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Cet article vous est aimablement offert par Chris Garnier, nouvelle recrue de TK. Nantais d’origine, il présente le double handicap de supporter Manchester United et d’aimer Newcastle. Autant dire qu’il a fallu se battre pour convaincre Kevin Quigagne de l’intégrer à l’équipe. Appelons ça la caution COTOREP, si vous voulez.

Avant Arsène Wenger, George Graham régnait en maître à Highbury. Il y a vingt ans cette semaine, le tyrannique manager était pourtant limogé des Gunners pour avoir accepté des pots-de-vin lors de plusieurs transferts.

21 février 1995. Eric Cantona a balancé son yoko-geri sur Matthew Simmons, fan de Crystal Palace, depuis moins d’un mois que la toute jeune Premier League se reprend un scandale en pleine face. George Graham, l’inamovible entraîneur d’Arsenal, est débarqué de son poste par sa direction. La raison du licenciement de celui qui était alors, en terme de trophées glanés, le meilleur entraîneur de toute l’histoire des canonniers [1] ? Une enquête préliminaire de la FA qui accuse l’Écossais d’avoir accepté des « bungs » (pots-de-vin) – s’élevant à 425 000 £ (soit près de 3,5 millions de francs à l’époque, rendez-vous compte !) – sur deux transferts avec l’obscur agent norvégien Rune Hauge.

« M. Graham, connaissez-vous Rune Hauge ? Avez-vous déjà encaissé de l’argent venant de lui ? »

Loin de débuter ce 21 février 1995, l’affaire trouve son origine dans l’arrivée successive de deux Scandinaves. Celle de Paal Lydersen, défenseur norvégien de 26 ans, en 1991 puis John Jensen, milieu défensif danois (vainqueur de l’Euro 92, inscrivant le premier but lors de la finale), un an plus tard. L’emménagement de ces derniers à Highbury s’accompagne de « cadeaux » de la part de leur agent, Rune Hauge, pour Graham, qui reçoit 140 000 £ pour le premier et 285 000 £ pour le second. Les matches et les saisons s’enchaînent. Le manager remporte la Coupe des Coupes (C2) face à Parme en 1994, octroyant à Arsenal son son deuxième titre européen après la victoire en Coupe des villes de foires de 1970.

Pourtant, le goût du succès est amer pour le coach et ses troupes. Quelques semaines avant la finale, des doutes commencent à émerger du côté du district d’Islington. Le 22 avril 1994, les comptables d’Arsenal reçoivent une lettre de l’Inland Revenue [le fisc britannique] faisant part de ses « préoccupations » liées à des preuves qui indiquent que le « staff a reçu des paiements provenant des frais de transferts versés par Arsenal ». [2] Un journaliste danois accoste même l’entraîneur deux semaines avant le match européen : « M. Graham, connaissez-vous Rune Hauge ? Avez-vous déjà encaissé de l’argent venant de lui ? » La réponse laconique de l’Écossais (« Ce sont de très sérieuses allégations ») et le « dégagement » en bonne et due forme du gratte-papier par le service de sécurité vers la sortie alimentent un doute qui ne cesse de croître. [3]

« Je suis encore là ! »

George Graham finit par avouer son méfait au début de la saison suivante (en septembre selon l’enquête de la FA) à son board et au président Peter Hill-Wood. Le manager va même jusqu’à rembourser à Arsenal la somme de 465 500 £, les fameux « bungs » et les intérêts qui vont avec. L’affaire ne se tasse pas pour autant, la presse britannique s’empare du dossier et fait pression sur le club et la FA. Graham croit être soutenu par sa direction, qui lui permet d’acheter des joueurs comme John Hartson, Chris Kiwomya ou l’ailier néerlandais Glenn Helder. « Vous ne donnez pas d’argent à quelqu’un que vous êtes sur le point de licencier », s’extase-t-il avant le match du 21 février 1995 face à Nottingham Forest.

Faux. George Graham est licencié dans l’après-midi précédant la rencontre. La légende veut même que celui-ci ait surpris ses joueurs en passant la tête par la porte du vestiaire pour crier : « Je suis encore là ! », avant d’être escorté hors du stade. Ironie de l’histoire, Arsenal gagna face à Nottingham Forest, mettant ainsi fin à une série de matches sans victoires à domicile depuis le 23 octobre 1994. Kiwomya, qui inscrit le but vainqueur, et Glenn Helder furent particulièrement remarqués.

Un jugement de « kangaroo court »

La réponse de Graham à son éviction ne se fit pas attendre. « J’ai fait du bien-être d’Arsenal mon seul objectif lors des huit dernières années. Mon bilan montre mon succès. Avant cela, j’ai joué pour Arsenal pendant 7 ans donc je peux parler de plus de 15 ans d’engagement total pour le club. Ces allégations sont absurdes. Je regrette profondément que ce jugement de tribunal de pacotille (« kangaroo court » pour les anglophones) ait été rendu en catimini. »

Rune Hauge, l'homme du scandale (et de beaucoup d'autres à son sourire...)

Rune Hauge, l'homme du scandale (et de beaucoup d'autres vu son sourire...)

La défense du manager est simple : pour lui les pots-de-vin n’en sont pas. Il s’agirait de « cadeaux désintéressés » de la part de Rune Hauge pour le remercier « des contacts que je lui ai fait. Il m’a dit que son business allait très bien et que c’était pour montrer sa gratitude ». Des propos qui ne convainquent pas la fédération anglaise de football, qui suspend George Graham pendant un an. Rune Hauge, qui au passage avait négocié l’arrivée de Peter Schmeichel et Andrei Kanchelskis à Manchester United en 1991, fut banni de la Fifa avant de voir sa peine être réduite à deux ans de suspension.

Le Thatcher des Gunners

Si George Graham est l’homme qui a ramené le titre de champion à Arsenal après 18 ans en 1989, dans un final haletant [4], il reste un tyran dans l’imaginaire de certains de ses joueurs. Ces derniers n’ont cessé de faire des rapprochements entre cet originaire de Glasgow et Margaret Thatcher, la Dame de fer, sur la façon de mener le club d’un côté, l’Angleterre de l’autre. « Les joueurs doivent gagner le droit de jouer pour Arsenal », déclare-t-il à son arrivée. Le pauvre Martin Keown, formé au club et qui demandait un extra de 50 £ par semaine fut ainsi vendu à Aston Villa dans la foulée pour son impertinence. « J’ai refusé de le payer plus que Tony Adams ou David Rocastle, et donc il est parti pour Aston Villa », écrira-t-il ensuite dans son livre The Glory and the Grief.

Sa gestion d’un club n’était pas loin du régime autoritaire, comme en témoigne l’ancien milieu offensif suédois, Anders Limpar, dans un entretien à Aftonbladet TV. « Le régime de George Graham, c’était comme vivre en Irak sous Saddam Hussein ». Pourtant, son génie tactique était reconnu de tous. Que ce soit Nevio Scala, l’entraîneur de Parme battu en 1994, ou Giovanni Trappatoni. « Il a montré la clarté de ses pensées, indiquait à l’époque le Trap. Il a résolu tous ses problèmes dans sa campagne européenne. Je l’admire énormément. » [3]

Anders Limpar n'est probablement jamais allé en Irak sous Saddam Hussein.

Information exclusive : Anders Limpar n'est jamais allé en Irak sous Saddam Hussein.

L’arrivée de Graham à la tête d’Arsenal en 1986 s’est toutefois joué à peu de choses. Les dirigeants londoniens avaient au départ deux noms en tête : Terry Venables et Alex Ferguson. L’Écossais devait d’ailleurs avoir comme adjoint… George Graham ! Finalement, l’un ne daigna pas quitter le FC Barcelone alors que l’autre voulu se donner du temps. L’ancien milieu des canonniers fut donc choisi.

« Si George Graham est le seul manager coupable d’avoir accepté un bung lors les dix dernières années, j’en serais absolument stupéfait »

L’affaire entre Hauge et Graham a amené la FIFA et la Premier League à insister auprès des clubs pour qu’ils ne fassent appel qu’à des agents agréés. L’initiative ne dure pas bien longtemps puisqu’en janvier 2006, Mike Newell, l’entraîneur de Luton Town, annonce que des agents ont tenté de lui offrir des bungs. « Si George Graham est le seul manager coupable d’avoir accepté un bung lors des dix dernières années, j’en serais absolument stupéfait », déclare-t-il après son audition par la FA sur le sujet. Déjà en 1998, une enquête sur Brian Clough concluait que ce dernier avait pris des parts, avec son adjoint Ronnie Fenton, sur des transferts à Nottingham Forest. Le nom de Rune Hauge était une nouvelle fois évoqué. L’entraîneur mythique des Tricky Trees n’avait toutefois pas été inquiété en raison de son état de santé.

Pour porter corps aux déclarations de Newell, l’émission « Panorama » de la BBC diffuse en septembre 2006 une enquête sur le sujet. Des agents filmés à leur insu y accablent Sam Allardyce : « Sam, il croque minimum 150 000 £ par transfert ». L’entraîneur, alors à Bolton, passerait par son fils, Craig – lui aussi agent – pour les pots-de-vin. Harry Redknapp est aussi inquiété, notamment pour avoir fait acheter à son club d’alors, West Ham, 144 joueurs en sept ans. Si « Big Sam » et Redknapp s’en sortent grâce à la rétractation des agents, Kevin Bond, adjoint à Newcastle, est licencié des Magpies pour avoir touché des bungs lors de son passage à Portsmouth.

« Arsène Who ? »

L’éviction de George Graham eu pour principale conséquence de laisser le champ libre à Arsène Wenger. Alors que Bruce Rioch avait été nommé pour la saison 1995-1996, son seul fait d’armes a été d’établir un nouveau record dans les transferts anglais en recrutant Dennis Bergkamp pour 7,5 millions £. Avant d’être lui aussi limogé en raison d’un désaccord avec sa direction sur les fonds attribués aux transferts. Les bookmakers et la presse, pariant sur une arrivée de Johan Cruyff, furent surpris de voir débarquer l’Alsacien. « Arsène Who ? », titra même l’Evening Standard.

Un « look de professeur des écoles »

Un « look de professeur des écoles »

Même son de cloche chez ses nouvelles troupes. « Au début j’ai pensé : qu’est ce que ce Français connaît au foobtall, s’interrogea Tony Adams à l’époque. Il porte des lunettes et ressemble plus à un professeur d’école. Il ne va pas être aussi bon que George [Graham]. D’ailleurs, est-ce qu’il parle anglais correctement ? ». Une tirade qui s’avéra fausse (sauf pour l’anglais) mais qui démontre bien la popularité et l’affection dont bénéficiait George Graham à l’époque. Celle-ci s’éroda lorsqu’il prit la direction de Tottenham en 1998, où il fit venir Steffen Freund, milieu défensif allemand, et Oyvind Leonhardsen, international norvégien, deux joueurs liés à… Rune Hauge.

Christophe-Cécil Garnier.

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[1] Lors de l’arrivée de George Graham, Arsenal n’avait plus gagné un trophée depuis une FA Cup en 1978-1979. Le retour du succès intervient en 1987 avec la victoire en League Cup. Les Gunners remportent ensuite leur premier titre national depuis 18 ans (où il évoluait déjà en tant que joueur) en 1989, avant de triompher à nouveau en 1991. S’ajoute à cela une victoire en FA Cup en 1993 avant le deuxième succès continental : la Coupe des Coupes de 1994. Six titres (sans compter le Charity Shield de 1991) qui font de lui, proportionnellement, le meilleur entraîneur sur un ratio titres/années.

[2] Les propos sont issus de l’enquête de la FA racontés par le journal The Independent. Merci par ailleurs à Kevin Quigagne pour son aide précieuse au sujet de l’affaire Mike Newell et de l’émission Panorama (Undercover: Football’s dirty secrets) diffusée le 19 septembre 2006.

[3] Les propos et anecdotes sont issus du livre Red Letter Days.

[4] Lors de la dernière journée de championnat, Arsenal était deuxième avec 73 points, à trois unités du leader Liverpool. Les deux équipes s’affrontaient à Anfield, ce qui n’avait rien d’un hasard, le match était programmé le 23 avril 1989 mais la demi-finale entre Liverpool et Nottingham Forest (le drame d’Hillsborough) repoussa la rencontre à la toute fin de saison. Pour coiffer les Reds au poteau, les Gunners avaient besoin d’une victoire par deux buts d’écarts. La partie fut engagée. Arsenal marqua un premier but à la 52e mais alors que la fin du match approchait, le score était toujours de 1-0. Ce n’est qu’à 25 secondes du coup de sifflet final que Michael Thomas inscrit le second but, synonyme de titre.

Teenage Kicks démarre sa cinquième saison avec une preview des championnats de Football League (D2 à D4) et Premier League. Aujourd’hui, place au plus grand championnat du monde. Le championnat qui aura consacré certains des plus grands footballeurs de l’histoire, entre David N’Gog, Gael Givet et William Prunier.

Le classement après trois journées

Les candidats au titre

Souvenirs de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Favori à sa propre succession, Manchester City ne devrait pas être trop loin de la couronne en mai prochain. Souverain l’an dernier grâce à une attaque de feu (102 buts inscrit), City a cette fois évité d’acheter 18 attaquants. Pour voir des recrues, c’est en défense et au milieu qu’il faut se rendre. Tout d’abord, l’arrivée dans les cages du très bon Caballero en provenance de Malaga. Un choix pas anodin pour Pellegrini, puisque le portier argentin était un des hommes de base du technicien chilien lors de son passage sur le banc du club pensionnaire de la Rosaleda. En défense, on notera les arrivées de Mangala et de Sagna. Enfin, au milieu de terrain, on signalera les signatures de Fernando et de Franck Lampard, ce dernier ayant été prêté depuis New-York. Notons qu’après trois matchs, les Citizens s’en tirent avec deux victoires, mais aussi une défaite à domicile face à Stoke City.

Toujours emmenés par le controversé Mourinho, les Blues de Chelsea comptent bien retrouver un titre qu’ils n’ont plus vu depuis 2010. Pour ça, il faudra s’appuyer sur leur très bonne défense, seulement 27 buts encaissés l’an dernier, mais aussi améliorer l’attaque. Car oui marquer 71 buts en Premier League est désormais insuffisant pour pouvoir espérer quoi que ce soit. Pour ça, le board a fait venir du très très lourd. Bienvenue donc à Diego Costa, Loic Remy et Didier Drogba. Dans les bois, il faut croire que Petr Cech ne suffisait pas, alors Thibault Courtois a été prié de revenir prestement de son prêt à l’Atletico. Il a été suivi de son compère de la défense madrilène, le latéral Filipe Luis. Au milieu de terrain, on notera le refus poli de Tiago, mais la signature controversée de Cesc Fabregas. On parle quand même d’un type qui a été fabriqué par Arsenal et qui avait déclaré en 2010 « Si je porte un jour le maillot de Chelsea, vous pourrez me tuer ». On prend les paris pour le prochain but de Ramsey ?
Au rayon des départs, c’est la fin d’une époque pour Chelsea, Mourinho s’étant séparé de Lampard et d’Ashley Cole. Exit également Demba Ba, mais également David Luiz et Lukaku avec de beaux coups financiers en prime, pour un total de 75M£.
Pour le moment, tout va bien, trois matchs et autant de victoires, dont une très probante sur le terrain d’Everton, sur le score assez fou de 6-3.

Souvenir de mai 2014

Souvenirs de mai 2014

Tout proche de renouer avec la couronne nationale, Liverpool a finalement flanché sur la fin en concédant une défaite à Anfield face à Chelsea et un match nul à Palace. Si le jeu pratiqué par les Reds était spectaculaire, pas moins de 101 buts inscrits, leur défense était souvent catastrophique, avec 50 buts encaissés. Les lacunes en matière d’effectif ayant été maintes et maintes fois évoquées, Rodgers a décidé de faire sortir le chéquier et d’acheter à tout va. Tout d’abord, il a été débauché trois joueurs de Southampton, Adam Lallana, Dejan Lovren et Rickie Lambert. Il est ensuite aller taper dans du jeune prometteur, avec Emre Can, Divock Origi (bien que prêté directement à Lille), Alberto Moreno et Lazar Markovic. Enfin, il va tenter de relancer, une énième fois, Mario Balloteli. Coût total des opérations : 133 millions de pounds.

Bon, il faut tout de même dire que Liverpool a dû se séparer de Luis Suarez. Vous savez celui qui voulait se barrer, mais qui n’a pas pu. Alors après il a dit qu’il voulait passer sa vie à Liverpool. Puis une fois le mercato revenu, il a subitement eu des envies de départ.Reste que son départ est une énorme perte pour Liverpool, mais également pour la Premier League.

La réussite de la saison de Liverpool tiendra pour beaucoup dans l’adaptation de ses recrues, mais si la défaite du côté de Manchester City a permis de montrer un écart assez important entre les deux équipes, l’éclatante victoire (3-0) sur la pelouse de Tottenham a fait du bien au vestiaire des Reds.

Les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin

Là, on rentre dans les équipes qui risquent d’avoir besoin d’un concours de circonstances pour être titré sur la fin.

Hype de la première moitié de saison l’an dernier, à tel point que certains se sont mis à rêver du titre, les Gunners ont eu du mal à digérer l’hiver. Wenger a fait péter le larfeuille pour ramener Alexis Sanchez, qui ne s’était jamais acclimaté au Barça. Enfin, ne t’emballe pas jeune fan des Gunners, Sanchez il joue surtout ailier. Toutefois, le mercato d’Arsenal reste assez intéressant, avec les signatures du jeune et très prometteur Callum Chambers, en provenance de Southampton, et de deux valeurs sûres du championnat anglais, à savoir Danny Welbeck et Matthieu Debuchy. Notons également l’arrivée du solide David Ospina, qui va essayer d’amener un peu de sérénité dans les cages.

Au niveau des départs, on signalera les départs de Thomas Vermaelen pour le FC Barcelone et de Bacary Sagna pour Manchester City. Oui bon d’accord, il y a aussi ceux de Nicklas Bendtner et de Chu Young Park.

Après s’être tiré, de façon assez poussive, du barrage de Ligue des Champions face au Besiktas (1-0 sur les deux matchs), Arsenal a confirmé ses difficultés à l’extérieur, en concédant deux matchs nuls sur les pelouses d’Everton et de Leicester. Malgré tout, l’équipe a montré une certaine forme de caractère, en arrachant la victoire dans les toutes dernières secondes, lors de l’ouverte face à Palace et en revenant de nul part face à Everton.

Un résumé de la situation de United

Un résumé de la situation de United

Nouvelle révolution de palais à Manchester United. Après moult et moult années sous le règne de Sir Alex Ferguson, la monarchie a vacillé sous David Moyes Ier. Comme pour Edouard II, les sages du royaume ont décidé de l’assassiner et de chercher un nouveau favori. Après leur court intérim, c’est un certain Louis Van Gaal, de la maison Oranje, qui vint prendre la place.

Le nouveau roi amène avec lui une philosophie qui a fait ses preuves à peu près partout, mais qui a aussi eu tendance à user les esprits de ses anciens disciples. Faisant face à des troupes quelque peu rabougries, Van Gaal a également estimé qu’il était important de sortir les deniers royaux afin de combler quelques manques. C’est ainsi que débarquent Angel Di Maria, Daley Blind, Marcos Rojo, Ander Herrera, Luke Shaw ou encore Falcao, et tout ça pour la modique somme de 170M£.

Pour autant recruter, il fallait également tailler dans les dépenses superflues. Au revoir donc au Evra, Vidic, Ferdinand, Büttner, Kagawa, Welbeck, Chicharito, mais surtout la légende locale, le Chevalier au Lion, Ryan Giggs.

Alors vu que Manchester ne jouera pas de Coupe d’Europe, même pas une coupette, on serait tenté de dire que l’effectif est suffisant pour retrouver le top 3 l’an prochain, sauf que ça ne paraît pas très équilibré, et la récente humiliation en League Cup face aux Milton Keynes Dons (4-0) combinée à un début de championnat ultra-poussif (défaite à domicile face à Swansea, nuls à Sunderland et à Burnley), n’incite pas à l’optimisme non plus.

Ouh la grosse cote ! Avec l’arrivée du très demandé Pochettino, Tottenham peut espérer faire quelques bonnes choses cette année. Alors que les fans pensaient sans doute voir arriver un gros contingent de joueurs de Southampton, il n’en fut rien. Malgré tout, le recrutement a été de qualité, avec les signatures de Ben Davies, Fazio, Stambouli, Vorm, Dier et Yedlin (prêté directement aux Seattle Sounders). Du côté des départs, on notera ceux de Sandro, Sigurdsson, Livermore et Dawson.

La saison avait démarré assez joliment, avec une qualification en Ligue Europa face à l’AEL Limassol (5-1 sur les deux matchs), puis avec une victoire du côté du Boleyn Ground face à West Ham (0-1), un massacre de QPR à White Hart Lane (4-0), mais c’était avant le drame bien entendu. Le 31 août, Liverpool se présente à WHL et colle trois bastos dans le buffet des Spurs. Bref, va falloir profiter de la trêve internationale pour se remobiliser et répondre à Sunderland.

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Lukaku dans une brillante imitation de Fabrice Fiorèse

Deuxième saison à la tête des Toffees pour Roberto Martinez, qui après avoir réussi une première saison historique, 72 points soit le meilleur total d’Everton depuis l’avènement de la Premier League, essaiera de confirmer. Pour cela, il peut toujours s’appuyer sur ses cadres de la défense, c’est-à-dire Howard, Distin, Jagielka, Baines et Coleman, auxquels on peut désormais associer John Stones. Au milieu de terrain, il a réussi à conserver Barkley (malheureusement blessé depuis), Gareth Barry et en se faisant prêter Christian Atsu. Enfin, en attaque, il a craqué son slip pour faire signer Lukaku, en signant un chèque de 31M£, soit le plus gros transfert de l’histoire du club. Et pour ajouter un peu de concurrence, il a fait venir Samuel Eto’o. Qu’il paraît loin où les attaquants se nommaient Yakubu, Jô et Anichebe…

Le plus fort dans tout ça, c’est qu’au rayon des départs, on ne retrouve pas de joueur clé, excepté éventuellement Deulofeu. Everton se présente donc avec un effectif inchangé et même renforcé, ce qui laisse augurer de belles petites choses…

Pourtant, comme l’an dernier le début de saison est plus que poussif. Après avoir concédé le nul à Leicester, Everton s’est fait remonter comme un bleu à domicile face à Arsenal, avant de livrer un match fou à Goodison, mais néanmoins perdu, face à Chelsea.

Les candidats à la descente

La dernière fois qu’on les avait vus ici, c’était franchement comique. Harry Redknapp, le Patrick Balkany du foot anglais, est toujours aux commandes et est bien décidé à réussir sa mission. Ou à se faire virer pour toucher des indemnités, on ne sait plus à TK.

Or, pour une fois le recrutement des QPR passerait presque pour moyen plus. Bonjour à Alex McCarthy, le portier de Reading, au très bon Steven Caulker, au vieux Rio Ferdinand, à l’espoir Jack Robinson, au paumé Mauricio Isla, à l’inconstant Leroy Fer, à l’utile Jordan Mutch, à l’expérimenté Sandro, à l’éternel espoir Niko Kranjcar et au mal exploité Eduardo Vargas. Avec tout ça, Harry pourra compter sur le retour d’Adel Taarabt, de retour de son prêt à l’AC Milan.

En ce qui concerne les départs, QPR a vu partir définitivement Loic Remy vers Chelsea, mais également Esteban Granero, Danny Simpson et Yossi Benayoun. On notera également la retraite de ce poète de Luke Young et du super coréen Park Ji-Sung.

Avec tout ça, la saison a mal débuté, avec des défaites en Coupe de la Ligue à Burton (1-0) et d’autres revers en championnat, à domicile face à Hull (1-0) et à White Hart Lane (4-0), avant de finir par se ressaisir à Loftus Road face à Sunderland (1-0).

C'est un conceot

C'est un concept.

Ils y sont enfin parvenu. Après avoir échoué de très peu, et de façon dramatique, à la promotion en 2013, les Foxes de Leicester retrouvent une Premier League qu’ils avaient quitté en 2004. Emmenés par un très bon Knockaert, un Nugent de folie et un Schmeichel de plus en plus intéressant, ils devraient tout de même lutter pour se maintenir, petite revue du mercato.

Pearson a décidé de renforcer son effectif, mais sans tout chambouler. Il a donc fait venir Leonardo Ulloa, déjà auteur de deux buts, en provenance de Brighton, le latéral droit de QPR, Danny Simpson, deux milieux de terrain de United, avec la signature sèche de Tom Lawrence et le prêt de Nick Powell et puis le gros coup médiatique avec la signature d’Esteban Cambiasso. Si l’Argentin n’est plus tout jeune, il pourrait apporter toute son expérience.

Pour les départs, on notera ceux de Sean St Ledger et de Kevin Philips. Pour ce dernier, c’est vers la caisse des retraites qu’il faudra désormais se rendre. Une minute de silence pour la mémoire du héros de Kevin Quigagne.

Pour le moment, les Foxes ont limité la casse, dans un début de championnat qui s’annonçait comme très galère. Il a fallu recevoir Everton (2-2), puis se déplacer à Chelsea, avec une défaite à la clé (2-0), puis accueillir Arsenal (1-1). Costaud le calendrier. La déception vient de Coupe de la Ligue et de l’élimination à domicile face à Shrewsbury (1-0).

Les Lego sont parmis nous !

Les Lego sont parmis nous !

Burnley dispose sans doute de l’effectif le plus faible de cette Premier League. Le manager, Sean Dyche, ne disposant pas de ressources exceptionnelles pour son recrutement, il a fallu jouer intelligemment. Tout d’abord en conservant sa colonne vertébrale, Tom Heaton dans les cages, Jason Shackell et Michael Duff en défense, David Jones et David Marney au milieu et le duo d’attaquants Danny Ings et Sam Vokes, 47 buts à eux deux.

A cela, il a ajouté George Boyd, Lukas Jutkiewicz, Michael Kightly, Marvin Sordell, les expérimentés Steven Reid, Matthew Taylor, Matthew Gilks. Enfin, il faut noter les prêts de Michael Keane en provenance de United et celui de Nathaniel Chalobah depuis Chelsea.

Une saison qui s’annonce difficile donc, qui a démarré par deux défaites en championnat, à Stamford Bridge (3-1) et à domicile face à Swansea (1-0), avant de chopper le match nul (0-0) face à United. Il faut également noter l’élimination en Coupe de la Ligue face à Sheffield United et à domicile s’il vous plaît.

En décembre dernier, les observateurs avaient tous condamné Crystal Palace au Championship. Sauf que Pulis est arrivé et a tout changé. Celui qui était décrié à Stoke, a réussi à créer une petite hype autour de son équipe, remontant le classement comme Froome le Ventoux et accumulant les bons résultats face à des équipes de haut de tableau. Sauf que patatras, Pulis s’est barré. Malky Mackay était pressenti pour lui succéder, mais une sombre affaire de SMS à tendance raciste, l’a poussé à renoncer à revenir dans l’arène. Finalement, c’est ce bon vieux Neil Warnock qui a pris place sur le banc, mais franchement on ne voit pas trop comment il pourrait s’y prendre…

Pas vraiment de départ, mis à part celui de Dikgacoi, mais plusieurs arrivées. Tout d’abord celle de James McArthur, le milieu écossais débarquant contre presque 8M£. Ensuite, celles de Zeki Fryers, de Martin Kelly et de Frazier Campbell. Il a également été privilégié l’expérience, avec les arrivées de Hangeland, Andy Johnson et le prêt de Kevin Doyle. Enfin, le retour de l’enfant chéri, décevant à United, à savoir Wilfried Zaha, en prêt lui aussi.

La saison de Palace aura démarré par deux défaites. La première sur le terrain d’Arsenal (2-1), la seconde à domicile face à West Ham (3-1). Après cela, Palace parvint à accrocher le nul à Saint James Park (3-3). Au contraire, ça roule en Coupe de la Ligue avec une qualification sur le terrain de Walsall (3-0) et le prochain tour verra le déplacement de Newcastle.

Mais où est Charlie ?

Mais où est Charlie ?

Bon, ça ne va pas faire plaisir à Kevin, mais les Black Cats font partie des légitimes favoris pour descendre voir comment ça se passe en Championship. Si Gustavo Poyet avait réussi l’exploit de sauver Sunderland l’an dernier, et franchement c’était mal engagé, dur de savoir s’il pourra trouver les ressources pour le faire une deuxième fois d’affilée.

Le technicien uruguayen a décidé de renouveler une grosse part de son effectif afin d’entreprendre cette difficile mission, alors attention y a du départ : Scocco, N’Diaye, Diakité, Cuellar, Ba (prêt), David Vaughan, Bardsley, Craig Gardner, Westwood, Ustari, Roberge (prêt) et Dossena. Mais le départ le plus emblématique de tous, reste celui de Jack Colback. Le rouquin, formé au club a filé sans indemnité chez le voisin honni, à savoir Newcastle. Bref, la trahison ultime et l’équipe de TK était très inquiète concernant Kevin, mais il semble avoir surmonté sa peine.

Alors avec ces nombreux départs, il fallait bien recruter un peu. Les habitués du Stadium of Light ont donc vu débarquer l’éternel espoir Jack Rodwell, Will Buckley, Patrick van Aanholt, Ricardo Alvarez, Costel Pantilimon, Billy Jones, Jordi Gomez et Sebastian Coates.

Pas top. Voilà comment on pourrait qualifier le début de saison de Sunderland. Après avoir été chercher le nul à West Brom (2-2), United a été tenu en échec à Sunderland (1-1), avant que les hommes de Poyet ne tombent dans l’antre des QPR.

En Coupe de la Ligue par contre, ça roule tout seul, après avoir écrasé Birmingham (3-0) au St Andrews, il y aura la réception de Stoke.

Les joueurs à suivre

Courtois surveillant sa surface

Courtois surveillant sa surface

Après un prêt de deux ans dans la capitale espagnole, Courtois revient comme un prince souhaitant se faire couronner roi à la place du roi déjà en place, le vénérable Petr Cech. Ce dernier ne semble rien pouvoir faire pour empêcher le jeune belge de monter sur le trône. En tout cas, avec deux gardiens pareils dans l’effectif, Mourinho peut voyager tranquille.

Idole du Frioul, Alexis Sanchez n’a jamais réussi à s’adapter totalement à la Catalogne. Toutefois, il dispose des qualités pour faire mal en Premier League et devrait s’avérer un renfort de choix pour Wenger. Surtout, il devrait pouvoir déplacer l’attention des suiveurs sur lui, permettant à un Mesut Ozil de jouer un peu plus libéré.

Ouh le gros chèque ! Van Gaal le voulait et contre 66M £ le Real se sera laissé faire. Il faut dire que Di Maria voulait bien prolonger au Real, mais uniquement si l’on augmentait son salaire pour le placer derrière celui de Cristiano Ronaldo. Perez aura refusé et Di Maria a été obligé de quitter Bernabeu avec le cœur gros. L’achat paraît intéressant, car en plus de pouvoir jouer sur l’aile gauche ou droite, Di Maria a de plus en plus évolué dans l’entrejeu, notamment au Real mais surtout en équipe d’Argentine. Reste que son arrivée précipite de plus en plus Juan Angel Mata vers un départ. Oui, le même Mata qui était arrivé en janvier dernier contre une trentaine de millions. Quand on vous dit qu’ils ont des sous à United.

Lukas qui essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Lukas essaie de faire comme Courtois, mais le résultat n'est guère concluant

Une histoire bien tortueuse que celle de Lukas Jutkiewicz. Né à Southampton, il intègre l’académie des Saints, mais se barre à Swindon ne voyant pas de contrat pro arriver. Il débute alors en équipe première à l’âge de 17 ans et inscrit 5 buts en 38 apparitions. Suffisant pour attirer l’œil d’Everton. Dans la cité portuaire, le jeune attaquant a du mal à se faire une place et enchaîne les prêts, Plymouth, Huddersfield et Motherwell. C’est justement là-bas qu’il se révèle, en inscrivant 12 buts en 33 apparitions. Coventry le recrute, mais Lukas n’est pas ce que l’on appelle un buteur prolifique. Après une saison et demie, une soixantaine de matchs et 18 buts, le voilà qui plie bagages pour se rendre à Middlesbrough. Pour l’anecdote, il fut d’abord prêté afin de pouvoir lui faire jouer un match le jour même. Une fois le match joué, les dirigeants de Middlesbrough achevèrent de le recruter définitivement. Deux ans plus tard, il part en prêt à Bolton et réalise une bonne demi-saison avec 7 buts en 20 apparitions. Suffisant pour attirer le regard du manager de Burnley et revenir en Premier League avec comme ambition de s’y imposer. À 25 ans, il est temps d’y penser sérieusement…

C’est simple, c’était l’un des seuls joueurs de Norwich à mériter de rester en Premier League. En signant Snodgrass, Hull a fait un très beau coup. Percutant, buteur, infatigable cavaleur sur son côté, il va encore s’amuser sur les prés et Hull espérer qu’il continue sur sa lancée de l’an dernier où il avait inscrit 6 buts en 30 apparitions.

On va avoir droit à notre petite pause chauvinisme. Lorsqu’il était à Guingamp, Knockaert c’était le joueur frisson, capable de faire des gestes fous, mais aussi de disparaître pendant 10 matchs. Contre toute attente, il s’engage avec Leicester et rate ainsi la remontée fantastique du club breton en Ligue 1. Or à Leicester, Knockaert s’amuse et fait le tour des zappings avec ses buts aussi fous les uns que les autres. Il y a un an de ça, alors que Leicester affronte Watford en demi-finale des barrages d’accession à la Premier League, Knockaert provoque balle au pied et obtient un penalty assez généreux. On joue les dernières secondes du match, s’il marque Leicester va en finale. Sauf que son tir est repoussé et que dans la foulée, Watford marque et se qualifie. Le Français aura beaucoup de mal à se remobiliser et va mettre du temps à revenir à la hauteur de son véritable talent, mais ce sera chose faite lors de la seconde moitié du championnat. Cette année, Knocky’ a tout pour régaler les observateurs, participer au maintien des Foxes et pourquoi ne pas rêver d’un transfert dans un club plus huppé.

No comment...

No comment...

« Hey Jack ?! It’s Kevin Quigagne ! Shame on you bastard ! », voilà le message laissé par notre maître vénéré à tous sur le répondeur de Jack Colback. Le pauvre Kevin s’était bien résolu à voir partir son rouquin favori, mais le voir rejoindre Newcastle…. D’autant plus que Colback a avoué avoir toujours été fan de Newcastle ! Toujours est-il que Colback dispose d’une carte à jouer, autant chez les Magpies qu’en équipe nationale. Il a d’ailleurs été récemment appelé par Roy Hodgson pour le match face à la Suisse. À Newcastle, il va tomber dans un effectif fourni, mais va pouvoir user de sa polyvalence pour se faire une place au soleil. Enfin, le soleil… ça reste Newcastle tout de même.

Méconnu en Italie, Pellè a été consacré à Rotterdam en inscrivant 50 buts en 57 matchs sous le maillot du Feyenoord et peut légitimement avoir de belles ambitions. Cette grande tige d’1m93 devra tout de même passer derrière Rickie Lambert. Pas simple, il faut le reconnaître. Heureusement pour lui, il n’est pas seul à passer de Rotterdam à Southampton, puisque son coach, Ronald Koeman vient d’effectuer le même chemin. À 29 ans, il est désormais temps pour Pellè de confirmer au plus haut niveau et pourquoi pas de taper à la porte de la Squadra Azurra.

Le Barça vivait bien à l'époque

Le Barça vivait bien à l'époque (Piqué + Bojan)

Annoncé comme un futur crack, je suis formé à la Masia. Évoluant au poste d’attaquant ou d’ailier, je débute en équipe première à l’âge de 17 ans, mais ne parviens finalement pas à m’imposer durablement. En 2011 je rejoins mon ancien entraîneur de la réserve barcelonaise, Luis Enrique, du côté de la Roma, mais une nouvelle fois je n’arrive pas à m’y imposer. Un an plus tard, je suis prêté au Milan AC, mais une fois de plus je ne suis pas transcendant. Le FC Barcelone me tend alors la main et en profite pour me prêter à l’Ajax Amsterdam. Aux Pays Bas je revis un peu, mais je ne suis toujours pas la machine à buts que j’étais lors de mes jeunes années en Catalogne. En juillet 2014 je signe à Stoke City, je suis le cousin de Lionel Messi, je suis….

BOJAN !

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samaras

Des fans de WBA invoquant l'esprit de Samara

Dieu. Pour son portrait, vous pouvez voir l’article sur les Grecs du foot anglais. West Brom a été très actif sur le marché des transferts, mais le beau coup, il est là. Samaras, l’idole du Celtic. Que fout-il à West Brom ? On sait juste que six ans après son échec à Manchester City, le revoilà en Angleterre. En tout cas il va encore cavaler, monter, descendre, dribbler, énerver, faire preuve d’un peu (beaucoup) de nonchalance, puis finalement se décider à jouer un petit peu. Au final Georgios c’est un peu le footballeur du dimanche un peu technique. Il sait qu’il est costaud techniquement, alors il fait de temps en temps preuve d’un peu de facilité. Ce qui, fatalement, le dessert lui et son équipe. Allez Georgios, amuses-toi et mets du rêve dans les yeux des Baggies.

Zarate is back ! Six ans après son prêt à Birmingham, Mauro revient en Angleterre, mais cette fois il a mûri. Finit l’époque de la Lazio ou de l’Inter où il semblait n’en faire qu’à sa tête. Son retour dans son club formateur, le Velez Sarsfield, semble avoir été un déclic. À 27 ans, il n’a plus de temps à perdre, et peut profiter du virage étonnant pris par le West Ham de Big Sam, pour continuer sa mue et pourquoi ne pas enfin décrocher une sélection en équipe nationale.

Allez bonne lecture et à demain pour la suite de cette preview,

Didier Feco

Matchbox vintage – Leicester City 3 – 3 Arsenal (27 août 1997)

C’est bientôt les Césars. L’occasion de rendre hommage aux films qui ont reçu la récompense suprême, à travers l’une des fins de matchs les plus jouissives des années 90.

Buts : Heskey (84′), Elliot (93′), Walsh (96′) ; Bergkamp (9′, 61′, 94′)

Le point sur le classement au coup d’envoi (statto.com)

Le onze de Leicester

Coach : Martin O’Neill (en place depuis un an et huit mois)

O’Neill est parvenu à faire monter Leicester en Premier League (2-1 en play-offs face à Crystal Palace), puis à y faire maintenir l’équipe (9ème en 96/97). Le début de saison est encourageant. C’était le temps où Emile Heskey apparaissait encore comme un prophète capable d’affoler les défenses adverses.

Le onze d’Arsenal

Coach : Arsène Wenger (en place depuis onze mois)

« Arsène who? » s’est fait un nom. Arsenal termine à sa meilleure place depuis 1991 (période pré- Premier League), derrière l’intouchable Manchester United et à égalité de points avec Newcastle et Liverpool. Les arrivées d’Emmanuel Petit et de Marc Overmars font valeur de tesst pour le titre.

La première mi-temps

Après une première occasion d’Heskey sans grand danger, les Gunners prennent rapidement l’avantage grâce à Bergkamp. Sur un corner frappé par Overmars, le Néerlandais hérite du ballon à l’angle gauche de la surface, contrôle et enroule un amour de ballon dans la lucarne opposée. Keller le voyait dehors. 0-1.

La providence a décidé de ne pas aider Keller, dont le dégagement raté entraine un tir puissant d’Overmars. Keller repousse, mais dans les pieds de Wright, qui frappe à côté.

Sur son aile gauche, Guppy n’est pas ridicule et livre quelques ballons intéressants à Heskey. Qui, hélas, n’en fait pas grand-chose.

Leicester multiplie les occasions pour revenir à la marque, mais le bal des maladroits se poursuit : sur une remise en retrait d’Izzet, Matt Elliott reçoit le ballon aux vingt mètres et envoie une cartouche. Mais le vieux fusil est rouillé et la balle effleure un spectateur du virage sud.

Une ultime frappe de Bergkamp clôt une première mi-temps agréable, pendant laquelle la balance a plutôt penché du côté d’Arsenal.

On espère que ces supporters ont pu repartir avec le dernier métro

On espère que ces supporters ont pu repartir avec le dernier métro

La deuxième mi-temps

La seconde période met du temps à démarrer. Les gardiens ne sont pas inquiétés outre-mesure. Jusqu’à cette contre-attaque menée par Vieira, qui donne à Bergkamp dans l’axe aux 30 mètres. On connait la chanson : celui-ci élimine le dernier défenseur puis trompe le gardien. 0-2.

Leicester ne baisse pas la tête pour autant. Sur un centre astucieux d’Heskey, Seaman glisse et Guppy est à deux doigts de réduire la marque. Mais Dixon veille, et dégage en corner.

Leurs efforts sont finalement récompensés, à la faveur d’un dégagement raté de Bould. La touche est rapidement jouée, Parker centre et Dixon se troue. Heskey pousse dans le but vide. 1-2.

Leicester continue de pousser, et Arsenal de reculer. Sur un corner repoussé par Arsenal, Elliott hérite du ballon aux 20 mètres, dans la même position que Bergkamp sur son premier but. Il esquive le défenseur venu à sa rencontre. Son tir dévié termine dans le petit filet de Seaman. 2-2.

Leicester croit avoir fait le plus dur, mais c’est mal connaître the artist Dennis Bergkamp. Un ballon aérien de David Platt,  le reste se passe de mots. 2-3.

O’Neill a la haine, mais ses hommes ont de la ressource. Corner de Parker, concours de têtes bleues dans la surface, et c’est Steve Walsh qui reprend victorieusement. 3-3.

Au revoir les enfants

Au revoir les enfants

This is the end

Matthew Dymore

La saison 2012-2013 de Premier League terminée, TK dégaine son bilan club par club.

Rédaction légère assurée par le quatuor Teenage Kicks suivant :

  • Didier Féco (QPR, Reading, Stoke, Swansea, West Ham)
  • Kevin Quigagne (Aston Villa, Norwich, Newcastle, Sunderland, Tottenham, WBA)
  • Matthew Dymore (Everton, Fulham, Man City, Man United, Wigan)
  • Pan Bagnat (Arsenal, Chelsea, Liverpool, Southampton).

Arsenal (4è, 73 points, G-A +35 / 72 buts pour / 37 contre)

Résumé de la saison
Saison habituelle des Gunners, assurant généralement contre les petits et encaissant défaite sur défaite contre les gros. Après une première moitié de saison assez catastrophique (Arsenal pointait à la 10e place après la 15e journée, à déjà quinze points du leader), les hommes de Wenger se sont bien rattrapés en décembre et après la non-trêve, terminant grâce à une série de dix matchs sans défaite – dont huit victoires, à une quatrième place bien plus conforme aux ambitions du club. Mais bon, encore une saison sans trophée, ça commence à faire beaucoup.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Au rayon satisfactions, le quatuor offensif des Gunners a plutôt bien réussi sa saison : Giroud et Podolski terminent à 11 buts, Walcott à 14 et Cazorla – mention spéciale à la meilleure recrue de la saison – à 12. Arrivé au mercato hivernal pour renforcer un secteur défensif bien faible à gauche, Monreal a bien tiré son épingle du jeu, on espère le voir plus souvent l’année prochaine. Sinon, on attend toujours que Wilshere, Ramsey et Oxlade-Chamberlain explosent réellement.

Du côté des déceptions, et malgré un Koscielny solide dans l’ensemble, la défense a sombré, Mertesacker n’étant précieux que sur les phases arrêtées, tandis que Sagna et Gibbs ont évolué très loin du niveau qu’on leur connaît. La décence nous interdit de parler d’André Santos.

L’objectif la saison prochaine sera, encore et toujours, de remporter un titre tout en continuant à se qualifier pour la Champions’ League. On attend également beaucoup de l’éclosion de plusieurs jeunes (Coquelin, Miquel, Frimpong) qui pourrait devenir des alternatives crédibles à certains cadres en méforme.

L’homme invisible
Comme d’habitude, on a encore trop peu vu Rosicky, blessé à l’Euro et de retour en fin d’année 2012.
Sinon, vous saviez que Squillaci joue encore à Arsenal ?

Highlights
La victoire 5-2 face au rival Tottenham est sans conteste l’une des plus belles satisfactions pour les fans, malgré le fait qu’elle soit intervenue au milieu d’un mois de novembre catastrophique pour les Gunners. Et bien sûr la fin de saison sur un rythme effréné, 12 victoires sur les 16 derniers matchs pour trois nuls et une seule défaite (contre… Tottenham), et une troisième place qui leur échappe pour un but et quelques minutes.

Lowlights
Les éliminations des coupes, d’abord en quarts de la League Cup contre Bradford (D4), aux tirs au buts, puis celle, tout aussi surprenante, à domicile contre Blackburn (D2) en huitièmes de la Cup.
De manière plus pragmatique, il faut souligner le relatif manque d’efficacité devant, qui a empêché l’équipe la plus flamboyante d’être aussi la plus forte.

Le manager
L’Alsacien (je pense qu’il n’est plus la peine de le présenter) affiche une nouvelle fois une saison blanche, et est, depuis peu, ouvertement critiqué par les supporters, jugeant que la politique de jeunesse prônée par Wenger ne porte pas ses fruits.

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Photo de la saison

On a dépassé les huit ans sans titre pour Arsenal. Et vous pouvez du coup deviner quand a été pris ce screenshot.

On a dépassé les huit ans sans titre pour Arsenal. Et vous pouvez du coup deviner quand a été pris ce screenshot.

Aston Villa (15è, 41 points, G-A – 22 / 47 buts pour / 69 contre)

Résumé de la saison
Cela devait être une saison de transition, faisant suite à une saison de merde (signée Alex McLeish). Au final, ce fut une saison transitoire assez merdique mais placée sous le signe prometteur de la jeunesse, ça aurait au moins fait plaisir à LSD. Villa a flirté avec la relégation du début à la fin. N’a cependant guère été épargné par les blessures, deuxième club le plus esquinté de la Allo Maman Bobo League (derrière Newcastle).

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Rayon satisfactions, le Belge Christian Benteke, seulement 22 ans et auteur d’une superbe saison, 19 buts (4è au classement des buteurs), logiquement élu Aston Villa Player of the Year. Avec 23 pions en 39 matchs, il est le premier Villan à atteindre 20 buts depuis Juan-Pablo Ángel en 2003-04. A planté 40 % des buts Villans en championnat. Le gardien Brad Guzan, libéré par Villa à l’intersaison 2012 (!), a largement justifié la décision du manager d’écarter Shay Given.
Plusieurs jeunes se sont distingués. L’Autrichien Andreas Weimann, 21 ans (ailier gauche, parfois attaquant de soutien – 7 buts PL, 12 en tout/38 matchs), les milieux Ashley Westwood et Fabian Delph, tous deux 23 ans (ce dernier, après pas mal de blessures, éclate enfin au plus haut niveau depuis son transfert à 6M £) ; ainsi que le latéral droit Matthew Lowton, 23 ans, transfuge de Sheffield United en D3 (a inscrit deux superbes buts).
Côté déceptions, Charles N’Zogbia (21 apparitions PL, 2 buts, utilisé comme « remplaçant d’impact ») s’enfonce dans l’anonymat, même s’il faut souligner son indisponibilité de trois mois pour blessures. Gabby Agbonlahor – lui aussi blessé on/off – continue à frustrer, capable du meilleur comme du pire (a toutefois fini la saison en boulet de canon). Pour Stephen Ireland, voir plus bas.
L’objectif principal du club à l’intersaison sera de garder Benteke ainsi que leurs meilleurs jeunes et renforcer la défense (surtout latéral gauche et arrière central), 69 buts encaissés est lourd. Il faudra également acquérir un ou deux joueurs expérimentés au milieu (au moins pour remplacer Stiliyan Petrov) et solidifier le mental de cette jeune équipe. AV a d’ailleurs battu des records de précocité cette saison, 24 ans de moyenne d’âge avec quelques XI alignés à moins de 23 ans, notamment contre Stoke et Wigan en décembre. La jeunesse pourrait s’avérer être un atout majeur pour le club de Birmingham : outre les bonnes performances des jeunes de l’équipe première, Villa a remporté la NextGen Series, la Ligue des Champions des U19 (victoire sur Chelsea en finale).
Il faudra aussi faire davantage vibrer son public l’an prochain : seulement cinq victoires à domicile cette saison.

L’homme invisible
Plusieurs grosses pointures ont joué l’Arlésienne. Shay Given, 37 ans, titulaire l’an dernier, a été écarté au profit de l’Américain Brad Guzan. Darren Bent, en froid avec le manager (et en concurrence avec Benteke) a surtout ciré le banc. Stephen Ireland a quant à lui été mis en cave. L’Irlandais, un encavé payé 4M £/an, n’a joué que 782 minutes. N’a pas raté une seconde du concert mancunien de Justin Bieber par contre.

Highlights
Deux fulgurances dans la médiocrité : la victoire 3-1 contre contre Liverpool à Noël et le magistral 6-1 à domicile contre Sunderland le 29 avril.

Lowlights
Avec une saison pareille, on a l’embarras du choix. Parmi les bonnes tonkings (raclées), celle reçue par Chelsea à Noël (8-0) restera dans les annales. De même que la défaite sans coup férir (3-1) en demi-finale aller de League Cup contre Bradford, D4. Noël fut peu festif : 1 point de pris sur 4 matchs, 17 buts contre, 2 pour.

Le manager
Paul Lambert, arrivé l’été dernier. Prône un jeu au sol et offensif. Bilan mitigé disent certains, honorable rétorquent d’autres (compte tenu du contexte). Parfois forcé d’aligner les jeunes à cause des blessures et mesures d’austérité financière décrétées par le club (baisse de la masse salariale d’environ 10 %).

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Photo de la saison

Stephen Ireland en plein entraînement.

Stephen Ireland en plein entraînement.

Chelsea (3è, 75 points, G-A +36 / 75 buts pour / 39 contre)

Résumé de la saison
Chelsea a entamé sa saison de manière tonitruante, avec seulement un nul pour sept victoires jusqu’à fin octobre, ce qui lui a permis de se positionner comme un sérieux candidat au titre, et d’être en tête du championnat jusqu’à la 9e journée. Les semaines suivantes ont été beaucoup plus délicates pour les Blues : seulement quatre points en sept matchs, aucune victoire et des défaites surprenantes, à West Bromwich et à West Ham notamment.
La défaite contre WBA a d’ailleurs été fatale à Di Matteo, licencié sans ménagement malgré le soutien des fans.
Durant le reste de la saison, Rafa Benitez a mené son équipe à des coups d’éclat (victoires 8-0 contre Villa, victoires également contre Arsenal et à Manchester United), mais il n’a pas réussi à insuffler à son équipe un rythme assez soutenu pour concurrencer les deux Manchester, que Chelsea a regardé de très loin se bagarrer pour le titre.
Bon, Chelsea a quand même gagné un titre en Europa League, la saison était loin d’être désastreuse.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
On ne peut parler de Chelsea sans évoquer Frank Lampard. Le milieu de terrain a, avec ses 14 buts, dépassé Bobby Tambling et est devenu le meilleur buteur de l’histoire du club (203 buts). L’ensemble de l’équipe a d’ailleurs réalisé de belles choses, de l’adaptation fantastique d’Eden Hazard à Londres au rôle prépondérant que joue désormais Mata au sein de l’attaque des Blues (les deux joueurs ont d’ailleurs été nommés dans l’Equipe Type de l’année), en passant par les performances ô combien précieuses de Ramires au milieu ou l’explosion d’Oscar. En défense, si Cahill a été discret et si Ashley Cole s’est tapé des jumelles (les mêmes que Patrice Evra), David Luiz s’est distingué par sa solidité et ses coups-francs lumineux, et Ivanovic a encore une fois été décisif défensivement et offensivement.
Du coup, peu de déceptions dans l’effectif, si ce n’est celle de la légende John Terry. Entre sa suspension pour propos racistes envers Anton Ferdinand et ses frasques dans et hors du vestiaire, le désormais ex-capitaine des Blues n’est apparu que 11 fois sur la pelouse en Premier League, dont huit titularisations seulement.
L’année prochaine, Chelsea tentera encore une fois de se mêler à la course au titre, en misant sur ses individualités, mais aussi sur un collectif en net progrès.

L’homme invisible
On a très peu vu l’ex-super sub de Liverpool, Yossi Benayoun (aucune titularisation pour trois entrées en jeu en PL), et on n’a pas vu du tout Florent Malouda, qui s’est entraîné toute la saison avec les jeunes du club, après ses vélléités de départ avortées par ses demandes salariales exorbitantes (on le comprend, toucher 80 000 £ par semaine pour glandouiller, ça fait rêver).

Highlights
Hormis la victoire en Europa League, la déculottée infligée à Aston Villa (8-0) à deux jours de Noël a marqué les esprits. Un match plein et une révélation : Lucas Piazon, prêté par la suite à Malaga, mais qui pourrait faire son trou la saison prochaine dans l’effectif des Blues.

Lowlights
Parmi les sept défaites en championnat, on retiendra surtout celle concédée à domicile contre QPR (seulement la deuxième victoire de la saison pour les Hoops), 0-1, pour fêter la nouvelle année 2013. Une fête pas top, donc.

Le manager
Roberto Matteo, adulé ar le public mais par par Abramovitch a laissé sa place en novembre à Rafa Benitez (l’inverse). Les résultats n’ont pas été franchement meilleurs, mais Benitez a ramené un titre, là où Di Matteo avait perdu le Community Shield et la Supercoupe d’Europe. Cela dit, Benitez a perdu la finale de la Coupe du Monde des Clubs.
Heureusement, José Mourinho devrait arriver et tout gagner.

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Photo de la saison

Comment bien accueillir un nouvel entraîneur, leçon 1.

Comment bien accueillir un nouvel entraîneur, leçon 1.

Everton (6è, 63 points, G-A +15 / 55 buts pour / 40 contre)

Résumé de la saison
Abonné aux débuts de saison paresseux, Everton a commencé cet exercice en signant deux victoires d’éclat, contre MU puis à Aston Villa. Prometteur, tant dans le jeu que dans les résultats. Mais si les Toffees ont peu perdu, ils ont concédé énormément de matchs nuls (presque autant que Bordeaux, c’est dire). Toujours dans le coup à Noël, ils ont commencé à ressentir les effets de la dinde en janvier, et février leur a été fatal. Ils terminent sixième, une place qu’ils occupaient depuis début février. Sans doute la place qui correspond à leur effectif.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
Derrière, Leighton Baines fut monstrueux tout au long de la saison, et le prix demandé l’été dernier (15M£) ne fera sans doute pas fuir les intéressés une deuxième fois. Sylvain Distin fait partie de ces hommes qu’on oublie de citer dans les bilans mais qui y ont pourtant toute leur place, eu égard à son importance dans le schéma défensif des Toffees. Son compère du centre, Seamus Coleman, est son digne successeur.
Devant, Kevin Mirallas, Steven Pienaar et, surtout, Marouane Fellaini ont excellé, ce dernier produisant sa meilleure saison depuis son arrivée (meilleur buteur, onze buts, et co-meilleur passeur, cinq passes).
Devant, toujours, il manque un buteur, un vrai. Anichebe (6 buts) et Jelavic (7 buts) sont de bons joueurs, mais limités. Il manque également un banc, sur lequel hormis Naismith, on ne compte pas beaucoup de joueurs remarquables.
Difficile de tirer des plans sur la comète à propos de la saison prochaine, les choix sur celle-ci dépendant en grande partie du futur manager. Mais s’ils parviennent à garder leurs meilleurs éléments (pas simple) et qu’ils recrutent intelligemment devant, gageons que Goodison Park luttera pour la C1 en 2014.

L’homme invisible
Pas (encore) parvenu à se rendre utile aux yeux de Moyes, Magaye Gueye est parti à Brest à la toute fin janvier pour remplacer Ben Basat. Il a joué sept matchs et n’a marqué aucun but. Faut dire qu’il était barré par Benschop. Cela dit, il est encore jeune.

Highlights
Un superbe premier mois de compétition, un très beau mois de mars (trois victoires en trois matchs) et une sixième place. Juste devant Liverpool, pour la deuxième année consécutive. Une première. Ca pourrait suffire à leur bonheur.

Lowlights
La défaite à domicile (sèche et cruelle) contre Wigan en quart de finale d’une FA Cup dont la finale était à leur portée. Une palanquée de matchs nuls qui crée du surplace et fait de cette cinquième place une limite décidément infranchissable.

Le manager
Quid du successeur de David Moyes ? On parle ardemment de Roberto Martinez. En dépit des spéculations, le train Toffee est sur d’excellentes bases, et le nouveau manager n’aura aucun mal à le prendre en route.

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Photo de la saison

David Moyes a beau être un entraîneur respecté, il n'en est pas moins rouquin.

David Moyes a beau être un entraîneur respecté, il n'en est pas moins rouquin.

David Moyes en 2002, lors de son arrivée à Everton, à qui il a amené consistance et régularité au sein de la première partie de tableau du championnat. Sur les sept dernières saisons (inclus celle-ci), Everton n’a jamais terminé en-deçà de la huitième place.

À suivre…

En Angleterre, pendant la période des fêtes, le championnat continue. Des matchs à trois points la victoire, un point le match nul et zéro point la défaite. Si l’on se permet de rappeler ce point de règlement, c’est moins par condescendance que par souci de précision, tant subsiste l’idée que cette dizaine de jours serait cruciale pour la suite, que l’équipe qui marquerait davantage de points que ses poursuivants obtiendrait un avantage (moral ?) déterminant.

Alors, vrai ou faux ? Nos petits graphiques révèlent une corrélation surprenante entre le niveau de forme au moment des fêtes et le classement final. Mais il ne se fait sans doute pas de différence plus flagrante entre la bûche de Noël et la galette de l’Épiphanie qu’entre l’Assomption et la rentrée des classes, ou encore qu’entre le Mercredi des Cendres et Pâques. La quasi-sacralisation de ces matchs incite seulement à les ranger dans une case à part, et à créer pour elle des statistiques exclusives.

[Note : les graphiques incluent les matchs s’étant déroulés du 26 décembre jusqu’à début janvier – la date varie en fonction des années. Le classement indiqué est celui au 25 décembre. Est signalé entre parenthèses le nombre de points inscrits par l’équipe. Le nombre de matchs étant rarement similaire, il a fallu créer une échelle commune, de 0 (soit une équipe qui a vomi la dinde) à 1 (soit une équipe qui a eu la fève). Pour obtenir des points de comparaison, nous avons comptabilisé le parcours d’au moins trois équipes pour chaque année, voire davantage suivant la place qu’occupait au 25 décembre le vainqueur final de l’exercice. C’est aussi clair qu’une relance de Mertesacker, non ?]

Saison 01/02

Classement Noël : Newcastle (36 pts), Arsenal (33), Liverpool (-1)(33)

Classement final : Arsenal (1er, 87 pts), Liverpool (2ème, 80), Newcastle (4ème, 71)

Saison 02/03

Classement Noël : Arsenal (39 pts), Chelsea (37), Manchester United (35)

Classement final :Manchester United (1er, 83 pts), Arsenal (2ème, 78), Chelsea (4ème, 67)

Saison 03/04

Classement Noël : Manchester United (40 pts), Arsenal (39), Chelsea (39)

Classement final : Arsenal (1er, 90 pts), Chelsea (2ème, 79), Manchester United (3ème, 75)

Saison 04/05

Classement Noël : Chelsea (43 pts), Arsenal (38), Everton (37)

Classement final : Chelsea (1er, 95 pts), Arsenal (2ème, 83), Everton (4ème, 61)

Saison 05/06

Classement Noël : Chelsea (46 pts), Manchester United (37), Liverpool (-2)(31)

Classement final : Chelsea (1er, 93 pts), Manchester United (2ème, 83), Liverpool (3ème, 82)

Saison 06/07

Classement Noël : Manchester United (47 pts), Chelsea (45), Liverpool (34)

Classement final : Manchester United (1er, 89 pts), Chelsea (2ème, 83), Liverpool (3ème, 68)

Saison 07/08

Classement Noël : Arsenal (43 pts), Manchester United (42), Chelsea (37)

Classement final : Manchester United (1er, 87 pts), Chelsea (2ème, 85), Arsenal (3ème, 83)

Saison 08/09

Classement Noël : Liverpool (39 pts), Chelsea (38), Aston Villa (34), Manchester United (-2)(32)

Classement final : Manchester United (1er, 90 pts), Liverpool (2ème, 86), Chelsea (3ème, 83), Aston Villa (6ème, 62)

Saison 09/10

Classement Noël : Chelsea (41 pts), Manchester United (37), Arsenal (-1)(35)

Classement final : Chelsea (1er, 86 pts), Manchester United (2ème, 85), Arsenal (3ème, 75)

Saison 10/11

Classement Noël : Manchester United (-1)(34 pts), Arsenal (32), Manchester City (+1)(32)

Classement final : Manchester United (1er, 81 pts), Manchester City (3ème, 71), Arsenal (4ème, 68)

[Merci à l’indispensable statto.com]

En Angleterre, pendant la période des fêtes, le championnat continue. Des matchs à trois points la victoire, un point le match nul et zéro point la défaite. Si l’on se permet de rappeler ce point de règlement, c’est moins par condescendance que par souci de précision, tant subsiste l’idée que cette dizaine de jours serait cruciale pour la suite, que l’équipe qui marquerait davantage de points que ses poursuivants obtiendrait un avantage (moral ?) déterminant.

Alors, vrai ou faux ? Nos petits graphiques révèlent une corrélation surprenante entre le niveau de forme au moment des fêtes et le classement final. Mais il ne se fait sans doute pas de différence plus flagrante entre la bûche de Noël et la galette de l’Épiphanie qu’entre l’Assomption et la rentrée des classes, ou encore qu’entre le Mercredi des Cendres et Pâques. La quasi-sacralisation de ces matchs incite seulement à les ranger dans une case à part, et à créer pour elle des statistiques exclusives.

[Note : les graphiques incluent les matchs s’étant déroulés du 26 décembre jusqu’à début janvier – la date varie en fonction des années. Le classement indiqué est celui au 25 décembre. Est signalé entre parenthèses le nombre de points inscrits par l’équipe. Le nombre de matchs étant rarement similaire, il a fallu créer une échelle commune, de 0 (soit une équipe qui a vomi la dinde) à 1 (soit une équipe qui a eu la fève). Pour obtenir des points de comparaison, nous avons comptabilisé le parcours d’au moins trois équipes pour chaque année, voire davantage suivant la place qu’occupait au 25 décembre le vainqueur final de l’exercice. C’est aussi clair qu’une interception de Mertesacker, non ?]

Saison 92/93

Classement Noël : Norwich (39 pts), Aston Villa (35), Blackburn (34), Manchester United (34)

Classement final : Manchester United (1er, 84 pts), Aston Villa (2ème, 74), Norwich (3ème, 72), Blackburn (4ème, 71)

Saison 93/94

Classement Noël : Manchester United (52 pts), Leeds United (+1)(40), Blackburn (-1)(38)

Classement final : Manchester United (1er, 92 pts), BLackburn (2ème, 84), Leeds United (5ème, 70)

Saison 94/95

Classement Noël : Blackburn (43 pts), Manchester United (41), Newcastle (38)

Classement final :Blackburn (1er, 89 pts), Manchester United (2ème, 88), Newcastle (6ème, 72)

Saison 95/96

Classement Noël : Newcastle (45 pts), Manchester United (35), Liverpool (34)

Classement final : Manchester United (1er, 82 pts), Newcastle (2ème, 78), Liverpool (3ème, 71)

Saison 96/97

Classement Noël : Liverpool (+1)(38 pts), Arsenal (35 pts), Wimbledon (34), Aston Villa (33), Manchester United (31)

Classement final : Manchester United (1er, 75 pts), Arsenal (3ème, 68), Liverpool (4ème, 68), Aston Villa (5ème, 69), Wimbledon (8ème, 56)

Saison 97/98

Classement Noël : Manchester United (43 pts), Blackburn (39), Chelsea (38), Leeds United (34), Liverpool (-1)(31), Arsenal (-1)(30)

Classement final : Arsenal (1er, 78 pts), Manchester United (2ème, 77), Liverpool (3ème, 65), Chelsea (4, 63), Leeds United (5ème, 59), Blackburn (6ème, 58)

Saison 98/99

Classement Noël : Aston Villa (36), Chelsea (33), Manchester United (31)

Classement final : Manchester United (1er, 79 pts), Chelsea (3ème, 75), Aston Villa (6ème, 55)

Saison 99/00

Classement Noël : Leeds United (41 pts), Manchester United (-1)(39), Sunderland (37)

Classement final : Manchester United (1er, 91 pts), Leeds United (3ème, 69), Sunderland (7ème, 58)

Saison 00/01

Classement Noël : Manchester United (43 pts), Arsenal (35), Leicester City (35)

Classement final : Manchester United (1er, 80 pts), Arsenal (2ème, 70), Leicester City (13ème, 48)

(A suivre…)

[Merci à l’indispensable statto.com]

Si le football anglais a dominé la scène européenne des Seventies aux Nineties, on ne peut pas en dire autant de ses maillots.

Le consensus est unanime : le pire maillot de football jamais créé est le Rodeo Fringe. Instantanément reconnaissable grâce à ses lanières en cuir, il fut porté par les éphémères Colorado Caribous en 1978. In-dé-trô-na-ble.

Mais ne nous gaussons pas trop. Des horreurs, il en eut aussi des wagons dans le football anglais, surtout au cours des Nineties, la décennie de tous les massacres. Partons pour une longue plongée dans le Hall of Shame du maillot anglais. Aujourd’hui, première partie : présentation de la Dirty Dozen, les Douze qui salopèrent le plus la tunique sacrée.

 

Radioscopie de l’horreur

1. Hull City 1992-déc. 93 (D3), maillot domicile

Réunion d’avant-saison entre les dirigeants de Hull et le designer, l’écossais Matchwinner.

Designer : « C’est comment déjà votre surnom ? »

Président du club : « Les Tigers »

Designer : « OK, merci, c’est tout ce je voulais savoir »

On n’ose imaginer ce que Matchwinner aurait produit pour Sheffield Wednesday (les Chouettes) ou Lorient. Un maillot en plumes ou en écailles ?

La mother and father de tous les maillots hideux, pondue par un designer en manque cruel d’inspiration et qui en profita pour faire exploser les limites du mauvais goût. On se croirait parti pour un safari en tenue camouflage.

Verdict TK : saisissant de laideur.

 

2. Scunthorpe United 1994-95 (D4), maillot extérieur

Encore un classique des années 90. Le coin Scunthorpe-Grimsby-Skegness peut s’enorgueillir d’un riche passé industriel mais aussi d’être une station balnéaire très fréquentée de la côte Est, un mini Blackpool hardcore en quelque sorte. Donc, barpapapa, fish ‘n’ chips à gogo, montagnes russes et manèges. Le sponsor, Pleasure Island, est le Shangri-La local, un gigantesque parc d’attraction.

On ignore où voulut en venir le designer (l’obscur Alan Ward Sports) avec cette stupéfiante création, mais on peut supputer qu’il tenta de recréer les couleurs chatoyantes et le flonflon de la fête foraine. Ça ou alors il consommait des champignons hallucinogènes par paniers.

Un nouvel écusson fut aussi introduit cette saison-là, suite à une compétition organisée dans les écoles de la ville. Le vainqueur : un emblème symbolisant les liens étroits entre Scunthorpe et l’industrie de l’acier. Un design à l’allure toute nord-coréenne. Si les amateurs d’art réaliste russe furent ravis, les supporters des Iron protestèrent, en vain. La triple combinaison Pleasure Island, couleurs Lounge d’aéroport soviétique et poing-barre de fer accouchèrent d’un résultat scotchant.

Verdict TK : médaille d’argent amplement méritée, pour l’ensemble de l’œuvre.

 

3. Coventry City 1981-83 (D1), maillot domicile

Jusqu’en 2006, Coventry était le Sochaux anglais, Peugeot y avait une usine. Afin de contourner les strictes régulations TV sur la taille du sponsor, le designer Talbot Sports opta pour un peu discret « T » à la gloire de la sous-marque (également sur le short…). Pas de chance pour les Sky Blues, la BBC et ITV ne tombèrent pas dans le panneau et décidèrent de ne plus diffuser Coventry (qui dut créer un design différent pour les matchs télévisés). Le légendaire Jimmy Hill (alors président du club) y tenait tellement à son Talbot qu’il essaya même de rebaptiser le club Coventry Talbot ! (fort heureusement, la FA le lui interdit).

Verdict TK : on imagine bien Pedretti le porter au volant de la 205.

 

4. Coventry City 1978-81 (D1), maillot extérieur

Toujours nos amis des Midlands, à l’imagination décidément fertile. Les pauvres, entre le maillot domicile (voir 3) et l’extérieur, c’est la totale. Un coup d’Admiral, qui eut la détestable idée de remplacer le traditionnel bleu clair du club par un immonde marron chocolat (qui a l’air de ravir Ian Wallace – photo). Les supporters adverses se régalèrent (chants douteux). Maillot devenu culte à Coventry depuis.

En 2008, pour marquer le 125è anniversaire de la création du club, l’équipe le porta lors de la dernière journée (défaite – relégation en D3 évitée d’un point). Le gros millier de ces maillots collectors mis en vente pour l’occasion partit comme des hot cakes.

Verdict TK : vive le chocolat.

 

5. Hull City jan. 1994-95 (D3), maillot domicile

Suite à une bataille judiciaire entre Hull et Matchwinner en 1993, le club changea de designer. Ouf, se dirent les supporters… Sauf que le nouveau concepteur (Pelada) conserva le même thème Safari. Apparemment, se justifia-t-il, la version 1992 avait été un succès commercial. Oh dear.

Un zoologue avisé notera cependant quelques différences. Le tigre a disparu, pour laisser place à un croisement hybride entre espèces en voie d’extinction. On devine du léopard, de la panthère, du tigre bengalais, saupoudré de puma argenté. Le designer avait-il bossé à Thoiry l’année précédente ? Pas impossible. Il se dit du côté de Hull que l’ex Tiger Bernard Mendy s’en servait comme descente de lit. Porté pendant une saison et demie, avant qu’on pige à Hull qu’il fallait vraiment arrêter de regarder Daktari en boucle.

Verdict TK : on aurait adoré voir Bernard Mendy le porter, mais on a eu Dean Windass et c’est pas mal non plus…

 

 

6. Norwich City 1992-94 (PL), maillot domicile

Ce chef d’œuvre, signé Ribero, est l’une des vedettes incontestées du Hall of Shame du maillot anglais.

Pour la saison inaugurale de Premier League, Norwich City fit très fort (il finira troisième) et les grands d’Europe se pressèrent à Carrow Road la saison suivante. Le Bayern Munich et l’Inter Milan, probablement hallucinés de jouer contre une équipe de paintball, se firent presque plumer dans le Norfolk. Un maillot saveur guano qui n’empêcha pas les Canaries de terrasser le Bayern à l’Olympiastadion (1-2), grâce à ce but très teuton de Jeremy Goss.

Le début des Nineties, c’est l’âge d’or de la diabolique mode paint fleck (petites touches de peinture). Les supporters des Canaries lui donnèrent le surnom moins artistique de « maillot caca d’oiseau ». Pour expliquer le procédé de fabrication, certains bardes locaux évoquèrent « un nuage de fous de Bassan qui auraient déféqué en masse sur des rouleaux de tissu ». Voir photo de Lee Sharpe bataillant parmi une volée de Canaries (Norwich-Man United de 1993). 

Verdict TK : au moins, Nantes n’a jamais connu pareille humiliation.

 

7. Wolves 1992-93 (D2), tenue domicile

L’un des maillots les plus abominables jamais produits. Le designer, le très éphémère (et ultra Wolves-centrique) Molineux, a carrément transposé les traces de pneus du circuit d’essai au tissu. Original, mais dangereux. A s’en décoller la rétine si on regarde de trop près. Le short est également couvert de traces de gomme noire et le pauvre loup de l’écusson se retrouve écrasé par un vilain dérapage incontrôlé.

Il n’y a guère que l’élégant col qui empêche cette monstruosité de figurer dans le Top Five. Même dans l’ère déjantée du design de l’époque, cet épouvantail indisposa et fut dûment rejeté par les supporters. On le retira au bout d’une saison et on entendit plus jamais parler de ce mystérieux designer Molineux (la tea-lady du club ?).

Verdict TK : annus horribilis pour Goodyear et les Wolves.

 

8. Huddersfield Town 1991-92 (D3), maillot extérieur

On croirait ce maillot issu d’une expérimentation malheureuse menée dans un laboratoire British Energy et dirigée par un allumé du spirographe. Sorte de croisement entre les délires d’un savant fou et une toile de tipi d’un mauvais western. Très caractéristique de son époque, le début des années 90, où on était persuadé de faire jazzy en surchargeant et massacrant le design (un style « graphique électrocardiogramme » qui fit bon nombre d’émules, sadly).

Ici, on a clairement essayé d’injecter du dynamisme avec des effets électrisants. Loin de galvaniser les foules, ces electric hoops ringardisent encore plus l’ensemble. Le col, très Last Chance Saloon, donne à penser que John Wayne va débarquer dans le vestiaire tous colts dégainés et canons fumants. Le sponsor-designer Gola ajoute à l’effet désespérado. Pourtant, cette atrocité se vendit comme des petits pains et devint tellement culte que le club remit en vente le Gola en début de saison 2010-2011.

Verdict TK : loin de donner la gola.

 

9. Arsenal 1991-93 (D1-PL), maillot extérieur

Un jaune banane pourrie, un bleu-noir délavé, des motifs triangulaires, des zigzags et lignes tous azimuts, une surcharge d’éléments, des effets de surimpression planants… aucun doute, nous sommes bien au début des Nineties. Le matériel (polyester) et les techniques d’impression se sont améliorés et les designers se la pètent.

Connu sous le nom de bruised banana shirt (maillot banane écrasée), cette abjection est un pur produit de l’époque, où toutes sortes d’expérimentations funestes furent tentées. On sortait des années 80 thatchériennes, tourmentées et matérialistes. Beaucoup de verrous inhibiteurs avaient sauté dans la société anglaise et on baignait en plein dans l’ère pré-bling bling (mantra de l’époque : « Greed is good – if you’ve got it, flaunt it » – « La cupidité, c’est bien. Si tu as de l’argent, montre-le »). Adidas travaillait pour Arsenal depuis 1986, mais en 1994, fatalement, les Gunners dirent basta et s’attachèrent les services de Nike.

Verdict TK : aurait largement pu faire sombrer Tony Adams dans l’alcoolisme (fort lucidement, il n’attendit pas Adidas pour ça).

 

10. Tottenham Hotspur mars 1992-94 (D1-PL), maillot third

Encore une victime de cette satanée évolution des techniques d’impression à la fin des Eighties. Si ce spécimen sort du lot, c’est évidemment pour la sinistre trouvaille d’Umbro : imprimer le nom du club en gros sur le maillot en lui donnant un effet décoiffant (style pare-soleil Gordini). Des fois que les mercenaires de passage ne se rappellent plus pour qui ils avaient signé… Ce maillot fut introduit pour la première fois à l’occasion d’un match de coupe d’Europe contre Feyenoord et fut même parfois préféré au change shirt (jaune).

1990-1992, c’est l’époque de la renaissance de l’élite anglaise (Premier League), des débuts de Sky et sa conquête planétaire. La rumeur courut que si le nouveau propriétaire du club, l’ambitieux mais peu subtil Alan Sugar, avait commissionné un tel maillot, c’est qu’il visait un marché et des contrées incapables de situer l’Angleterre (et encore moins Tottenham) sur une carte du football mondial. Une expérience désastreuse que Tony Sealy, historien du club, décrivit comme « parfaitement vulgaire ».

Verdict TK : un grand classique de la crise identitaire.

 

11. Stoke City 1996-97 (D2), maillot extérieur

Le sponsor (Broxap) jetant l’éponge précipitamment fin 1996, Asics prit la double casquette designer-partenaire dans l’urgence. Le responsable design confondit-il vitesse et précipitation ? Pourquoi, après la malheureuse expérience Spurs quatre ans plus tôt, persista-t-on sur la même voie ? Peut-on être fier de jouer pour les Potters ?

Des questions qui devraient assurément figurer au bac philosophie mais qui resteront à jamais sans réponse. Et cela vaut mieux ainsi. Design surréaliste, dans la même veine que le précédent (le # 10). Cependant, il arriva bien des années plus tard, donc ne peut bénéficier d’aucune circonstance atténuante. Clairement conçu par un stagiaire ivre, qui bidouillait avec un logiciel pouilleux en essayant laborieusement de reproduire un effet graffiti vu sur MTV.

Verdict TK : risible.

 

12. Brighton 1990-93 (D2 & D3), maillots extérieur

Les Seagulls durent porter ces infamies rosées pendant trois saisons (signées Spall et Ribero respectivement), l’une toute en ondulations psychédéliques, l’autre faisant penser à un massacre au couteau de boucher. Calvaire supplémentaire : ils endurèrent le nom de Nobo comme sponsor de 1986 à 1991. On comprend mieux leur détresse quand on sait que le très usité knob (prononcez nob) veut dire à la fois « connard » et « bite ». Sans parler des chants des supporters adverses, dont le célèbre « Does your boyfriend know you’re here ? » (Brighton est la ville la plus gay d’Angleterre). Le short est pire ; il est vendu sur les sites vintage avec la mention « Very rare crazy design shorts ». Un maillot vite surnommé chewit (mâche-le) pour son côté papier de bonbon acidulé.

Guère étonnant donc qu’en 1992 les Mouettes, déprimées, entamèrent une longue descente aux enfers, passant des sommets de la D2 en 1991 à l’avant dernière place de D4 en 1996. Avec entre temps, une énorme crise financière et une vente de leur stade qui les força à s’exiler deux ans à Gillingham, à 120 kilomètres de Brighton. Miraculeusement, ils ne descendirent pas en non-League (car à l’époque un seul club de D4 était relégué). Et tout ça (peut-être) à cause d’un maillot…

Verdict TK : Allo maman Nobo.

Kevin Quigagne.

Une légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (ou dans ces eaux-là).

Une saison riche en émotions et en buts (2,80 par match plus fort ratio depuis 1967-68). Et une course au titre et aux sous-titres (places podium) en forme de chassé-croisé captivant, voir le film. Parmi les moments phares de la saison, la 15è journée, 41 buts (voir ici). Et bien sûr la 26è journée, ses 43 buts, ses scores de cricket et ses retournements de situation invraisemblables (voir ici), probablement la plus sensationnelle de l’histoire du football anglais.

A découvrir, ces chouettes clips sur l’exercice qui vient de s’achever, ici et là. Sans oublier les plus beaux buts, ici et ici ou encore par ici. La saison en 39 superbes photos. Aujourd’hui, première partie, d’Arsenal à Blackburn (deuxième partie samedi, de Blackpool à Everton).

[nb : les chiffres de la rubrique financière sont en £ et portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

ARSENAL   (4è, 68 points, G-A + 29 / 72 buts pour / 43 contre)

Résumé de la saison

Comme d’hab. A beaucoup laissé promettre, pour accoucher d’une big mouse. Au lieu du quadruplé de rêve dont on parlait tant mi février (titre-FA Cup-League Cup-Champions’ League) on a eu la quatrième place. Pschittttt…

Satisfactions

Jack Wilshere (PFA Young Player of the Year), Sagna, Nasri (surtout avant Noël), Song, Szczęsny et van Persie (18 buts sur ses 18 derniers matchs, tous inscrits depuis le 1er janvier – record d’Henry et Ronaldo égalés pour la période janvier-mai). Trois Gunners figurent dans la PFA Team of the Year (Sagna, Wilshere et Nasri). Fàbregas également, malgré une certaine irrégularité (mais 9 buts et 15 passes décisives, en 37 matchs, toutes compétitions confondues).

Déceptions

Liste non exhaustive : Almunia, Squillaci, Bendtner, Denilson, Eboué, Chamakh, Walcott et Arshavin (ces deux derniers capables de mieux – le Russe : remplacé 19 fois en cours de match, co-détenteur du record cette année, avec Pennant et J. Thomas).

L’homme invisible : Carlos Vela

Highlights

Arsenal – Barcelone (2-1). Victoires 6-0 sur Braga et 1-0 sur Man United le 1er mai. Pour le reste, voir ce clip.

Lowlights

Le comeback de Newcastle mené 4-0 après 26 minutes. Défaite 2-0 à domicile contre Chelsea et 2-1 en finale de League Cup.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faut un bon gardien associé à une charnière centrale efficace, et aussi un leader-aboyeur. Seule équipe à dépasser les 60 % de possession de moyenne sur la saison (61). Gros problèmes de finition (surtout à domicile) ainsi que de mental. Le zillionnaire Stan Kroenke est actionnaire majoritaire depuis avril et il va falloir recruter gros maintenant pour rester dans le top four. Surtout qu’avec les abonnements les plus chers de PL (de 1 000 à 2000 £) qui génèrent la grogne, les supporters ne se satisferont pas de quelques retouches par-ci par-là. L’acquisition d’un attaquant de renom pour épauler van Persie paraît essentielle.

- Give me a hug Arsène - Oh fuck off you stupid animal
– Give me a hug Arsène – Oh fuck off you stupid animal

Trucs bizarres / marrants

La photo de l’étrange mascotte (Gunnersaurus) juste derrière Wenger et Dalglish alors que les deux s’engueulaient vertement (avril). La caméra qui s’arrête sur Lehmann en mars, sur le banc de touche, faisant la grimace en voyant une énième cagade de l’Almunia Horror Show.

Le manager

Ne doit pas changer sa philosophie de jeu, malgré les critiques. Cependant, son entêtement à ne pas recruter un bon gardien coûte dix points aux Gunners cette année.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

380M* / 110M. Bénéfice avant impôts : 56M. Dette : 136M.

[*chiffre gonflé par les 156M de l’opération immobilière Highbury]

 

ASTON VILLA   (9è, 48 pts, – 11 / 48 / 59)

Résumé de la saison

Villa dans le Top 10, c’est un mini miracle, tant la saison fut poussive et mal engagée (départ de Martin O’Neill le 9 août). La suite fut décevante, après trois années d’affilée 6è. Pas mal de mini crises (de rire aussi). Arrivée d’Houllier en septembre, mais le « Master Tactician » n’a pas pu ou su créer une dynamique conquérante. Gary McAllister a pris la relève mi avril après les sérieux problèmes de santé d’Houllier.

Lui-même est surpris
Même Gégé n’en revient pas

Satisfactions

Surtout Stewart Downing (Player of the Season du club). Citons aussi Albrighton, Bannan, D. Bent, Walker, L. Young et A. Young (alternance de fulgurances et quelconqueries pour ce dernier). Cuellar, aurait dû être plus souvent utilisé. Et Makoun, même s’il a faibli sur la fin. Reo-Coker, par intermittence. Lichaj a fait quelques bons matchs avant d’être prêté à Leeds. Mais bon, on commence à racler les fonds de tiroir.

Déceptions

La liste est longue… Carew, 0 but en 10 matchs. Aurait été incapable de viser le cul d’une vache à bout portant avec un banjo. Prêté à Stoke en janvier (après s’être embr’houllié – et un but en 10 matchs chez les Potters). Collins et Dunne n’ont pas fait trop d’étincelles non plus, à part s’embr’houllier. Warnock, décevant jusqu’à Noël puis bien meilleur ensuite… mais avec la réserve (dispute avec Houllier). Stephen Ireland et ses slips superman, médiocre avant de disparaître en prêt, à Newcastle, apparemment. Habib Beye (remember him ?), cinq matchs seulement et quasiment autant de shocking performances, puis s’est embrouillé avec qui-vous-savez (ici) et est retourné illico dans sa cave fin octobre.

Plus Supercouillon qu'autre chose en ce moment

Plus Supercouillon qu'autre chose en ce moment

L’homme invisible : Habib Beye

Highlights

Chelsea-Aston Villa 3-3. L’arrivée surprise de Darren Bent en janvier, elle a sauvé le club de la descente. L’éclosion de quelques jeunes, surtout Albrighton, Clark et Bannan (Delfouneso également, mais irrégulier et Delph, souvent blessé).

Lowlights

La défaite 6-0 à Arsenal mi août, les multiples embrouilles et crises larvées.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Avec un buteur, la vie est belle (merci Darren Bent). Renforcer la défense et garder Downing, et A. Young, si possible (on peut toujours rêver). Bref, faut dépenser. D. Bent doit apprendre la règle du hors-jeu, pris 67 fois en flagrant délit, de loin le pire multi-récidiviste cette saison. Oh, et Pirès, c’est officiel : il a vraiment plus le niveau (et sa « carrière américaine » a bien mal débuté, ici).

Trucs bizarres / marrants

Heskey qui rate un immanquable à un mètre du but contre Sunderland en octobre – et qui remet ça contre les Black Cats aussi en janvier. L’affaire de la beuverie Dunne / Collins en mars à un moment où le club allait très mal, 200 000 £ d’amende à eux deux (ça fait cher la pinte). Le club voulait une sanction encore plus dure mais Gérard Houllier était contre : « J’ai toujours su pardonner, ce qui est utile dans le football. » Ginola sera ravi de l’apprendre.

Le manager

N’aurait jamais dû venir, trop mauvais pour la santé. A démissionné le 1er juin. Randy Lerner (propriétaire US) est déjà in town pour lui trouver un successeur, Steve McLaren l’intéresserait fortement (ainsi qu’Owen Coyle et Roberto Martinez).

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

91M / 80M (50M en 2008). Perte avant impôts : 38M. Dette : 110M.

BIRMINGHAM CITY   (18è, 39 pts, relégué. – 21 / 37 / 58)

Résumé de la saison

Ratée, malgré une Coupe de la Ligue en février. Emballage final abominable, un seul point de pris sur les six derniers matchs. Relégués. Peu d’observateurs neutres les regretteront (mais on aimait bien leurs supportrices).

La Coupe de la Ligue, les supps de Birmingham aiment
La Coupe de la Ligue, les supps de Birmingham en raffolent.

Satisfactions

La défense, honorable (Foster, Carr, Dann, R. Johnson et Ridgewell). Gardner, 10 buts (du milieu), Larsson et K. Phillips, presque 38 ans, mais toujours fidèle au poste. Zigic, en deuxième partie de saison. Incluons aussi Bentley qui avait bien démarré avant de connaître des pépins physiques et tourner sur deux cylindres.

Déceptions

Nombreuses, mais Derbyshire, Jerome et A. Hleb sortent du lot (à 300 000 £ / mois, ça fait cher le prêt foireux du Barça). Beauséjour, avec vue plongeante sur le banc de touche.

L’homme invisible : Enric Vallès

Highlights

La victoire en finale de la Coupe de la Ligue contre Arsenal. Qualification pour la Ligue Europe.

Lowlights

Le jeu Route One et défensif, 37 buts seulement. Birmingham n’a enregistré que 14 « defence-splitting through balls » de toute la saison, le plus faible total de PL (et ouais, y’a même des stats pour les passes en profondeur qui trouent la défense).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faut égayer tout ça, Jerome trop seul aux avant-postes. Seule équipe à ne pas avoir bénéficié de but contre son camp, et ce n’est pas dû qu’à la malchance. Oh, et les stadiers de Wembley devront désormais vérifier que les supportrices portent bien des soutiens-gorges.

Ouf, trois journées sans lui

Ouf, trois journées sans lui

Trucs bizarres / marrants

Bowyer suspendu trois matchs en janvier pour comportement violent sur Sagna. Trois journées de moins sans l’Bowyer, ça fait des vacances.

Le manager

En place depuis novembre 2007 mais pourrait sauter rapidement si le début de saison 2011-2012 est poussif.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

56M / 38M. Bénéfice avant impôts : 0,1M. Dette : 16M.

 

BLACKBURN ROVERS   (15è, 43 pts. – 13 / 46 / 59)

Résumé de la saison

Saison de transition au goût fermier, le club ayant été racheté en novembre dernier par la famille Rao, propriétaire de Venky’s, des magnats indiens de la volaille (coût : 43M de £, dont 21M de dettes). Bourgoin et ses poulets de loué, c’est un embryon de poussin à côté.

Satisfactions

Hoilett, Samba, P. Jones, P. Robinson, Olsson, Pedersen, Emerton (Givet et Salgado, maybe).

Déceptions

E.H. Diouf, Santa Cruz, Dunn, Grella et J. Jones. Sans oublier notre Chimbonda national, viré le 20 janvier, recueilli par QPR. Mister Ooops a disputé trois matchs seulement avec les Hoops et a été chargé dans la charrette des rejects la semaine dernière. Un vrai conte à la Dickens.

La rose sent le poulet

La rose sent le poulet

L’homme invisible : Mauro Formica (ou Hérold « French Wonderkid » Goulon).

Highlights

La reprise du club au Jack Walker Trust qui souhaitait vendre (le club était en danger de redressement judiciaire). La belle victoire 3-1 contre Liverpool en janvier (deux buts de Benjani).

Lowlights

L’horrible série de dix matchs sans victoire en championnat de février à mai (pire série depuis 1986). Le match de FA Cup Blackburn-QPR (Mackie, QPR, jambe cassée) et le scandale El Hadji Diouf, vite exfiltré vers l’Ecosse. L’inattendu limogeage de Sam Allardyce alors que le club était 10è, Big Sam beau dindon de la farce dans l’histoire.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Se méfier des marchands de volaille qui s’intéressent au foot.

Trucs bizarres / marrants

Les tractations surréalistes sur la venue du trio Maradona-Ronaldinho-Beckham en janvier (voir ici). Les déclarations des nouveaux propriétaires ont valu leur pesant de graines de soja, avec Anuradha Desai en tête, qui déclara en arrivant viser la « quatrième ou la cinquième place, ou mieux. » Tout en ajoutant cinq minutes plus tard qu’elle n’avait jamais vu un match de foot de sa vie. Et celle-ci, dans l’Economic Times of India du 27 octobre dernier, peu avant le rachat de Rovers :

« Le football est un phénomène global et notre groupe VH est en pleine phase de globalisation. Nous implantons actuellement nombre de centres de productions de volaille [hatcheries] partout dans le monde, et nous pensons que devenir propriétaire d’un club de foot majeur peut nous être bénéfique. Cela ne peut qu’aider à développer notre marque. »

On va produire des Givet et Chimbonda en batterie maintenant, chouette.

Le manager

Steve Kean. Je serais lui, je préparerais mes valises. S’il n’est pas viré pendant l’intersaison, ça ne tardera pas si Rovers n’est pas au moins 10è fin septembre.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

56M / 47M. Perte avant impôts : 2M. Dette : 21M.

Kevin Quigagne.

 

Ils sont 32. 32 anciens Gunners à avoir été honorés par le club, au moyen d’une fresque les représentant, 4 par 4, placardée sur le mur d’enceinte de l’Emirates Stadium. Présentation des numéros neuf à douze.

 

9. Steve Bould (1962-…)

Bio

Encore un membre du « famous four » de la défense londonienne des années 90, promis après il n’en reste qu’un.

Steve Bould, donc, né et élevé à Stoke-on-Trent, c’est tout logiquement à Stoke qu’il fit ses premiers pas dans le monde du football. Dans le groupe pro dès sa dix-huitième année, il débuta un soir de septembre 1981 en tant qu’arrière droit, un poste assez improbable pour ce grand gaillard d’un mètre quatre-vingt-treize. Ne parvenant pas à s’imposer en tant que titulaire, il fut prêté un an à Torquay, y disputant neuf matchs. À son retour à Stoke, il obtint une place de défenseur central qu’il ne lâcha plus jusqu’en 1988, restant même fidèle à son club lors de la descente en 1985.

Pendant l’été 1988, il rejoignit Arsenal, et devint donc champion pour sa toute première année dans l’effectif londonien. Aux côtés de Tony Adams, de Nigel Winterburn et de son ancien coéquipier à Stoke, Lee Dixon, il contribua en très grande partie aux deux titres de champion qu’il remporta avec les Gunners en 1989 et 1991.

L’arrivée d’Arsène Wenger en 1996 instaura néanmoins le doute dans l’esprit du vieillissant Steve Bould, il s’assit alors de plus en plus régulièrement sur le banc de touche, Martin Keown lui étant préféré par le technicien français. Cependant, Bould, loin de s’avouer vaincu, récupéra sa place de titulaire lors de la saison suivante, qui vit Arsenal réussir le doublé. C’est même lui qui lança Adams pour le désormais légendaire quatrième but des Gunners contre Everton, le match du titre.

La saison suivante fut décevante, Bould, alors âgé de trente-six ans dut s’avouer dépassé par la rapidité grandissante des attaquants adverses, et partit à Sunderland en juillet 199, où il ne disputa que 21 matchs avant de prendre sa retraite.

Pour autant, il ne s’éloigna pas des terrains ni d’Arsenal, et entra dans le staff en tant qu’entraîneur de jeunes. Il est désormais l’entraîneur de l’équipe -18 ans d’Arsenal.

Non, Steve Bould n’était pas gardien, il a juste eu la mauvaise idée de porter un maillot très moche.

Non, Steve Bould n’était pas gardien, il a juste eu la mauvaise idée de porter un maillot très moche.

 

Fiche

Nom : Steve Bould
Surnom : ‘Uncle Bouldy’
Nationalité : Anglaise
Date de naissance : 16/11/1962
Poste : Défenseur central
Carrière à Arsenal : 1988-1999
Matches joués : 372
Buts inscrits : 8
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1989, 1991, 1998), FA Cup (1993, 1998), League Cup (1993), Community Shield (1991, 1998, 1999), Coupe des vainqueurs de Coupes (1994)
Sélections nationales : 2 (aucun but)

 

Fun Facts

– En dépit de la réputation acquise par la défense d’Arsenal dans les années 1990, Bould ne totalisa que deux sélections en équipe nationale, à 31 ans.

– À la suite d’un match contre Crystal Palace, le fils de Tony Adams vint voir Bould et l’appela « Uncle Steve » devant tous ses coéquipiers, ce qui lui valut d’être raillé par ces derniers et d’être affublé du sobriquet de « Uncle Bouldy ».

– Selon son ancien coéquipier Perry Groves, Bould était le joueur d’Arsenal qui était capable de boire le plus en soirée et marcher droit en rentrant chez lui.

– Steve Bould ne figure pas dans le classement des cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon le sondage sur le site officiel des Gunners.

 

10. Frank McLintock (1939-…)

Bio

Ancien capitaine des Gunners et élu FWA Footballer of the Year en 1971, l’Ecossais Frank McLintock a pourtant bien mal débuté avec Arsenal.

Arrivé à Londres à 25 ans, après sept ans passés dans son club formateur de Leicester City, il intégra l’équipe en tant qu’arrière/milieu latéral (dans un système en 3-5-2 se transformant en 5-3-2, formation très répandue à l’époque), et fut considéré comme une affaire qui se révèlerait vite rentable. Rentable, elle le fut, mais il fallut du temps à McLintock pour ne serait-ce que justifier les £100 000 dépensés par Billy Wright.

Régulièrement titulaire de 1964 à 1969, McLintock était décrit comme un joueur volontaire, dont l’activité débordante ne le limitait pas des aller-retour le long de son couloir, mais également à suivre le ballon sur tout le terrain ; ce qui en faisait un joueur respecté et apprécié de ses partenaires et du public. Le revers de la médaille (parce qu’il en fallait bien un) inhérent à cette débauche d’énergie est qu’il laissait bien trop souvent son couloir libre, ce qui augmentai considérablement la charge de travail de ses partenaires. S’approchant de la trentaine, McLintock perdit en endurance mais continua ses errances sur le terrain, au point que ses titularisations ne se justifiaient que par l’amoncellement des blessures dans l’effectif londonien.

C’est justement cette accumulation de joueurs blessés qui poussa Bertie Mee, entraîneur des Gunners, à essayer McLintock au poste de défenseur central. Et ce fut une révélation. En une saison seulement, l’Ecossais s’imposa comme un joueur indispensable à ce poste et revêtit le brassard de capitaine, menant l’équipe à la victoire en Coupe des Villes de Foire.

La saison suivante fut sa plus belle, portant souvent l’équipe à bout de bras et permit aux Gunners de remporter le Championnat, et, surtout, la FA Cup au terme d’une finale épique (0-0 contre Liverpool au terme du temps règlementaire, les Scousers ouvrirent le score dès le début des prolongations et fêtaient déjà la victoire à venir quand Arsenal égalisa à la 102e, et ravit la coupe dix minutes plus tard).

Il quitta le club en 1973 pour les Queens Park Rangers, où il joua jusqu’à ses 38 ans.

On est bien d’accord, il a vraiment une tête de défenseur central. Au niveau du menton surtout.

On est bien d’accord, il a vraiment une tête de défenseur central. Au niveau du menton surtout.

 

Fiche

Nom : Francis McLintock
Nationalité : Ecossaise
Date de naissance : 28/12/1939
Poste : Défenseur
Carrière à Arsenal : 1964-1973
Matches joués : 401
Buts inscrits : 32
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1971), FA Cup (1971), Coupe des Villes de Foire (1970)
Sélections nationales : 9 (1 but)
Distinctions personnelles : FWA Footballer of the Year en 1971, Entrée dans l’English Football Hall of Fame en 2009

 

Fun Facts

– Frank McLintock a continué dans le sport après sa carrière de joueur, entraînant successivement les clubs de Leicester et Brentford. Désormais, il officie sur Sky TV en tant que consultant, et fait également partie de l’équipe de motivational speakers de l’entreprise NYT (qui signifie Now You’re Talking), aux côtés de héros de l’extrême tels Ellen MacArthur et Tom Avery, mais aussi d’écrivains escrocs auteurs de livres sur la motivation intitulés In Search of Excellence ou The Ten Biggest Lies.

– 1970. Rome. Une bataille à laquelle prit part Frank McLintock et qui est restée dans l’histoire sous le nom de purse war. Après le match nul 2-2 entre la Lazio et Arsenal, les joueurs des deux équipes se retrouvèrent dans un restaurant. Les joueurs romains, désireux d’établir une bonne entente entre les deux équipes, offrirent des sacs aux Anglais ; lesquels Anglais, outrés par ce présent qu’ils jugeaient « efféminés » (sic.), commencèrent à les jeter à travers le restaurant. C’est alors qu’un Italien intercepta l’un des sacs et le lança violemment à la tête de Bob McNab, et le dîner paisible dégénéra évidemment très rapidement en bagarre générale, aussi bien dans le restaurant qu’à l’extérieur. L’UEFA décida, à la suite de cet incident, d’interdire les réunions d’après match entre joueurs de deux équipes. Plusieurs années après, John Roberts, défenseur d’Arsenal, déclara « Rétrospectivement, ces sacs étaient splendides. »

– McLintock est classé trentième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners.

 

11. Ray Parlour (1973-…)

Bio

Formé au club, Ray Parlour reste l’une des figures emblématiques d’Arsenal, un travailleur de l’ombre sur lequel ses coéquipiers pouvaient toujours compter.

Ayant rejoint le centre de formation à 16 ans, Parlour intégra l’équipe première un soir de janvier 1992, à Anfield. Des débuts pas tonitruants, puisqu’Arsenal s’inclina 2-0, Parlour concédant un penalty. Il fallut attendre la saison 1994-1995 pour le voir s’imposer enfin en tant que titulaire.

Tantôt milieu défensif, tantôt milieu droit, c’est après l’arrivée d’Arsène Wenger à la tête des Gunners que Parlour dévoila pleinement tout son talent, alternant tacles rageurs, relances précises et gestes de grande classe, ce qui lui valut notamment d’être élu joueur du match lors de la finale de FA Cup 1998. Ce qui lui valut également le surnom, un brin moqueur, de « Romford Pelé », attribué par Marc Overmars.

C’est aussi après l’arrivée du technicien français que Parlour commença à marquer des buts – il n’en avait inscrit qu’un seul auparavant, inscrivant entre autres deux triplés contre Newcastle, et à Brême, contre le Werder (un exploit à relativiser néanmoins, même Wiltord l’a fait avec l’OL).

Après son second doublé Coupe-Championnat en 2002 –doublé auquel il a grandement contribué en inscrivant un but notamment en finale de Coup contre Chelsea, Parlour commença à enchaîner les blessures, ce qui remit en question sa place dans le onze de départ de Wenger, qui titularisait beaucoup plus régulièrement Freddie Ljungberg. Deux saisons plus tard, Parlour quitta Arsenal, après quinze ans de bons et loyaux services.

Il passa ensuite deux saisons et demie à Middlesbrough, disputant une soixantaine de match, et assistant du banc à la cuisante défaite de son équipe en finale de Coupe UEFA en 2004 (0-4 face à Séville), avant de tristement finir sa carrière par une pige de six mois en Championship avec Hull City.

Sélectionné dix fois en équipe nationale, il n’eût jamais la joie de représenter l’Angleterre dans une grande compétition, se blessant malheureusement juste avant le début de l’Euro 2000.

Le duel de rouquinitude entre Scholes et Parlour a finalement abouti à un match nul.

Le duel de rouquinitude entre Scholes et Parlour a finalement abouti à un match nul.

 

Fiche

Nom : Raymond Parlour
Surnom : ‘The Romford Pelé’
Nationalité : Anglaise
Date de naissance : 07/03/1973
Poste : Milieu
Carrière à Arsenal : 1989-2004
Matches joués : 466
Buts inscrits : 32
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1998, 2002, 2004), FA Cup (1993, 1998, 2002, 2003), League Cup (1993), Community Shield (1998, 1999, 2002), Coupe des Vainqueurs de Coupe (1994)
Sélections nationales : 10 (aucun but)

 

Fun Facts

– Parlour est abondamment cité dans l’autobiographie de Tony Adams, nommée Addicted, entre autres pour sa fameuse bagarre dans un Pizza Hut (voir Arsenalerie #1), mais aussi pour sa prise de bec avec un chauffeur de taxi à Hong Kong, pour une réception à Turin après un match nul 0-0 entre la Juve et Arsenal – une soirée qualifiée de mémorable par Adams pour les pâtes, « les meilleures [qu’il n’ait] jamais mangées », et enfin pour leur philosophie de vie commune : la fête. Toute occasion était bonne pour les deux larrons afin de s’en jeter quelques uns derrière la cravate, la meilleure excuse pour une virée étant selon eux, la naissance d’un bébé. Adams admet ainsi que Parlour et lui auraient aimé squatter les maternités des hôpitaux pour, ensuite, célébrer les naissances en sortant boire dans un bar.

– La classe sur le terrain et en-dehors, voilà comment l’on pourrait qualifier Ray Parlour. Le meilleur exemple à ce jour reste sa rencontre avec Alicia Douvall, bimbo et WAG soi-disant actrice et mannequin, lors d’une soirée. Sentant la demoiselle se rapprocher de lui, il aurait émis un commentaire piquant sur « les structures improbables que sont ses seins ». La réaction de Douvall ne se fit pas attendre, elle s’insurgea, indiqua à Parlour d’aller se faire voir (pour rester poli), et se dirigea vers la sortie. Parlour lui vida alors sa bière dans le dos. La classe, vous disais-je.

– Parlour est classé dix-neuvième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners.

 

12. Pat Rice (1949-…)

Bio

Encore un joueur de l’ombre et encore un joueur formé au club, faut croire qu’ils aiment ça à Arsenal.

Pat Rice entra au centre de formation à l’âge de quinze ans, même s’il ne se fit pas remarquer de suite. Moins doué techniquement que la plupart de ses coéquipiers, il compensait cette carence par une volonté inaltérable qui lui permit de progresser à une vitesse fulgurante. Bertie Mee remarqua ce jeune arrière droit toujours très engagé, rapide et précis dans ses tacles et ses passes, et lui offrit sa chance en équipe première en 1967.

Pendant trois ans, cependant, Rice ne disputa qu’une quinzaine de matchs, barré par Peter Storey sur le côté de la défense. Le replacement de ce dernier en défense centrale au début de la saison 1970-1971, à la suite de blessures d’une grande partie de l’effectif londonien (oui oui, les mêmes blessures qui ont conduit au repositionnement de Frank McLintock, également en défense centrale), permit à Rice d’enfin briguer une place de titulaire, qu’il ne lâcha plus durant les dix années suivantes.

La première saison complète de Rice fut aussi l’une des plus belles, un doublé Coupe-Championnat qu’il savoura tout particulièrement, n’ayant pas participé à la victoire de son club en Coupe des Villes de Foire la saison précédente.

Promu capitaine en 1977, il mena son équipe à trois finales de FA Cup consécutives pendant les trois saisons suivantes, mais n’en remporta qu’une, et quitta Arsenal en 1980. Pour mieux y revenir ensuite.

Après quatre ans à Watford, Rice prit sa retraite et revint chez les Gunners en tant qu’entraîneur de jeunes, un poste qu’il occupa pendant douze ans. Après le départ de Stewart Houston en 1996, il occupa très brièvement –pendant quelques semaines seulement – le poste d’entraîneur intérimaire de l’équipe première jusqu’à l’arrivée de Wenger. Nommé alors adjoint du Français, il tient encore ce poste, presque quinze ans plus tard.

Avant/Après. Ou l’inverse, je sais plus.

Avant/Après. Ou l’inverse, je sais plus.

 

Fiche

Nom : Patrick James Rice
Nationalité : Nord-Irlandaise
Date de naissance : 17/03/1949
Poste : Arrière droit
Carrière à Arsenal : 1964-1980
Matches joués : 528
Buts inscrits : 13
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1971), FA Cup (1971, 1979)
Sélections nationales : 49 (aucun but)

 

Fun Facts

– Rice est, aux côtés de Bob Wilson (ancien gardien de but et entraîneur des gardiens d’Arsenal), le seul homme à avoir participé aux trois doublés de l’histoire d’Arsenal, en 1971, 1998 et 2002, que ce soit en tant que joueur ou membre du staff.

– Sa nomination éphémère en tant qu’entraîneur d’Arsenal s’est déroulée dans des circonstances assez cocasses, jugez plutôt. Remontons un an et demi plus tôt, en février 1995. George Graham, entraîneur d’Arsenal, est limogé à cause du scandale qui a éclaté suite à l’arrivée de deux Norvégiens dans l’effectif d’Arsenal – Graham fut accusé d’avoir touché £425 000 de la part de l’agent des deux joueurs, il purgea une suspension d’un an de la FA. C’est Stewart Houston, son adjoint depuis cinq ans qui est nommé à la tête du club jusqu’à la fin de la saison. Pendant le mercato estival arrive Bruce Rioch, de Bolton. À la fin de la saison, Rioch est à son tour remercié à la suite de différents avec les dirigeants quant aux fonds accordés pour les transferts et les salaires. Houston est alors re-nommé entraîneur intérimaire de l’équipe première, mais démissionne au bout d’un mois pour aller entraîner les Queens Park Rangers, ou il retrouve Bruce Rioch, mais les rôles sont inversés. C’est donc suite à ces départs consécutifs que Rice est nommé à son tour entraîneur intérimaire du club, jusqu’à l’arrivée de Wenger.

– Rice est classé dix-septième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners. Un honneur qu’il a commenté avec modestie en déclarant « Je peux nommer tout de suite une trentaine d’anciens joueurs d’Arsenal qui étaient meilleurs que moi ».

Ils sont 32. 32 anciens Gunners à avoir été honorés par le club, au moyen d’une fresque les représentant, 4 par 4, placardée sur le mur d’enceinte de l’Emirates Stadium. Présentation des numéros cinq à huit.

 

5. Patrick Vieira (1976-…)

Bio

Né au Sénégal, le grand milieu défensif fit ses classes à Trappes, Dreux et Tours avant de débuter dans le monde pro à Cannes en 1993. Trois ans et une expérience peu concluante au Milan AC plus tard, il s’installa à Londres, Arsène Wenger l’ayant fait venir pour un peu plus de cinq millions d’euros.

Auteur d’une adaptation remarquable, là où les Henry, Overmars, Pirès et autres Adebayor eurent besoin de plusieurs mois pour retrouver leur meilleur niveau, Vieira s’imposa d’emblée comme le patron de l’entrejeu des Gunners, disputant plus de trente matchs dès sa première saison, à vingt ans seulement.

Accumulant les problèmes disciplinaires au début de sa carrière (neuf expulsions sous le maillot d’Arsenal, dont lors de deux matchs consécutifs au début de la saison 2000-2001), il se rangea au fur et à mesure que son influence sur le groupe grandit. Champion du Monde et d’Europe avec la France, il s’empara du brassard de capitaine d’Arsenal à l’été 2002, pour ne plus le lâcher jusqu’à son départ.

Régulièrement annoncé dans la plupart des clubs d’Europe, il tira sa révérence londonnienne après avoir inscrit le tir au but vainqueur contre Manchester United lors de la finale de FA Cup 2005.

Il quitta donc Arsenal pour retourner en Italie, successivement à la Juventus et à l’Inter, après plus de 400 matchs disputés sous le maillot des Gunners.

De retour désormais en Angleterre, sous les couleurs des nouveaux riches de Manchester City, il parlait il y a peu d’arrêter sa carrière à la fin de la saison, mais souhaite désormais prolonger encore un an .

Vieira, Adams, une coupe, trois mecs à droite, dont un penché et deux numéros neuf, et un autre type qui passe derrière, tout content.

Vieira, Adams, une coupe, trois mecs à droite, dont un penché et deux numéros neuf, et un autre type qui passe derrière, tout content.

 

Fiche

Nom : Patrick Vieira
Surnom : ‘Pat’ Vieira
Nationalité : Française
Date de naissance : 23/06/1976
Poste : Milieu défensif
Carrière à Arsenal : 1996-2005
Matches joués : 406
Buts inscrits : 33
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1998, 2002, 2004), FA Cup (1998, 2002, 2003, 2005), Community Shield (1998, 1999, 2002, 2004)
Sélections nationales : 106 (6 buts)
Distinctions personnelles : Equipe-type de l’année de la Premier League en 1999, 2000, 2001, 2002, 2003 et 2004, nommé dans le FIFA 100 et dans l’équipe-type des dix premières saisons de Premier League.

 

Fun Facts

– En plus de sa grande taille, Pat’ a toujours eu les chevilles assez larges, notamment en ce qui concerne sa carrière en Bleu. Déclarant en janvier 2010 être « à 100% sûr de disputer la Coupe du Monde », il est cependant conforté pas Raymond Domenech au mois d’avril, qui déclare que s’il devait livrer sa liste à ce moment-là, Vieira en ferait partie. Problème, Vieira ne fera pas partie de la liste des trente joueurs pré-sélectionnés, et annoncera sa retraite internationale le lendemain, soit le 12 mai, se fendant d’un « Je suis le meilleur à mon poste ».

– En 2006, la maison des Vieira à Cannes a été cambriolée, alors que Patrick, sa femme et sa fille étaient à l’intérieur. Mais aucun des trois ne s’est réveillé, ce qui a permis aux cambrioleurs d’emporter bijoux et argent liquide, avant de s’enfuir au volant de la Mercedes du Citizen, alors toujours international. Et si les Vieira dormaient à poings fermés, c’est parce que les voleurs hi-tech avaient fait pénétrer un gaz soporifique à l’intérieur de la maison afin d’opérer en toute tranquillité.

– Vieira est classé cinquième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners.

 

6. Reg Lewis (1920-1997)

Bio

Né à Bilston, Staffordshire, moins d’un an et demi après la fin de la première Guerre Mondiale, la carrière de Reginald ‘Reg’ Lewis se déroula majoritairement lors de la seconde.

Entré au club à 15 ans, il joua en équipes de jeunes pendant trois ans, jusqu’au premier jour de l’année civile 1938. Pour son premier match dans l’équipe fanion du club, contre Everton, il inscrivit un but. Des débuts prolifiques pour un attaquant qui l’était tout autant.

Malheureusement, dès la fin de la saison suivante, la guerre était déclarée. De nombreux footballeurs partirent au front, et les équipes anglaises perdirent chacune de nombreux joueurs, au total 783 pendant toute la durée de la guerre. Certaines équipes furent plus touchées que d’autres, par exemple Liverpool qui perdit 76 de ses joueurs pendant ces six années. La palme revient cependant aux Wolves, qui virent 91 de leurs footballeurs partir au front, dont certains ne revinrent pas.

Il est difficile d’expliquer le système de championnats mis en place pendant la guerre, mais Reg Lewis, resté au pays, s’éclatait durant ces années, et inscrivit but sur but, 274 en 275 matches.

Malheureusement, ni ces apparitions, ni ces buts ne seront comptés dans les statistiques officielles, la FA ayant décrété que les compétitions s’étant déroulées pendant la WWII étaient d’un niveau trop faible pour être homologuées (les autorités interdisant les déplacements de plus d’une heure, tous les clubs issus de la Football League, de l’élite à la 3e division S – South, se retrouvaient dans des poules de 10, ce qui, évidemment, faussait les statistiques, comme si Manchester United et Macclesfield se retrouvaient aujourd’hui dans la même division).

Qu’importe, Lewis joua encore plus d’une centaine de fois sous le maillot des Gunners au sortir de la guerre, et le point d’orgue de sa carrière fut la finale de la FA Cup 1950, où il inscrivit le doublé qui permit à son équipe de l’emporter 2-0 contre Liverpool.

Trois ans plus tard, touché par les blessures à répétition (qui ne lui permirent de participer qu’à douze matchs en 1951-52 et aucun l’année suivante), Reg prit une retraite bien méritée et acheta un pub, qu’il revendit quelques années après pour travailler dans les assurances.

Reginald Lewis décéda en 1997.

Franchement, ils se foutent de nous. Le copyright "ColorSport" sur cette photo, c’est n’importe quoi.

Franchement, ils se foutent de nous. Le copyright 'ColorSport' sur cette photo, c’est n’importe quoi.

 

Fiche

Nom : Reginald Lewis
Surnom : ‘Reg’ Lewis
Nationalité : Anglaise
Date de naissance : 07/02/1920
Date de décès : ?/?/1997
Poste : Attaquant
Carrière à Arsenal : 1935-1953
Matches joués : 176 officiellement, 451 en comptant la Wartime League
Buts inscrits : 118 officiellement, 392 en comptant la Wartime League
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1948), FA Cup (1950), Charity Shield (1948)
Sélections nationales : Aucune sélection officielle (2 sélections en équipe B d’Angleterre)

 

Fun Facts

– Avec ses 118 buts, Lewis est le onzième meilleur buteur de l’histoire du club. Si l’on rajoutait les buts marqués durant la Seconde Guerre Mondiale, il serait bien évidemment le meilleur buteur de l’histoire d’Arsenal, Thierry Henry ne culminant qu’à 226 unités. Le même cas de figure, plus controversé cependant, se présente à Newcastle, où le meilleur buteur du club est officiellement Alan Shearer, avec 206 réalisation, juste devant un attaquant des années 1940-1950, Jackie Milburn, avec 200 buts. Mais les 38 buts du début de carrière, pendant la guerre, de Milburn ne sont pas comptabilisés. Un débat houleux a pris place parmi les fans des Magpies, qui estimaient que Milburn devrait être considéré comme le numéro un. La famille de Milburn y a mis fin, en soutenant publiquement Alan Shearer en tant que top goalscorer du club.

– Reg Lewis ne fut pas appelé durant la guerre, mais il passa néanmoins quelques mois en Allemagne, après la fin de la guerre, lorsque celle-ci était occupée par l’Alliance. Il y servit dans l’Armée Britannique du Rhin. À son retour en Angleterre, en 1946, il inscrivit un quintuplé pour son premier match, un amical opposant l’équipe première d’Arsenal à sa réserve. Cette performance lui permit d’être appelé pour un match de gala entre l’Angleterre et l’Ecosse en faveur des victimes de la tragédie de Burnden Park.

– Lewis ne figure pas dans le classement des cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon le sondage sur le site officiel des Gunners.

 

7. Lee Dixon (1964-…)

Bio

Enfant, Dixon était un fervent supporter de Manchester City, mais il a été formé à Burnley. Après un petit tour des clubs de seconde zone (Chester City, Bury et Stoke), il signa à Arsenal en 1988, en remplacement de l’international anglais Viv Anderson, parti à Manchester United.

Il y joua d’abord les seconds rôles, Lee Winterburn lui étant régulièrement préféré sur le flanc droit de la défense, bien que gaucher ; le poste d’arrière gauche étant bouché par Kenny Sansom, recordman des sélections en tant que latéral gauche en équipe nationale… Jusqu’à ce qu’Ashley Cole le double la semaine dernière contre le Danemark.

Mais le départ dès l’année suivante de Sansom permit à Winterburn de revenir à un positionnement plus adéquat, et installa Dixon au poste d’arrière latéral droit. L’arrivée également de Steve Bould pour remplacer le vieillissant O’Leary établit définitivement le « famous four », composé de Dixon à droite, Winterburn à gauche, et Adams aux côtés de Bould, donc, dans l’axe.

C’est dans cette configuration que les Gunners furent surnommés le « Boring Arsenal » durant la première moitié des années 1990, en raison de leur défense impassable et impassible, sur laquelle l’entraîneur de l’époque, George Graham, misait tout.

Dixon apparut plus de 600 fois sur une feuille de match d’Arsenal, et sa qualité de centre était louée par tous les observateurs anglais. Les buts, eux, étaient plus rares, un tous les six mois en moyenne, en quatorze ans de bons et loyaux services. Pour voir ses plus beaux buts contre son camp, voir les articles « Cadeaux de Noël » du blog.

Ses apparitions remarquées lui permirent d’engranger 22 sélections chez les Three Lions, au cours desquelles il inscrivit un but contre l’Irlande, à Wembley. Cependant, il ne disputa aucun tournoi majeur avec l’Angleterre, étant écarté en 1990 et 1996, et blessé en 1992 – l’Angleterre ne se qualifia pas pour la Coupe du Monde 1994.

Dixon continua à jouer pour Arsenal jusqu’à ses 38 ans, en 2002. Il possède désormais un restaurant, le Riverside Brasserie, avec son ami Heston Blumenthal, un chef reconnu outre-Manche, dont le restaurant The Fat Duck a été désigné « meilleur restaurant du Monde » par les Anglais. L’ancien arrière droit des Gunners est également consultant pour l’excellente émission Match of the Day 2, sur la BBC2.

« Eh oh les gars, c’est n’importe quoi ce sponsor, on n’est pas à Saint-Etienne, merde. »

«Eh oh les gars, c’est n’importe quoi ce sponsor, on n’est pas à Saint-Etienne, merde.»

 

Fiche

Nom : Lee Dixon
Surnom : Aucun
Nationalité : Anglaise
Date de naissance : 17/03/1964
Poste : Arrière droit
Carrière à Arsenal : 1988-2002
Matches joués : 619
Buts inscrits : 28
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1989, 1991, 1998, 2002), FA Cup (1993, 1998, 2002), League Cup (1993), Charity Shield (1991, puis Community Shield 1998, 1999), Coupe des Vainqueurs de Coupe (1994)
Sélections nationales : 22 (1 but)
Distinctions personnelles : Equipe-type de l’année de la Premier League en 1995, PFA Team of the Year en 1990

 

Fun Facts

– Dixon a joué dans tous les stades des clubs de la Football League et de la Premier League. Tous ? Non, un stade résiste encore et toujours à l’envahisseur. Il s’agit de Craven Cottage, le stade de Fulham.

– Mordu de vélo, il a participé en 2010 au « Dallaglio Cycle Slam », un évènement caritatif lancé par Lawrence Dallaglio, l’ancien capitaine de l’équipe d’Angleterre de rugby. Ce projet fou avait pour mission de récolter £1M en reliant, en vélo, les six stades hôtes du Tournoi des Six Nations. Aux côtés de plusieurs stars du sport, comme Dixon, donc, mais aussi Raphaël Ibanez et Les Ferdinand, l’évènement a obtenu £1.14M de dons. Mission accomplie.

– Dixon est classé vingt-et-unième parmi les cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon un sondage sur le site officiel des Gunners.

 

8. Joe Mercer (1914-1990)

Bio

Mercer est surtout connu pour sa carrière d’entraîneur, mais il a d’abord été un arrière gauche très performant, avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale à Everton, et dès 1946 à Arsenal.

Arrivé à 32 ans chez les Gunners, il y joua pendant huit ans, jusqu’à un match contre liverpool où il se cassa la jambe suite à un choc accidentel avec son coéquipier Joe Wade, le 10 avril 1954, ce qui mit un terme à sa carrière longue de vingt-trois ans.

Un ancien joueur d’Arsenal, Len Shackleton, déclara à son sujet : « Joe Mercer, alors qu’il avait la trentaine et jouait à Arsenal, était un bien meilleur arrière latéral que pendant son jeune âge, à Everton ou en équipe d’Angleterre. Quand Joe Mercer découvrit que ses jambes ne l’autoriseraient plus à courir dans toute la longueur du terrain, quand sa condition physique le bloquait, quand il jouait presque entièrement dans sa moitié de terrain, il était grandiose. La délivrance de superbes passes en provenance de ce génie grêle et aux jambes arquées comptait, j’en suis certain, pour moitié dans les succès d’après-guerre d’Arsenal. »

Promu capitaine, il mena l’équipe à plusieurs titres, et ce fut lui qui reçut la Cup des mains du roi George VI le soir du 29 avril 1950, après la victoire 2-0 contre Liverpool (voir plus haut). Exceptionnel en défense ce soir là, il permit de garder la cage londonienne inviolée, et sa performance fut unanimement saluée, autant que celle de Reg Lewis.

Après son retrait des terrains, il entraîna successivement Sheffield United, Aston Villa, Manchester City et Coventry. Il assura même un intérim en équipe d’Angleterre en 1974. Mais c’est avec City (Manchester, pas Coventry) qu’il marqua les esprits, faisant remonter l’équipe dès sa première saison à la tête de celle-ci, en 1966, puis remportant le titre deux ans plus tard, et enfin la Coupe des Vainqueurs de Coupe en 1970.

Mercer décéda le jour de son 76e anniversaire, de la maladie d’Alzheimer.

En 1950, tous les joueurs ne pouvaient pas porter la coupe, alors ils portaient le mec qui portait la coupe.

En 1950, tous les joueurs ne pouvaient pas porter la coupe, alors ils portaient le mec qui portait la coupe.

 

Fiche

Nom : Joe Mercer
Surnom : Aucun
Nationalité : Anglaise
Date de naissance : 09/08/1914
Date de naissance : 09/08/1990
Poste : Arrière gauche
Carrière à Arsenal : 1946-1954
Matches joués : 275
Buts inscrits : 2
Titres remportés avec Arsenal : Championnat d’Angleterre (1948,1953), FA Cup (1950), Charity Shield (1948, 1953)
Sélections nationales : 5 (aucun but)
Distinctions personnelles : Entrée dans l’English Football Hall of Fame en 2009, Nommé Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique en 1976

 

Fun Facts

– En honneur à sa carrière d’entraîneur de Manchester City, la route qui mène au City of Manchester Stadium porte le nom de Joe Mercer.

– Mercer a subi un accident vasculaire cérébral en 1964, alors qu’il était entraîneur d’Aston Villa. Pas reconnaissants pour un sou, les dirigeants du club de Birmingham l’ont licencié et remplacé, alors même qu’il était encore à l’hôpital.

– Joe Mercer n’apparaît pas dans le classement des cinquante plus grands joueurs de l’histoire d’Arsenal selon le sondage sur le site officiel des Gunners.