savoir s’il pourra trouver les ressources pour le faire une deuxième fois d’affilée.

Le technicien uruguayen a décidé de renouveler une grosse part de son effectif afin d’entreprendre cette difficile mission, alors attention y a du départ : Scocco, N’Diaye, Diakité, Cuellar, Ba (prêt), David Vaughan, Bardsley, Craig Gardner, Westwood, Ustari, Roberge (prêt) et Dossena. Mais le départ le plus emblématique de tous, reste celui de Jack Colback. Le rouquin, formé au club a filé sans indemnité chez le voisin honni, à savoir Newcastle. Bref, la trahison ultime et l’équipe de TK était très inquiète concernant Kevin, mais il semble avoir surmonté sa peine.

Alors avec ces nombreux départs, il fallait bien recruter un peu. Les habitués du Stadium of Light ont donc vu débarquer l’éternel espoir Jack Rodwell, Will Buckley, Patrick van Aanholt, Ricardo Alvarez, Costel Pantilimon, Billy Jones, Jordi Gomez et Sebastian Coates.

Pas top. Voilà comment on pourrait qualifier le début de saison de Sunderland. Après avoir été chercher le nul à West Brom (2-2), United a été tenu en échec à Sunderland (1-1), avant que les hommes de Poyet ne tombent dans l’antre des QPR.

En Coupe de la Ligue par contre, ça roule tout seul, après avoir écrasé Birmingham (3-0) au St Andrews, il y aura la réception de Stoke.

Les joueurs à suivre

Courtois surveillant sa surface

Courtois surveillant sa surface

Après un prêt de deux ans dans la capitale espagnole, Courtois revient comme un prince souhaitant se faire couronner roi à la place du roi déjà en place, le vénérable Petr Cech. Ce dernier ne semble rien pouvoir faire pour empêcher le jeune belge de monter sur le trône. En tout cas, avec deux gardiens pareils dans l’effectif, Mourinho peut voyager tranquille.

Idole du Frioul, Alexis Sanchez n’a jamais réussi à s’adapter totalement à la Catalogne. Toutefois, il dispose des qualités pour faire mal en Premier League et devrait s’avérer un renfort de choix pour Wenger. Surtout, il devrait pouvoir déplacer l’attention des suiveurs sur lui, permettant à un Mesut Ozil de jouer un peu plus libéré.

Ouh le gros chèque ! Van Gaal le voulait et contre 66M £ le Real se sera laissé faire. Il faut dire que Di Maria voulait bien prolonger au Real, mais uniquement si l’on augmentait son salaire pour le placer derrière celui de Cristiano Ronaldo. Perez aura refusé et Di Maria a été obligé de quitter Bernabeu avec le cœur gros. L’achat paraît intéressant, car en plus de pouvoir jouer sur l’aile gauche ou droite, Di Maria a de plus en plus évolué dans l’entrejeu, notamment au Real mais surtout en équipe d’Argentine. Reste que son arrivée précipite de plus en plus Juan Angel Mata vers un départ. Oui, le même Mata qui était arrivé en janvier dernier contre une trentaine de millions. Quand on vous dit qu’ils ont des sous à United.

Lukas qui essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Lukas essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Une histoire bien tortueuse que celle de Lukas Jutkiewicz. Né à Southampton, il intègre l’académie des Saints, mais se barre à Swindon ne voyant pas de contrat pro arriver. Il débute alors en équipe première à l’âge de 17 ans et inscrit 5 buts en 38 apparitions. Suffisant pour attirer l’œil d’Everton. Dans la cité portuaire, le jeune attaquant a du mal à se faire une place et enchaîne les prêts, Plymouth, Huddersfield et Motherwell. C’est justement là-bas qu’il se révèle, en inscrivant 12 buts en 33 apparitions. Coventry le recrute, mais Lukas n’est pas ce que l’on appelle un buteur prolifique. Après une saison et demie, une soixantaine de matchs et 18 buts, le voilà qui plie bagages pour se rendre à Middlesbrough. Pour l’anecdote, il fut d’abord prêté afin de pouvoir lui faire jouer un match le jour même. Une fois le match joué, les dirigeants de Middlesbrough achevèrent de le recruter définitivement. Deux ans plus tard, il part en prêt à Bolton et réalise une bonne demi-saison avec 7 buts en 20 apparitions. Suffisant pour attirer le regard du manager de Burnley et revenir en Premier League avec comme ambition de s’y imposer. À 25 ans, il est temps d’y penser sérieusement…

C’est simple, c’était l’un des seuls joueurs de Norwich à mériter de rester en Premier League. En signant Snodgrass, Hull a fait un très beau coup. Percutant, buteur, infatigable cavaleur sur son côté, il va encore s’amuser sur les prés et Hull espérer qu’il continue sur sa lancée de l’an dernier où il avait inscrit 6 buts en 30 apparitions.

On va avoir droit à notre petite pause chauvinisme. Lorsqu’il était à Guingamp, Knockaert c’était le joueur frisson, capable de faire des gestes fous, mais aussi de disparaître pendant 10 matchs. Contre toute attente, il s’engage avec Leicester et rate ainsi la remontée fantastique du club breton en Ligue 1. Or à Leicester, Knockaert s’amuse et fait le tour des zappings avec ses buts aussi fous les uns que les autres. Il y a un an de ça, alors que Leicester affronte Watford en demi-finale des barrages d’accession à la Premier League, Knockaert provoque balle au pied et obtient un penalty assez généreux. On joue les dernières secondes du match, s’il marque Leicester va en finale. Sauf que son tir est repoussé et que dans la foulée, Watford marque et se qualifie. Le Français aura beaucoup de mal à se remobiliser et va mettre du temps à revenir à la hauteur de son véritable talent, mais ce sera chose faite lors de la seconde moitié du championnat. Cette année, Knocky’ a tout pour régaler les observateurs, participer au maintien des Foxes et pourquoi ne pas rêver d’un transfert dans un club plus huppé.

No comment...

No comment...

« Hey Jack ?! It’s Kevin Quigagne ! Shame on you bastard ! », voilà le message laissé par notre maître vénéré à tous sur le répondeur de Jack Colback. Le pauvre Kevin s’était bien résolu à voir partir son rouquin favori, mais le voir rejoindre Newcastle…. D’autant plus que Colback a avoué avoir toujours été fan de Newcastle ! Toujours est-il que Colback dispose d’une carte à jouer, autant chez les Magpies qu’en équipe nationale. Il a d’ailleurs été récemment appelé par Roy Hodgson pour le match face à la Suisse. À Newcastle, il va tomber dans un effectif fourni, mais va pouvoir user de sa polyvalence pour se faire une place au soleil. Enfin, le soleil… ça reste Newcastle tout de même.

Méconnu en Italie, Pellè a été consacré à Rotterdam en inscrivant 50 buts en 57 matchs sous le maillot du Feyenoord et peut légitimement avoir de belles ambitions. Cette grande tige d’1m93 devra tout de même passer derrière Rickie Lambert. Pas simple, il faut le reconnaître. Heureusement pour lui, il n’est pas seul à passer de Rotterdam à Southampton, puisque son coach, Ronald Koeman vient d’effectuer le même chemin. À 29 ans, il est désormais temps pour Pellè de confirmer au plus haut niveau et pourquoi pas de taper à la porte de la Squadra Azurra.

Le Barça vivait bien à l'époque

Le Barça vivait bien à l'époque (Piqué + Bojan)

Annoncé comme un futur crack, je suis formé à la Masia. Évoluant au poste d’attaquant ou d’ailier, je débute en équipe première à l’âge de 17 ans, mais ne parviens finalement pas à m’imposer durablement. En 2011 je rejoins mon ancien entraîneur de la réserve barcelonaise, Luis Enrique, du côté de la Roma, mais une nouvelle fois je n’arrive pas à m’y imposer. Un an plus tard, je suis prêté au Milan AC, mais une fois de plus je ne suis pas transcendant. Le FC Barcelone me tend alors la main et en profite pour me prêter à l’Ajax Amsterdam. Aux Pays Bas je revis un peu, mais je ne suis toujours pas la machine à buts que j’étais lors de mes jeunes années en Catalogne. En juillet 2014 je signe à Stoke City, je suis le cousin de Lionel Messi, je suis….

BOJAN !

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samaras

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samara

Dieu. Pour son portrait, vous pouvez voir l’article sur les Grecs du foot anglais. West Brom a été très actif sur le marché des transferts, mais le beau coup, il est là. Samaras, l’idole du Celtic. Que fout-il à West Brom ? On sait juste que six ans après son échec à Manchester City, le revoilà en Angleterre. En tout cas il va encore cavaler, monter, descendre, dribbler, énerver, faire preuve d’un peu (beaucoup) de nonchalance, puis finalement se décider à jouer un petit peu. Au final Georgios c’est un peu le footballeur du dimanche un peu technique. Il sait qu’il est costaud techniquement, alors il fait de temps en temps preuve d’un peu de facilité. Ce qui, fatalement, le dessert lui et son équipe. Allez Georgios, amuses-toi et mets du rêve dans les yeux des Baggies.

Zarate is back ! Six ans après son prêt à Birmingham, Mauro revient en Angleterre, mais cette fois il a mûri. Finit l’époque de la Lazio ou de l’Inter où il semblait n’en faire qu’à sa tête. Son retour dans son club formateur, le Velez Sarsfield, semble avoir été un déclic. À 27 ans, il n’a plus de temps à perdre, et peut profiter du virage étonnant pris par le West Ham de Big Sam, pour continuer sa mue et pourquoi ne pas enfin décrocher une sélection en équipe nationale.

Allez bonne lecture et à demain pour la suite de cette preview,

Didier Feco

Deuxième et dernière partie de l’article consacré aux aptitudes « mercatesques » de Moyes avec Everton. On l’a vu précédemment, il a réussi à dénicher un bon paquet de sacrés joueurs, souvent pour pas cher. Il ne faudrait toutefois pas occulter un certain nombre de plantages. Je préfère devancer les critiques, tous les joueurs qui seront cités ici, ne sont pas des flops à part entière. On va également trouver des malchanceux, beaucoup de malchanceux, mais aussi des joueurs tout simplement pas fait pour le haut niveau. C’est aussi pour cette raison que j’ai pris la liberté de ne pas faire de classement avec ces joueurs. Allez, let’s go !

  • Rodrigo Juliano, le 25 juillet 2002, prêt avec option d’achat.
Mon Dieu ! Un ovni ! Ah non, c'est juste Rodrigo.

Mon Dieu ! Un ovni ! Ah non, c'est juste Rodrigo...

Nous sommes en 2002, en juillet plus précisément. Le Brésil vient d’être sacré champion du monde et Moyes aborde son premier mercato estival avec Everton. On ne va pas se mentir, le club est fauché, Moyes se retrouve alors obligé de faire dans l’exotisme. Bonjour Li Tie, Li Wei Feng et Rodrigo Juliano. Si Li Tie se révéla une très bonne surprise (31 apparitions, dont 29 titularisations), les deux autres furent moins probants. Li Wei Feng joua deux matchs et Rodrigo Juliano eut droit à 4 apparitions en début de saison avant de se ruiner les ligaments du genou.

Moyes misait beaucoup sur ce meneur de jeu de 26 ans, pourtant les circonstances de son transfert auraient dû mettre la puce à l’oreille du technicien écossais. Retour en juillet, Everton est en stage en Autriche et Moyes accueille Rodrigo Juliano, en provenance de Botafogo, pour un essai. Le joueur dispose d’une bonne réputation au Brésil, puisqu’il facture 19 buts en 59 apparitions, surtout il a été élu plus beau joueur du championnat devant Kaka et Edmundo, un titre de prestige. Notre bon David est alors persuadé qu’il va pouvoir renforcer l’équipe à peu de frais, sauf que le mec est déjà blessé. Il parvient tout de même à se rétablir pour jouer un match amical face à Shrewsbury et satisfait Moyes, qui décide de négocier un prêt avec option d’achat. Le joueur est confiant sur ses capacités, tellement même, qu’il demande que son maillot soit floqué « Rodrigol ».

Arrive le début du championnat et Moyes se rend compte que Rodrigo est encore trop juste physiquement pour prétendre à une place de titulaire. Après une entrée en jeu très convaincante face à Middlesbrough, Moyes déclare aux médias « Je pense qu’il va pouvoir prétendre à une place de titulaire très rapidement ». Pas de bol, la semaine qui suit, Rodrigo se blesse lors d’un match d’entraînement. Le verdict des médecins est clair : ligaments du genou bousillés, saison terminée.

Bon, il devait être un bon camarade, parce que si l’on écoute Moyes « C’est un bon gars. Tout le monde l’adore ici, nous sommes tous très déçus pour lui ».

En mai 2003, Everton annonce que l’option d’achat ne sera pas levée, le joueur repart alors au Brésil. Il ne retrouvera jamais son niveau, changeant de club quasiment tous les ans. Il profite alors de son temps libre pour faire du surf, participant même à des championnats nationaux. Ah et puis, on le surnommait également Rodrigo Beckham, en raison de ses participations répétées à des défilées de haute couture.

Attention, images rares.

  • Espen Baardsen, le 24 décembre 2002, libre de tout contrat.

Baardsen lors de son seul match avec Everton. Il a beaucoup fait rire Robbie Keane

Lui il a un peu un parcours de Citroën ZX. Né en Californie, de parents norvégiens, le petit Espen s’intéresse très vite au soccer et plus particulièrement au poste de gardien de but. Pensionnaire des San Francisco United All Blacks en United Soccer League, il impressionne les observateurs de la sélection américaine (il sera sélectionné en U-18), ainsi que ceux de Tottenham. C’est ainsi que le jeune Espen débarque à Londres, à l’âge de 19 ans, bien décidé à conquérir l’Angleterre, ce qui pour un Norvégien est nécessairement une ambition naturelle (si tu ne comprends pas cette allusion, je te conseille de lire des livres d’histoire). Espen fait ses débuts en 1997 à Anfield et parvient à garder ses cages inviolées. Malgré de bonnes performances, dont un très bon match face à Arsenal, il ne parvient pas à obtenir une totale confiance de George Graham, alors manager des Spurs. En 2000, notre ami fait ses bagages pour Watford, débauché par Vialli contre un chèque de 1,5 M£. Il y restera deux saisons, alternant les périodes en tant que titulaire avec celles sur le banc, dépassé par Alec Chamberlain (36 ans à l’époque).

En décembre 2002, Moyes cherche un gardien pouvant concurrencer Richard Wright et recrute Baardsen. Le mois suivant, le Norvégien fait ses premiers pas avec la liquette des Toffees, face à … Tottenham. Bilan, il en prend 4 et ne réapparaîtra plus jamais sur un terrain de foot. À la fin de la saison, il annonce sa retraite sportive, à l’âge de 26 ans, arguant d’un manque de motivation.

Il faut toutefois noter qu’il n’était pas si mauvais que ça, il arriva même à grappiller 4 sélections en équipe de Norvège, entre 1998 et 2000.

Aujourd\’hui, Baardsen est analyste pour Eclectica. Bref, on est trop con pour comprendre.

  • Francis Jeffers, le retour, le 1er septembre 2003, prêt.
lequel de ces deux joueurs n'a pas planté sa carrière ?

Petite devinette : lequel de ces deux joueurs n'a pas planté sa carrière ?

Né à Liverpool et formé à Everton, Jeffers aurait pu être une légende chez les Toffees et en équipe nationale. Aujourd’hui il est bel et bien une légende, mais plutôt dans la catégorie « Légendaire sortie de route ». Son cas a déjà été évoqué sur ce site, je n’y reviendrai donc pas. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il débute en équipe première en 1997, à tout juste 16 ans. Il explose véritablement lors de la saison suivante, marquant 7 fois en 17 apparitions. En 2001, après 61 matchs et 20 buts avec les Toffees, il signe contre 8 M£ pour Arsenal, ce qui était à l’époque un très gros transfert. Pourtant, si le joueur a du potentiel, il se blesse très rapidement, ce qui n’aurait dû étonner personne, quand on voit que le type n’avait jamais dépassé 28 matchs par saison jusque-là. En deux ans du côté d’Highbury, il ne foulera les pelouses qu’à 40 reprises (pour 9 buts), victime de ses blessures et de la concurrence du duo Wiltord-Henry.

Sa carrière en train de sombrer, Jeffers reçoit un coup de fil inespéré de la part de son ex, Everton, qui par la voix de Moyes lui propose de venir se relancer en prêt. Là encore, ses prestations ne sont guère convaincantes, il marque seulement 2 fois (en coupe contre Fulham) en 22 matchs et finit par s’embrouiller avec Moyes. Réponse du berger à la bergère (coucou Hervé Mathoux), il est renvoyé à Londres. Le plus sympa dans cette histoire, c’est que lors de son premier départ, les supporters d’Everton avaient été très mécontents que l’on laisse partir le plus grand espoir du club depuis une paire d’années, mais quand ils l’ont revu, ils ont compris.

Après ce flop, la vie de Jeffers va ressembler à celle d’un joueur moyen du championnat brésilien, changeant de club quasiment tous les ans : Charlton, Rangers (prêt), Blackburn, Ipswich (prêt), Sheffield Wednesday, Newcastle Jets, Motherwell, Newcastle Jets, Floriana (à Malte), Accrington.

Le plus fort dans tout ça, c’est qu’il a quand même réussi à choper une sélection sous le maillot britannique, c’était face à l’Australie, en 2003, il parvint même à marquer d’ailleurs.

Il en avait du talent pourtant…

  • Eddy Bosnar, le 3 août 2004, libre de tout contrat.
Bosnar et son survêtement. Bon il a jamais pu l'enlever cela dit.

Bosnar et son survêtement. Bon il a jamais pu l'enlever cela dit.

Ah, 2004 ! Moyes commence vraiment à poser sa patte sur le club, mais le pognon est toujours autant absent. Alors, comme précédemment, il tente des paris. Alors, un mois après la démonstration défensive des Grecs à l’Euro, il décide d’agir en conséquence et recrute un défenseur australien, d’origine croate, Eddy Bosnar. Le mec paraît plutôt prometteur, il a 24 ans, est titulaire en Autriche avec Sturm Graz et se permet même de marquer quelques coups francs.

Sauf que ce grand gaillard d’1m93 ne portera jamais le maillot d’Everton (en dehors de la photo officielle), la faute à de multiples blessures. En plus, l’axe défensif était plutôt engorgé, avec la paire Stubbs-Weir et un certain Joseph Yobo en cas de soucis.

Au bout d’un an, Eddy s’ennuie et résilie son contrat pour s’engager avec le Dinamo Zagreb. Après deux années en Croatie (dont une à Rijeka), il se barre en Hollande où il réalise enfin des saisons pleines. Après, ce sera le Japon (JEF Chiba United, Shimizu S-Pulse), la Corée du Sud (Suwon Bluewings) et la Chine (Guangzhou) où il côtoie une autre vieille connaissance d’Everton, un certain Yakubu.

BOUM !

  • Per Kroldrup, le 27 juin 2005, 5 millions de £.
5 millions bordel...

5 millions bordel...

Lui c’est un vrai bon flop. Pourtant, quand il débarque d’Udine en juin 2005, le défenseur international danois dispose d’une solide expérience de la Série A, avec près de 91 matchs (pour 3 buts) sous le maillot du club frioulan. Véritable armoire à glace, 1m94 le garçon, il ne participera qu’à un match de championnat avec Everton, une défaite 4/0 sur le terrain d’Aston Villa. 31 jours après, il signe à la Fiorentina et en deviendra un des piliers défensif. Alors, comment expliquer cet échec ? Le joueur avance plusieurs raisons. Tout d’abord le fait qu’étant arrivé blessé, il n’a pas pu s’intégrer à l’effectif.

Il explique également qu’il n’a jamais réussi à se faire au jeu physique du championnat (en même temps t’as joué qu’un match coco). Il raconte avoir vécu un calvaire face à Aston Villa, parce que l’arbitre ne sifflait que très peu, du coup le jeu accélérait et lui n’arrivait pas à suivre. Toutefois, il précise qu’il aurait bien voulu faire la deuxième partie de saison avec Everton et qu’il se serait certainement adapté. Bien dommage donc, le mot de la fin pour Moyes « Il a montré en Italie qu’il était un très bon défenseur, je continue à croire que c’est ce qu’il est et je lui souhaite bonne chance ». En un mot : classe.

En 2013, neuf mois après la fin de son contrat avec la Fiorentina, il rejoint le promu Pescara avec un contrat de trois mois. Depuis le début de la saison, il évolue au Portugal avec Olhanense.

Même Carla Bruni ne peut retenir ses larmes à l\’évocation du nom de Per Kroldrup.

  • Matteo Ferrari, le 26 août 2005, prêt avec option d’achat.
On voulait mettre une photo d'Aida Yespica, l'ex de Matteo Ferrari. Pis on s'est dit que c'était une mauvaise pour vos écrans.

On voulait mettre une photo d'Aida Yespica, l'ex femme de Matteo Ferrari. Pis on s'est dit que c'était une mauvaise idée pour vos écrans.

2005, une année maudite pour les recrues défensives de Moyes. Après Kroldrup, c’est Matteo Ferrari qui débarque sur les bords de la Mersey et qui va, lui aussi, se planter en beauté. Ferrari c’est pourtant le fruit d’une histoire d’amour à faire pâlir d’envie Hollywood (mais moins l’extrême droite). Un père italien et une mère guinéenne, qui se rencontre en Algérie, là où bosse le père, ingénieur dans le pétrole. Quelques mois plus tard, le petit Matteo naît à Aflou, en Algérie.

Formé à l’Inter, c’est à Parme qu’il prend son envol, disputant 81 matchs en 3 saisons et il parvient même à s’insérer dans l’équipe nationale italienne (11 sélections entre 2002 et 2004). La Roma sent le bon coup et dépense 7,25M£ à l’été 2004 pour le signer. À Rome, Ferrari déjoue et manque de confiance. Au bout d’un an, il décide de quitter le club de la Louve et rejoint Everton en prêt. Après un petit temps d’adaptation, Ferrari commence à impressionner les observateurs et Moyes, malheureusement le sort s’acharne, le voilà blessé. Lorsqu’il reviendra à la compétition, il sera trop tard pour lui. Moyes déclare qu’il sait ce qu’il va faire au mercato et que les performances à venir ne changeront rien pour lui. Finalement, son option d’achat ne sera pas levée et il retournera à la Roma où il sera titulaire pendant deux saisons, avant de filer pour le Genoa, Besiktas et enfin l’Impact de Montreal.

  • Andy Van der Meyde (VDM, oui vie de merde), le 31 août 2005, 2 millions de £.
Tu sens mauvais dans ta bouche José !

Tu sens mauvais dans ta bouche José !

Sans doute l’un des plus gros gâchis du foot néerlandais. Formé à l’Ajax, VDM, est un ailier tout en accélération. Après plusieurs grosses saisons sous le maillot du club d’Amsterdam, il décide de tenter l’aventure en Italie, plus précisément à l’Inter, nous sommes en 2003. Souvent blessé, il offre tout de même quelques frissons aux supporters Nerazzurro, notamment un très beau but face à Arsenal (reprise de volée surpuissante). Toujours qu’avec seulement 32 matchs pour 1 but en deux saisons avec l’Inter, son bilan est trop faible. On l’annonce à l’Ajax, à Monaco ou même à Tottenham, mais finalement c’est à Everton qu’il débarque. Il était pourtant tout proche de s’engager avec Monaco, mais la visite de l’appartement fit apprendre à sa femme qu’ils ne pourraient pas emmener leurs chiens, il fût donc obligé de refuser.

A Everton, il touche clairement le fond. Son seul fait d’arme fut de se faire expulser lors du derby face à Liverpool. Un an après son arrivée, des rumeurs font état d’un alcoolisme assez développé. A cela, il faut ajouter des blessures plus que récurrentes. En vrai, le corps de VDM n’était pas fait pour le foot pro, en quatre saisons avec Everton, il ne participa qu’à 20 matchs de championnat. Pourtant, il était confiant sur ses possibilités, clamant sur le site officiel du club « Je veux rester, je suis déterminé à rester. Le style de jeu me convient parfaitement. J’aime vivre en Angleterre et je veux prouver mes qualités à tout le monde ». Le 7 août 2006, il est admis à l’hôpital dans un état préoccupant, les médecins découvrant qu’il avait quelque peu abusé de l’alcool, mais qu’il avait également ingéré de la drogue (via son verre d’alcool). Le club le fait alors passer en conseil de discipline. Cinq jours plus tard, alors que le club joue un match à Bilbao, sa maison est cambriolée. Les voleurs emportent une Ferrari, une Mini Cooper et le chien de la famille. Si la MiniCooper et le clebs seront retrouvés en bon état, la Ferrari aura fait la connaissance d’un mur.

Comme si cela ne suffisait pas, une de ses filles est atteinte d’une maladie assez grave. Sa femme décide donc de repartir aux Pays-Bas, pour faire soigner sa fille et se rapprocher de sa famille. VDM sombre à nouveau dans l’alcool et se console dans les bras d’autres femmes. Sa femme, sentant le coup venir, décide de le faire suivre par un détective privé. Résultat, divorce et droit de visite réduit avec ses filles. Pris en plein cyclone, il réalise malgré tout une très belle pré saison. Un mois plus tard, en août 2007, il sèche un entraînement. Le club lui inflige une amende de 50 000£ (deux semaines de salaire). Il tente de s’excuser en disant être perturbé par sa vie personnelle, que l’éloignement de sa fille malade lui pèse énormément. Toujours est-il qu’il n’apparaîtra pas en équipe première durant toute la saison.

Son retour aura lieu en décembre 2008, face à Aston Villa. Sauf qu’il se blessera au bout de 5 minutes… Il fit toutefois un beau cadeau aux Toffees, en offrant le but de la victoire à Dan Gosling face à Liverpool en Cup. En juin 2009, son contrat prend fin, mais le joueur reste vivre à Liverpool. Il tombe alors en dépression, boit beaucoup trop et se met à prendre de la drogue. Son agent décide d’intervenir et le fait revenir à Amsterdam, mais c’est le PSV Eindhoven qui lui offre un contrat d’un an. Même sans apparaître une seule fois avec l’équipe pro, VDM reprend pied et obtient même un droit de visite plus élargi pour voir ses filles. Alors, bien sûr ça finit bien, mais je pense que l’on peut officiellement déclarer que la vie est une chienne…

Parce qu\’il était quand même bon.

  • Thomas Gravesen, le retour, le 30 août 2007, prêt avec option d’achat.
Le déménageur danois

Le déménageur danois.

Il y aura eu deux périodes Gravesen à Everton. La première, entre 2000 et 2004 voit l’international danois devenir la coqueluche des Toffees, ainsi qu’un des meilleurs milieux d’Europe. En quatre ans sur les bords de la Mersey, le natif de Vejle va disputer 141 matchs et inscrire 11 buts. Tellement bon que Luxemburgo et Sacchi, respectivement entraîneur et manager du Real Madrid décident de l’engager. L’indemnité est assez faiblarde, 2,5M£, mais motivée par le fait qu’il ne restait plus qu’un an de contrat à Gravesen et que la possibilité de le voir partir pour rien quelque temps après était purement inacceptable pour les dirigeants d’Everton. La seconde sera beaucoup moins glorieuse, entre manque de motivation et désillusion.

Au Real tout change. Tout d’abord son poste, il passe de milieu relayeur à milieu défensif. Ensuite son rapport avec le public, adulé à Goodison, il est raillé au Santiago Bernabeu. En cause, son style de jeu, loin de celui des esthètes madrilènes. En plus, Sacchi et Luxemburgo sont très vite débarqués et Gravesen joue de moins en moins. Six mois après son arrivée, il est tout proche de quitter le club, mais le nouvel entraîneur des Merengue, Juan Ramon Lopez Caro, le titularise à nouveau devant la défense. Après deux saisons à Madrid, le joueur sent qu’il est temps de partir et presse son agent pour lui trouver un autre point de chute. Pendant ce temps-là, il tacle un peu sèchement Robinho à l’entraînement et déclenche une bagarre générale, ce qui fit déclarer à son nouveau coach, Fabio Capello « C’est sa façon d’être, on n’a pas vraiment de problème avec ça. C’est vrai qu’il est un peu particulier.

Il travaille plutôt bien tactiquement, mais son comportement est spécial et je n’aime pas ça. Il veut que tout soit fait comme il le souhaite ». Courtisé par Newcastle, le Danois choisit l’Ecosse et le Celtic. Au début, tout commence bien, il est titulaire et marque même son premier but face aux Rangers. Sauf que petit à petit, Gravesen se relâche et finit par se retrouver remplaçant. Strachan déclare alors « qu’il ne fait rien pour retrouver une place de titulaire ». Au bout d’un an, Gravesen signe en prêt avec Everton, le seul club à l’avoir vraiment compris. Malheureusement, les fans ne retrouvent pas le joueur d’impact qui avait quitté le club seulement trois ans plus tôt. Il traverse la saison comme un fantôme ne disputant qu’une petite dizaine de matchs. Plus du tout motivé, il retourne au Celtic, mais ne tient que 6 mois avant d’annoncer sa retraite.

Comme quoi, à vouloir voler trop près du soleil….

Un crâne luisant qui surgit hors de la nuit !

  • Lars Jacobsen, le 26 août 2008, libre de tout contrat.
Soit il a le hoquet, soit Malouda vient de lui mettre un coup de pied dans les parties.

Soit il a le hoquet, soit Malouda vient de lui mettre un coup de pied dans les parties.

On va être franc, Jacobsen ce n’est pas vraiment un flop, mais plutôt un mauvais concours de circonstances. De l’avis de tous au club, le joueur était bon, mais il avait un physique de fillette.

Il débute en 1996 avec le club de sa ville, l’Odense Boldklub. Six ans et une centaine de matchs plus tard, le latéral droit change de statut en rejoignant Hambourg. Il y restera un an et demi, avant de repartir pour le Danemark, mais avec le FC Copenhague cette fois ou il restera trois saisons et disputera une centaine de matchs. En 2007, il décide de retenter l’aventure en Allemagne et s’engage avec le FC Nuremberg. Nouvel échec, le joueur est souvent blessé et ne participe qu’à 8 matchs de championnat, son contrat est alors résilié à la fin de la saison.

Libre de tout contrat, il intéresse fortement l’OM de Gerets, mais c’est avec Everton que le joueur signe un contrat d’un an renouvelable. Le joueur est tellement chanceux, qu’il arrive à se détruire l’épaule lors d’un match avec sa sélection nationale, deux semaines seulement après avoir signé son contrat. Il ne reviendra qu’en mars 2009 et commencera alors à rentrer dans la rotation au poste d’arrière droit. Le titulaire du poste est alors Tony Hibbert, pas le pire obstacle à surmonter donc, et cela va se remarquer lorsque Jacobsen va le remplacer à la mi-temps de la finale de la Cup, face à Chelsea. Impeccable face à Florent Malouda, le Danois impressionne les observateurs. Les dirigeants d’Everton sont alors chauds pour le prolonger. Le joueur, lui, veut continuer avec les Toffees, son agent déclare alors, le 22 juin : « Les négociations sont en bonne voie, le club veut le prolonger. Toutefois, il n’y aura pas de négociations jusqu’en juillet. ». Le joueur lui-même y croit dur comme fer : « Je trouve très positif le fait qu’après une saison comme celle-ci, j’ai quand même pu prouver aux gens que je pouvais représenter un plus pour l’équipe. Je suis très heureux ici, mais nous devons attendre le retour des vacances pour finaliser tout cela. ». Sauf qu’il n’y aura jamais de signature. Le 29 juin, Blackburn annonce l’arrivée de Jacobsen pour deux ans, c’est ce que l’on appelle un revirement de situation. La vérité c’est que Moyes n’était pas vraiment fan du joueur et qu’il a refusé de prolonger son contrat.

À Blackburn, il subit la concurrence de Michel Salgado et de Pascal Chimbonda (ne riez pas !) et ne dépassera pas les 13 matchs. Une saison après son arrivée, il file à West Ham où il jouera plus, mais dans une ambiance moins bon enfant, notre ami se permettant même de dire que « le club devait s’améliorer et qu’il méritait d’être dans le bas du classement ». West Ham finit par être relégué et Jacobsen trouve refuge, une nouvelle fois, à Copenhague où il retrouve une seconde jeunesse.

  • Philippe Senderos, le 23 janvier 2010, prêt.
A chaque fois il crève les ballons. Il coûte cher n'empêche.

A chaque fois il crève les ballons. Il coûte cher n'empêche.

Senderos, bon Dieu qu’il était mauvais. Pourtant, Senderos était vu comme un des plus défenseurs les plus prometteurs du début du siècle. Très vite repéré par Arsenal alors qu’il évolue au Servette de Genève, Senderos forme une paire très solide avec Campbell. Au pic de sa forme lors de la saison 2005/2006, il est pour beaucoup dans le parcours européen des Gunners, qui verra Arsenal arriver en finale face à Barcelone. Ensuite, sa carrière décline et ce défenseur plutôt rassurant se retrouve à faire des boulettes à quasi tous les matchs. En 2008, il tente de se relancer en étant prêté au Milan AC, Le pari n’est pas gagnant, le joueur se heurtant à la concurrence de Maldini et à celle de Kaladze, il ne sera aligné qu’à 14 reprises.

Arrive alors la saison 2009/2010, avec une Coupe du Monde en ligne de mire. Le joueur veut jouer et trouve une solution avec Everton. De son côté Moyes veut remplacer Lucas Neill (parti pour Galatasaray), Hibbert et Jagielka (tous deux blessés). Encore une fois, le joueur se plante et il ne dépassera pas les trois matchs sous la liquette Toffees. Quand il arrive, il est pourtant très confiant : « Je ne pouvais pas attendre et risquer de rester bloqué à Arsenal. Je suis impatient et je compte bien prendre une place dans l’équipe première ». Il déclare aussi « J’ai parlé avec David Moyes et il espère pouvoir me donner ma chance ». Donc cela voulait dire que même Moyes n’était pas sûr de pouvoir le faire jouer, pourtant il avait déjà tenté de le faire venir lors du mercato estival, mais avait dû renoncer car Senderos était tout proche de signer avec le Celtic.

Depuis l’été 2010, il évolue du côté de Fulham et semble repartir dans le bon sens. Au niveau international, il est toujours considéré comme un patron, affichant un bilan de 50 sélections (pour 5 buts) depuis 2005.

Didier Feco.

Lorsque David Moyes a signé son contrat avec Manchester United, il a dû rêver en imaginant le budget transfert dont il aurait la responsabilité à l’avenir. Il est vrai que le natif de Glasgow n’a pas pu trop frimer sur le marché des transferts avec Everton. Malgré tout, les médias et les supporters ont eu tendance à louer ses recrues, alors en tant que fan de la feue Moyes’ Army, je me suis décidé à faire un petit examen de ses acquisitions. En bien, comme en mal, ça va de soit. Tout d’abord, quelques chiffres : entre son arrivée en 2002 et son départ 11 ans plus tard en 2013, il a validé le recrutement de 84 joueurs (autant en transfert sec qu’en prêt). Dans un premier papier; nous allons voir le Top 10 des recrues de Moyes à Everton. Puis, dans deux semaines, arrivera le Flop 10. Alors maintenant finit de blablater, on passe aux choses sérieuses, le Top 10 garanti 100 % mauvaise foi.

1/ Tim Cahill :

C'est moi que tu cherches ?

C'est moi que tu cherches ?

Né à Sydney en 1979, Cahill signe au club le 23 juillet 2004, en provenance de Milwall pour un montant estimé à 1,5M£. Milwall où il a démarré sa carrière, inscrivant 52 buts et faisant 37 passes décisives en 217 matchs de championnat. Son point fort, c’est son jeu de tête. Il a beau être plutôt petit, 1m78 (désolé, quand on dépasse le mètre 90 on a tendance à voir les autres plus petits qu’ils ne le sont), il dispose d’une détente impressionnante qui lui permet de prendre le dessus sur pas mal de défenseurs plus grands que lui. Récent international australien, Timothy aurait pu jouer pour les Samoa, comme son grand-frère, mais franchement ça aurait été du gâchis.

Avec Everton, il démarre très fort, première saison et déjà meilleur buteur du club avec 11 buts (en 33 matchs), pas mal pour un joueur officiellement pas attaquant. Surtout il permet au club de renouer avec l’Europe, grâce à une très belle 4ème place, juste devant l’ennemi de Liverpool. Hormis sa dernière saison, il sera plutôt régulier tournant entre 5 et 9 buts en championnat. La vérité, c’est que Cahill a souvent du compenser les carences offensives de ses attaquants, sur certains matchs il était carrément placer en attaquant de pointe.

Pour résumer, on dira que c’était un attaquant hargneux, qui a marqué 95 % de ses buts dans la surface, de la tête ou du bout du pied, mais surtout de la tête. Et puis, il y avait cette façon de célébrer les buts, en allant boxer le poteau de corner.

En 2012, après 278 matchs et avec 68 buts dans les sacoches, on sent que le brave Tim commence sérieusement à fatiguer, alors personne n’est surpris quand il décide de prendre un dernier gros contrat avec les New-York Red Bulls.

La chanson des supporters : « His tattoo proved he was a blue, Cahill, Cahill, Everton it said it’s true, Cahill, Cahill« .

Les buts de Cahill sous le maillot d’Everton (cliques jeune homme, ceci est une vidéo).

2/ Mikel Arteta :

"Mon Dieu c'est Luis Fernandez"

Lorsque le Basque arrive en prêt à Everton, en 2005, il n’a pas encore 23 ans, pourtant son parcours en club et surtout sa vision du jeu pourraient faire penser à un vieux grognard. Il ne faut toutefois pas croire que tout était gagné d’avance.

Formé à la Masia, Mikel sent que l’avenir semble quelque peu bouché, du coup, il tente l’aventure à l’étranger et part en prêt à Paris (31 matchs, 2 buts). Une saison pleine de promesses, mais pas suffisante pour tenter les dirigeants parisiens de faire le forcing pour le signer définitivement. Pas découragé, il s’envole alors pour l’Écosse et les Glasgow Rangers où il passera deux belles saisons (50 matchs, 12 buts). En 2004, le natif de San Sebastian est attiré par la Real Sociedad, pour former un milieu de dingue avec Xabi Alonso … sauf que ce dernier s’envole pour Liverpool et notre Mikel se retrouve, tout seul, pour tenir la baraque. Échec total, après 15 apparitions pour 1 but, Arteta trouve refuge à Everton, en prêt, mais avec une option d’achat. Finalement, l’essai est concluant (12 matchs, 1 but, 2 passes décisives), puisque Moyes lâche 2M£ pour le signer définitivement. À partir de là, rien à dire, il se sort les doigts et devient un virtuose. Parlons notamment de la saison 2006/2007, où il rayonne tellement (39 matchs, 9 buts, 12 passes décisives) que la presse britannique demande sa naturalisation pour l’incorporer à l’équipe nationale. Les saisons suivantes sont un peu en dessous, mais Arteta reste le maître du tempo de l’équipe.

En février 2009, il est enfin appelé en équipe d’Espagne, malheureusement pour lui et pour Everton, il se bousille les ligaments du genou. La blessure est grave, très grave même, il ne reviendra qu’en janvier 2010. Confiants, les dirigeants d’Everton lui font signer une prolongation de contrat de 5 ans en août de la même année. Sauf que l’été suivant, Arteta trouve un accord avec Arsenal dans les dernières secondes du mercato, contre 10M£. L’incompréhension règne alors parmi les supporters Toffees, pourquoi vendre un cadre de l’équipe à la dernière minute du mercato ?
Arteta déclare alors « À mon âge, je n’avais plus beaucoup de chances d’avoir une telle offre. J’ai donné mon maximum avec Everton ». Allez mon grand, après 209 matchs, 35 buts et 41 passes décisives, tu l’as bien mérité.

Le chant des supporters : « Follow, follow, follow, Everton’s the team to follow, There’s nobody better than Mikel Arteta, He’s the best little Spaniard we know »

Arteta et sa saison de folie (2006/2007)

3/ Leighton Baines :

"Au fait Leighton, tu connais pas les lingettes anti-décoloration ?"

Le meilleur arrière-gauche du royaume. Que dire de plus ? Il adore le rock et refuse la crête, préférant une coupe plus 60’s. Il clame que le club familial, c’est Everton et que jamais il ne pourra jouer pour Liverpool. Y a-t’il plus belle histoire d’amour ? Gerrard ? Une arnaque ! Osman ? Peut-être.

Formé à Wigan, Baines signe à Everton en 2007, contre une indemnité de 5M£. Mis en concurrence avec Lescott et Nuno Valente, il ne totalise que 17 titularisations lors de sa première saison. Il lui faudra attendre 2008 et le repositionnement tactique de Lescott dans l’axe de la défense, suite à la blessure de Yobo, pour enfin devenir titulaire. À partir de là, son CV est indiscutable. En 2010/2011, il réussit l’exploit de jouer tous les matchs d’Everton, sans jamais être remplacé. De plus il marque 7 buts sur toute la saison et fait 11 passes décisives, soit le meilleur total pour un défenseur cette année là (le cinquième en général). Il reçoit alors pléthore de récompenses par les supporters et par ses coéquipiers : « Joueur de l’année des supporters », « Joueur de l’année des joueurs d’Everton », « Plus beau but de la saison ». La suite, elle est encore plus majuscule, il en arrive même à être nommé dans l’équipe-type de l’année de la Premier League 2011/2012 et 2012/2013. Une performance pour un Toffee, puisqu’il faut remonter à Neville Southall, c’était en 1989/1990, pour retrouver la trace d’un joueur d’Everton nominé.

Courtisé ardemment par Manchester United, du fait de l’arrivée de son mentor Moyes, il reste finalement au club après le refus catégorique de Martinez de le laisser filer. On notera par ailleurs qu’il avait refusé une offre de Manchester United au moment de quitter Wigan. Alors, comme il y a 6 ans et à tout juste 28 ans, il arpente toujours son couloir gauche, n’hésitant pas à venir apporter le surnombre, à balancer du caviar dans la surface grâce à sa patte gauche, à placer quelques coups-francs (n’est-ce pas Mister Jaaskelainen ?) ou penaltys en lucarne.

Pour résumer, Baines avec Everton, c’est 255 matchs et 24 buts, mais c’est également un paquet de passes décisives. En équipe nationale, Baines est victime de la présence d’Ashley Cole. Pas que ce dernier soit meilleur, non ce n’est pas le cas, juste que celui-ci a la chance d’évoluer dans un plus gros club. Du coup, à 28 ans, il n’a que 15 sélections (1 but).

Le chant des supporters : « He’s small, He’s lean, He’s Everton’s number 3, Leighton Baines, Leighton Baines…« 

Baines est le meilleur

4/ Marouane Fellaini :

« Mais qu’est-ce qui lui est passé par la tête ? », c’est la question que devait se poser les fans d’Everton le jour de la signature de Fellaini, le 1er septembre 2008, contre 15M£ (record du club). On peut difficilement leur donner tort, car à ce moment-là, le Belge n’est pas un inconnu certes, mais juste un jeune milieu de terrain de 20 piges, avec deux saisons en pro dans les guibolles. Pourtant, le joueur à la coupe de cheveux afro (que l’on croyait ringarde depuis les 80’s) va mettre tout le monde d’accord et assez vite d’ailleurs. Il faut dire qu’on l’annonce comme un milieu récupérateur, mais qu’il trouve le moyen de marquer 9 buts en 35 apparitions, ce qui en fait le meilleur buteur du club (à égalité avec Tim Cahill). Tout le monde est conquis, le voilà élu « Meilleur jeune joueur d’Everton » sur la saison 2008/2009.
Ses performances ne passent pas inaperçues, à tel point que Moyes décide de le placer en soutien de l’attaquant. Sauf que Fellaini fait la rencontre d’un autre chevelu, Sotiris Kyrgiakos, qui décide lors du derby de la Mersey (le 6 février 2009), de lui arracher la cheville. Images assez impressionnantes, quand on sait que Fellaini sortira finalement en marchant. Du coup, sa saison est quelque peu tronquée et il plafonne à 3 buts en 34 matchs. Quasiment un an jour pour jour après l’attentat à la grecque, il se fait de nouveau mal à la cheville et se retrouve à nouveau arrêté jusqu’à la fin de la saison. L’inquiétude commence à monter, mais les deux saisons qui vont suivre vont avoir tôt fait de rassurer tout le monde. Tout d’abord, il prend le temps de se remettre à niveau, avec une saison à 43 matchs pour 5 buts. Enfin, l’apothéose, saison 2012/2013 il décide de tout casser sur son passage. Grâce à son Belge touffu, les Toffees se prennent à rêver d’une qualification en Ligue des Champions. Il faut dire qu’avec 12 buts en 36 matchs cette saison-là, Fellaini était en feu. Tellement en feu, qu’après avoir raté la qualification en Ligue Europa, il laisse entendre qu’il ne serait pas insensible à un départ. Puis, il revient sur ses déclarations et dit vouloir jouer la Ligue des Champions avec Everton. Pourtant, chaque supporter Toffee sait très bien au fond de lui qu’il ne restera pas, sauf miracle. En plus, Moyes part à Manchester United et annonce vouloir recruter Fellaini et Baines.

Le temps passe, les supporters espèrent et certainement que Fellaini désespère et puis arrive le 2 septembre et enfin, la délivrance pour le jeune belge qui s’engage à la dernière seconde pour Manchester United, contre un chèque de 27,5M£. Petite anecdote, avant de signer pour Everton, il avait refusé une offre de Manchester United. On dira qu’il était prédestiné à y aller.
Fellaini quitte Everton avec un très bon bilan : 177 matchs et 33 buts, entre 2008 et 2013.

La chanson des supporters : « Marouane Fellaini, You are the love of my life, Marouane Fellaini, I’d let you shag my wife, Marouane Fellaini, I want curly hair too ».

Il y a un an, Fellaini faisait l\’amour à Manchester United

5/ Steven Pienaar :

Sunderland c'est vraiment une équipe de tâcherons

Sunderland c'est vraiment une équipe de tâcherons

Lui, il présente un profil particulier, à savoir qu’il a signé par deux fois avec Everton. Toutefois, à chaque fois, il fut essentiel. Né à Johannesburg, en 1982, il a grandi dans un township, celui de Westbury, Pienaar se lance très vite dans le foot et finit par se faire remarquer par l’Ajax Cape Town, le club satellite du « Grand Ajax » en Afrique du Sud. Comme pas mal de jeunes joueurs du club, il finit par atterrir à Amsterdam (2001), à la maison-mère. Il ne fera ses débuts en championnat qu’un an plus tard, mais celui que l’on surnomme « Schillo » en hommage à Totò Schillaci, va très vite dissiper les doutes quant à sa future carrière européenne. En janvier 2006, après 131 matchs et 18 buts avec l’Ajax, il quitte les Pays-Bas pour Dortmund. Censé remplacer le « Petit Mozart » Tomas Rosicky parti pour Arsenal, Pienaar débarque avec une pression folle et n’arrivera pas à assumer sa tâche. Vite pris en grippe par ses coéquipiers, qui l’accusaient de tous les maux de l’équipe, pas soutenu par son coach, il décide alors d’aller voir ailleurs et trouve Everton comme porte de sortie.

En prêt (40 matchs, 2 buts) dans un premier temps, mais Moyes sent le potentiel du joueur et lève très vite l’option d’achat estimée à 2,35M£. Le joueur lui rendra bien en livrant des prestations majuscules et en étant élu « Joueur de la saison » en 2009/2010 par les supporters du club. Le joueur est alors au top de sa forme et veut aller voir plus haut. En janvier 2011, il refuse une offre de Chelsea et s’engage avec Tottenham, contre un chèque de 3M£. Ce sera un échec, souvent blessé et jamais vraiment dans le rythme, il traîne son spleen. Heureusement pour lui, en janvier 2012, Moyes cherche un ailier. Le prêt est signé dans les tout derniers instants du mercato et re voilà Pienaar à Goodison pour 6 mois. Comme par magie, le joueur retrouve ses qualités, joue 14 matchs, marque 4 buts (égalant son meilleur total à l’époque) et fait 6 passes décisives (le meilleur total de l’équipe). Il clame son envie de revenir définitivement à Everton et aussitôt dit, aussitôt fait, il signe contre 4,5M£. Il faut noter que les supporters d’Everton avaient détourné la chanson des Specials « Free Nelson Mandela », en « Free Steven Pienaar » (voir vidéo un peu plus loin). Petite plus-value financière pour les Spurs, énorme apport sportif pour les Toffees. Pienaar est en feu, semblant vouloir rattraper le temps perdu (ça fait Disney, mais ça donne cette impression). Le 9 décembre 2012, il marque de la tête le 1000e but d’Everton en Premier League. L’adversaire du jour s’appelant Tottenham, on peut dire que la vengeance est un plat qui se mange froid. Au final, il réalise la meilleure saison de sa carrière, 40 matchs, 7 buts et surtout un rôle de leader sur le terrain. Blessé durant le début de saison 2013/2014, il revient lors du match face à Hull et ouvre le score 10 secondes après son entrée en jeu.
Joueur fantasque, il n’oublie toutefois jamais de faire sa part de travail défensif, n’hésitant pas à venir soulager Baines. Il totalise 192 apparitions sous le maillot d’Everton et 24 buts. On notera que les supporters n’auront jamais tenu rigueur à Pienaar pour son départ chez les Spurs, car comme dit la devise du club « Once a Blue, Always a Blue »
En octobre 2012, il annonce sa retraite internationale, préférant se consacrer à sa carrière en club. Il plafonnera donc à 61 sélections et 3 buts.

La chanson des supporters : « His name is Pienaar, He comes from Africa and he can play, What can he play, he plays the Pienaar, Piea Piea Pienaar Pienaar »

Libérez Steven !

6/ Tim Howard :

Howard ne peut plus prendre l'avion pour rentrer aux Etats-Unis

Howard ne peut plus prendre l'avion, c'est malin.

C’est l’histoire du mec atteint du syndrome Gilles de la Tourette. Il fait ses débuts en pro avec les Metro Stars New-York en 1998.

C’est en 2003 que sa carrière décolle, il a alors 24 ans et vient d’être recruté, contre 4M£, par Manchester United. En arrivant en Angleterre son principal concurrent se nomme Fabien Barthez. Pas grave, profitant de ces multiples bourdes, Howard prend la place de titulaire. Malheureusement pour lui, il commet également quelques erreurs, ce qui pousse Alex Ferguson a titulariser Roy Carroll. La saison suivante, rebelote, il est à nouveau titulaire, mais après une nouvelle série d’erreurs, Carroll lui reprend sa place de titulaire. En 2005 rien ne s’arrange, car Manchester recrute deux gardiens, Ricardo et surtout Edwin Van der Sar.

Le portier américain demande alors à partir, ce qui sera fait un an plus tard. Il se retrouve prêté à Everton, qui a du mal à trouver le digne successeur de Neville Southall. Moyes est vite séduit par ce joueur de tempérament, puisqu’il lève l’option d’achat (3M£) en février 2007.

Depuis son arrivée à Goodison, il ne laisse que des miettes à ses concurrents, avec seulement 6 matchs de championnat manqués en 6 ans ! Richard Wright a eu droit à deux matchs, tout comme Steffan Wessels ou Jan Mucha. Howard est devenu un emblème du club, sauvant de nombreux penaltys et allant même jusqu’à marquer un but face à Bolton (merci le vent), but qu’il ne célébrera pas, expliquant qu’il n’aurait pas aimé être à la place d’Adam Bogdan, le portier de Bolton. Malgré tout, il est souvent décrié, ses erreurs faisant perdre quelques points à l’équipe. On notera que depuis 2011, Moyes parlait de recruter Jack Butland, histoire d’amener un peu plus de concurrence et surtout de préparer l’avenir.
Avec Everton, Howard pèse 319 matchs et un but, donc.
Il a fêté sa première cape en 2002 face à l’Equateur, mais a du attendre 2007 pour être enfin propulsé titulaire dans les cages américaines. Avant ça, il avait dû se coltiner Kasey Keller et Brad Friedel. Après 11 ans de présence internationale, il compte 90 sélections (mais pas de but par contre).

La chanson des supporters : « Tim timminy, Tim timminy, Tim Tim Tirooo, We’ve got Tim Howard and he says fuck you!! »

Tim Howard, plus dangereux face au but que Victor Anichebe

7/ Phil Jagielka :

Excuses moi Phil, j'ai une dent creuse

Excuses moi Phil, j'ai une dent creuse

Ouh le Philou ! Sheffield United le lâche en 2007 contre 4M$, il est alors âgé de 25 ans. Ironie de l’histoire, il était à l’académie d’Everton jusqu’à ses 15 ans et son départ pour Sheffield. Bon, si Moyes le prend cette année-là, c’est que le club n’a plus que trois défenseurs centraux, Lescott, Yobo et Stubbs. Si on ajoute à cela que Stubbs est plus proche de la fin que du début, 36 ans le pépère, on comprend très bien son recrutement. Pis bon, déjà à l’époque c’est loin d’être une tanche Philip Nikodem (origines polonaises), il était titulaire à Sheffield depuis 2002 et y a joué au total 287 matchs pour 22 buts. Au départ, il subit les performances du duo Lescott/Yobo, mais petit à petit l’oiseau fait son nid et il commence à pointer le bout de son nez. Sa première saison est donc plutôt convaincante avec 40 titularisations et 2 buts. L’année d’après il va confirmer, 42 titularisations et 1 but, poussant Yobo dehors. Il confirme tellement qu’il est appelé en équipe d’Angleterre pour affronter Trinidad et Tobago (le 1er août 2008). Malheureusement, Jagielka va se ruiner les ligaments croisés antérieurs du genou. On est en fin de saison 2008/2009 et du coup il rate la finale de la Cup, tout comme Arteta au passage. Everton s’inclinera et sera obligé de signer John Heitinga, pour suppléer un Jagielka blessé longue durée. Finalement, il revient en février 2010 et reprend sa place de titulaire, en défense centrale au côté de Sylvain Distin. Avec l’arrivée de Roberto Martinez à la tête du club, Jagielka a même récupéré le brassard de capitaine.

Joueur exemplaire, il totalise, depuis 2007, 226 apparitions et a scoré 9 fois.

Présent à l’Euro 2012, mais sans apparaître une seule fois, il semble depuis s’être fait une petite place de titulaire en défense centrale.

Attention, quand Jagielka tire, Jagielka fait mal.

8/ Phil Neville :

Lorsqu'il apprend qu'il va jouer sur un terrain gras, Phil ne peut retenir sa joie

Lorsqu'il apprend qu'il va jouer sur un terrain gras, Phil ne peut retenir sa joie

Le patron. Il rejoint Everton à 28 ans en 2005, mais donne l’impression d’en avoir 40. Pas rapide, incapable de passer un dribble (mauvaise langue, il en a sorti un, une fois, à l’entraînement), mais un vrai chien sur le terrain. Tu lui dis « Bon Phil, le milieu offensif, tu le suis comme son ombre », tu sais que ce sera fait. Tellement un patron, qu’en 2007 avec le départ de David Weir, il se retrouve capitaine. C’est la première fois que deux frères, lui et Gary Neville à Manchester United, se retrouvent capitaines de deux équipes différentes en Premier League.
Jamais expulsé avec Manchester, il termine sa première saison sur les bords de la Mersey avec la stats peu flatteuse de joueur le plus sanctionné de la Ligue.
Son crédit chez les supporters d’Everton est également renforcé par l’agression qu’il subit lors d’un derby à Anfield. Alors qu’il s’apprête à faire une touche, un supporter de Liverpool tente de le frapper. Celui-ci sera interdit de stade pendant 3 ans et sera banni à vie d’Anfield (respect d’ailleurs).
Avec le temps qui passe, arrivent les petits pépins musculaires. Et puis également une plus forte concurrence, Neville a beau être assez polyvalent, il peut jouer arrière-droit, milieu récupérateur ou axial, il rencontre de plus en plus de soucis pour accumuler les matchs. Il faut dire que sur le flanc droit, il doit subir Coleman, Hibbert ou Heitinga, en milieu récupérateur, ce sont Gibson, Fellaini ou encore Heitinga qui le dépassent à de nombreuses reprises. Malgré tout, il garde un rôle de leader dans l’équipe, premier relais de David Moyes. En parallèle de sa carrière de joueur, il décide de passer ses diplômes d’entraîneur et annonce qu’il prendra sa retraite à la fin de la saison 2012/2013. Lorsque que Bill Kenwright considère le départ de Moyes comme acquis, il pose le nom de Neville sur une short-list de successeurs possibles. Finalement, l’ancien lieutenant décide de suivre Moyes à Manchester et devient entraîneur adjoint.
Son bilan personnel avec Everton est plutôt éloquent : 303 matchs pour 5 buts.
Il est apparu à 59 reprises en équipe nationale, faisant ses débuts en 1996 contre la Chine. Il a participé aux Championnats d’Europe 96, 2000 et 2004. Il ne participa à aucune Coupe du Monde, étant écarté au dernier moment par Glen Hoddle en 1998, pas appelé en 2002 et snobé par Eriksson en 2006 (il sera mis en liste d’attente, en cas de  forfait de dernière minute). Sa dernière apparition remonte à 2007 face à Andorre.

La chanson des supporters : « Phil Neville Superstar, He got more medals than Steve Gerrard, Phil Neville Phil Neville »

Le best-off de Phil Neville avec Everton

9/ Sylvain Distin :

MC Distin !

MC Distin !

Méconnu en France, Distin, c’est un grand gaillard qui cumule 420 matchs de Premier League, un record pour un joueur de champ non-britannique. Un défenseur central d’expérience donc, mais si un Ferdinand ne peut plus jouer qu’un match sur trois, notre Sylvain ne se pose pas de question et engrange. Lorsqu’il signe à Everton en 2009, cela fait déjà huit ans qu’il gambade sur les vertes pelouses anglaises, sous les maillots de Newcastle (2001/2002), Manchester City (2002/2007) et Portsmouth (2007/2009). Le club débourse alors 5M£ pour s’attacher ses services et palier au départ de Lescott vers Manchester City. La plupart du temps très performant, il lui arrive toutefois de faire quelques « cagades », comme lors de cette demi-finale de Cup, un après-midi d’avril 2012 face à Liverpool, où il offre le but de l’égalisation d’une passe en retrait bien dosée, à Luis Suarez. Le joueur est touché et s’excusera via Twitter. Excuses acceptées par tout le monde, puisque le club lui proposera une prolongation de contrat d’un an. Depuis 2009, Distin a participé à 166 matchs avec Everton et a inscrit 5 buts. Étonnamment, il ne dispose d’aucune sélection et encore moins de convocation en équipe de France, mais Distin n’est pas rancunier et préfère aller de l’avant, disant « n’avoir aucun regret ». So sad.

Sylvain Distin, sauveur de l\’extrême

10/ Seamus Coleman :

Seamus ? C'est un mec comme ça !

Seamus ? C'est un mec comme ça !

Arrivé de son Irlande natale et plus précisément des Sligo Rovers pour 150 000 £ en janvier 2009, Seamùs a connu des débuts fracassants. Premier match de championnat, contre Tottenham, il rentre en cours de jeu (remplaçant Joseph Yobo) et finit par être élu homme du match. Coleman a alors tendance à évoluer davantage en tant que milieu droit. En mars 2010, Everton décide de le prêter pour un mois à Blackpool en Championship. Le joueur et le club demandent une extension du prêt et Coleman pourra jouer jusqu’à la fin de la saison, participant aux play-off (victorieuses) du club de la station balnéaire. Ironie de l’histoire, c’est face à Blackpool que Coleman marque son premier but en championnat avec Everton. Petit à petit, il descend sur le terrain et finit par s’installer en tant que défenseur latéral. Accumulant de l’expérience, il se rend vite indispensable au club et surtout, devient le parfait alter ego de Baines. Tellement bon que Martinez se sentit obligé de préciser lors de sa prise de fonction qu’avec « Baines et Coleman, j’ai la meilleure paire de latéraux du championnat », ce qui n’est pas faux d’ailleurs.

Solide défensivement et très intéressant sur le plan offensif, il sera l’un des hommes de base du mandat Martinez. Il totalise 113 apparitions pour 8 buts.

Au niveau international, il s’impose enfin comme titulaire au sein de l’équipe d’Irlande. Appelé pour la première fois en 2010, il ne fête sa première cape qu’en 2011 face au Pays de Galles. Depuis, il a joué 9 matchs au total et a surtout été nommé homme du match face à l’Angleterre, à Wembley.

La chanson des supporters : « When Seamus Coleman’s smiling, Evertonians smile too, He’s our star Irish midfielder, In the Mersey Royal Blue, He plays with Irish passion, As he rides his Irish luck, And when Seamus Colemans playing, Gareth Bale Can get to fook »

Man of the Match !

Auraient pu apparaître : Alan Stubbs, Kevin Kilbane, Simon Davies,Yakubu, Andrew Johnson, Joseph Yobo, Joleon Lescott, Manuel Fernandes, Louis Saha, Landon Donovan, John Heitinga, Darron Gibson, Kevin Mirallas et Nikica Jelavic (au début)…

A dans deux semaines pour les flops du recrutement de Moyes.

Didier Feco.

La saison 2012-2013 de Premier League terminée, TK dégaine son bilan club par club.

Rédaction légère assurée par le quatuor Teenage Kicks suivant :

  • Didier Féco (QPR, Reading, Stoke, Swansea, West Ham)
  • Kevin Quigagne (Aston Villa, Norwich, Newcastle, Sunderland, Tottenham, WBA)
  • Matthew Dymore (Everton, Fulham, Man City, Man United, Wigan)
  • Pan Bagnat (Arsenal, Chelsea, Liverpool, Southampton).

Arsenal (4è, 73 points, G-A +35 / 72 buts pour / 37 contre)

Résumé de la saison
Saison habituelle des Gunners, assurant généralement contre les petits et encaissant défaite sur défaite contre les gros. Après une première moitié de saison assez catastrophique (Arsenal pointait à la 10e place après la 15e journée, à déjà quinze points du leader), les hommes de Wenger se sont bien rattrapés en décembre et après la non-trêve, terminant grâce à une série de dix matchs sans défaite – dont huit victoires, à une quatrième place bien plus conforme aux ambitions du club. Mais bon, encore une saison sans trophée, ça commence à faire beaucoup.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Au rayon satisfactions, le quatuor offensif des Gunners a plutôt bien réussi sa saison : Giroud et Podolski terminent à 11 buts, Walcott à 14 et Cazorla – mention spéciale à la meilleure recrue de la saison – à 12. Arrivé au mercato hivernal pour renforcer un secteur défensif bien faible à gauche, Monreal a bien tiré son épingle du jeu, on espère le voir plus souvent l’année prochaine. Sinon, on attend toujours que Wilshere, Ramsey et Oxlade-Chamberlain explosent réellement.

Du côté des déceptions, et malgré un Koscielny solide dans l’ensemble, la défense a sombré, Mertesacker n’étant précieux que sur les phases arrêtées, tandis que Sagna et Gibbs ont évolué très loin du niveau qu’on leur connaît. La décence nous interdit de parler d’André Santos.

L’objectif la saison prochaine sera, encore et toujours, de remporter un titre tout en continuant à se qualifier pour la Champions’ League. On attend également beaucoup de l’éclosion de plusieurs jeunes (Coquelin, Miquel, Frimpong) qui pourrait devenir des alternatives crédibles à certains cadres en méforme.

L’homme invisible
Comme d’habitude, on a encore trop peu vu Rosicky, blessé à l’Euro et de retour en fin d’année 2012.
Sinon, vous saviez que Squillaci joue encore à Arsenal ?

Highlights
La victoire 5-2 face au rival Tottenham est sans conteste l’une des plus belles satisfactions pour les fans, malgré le fait qu’elle soit intervenue au milieu d’un mois de novembre catastrophique pour les Gunners. Et bien sûr la fin de saison sur un rythme effréné, 12 victoires sur les 16 derniers matchs pour trois nuls et une seule défaite (contre… Tottenham), et une troisième place qui leur échappe pour un but et quelques minutes.

Lowlights
Les éliminations des coupes, d’abord en quarts de la League Cup contre Bradford (D4), aux tirs au buts, puis celle, tout aussi surprenante, à domicile contre Blackburn (D2) en huitièmes de la Cup.
De manière plus pragmatique, il faut souligner le relatif manque d’efficacité devant, qui a empêché l’équipe la plus flamboyante d’être aussi la plus forte.

Le manager
L’Alsacien (je pense qu’il n’est plus la peine de le présenter) affiche une nouvelle fois une saison blanche, et est, depuis peu, ouvertement critiqué par les supporters, jugeant que la politique de jeunesse prônée par Wenger ne porte pas ses fruits.

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Photo de la saison

On a dépassé les huit ans sans titre pour Arsenal. Et vous pouvez du coup deviner quand a été pris ce screenshot.

On a dépassé les huit ans sans titre pour Arsenal. Et vous pouvez du coup deviner quand a été pris ce screenshot.

Aston Villa (15è, 41 points, G-A – 22 / 47 buts pour / 69 contre)

Résumé de la saison
Cela devait être une saison de transition, faisant suite à une saison de merde (signée Alex McLeish). Au final, ce fut une saison transitoire assez merdique mais placée sous le signe prometteur de la jeunesse, ça aurait au moins fait plaisir à LSD. Villa a flirté avec la relégation du début à la fin. N’a cependant guère été épargné par les blessures, deuxième club le plus esquinté de la Allo Maman Bobo League (derrière Newcastle).

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Rayon satisfactions, le Belge Christian Benteke, seulement 22 ans et auteur d’une superbe saison, 19 buts (4è au classement des buteurs), logiquement élu Aston Villa Player of the Year. Avec 23 pions en 39 matchs, il est le premier Villan à atteindre 20 buts depuis Juan-Pablo Ángel en 2003-04. A planté 40 % des buts Villans en championnat. Le gardien Brad Guzan, libéré par Villa à l’intersaison 2012 (!), a largement justifié la décision du manager d’écarter Shay Given.
Plusieurs jeunes se sont distingués. L’Autrichien Andreas Weimann, 21 ans (ailier gauche, parfois attaquant de soutien – 7 buts PL, 12 en tout/38 matchs), les milieux Ashley Westwood et Fabian Delph, tous deux 23 ans (ce dernier, après pas mal de blessures, éclate enfin au plus haut niveau depuis son transfert à 6M £) ; ainsi que le latéral droit Matthew Lowton, 23 ans, transfuge de Sheffield United en D3 (a inscrit deux superbes buts).
Côté déceptions, Charles N’Zogbia (21 apparitions PL, 2 buts, utilisé comme « remplaçant d’impact ») s’enfonce dans l’anonymat, même s’il faut souligner son indisponibilité de trois mois pour blessures. Gabby Agbonlahor – lui aussi blessé on/off – continue à frustrer, capable du meilleur comme du pire (a toutefois fini la saison en boulet de canon). Pour Stephen Ireland, voir plus bas.
L’objectif principal du club à l’intersaison sera de garder Benteke ainsi que leurs meilleurs jeunes et renforcer la défense (surtout latéral gauche et arrière central), 69 buts encaissés est lourd. Il faudra également acquérir un ou deux joueurs expérimentés au milieu (au moins pour remplacer Stiliyan Petrov) et solidifier le mental de cette jeune équipe. AV a d’ailleurs battu des records de précocité cette saison, 24 ans de moyenne d’âge avec quelques XI alignés à moins de 23 ans, notamment contre Stoke et Wigan en décembre. La jeunesse pourrait s’avérer être un atout majeur pour le club de Birmingham : outre les bonnes performances des jeunes de l’équipe première, Villa a remporté la NextGen Series, la Ligue des Champions des U19 (victoire sur Chelsea en finale).
Il faudra aussi faire davantage vibrer son public l’an prochain : seulement cinq victoires à domicile cette saison.

L’homme invisible
Plusieurs grosses pointures ont joué l’Arlésienne. Shay Given, 37 ans, titulaire l’an dernier, a été écarté au profit de l’Américain Brad Guzan. Darren Bent, en froid avec le manager (et en concurrence avec Benteke) a surtout ciré le banc. Stephen Ireland a quant à lui été mis en cave. L’Irlandais, un encavé payé 4M £/an, n’a joué que 782 minutes. N’a pas raté une seconde du concert mancunien de Justin Bieber par contre.

Highlights
Deux fulgurances dans la médiocrité : la victoire 3-1 contre contre Liverpool à Noël et le magistral 6-1 à domicile contre Sunderland le 29 avril.

Lowlights
Avec une saison pareille, on a l’embarras du choix. Parmi les bonnes tonkings (raclées), celle reçue par Chelsea à Noël (8-0) restera dans les annales. De même que la défaite sans coup férir (3-1) en demi-finale aller de League Cup contre Bradford, D4. Noël fut peu festif : 1 point de pris sur 4 matchs, 17 buts contre, 2 pour.

Le manager
Paul Lambert, arrivé l’été dernier. Prône un jeu au sol et offensif. Bilan mitigé disent certains, honorable rétorquent d’autres (compte tenu du contexte). Parfois forcé d’aligner les jeunes à cause des blessures et mesures d’austérité financière décrétées par le club (baisse de la masse salariale d’environ 10 %).

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Photo de la saison

Stephen Ireland en plein entraînement.

Stephen Ireland en plein entraînement.

Chelsea (3è, 75 points, G-A +36 / 75 buts pour / 39 contre)

Résumé de la saison
Chelsea a entamé sa saison de manière tonitruante, avec seulement un nul pour sept victoires jusqu’à fin octobre, ce qui lui a permis de se positionner comme un sérieux candidat au titre, et d’être en tête du championnat jusqu’à la 9e journée. Les semaines suivantes ont été beaucoup plus délicates pour les Blues : seulement quatre points en sept matchs, aucune victoire et des défaites surprenantes, à West Bromwich et à West Ham notamment.
La défaite contre WBA a d’ailleurs été fatale à Di Matteo, licencié sans ménagement malgré le soutien des fans.
Durant le reste de la saison, Rafa Benitez a mené son équipe à des coups d’éclat (victoires 8-0 contre Villa, victoires également contre Arsenal et à Manchester United), mais il n’a pas réussi à insuffler à son équipe un rythme assez soutenu pour concurrencer les deux Manchester, que Chelsea a regardé de très loin se bagarrer pour le titre.
Bon, Chelsea a quand même gagné un titre en Europa League, la saison était loin d’être désastreuse.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
On ne peut parler de Chelsea sans évoquer Frank Lampard. Le milieu de terrain a, avec ses 14 buts, dépassé Bobby Tambling et est devenu le meilleur buteur de l’histoire du club (203 buts). L’ensemble de l’équipe a d’ailleurs réalisé de belles choses, de l’adaptation fantastique d’Eden Hazard à Londres au rôle prépondérant que joue désormais Mata au sein de l’attaque des Blues (les deux joueurs ont d’ailleurs été nommés dans l’Equipe Type de l’année), en passant par les performances ô combien précieuses de Ramires au milieu ou l’explosion d’Oscar. En défense, si Cahill a été discret et si Ashley Cole s’est tapé des jumelles (les mêmes que Patrice Evra), David Luiz s’est distingué par sa solidité et ses coups-francs lumineux, et Ivanovic a encore une fois été décisif défensivement et offensivement.
Du coup, peu de déceptions dans l’effectif, si ce n’est celle de la légende John Terry. Entre sa suspension pour propos racistes envers Anton Ferdinand et ses frasques dans et hors du vestiaire, le désormais ex-capitaine des Blues n’est apparu que 11 fois sur la pelouse en Premier League, dont huit titularisations seulement.
L’année prochaine, Chelsea tentera encore une fois de se mêler à la course au titre, en misant sur ses individualités, mais aussi sur un collectif en net progrès.

L’homme invisible
On a très peu vu l’ex-super sub de Liverpool, Yossi Benayoun (aucune titularisation pour trois entrées en jeu en PL), et on n’a pas vu du tout Florent Malouda, qui s’est entraîné toute la saison avec les jeunes du club, après ses vélléités de départ avortées par ses demandes salariales exorbitantes (on le comprend, toucher 80 000 £ par semaine pour glandouiller, ça fait rêver).

Highlights
Hormis la victoire en Europa League, la déculottée infligée à Aston Villa (8-0) à deux jours de Noël a marqué les esprits. Un match plein et une révélation : Lucas Piazon, prêté par la suite à Malaga, mais qui pourrait faire son trou la saison prochaine dans l’effectif des Blues.

Lowlights
Parmi les sept défaites en championnat, on retiendra surtout celle concédée à domicile contre QPR (seulement la deuxième victoire de la saison pour les Hoops), 0-1, pour fêter la nouvelle année 2013. Une fête pas top, donc.

Le manager
Roberto Matteo, adulé ar le public mais par par Abramovitch a laissé sa place en novembre à Rafa Benitez (l’inverse). Les résultats n’ont pas été franchement meilleurs, mais Benitez a ramené un titre, là où Di Matteo avait perdu le Community Shield et la Supercoupe d’Europe. Cela dit, Benitez a perdu la finale de la Coupe du Monde des Clubs.
Heureusement, José Mourinho devrait arriver et tout gagner.

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Photo de la saison

Comment bien accueillir un nouvel entraîneur, leçon 1.

Comment bien accueillir un nouvel entraîneur, leçon 1.

Everton (6è, 63 points, G-A +15 / 55 buts pour / 40 contre)

Résumé de la saison
Abonné aux débuts de saison paresseux, Everton a commencé cet exercice en signant deux victoires d’éclat, contre MU puis à Aston Villa. Prometteur, tant dans le jeu que dans les résultats. Mais si les Toffees ont peu perdu, ils ont concédé énormément de matchs nuls (presque autant que Bordeaux, c’est dire). Toujours dans le coup à Noël, ils ont commencé à ressentir les effets de la dinde en janvier, et février leur a été fatal. Ils terminent sixième, une place qu’ils occupaient depuis début février. Sans doute la place qui correspond à leur effectif.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Derrière, Leighton Baines fut monstrueux tout au long de la saison, et le prix demandé l’été dernier (15M£) ne fera sans doute pas fuir les intéressés une deuxième fois. Sylvain Distin fait partie de ces hommes qu’on oublie de citer dans les bilans mais qui y ont pourtant toute leur place, eu égard à son importance dans le schéma défensif des Toffees. Son compère du centre, Seamus Coleman, est son digne successeur.
Devant, Kevin Mirallas, Steven Pienaar et, surtout, Marouane Fellaini ont excellé, ce dernier produisant sa meilleure saison depuis son arrivée (meilleur buteur, onze buts, et co-meilleur passeur, cinq passes).
Devant, toujours, il manque un buteur, un vrai. Anichebe (6 buts) et Jelavic (7 buts) sont de bons joueurs, mais limités. Il manque également un banc, sur lequel hormis Naismith, on ne compte pas beaucoup de joueurs remarquables.
Difficile de tirer des plans sur la comète à propos de la saison prochaine, les choix sur celle-ci dépendant en grande partie du futur manager. Mais s’ils parviennent à garder leurs meilleurs éléments (pas simple) et qu’ils recrutent intelligemment devant, gageons que Goodison Park luttera pour la C1 en 2014.

L’homme invisible
Pas (encore) parvenu à se rendre utile aux yeux de Moyes, Magaye Gueye est parti à Brest à la toute fin janvier pour remplacer Ben Basat. Il a joué sept matchs et n’a marqué aucun but. Faut dire qu’il était barré par Benschop. Cela dit, il est encore jeune.

Highlights
Un superbe premier mois de compétition, un très beau mois de mars (trois victoires en trois matchs) et une sixième place. Juste devant Liverpool, pour la deuxième année consécutive. Une première. Ca pourrait suffire à leur bonheur.

Lowlights
La défaite à domicile (sèche et cruelle) contre Wigan en quart de finale d’une FA Cup dont la finale était à leur portée. Une palanquée de matchs nuls qui crée du surplace et fait de cette cinquième place une limite décidément infranchissable.

Le manager
Quid du successeur de David Moyes ? On parle ardemment de Roberto Martinez. En dépit des spéculations, le train Toffee est sur d’excellentes bases, et le nouveau manager n’aura aucun mal à le prendre en route.

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Photo de la saison

David Moyes a beau être un entraîneur respecté, il n'en est pas moins rouquin.

David Moyes a beau être un entraîneur respecté, il n'en est pas moins rouquin.

David Moyes en 2002, lors de son arrivée à Everton, à qui il a amené consistance et régularité au sein de la première partie de tableau du championnat. Sur les sept dernières saisons (inclus celle-ci), Everton n’a jamais terminé en-deçà de la huitième place.

À suivre…

Matchbox vintage – Everton 2 – 3 Liverpool (16 avril 2001)

Ce week-end aura lieu le deuxième Merseyside derby de la saison (2-2 à l’aller). On espère qu’il ressemblera à celui d’il y a douze ans, au bout duquel Liverpool l’avait emporté après treize cartons jaunes (dont deux qui font rouge) et un dénouement à suspense.

Buts : Ferguson (42′), Unsworth (83′, sp) ; Heskey (5′), Babbel (57′), McAllister (90′) [1]

Arbitre : Jeff Winter ; Affluence : 40260 spectateurs [2]

Le point sur le classement au coup d’envoi (statto.com)

En 2001, Alan Ball est intégré parmi les Géants d’Everton, pour sa contribution au club à la fin des années 60. Cohérent, puisque depuis le début de l’ère Premier League (1992), les Toffees sont six pieds sous terre, végétant chaque saison entre la treize et la dix-septième place (hormis en 1996, année post-vainqueur de la FA Cup durant laquelle Joe Royle les conduit à la sixième place). Avec huit points d’avance sur le premier relégable, Everton ne risque plus grand-chose. Contre Liverpool, il est donc question de fierté locale, surtout après la défaite 3-1 de l’aller.

A Liverpool, plus personne ne croit au titre puisqu’il est déjà acquis à Manchester United depuis deux jours et sa victoire contre Coventry. Mais l’essentiel est ailleurs : déjà vainqueur de la League Cup, les Reds sont toujours engagés en FA Cup (finale, contre Arsenal) et en Coupe UEFA (demi-finale retour trois jours plus tard, contre Barcelone, 0-0 à l’aller). Il n’est néanmoins pas question de brader un derby : sept joueurs titulaires à Barcelone le sont également à Everton.

Le onze d’Everton

Manager : Walter Smith (en place depuis deux ans et dix mois)

Le onze de Liverpool

Manager : Gérard Houiller (premier coach non-britannique du club) (en place depuis deux ans et neuf mois, incluse sa période de co-management avec Roy Evans)

La première mi-temps au ralenti

La fanfare est à l’heure, le match commence tambour battant : une faute et un hors-jeu après quinze secondes de jeu. Les Toffees semblent motivés comme jamais, mais déchantent rapidement. Liverpool récupère le ballon au milieu de terrain et, à la faveur d’une défense mal alignée, Heskey se retrouve seul devant Paul Gerrard. L’Anglais ne se fait pas prier pour inscrire le vingtième but de sa saison (toutes compétitions confondues).

Les occasions nettes restent néanmoins locales. Entre deux cartons jaunes, Ferguson rate sa reprise aux dix mètres et la tête de Gemmill flirte avec le poteau sur un ballon mal dégagé par Westerveld. C’est finalement ce même Ferguson qui trouve les filets sur une nouvelle erreur défensive, après une action typique kick and rush.

Biscan baille, les Reds ne sont pas dans le coup, et c’est tout heureux qu’ils rentrent aux vestiaires non menés.

La deuxième mi-temps au ralenti

Au retour de la buvette, les spectateurs constatent que la dynamique n’a pas changé. Les Toffees poussent, mais se font avoir comme des bleus. Coup-franc d’Unsworth tiré de l’aile droite, dégagement rapide de la défense et amorce de contre-attaque avec Hamann. Transversale pour Fowler sur l’aile gauche, centre et reprise de la tour Babbel au point de pénalty. Une poignée de minutes plus tard, Gough concède un pénalty, que Fowler se charge de frapper. Le poteau repousse.

Toujours dans le coup, Everton se dit alors que la chance est en train de leur sourire. Les événements leur donnent raison : Biscan se fait expulser après un deuxième carton jaune, et Hyypiä est averti pour un accrochage dans sa surface. Un pénalty généreux partout, balle au centre. Unsworth ne rate pas l’occasion.

La fin de match est nerveuse. Après deux ou trois cartons jaunes, Paul Gerrard sauve superbement les siens sur une tête d’Hyppiä, mais pêche par naïveté sur un coup-franc tiré directement par McAllister aux 35 mètres. Ouh yeah, Liverpool !

This is the end

Que sont-ils devenus ?

Everton

Paul Gerrard est joueur-entraineur des gardiens à Oldam Athletic (D3) ; Steve Watson est assistant manager à Birmingham (D2) ; Richard Gough (39 ans à l’époque) écrit des articles pour The Sun ; David Weir est revenu à Everton en tant que coach, et a joué occasionnellement l’année dernière pour la réserve ; David Unsworth est assistant manager à Sheffield United (D3) ; Michael Ball est toujours joueur (free agent) ; Abel Xavier est retiré du football ; Alex Nyarko serait pasteur au Ghana ; Scot Gemmill est coach des jeunes écossais ; Kevin Campbell est retiré du football et posséderait toujours (en co-propriété) l’entreprise de sécurité T1 Protection ; Duncan Ferguson, intronisé Géant d’Everton en 2011, est coach auprès des jeunes Toffees.

Liverpool

Sander Westerveld joue à Ajax Cape Town, en première division sud-africaine ; Stéphane Henchoz joue pour les anciennes gloires de Liverpool tout en étant consultant pour la télévision asiatique ; Markus Babbel est coach vacant (récemment licencié d’Hoffenheim) ; Sami Hyypiä est l’heureux coach du Bayer Leverkusen ; Jamie Carragher est toujours joueur (Liverpool) ; Vladimir Smicer fait partie du staff de l’équipe nationale de République Tchèque ; Dietmar Hamann serait coach vacant (et l’un des meilleurs amis de Joey Barton) ; Gary McAllister serait coach vacant ; Igor Biscan serait retiré du football ; Emile Heskey traine ses guêtres en Australie (Newcastle Jets, « How could he do this? ») ; après une pige thaïlandaise, Robbie Fowler n’a rien annoncé, mais semble se tourner vers le coaching.

Matthew Dymore

———

[1] On est rarement déçu, finalement, puisque la moyenne de buts des 219 derbys (coupe comprise) atteint 2,5, avec un avantage pour Liverpool (52 buts de plus que son adversaire).

[2] Bien loin du record (période pré-Hillsborough), 78299 spectateurs le 18 septembre 1948, toujours contre Liverpool (Division One). A cette époque, celle de la victoire à deux points, Everton était dernier, pire attaque et pire défense. Le derby accoucha d’un match nul (1-1).

En Angleterre, pendant la période des fêtes, le championnat continue. Des matchs à trois points la victoire, un point le match nul et zéro point la défaite. Si l’on se permet de rappeler ce point de règlement, c’est moins par condescendance que par souci de précision, tant subsiste l’idée que cette dizaine de jours serait cruciale pour la suite, que l’équipe qui marquerait davantage de points que ses poursuivants obtiendrait un avantage (moral ?) déterminant.

Alors, vrai ou faux ? Nos petits graphiques révèlent une corrélation surprenante entre le niveau de forme au moment des fêtes et le classement final. Mais il ne se fait sans doute pas de différence plus flagrante entre la bûche de Noël et la galette de l’Épiphanie qu’entre l’Assomption et la rentrée des classes, ou encore qu’entre le Mercredi des Cendres et Pâques. La quasi-sacralisation de ces matchs incite seulement à les ranger dans une case à part, et à créer pour elle des statistiques exclusives.

[Note : les graphiques incluent les matchs s’étant déroulés du 26 décembre jusqu’à début janvier – la date varie en fonction des années. Le classement indiqué est celui au 25 décembre. Est signalé entre parenthèses le nombre de points inscrits par l’équipe. Le nombre de matchs étant rarement similaire, il a fallu créer une échelle commune, de 0 (soit une équipe qui a vomi la dinde) à 1 (soit une équipe qui a eu la fève). Pour obtenir des points de comparaison, nous avons comptabilisé le parcours d’au moins trois équipes pour chaque année, voire davantage suivant la place qu’occupait au 25 décembre le vainqueur final de l’exercice. C’est aussi clair qu’une relance de Mertesacker, non ?]

Saison 01/02

Classement Noël : Newcastle (36 pts), Arsenal (33), Liverpool (-1)(33)

Classement final : Arsenal (1er, 87 pts), Liverpool (2ème, 80), Newcastle (4ème, 71)

Saison 02/03

Classement Noël : Arsenal (39 pts), Chelsea (37), Manchester United (35)

Classement final :Manchester United (1er, 83 pts), Arsenal (2ème, 78), Chelsea (4ème, 67)

Saison 03/04

Classement Noël : Manchester United (40 pts), Arsenal (39), Chelsea (39)

Classement final : Arsenal (1er, 90 pts), Chelsea (2ème, 79), Manchester United (3ème, 75)

Saison 04/05

Classement Noël : Chelsea (43 pts), Arsenal (38), Everton (37)

Classement final : Chelsea (1er, 95 pts), Arsenal (2ème, 83), Everton (4ème, 61)

Saison 05/06

Classement Noël : Chelsea (46 pts), Manchester United (37), Liverpool (-2)(31)

Classement final : Chelsea (1er, 93 pts), Manchester United (2ème, 83), Liverpool (3ème, 82)

Saison 06/07

Classement Noël : Manchester United (47 pts), Chelsea (45), Liverpool (34)

Classement final : Manchester United (1er, 89 pts), Chelsea (2ème, 83), Liverpool (3ème, 68)

Saison 07/08

Classement Noël : Arsenal (43 pts), Manchester United (42), Chelsea (37)

Classement final : Manchester United (1er, 87 pts), Chelsea (2ème, 85), Arsenal (3ème, 83)

Saison 08/09

Classement Noël : Liverpool (39 pts), Chelsea (38), Aston Villa (34), Manchester United (-2)(32)

Classement final : Manchester United (1er, 90 pts), Liverpool (2ème, 86), Chelsea (3ème, 83), Aston Villa (6ème, 62)

Saison 09/10

Classement Noël : Chelsea (41 pts), Manchester United (37), Arsenal (-1)(35)

Classement final : Chelsea (1er, 86 pts), Manchester United (2ème, 85), Arsenal (3ème, 75)

Saison 10/11

Classement Noël : Manchester United (-1)(34 pts), Arsenal (32), Manchester City (+1)(32)

Classement final : Manchester United (1er, 81 pts), Manchester City (3ème, 71), Arsenal (4ème, 68)

[Merci à l’indispensable statto.com]

Un peu de légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (enfin, pour ce qui est du résumé de la saison quoi).

Voir introduction dans la première partie, avec tous les jolis liens (clips grands moments de la saison, plus beaux buts, photos, etc.). Aujourd’hui, la deuxième partie : de Blackpool à Everton (troisième partie jeudi, de Fulham à Manchester United).

[nb : les chiffres de la rubrique financière sont en £ et portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

BLACKPOOL (19è, 39 points, relégué. G-A – 23 / 55 buts pour / 78 contre)

Résumé de la saison

A l’image des parcs d’attraction de la ville (photo ci-dessous), beaucoup de hauts et de bas. Première partie de saison sensationnelle, suivie de longs passages à vide entrecoupés de fulgurances. L’effectif total assemblé n’ayant coûté que 5M de £, les 39 points amassés relèvent de l’exploit.

Satisfactions

DJ Campbell (l’une des recrues malin de l’année), Adam, D. Vaughan (Player of the Season du club) et Taylor-Fletcher sortent du lot. Citons aussi Cathcart et Varney.

Déceptions

J. Beattie, A. Reid, Kingson, Kornilenko.

L’homme invisible : Malaury « The Little Prince of Monaco » Martin

Highlights

So long The Entertainers

So long The Entertainers

L’équipe la plus joueuse de la saison, 20 / 20 pour l’entertainment. « The table doesn’t lie » aiment pontifier les consultants. Le classement, cyniquement froid, ne ment peut-être jamais mais il nous cache souvent des choses. Parce que Blackpool 19è, y’a un truc qui cloche sévère tant les Seasiders nous ont fait chavirer de bonheur cette saison. Les transversales millimétrées d’Adam, les coups de patte de DJ Campbell, les sauvetages d’Evatt sur la ligne… De la première à la dernière journée, les hommes d’Holloway nous ont embarqués avec eux sur le rollercoaster des émotions, harnachés à leur 4-3-3 de boucanier, à l’abordage toute. A en chialer de bonheur parfois. Parmi les moments d’anthologie, le sublime Blackpool-Bolton de la 37è journée, 4-3, ô combien évocateur de la finale FA Cup de 1953, la légendaire « Matthews final », mêmes clubs, même score, différents héros. Et pis Blackpool est la seule équipe à avoir marqué un but à Old Trafford en première mi-temps ! La folle aventure collective commencée sans aucun moyen en août 2009 en D2, avec pour objectif de ne pas descendre en D3, s’arrête donc ici, brutalement ; les héros vont s’éparpiller à jamais et ne joueront plus ensemble, mais dieu que ce fut bon. Blackpool, le football te hurle un grand merci. So long les Entertainers.

Lowlights

Carton rouge aux dirigeants du club, les deux Oyston et Belokon, ils ont joué petit bras en ne donnant pas les moyens à Holloway d’assurer le maintien. La série de cinq défaites de suite du 15/01 au 5/02 ainsi que celle des neuf matchs sans victoire du 26/02 au 7/05. La cruelle descente lors du fameux « Survival Sunday », surtout avec les 55 buts marqués (plus élevé total d’un relégué depuis la création de la PL en 1992).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Le style « gung ho » (hourra football), c’est chouette mais si on revoit les Tangerines en PL, faudra travailler les phases défensives, 78 buts encaissés, ça fait pas sérieux.

Trucs bizarres / marrants

Innombrables. Le West Ham-Blackpool de novembre, 0-0 malgré environ 40 tentatives sur les deux buts ! (les stats varient, Opta dénombre 48 tentatives – assurément l’un des 0-0 les plus entertaining de ces dix dernières années). Les bons mots de l’iconoclaste Ian Holloway et ses coups de gueule, dont celui-ci, le plus retentissant cette saison (pour le pourquoi du comment sur ce mémorable coup de sang, voir ici, entrée 28 janvier). Les supporters qui se cotisent début mai pour faire voler au-dessus du stade des rivaux de Preston North End (relégué en D3) un avion traînant deux banderoles taquines (dont « Pauvre petit Preston, amusez-vous bien en D3 », voir photos et détails). La Civil Aviation Authority n’a pas apprécié et a enquêté. Phil Brown, manager de PNE, s’est foutu en pétard : «  Si j’avais eu un flingue, j’ l’aurais descendu cet avion. »

Le Manager

Ian Holloway, dit « Ollie », un surnom qui ne déplairait pas à DSK. Mériterait presque le titre de Manager de l’année pour avoir été si près du but avec des moyens aussi dérisoires. L’adepte du Total Football, qu’on espère tant revoir en PL un jour, devra malheureusement intégrer les règles du bétonnage s’il retrouve l’élite. C’est tristos le foot parfois.

In / Out (le point sur les mouvements au 11 juin)

Aucun départ ni arrivée officiellement enregistré. Abondance de rumeurs sur plusieurs Tangerines qui cherchent à se placer en PL (dont Adam, DJ Campbell et Vaughan).

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

9M* / 13M. Perte avant impôts : 7M. Dette : 4,3M

[*en D2 saison 2009-2010. Les revenus PL de 2010-2011 s’établiront aux alentours de 50M, auxquels s’ajouteront les 48M du « parachute payment » versés par la Premier League sur les quatre prochaines saisons – si le club ne remonte pas en PL entre temps]

 

BOLTON WANDERERS (14è, 46 pts. – 4 / 52 / 56)

Résumé de la saison

Excellente première partie (6è à Noël), suivie par du très moyen de janvier à avril et conclue par de l’exécrable sur les cinq dernières journées (zéro point).

Satisfactions

Stuart Holden, élu Bolton Wanderers Player of the Year. Gary Cahill, en passe de devenir l’un des meilleurs arrières centraux anglais. Aussi Jääskeläinen, Al-Habsi, Muamba, K. Davies, Sturridge, Knight, Lee Chung-Yong. Petite mention timide aussi pour Elmander, dix buts en championnat pour le Suédois malgré une hibernation prolongée en deuxième partie de saison (un seul but).

Stuart Holden, meilleur Trotter de la saison

Stuart Holden, meilleur Trotter de la saison

Déceptions

Citons M. Petrov et Klasnic.

L’homme invisible : Marcos Alonso.

Un Alonso qui n’a malheureusement rien à voir avec son homonyme as du  volant. S’il est invisible au club, le néo-Boltonien est bien repérable sur les routes (ici et aussi ici). L’été dernier, il avait fallu soi-disant « l’arracher » du Real Madrid et il devait exploser en Angleterre. Au final, c’est surtout un mur et l’éthylomètre de la police qu’il a explosés (ainsi que ses trois passagers, dont une femme qui a succombé à ses blessures). En mars dernier, ce fils et petit-fils de footballeurs (voir son wiki) lançait son website où l’on pouvait lire : « Sur ce site, vous découvrirez la carrière de Marcos, sur et en dehors du terrain ». Non merci.

Highlights

Quelques superbes prestations tout en toque. Belles victoires 4-2 contre Tottenham et 5-1 sur Newcastle. Ce but d’Elmander, sublime (voir ici) et celui de Mark Davies contre Blackpool en novembre, peut-être le plus beau but collectif en PL cette année (malheureusement, restrictions youtube). Et la demi-finale de FA Cup contre Stoke à Wembley. Enfin, plus pour la participation que le match en lui-même… (les Trotters étrillés 5-0 par les Potters).

Lowlights

La grave blessure de Stuart Holden le 19 mars. L’Américain, encore excellent cette année, joue décidément de malchance (encore indisponible pour plusieurs mois, merci Jonny Evans !). Les 7893 fautes de Kevin Davies, la coupe de cheveux de Tintin mais les manières du capitaine Haddock, de loin premier au hit-parade des coups de coude et autres bourrinages (OK, il en a fait un peu moins, mais à peine – 123, record depuis que les stats Opta existent, 1996).

Kevin Davies, champion en titre du bourrinage

Kevin Davies, champion en titre du bourrinage

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Ne pas céder à la tentation StokeTM (jeu loooong et coups de pieds, arrêtés ou non) et persister dans la volonté de privilégier un jeu bien léché. Côté renfort, une bonne recrue par ligne devrait suffire, surtout devant, pour combler les départs d’Elmander à Galatasaray et de Sturridge vers Chelsea, retour de prêt (les Blues le vendraient… mais pour 15-20M de £ – il est possible qu’il reparte en prêt). Si Gary Cahill part, il faudra recruter du lourd en défense centrale (Arsenal et Man City seraient intéressés).

Trucs bizarres / marrants

Kevin Davies qui accepte d’allumer les illuminations de Noël à Bolton (tradition en Angleterre)… mais à condition que le service nettoyage de la ville lui vide ses poubelles ! (il s’était embrouillé avec eux pour une obscure histoire de sacs poubelle déposés au pied des wheelie bins et que Davies ne voulait pas mettre à l’intérieur, bref un truc bien boltonien).

Le Manager

Owen Coyle (sosie de Nespresso Clooney), première saison pleine à Bolton. Bilan positif, indéboltonnable, pour l’instant. De l’avis général, cet ex attaquant Trotter a transformé le club après avoir repris une équipe dans la zone rouge en janvier 2010 (ère Gary Megson). Avec pratiquement le même effectif depuis dix-huit mois, il est parvenu à s’éloigner du style Route One qui était un peu devenu la marque de fabrique du club sous Megson.

In / Out (au 11 juin)

In : personne. Out : Johan Elmander (Galatasaray, gratuit). Jlloyd Samuel, Joey O’Brien et Tamir Cohen (tous libérés).

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

62M / 46M. Perte avant impôts : 35M. Dette : 93M.

 

CHELSEA (2è, 71 pts. + 36 / 69 / 33)

Résumé de la saison

Départ canon (18 points sur les sept premiers matchs), suivi d’une grosse crise de foi, puis d’un comeback spectaculaire du début mars à la mi mai (26 points sur 33 possibles).

Satisfactions

Ashley Cole (figure dans la PFA Team of the Year), Cech, Terry, Essien, Ramires, Luiz, Ivanovic (par intermittence).

Déceptions

Malouda, Hilario, Yury « The Russian Maradona » Zhirkov, Bosingwa, Mikel (bon départ mais insuffisant en deuxième partie de saison). Et Abramovitch, comme d’hab. Oh, et le p’tit jeune sur la photo…

L’homme invisible : Fernando Torres (plus transparent qu’invisible vu qu’on l’a bien remarqué).

Highlights

Deux 6-0 d’affilée pour démarrer la saison. La superbe remontée sur le dernier tiers de saison (voir le chassé-croisé pour le titre alors que les Blues risquaient de rater le Top Four).

Lowlights

Défaite 2-1 contre Man United le 8 mai dans le Climatico. La raclée 3-0 à domicile infligée par Sunderland en novembre ainsi que la défaite 3-1 contre Arsenal à Noël. L’incompréhensible et brutal limogeage du manager adjoint Ray Wilkins en novembre (à la mi-temps d’un match amical de la réserve, il était connecté au club depuis 1973). Elimination de la Champions’ League contre Man United en quart, ainsi que la sortie peu glorieuse des deux coupes domestiques.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faut dégraisser le mammouth, quelques départs sont donc probables (on pense à Zhirkov, Kalou et Ferreira). L’idéal serait de recruter un latéral droit, un milieu axial ou gauche et un buteur (ou vite trouver un remède pour Nando). Selon The Independent d’hier, les cibles seraient : Romelu Lukaku, Wesley Sneijder, Luka Modric, Kevin de Bruyne, Alexis Sanchez, Gregory van der Wiel, Javier Pastore, Neymar, Sergio Aguero.

Trucs bizarres / marrants

L’affaire gangsta du coup de feu d’Ashley Cole sur un étudiant (voir entrée du 26 février).

Le Manager

Carlo Ancelotti, viré quelques heures après le dernier match. L’arrivée du Guus se fera probablement sous dix jours. Hiddink manage actuellement la sélection turque, résultats mitigés – Chelsea devra régler la facture de la compensation à la TFF, l’année de salaire qui lui reste au contrat (soit 4M de £, voir détails). Encore des frais compensatoires pour Abramovitch, après les 36M versés pour Ancelotti, Grant, Mourinho et Scolari.

Il a aussi des additions de resto corsées
Ses additions de resto sont bien corsées aussi

In / Out (au 11 juin)

In : Lucas « The New Kaka » Piazon (Sao Paulo, coût extensible, 5-8M). Out : Michael Mancienne (Hambourg, 3M)

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

213M / 174M. Perte avant impôts : 78M. Dette : 734M*

[*montage alambiqué. Depuis 2003, prêts à 0 % d’Abramovich à Fordstam Limited, la holding company qui détient Chelsea ; Fordstam a ensuite re-prêté cet argent à Chelsea FC plc, qui dirige le club – prêt convertis en actions en 2009, un tour de passe-passe en recapitalisation (conversion dettes en équité) qui fait de Chelsea FC plc un club officiellement sans dette… Précisons que Fordstam doit toujours cette somme au Russe. Voir ici sur footballeconomy.com]

 

EVERTON (7è, 54 pts. G-A + 6 / 51 / 45)

Résumé de la saison

Début cauchemardesque (comme d’hab’), dream finish.

Satisfactions

Leighton Baines, latéral gauche, Everton Player of the Season (et seul joueur de champ avec Skrtel à ne pas avoir raté une minute de jeu, 3 420). Baines, c’est aussi 249 centres distillés en open play, record cette saison (le second est Downing, 243). Aussi : Osman, Distin, Jagielka, Coleman (élu Everton Young Player of the Year), T. Cahill (six buts de la tête en PL).

Home du blues, surtout les débuts de saison

Home du blues, surtout les débuts de saison

Déceptions

Arteta, Yakubu (prêté à Leicester en janvier et départ probable).

L’homme invisible : João Silva

Highlights

La remontée sur Man United, menés 3-1, deux buts dans les arrêts de jeu. La fin de saison en boulet de canon. Et ce sublime but de Beckford lors de la dernière journée, chevauchée solo Weah-esque de 80 mètres, voir clip.

Lowlights

Steven Pienaar, petit cru cette année. En janvier, il file aux Spurs, tout ça pour y faire banquette. Le 71è carton rouge du club lors de la 38è journée, nouveau record depuis la création de la PL. Les blessures répétées de Louis Saha (et faut vraiment qu’il lève le pied sur la route, voir détails).

Les enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Faut absolument mieux démarrer les saisons. Recruter un bon attaquant est la priorité. L’ossature de l’équipe est bonne et conserver les meilleurs joueurs est essentiel (Baines en priorité), ainsi que les bons jeunes comme Rodwell. Il faut résister à la tentation de vendre pour renflouer des caisses vides. Selon The Independent d’hier, Everton aurait comme cibles : Demba Ba, Jay Bothroyd, Dieumerci Mbokani ainsi que Boyata en prêt (Bothroyd, libre, étant le plus probable).

Trucs bizarres / marrants

Phil « Superhero » Neville qui « goes viral » sur Twitter début novembre, propulsé à la troisième place des sujets les plus tweetés au monde, loin devant Obama et J. Bieber, voir détails (un coup des supporters Toffees qui ne supportaient plus le foin fait autour de Bale, adversaire que leur Phil chéri musela proprement trois jours après les exploits Baliens face à l’Inter Milan). Réaction tweeto-interloquée de Landon Donovan, ex éphémère et regretté Toffee : « Phil Neville est hyper tendance sur le net ? Mais le monde marche sur la tête ou quoi ?!?!?!?? »

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Cherchez l’erreur

Le Manager

David Moyes, indéboulonnable, en place depuis 2002, plus long règne de PL derrière Wenger et Ferguson. Son nom est immanquablement cité lorsqu’une place de choix se libère en PL et il intéresserait fortement  Aston Villa* (poste que personne n’a trop l’air de vouloir occuper). Problème : Moyes n’aurait absolument pas apprécié d’être short-listé Number 2 derrière Roberto Martinez (qui a refusé le poste vendredi – Ancelotti et Benitez ayant aussi décliné le poste, Villa a repris sa liste pour dénicher cet insaisissable manager – seraient considérés : Hughes, McLaren et deux ou trois autres). Un départ de Moyes vers Villa coûterait très cher au club des Midlands (8 à 10M de £ en compensation pour les deux ans et quelques de contrat restant, ainsi que le staff de l’Ecossais – qui exigera une revalorisation de salaire et une grosse tirelire recrutement). A réussi la prouesse de conserver tous ses joueurs cette année (sauf Pienaar, gourmand, vendu car son contrat se terminait en juin).

[*Nouvelles de dernière minuteStop press… 18h30 heure anglaise… on apprend qu’Alex McLeish, manager de Birmingham City, vient de démissionner par email… vraisemblablement pour prendre les rênes d’Aston Villa…]

In / Out (au 11 juin)

In : personne. Out : James Vaughan (Norwich, 2,5M de £)

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

79M / 54M. Perte avant impôts : 3M. Dette : 45M.

Kevin Quigagne.