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Lors de la saison 2014-2015, un incident raciste avait entaché le match Paris-Chelsea. L’occasion de rappeler une partie sulfureuse de l’histoire des Blues et celle du premier joueur noir à avoir évolué sous leurs couleurs : Paul Canoville.

« We’re racist, we’re racist, and that’s the way we like it ». Une scène filmée dans le métro parisien l’année dernière, quelques heures avant un match de Ligue des champions contre Chelsea. Des fans anglais qui repoussent un passager noir et l’empêchent de rentrer. La séquence fait le tour du web, provoque la condamnation de quatre supporters anglais et procure des trémolos dans la voix de Paul Canoville. Paul Canowho ? Paul Canoville. Le premier joueur noir de l’histoire de Chelsea.

« J’aurais adoré être dans cette position, déclarait-il au moment des événements, il y a un an au Telegraph. J’aurais adoré confronter ces idiots, leur dire qui j’étais, et voir s’ils pourraient me faire cela. Ça aurait pu être une histoire différente dans ce cas-là ». Mais ce natif de Southall – un quartier de la banlieue ouest de Londres, surnommé Little India pour ses communautés indiennes et pakistanaises, arrivées dans les années 50-60 – a déjà été confronté à ces énergumènes. Et à l’époque, ils étaient plus que quatre.

Arrivé du club d’Hillingdon Borough en décembre 1981, Paul Canoville fait ses débuts sur la feuille de match des Blues quatre mois plus tard, lors d’un déplacement à Crystal Palace. Chelsea est loin de ses succès (à l’époque, le club possède un titre de champion, acquis il y a plus de vingt ans, une FA Cup, une coupe de la Ligue et une Coupe des coupes) et végète en deuxième division. Lors de son échauffement, des cris individuels démarrent par-dessus la clameur du stade: « Rassieds-toi, salopard de black ». L’ailier ose à peine se retourner et aperçoit les auteurs, bardés de maillots et d’écharpes bleutés. « Des fans de Chelsea, des fans de mon équipe, le visage tordu par la haine et la colère, les deux dirigées vers moi. Je me suis senti physiquement malade. J’étais absolument terrifié », témoigne le joueur dans son autobiographie. Une banane tombe juste à côté de ses pieds, alors que les fans commencent à chanter : « On ne veut pas du nègre, on ne veut pas du nègre, la la la la ».

Pour ce fils d’immigrés caribéen, dont le père quitta le domicile familial lorsqu’il avait deux ans, l’antipathie et le racisme des supporters de Chelsea à son égard n’étaient pas des situations qu’il avait imaginées. « Je ne savais rien des fans de Chelsea. Je ne suivais pas Chelsea. Je n’allais pas les voir jouer. Quand je m’entraînais ou jouais avec la réserve, je ne les voyais toujours pas. » Et il ne vit pas jouer l’équipe première avant d’être choisi par John Neal lors du match contre Palace. « Vous êtes dans le vestiaire, pensant : « Ouais, je vais faire un bon match ». Jusqu’à ce que vous sortiez dehors et que vous vous échauffiez et c’est genre : « C’est quoi ce bordel ? » ».

Lors des quelques minutes où il reste sur le terrain, Canoville se fait huer par ses propres fans à chaque fois qu’il touche le ballon. « Je suis resté plus ou moins sur la ligne de touche, détaille-t-il à la version anglaise de Vice Sports. Je ne cessais d’entendre les critiques dans mon dos. La balle arrivait jusqu’à moi, je la redonnais directement. Je n’ai rien fait, ma confiance était envolée. Je me vidais au fur et à mesure que je recevais des insultes. Je n’attendais qu’une chose, que l’arbitre siffle. »

Des joyeux larrons vous dit-on !

Des joyeux larrons vous dit-on !

En désuétude sportive à l’époque, Chelsea rattrapait alors cet affront avec la virulence de ces hooligans. En avril 1977, le ministre des Sports Denis Howell avait même interdit les supporters de Chelsea de se rendre aux matches à l’extérieur [1]. Le groupe des Chelsea Headhunters (ou Chelsea Shed Boys) gangrénait les tribunes par ses chants provocateurs et beaucoup d’entre eux furent recrutés par le British National Front, le parti d’extrême-droite (quelques-uns iront même jusqu’à s’acoquiner avec les néo-nazis de Combat18). Lors des matches, les Headhunters attendaient dans un pub de connaître la composition de l’équipe des Blues. Si elle n’était pas totalement blanche, ces joyeux larrons restaient dans le pub. Ce qui n’empêcha pas Canoville d’entendre leurs insultes au fil de son passage à Stamford Bridge. Un but marqué le satisfaisait à peine puisque c’était synonyme de chants à son encontre : « On est toujours à 0-0, le nègre a marqué, cela ne compte pas ».

« Je me demande encore comment j’ai fait pour supporter tout ça, indique dans ses récits celui qu’on surnomme « Canners ». Normalement, je suis le genre de personne qui dirait les choses directement si elles ne me plaisent pas, mais je l’ai juste fermé. Être un footballeur était un rêve pour moi. C’était ma chance. »

Peu de personnes prirent sa défense au club. John Neal lui fendit quelques mots d’encouragements mais ce fut surtout l’ailier Pat Nevin (recruté pour lui faire concurrence et qui avait de très bons rapports avec les supporters) qui aida Canoville en estimant le traitement réservé « dégueulasse ». Une partie des chants racistes finit par cesser vers 1983, au moins à domicile, où son nom était désormais synonyme d’une clameur positive. Mais les insultes continuaient à l’extérieur. Toujours de ses propres fans. Et parfois même de ses propres coéquipiers. La carrière de l’ailier à Chelsea prit fin après quatre ans et demi passés au club, après quelques coups de clubs de golf envoyés lors de la pré-saison dans la face d’un joueur de Chelsea, qui l’avait traité de « black cunt » après six pintes de trop. Au lieu de soutenir Canoville, les dirigeants négocièrent un transfert à Reading pour 50.000£, sous prétexte qu’il était au club depuis moins longtemps que son comparse (qu’il s’est toujours refusé de nommer).

Vu comme un nouveau départ, Reading ne fut que le cimetière de ses espoirs et d’un de ses genoux. Une rupture des ligaments croisés au mois d’octobre 1986 l’éloigna des terrains pour la saison. Un an plus tard, sa blessure ne s’étant jamais vraiment dissipée, il annonça la fin de sa carrière professionnelle. La suite de sa vie ressembla très souvent à une tragédie : une addiction à la cocaïne, deux combats contre un lymphone non hodgkinien, une forme très agressive de cancer, et la mort quelques jours après sa naissance d’un de ses onze enfants. Autant d’événements qu’il a finis par surmonter, tout comme Chelsea avait fini par vaincre le racisme dans ses rangs. Sur un lit d’hôpital, Canners avait regardé le triomphe des Blues en FA Cup lors de la saison 97, menés par un entraîneur noir : Ruud Gullit. Du moins le pensait-il. « Avec tout ce par quoi je suis passé à Chelsea, avec tout ce que le club a fait et nous avons fait un travail colossal pour essayer de virer le racisme du football. Je peux voir la différence. Mais clairement, le racisme est toujours là. Voir quelque chose comme ça relié à Chelsea nous a renvoyé en arrière », concluait-il au Telegraph l’année dernière, sans jamais se montrer abattu.

Christophe-Cécil Garnier. 

Lire aussi le dossier de Kevin Quigagne sur les premiers blacks du football britannique.

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[1] C’est de cette interdiction que naquit le célèbre « You can’t ban a Chelsea fan » (en gros, vous ne pouvez rien interdire à un fan de Chelsea). Comme l’explique Colin Ward dans son livre Armed for the Match, le match à l’extérieur après cette interdiction vit un amas de supporters de Chelsea aux stations de train. Un journaliste (« débile », comme le qualifie Ward) demanda à certains fans pourquoi ils se préparaient à partir, ce qui engendra la fameuse réplique (qui fut arborée en t-shirt et en badge). Lors de Wolverampton-Chelsea, le 7 mai 1977, 3.000 supporters des Blues étaient présents dans les tribunes…

Teenage Kicks démarre sa cinquième saison avec une preview des championnats de Football League (D2 à D4) et Premier League. Aujourd’hui, place au plus grand championnat du monde. Le championnat qui aura consacré certains des plus grands footballeurs de l’histoire, entre David N’Gog, Gael Givet et William Prunier.

Le classement après trois journées

Les candidats au titre

Souvenirs de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Favori à sa propre succession, Manchester City ne devrait pas être trop loin de la couronne en mai prochain. Souverain l’an dernier grâce à une attaque de feu (102 buts inscrit), City a cette fois évité d’acheter 18 attaquants. Pour voir des recrues, c’est en défense et au milieu qu’il faut se rendre. Tout d’abord, l’arrivée dans les cages du très bon Caballero en provenance de Malaga. Un choix pas anodin pour Pellegrini, puisque le portier argentin était un des hommes de base du technicien chilien lors de son passage sur le banc du club pensionnaire de la Rosaleda. En défense, on notera les arrivées de Mangala et de Sagna. Enfin, au milieu de terrain, on signalera les signatures de Fernando et de Franck Lampard, ce dernier ayant été prêté depuis New-York. Notons qu’après trois matchs, les Citizens s’en tirent avec deux victoires, mais aussi une défaite à domicile face à Stoke City.

Toujours emmenés par le controversé Mourinho, les Blues de Chelsea comptent bien retrouver un titre qu’ils n’ont plus vu depuis 2010. Pour ça, il faudra s’appuyer sur leur très bonne défense, seulement 27 buts encaissés l’an dernier, mais aussi améliorer l’attaque. Car oui marquer 71 buts en Premier League est désormais insuffisant pour pouvoir espérer quoi que ce soit. Pour ça, le board a fait venir du très très lourd. Bienvenue donc à Diego Costa, Loic Remy et Didier Drogba. Dans les bois, il faut croire que Petr Cech ne suffisait pas, alors Thibault Courtois a été prié de revenir prestement de son prêt à l’Atletico. Il a été suivi de son compère de la défense madrilène, le latéral Filipe Luis. Au milieu de terrain, on notera le refus poli de Tiago, mais la signature controversée de Cesc Fabregas. On parle quand même d’un type qui a été fabriqué par Arsenal et qui avait déclaré en 2010 « Si je porte un jour le maillot de Chelsea, vous pourrez me tuer ». On prend les paris pour le prochain but de Ramsey ?
Au rayon des départs, c’est la fin d’une époque pour Chelsea, Mourinho s’étant séparé de Lampard et d’Ashley Cole. Exit également Demba Ba, mais également David Luiz et Lukaku avec de beaux coups financiers en prime, pour un total de 75M£.
Pour le moment, tout va bien, trois matchs et autant de victoires, dont une très probante sur le terrain d’Everton, sur le score assez fou de 6-3.

Souvenir de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Tout proche de renouer avec la couronne nationale, Liverpool a finalement flanché sur la fin en concédant une défaite à Anfield face à Chelsea et un match nul à Palace. Si le jeu pratiqué par les Reds était spectaculaire, pas moins de 101 buts inscrits, leur défense était souvent catastrophique, avec 50 buts encaissés. Les lacunes en matière d’effectif ayant été maintes et maintes fois évoquées, Rodgers a décidé de faire sortir le chéquier et d’acheter à tout va. Tout d’abord, il a été débauché trois joueurs de Southampton, Adam Lallana, Dejan Lovren et Rickie Lambert. Il est ensuite aller taper dans du jeune prometteur, avec Emre Can, Divock Origi (bien que prêté directement à Lille), Alberto Moreno et Lazar Markovic. Enfin, il va tenter de relancer, une énième fois, Mario Balloteli. Coût total des opérations : 133 millions de pounds.

Bon, il faut tout de même dire que Liverpool a dû se séparer de Luis Suarez. Vous savez celui qui voulait se barrer, mais qui n’a pas pu. Alors après il a dit qu’il voulait passer sa vie à Liverpool. Puis une fois le mercato revenu, il a subitement eu des envies de départ.Reste que son départ est une énorme perte pour Liverpool, mais également pour la Premier League.

La réussite de la saison de Liverpool tiendra pour beaucoup dans l’adaptation de ses recrues, mais si la défaite du côté de Manchester City a permis de montrer un écart assez important entre les deux équipes, l’éclatante victoire (3-0) sur la pelouse de Tottenham a fait du bien au vestiaire des Reds.

Les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin

Là, on rentre dans les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin.

Hype de la première moitié de saison l’an dernier, à tel point que certains se sont mis à rêver du titre, les Gunners ont eu du mal à digérer l’hiver. Wenger a fait péter le larfeuille pour ramener Alexis Sanchez, qui ne s’était jamais acclimaté au Barça. Enfin, ne t’emballe pas jeune fan des Gunners, Sanchez il joue surtout ailier. Toutefois, le mercato d’Arsenal reste assez intéressant, avec les signatures du jeune et très prometteur Callum Chambers, en provenance de Southampton, et de deux valeurs sûres du championnat anglais, à savoir Danny Welbeck et Matthieu Debuchy. Notons également l’arrivée du solide David Ospina, qui va essayer d’amener un peu de sérénité dans les cages.

Au niveau des départs, on signalera les départs de Thomas Vermaelen pour le FC Barcelone et de Bacary Sagna pour Manchester City. Oui bon d’accord, il y a aussi ceux de Nicklas Bendtner et de Chu Young Park.

Après s’être tiré, de façon assez poussive, du barrage de Ligue des Champions face au Besiktas (1-0 sur les deux matchs), Arsenal a confirmé ses difficultés à l’extérieur, en concédant deux matchs nuls sur les pelouses d’Everton et de Leicester. Malgré tout, l’équipe a montré une certaine forme de caractère, en arrachant la victoire dans les toutes dernières secondes, lors de l’ouverte face à Palace et en revenant de nul part face à Everton.

Un résumé de la situation de United

Un résumé de la situation de United

Nouvelle révolution de palais à Manchester United. Après moult et moult années sous le règne de Sir Alex Ferguson, la monarchie a vacillé sous David Moyes Ier. Comme pour Edouard II, les sages du royaume ont décidé de l’assassiner et de chercher un nouveau favori. Après leur court intérim, c’est un certain Louis Van Gaal, de la maison Oranje, qui vint prendre la place.

Le nouveau roi amène avec lui une philosophie qui a fait ses preuves à peu près partout, mais qui a aussi eu tendance à user les esprits de ses anciens disciples. Faisant face à des troupes quelque peu rabougries, Van Gaal a également estimé qu’il était important de sortir les deniers royaux afin de combler quelques manques. C’est ainsi que débarquent Angel Di Maria, Daley Blind, Marcos Rojo, Ander Herrera, Luke Shaw ou encore Falcao, et tout ça pour la modique somme de 170M£.

Pour autant recruter, il fallait également tailler dans les dépenses superflues. Au revoir donc au Evra, Vidic, Ferdinand, Büttner, Kagawa, Welbeck, Chicharito, mais surtout la légende locale, le Chevalier au Lion, Ryan Giggs.

Alors vu que Manchester ne jouera pas de Coupe d’Europe, même pas une coupette, on serait tenté de dire que l’effectif est suffisant pour retrouver le top 3 l’an prochain, sauf que ça ne paraît pas très équilibré, et la récente humiliation en League Cup face aux Milton Keynes Dons (4-0) combinée à un début de championnat ultra-poussif (défaite à domicile face à Swansea, nuls à Sunderland et à Burnley), n’incite pas à l’optimisme non plus.

Ouh la grosse cote ! Avec l’arrivée du très demandé Pochettino, Tottenham peut espérer faire quelques bonnes choses cette année. Alors que les fans pensaient sans doute voir arriver un gros contingent de joueurs de Southampton, il n’en fut rien. Malgré tout, le recrutement a été de qualité, avec les signatures de Ben Davies, Fazio, Stambouli, Vorm, Dier et Yedlin (prêté directement aux Seattle Sounders). Du côté des départs, on notera ceux de Sandro, Sigurdsson, Livermore et Dawson.

La saison avait démarré assez joliment, avec une qualification en Ligue Europa face à l’AEL Limassol (5-1 sur les deux matchs), puis avec une victoire du côté du Boleyn Ground face à West Ham (0-1), un massacre de QPR à White Hart Lane (4-0), mais c’était avant le drame bien entendu. Le 31 août, Liverpool se présente à WHL et colle trois bastos dans le buffet des Spurs. Bref, va falloir profiter de la trêve internationale pour se remobiliser et répondre à Sunderland.

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Deuxième saison à la tête des Toffees pour Roberto Martinez, qui après avoir réussi une première saison historique, 72 points soit le meilleur total d’Everton depuis l’avènement de la Premier League, essaiera de confirmer. Pour cela, il peut toujours s’appuyer sur ses cadres de la défense, c’est-à-dire Howard, Distin, Jagielka, Baines et Coleman, auxquels on peut désormais associer John Stones. Au milieu de terrain, il a réussi à conserver Barkley (malheureusement blessé depuis), Gareth Barry et en se faisant prêter Christian Atsu. Enfin, en attaque, il a craqué son slip pour faire signer Lukaku, en signant un chèque de 31M£, soit le plus gros transfert de l’histoire du club. Et pour ajouter un peu de concurrence, il a fait venir Samuel Eto’o. Qu’il paraît loin où les attaquants se nommaient Yakubu, Jô et Anichebe…

Le plus fort dans tout ça, c’est qu’au rayon des départs, on ne retrouve pas de joueur clé, excepté éventuellement Deulofeu. Everton se présente donc avec un effectif inchangé et même renforcé, ce qui laisse augurer de belles petites choses…

Pourtant, comme l’an dernier le début de saison est plus que poussif. Après avoir concédé le nul à Leicester, Everton s’est fait remonter comme un bleu à domicile face à Arsenal, avant de livrer un match fou à Goodison, mais néanmoins perdu, face à Chelsea.

Les candidats à la descente

La dernière fois qu’on les avait vus ici, c’était franchement comique. Harry Redknapp, le Patrick Balkany du foot anglais, est toujours aux commandes et est bien décidé à réussir sa mission. Ou à se faire virer pour toucher des indemnités, on ne sait plus à TK.

Or, pour une fois le recrutement des QPR passerait presque pour moyen plus. Bonjour à Alex McCarthy, le portier de Reading, au très bon Steven Caulker, au vieux Rio Ferdinand, à l’espoir Jack Robinson, au paumé Mauricio Isla, à l’inconstant Leroy Fer, à l’utile Jordan Mutch, à l’expérimenté Sandro, à l’éternel espoir Niko Kranjcar et au mal exploité Eduardo Vargas. Avec tout ça, Harry pourra compter sur le retour d’Adel Taarabt, de retour de son prêt à l’AC Milan.

En ce qui concerne les départs, QPR a vu partir définitivement Loic Remy vers Chelsea, mais également Esteban Granero, Danny Simpson et Yossi Benayoun. On notera également la retraite de ce poète de Luke Young et du super coréen Park Ji-Sung.

Avec tout ça, la saison a mal débuté, avec des défaites en Coupe de la Ligue à Burton (1-0) et d’autres revers en championnat, à domicile face à Hull (1-0) et à White Hart Lane (4-0), avant de finir par se ressaisir à Loftus Road face à Sunderland (1-0).

C'est un conceot

C'est un concept.

Ils y sont enfin parvenu. Après avoir échoué de très peu, et de façon dramatique, à la promotion en 2013, les Foxes de Leicester retrouvent une Premier League qu’ils avaient quitté en 2004. Emmenés par un très bon Knockaert, un Nugent de folie et un Schmeichel de plus en plus intéressant, ils devraient tout de même lutter pour se maintenir, petite revue du mercato.

Pearson a décidé de renforcer son effectif, mais sans tout chambouler. Il a donc fait venir Leonardo Ulloa, déjà auteur de deux buts, en provenance de Brighton, le latéral droit de QPR, Danny Simpson, deux milieux de terrain de United, avec la signature sèche de Tom Lawrence et le prêt de Nick Powell et puis le gros coup médiatique avec la signature d’Esteban Cambiasso. Si l’Argentin n’est plus tout jeune, il pourrait apporter toute son expérience.

Pour les départs, on notera ceux de Sean St Ledger et de Kevin Philips. Pour ce dernier, c’est vers la caisse des retraites qu’il faudra désormais se rendre. Une minute de silence pour la mémoire du héros de Kevin Quigagne.

Pour le moment, les Foxes ont limité la casse, dans un début de championnat qui s’annonçait comme très galère. Il a fallu recevoir Everton (2-2), puis se déplacer à Chelsea, avec une défaite à la clé (2-0), puis accueillir Arsenal (1-1). Costaud le calendrier. La déception vient de Coupe de la Ligue et de l’élimination à domicile face à Shrewsbury (1-0).

Les Lego sont parmis nous !

Les Lego sont parmis nous !

Burnley dispose sans doute de l’effectif le plus faible de cette Premier League. Le manager, Sean Dyche, ne disposant pas de ressources exceptionnelles pour son recrutement, il a fallu jouer intelligemment. Tout d’abord en conservant sa colonne vertébrale, Tom Heaton dans les cages, Jason Shackell et Michael Duff en défense, David Jones et David Marney au milieu et le duo d’attaquants Danny Ings et Sam Vokes, 47 buts à eux deux.

A cela, il a ajouté George Boyd, Lukas Jutkiewicz, Michael Kightly, Marvin Sordell, les expérimentés Steven Reid, Matthew Taylor, Matthew Gilks. Enfin, il faut noter les prêts de Michael Keane en provenance de United et celui de Nathaniel Chalobah depuis Chelsea.

Une saison qui s’annonce difficile donc, qui a démarré par deux défaites en championnat, à Stamford Bridge (3-1) et à domicile face à Swansea (1-0), avant de chopper le match nul (0-0) face à United. Il faut également noter l’élimination en Coupe de la Ligue face à Sheffield United et à domicile s’il vous plaît.

En décembre dernier, les observateurs avaient tous condamné Crystal Palace au Championship. Sauf que Pulis est arrivé et a tout changé. Celui qui était décrié à Stoke, a réussi à créer une petite hype autour de son équipe, remontant le classement comme Froome le Ventoux et accumulant les bons résultats face à des équipes de haut de tableau. Sauf que patatras, Pulis s’est barré. Malky Mackay était pressenti pour lui succéder, mais une sombre affaire de SMS à tendance raciste, l’a poussé à renoncer à revenir dans l’arène. Finalement, c’est ce bon vieux Neil Warnock qui a pris place sur le banc, mais franchement on ne voit pas trop comment il pourrait s’y prendre…

Pas vraiment de départ, mis à part celui de Dikgacoi, mais plusieurs arrivées. Tout d’abord celle de James McArthur, le milieu écossais débarquant contre presque 8M£. Ensuite, celles de Zeki Fryers, de Martin Kelly et de Frazier Campbell. Il a également été privilégié l’expérience, avec les arrivées de Hangeland, Andy Johnson et le prêt de Kevin Doyle. Enfin, le retour de l’enfant chéri, décevant à United, à savoir Wilfried Zaha, en prêt lui aussi.

La saison de Palace aura démarré par deux défaites. La première sur le terrain d’Arsenal (2-1), la seconde à domicile face à West Ham (3-1). Après cela, Palace parvint à accrocher le nul à Saint James Park (3-3). Au contraire, ça roule en Coupe de la Ligue avec une qualification sur le terrain de Walsall (3-0) et le prochain tour verra le déplacement de Newcastle.

Mais où est Charlie ?

Mais où est Charlie ?

Bon, ça ne va pas faire plaisir à Kevin, mais les Black Cats font partie des légitimes favoris pour descendre voir comment ça se passe en Championship. Si Gustavo Poyet avait réussi l’exploit de sauver Sunderland l’an dernier, et franchement c’était mal engagé, dur de savoir s’il pourra trouver les ressources pour le faire une deuxième fois d’affilée.

Le technicien uruguayen a décidé de renouveler une grosse part de son effectif afin d’entreprendre cette difficile mission, alors attention y a du départ : Scocco, N’Diaye, Diakité, Cuellar, Ba (prêt), David Vaughan, Bardsley, Craig Gardner, Westwood, Ustari, Roberge (prêt) et Dossena. Mais le départ le plus emblématique de tous, reste celui de Jack Colback. Le rouquin, formé au club a filé sans indemnité chez le voisin honni, à savoir Newcastle. Bref, la trahison ultime et l’équipe de TK était très inquiète concernant Kevin, mais il semble avoir surmonté sa peine.

Alors avec ces nombreux départs, il fallait bien recruter un peu. Les habitués du Stadium of Light ont donc vu débarquer l’éternel espoir Jack Rodwell, Will Buckley, Patrick van Aanholt, Ricardo Alvarez, Costel Pantilimon, Billy Jones, Jordi Gomez et Sebastian Coates.

Pas top. Voilà comment on pourrait qualifier le début de saison de Sunderland. Après avoir été chercher le nul à West Brom (2-2), United a été tenu en échec à Sunderland (1-1), avant que les hommes de Poyet ne tombent dans l’antre des QPR.

En Coupe de la Ligue par contre, ça roule tout seul, après avoir écrasé Birmingham (3-0) au St Andrews, il y aura la réception de Stoke.

Les joueurs à suivre

Courtois surveillant sa surface

Courtois surveillant sa surface

Après un prêt de deux ans dans la capitale espagnole, Courtois revient comme un prince souhaitant se faire couronner roi à la place du roi déjà en place, le vénérable Petr Cech. Ce dernier ne semble rien pouvoir faire pour empêcher le jeune belge de monter sur le trône. En tout cas, avec deux gardiens pareils dans l’effectif, Mourinho peut voyager tranquille.

Idole du Frioul, Alexis Sanchez n’a jamais réussi à s’adapter totalement à la Catalogne. Toutefois, il dispose des qualités pour faire mal en Premier League et devrait s’avérer un renfort de choix pour Wenger. Surtout, il devrait pouvoir déplacer l’attention des suiveurs sur lui, permettant à un Mesut Ozil de jouer un peu plus libéré.

Ouh le gros chèque ! Van Gaal le voulait et contre 66M £ le Real se sera laissé faire. Il faut dire que Di Maria voulait bien prolonger au Real, mais uniquement si l’on augmentait son salaire pour le placer derrière celui de Cristiano Ronaldo. Perez aura refusé et Di Maria a été obligé de quitter Bernabeu avec le cœur gros. L’achat paraît intéressant, car en plus de pouvoir jouer sur l’aile gauche ou droite, Di Maria a de plus en plus évolué dans l’entrejeu, notamment au Real mais surtout en équipe d’Argentine. Reste que son arrivée précipite de plus en plus Juan Angel Mata vers un départ. Oui, le même Mata qui était arrivé en janvier dernier contre une trentaine de millions. Quand on vous dit qu’ils ont des sous à United.

Lukas qui essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Lukas essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Une histoire bien tortueuse que celle de Lukas Jutkiewicz. Né à Southampton, il intègre l’académie des Saints, mais se barre à Swindon ne voyant pas de contrat pro arriver. Il débute alors en équipe première à l’âge de 17 ans et inscrit 5 buts en 38 apparitions. Suffisant pour attirer l’œil d’Everton. Dans la cité portuaire, le jeune attaquant a du mal à se faire une place et enchaîne les prêts, Plymouth, Huddersfield et Motherwell. C’est justement là-bas qu’il se révèle, en inscrivant 12 buts en 33 apparitions. Coventry le recrute, mais Lukas n’est pas ce que l’on appelle un buteur prolifique. Après une saison et demie, une soixantaine de matchs et 18 buts, le voilà qui plie bagages pour se rendre à Middlesbrough. Pour l’anecdote, il fut d’abord prêté afin de pouvoir lui faire jouer un match le jour même. Une fois le match joué, les dirigeants de Middlesbrough achevèrent de le recruter définitivement. Deux ans plus tard, il part en prêt à Bolton et réalise une bonne demi-saison avec 7 buts en 20 apparitions. Suffisant pour attirer le regard du manager de Burnley et revenir en Premier League avec comme ambition de s’y imposer. À 25 ans, il est temps d’y penser sérieusement…

C’est simple, c’était l’un des seuls joueurs de Norwich à mériter de rester en Premier League. En signant Snodgrass, Hull a fait un très beau coup. Percutant, buteur, infatigable cavaleur sur son côté, il va encore s’amuser sur les prés et Hull espérer qu’il continue sur sa lancée de l’an dernier où il avait inscrit 6 buts en 30 apparitions.

On va avoir droit à notre petite pause chauvinisme. Lorsqu’il était à Guingamp, Knockaert c’était le joueur frisson, capable de faire des gestes fous, mais aussi de disparaître pendant 10 matchs. Contre toute attente, il s’engage avec Leicester et rate ainsi la remontée fantastique du club breton en Ligue 1. Or à Leicester, Knockaert s’amuse et fait le tour des zappings avec ses buts aussi fous les uns que les autres. Il y a un an de ça, alors que Leicester affronte Watford en demi-finale des barrages d’accession à la Premier League, Knockaert provoque balle au pied et obtient un penalty assez généreux. On joue les dernières secondes du match, s’il marque Leicester va en finale. Sauf que son tir est repoussé et que dans la foulée, Watford marque et se qualifie. Le Français aura beaucoup de mal à se remobiliser et va mettre du temps à revenir à la hauteur de son véritable talent, mais ce sera chose faite lors de la seconde moitié du championnat. Cette année, Knocky’ a tout pour régaler les observateurs, participer au maintien des Foxes et pourquoi ne pas rêver d’un transfert dans un club plus huppé.

No comment...

No comment...

« Hey Jack ?! It’s Kevin Quigagne ! Shame on you bastard ! », voilà le message laissé par notre maître vénéré à tous sur le répondeur de Jack Colback. Le pauvre Kevin s’était bien résolu à voir partir son rouquin favori, mais le voir rejoindre Newcastle…. D’autant plus que Colback a avoué avoir toujours été fan de Newcastle ! Toujours est-il que Colback dispose d’une carte à jouer, autant chez les Magpies qu’en équipe nationale. Il a d’ailleurs été récemment appelé par Roy Hodgson pour le match face à la Suisse. À Newcastle, il va tomber dans un effectif fourni, mais va pouvoir user de sa polyvalence pour se faire une place au soleil. Enfin, le soleil… ça reste Newcastle tout de même.

Méconnu en Italie, Pellè a été consacré à Rotterdam en inscrivant 50 buts en 57 matchs sous le maillot du Feyenoord et peut légitimement avoir de belles ambitions. Cette grande tige d’1m93 devra tout de même passer derrière Rickie Lambert. Pas simple, il faut le reconnaître. Heureusement pour lui, il n’est pas seul à passer de Rotterdam à Southampton, puisque son coach, Ronald Koeman vient d’effectuer le même chemin. À 29 ans, il est désormais temps pour Pellè de confirmer au plus haut niveau et pourquoi pas de taper à la porte de la Squadra Azurra.

Le Barça vivait bien à l'époque

Le Barça vivait bien à l'époque (Piqué + Bojan)

Annoncé comme un futur crack, je suis formé à la Masia. Évoluant au poste d’attaquant ou d’ailier, je débute en équipe première à l’âge de 17 ans, mais ne parviens finalement pas à m’imposer durablement. En 2011 je rejoins mon ancien entraîneur de la réserve barcelonaise, Luis Enrique, du côté de la Roma, mais une nouvelle fois je n’arrive pas à m’y imposer. Un an plus tard, je suis prêté au Milan AC, mais une fois de plus je ne suis pas transcendant. Le FC Barcelone me tend alors la main et en profite pour me prêter à l’Ajax Amsterdam. Aux Pays Bas je revis un peu, mais je ne suis toujours pas la machine à buts que j’étais lors de mes jeunes années en Catalogne. En juillet 2014 je signe à Stoke City, je suis le cousin de Lionel Messi, je suis….

BOJAN !

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samaras

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samara

Dieu. Pour son portrait, vous pouvez voir l’article sur les Grecs du foot anglais. West Brom a été très actif sur le marché des transferts, mais le beau coup, il est là. Samaras, l’idole du Celtic. Que fout-il à West Brom ? On sait juste que six ans après son échec à Manchester City, le revoilà en Angleterre. En tout cas il va encore cavaler, monter, descendre, dribbler, énerver, faire preuve d’un peu (beaucoup) de nonchalance, puis finalement se décider à jouer un petit peu. Au final Georgios c’est un peu le footballeur du dimanche un peu technique. Il sait qu’il est costaud techniquement, alors il fait de temps en temps preuve d’un peu de facilité. Ce qui, fatalement, le dessert lui et son équipe. Allez Georgios, amuses-toi et mets du rêve dans les yeux des Baggies.

Zarate is back ! Six ans après son prêt à Birmingham, Mauro revient en Angleterre, mais cette fois il a mûri. Finit l’époque de la Lazio ou de l’Inter où il semblait n’en faire qu’à sa tête. Son retour dans son club formateur, le Velez Sarsfield, semble avoir été un déclic. À 27 ans, il n’a plus de temps à perdre, et peut profiter du virage étonnant pris par le West Ham de Big Sam, pour continuer sa mue et pourquoi ne pas enfin décrocher une sélection en équipe nationale.

Allez bonne lecture et à demain pour la suite de cette preview,

Didier Feco

La saison 2012-2013 de Premier League terminée, TK dégaine son bilan club par club.

Rédaction légère assurée par le quatuor Teenage Kicks suivant :

  • Didier Féco (QPR, Reading, Stoke, Swansea, West Ham)
  • Kevin Quigagne (Aston Villa, Norwich, Newcastle, Sunderland, Tottenham, WBA)
  • Matthew Dymore (Everton, Fulham, Man City, Man United, Wigan)
  • Pan Bagnat (Arsenal, Chelsea, Liverpool, Southampton).

Arsenal (4è, 73 points, G-A +35 / 72 buts pour / 37 contre)

Résumé de la saison
Saison habituelle des Gunners, assurant généralement contre les petits et encaissant défaite sur défaite contre les gros. Après une première moitié de saison assez catastrophique (Arsenal pointait à la 10e place après la 15e journée, à déjà quinze points du leader), les hommes de Wenger se sont bien rattrapés en décembre et après la non-trêve, terminant grâce à une série de dix matchs sans défaite – dont huit victoires, à une quatrième place bien plus conforme aux ambitions du club. Mais bon, encore une saison sans trophée, ça commence à faire beaucoup.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Au rayon satisfactions, le quatuor offensif des Gunners a plutôt bien réussi sa saison : Giroud et Podolski terminent à 11 buts, Walcott à 14 et Cazorla – mention spéciale à la meilleure recrue de la saison – à 12. Arrivé au mercato hivernal pour renforcer un secteur défensif bien faible à gauche, Monreal a bien tiré son épingle du jeu, on espère le voir plus souvent l’année prochaine. Sinon, on attend toujours que Wilshere, Ramsey et Oxlade-Chamberlain explosent réellement.

Du côté des déceptions, et malgré un Koscielny solide dans l’ensemble, la défense a sombré, Mertesacker n’étant précieux que sur les phases arrêtées, tandis que Sagna et Gibbs ont évolué très loin du niveau qu’on leur connaît. La décence nous interdit de parler d’André Santos.

L’objectif la saison prochaine sera, encore et toujours, de remporter un titre tout en continuant à se qualifier pour la Champions’ League. On attend également beaucoup de l’éclosion de plusieurs jeunes (Coquelin, Miquel, Frimpong) qui pourrait devenir des alternatives crédibles à certains cadres en méforme.

L’homme invisible
Comme d’habitude, on a encore trop peu vu Rosicky, blessé à l’Euro et de retour en fin d’année 2012.
Sinon, vous saviez que Squillaci joue encore à Arsenal ?

Highlights
La victoire 5-2 face au rival Tottenham est sans conteste l’une des plus belles satisfactions pour les fans, malgré le fait qu’elle soit intervenue au milieu d’un mois de novembre catastrophique pour les Gunners. Et bien sûr la fin de saison sur un rythme effréné, 12 victoires sur les 16 derniers matchs pour trois nuls et une seule défaite (contre… Tottenham), et une troisième place qui leur échappe pour un but et quelques minutes.

Lowlights
Les éliminations des coupes, d’abord en quarts de la League Cup contre Bradford (D4), aux tirs au buts, puis celle, tout aussi surprenante, à domicile contre Blackburn (D2) en huitièmes de la Cup.
De manière plus pragmatique, il faut souligner le relatif manque d’efficacité devant, qui a empêché l’équipe la plus flamboyante d’être aussi la plus forte.

Le manager
L’Alsacien (je pense qu’il n’est plus la peine de le présenter) affiche une nouvelle fois une saison blanche, et est, depuis peu, ouvertement critiqué par les supporters, jugeant que la politique de jeunesse prônée par Wenger ne porte pas ses fruits.

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Photo de la saison

On a dépassé les huit ans sans titre pour Arsenal. Et vous pouvez du coup deviner quand a été pris ce screenshot.

On a dépassé les huit ans sans titre pour Arsenal. Et vous pouvez du coup deviner quand a été pris ce screenshot.

Aston Villa (15è, 41 points, G-A – 22 / 47 buts pour / 69 contre)

Résumé de la saison
Cela devait être une saison de transition, faisant suite à une saison de merde (signée Alex McLeish). Au final, ce fut une saison transitoire assez merdique mais placée sous le signe prometteur de la jeunesse, ça aurait au moins fait plaisir à LSD. Villa a flirté avec la relégation du début à la fin. N’a cependant guère été épargné par les blessures, deuxième club le plus esquinté de la Allo Maman Bobo League (derrière Newcastle).

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Rayon satisfactions, le Belge Christian Benteke, seulement 22 ans et auteur d’une superbe saison, 19 buts (4è au classement des buteurs), logiquement élu Aston Villa Player of the Year. Avec 23 pions en 39 matchs, il est le premier Villan à atteindre 20 buts depuis Juan-Pablo Ángel en 2003-04. A planté 40 % des buts Villans en championnat. Le gardien Brad Guzan, libéré par Villa à l’intersaison 2012 (!), a largement justifié la décision du manager d’écarter Shay Given.
Plusieurs jeunes se sont distingués. L’Autrichien Andreas Weimann, 21 ans (ailier gauche, parfois attaquant de soutien – 7 buts PL, 12 en tout/38 matchs), les milieux Ashley Westwood et Fabian Delph, tous deux 23 ans (ce dernier, après pas mal de blessures, éclate enfin au plus haut niveau depuis son transfert à 6M £) ; ainsi que le latéral droit Matthew Lowton, 23 ans, transfuge de Sheffield United en D3 (a inscrit deux superbes buts).
Côté déceptions, Charles N’Zogbia (21 apparitions PL, 2 buts, utilisé comme « remplaçant d’impact ») s’enfonce dans l’anonymat, même s’il faut souligner son indisponibilité de trois mois pour blessures. Gabby Agbonlahor – lui aussi blessé on/off – continue à frustrer, capable du meilleur comme du pire (a toutefois fini la saison en boulet de canon). Pour Stephen Ireland, voir plus bas.
L’objectif principal du club à l’intersaison sera de garder Benteke ainsi que leurs meilleurs jeunes et renforcer la défense (surtout latéral gauche et arrière central), 69 buts encaissés est lourd. Il faudra également acquérir un ou deux joueurs expérimentés au milieu (au moins pour remplacer Stiliyan Petrov) et solidifier le mental de cette jeune équipe. AV a d’ailleurs battu des records de précocité cette saison, 24 ans de moyenne d’âge avec quelques XI alignés à moins de 23 ans, notamment contre Stoke et Wigan en décembre. La jeunesse pourrait s’avérer être un atout majeur pour le club de Birmingham : outre les bonnes performances des jeunes de l’équipe première, Villa a remporté la NextGen Series, la Ligue des Champions des U19 (victoire sur Chelsea en finale).
Il faudra aussi faire davantage vibrer son public l’an prochain : seulement cinq victoires à domicile cette saison.

L’homme invisible
Plusieurs grosses pointures ont joué l’Arlésienne. Shay Given, 37 ans, titulaire l’an dernier, a été écarté au profit de l’Américain Brad Guzan. Darren Bent, en froid avec le manager (et en concurrence avec Benteke) a surtout ciré le banc. Stephen Ireland a quant à lui été mis en cave. L’Irlandais, un encavé payé 4M £/an, n’a joué que 782 minutes. N’a pas raté une seconde du concert mancunien de Justin Bieber par contre.

Highlights
Deux fulgurances dans la médiocrité : la victoire 3-1 contre contre Liverpool à Noël et le magistral 6-1 à domicile contre Sunderland le 29 avril.

Lowlights
Avec une saison pareille, on a l’embarras du choix. Parmi les bonnes tonkings (raclées), celle reçue par Chelsea à Noël (8-0) restera dans les annales. De même que la défaite sans coup férir (3-1) en demi-finale aller de League Cup contre Bradford, D4. Noël fut peu festif : 1 point de pris sur 4 matchs, 17 buts contre, 2 pour.

Le manager
Paul Lambert, arrivé l’été dernier. Prône un jeu au sol et offensif. Bilan mitigé disent certains, honorable rétorquent d’autres (compte tenu du contexte). Parfois forcé d’aligner les jeunes à cause des blessures et mesures d’austérité financière décrétées par le club (baisse de la masse salariale d’environ 10 %).

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Photo de la saison

Stephen Ireland en plein entraînement.

Stephen Ireland en plein entraînement.

Chelsea (3è, 75 points, G-A +36 / 75 buts pour / 39 contre)

Résumé de la saison
Chelsea a entamé sa saison de manière tonitruante, avec seulement un nul pour sept victoires jusqu’à fin octobre, ce qui lui a permis de se positionner comme un sérieux candidat au titre, et d’être en tête du championnat jusqu’à la 9e journée. Les semaines suivantes ont été beaucoup plus délicates pour les Blues : seulement quatre points en sept matchs, aucune victoire et des défaites surprenantes, à West Bromwich et à West Ham notamment.
La défaite contre WBA a d’ailleurs été fatale à Di Matteo, licencié sans ménagement malgré le soutien des fans.
Durant le reste de la saison, Rafa Benitez a mené son équipe à des coups d’éclat (victoires 8-0 contre Villa, victoires également contre Arsenal et à Manchester United), mais il n’a pas réussi à insuffler à son équipe un rythme assez soutenu pour concurrencer les deux Manchester, que Chelsea a regardé de très loin se bagarrer pour le titre.
Bon, Chelsea a quand même gagné un titre en Europa League, la saison était loin d’être désastreuse.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
On ne peut parler de Chelsea sans évoquer Frank Lampard. Le milieu de terrain a, avec ses 14 buts, dépassé Bobby Tambling et est devenu le meilleur buteur de l’histoire du club (203 buts). L’ensemble de l’équipe a d’ailleurs réalisé de belles choses, de l’adaptation fantastique d’Eden Hazard à Londres au rôle prépondérant que joue désormais Mata au sein de l’attaque des Blues (les deux joueurs ont d’ailleurs été nommés dans l’Equipe Type de l’année), en passant par les performances ô combien précieuses de Ramires au milieu ou l’explosion d’Oscar. En défense, si Cahill a été discret et si Ashley Cole s’est tapé des jumelles (les mêmes que Patrice Evra), David Luiz s’est distingué par sa solidité et ses coups-francs lumineux, et Ivanovic a encore une fois été décisif défensivement et offensivement.
Du coup, peu de déceptions dans l’effectif, si ce n’est celle de la légende John Terry. Entre sa suspension pour propos racistes envers Anton Ferdinand et ses frasques dans et hors du vestiaire, le désormais ex-capitaine des Blues n’est apparu que 11 fois sur la pelouse en Premier League, dont huit titularisations seulement.
L’année prochaine, Chelsea tentera encore une fois de se mêler à la course au titre, en misant sur ses individualités, mais aussi sur un collectif en net progrès.

L’homme invisible
On a très peu vu l’ex-super sub de Liverpool, Yossi Benayoun (aucune titularisation pour trois entrées en jeu en PL), et on n’a pas vu du tout Florent Malouda, qui s’est entraîné toute la saison avec les jeunes du club, après ses vélléités de départ avortées par ses demandes salariales exorbitantes (on le comprend, toucher 80 000 £ par semaine pour glandouiller, ça fait rêver).

Highlights
Hormis la victoire en Europa League, la déculottée infligée à Aston Villa (8-0) à deux jours de Noël a marqué les esprits. Un match plein et une révélation : Lucas Piazon, prêté par la suite à Malaga, mais qui pourrait faire son trou la saison prochaine dans l’effectif des Blues.

Lowlights
Parmi les sept défaites en championnat, on retiendra surtout celle concédée à domicile contre QPR (seulement la deuxième victoire de la saison pour les Hoops), 0-1, pour fêter la nouvelle année 2013. Une fête pas top, donc.

Le manager
Roberto Matteo, adulé ar le public mais par par Abramovitch a laissé sa place en novembre à Rafa Benitez (l’inverse). Les résultats n’ont pas été franchement meilleurs, mais Benitez a ramené un titre, là où Di Matteo avait perdu le Community Shield et la Supercoupe d’Europe. Cela dit, Benitez a perdu la finale de la Coupe du Monde des Clubs.
Heureusement, José Mourinho devrait arriver et tout gagner.

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Photo de la saison

Comment bien accueillir un nouvel entraîneur, leçon 1.

Comment bien accueillir un nouvel entraîneur, leçon 1.

Everton (6è, 63 points, G-A +15 / 55 buts pour / 40 contre)

Résumé de la saison
Abonné aux débuts de saison paresseux, Everton a commencé cet exercice en signant deux victoires d’éclat, contre MU puis à Aston Villa. Prometteur, tant dans le jeu que dans les résultats. Mais si les Toffees ont peu perdu, ils ont concédé énormément de matchs nuls (presque autant que Bordeaux, c’est dire). Toujours dans le coup à Noël, ils ont commencé à ressentir les effets de la dinde en janvier, et février leur a été fatal. Ils terminent sixième, une place qu’ils occupaient depuis début février. Sans doute la place qui correspond à leur effectif.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Derrière, Leighton Baines fut monstrueux tout au long de la saison, et le prix demandé l’été dernier (15M£) ne fera sans doute pas fuir les intéressés une deuxième fois. Sylvain Distin fait partie de ces hommes qu’on oublie de citer dans les bilans mais qui y ont pourtant toute leur place, eu égard à son importance dans le schéma défensif des Toffees. Son compère du centre, Seamus Coleman, est son digne successeur.
Devant, Kevin Mirallas, Steven Pienaar et, surtout, Marouane Fellaini ont excellé, ce dernier produisant sa meilleure saison depuis son arrivée (meilleur buteur, onze buts, et co-meilleur passeur, cinq passes).
Devant, toujours, il manque un buteur, un vrai. Anichebe (6 buts) et Jelavic (7 buts) sont de bons joueurs, mais limités. Il manque également un banc, sur lequel hormis Naismith, on ne compte pas beaucoup de joueurs remarquables.
Difficile de tirer des plans sur la comète à propos de la saison prochaine, les choix sur celle-ci dépendant en grande partie du futur manager. Mais s’ils parviennent à garder leurs meilleurs éléments (pas simple) et qu’ils recrutent intelligemment devant, gageons que Goodison Park luttera pour la C1 en 2014.

L’homme invisible
Pas (encore) parvenu à se rendre utile aux yeux de Moyes, Magaye Gueye est parti à Brest à la toute fin janvier pour remplacer Ben Basat. Il a joué sept matchs et n’a marqué aucun but. Faut dire qu’il était barré par Benschop. Cela dit, il est encore jeune.

Highlights
Un superbe premier mois de compétition, un très beau mois de mars (trois victoires en trois matchs) et une sixième place. Juste devant Liverpool, pour la deuxième année consécutive. Une première. Ca pourrait suffire à leur bonheur.

Lowlights
La défaite à domicile (sèche et cruelle) contre Wigan en quart de finale d’une FA Cup dont la finale était à leur portée. Une palanquée de matchs nuls qui crée du surplace et fait de cette cinquième place une limite décidément infranchissable.

Le manager
Quid du successeur de David Moyes ? On parle ardemment de Roberto Martinez. En dépit des spéculations, le train Toffee est sur d’excellentes bases, et le nouveau manager n’aura aucun mal à le prendre en route.

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Photo de la saison

David Moyes a beau être un entraîneur respecté, il n'en est pas moins rouquin.

David Moyes a beau être un entraîneur respecté, il n'en est pas moins rouquin.

David Moyes en 2002, lors de son arrivée à Everton, à qui il a amené consistance et régularité au sein de la première partie de tableau du championnat. Sur les sept dernières saisons (inclus celle-ci), Everton n’a jamais terminé en-deçà de la huitième place.

À suivre…

En Angleterre, pendant la période des fêtes, le championnat continue. Des matchs à trois points la victoire, un point le match nul et zéro point la défaite. Si l’on se permet de rappeler ce point de règlement, c’est moins par condescendance que par souci de précision, tant subsiste l’idée que cette dizaine de jours serait cruciale pour la suite, que l’équipe qui marquerait davantage de points que ses poursuivants obtiendrait un avantage (moral ?) déterminant.

Alors, vrai ou faux ? Nos petits graphiques révèlent une corrélation surprenante entre le niveau de forme au moment des fêtes et le classement final. Mais il ne se fait sans doute pas de différence plus flagrante entre la bûche de Noël et la galette de l’Épiphanie qu’entre l’Assomption et la rentrée des classes, ou encore qu’entre le Mercredi des Cendres et Pâques. La quasi-sacralisation de ces matchs incite seulement à les ranger dans une case à part, et à créer pour elle des statistiques exclusives.

[Note : les graphiques incluent les matchs s’étant déroulés du 26 décembre jusqu’à début janvier – la date varie en fonction des années. Le classement indiqué est celui au 25 décembre. Est signalé entre parenthèses le nombre de points inscrits par l’équipe. Le nombre de matchs étant rarement similaire, il a fallu créer une échelle commune, de 0 (soit une équipe qui a vomi la dinde) à 1 (soit une équipe qui a eu la fève). Pour obtenir des points de comparaison, nous avons comptabilisé le parcours d’au moins trois équipes pour chaque année, voire davantage suivant la place qu’occupait au 25 décembre le vainqueur final de l’exercice. C’est aussi clair qu’une relance de Mertesacker, non ?]

Saison 01/02

Classement Noël : Newcastle (36 pts), Arsenal (33), Liverpool (-1)(33)

Classement final : Arsenal (1er, 87 pts), Liverpool (2ème, 80), Newcastle (4ème, 71)

Saison 02/03

Classement Noël : Arsenal (39 pts), Chelsea (37), Manchester United (35)

Classement final :Manchester United (1er, 83 pts), Arsenal (2ème, 78), Chelsea (4ème, 67)

Saison 03/04

Classement Noël : Manchester United (40 pts), Arsenal (39), Chelsea (39)

Classement final : Arsenal (1er, 90 pts), Chelsea (2ème, 79), Manchester United (3ème, 75)

Saison 04/05

Classement Noël : Chelsea (43 pts), Arsenal (38), Everton (37)

Classement final : Chelsea (1er, 95 pts), Arsenal (2ème, 83), Everton (4ème, 61)

Saison 05/06

Classement Noël : Chelsea (46 pts), Manchester United (37), Liverpool (-2)(31)

Classement final : Chelsea (1er, 93 pts), Manchester United (2ème, 83), Liverpool (3ème, 82)

Saison 06/07

Classement Noël : Manchester United (47 pts), Chelsea (45), Liverpool (34)

Classement final : Manchester United (1er, 89 pts), Chelsea (2ème, 83), Liverpool (3ème, 68)

Saison 07/08

Classement Noël : Arsenal (43 pts), Manchester United (42), Chelsea (37)

Classement final : Manchester United (1er, 87 pts), Chelsea (2ème, 85), Arsenal (3ème, 83)

Saison 08/09

Classement Noël : Liverpool (39 pts), Chelsea (38), Aston Villa (34), Manchester United (-2)(32)

Classement final : Manchester United (1er, 90 pts), Liverpool (2ème, 86), Chelsea (3ème, 83), Aston Villa (6ème, 62)

Saison 09/10

Classement Noël : Chelsea (41 pts), Manchester United (37), Arsenal (-1)(35)

Classement final : Chelsea (1er, 86 pts), Manchester United (2ème, 85), Arsenal (3ème, 75)

Saison 10/11

Classement Noël : Manchester United (-1)(34 pts), Arsenal (32), Manchester City (+1)(32)

Classement final : Manchester United (1er, 81 pts), Manchester City (3ème, 71), Arsenal (4ème, 68)

[Merci à l’indispensable statto.com]

En Angleterre, pendant la période des fêtes, le championnat continue. Des matchs à trois points la victoire, un point le match nul et zéro point la défaite. Si l’on se permet de rappeler ce point de règlement, c’est moins par condescendance que par souci de précision, tant subsiste l’idée que cette dizaine de jours serait cruciale pour la suite, que l’équipe qui marquerait davantage de points que ses poursuivants obtiendrait un avantage (moral ?) déterminant.

Alors, vrai ou faux ? Nos petits graphiques révèlent une corrélation surprenante entre le niveau de forme au moment des fêtes et le classement final. Mais il ne se fait sans doute pas de différence plus flagrante entre la bûche de Noël et la galette de l’Épiphanie qu’entre l’Assomption et la rentrée des classes, ou encore qu’entre le Mercredi des Cendres et Pâques. La quasi-sacralisation de ces matchs incite seulement à les ranger dans une case à part, et à créer pour elle des statistiques exclusives.

[Note : les graphiques incluent les matchs s’étant déroulés du 26 décembre jusqu’à début janvier – la date varie en fonction des années. Le classement indiqué est celui au 25 décembre. Est signalé entre parenthèses le nombre de points inscrits par l’équipe. Le nombre de matchs étant rarement similaire, il a fallu créer une échelle commune, de 0 (soit une équipe qui a vomi la dinde) à 1 (soit une équipe qui a eu la fève). Pour obtenir des points de comparaison, nous avons comptabilisé le parcours d’au moins trois équipes pour chaque année, voire davantage suivant la place qu’occupait au 25 décembre le vainqueur final de l’exercice. C’est aussi clair qu’une interception de Mertesacker, non ?]

Saison 92/93

Classement Noël : Norwich (39 pts), Aston Villa (35), Blackburn (34), Manchester United (34)

Classement final : Manchester United (1er, 84 pts), Aston Villa (2ème, 74), Norwich (3ème, 72), Blackburn (4ème, 71)

Saison 93/94

Classement Noël : Manchester United (52 pts), Leeds United (+1)(40), Blackburn (-1)(38)

Classement final : Manchester United (1er, 92 pts), BLackburn (2ème, 84), Leeds United (5ème, 70)

Saison 94/95

Classement Noël : Blackburn (43 pts), Manchester United (41), Newcastle (38)

Classement final :Blackburn (1er, 89 pts), Manchester United (2ème, 88), Newcastle (6ème, 72)

Saison 95/96

Classement Noël : Newcastle (45 pts), Manchester United (35), Liverpool (34)

Classement final : Manchester United (1er, 82 pts), Newcastle (2ème, 78), Liverpool (3ème, 71)

Saison 96/97

Classement Noël : Liverpool (+1)(38 pts), Arsenal (35 pts), Wimbledon (34), Aston Villa (33), Manchester United (31)

Classement final : Manchester United (1er, 75 pts), Arsenal (3ème, 68), Liverpool (4ème, 68), Aston Villa (5ème, 69), Wimbledon (8ème, 56)

Saison 97/98

Classement Noël : Manchester United (43 pts), Blackburn (39), Chelsea (38), Leeds United (34), Liverpool (-1)(31), Arsenal (-1)(30)

Classement final : Arsenal (1er, 78 pts), Manchester United (2ème, 77), Liverpool (3ème, 65), Chelsea (4, 63), Leeds United (5ème, 59), Blackburn (6ème, 58)

Saison 98/99

Classement Noël : Aston Villa (36), Chelsea (33), Manchester United (31)

Classement final : Manchester United (1er, 79 pts), Chelsea (3ème, 75), Aston Villa (6ème, 55)

Saison 99/00

Classement Noël : Leeds United (41 pts), Manchester United (-1)(39), Sunderland (37)

Classement final : Manchester United (1er, 91 pts), Leeds United (3ème, 69), Sunderland (7ème, 58)

Saison 00/01

Classement Noël : Manchester United (43 pts), Arsenal (35), Leicester City (35)

Classement final : Manchester United (1er, 80 pts), Arsenal (2ème, 70), Leicester City (13ème, 48)

(A suivre…)

[Merci à l’indispensable statto.com]

Matchbox vintage – Liverpool 3 – 1 Chelsea (9 septembre 1967)

A une époque où tout le monde trottinait sur un terrain de football, certains joueurs de Liverpool couraient. Ample victoire des locaux, sans l’ombre d’un doute.

Buts : Smith (38′), Hateley (46′, 47′) ; Houseman (78′)

l'excellent statto.com)

Le point sur le classement au coup d'envoi (source : l'excellent statto.com)

Remontés en D1 en 1963, Chelsea est alors un bon club quoi que modeste : deux titres remportés et autant de finales perdues (Community Shield excepté).  Mais, en quatre ans, les londoniens se sont peu à peu mêlés à la lutte, en terminant deux fois cinquième et une fois troisième. Reste à poursuivre.

Revenus en D1 en 1962, Liverpool gagne le titre en 1964, puis réitère en 1966, son septième sacre national. La défense de leur titre s’est soldée par une cinquième place, pêchant par leur irrégularité à domicile. En étrillant Newcastle 6-0 lors de la 3ème journée, les Rouges se sont rassurés. Reste à confirmer.

Liverpool

Le onze de Liverpool

Le onze de Liverpool

Coach : Bill Shankly (en place depuis sept ans et neuf mois)

Chelsea

Le onze de Chelsea

Le onze de Chelsea

Coach : Tommy Docherty (en place depuis six ans et cinq mois)

Le Onze de Larqué

Le Onze de Larqué

La première mi-temps

Très grosse domination de Liverpool, avec un Thompson omniprésent. Les occasions de Chelsea se sont réduites à des corners, bien que la plus dangereuse d’entre elles vienne d’une action placée. Hateley, tout juste transféré de Chelsea à Liverpool, n’a aucun scrupule vis-à-vis de ses anciens coéquipiers. Avantage « mérité ».

Le but au ralenti

Lawrence, gardien sans gant, dégage au pied. Le ballon arrive dans les vingt-cinq mètres londoniens. La défense renvoie péniblement, et St. John récupère aux trente mètres. Il s’avance et frappe. Waldron contre le ballon, qui parvient à Hateley aux seize mètres, dans l’axe. Harris, le défenseur-sandwich, panique un peu et tacle le buteur en retard. Pénalty, que Smith se charge de tirer. Bonetti, l’autre gardien sans gant, ne peut rien contre le poteau rentrant. 1-0 (38′).

une affiche souvent alléchante, des hectolitres d'alcool, beaucoup de moyens mais les drapeaux nous bouchent la vue et on repart toujours un peu deçu du spectacle

Anfield, c'est un peu comme les Vieilles Charrues : une affiche souvent alléchante, des hectolitres d'alcool et beaucoup de moyens, mais les drapeaux nous bouchent toujours la vue et on repart systématiquement déçu du spectacle

La deuxième mi-temps

Hormis quelques rares incursions dans la surface des Reds, Chelsea boit le calice jusqu’à la lie après les deux buts très précoces encaissés. Liverpool, bien aidé par Thompson, la Botte Increvable de l’équipe, a dominé le match dans ses grandes largeurs, profitant des lacunes défensives de leurs adversaires. Sans Bonetti (et sa barre transversale), l’écart aurait pu être un peu lourd.

Les buts au ralenti

Liverpool donne le coup d’envoi. En deux touches de balle, le ballon arrive à Thompson, excentré sur l’aile. Il contrôle de la poitrine, avance en provoquant son adversaire direct et passe en retrait à Hugues, aux abords de la surface. Celui-ci centre instantanément du gauche sur Hateley qui, d’une tête plongeante aux six mètres, double le score. 2-0 (46′).

Hollins récupère le ballon dans son propre camp et, n’étant pas attaqué, s’avance jusqu’au rond central. Il tente une passe ras de terre à son attaquant, mais le défenseur adverse a bien anticipé et intercepte sans mal. Celui-ci relance immédiatement sur Thompson, sur sa gauche. L’ailier contrôle le ballon sur la ligne médiane et accélère, prend de vitesse Hinton, rentre dans la surface et centre fort devant le but. Hateley se jette et aggrave la marque. 3-0 (47′)

Baldwin récupère le ballon sur l’aile gauche. Le jeu bascule dans l’axe, sur Osgood,  qui passe dans la profondeur à Hollins à l’entrée de la surface. Il perd son duel face à Smith, mais Chelsea garde la possession. Houseman, légèrement décalé sur la gauche, frappe instantanément des seize mètres. Petit filet, 3-1 (78′).

Spectateurs

Officiellement 53839, mais 150000 à vue de nez.

Un peu de légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (enfin, pour ce qui est du résumé de la saison quoi).

Voir introduction dans la première partie, avec tous les jolis liens (clips grands moments de la saison, plus beaux buts, photos, etc.). Aujourd’hui, la deuxième partie : de Blackpool à Everton (troisième partie jeudi, de Fulham à Manchester United).

[nb : les chiffres de la rubrique financière sont en £ et portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

BLACKPOOL (19è, 39 points, relégué. G-A – 23 / 55 buts pour / 78 contre)

Résumé de la saison

A l’image des parcs d’attraction de la ville (photo ci-dessous), beaucoup de hauts et de bas. Première partie de saison sensationnelle, suivie de longs passages à vide entrecoupés de fulgurances. L’effectif total assemblé n’ayant coûté que 5M de £, les 39 points amassés relèvent de l’exploit.

Satisfactions

DJ Campbell (l’une des recrues malin de l’année), Adam, D. Vaughan (Player of the Season du club) et Taylor-Fletcher sortent du lot. Citons aussi Cathcart et Varney.

Déceptions

J. Beattie, A. Reid, Kingson, Kornilenko.

L’homme invisible : Malaury « The Little Prince of Monaco » Martin

Highlights

So long The Entertainers

So long The Entertainers

L’équipe la plus joueuse de la saison, 20 / 20 pour l’entertainment. « The table doesn’t lie » aiment pontifier les consultants. Le classement, cyniquement froid, ne ment peut-être jamais mais il nous cache souvent des choses. Parce que Blackpool 19è, y’a un truc qui cloche sévère tant les Seasiders nous ont fait chavirer de bonheur cette saison. Les transversales millimétrées d’Adam, les coups de patte de DJ Campbell, les sauvetages d’Evatt sur la ligne… De la première à la dernière journée, les hommes d’Holloway nous ont embarqués avec eux sur le rollercoaster des émotions, harnachés à leur 4-3-3 de boucanier, à l’abordage toute. A en chialer de bonheur parfois. Parmi les moments d’anthologie, le sublime Blackpool-Bolton de la 37è journée, 4-3, ô combien évocateur de la finale FA Cup de 1953, la légendaire « Matthews final », mêmes clubs, même score, différents héros. Et pis Blackpool est la seule équipe à avoir marqué un but à Old Trafford en première mi-temps ! La folle aventure collective commencée sans aucun moyen en août 2009 en D2, avec pour objectif de ne pas descendre en D3, s’arrête donc ici, brutalement ; les héros vont s’éparpiller à jamais et ne joueront plus ensemble, mais dieu que ce fut bon. Blackpool, le football te hurle un grand merci. So long les Entertainers.

Lowlights

Carton rouge aux dirigeants du club, les deux Oyston et Belokon, ils ont joué petit bras en ne donnant pas les moyens à Holloway d’assurer le maintien. La série de cinq défaites de suite du 15/01 au 5/02 ainsi que celle des neuf matchs sans victoire du 26/02 au 7/05. La cruelle descente lors du fameux « Survival Sunday », surtout avec les 55 buts marqués (plus élevé total d’un relégué depuis la création de la PL en 1992).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Le style « gung ho » (hourra football), c’est chouette mais si on revoit les Tangerines en PL, faudra travailler les phases défensives, 78 buts encaissés, ça fait pas sérieux.

Trucs bizarres / marrants

Innombrables. Le West Ham-Blackpool de novembre, 0-0 malgré environ 40 tentatives sur les deux buts ! (les stats varient, Opta dénombre 48 tentatives – assurément l’un des 0-0 les plus entertaining de ces dix dernières années). Les bons mots de l’iconoclaste Ian Holloway et ses coups de gueule, dont celui-ci, le plus retentissant cette saison (pour le pourquoi du comment sur ce mémorable coup de sang, voir ici, entrée 28 janvier). Les supporters qui se cotisent début mai pour faire voler au-dessus du stade des rivaux de Preston North End (relégué en D3) un avion traînant deux banderoles taquines (dont « Pauvre petit Preston, amusez-vous bien en D3 », voir photos et détails). La Civil Aviation Authority n’a pas apprécié et a enquêté. Phil Brown, manager de PNE, s’est foutu en pétard : «  Si j’avais eu un flingue, j’ l’aurais descendu cet avion. »

Le Manager

Ian Holloway, dit « Ollie », un surnom qui ne déplairait pas à DSK. Mériterait presque le titre de Manager de l’année pour avoir été si près du but avec des moyens aussi dérisoires. L’adepte du Total Football, qu’on espère tant revoir en PL un jour, devra malheureusement intégrer les règles du bétonnage s’il retrouve l’élite. C’est tristos le foot parfois.

In / Out (le point sur les mouvements au 11 juin)

Aucun départ ni arrivée officiellement enregistré. Abondance de rumeurs sur plusieurs Tangerines qui cherchent à se placer en PL (dont Adam, DJ Campbell et Vaughan).

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

9M* / 13M. Perte avant impôts : 7M. Dette : 4,3M

[*en D2 saison 2009-2010. Les revenus PL de 2010-2011 s’établiront aux alentours de 50M, auxquels s’ajouteront les 48M du « parachute payment » versés par la Premier League sur les quatre prochaines saisons – si le club ne remonte pas en PL entre temps]

 

BOLTON WANDERERS (14è, 46 pts. – 4 / 52 / 56)

Résumé de la saison

Excellente première partie (6è à Noël), suivie par du très moyen de janvier à avril et conclue par de l’exécrable sur les cinq dernières journées (zéro point).

Satisfactions

Stuart Holden, élu Bolton Wanderers Player of the Year. Gary Cahill, en passe de devenir l’un des meilleurs arrières centraux anglais. Aussi Jääskeläinen, Al-Habsi, Muamba, K. Davies, Sturridge, Knight, Lee Chung-Yong. Petite mention timide aussi pour Elmander, dix buts en championnat pour le Suédois malgré une hibernation prolongée en deuxième partie de saison (un seul but).

Stuart Holden, meilleur Trotter de la saison

Stuart Holden, meilleur Trotter de la saison

Déceptions

Citons M. Petrov et Klasnic.

L’homme invisible : Marcos Alonso.

Un Alonso qui n’a malheureusement rien à voir avec son homonyme as du  volant. S’il est invisible au club, le néo-Boltonien est bien repérable sur les routes (ici et aussi ici). L’été dernier, il avait fallu soi-disant « l’arracher » du Real Madrid et il devait exploser en Angleterre. Au final, c’est surtout un mur et l’éthylomètre de la police qu’il a explosés (ainsi que ses trois passagers, dont une femme qui a succombé à ses blessures). En mars dernier, ce fils et petit-fils de footballeurs (voir son wiki) lançait son website où l’on pouvait lire : « Sur ce site, vous découvrirez la carrière de Marcos, sur et en dehors du terrain ». Non merci.

Highlights

Quelques superbes prestations tout en toque. Belles victoires 4-2 contre Tottenham et 5-1 sur Newcastle. Ce but d’Elmander, sublime (voir ici) et celui de Mark Davies contre Blackpool en novembre, peut-être le plus beau but collectif en PL cette année (malheureusement, restrictions youtube). Et la demi-finale de FA Cup contre Stoke à Wembley. Enfin, plus pour la participation que le match en lui-même… (les Trotters étrillés 5-0 par les Potters).

Lowlights

La grave blessure de Stuart Holden le 19 mars. L’Américain, encore excellent cette année, joue décidément de malchance (encore indisponible pour plusieurs mois, merci Jonny Evans !). Les 7893 fautes de Kevin Davies, la coupe de cheveux de Tintin mais les manières du capitaine Haddock, de loin premier au hit-parade des coups de coude et autres bourrinages (OK, il en a fait un peu moins, mais à peine – 123, record depuis que les stats Opta existent, 1996).

Kevin Davies, champion en titre du bourrinage

Kevin Davies, champion en titre du bourrinage

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Ne pas céder à la tentation StokeTM (jeu loooong et coups de pieds, arrêtés ou non) et persister dans la volonté de privilégier un jeu bien léché. Côté renfort, une bonne recrue par ligne devrait suffire, surtout devant, pour combler les départs d’Elmander à Galatasaray et de Sturridge vers Chelsea, retour de prêt (les Blues le vendraient… mais pour 15-20M de £ – il est possible qu’il reparte en prêt). Si Gary Cahill part, il faudra recruter du lourd en défense centrale (Arsenal et Man City seraient intéressés).

Trucs bizarres / marrants

Kevin Davies qui accepte d’allumer les illuminations de Noël à Bolton (tradition en Angleterre)… mais à condition que le service nettoyage de la ville lui vide ses poubelles ! (il s’était embrouillé avec eux pour une obscure histoire de sacs poubelle déposés au pied des wheelie bins et que Davies ne voulait pas mettre à l’intérieur, bref un truc bien boltonien).

Le Manager

Owen Coyle (sosie de Nespresso Clooney), première saison pleine à Bolton. Bilan positif, indéboltonnable, pour l’instant. De l’avis général, cet ex attaquant Trotter a transformé le club après avoir repris une équipe dans la zone rouge en janvier 2010 (ère Gary Megson). Avec pratiquement le même effectif depuis dix-huit mois, il est parvenu à s’éloigner du style Route One qui était un peu devenu la marque de fabrique du club sous Megson.

In / Out (au 11 juin)

In : personne. Out : Johan Elmander (Galatasaray, gratuit). Jlloyd Samuel, Joey O’Brien et Tamir Cohen (tous libérés).

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

62M / 46M. Perte avant impôts : 35M. Dette : 93M.

 

CHELSEA (2è, 71 pts. + 36 / 69 / 33)

Résumé de la saison

Départ canon (18 points sur les sept premiers matchs), suivi d’une grosse crise de foi, puis d’un comeback spectaculaire du début mars à la mi mai (26 points sur 33 possibles).

Satisfactions

Ashley Cole (figure dans la PFA Team of the Year), Cech, Terry, Essien, Ramires, Luiz, Ivanovic (par intermittence).

Déceptions

Malouda, Hilario, Yury « The Russian Maradona » Zhirkov, Bosingwa, Mikel (bon départ mais insuffisant en deuxième partie de saison). Et Abramovitch, comme d’hab. Oh, et le p’tit jeune sur la photo…

L’homme invisible : Fernando Torres (plus transparent qu’invisible vu qu’on l’a bien remarqué).

Highlights

Deux 6-0 d’affilée pour démarrer la saison. La superbe remontée sur le dernier tiers de saison (voir le chassé-croisé pour le titre alors que les Blues risquaient de rater le Top Four).

Lowlights

Défaite 2-1 contre Man United le 8 mai dans le Climatico. La raclée 3-0 à domicile infligée par Sunderland en novembre ainsi que la défaite 3-1 contre Arsenal à Noël. L’incompréhensible et brutal limogeage du manager adjoint Ray Wilkins en novembre (à la mi-temps d’un match amical de la réserve, il était connecté au club depuis 1973). Elimination de la Champions’ League contre Man United en quart, ainsi que la sortie peu glorieuse des deux coupes domestiques.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faut dégraisser le mammouth, quelques départs sont donc probables (on pense à Zhirkov, Kalou et Ferreira). L’idéal serait de recruter un latéral droit, un milieu axial ou gauche et un buteur (ou vite trouver un remède pour Nando). Selon The Independent d’hier, les cibles seraient : Romelu Lukaku, Wesley Sneijder, Luka Modric, Kevin de Bruyne, Alexis Sanchez, Gregory van der Wiel, Javier Pastore, Neymar, Sergio Aguero.

Trucs bizarres / marrants

L’affaire gangsta du coup de feu d’Ashley Cole sur un étudiant (voir entrée du 26 février).

Le Manager

Carlo Ancelotti, viré quelques heures après le dernier match. L’arrivée du Guus se fera probablement sous dix jours. Hiddink manage actuellement la sélection turque, résultats mitigés – Chelsea devra régler la facture de la compensation à la TFF, l’année de salaire qui lui reste au contrat (soit 4M de £, voir détails). Encore des frais compensatoires pour Abramovitch, après les 36M versés pour Ancelotti, Grant, Mourinho et Scolari.

Il a aussi des additions de resto corsées
Ses additions de resto sont bien corsées aussi

In / Out (au 11 juin)

In : Lucas « The New Kaka » Piazon (Sao Paulo, coût extensible, 5-8M). Out : Michael Mancienne (Hambourg, 3M)

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

213M / 174M. Perte avant impôts : 78M. Dette : 734M*

[*montage alambiqué. Depuis 2003, prêts à 0 % d’Abramovich à Fordstam Limited, la holding company qui détient Chelsea ; Fordstam a ensuite re-prêté cet argent à Chelsea FC plc, qui dirige le club – prêt convertis en actions en 2009, un tour de passe-passe en recapitalisation (conversion dettes en équité) qui fait de Chelsea FC plc un club officiellement sans dette… Précisons que Fordstam doit toujours cette somme au Russe. Voir ici sur footballeconomy.com]

 

EVERTON (7è, 54 pts. G-A + 6 / 51 / 45)

Résumé de la saison

Début cauchemardesque (comme d’hab’), dream finish.

Satisfactions

Leighton Baines, latéral gauche, Everton Player of the Season (et seul joueur de champ avec Skrtel à ne pas avoir raté une minute de jeu, 3 420). Baines, c’est aussi 249 centres distillés en open play, record cette saison (le second est Downing, 243). Aussi : Osman, Distin, Jagielka, Coleman (élu Everton Young Player of the Year), T. Cahill (six buts de la tête en PL).

Home du blues, surtout les débuts de saison

Home du blues, surtout les débuts de saison

Déceptions

Arteta, Yakubu (prêté à Leicester en janvier et départ probable).

L’homme invisible : João Silva

Highlights

La remontée sur Man United, menés 3-1, deux buts dans les arrêts de jeu. La fin de saison en boulet de canon. Et ce sublime but de Beckford lors de la dernière journée, chevauchée solo Weah-esque de 80 mètres, voir clip.

Lowlights

Steven Pienaar, petit cru cette année. En janvier, il file aux Spurs, tout ça pour y faire banquette. Le 71è carton rouge du club lors de la 38è journée, nouveau record depuis la création de la PL. Les blessures répétées de Louis Saha (et faut vraiment qu’il lève le pied sur la route, voir détails).

Les enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Faut absolument mieux démarrer les saisons. Recruter un bon attaquant est la priorité. L’ossature de l’équipe est bonne et conserver les meilleurs joueurs est essentiel (Baines en priorité), ainsi que les bons jeunes comme Rodwell. Il faut résister à la tentation de vendre pour renflouer des caisses vides. Selon The Independent d’hier, Everton aurait comme cibles : Demba Ba, Jay Bothroyd, Dieumerci Mbokani ainsi que Boyata en prêt (Bothroyd, libre, étant le plus probable).

Trucs bizarres / marrants

Phil « Superhero » Neville qui « goes viral » sur Twitter début novembre, propulsé à la troisième place des sujets les plus tweetés au monde, loin devant Obama et J. Bieber, voir détails (un coup des supporters Toffees qui ne supportaient plus le foin fait autour de Bale, adversaire que leur Phil chéri musela proprement trois jours après les exploits Baliens face à l’Inter Milan). Réaction tweeto-interloquée de Landon Donovan, ex éphémère et regretté Toffee : « Phil Neville est hyper tendance sur le net ? Mais le monde marche sur la tête ou quoi ?!?!?!?? »

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Cherchez l’erreur

Le Manager

David Moyes, indéboulonnable, en place depuis 2002, plus long règne de PL derrière Wenger et Ferguson. Son nom est immanquablement cité lorsqu’une place de choix se libère en PL et il intéresserait fortement  Aston Villa* (poste que personne n’a trop l’air de vouloir occuper). Problème : Moyes n’aurait absolument pas apprécié d’être short-listé Number 2 derrière Roberto Martinez (qui a refusé le poste vendredi – Ancelotti et Benitez ayant aussi décliné le poste, Villa a repris sa liste pour dénicher cet insaisissable manager – seraient considérés : Hughes, McLaren et deux ou trois autres). Un départ de Moyes vers Villa coûterait très cher au club des Midlands (8 à 10M de £ en compensation pour les deux ans et quelques de contrat restant, ainsi que le staff de l’Ecossais – qui exigera une revalorisation de salaire et une grosse tirelire recrutement). A réussi la prouesse de conserver tous ses joueurs cette année (sauf Pienaar, gourmand, vendu car son contrat se terminait en juin).

[*Nouvelles de dernière minuteStop press… 18h30 heure anglaise… on apprend qu’Alex McLeish, manager de Birmingham City, vient de démissionner par email… vraisemblablement pour prendre les rênes d’Aston Villa…]

In / Out (au 11 juin)

In : personne. Out : James Vaughan (Norwich, 2,5M de £)

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

79M / 54M. Perte avant impôts : 3M. Dette : 45M.

Kevin Quigagne.