Archive for mai, 2014

La saison 2013-2014 de Premier League terminée, TK dégaine son bilan club par club.

Rédaction légère assurée par le quatuor Teenage Kicks suivant :

  • Didier Féco (Cardiff, Chelsea, Crystal Palace, Everton, Norwich)
  • Kevin Quigagne (Hull, Newcastle, Stoke, Sunderland, West Ham)
  • Matthew Dymore (Fulham, Man City (enfin presque), Man United, Swansea, WBA)
  • Pan Bagnat (Arsenal, Aston Villa, Liverpool, Southampton, Tottenham)

Liverpool (2è, 84 points, G-A +51 / 101 buts pour / 50 contre)

Résumé de la saison

Après une saison en demi-teinte, Liverpool revenait pour accrocher l’Europe, et, pourquoi pas, se réinstaller dans le Big Four. Certains supporters optimistes voyaient même les Reds champions, mais fallait pas déconner…
Ambitions renforcées par un mercato intelligent, mêlant joueurs d’avenir (Luis Alberto, Séville, £6.8M et Tiago Ilori, Sporting, £7M) et valeurs sûres (Mignolet, Sunderland, £9M et Kolo Touré, Manchester City, gratos). Arrivent aussi Iago Aspas (Celta Vigo, £7M) et surtout Mamadou Sakho (PSG, £15M), ainsi qu’Aly Cissokho (Valence) et Victor Moses (Chelsea) en prêt.

Du côté des départs, outre la traditionnelle pléiade de jeunes pas au niveau (Wilson, Gulacsi, Pacheco…) et le départ à la retraite de Carragher, les Reds ont surtout réussi à se débarrasser de leurs deux cadavres, Andy Carroll et Stewart Downing, tous deux partis à West Ham. Exit aussi Jay Spearing (Bolton) et Jonjo Shelvey (Swansea), probablement trop moches pour évoluer sous le maillot de Liverpool.

La preuve.

La preuve.

La mayonnaise prend vite et les Reds démarrent bien leur saison, avec trois victoires 1-0 (grâce à trois buts de Sturridge), dont la dernière, contre les éternels rivaux de Manchester, leur permet de prendre la tête du championnat. La première défaite de la saison, à domicile contre Southampton, à la cinquième journée, montre néanmoins quelques faiblesses dans le jeu des Reds qui, s’ils dominent souvent, ont du mal dès que l’adversaire ne lâche pas Sturridge d’une semelle.
Heureusement, dès le match suivant, Suarez revient (il avait pris 10 matchs de suspension pour avoir mordu Ivanovic) et claque un doublé, permettant à son équipe de s’imposer sur la pelouse de Sunderland.

Test

I'm back baby

Une bonne prestation confirmée par un nul 2-2 à Newcastle, puis une victoire 4-1 (avec un triplé de Suarez) face à West Ham. Liverpool est alors second, au soir de la 9e journée, et se déplace chez le leader Arsenal, à qui il pourrait chiper la place en cas de victoire. Malheureusement, les Gunners sont sur un nuage et se débarrassent des Reds 2-0.
Retombés à la 3e place, les Reds réagissent d’abord avec orgueil (4-0 contre Fulham), et se rassure avant le Merseyside Derby contre Everton. Un derby animé et qui restera dans les annales, Liverpool mènera 1-à, puis 2-1, avant de se faire remponter puis dépasser, avant que Sturridge n’arrache le nul à Goodison Park en toute fin de match.
S’ensuit alors une défaite inexplicable à Hull (3-1), avant une série de 4 larges victoires (5-1 contre Norwich avec un quadruplé de Suarez, 4-1 contre West Ham, 5-0 à Tottenham et 3-1 contre Cardiff), histoire d’aborder le Boxing Day en pleine confiance, et en tête du championnat.
Surtout que la dernière semaine de l’année propose deux déplacements, et pas n’importe lesquels : à Manchester City et à Chelsea. Deux grosses affiches qui se solderont par deux défaites 2-1.
À la mi-saison, Liverpool est retombé à la 5e place (son pire classement de l’année), à 6 points du leader Arsenal.

C’est le moment que choisissent les joueurs de Brendan Rogers pour arrêter de déconner et se mettre à gagner. Les buts et les points pleuvent alors à Anfield comme à l’extérieur, et, après un début d’année 2014 convaincant (3 victoires et 2 nuls, dont un mémorable 4-0 passé à Everton), Liverpool enchaîne une série de 11 victoires consécutives, avec quelques (beaucoup de) branlées, même contre les gros : 5-1 face à Arsenal, 3-0 à Old Trafford, 4-0 contre Tottenham, 3-2 contre Manchester City.
À trois matchs de la fin, Liverpool est en tête et compte alors cinq points d’avance sur son prochain adversaire, Chelsea, et 6 sur Manchester City, qui a un match en moins. L’équation est simple : un nul contre les Blues et deux victoires ensuite, et c’est le titre qui attend, enfin, les Reds. Toute une ville (sauf quelques pouilleux de Toffees) se met à y croire.
Oui, mais c’était sans compter sur José Mourinho, dit « Le Maçon ».

La preuve.

La preuve.

La fin de la saison, tout le monde la connaît : Liverpool perd, n’a plus son destin en main, se fait remonter de 3-0 à 3-3 contre Crystal Palace, pour avoir joué l’offensive jusqu’au bout, les pouilleux cités ci-dessus perdent contre City, et ce sont finalement les pétrodollars qui sont sacrés.
Il n’y aurait pas pu y avoir de plus beau champion que les Reds, Liverpool se contentera d’être un loser magnifique. Et retentera sa chance l’année prochaine, pour probablement finir loin.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs

Il est presque difficile de sortir un joueur du lot, tant la saison a été parfaite pour les Reds, mais il y a Luis Suarez. 31 buts en 33 matchs (sans avoir tiré de pénalty), des buts du droit, du gauche, de la tête, de 40 mètres, de raccroc… Meilleur buteur et meilleur joueur de la saison, Suarez nous a sorti l’arsenal du parfait attaquant, que dis-je, du parfait Ballon d’Or. Il a été bien épaulé par ses compères d’attaque Sturridge (21 buts en championnat) et Sterling (la révélation de la saison, 10 buts), ainsi que par un Steven Gerrard toujours au rendez-vous (13 buts dont 10 pénalties, et 13 passes décisives) et un Coutinho certes discret dans les stats (5 buts), mais extrêmement précieux et élégant.

C’est la première fois de l’histoire de la Premier League (donc depuis 1992) que les deux meilleurs buteurs du championnat appartiennent au même club. En ce qui concerne l’ancêtre de la Premier League, il faut remonter au siècle précédent pour trouver une trace d’un pareil exploit : Johnny Campbell et Jimmy Hannah ont respectivement inscrit 31 et 19 buts pour Sunderland lors de la saison… 1892-1893. C’est dire la portée de l’exploit des Reds !

Du côté des déceptions, je vais être honnête, je n’en vois pas. Mais comme il faut être pro, on va dire que la défense des Reds a un peu déçu. 50 buts encaissés, c’est trop pour prétendre à un titre de champion. À part Martin Skrtel (qui est soit dit en passant, le troisième meilleur buteur du club en valeur absolue, avec 13 buts), pratiquement toujours aligné, on ne peut pas dire que la stabilité ait été la grande qualité de cette défense. Johnson, Touré, Agger, Sakho, Cissokho et Flanagan ont tous disputé plus de 15 matchs, et, hormis pour les deux derniers, ils ont été trimbalés à tous les postes de la défense.

L’année prochaine, on espère une aussi belle saison, on rêve d’un titre, mais on se contentera d’une difficile qualification pour une coupe d’Europe.

L’homme invisible

On en a parlé lors de nos Frannys, il s’agit de Tiago Ilori. Recruté pour 7 millions de livres, le Portugais n’a jamais foulé la pelouse d’Anfield (ou d’un autre stade, pour ce que ça vaut), et est parti en prêt au mercato d’hiver. Mention également à Luis Alberto, dont je n’ai personnellement toujours pas compris le recrutement.

Highlights

Il y en a eu tellement : les 11 victoires consécutives, le but de 40m de volée de Suarez contre Norwich (ou n’importe lequel de ses trois autres buts dans le même match), les deux victoires contre United, la raclée infligée aux Toffees, la délivrance de Coutinho contre Manchester City, les neuf buts passés à Hugo Lloris… Choisissez.

Lowlights

Les deux dernières semaines de la saison, où tous les efforts d’une année entière se sont fracassés contre un mur bleu.

Le manager

Brendan Rodgers aurait pu être Dieu, il n’est finalement qu’un entraîneur comme un autre. Enfin, un entraîneur comme un autre qui ne jure que par l’attaque, le mouvement et le jeu collectif. Un visionnaire quoi.

Photo de la saison

Cruel.

Cruel.

Manchester City (1e, 86 points, G-A +65 / 102 buts pour / 37 contre)

Résumé de la saison

Plus mouvementée qu’il n’y paraît. Durant les premiers mois, c’est l’instabilité qui règne en alternant les belles victoires et les défaites contre des équipes en difficulté. Puis les Citizens se lancent dans une série de 12 matchs sans défaite (dont 8 victoires consécutives) et se prennent à croire au titre pour lequel ils partaient favoris grâce à leur attaque de feu, sans pourtant accrocher la place de leader plus de 2 journées jusqu’au dénouement.

Las, les défaites en Champion’s League contre Barcelone, en championnat contre Chelsea et en Cup contre Wigan (encore) donnent à penser que la première saison de Pellegrini ne remplira pas l’armoire à trophées, avant que l’équipe ne console les supporters en remportant la League Cup face à Sunderland. Les supporters se résignent pour de bon après la défaite à Anfield, mais finissent enfin par raviver la flamme de 2012 en voyant le chemin vers la première place se dégager. Interminable ascenseur émotionnel que cette saison pour une équipe qui a parfois peiné à dégager une assurance à la hauteur de ses ambitions démesurées, tout en parvenant à être la plus régulière parmi ses concurrents. Pour la seconde fois consécutive, c’est en profitant du relâchement d’équipes qui semblaient parfois supérieures que City parvient à décrocher le titre au finish, en ayant avancé masqués toute la saison.

Satisfactions

La satisfaction est principalement collective, car c’est l’homogénéité de l’équipe qui a permis au club de remporter son titre, grâce à un bon recrutement. Fernandinho a brillé toute la saison, donnant une stabilité au milieu citizen qui a probablement été à l’origine de l’explosion offensive de Yaya Touré, indiscutablement le meilleur joueur du club depuis son rachat. Les super subs Navas, Milner et Dzeko/Negredo (l’un en 2013, l’autre en 2014) ont montré toute leur utilité en variant les profils à leurs postes. Enfin, cette saison est à retenir comme étant la plus aboutie de Samir Nasri depuis son arrivée. Titulaire indiscutable, son entente avec David Silva a accouché de mouvements parmi les plus beaux qu’on ait vus à l’Etihad depuis longtemps, et sa régularité n’est pas étrangère aux bonnes prestations collectives que l’équipe a produit toute la saison.

Déceptions

Difficile de pointer du doigt un échec total, mais on retiendra la saison mitigée de Gaël Clichy, dont les faibles capacités offensives ont conduit Pellegrini à accentuer la concurrence avec Aleksandar Kolarov. De même, le physique de Jovetic qui a rechuté après deux saisons pleines à la Fio aurait pu avoir de lourdes conséquences lors de l’absence d’Agüero. De même, les blessures de Matija Nastasic, grand espoir pour la défense du club, ont conduit les supporters à voir plus souvent que prévu le chouchou du coach Martin Demichelis, dont les interventions défensives rugueuses ont ajouté un grain de folie dont beaucoup se seraient probablement passés.

Objectif

Désormais, l’objectif est le même que pour chaque club « nouveau riche ». Triompher sur la scène continentale après avoir triomphé sur le plan national. Dans cette optique, le club va devoir en priorité garder ses joueurs sans augmenter encore plus la masse salariale vertigineuse qui a déjà alerté les instances chargées de mettre en place le fair-play financier.

L’homme invisible

Jack Rodwell et Micah Richards, deux ancien espoirs anglais. Le premier a été recruté à prix d’or, mais n’a jamais semblé ni percer ni progresser et Pellegrini ne compte pas sur lui. Le second est un des derniers joueurs anglais formés au club, mais ses longues blessures ne lui ont jamais permis de revenir au plus haut niveau, sans compter qu’il candidate au poste d’un joueur bien trop performant et régulier en la personne de Zabaleta. Un échec navrant pour le football anglais.

Highlights

Les deux victoires (4-1 ; 0-3) lors des derbys face à un United désemparé n’ont pas eu le même retentissement que par le passé. Ce sont donc les démonstrations face à Norwich (7-0), Tottenham (6-0 ; 1-5) ou le match épique face aux Gunners (6-3) qui ont démontré par l’exemple l’exceptionnelle force de frappe des Citizens cette saison. A cela s’ajoute la victoire en finale de League Cup, acquise grâce à une belle réaction de l’équipe après avoir été menée pendant 45 minutes.

Lowlights

Les défaites face à Liverpool et Chelsea (deux fois) ont laissé de gros doutes sur la capacité de l’équipe à gagner le championnat. Le relâchement contre des clubs luttant pour le maintien en début de saison avait déjà annoncé des difficultés à maîtriser les matchs, qui fut sans conséquence au final mais n’a pas permis d’imposer un rythme de champion rapidement.

Le manager

Manuel Pellegrini a parfois eu l’air de ne pas savoir où aller, mais sa première saison a été une franche réussite sur le plan du jeu. C’est peut-être la première fois City depuis son rachat qu’un manager a su imposer une identité collective régulièrement performante qui a surpassé les aléas de forme de ses joueurs, en plus de promouvoir un football offensif et efficace (36 buts de plus que l’an passé). Voilà qui n’annonce que du bon pour la suite.

Photo de la saison

Eh bien oui, Martin Demichelis est de retour au premier plan. Qui l’eût cru ? On le croyait en semi-retraite à Malaga, mais son compatriote Pellegrini l’a relancé au point d’en faire un homme-clé de son onze type. Comme quoi, rien n’est jamais terminé, en football.

Manchester United (7è, 64 points, G-A +21 / 64 buts pour / 43 contre)

Résumé de la saison

Saison très moyenne ? Catastrophique ? De transition ? Si on ne s’attendait pas au triplé championnat-FA Cup-C1 dès la première année, au moins espérait-on une lutte pour le titre et une qualité de jeu ambitieuse. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Les anciens ne se sont pas montrés à la hauteur, la plupart des jeunes ont peiné, Moyes n’a jamais trouvé la clé. Trois défaites sur les six premiers matchs, dont un 4-1 encaissé contre Manchester City, ne présageaient rien de très bon. Une saison à oublier.

Satisfactions

Commençons par le positif : Danny Welbeck n’est plus le joueur un peu gauche qui court vite et tout droit. Il est devenu un vrai attaquant capable d’affoler une défense par ses appuis et ses dribbles et de conclure (plus ou moins) adroitement. Ses récentes déclarations sur son départ du club sont au moins le signe qu’il a pris conscience d’avoir franchi un palier.

Si Moyes s’est fait virer aussi tard, c’est en partie grâce à Wayne Rooney. L’Anglais a sauvé les meubles à maintes reprises, marquant 17 buts en 29 apparitions en championnat et participant à l’élan offensif de l’équipe. Loin de ses rancœurs d’avec Ferguson et de ses velléités de départ.
Sans David de Gea, United n’aurait peut-être pas terminé à une si bonne place. En l’absence de défense, il a été l’homme de nombreux matchs. Clairement l’un des meilleurs gardiens du pays.
Adnan Januzaj s’est révélé à l’Angleterre, amenant une quarantaine de sélections à se battre pour sa nationalité (on lui a récemment découvert un arrière-grand-père éthiopien). Précieux en première partie de saison, plus discret depuis l’arrivée de Mata.

Enfin, Chris Smalling a vraiment progressé cette année, notamment au pied, son point relativement faible. Reste que le balader à tous les postes n’est pas très judicieux (et cela vaut aussi pour Phil Jones).
Notons également l’arrivée de Juan Mata, une réelle valeur ajoutée.

Déceptions

La défense. Jadis considérée comme l’une des meilleures charnières d’Europe, Vidic et Ferdinand ont vécu des saisons compliquées, le second ayant vivement critiqué les méthodes de David Moyes (ceci expliquant peut-être cela). Rafael a déçu, Evra est égal à lui-même.
Au milieu de terrain, Carrick prend de l’âge et ça commence un peu à se voir. Sur les ailes, Young et Valencia n’ont pas brillé, tandis que Kagawa peine toujours à trouver sa place à Old Trafford.
Devant, Van Persie fut souvent blessé et sa saison fut loin d’être à la hauteur de la première.

Enième déception : le club ne compte visiblement plus sur Bébé. Avec 12 buts en 27 matchs de championnat portugais, il est pourtant la lumière au bout du tunnel. Son retour ferait un bien fou au club. Espérons que Van Gaal en fasse un titulaire indiscutable.

Objectifs

Acheter quelques défenseurs ne serait pas du luxe.
Acheter quelques milieux de terrain serait un vrai plus.
Et puis, dans la foulée, vendre quelques joueurs un peu laborieux.
Tout le contraire du dernier mercato d’été, en somme.

L’homme invisible

On aurait aimé que Marouane Fellaini le reste.

Highlights

Quatre victoires de suite en décembre, certes contre des équipes mineures, mais qui ont quelque peu remonté le moral des supporters et redonné l’illusion que Moyes pouvait gagner un trophée cette année.
En sus, le retour du huitième de finale contre l’Olympiakos fut un joli comeback. Et le but d’Evra face au Bayern en quarts de finale retour a prolongé l’espoir. Un peu. On se console comme on peut.

Lowlights

Le vrai point noir de la saison, c’est le médiocre bilan face aux six équipes de devant. Une victoire face à Arsenal (et une célébration de Van Persie) constitue le seul et unique motif de satisfaction. Seulement six points pris sur trente-six possibles. Accablant.

Le manager

Les raisons de l’éviction de David Moyes sont nombreuses, et il n’est pas question de revenir dessus de manière exhaustive. Mais peut-être que l’une des toutes premières décisions de Moyes fut la plus lourde de conséquences. En voulant balayer le passé de Ferguson (Mike Phelan, René Meuleunsteen, etc.), il lui a peut-être manqué une vision globale du club en même temps qu’une précieuse mise à l’étrier, eu égard à sa relative inexpérience et à la marche un peu haute qu’il venait de monter.
A présent, nouveau manager et nouvelles méthodes. On loue les mérites de Van Gaal et on dit de lui qu’il est l’homme de la situation. On attend de voir.

Photo de la saison

On aurait pu en choisir des pires et des meilleures. On a voulu garder de Moyes ce sourire nerveux bien caractéristique de l’homme, avec ce photobomb aussi amusant que touchant.

Les autres clubs :
Partie 1 : Arsenal, Aston Villa, Cardiff
Partie 2 : Chelsea, Crystal Palace
Partie 3 : Everton, Fulham, Hull

Le bilan de Man City a été en grande partie réalisé par un de nos lecteurs, rendons donc gloire ) Belmondo Bizarro.

La saison 2013-2014 de Premier League terminée, TK dégaine son bilan club par club.

Rédaction légère assurée par le quatuor Teenage Kicks suivant :

  • Didier Féco (Cardiff, Chelsea, Crystal Palace, Everton, Norwich)
  • Kevin Quigagne (Hull, Newcastle, Stoke, Sunderland, West Ham)
  • Matthew Dymore (Fulham, Man City, Man United, Swansea, WBA)
  • Pan Bagnat (Arsenal, Aston Villa, Liverpool, Southampton, Tottenham)

Everton (5è, 72 points, G-A +22 / 61 buts pour / 39 contre)

Résumé de la saison

Une nouvelle ère a débuté cette année à Everton. Exit l’Ecossais David Moyes, qui quitte le club après 11 années de bons et loyaux services, marquées par le redressement du club et son retour dans la première partie de tableau. Moyes fait tout de même une petite erreur, c’est de rejoindre Manchester United, autant dire pas le meilleur ami du Toffee. A sa place, arrive un fringant espagnol, Roberto Martinez, qui entraînait alors Wigan où il a certes connu la relégation, mais a surtout remporté la Cup.

Martinez ramène avec lui quatre joueurs de Wigan. Dans un premier temps, débarquent Arouna Koné (attaquant, 7 millions de livres), Antolin Alcaraz (défenseur central, libre) et Joel (gardien qui était prêté par l’Atletico à Wigan l’an dernier). Arrivera par la suite le jeune milieu de terrain irlandais James McCarthy (15 millions d’euros). Signalons également les signatures en prêt de Gérard Deulofeu (ailier, Barcelone), Gareth Barry (milieu, Manchester City) et Romelu Lukaku (attaquant, Chelsea).

Côté départs, alors que Moyes avait certifié lors de sa réunion de départ ne pas prendre de joueurs d’Everton, le voilà qu’il se met à faire le forcing pour récupérer Fellaini et Baines. Grâce au Ciel, seul Fellaini partira. Heureusement, car beaucoup plus simple à remplacer que Baines, véritable leader de l’équipe. Fellaini rapportera quand même 32 millions d’euros, un beau petit paquet de sous, surtout vu la saison qu’il a balancé derrière. On notera également les départs de Victor Anichebe (7 millions d’euros, WBA), de Thomas Hitzlsperger et de Jan Mucha comme agents libres et de Phil Neville à la retraite, puis dans le staff de David Moyes à Manchester United. Joli coup d’avoir réussi à refourguer Anichebe pour 7 millions, un joueur attachant, mais terriblement déprimant face au but, excepté lors des derniers mois où il avait semble-t-il compris que son rôle était de tirer dans les filets. Sa dernière saison était d’ailleurs la plus prolifique, avec des stats de folie, 26 matchs de championnat et 6 buts, un monstre. Au final, Anichebe quitte les Toffees avec un bilan de 131 matchs de Premier League pour 18 buts, soit environ un but tous les sept matchs.

Everton démarre sa saison plutôt mal, puis qu’après trois matchs, les hommes de Martinez n’ont pas récolté une seule victoire. La délivrance survient le 14 septembre face au Chelsea de Mourinho, Steven Naismith marque dans le temps additionnel de la première mi-temps et offre la victoire aux Toffees. Lors de la 7ème journée, Everton s’incline 3-1 sur la pelouse de City et signe sa première défaite de la saison, soit le club ayant été le plus longtemps invaincu en championnat. On pourrait croire que cela porterait un coup d’arrêt à l’équipe, mais non. Martinez remotive les troupes, les joueurs commencent à s’éclater sur le terrain et ça se voit dans les résultats. Everton signe alors une série de dix matchs sans défaite, dont un match nul épique à Goodison face à Liverpool (3-3) et une belle performance chez le leader de l’époque, Arsenal (1-1). Assez étonnant, Everton tombe à Goodison pour la première fois depuis très longtemps. Face à Sunderland en plus, équipe qui n’était pas très fringante à cette époque de l’année. L’équipe se reprend encore, signant quatre matchs sans défaite, mais doit se rendre à Anfield, avec une équipe diminuée physiquement. En plus, Heitinga part à Fulham et Jelavic à Hull. Pas des titulaires, certes, mais des gars qui pouvaient répondre présent en cas de besoin.

Le problème d’Everton, c’est que si le 11 de départ est taillé pour jouer les premiers rôles, le club n’a pas la puissance financière nécessaire pour entretenir un banc de niveau comparable. Du coup, quand un joueur important se blesse, c’est un peu problématique. En face le rouleau compresseur rouge est lancé et le mur des Toffees ne peut pas résister. Le résultat est sans appel, Everton s’incline 4-0 et les ambitions de Ligue des Champions en prennent un coup.
Trois jours après, les joueurs réagissent en s’imposant à domicile face à Aston Villa (1-0), mais Lukaku est blessé et sans son buteur fétiche, l’équipe a du mal à transformer les occasions en but. Surtout qu’en face d’elle se dresse Tottenham et Chelsea, à chaque fois à l’extérieur. Deux défaites plus tard, alors que le moral des supporters est un peu retombé dans les chaussettes, Martinez et ses hommes vont sortir la série parfaite au bon moment. Sept victoires consécutives, entre le 1er mars et le 14 avril. Newcastle s’écroule à domicile (3-0), West Ham résiste, mais finit par tomber (1-0), Cardiff repousse pendant longtemps les offensives des Toffees, mais Coleman vient placer sa frappe – ratée – dans la lucarne de Marshall à la dernière seconde (2-1), Swansea n’y arrive pas non plus (3-2), Fulham est courageux, mais trop limité (3-1). Et puis, et puis, le 6 avril Arsenal se présente à Goodison. Arsenal n’est qu’à quatre points et a joué un match en plus. Sur le terrain, on ne voit qu’une équipe, Arsenal explose et repart avec une défaite 3-0. Tout le peuple Toffee se met à y croire, la Ligue des Champions est à portée de main. D’autant plus qu’à Sunderland, l’équipe souffre, mais parvient tout de même à ramener les trois points. Se pointe alors Crystal Palace, l’autre équipe en forme du moment. Martinez opère un remaniement tactique surprenant : il ne place qu’un seul milieu défensif, Barry, et laisse cinq joueurs à vocation offensive devant. Le milieu prend l’eau et Palace repart avec une victoire 3-2. Palace, fossoyeur des rêves de la cité de Liverpool ?

Pas le temps de se reposer, Manchester United et Moyes arrivent à leur tour. Encore une fois, l’équipe est transfigurée, United explose littéralement et Moyes sautera deux jours après cette défaite 2-0. Les deux défaites à Southampton et face à City ne feront que confirmer que l’effectif était trop juste en nombre pour pouvoir tenir toute la saison à un rythme d’enfer.
Malgré tout, Everton termine avec 72 points, soit le meilleur total du club depuis la création de la Premier League. Avec la troisième meilleure défense du championnat, 39 buts encaissés, et la sixième attaque, grâce à ses 61 buts. Surtout, l’Europa League est au bout et ça fait plaisir.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs

Si l’on ne devait en retenir que cinq, on commencerait par Seamus Coleman, élu meilleur joueur de la saison. Belle progression pour lui, que ça fait du bien de le voir s’éclater comme ça, lui qui termine sa saison avec six buts en championnat. Cette saison, c’est sans doute le meilleur arrière droit du championnat. Au milieu, on saluera la paire Barry – McCarthy, tout en complémentarité. Kevin Mirallas, raillé par la France, façonné par la Grèce et adulé par Goodison, un top player selon Martinez et il n’a pas tort, huit buts pour lui. Lukaku, le buffle, prêté par Chelsea. 15 buts, huit passes décisives, un talent énorme, une marge de progression encore large, le gars n’est que prêté, mais bon sang il aura marqué le club. Ross Barkley, le gamin formé au club, qui s’est adapté à l’équipe première comme un gant. Il a tout pour lui, la puissance, la technique, la vitesse, la précision. Il lui manque juste un peu d’expérience et il deviendra un sacré joueur. Au final, il en met six cette saison et que des beaux.

Déceptions : Les recrutements de Koné et Alcaraz. Surtout le premier en fait. Un Steven Pienaar moins fringant, la fin approche malheureusement. Le bout de saison de Nikica Jelavic, passé de héros à zéro en quelques mois.

Objectifs : Essayer de ne pas trop se faire dépouiller. Les finances sont un poil mieux, ça devrait aider. Au rayon « je vais avoir des offres », on place Coleman, Stones, Baines, McCarthy, Barkley et Mirallas.
De plus, on sait déjà que Lukaku et Deulofeu ne poursuivront pas l’aventure avec Everton.
Au rayon arrivées, on parle avec insistance d’un prêt de Thorgan Hazard, mais également de l’arrivée de Momo Diamé. Ont également été évoquées les pistes Demba Ba, Pierre-Michel Lassoga, Danny Welbeck et Didier Ya Konan.

L’homme invisible

Arouna Koné. Recruté pour 7 millions, de quoi susciter des interrogations chez les supporters, mais bon, Martinez le connaît bien. Début de saison tronqué par le Ramadan, sauf que depuis il n’est apparu qu’à 10 reprises pour 168 minutes de jeu. A croire que c’est un Ramadan à l’année qu’il a fait. Vraiment l’interrogation de cette saison, surtout que 7 millions pour Everton c’est pas une petite somme, le club ne peut pas se permettre de telles erreurs. Restera, restera pas ? Qui voudrait d’un attaquant qui ne joue pas et dont personne ne sait pourquoi exactement ?

Highlights

Les 10 matchs sans défaite allant de la 8ème à la 17ème journée. Les 7 victoires consécutives entre la 28ème et la 34ème journée. Le match nul dantesque contre Liverpool à Goodison Park (3-3). Les victoires contre Manchester United, 1-0 à l’extérieur et 2-0 à domicile. La victoire 3-0 à domicile contre Arsenal. La victoire 1-0 contre Chelsea, la première de l’ère Martinez.

Lowlights

La défaite 4-0 à Anfield, suivi de près par les deux revers consécutifs à Tottenham et à Chelsea. C’était plus ou moins attendu, mais ça a remis pas mal de monde sur terre. La défaite absolument honteuse face à Crystal Palace. Enfin, la défaite à domicile contre Sunderland, 1-0. Les insultes contre Moyes lors du déplacement à United, indigne des supporters d’Everton.

Le manager

Roberto Martinez aura réussi à faire oublier Moyes. C’est dur de dire ça, mais son arrivée a vraiment changer un paquet de trucs. Déjà, l’équipe n’est plus dépendante d’un seul schéma tactique. Martinez est capable d’évoluer pendant les matchs et à transmis ça à son effectif. Roberto a aussi apporté un côté winner à l’effectif. Là où Moyes faisait match nul, Martinez gagne. Là où Moyes perdait, Martinez va chercher le nul.
Attention, on ne remet pas en cause tout le travail effectué par Moyes à la tête d’Everton. Si Martinez peut se permettre de faire ça aujourd’hui chez les Toffees, c’est parce que les bases ont été assuré par Moyes.
Enfin, il n’a pas hésité à faire pleinement confiance à de jeunes joueurs, en lançant vraiment Barkley, Deulofeu, Stones, Oviedo (qui n’est plus très jeune, mais en terme d’expérience c’est tout comme), en confiant la responsabilité du milieu de terrain au très bon McCarthy, parfaitement épaulé par Barry.
Bref, une belle réussite que cette arrivée, en espérant qu’il fera aussi bien l’an prochain, mais de toute façon il n’aura pas trop la pression, le peuple bleu est patient et compréhensif.

Photo de la saison

Phil Jagielka se la raconte à Miami avec un maillot tout moche.

Phil Jagielka se la raconte à Miami avec un maillot tout moche.

Fulham (19è, 32 points, G-A -45 / 40 buts pour / 85 contre)

Résumé de la saison

Deux managers virés en cours de saison (Martin Jol, puis René Meulensteen), 39 joueurs utilisés en Premier League (un record depuis sa création) : en résumé, Fulham a clairement manqué de stabilité. Relégables pendant 25 journées, les Cottagers peuvent remercier Cardiff d’avoir été plus mauvais qu’eux. Point négatif : leur défense a encaissé deux buts par match en moyenne. Point positif : on a toujours vu au moins un but lors d’un match de Fulham.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs

Il n’y a visiblement pas grand-chose à sauver de cette saison, à part Steve Sidwell, très apprécié des supporters. Bien que très discret, Berbatov aurait pu aider (un peu) l’équipe si son départ n’avait pas été précipité. En ayant joué une demi-saison, il demeure tout de même deuxième meilleur buteur (ex aequo) de l’équipe en PL avec quatre buts. Joli bilan.
La descente en Championship devrait leur permettre de faire du tri dans l’effectif et retrouver de la stabilité. Avec Craven Cottage, la Premier League perd néanmoins un de ses plus beaux joyaux architecturaux.

L’homme invisible

17 buts en 19 matchs avec l’Olympiakos et transféré en janvier à Fulham pour 11M£ (record du club), Kostas Mitroglou a depuis déserté les terrains en raison d’une blessure persistante au genou (aucun but en trois matchs). Il y a un mois, Felix Magath disait qu’il pourrait jouer un rôle important avant la fin de saison. Indéniablement.

Highlights

Premier match de la saison, et première victoire. A l’extérieur. 1-0. L’équipe est troisième. Craven Cottage rêve déjà d’Europe.
C’est à peu près tout.

Lowlights

Les six défaites d’affilée en PL (fin octobre-début décembre) qui plongent le club dans la zone de relégation qu’il ne quittera quasiment plus.
En sus, la désastreuse campagne en FA Cup, avec une élimination au quatrième tour (replay) à domicile contre Sheffield United (League One). Ca fait tâche.

Le manager

Lequel ? Martin Jol, en mal de projet ? René Meulensteen, fossoyeur d’ambitions ? Ou Felix Magath, qui n’avait jamais entraîné hors d’Allemagne et qui reprenait du service après une coupure de plus d’un an ? La descente incombe davantage aux dirigeants qu’à l’un de ces trois managers en particulier. Même si aucun n’a su faire briller un effectif assez faible.

Photo de la saison

Mi-avril, Sascha Riether et ses coéquipiers remercient au téléphone les fans qui ont renouvelé leurs abonnements pour la saison 14/15. Une marque d’humilité plutôt bienvenue.

Mi-avril, Sascha Riether et ses coéquipiers remercient au téléphone les fans qui ont renouvelé leurs abonnements pour la saison 14/15. Une marque d’humilité plutôt bienvenue.

Hull City (16è, 37 points, G-A – 15 / 38 buts pour / 53 contre)

Résumé de la saison

Saison où Hull City n’a jamais été véritablement en danger (10è à mi parcours), malgré une phase retour ratée (13 défaites pour seulement 4 victoires). Comeback tout de même réussi en Premier League après le fameux double exercice 2008-10, le baptême du feu des Tigers en D1 (ah, les centres mythiques de Bernard Mendy… les immanquables de Jozy Altidore… les clowneries de Jimmy Bullard… les excentricités du manager Phil Brown…).

Satisfactions/Déceptions/Objectifs

Les bons points vont :

– au gardien international écossais Allan McGregor.

– aux défenseurs centraux Curtis Davies et James Chester ( recruté en janvier 2011 pour des clopeanuts, 300 000 £). Meilleure saison de Davies depuis un bail. A 29 ans, le Londonien justifie enfin les 8m £ que claqua Aston Villa en 2008 pour s’offrir ses services (Hull l’acquit pour 2,2m à Birmingham City il y a un an). Elu Player of the Season par les supps et Players’ Player of the Year par les joueurs.

– au latéral/milieu droit égytien Ahmed Elmohamady (positionné en wing-back dans le 3-5-2 de Steve Bruce, son dispositif de prédilection ces deux dernières saisons). Fin technicien et bon centreur, élu Hull City Player of the Year l’an dernier et deuxième derrière C. Davies cette saison. Faudrait quand même régler le viseur, marque trop peu.

– à Liam Rosenior, latéral polyvalent (à gauche – en wing-back – quand les Tigers évoluent en 3-5-2 ; à droite quand Hull joue en 4-4-2, moins fréquent). Liam est le fiston de Leroy Rosenior, recordman interplanétaire de la plus courte durée comme manager : 10 minutes (à Torquay United).

– au milieu international irlandais David Meyler. Sunderland l’a laissé filer, à tort. Gros mauvais point : sa minable agression sur un Adnan Januzaj à terre lors du MU-Hull du 6 mai (impunie par l’arbitre et la fédération – serait grand temps que les modalités d’intervention de la commission de discipline FA soient réformées).

– aux milieux Tom Huddlestone (ci-dessous, frappe de mule) et Jake Livermore, surtout première partie de saison pour ce dernier (éternel prêté, par Tottenham : 24 ans et déjà son septième prêt).


– aux attaquants Shane Long et Nikica Jelavic, intelligentes acquisitions du mercato d’hiver (pour 14m £), une dizaine de buts à eux deux (voir celui-ci à 1’02). Rendement certes moyen mais avant eux y’avait Danny Graham (voir plus bas) alors forcément…

Une mention à l’avant-centre Sone Aluko, talentueux mais un poil irrégulier. Indisponible plus trois mois de novembre à février (blessure) après un honnête début de saison, et ce magnifique but contre Newcastle. Sa soeur, Eniola Aluko, n’est pas en reste niveau talent : 27 ans et déjà 80 capes anglaises chez les féminines.

Les déceptions :

– l’attaquant franco-ivoirien Yannick Sagbo. L’ex buteur d’Évian TG ne s’est guère illustré (2 buts/1 499 minutes de jeu), sauf au rayon quenelle.

– Alex Bruce, arrière central. Le fiston du boss (29 ans) n’a pas démérité pour sa première saison parmi l’élite mais quelques boulettes et mauvaises performances ternissent l’impression générale. Peut-être trop juste pour le top flight.

– l’ailier gauche écossais George Boyd. Meilleure tenue en seconde moitié de saison, avant de se faire suspendre 3 matchs par la F.A pour avoir craché sur Joe Hart mi mars.

Par ailleurs, ces trois Hullensians ont été libérés (une dizaine en tout en fait mais ne citons que les plus connus) : Matty Fryatt, l’ex Lensois Abdoulaye Faye (36 ans, très peu utilisé cette saison) et l’international slovène Robert Koren.

L’objectif global sera de développer le jeu collectif et tenter de construire davantage quand l’équipe est menée, ça balance encore trop devant au petit bonheur la chance.

Niveau effectif, on essaiera d’abord de conserver le tandem offensif Jelavic-Long et ensuite le faire fructifier. Une paire complémentaire – avec le Croate Jelavic dans le rôle du goal poacher (renard de surface) et l’Irlandais Long dans celui du 9 pur, vif et tout en percussion (et en plongeons/simulations aussi) – mais encore perfectible.

L’homme invisible

L’attaquant Danny Graham, prêté par Sunderland. L’ex Black Cat doit se payer l’un des pires ratios buts/matchs de l’histoire du football depuis l’harpastum des Romains (quoique Shola Ameobi aurait son mot à dire). Muet à Sunderland l’an dernier – en 940 minutes de jeu – et 1 seul pion PL cette saison – 1002 minutes –, contre Swansea, son premier en 30 matchs. En janvier, Hull a cassé le prêt et l’a refilé aux Smoggies (Middlesbrough, D2), son quatrième club en un an, où il a enfin claqué en mars.

Bilan sur les deux dernières saisons : 4 buts en 48 matchs PL et 5/17 en D2. Le pire, c’est que même après un an de disette totale, il a refusé de célébrer son but contre Swansea en décembre (because il fut Swan 18 mois). Ce n’est plus du respect pour son ancien club à ce niveau-là mais du sado-masochisme.

Highlights

– L’épopée FA Cup jusqu’en finale (perdue 3-2 contre Arsenal), une première dans l’histoire du club. Ligue Europe donc la saison prochaine (fin juillet, car la défaite en finale est synonyme d’entrée en lice dès le troisième tour de qualif – une victoire aurait fait débuter Hull en poules). Pas mal pour un club qui évoluait en D4 de 1996 à 2004 et fut longtemps financièrement à la rue (redressement judiciaire en 2001, les 5 000 fidèles devant même se cotiser dans les tribunes pour payer les salaires des joueurs).

– Le 4-0 sur Cardiff en déplacement, les victoires 3-1 et 6-0 sur Liverpool et Fulham respectivement.

Plus globalement, le retour réussi du foot d’élite dans cette grande ville du Yorkshire férue de rugby à XIII – deux clubs en Super League (D1), Hull FC et Hull KR, duo qui attire 20 000 spectateurs en moyenne – et souvent décriée (ou oubliée, les énormes inondations de 2007 sur Hull et alentours sont largement passées inaperçues nationalement, contrairement à celles des – riches comtés – Berkshire et Oxfordshire l’hiver dernier). Une région sévèrement touchée par la crise (80 candidats par offre d’emploi, record national) mais qui relève fièrement la tête avec notamment la nomination de Hull UK City of Culture pour 2017 et l’émergence d’une scène culturo-artistique d’envergure dont le Fruitmarket Cultural Quarter est le fleuron (David Hockney réside localement depuis quelques années – sur la cote – et Hull pourrait se doter d’un musée en son honneur).

La ville des Housemartins, de William Wilberforce (politicien à l’origine de l’abolition de la traite négrière et l’esclavage dans les colonies britanniques) et – adoptive – de Philip Larkin (sorte de Houellebecq anglais d’après-guerre) n’a connu que trois saisons parmi l’élite depuis sa fondation en 1904 et un enracinement en D1 bénéficierait grandement à la région. Parce que dans le coin, c’est pas la joie côté foot de haut niveau, les seuls clubs pros à moins d’une heure de route sont des minots (Grimsby, York et Scunthorpe, même si ce dernier vise l’ancrage en D2 à moyen-long terme via un projet de nouveau stade. Leeds est certes à 100 kms mais vu la circulation et les légendaires roadworks sur les autoroutes anglaises, faudrait un hélico pour faire le trajet dans l’heure le samedi. Pis bon, Leeds c’est surtout le haut niveau du N’importe quoi depuis des années, encore une affaire la semaine dernière).

Lowlights

La claque 4-1 prise contre Southampton et quelques cinglantes défaites à domicile (2-0 contre dix Citizens, 4-1 v Newcastle, 3-0 v Arsenal et 2-0 v Chelsea).

Le ridicule soap identitaire autour du nom du club qui a occulté la bonne performance d’ensemble.

Le manager

Steve Bruce. Nommé en 2012 (Hull alors en D2) après un passage mitigé à Sunderland, « Brucie » a récemment découvert l’informatique et se met lentement à la page (est vieille Angleterre niveau méthodologie). Comme l’an passé, l’ex Red Devil a principalement fait jouer son équipe en 3-5-2/3-5-1-1, un dispositif remis au goût du jour il y a trois ans par Kenny Dalglish et qui a plutôt réussi aux Tigers.

Photos de la saison

Depuis un an, Assem Allam, le propriétaire de Hull (dirige le club avec son fils, Ehab), fait une grosse fixette sur le nom du club. Installé en Angleterre depuis 1968 et âgé de 74 ans, le brito-égyptien (qui débarqua avec 20 £ en poche [1] et pèse aujourd’hui 320m £) a repris le club en décembre 2010 pour y injecter 75m £ au total, ce qui a permis l’épongement des dettes et le retour en PL (précision utile car on oublie trop souvent de le dire : c’est 75m £ en prêts à 5 %, pas vraiment désintéressé donc, vu qu’Allam – via sa société Allamhouse Ltd, propriétaire du club – touche annuellement un joli pactole en intérêts).

Pour d’obscures raisons sémiologiques (« Le terme City est nul et fait bien trop ordinaire » a-t-il balancé) liées à une improbable opération de rebranding-marketing à l’international, Allam est parti en croisade pour rebaptiser Hull City AFC « Hull Tigers » après avoir changé la raison sociale en Hull City Tigers l’été dernier (mais toujours appelé Hull City AFC par tous, sauf le club). Avec Tigers dans le blaze nous martèle Allam, on kiffera Hull jusqu’au fin fond de la Birmanie. Allam a une vision très américaine du patronyme de club. Il a par exemple déclaré au Gardian à l’automne dernier :

« Il faut des noms courts et évocateurs de puissance. Si j’étais le propriétaire de Manchester United par exemple, je changerais leur nom en Manchester Hunter. Tous les clubs avec City, Town, County dedans devraient changer de nom. Dans quelques années, beaucoup de clubs changeront leur nom pour adopter quelque chose de plus intéressant et j’aurais alors prouvé avoir été un précurseur dans ce domaine. »

« We’re Hull City Till We Die » ont chanté les supporters (traditionnel terrace chant anglais) tout en investissant les réseaux sociaux. Ce à quoi le charmant Allam a répondu :

« Il s’agit d’une minorité de hooligans qui cherche à empêcher la majorité de regarder tranquillement les matchs. S’ils veulent mourir, et bien qu’ils meurent le plus tôt possible. »

Allam (ci-contre, avec son fils) n’a cessé de menacer de vendre le club si la fédération lui faisait barrage. Pour tenter de mettre la pression aux instances, il a même organisé une pétition auprès des 15 033 abonnés (résultat apparemment très légèrement en sa faveur – au passage, décevant de constater que seuls 39 % des season card holders ont voté).

Le 9 avril, la FA a tranché : on garde Hull City AFC. Assam a fait appel – auprès du Tribunal Arbitral du Sport car la FA n’autorise aucun recours en l’espèce, elle permet simplement la représentation du dossier la saison suivante – et se dit prêt à porter l’affaire devant la justice anglaise (Allam est également en conflit avec la municipalité sur le stade, propriété de la ville).

La semaine dernière, le club annonçait que les abonnements 2014-15 augmenteront… de 30 % ! (Allam avait menacé en février de coller 50 % sur la billetterie la FA le bloquait). Un coup de bambou à l’arrière-goût de vengeance personnelle mal dirigée. Et ce, dans une ville où 43 % des adultes sont dans une situation financière très difficile selon l’organisme gouvernemental Money Advice Service (record britannique). Apprécié il y a peu (il donne généreusement à des structures et administrations locales diverses, notamment dans la santé), Assam a vu son capital sympathie sérieusement s’effriter ces derniers mois. Peut-être médite-t-il déjà le célèbre mot de Larkin : « Je n’ai aucun ennemi mais mes amis ne m’aiment pas. »

Les autres clubs :
Partie 1 : Arsenal, Aston Villa, Cardiff
Partie 2 : Chelsea, Crystal Palace

[1] Allam s’exila en Angleterre pour échapper à la dictature égyptienne de Gamal Nasser. En tant qu’étudiant (en comptabilité), puis cadre supérieur au ministère des Finances, il s’opposa publiquement au régime, ce qui lui valut d’être emprisonné et torturé. A 29 ans, il fuit l’Egypte et s’installa à Hull où il fit des petits boulots avant de reprendre les études et obtenir une maîtrise en économie (et non pas un doctorat comme il est souvent écrit. Il a simplement été fait Docteur Honoris Causa par Hull University en 2011, nuance – université à laquelle il avait donné 1,5 m £ en 2009). Il dirigea ensuite une entreprise locale qu’il racheta en 1981 et créa Allam Marine en 1992, aujourd’hui l’un des leaders européens en générateurs industriels.

La saison 2013-2014 de Premier League terminée, TK dégaine son bilan club par club.

Rédaction légère assurée par le quatuor Teenage Kicks suivant :

  • Didier Féco (Cardiff, Chelsea, Crystal Palace, Everton, Norwich)
  • Kevin Quigagne (Hull, Newcastle, Stoke, Sunderland, West Ham)
  • Matthew Dymore (Fulham, Man City, Man United, Swansea, WBA)
  • Pan Bagnat (Arsenal, Aston Villa, Liverpool, Southampton, Tottenham)

Chelsea (3è, 82 points, G-A +44 / 71 buts pour / 27 contre)

Résumé de la saison
Mourinho est revenu et comme d’habitude depuis une dizaine d’années, l’objectif clairement affiché était le titre (le dernier commence un peu à dater, puisque c’était en 2010), voire une coupette et puis pourquoi pas passer une marche au dessus et ramener la coupe aux grandes oreilles. Pour ça, Mourinho demande des renforts. Son patron chiant dans des chiottes en or massif, on peut se dire que c’est pas trop compliqué d’aligner des sous, alors ce que José veut, Roman veut.

Arrive tout d’abord le jeune espoir du Vitesse Arnhem, Marco Van Ginkel, 20 ans et gros talent en perspective, contre un chèque de 9 millions d’euros. André Schürrle, ailier de Leverkusen est acheté pour 22 millions. On notera également l’arrivée de Mark Schwarzer comme doublure de Petr Cech, le premier arrivant libre suite à sa fin de contrat avec Fulham. Plus tard, vers la fin du mois d’août, Chelsea casse la tirelire (33 millions d’euros) pour acheter Willian. Le Brésilien était annoncé un peu partout en Angleterre depuis quelque temps et il semblerait même qu’il fût tout proche d’accepter de signer pour Tottenham, avant de faire machine arrière et de parapher son contrat avec le club de Stamford Bridge. L’ami José commet alors sa première erreur : la signature de Samuel Eto’o. On veut bien que le Camerounais soit un grand nom du football, que José le connaisse bien, etc… mais recruter un joueur de 33 ans, en préretraite en Russie depuis deux ans n’était peut-être pas la meilleure idée qui soit. Surtout que cela pousse un certain Romelu Lukaku à de nouveau quitter le club, car jugé trop tendre pour évoluer à Chelsea. Everton te remercie d’ailleurs José. A noter enfin, la signature du Ghanéen Atsu, mais qui sera aussitôt prêté au Vitesse Arnhem.

Le début de saison des Blues est conforme aux attentes des supporters et des dirigeants. Au soir du Boxing Day, Chelsea est 3ème, avec 37 points, à deux unités de la tête du championnat alors occupée par les voisins honnis d’Arsenal. Le club peut alors se baser sur une défense des plus solides, mais semble quelque peu en difficulté dans la surface adverse (tout est relatif, 33 buts en 18 matchs ça reste plus que correct). En League Cup, après avoir éliminé Swindon Town et Arsenal sur le même score, 2-0 et à chaque fois à l’extérieur, Chelsea se fait lamentablement sortir en quart de finale par Sunderland, via des buts de Borini et Ki (2-1). En Ligue des Champions, les Blues sont tombés sur un groupe plutôt abordable, avec Schalke et Bâle comme principaux outsiders et le Steaua Bucarest en victime expiatoire. Curieusement, Chelsea concéda deux défaites face aux Suisses, mais fit carton plein contre les deux autres, assurant du coup sa place en 1/8èmes de finale.

Arrive le mercato de janvier et Mourinho se met à saliver comme ta copine la veille des soldes. Arrivent alors Nemanja Matic (Benfica, 25 millions d’euross) et Mohamed Salah (FC Bâle, 13,2 millions d’euros). Matic c’est quand même la preuve de l’intelligence du board de Chelsea. En 2009, Matic est déjà recruté par Chelsea contre 1,75 million d’euros. Jeune et pas encore prêt à évoluer en équipe première, il est envoyé se faire les dents à Arnhem. Un an après, il s’envole pour le Portugal et le Benfica pour 5 millions d’euross. Et voilà que trois ans et demi après, Chelsea dépense 25 millions pour le reprendre. On se demande comment les Anglais ont fait pour gouverner le monde pendant si longtemps.

La deuxième partie de saison sera intense, puisque Chelsea luttera jusque dans les derniers instants pour le titre et pour la Ligue des Champions. Pour le titre national, ils y auront cru jusqu’au match nul à domicile face à Norwich le 4 mai 2014. Nul qui condamnera également les Canaris au Championship. Pour la Ligue des Champions, après avoir évité le piège des Stambouliotes du Galatasaray (3-1 sur l’ensemble des deux matchs), Chelsea se retrouve face au Paris Saint Germain. Entre délires de milliardaires, les retrouvailles sont sympas. Le match aller se solde par une défaite, 3-1, et Hazard annoncé au PSG se présente aux journalistes avec un maillot du club parisien. Belle idée gamin. Au retour, alors que toutes les rédactions de France sont persuadées que Paris va passer easy, Mourinho sort son plan spécial et renverse la situation l’emportant 2-0 avec un but de Demba Ba dans les derniers instants du match. En demi-finale, Mourinho doit faire face à la hype 2014, l’Atletico Madrid. Après avoir été chercher le nul au Vicente Calderon, 0-0, Chelsea prend le bouillon à domicile, défaite 3-1. Images assez tristes de personnes quittant le stade alors qu’il restait encore un quart d’heure à jouer, comme quoi l’augmentation du prix des places ça n’aide pas à avoir des supporteurs fidèles.

Au final, Mourinho ne gagnera rien cette saison, mis à part des polémiques débiles vis-à-vis de l’âge d’Eto’o, qui ne l’a toujours pas digéré au passage. Alors certes, la saison n’est pas ratée, le club n’a jamais été en dessous de la 6ème place (5ème journée), termine 3ème, à quatre points de Manchester City et à deux points de Liverpool, avec la meilleure défense, 27 buts encaissés, et la troisième attaque, 71 buts. Mais, en dépensant autant d’argent, en faisant autant de foin avec la réputation de vainqueur de Mourinho on était légitimement en droit d’attendre plus.

Satisfaction(s)/Déceptions/Objectifs
Satisfaction : La défense clairement. Seuls 27 buts encaissés, avec un Petr Cech de gala et un Mark Schwarzer qui aura parfaitement fait le job quand il était sur le terrain. On notera également les performances des latéraux, mais aussi d’Azpi’ capable de jouer à peu près partout. Gary Cahill a vraiment passé un palier ces dernières saisons. Enfin, le joueur qui aura porté l’attaque à bout de bras cette saison, Eden Hazard.

Déception : L’attaque. Fernando Torres n’est plus le buteur qu’il était à l’Atletico et surtout à Liverpool et ça fait un peu de peine faut l’avouer. Demba Ba n’est pas un top player. Eto’o n’est plus de première jeunesse. Au final, si l’on regarde les stats, le meilleur buteur de Chelsea c’est Hazard avec 14 réalisations, Eto’o n’a que neuf buts, cinq pour Ba et Torres. Même Schürrle et Oscar ont plus marqué que Ba et Torres grâce à leurs huit buts.

Objectif : Remporter le championnat, une coupe, une Ligue des Champions (au choix, rayez la mention inutile). Pour ça, Mourinho qui a déjà dépensé plus de 114 millions d’euros pourra à nouveau compter sur le chéquier de son président afin de renforcer son équipe. Recruter un vrai attaquant et commencer à donner plus de temps de jeu à Kalas.

L’homme invisible
Malheureusement, le jeune attaquant belge Kevin de Bruyne. Un des plus grands talents des anciens colonisateurs du Congo. Un jeune type tout rouquin, qui taquine la gonfle avec plaisir. Un gamin recruté en janvier 2012 à Genk pour 7 millions de livres, mais laissé en prêt dans son club afin de finir la saison. La saison suivante il est prêté au Werder de Brême, et rayonne avec 10 buts en 32 matchs. Il rayonne tellement que lors de son retour à Londres Mourinho ne veut pas de lui. Neuf bouts de matchs plus tard, de Bruyne traine son spleen. Zéro en Angleterre, mais héros en Allemagne, il s’engage en janvier 2014 pour Wolfsburg, contre un chèque de 19 millions de livres. Un beau gâchis.

Highlights
La série de 14 matchs sans défaite, onze victoires pour trois matchs nuls, entamée au soir de la 16ème journée le 14 décembre et interrompue lors de la 30ème journée le 15 mars par une défaite à Birmingham face à Aston Villa.

La raclée mise à Arsenal, à Stamford Bridge lors de la 31ème journée. Un 6-0 qui ravit Mourinho qui put ainsi exprimer toute sa joie d’avoir détruit Wenger pour son 1000ème match sur le banc des Gunners.
La victoire 2-0 sur le terrain de Liverpool, avec une prestation défensive admirable. Certains disent que Mourinho n’a pas respecté le football en jouant de la sorte. Foutaises, arrêtons avec cette idée que seul le football offensif serait digne d’exister. Le football joué défensivement est certes moins spectaculaire, mais il est tout autant admirable. Et puis, si vous devez absolument gagner pour pouvoir encore espérer gagner le championnat, est-ce que vous partez à l’abordage face à la deuxième meilleure attaque du championnat ?

Lowlights
La finale de Supercoupe d’Europe perdue aux tirs au but face au Bayern de Guardiola. L’élimination en quart de finale de la League Cup face à Sunderland. La mauvaise prestation face à l’Atletico à Stamford Bridge. Le nul à domicile face à Norwich lors de la 37ème journée, nul qui enlève aux Blues leur infime possibilité de remporter le titre.

Le manager
La saison 2014 marquait le grand retour de José Mourinho sur le banc des Blues de Chelsea après ses années d’exil en Italie, puis en Espagne. Mourinho qui revient, c’est l’assurance de voir à nouveau des mots doux un peu partout, des pro-Mourinho hurler au génie à la moindre petite pique envers un adversaire, à un regard mauvais envers un arbitre, etc… mais aussi de voir tous les anti-Mourinho analyser prestement la moindre prestation à coup de « C’est la mort du foot » ou le fameux « Bouh c’est nul ».

D’ailleurs, il était souvent opposé à Brendan Rodgers. Avec dans le rôle de Batman, l’ami Rodgers et dans le rôle du Joker, José. Maintenant, José a beau être Portugais, c’est loin d’être un peintre (une blague éculée sur les Portugais, une !). Quand on lit que Rodgers est parfait, qu’il a tout compris, que Mourinho est méchant, qu’il ne sait pas faire jouer ses équipes, que ça donne envie de vomir, etc… STOP ! Rodgers aura gagné quoi cette saison ? Rien. Comme Mourinho. Sauf que si Rodgers avait su être un peu intelligent de temps en temps, on pense au match de Palace tiens, et bien Liverpool aurait sûrement été champion. Avec Mourinho sur le banc de Liverpool, je le dis, Liverpool était champion.

Photo de la saison

Le moment où les derniers espoirs de titre se sont envolés devant José

Le moment où les derniers espoirs de titre se sont envolés devant José

Crystal Palace (11è, 45 points, G-A -15 / 43 buts pour / 59 contre)

Résumé de la saison
Pour leur retour en Premier League, les joueurs de Crystal Palace partaient favoris pour une des trois places vers le Championship. Le début de saison des hommes de Holloway allait même dans ce sens, puis-qu’après 21 journées, le club pointait à une désespérante 20ème place.

Le board avait pourtant très vite réagi, en renvoyant Ian Holloway à ses affaires après seulement 8 journées. Il faut dire que le bilan d’un de nos coachs favoris n’était guère positif : avec une victoire pour sept défaites, Crystal Palace se retrouvait 19ème du championnat.

Keith Millen assura l’interim pendant quatre matchs, obtenant une victoire et un match nul. Arrive alors un entraineur bien trop décrié à mon humble avis, l’homme à la casquette, le bûcheron de Stoke, Tony Pulis. Avec lui, l’équipe va connaître deux phases. Une première phase dite de réaction, entre la 14ème et la 21ème journée, avec trois victoires, quatre défaites et un match nul. Puis une phase dite « d’offensive de grande ampleur », allant de la 22ème à la 38 journée, avec huit victoires, quatre matchs nuls et cinq défaites. Une équipe en forme, qui réussira même à terminer à une belle 11ème place, très loin de que prédisait les commentateurs.

Satisfactions/Déceptions/Objectifs
On retiendra le travail devant le but de Dwight Gayle (23 matchs, 7 buts), mais également la belle saison des milieux Jedinak et Puncheon. Enfin, les encouragements pour Yannick Bolasie, né en France il y a de ça 24 ans, mais formé en Angleterre. Un ailier costaud, mais rapide, capable de faire mal aux latéraux adverses. Un certain Glen Johnson s’en souvient encore. En général c’est toute l’équipe qui est à féliciter.
Enfin, un public toujours autant présent et toujours aussi bruyant.

Pas vraiment de déception à vrai dire. Crystal Palace c’est tout l’inverse d’un QPR ou d’un Cardiff, ça pète pas plus haut que son cul et ça recrute des joueurs corrects, mais habitués aux joutes pour le maintien. Alors c’est sûr, c’est pas très beau à voir, c’est très kick’n rush, mais c’est honnête.

Conserver les quelques joueurs intéressants d’autres clubs, comme Thomas Ince (Everton, Swansea, Sunderland), Yannick Bolasie (Fiorentina) ou encore le portier argentin Julian Speroni (Leicester, Sunderland).
Au niveau du recrutement, le club serait lié à Harry Kane (Tottenham), Moustapha Bayal Sall (Saint-Etienne), Connor Wickham (Sunderland) ou encore à Michael Mancienne (Hambourg). A noter la signature du milieu de terrain espagnol José Campana, 21 ans, en provenance de Nuremberg.

L’homme invisible

F. Marange, Palace attendu.

Florian Marange, pas l'as attendu.

Elle est facile, mais on va ressortir la blague Florian Marange. Ce dernier évoluait la saison dernière à Bordeaux, mais s’indignait de ne pas jouer suffisamment en équipe première, se considérant pourtant largement au niveau. Le club girondin lui propose toutefois une prolongation de contrat, mais le joueur refuse. Refus qu’il donnera également aux dirigeants de Bastia et de Livourne, avant de s’engager avec Crystal Palace. Sauf que comme vous le savez sûrement, les clubs doivent livrer début septembre une liste de 25 joueurs pouvant évoluer en championnat. Une règle que ne connaissait manifestement pas notre ami, tout étonné de se retrouver absent de celle-ci et donc condamné à des matchs avec la réserve ou des matchs de Cup et surtout à attendre début février et une éventuelle modification de la liste (après le Mercato d’hiver). Le problème c’est que niveau Cup, l’aventure se termine très vite avec une défaite au premier tour face à Bristol City.

Ne voulant pas patienter jusqu’en février pour avoir une chance de se montrer, Marange rompt alors son contrat à l’amiable début octobre. Aux dernières nouvelles il évolue depuis janvier avec le FC Sochaux Montbéliard.

Highlights
Le mandat Pulis, qui verra le club se sortir d’une situation très mal embarquée et terminer la saison à une honorable 11ème place, glanant alors 28 points en 17 journées.
Les victoires face à West Ham, à domicile comme à l’extérieur, mais également celle à domicile face à Chelsea et celle à l’extérieur face à un Everton en lutte pour la 4ème place.

Lowlights
21 premières journées absolument cauchemardesques, avec seulement 17 points.
Une élimination précoce en Coupe de la Ligue, dès l’entrée en lice en fait, avec une défaite 2-1 sur le terrain de Bristol City. En Coupe d’Angleterre, Palace parvint tout de même à passer un tour, éliminant WBA à l’extérieur sur le score de 2-0 avant de chuter face à Wigan 2-1.

Le manager
Le fantasque Ian Holloway a eu le privilège de débuter la saison après avoir fait monter le club. Mais comme souvent avec lui, le licenciement est très rapide. Ce coup-ci il aura tenu huit journées, à peine le temps de signer une victoire, contre Sunderland certes, mais ça reste une victoire. Logiquement mis dehors, tant l’équipe manquait de compétitivité, il est remplacé par Keith Millen qui assura l’intérim durant quatre matchs et ramenant tout de même quatre points.

Enfin arriva le sauveur, j’ai nommé Tony Pulis. Injustement décrié par les amoureux du football latin, l’homme à la casquette reste un formidable meneur d’hommes. Tellement bon qu’il aura redonné de l’espoir à tout un club, le sortant de sa dernière place pour l’amener à la 11ème et en faisant du même coup une des équipes les plus dynamiques sur la fin de saison, avec notamment une série de quatre victoires consécutives (32ème-35ème journées) sur Chelsea, Cardiff, Aston Villa et West Ham. Alors qui c’est le patron ?

Photo de la saison

Vous êtes bien en Premier League

Vous êtes bien en Premier League

Les autres clubs :
Partie 1 : Arsenal, Aston Villa & Cardiff

La saison 2013-2014 de Premier League terminée, TK dégaine son bilan club par club.

Rédaction légère assurée par le quatuor Teenage Kicks suivant :

  • Didier Féco (Cardiff, Chelsea, Crystal Palace, Everton, Norwich)
  • Kevin Quigagne (Hull, Newcastle, Stoke, Sunderland, West Ham)
  • Matthew Dymore (Fulham, Man City, Man United, Swansea, WBA)
  • Pan Bagnat (Arsenal, Aston Villa, Liverpool, Southampton, Tottenham)

Arsenal (4è, 79 points, G-A +27 / 68 buts pour / 41 contre)

Résumé de la saison

Sur le plan comptable, ce fut une très bonne saison pour les Gunners : avec 79 points, ils obtiennent leur meilleur total depuis la saison 2007-08 (3e avec 83 points). J’ai déjà dit ça l’année dernière, mais cette saison encore, Arsenal a assuré contre les « petites » équipes, et pris des toutounes contre les gros clubs (voir plus bas).
L’impression globale laissée par les Gunners reste néanmoins mitigée : Arsenal n’ayant passé que les deux premières journées hors du top 4, et surtout la moitié du championnat en tête (de la 4e à la 24e journée, hormis au soir de la 17e), on s’attendait à un dénouement plus heureux que cette sempiternelle quatrième place.
Mais l’évènement de l’année a eu lieu le week-end dernier : Arsenal a enfin gagné un titre !

Satisfactions/Déceptions/Objectifs

La satisfaction de l’année est sans conteste l’éclosion d’Aaron Ramsey. Auteur de 10 buts en PL et 5 en C1, le Gallois a été élu quatre fois d’affilée meilleur Gunner du mois (d’août à novembre). Malheureusement, sa blessure lors du Boxing Day l’a tenu éloigné des terrains pendant plus de trois mois, ce qui coincide avec la période de moins-bien des Gunners.
Au rayon des satisfactions, on peut également citer les 16 buts en championnat d’Olivier Giroud, en grande forme cette année. Il vaut mieux cela dit, c’est le seul vrai attaquant du groupe (Niklas qui ?). Mention aussi à Flamini, qui a plus que réussi son retour à Londres, et des bons points en vrac à Mertesacker, rassurant, Wilshere, étonnant et détonnant, et Cazorla, toujours précieux bien qu’en-deça de son niveau l’année passée.

Parler de déception pour Koscielny ou Özil est un peu exagéré, mais on était en droit d’attendre mieux du défenseur central, auteur de quelques énormes boulettes rédhibitoires à ce niveau, ainsi que du milieu allemand, acheté pour £42M, et qui n’a fait que trop rarement étalage de sa classe. Saison difficile aussi pour Theo Walcott, trop souvent blessé, et qui n’a pas pu confirmer sa progression en flèche depuis quelques saisons. Enfin, je sais pas vous, mais moi les défenseurs latéraux d’Arsenal (en vrac, : Sagna, Gibbs, Monreal, Jenkinson) me rassurent toujours aussi peu.

L’année prochaine, comme d’hab, on va viser une nouvelle qualification pour la Champions’ League, tout en essayant de refaire quelque chose en coupe.

Ayé, le site sincearsenallastwonatrophy.co.uk a été mis à jour !

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L’homme invisible

On a le droit de citer Abou Diaby ? Ou Park Chu-Young ? Si c’est trop facile, prenons Kim Kallstrom (oui oui, il était à Arsenal). Prêté au mercato d’hiver par le Spartak Moscou, et ce malgré une blessure au dos découverte lors de la visite médicale, le Suédois a disputé en tout et pour tout trois matchs de Premier League (dont une seule titularisation, contre West Ham).

Highlights

Arsenal a remporté cette saison ses deux North London Derbies, sur le même score, 1-0. Au-delà de ces victoires symboliques contre l’ennemi juré, l’équipe de Wenger a surtout impressionné en première partie de saison, avec deux séries de 5 victoires consécutives (J2 à J6 et J18 à J22), qui leur ont permis de faire un bon bout de chemin en tête de la Premier League. En fin de saison, les Gunners ont remis un coup de collier (encore 5 victoires consécutives, J34 à J38) pour assurer la 4e place et la C1, devant un Everton pressant mais terminant finalement en roue libre.
Evidemment, je suis obligé de dire un mot de la première compétition remportée par les Gunners depuis neuf ans, alors allons-y gaiement : « youpi ».

Lowlights

Trois défaites et 17 buts encaissés, voilà le triste bilan d’Arsenal en déplacement chez les trois équipes situées au-dessus d’elle au classement (Man City 6-3 Arsenal, Liverpool 5-1 Arsenal et surtout Chelsea 6-0 Arsenal). Trop insuffisant pour espérer mieux. Au rayon des déceptions, on notera aussi l’élimination en Champions’ League au même stade (huitièmes) et contre la même équipe (le Bayern) que l’année dernière.

Le manager

Avec une saison finalement plutôt réussie, un système de jeu convaincant, et des paris sur les jeunes plutôt satisfaisants (Sanogo, Gnabry…), Wenger a répondu aux critiques de la fin de la saison dernière de la meilleure des manières. Elu entraîneur du mois en septembre, le technicien français a regagné la confiance de ses supporters et séduit les observateurs de la Premier League. Il entamera l’année prochaine sa 19e saison à la tête du club.

Photo de la saison

Le (superbe) but de Ramsey, son douzième, pour une victoire 2-0 contre Liverpool

Le (superbe) but de Ramsey, son douzième, pour une victoire 2-0 contre Liverpool

Aston Villa (15è, 38 points, G-A -22 / 39 buts pour / 61 contre)

Résumé de la saison

Une année plus calme que la précédente pour Villa, qui aura passé la quasi-intégralité de la saison dans le ventre mou (27 journées passées entre la 10e et la 13e place). Une saison correcte donc au niveau comptable, mais qui masque un spectacle souvent navrant à Villa Park (10 défaites à domicile). Villa, comme l’année dernière, n’a de plus pas été épargné par les blessures (encore deuxième de l’Injury League, derrière Arsenal).

Satisfactions/Déceptions/Objectifs

On prend les mêmes et on recommence : Benteke (10 buts en 26 matchs puis une sale blessure qui lui fera rater le Mondial) aura réussi une saison pleine, tout comme son coéquipier d’attaque Andreas Weimann, qui confirme les espoirs placés en lui en étant cette année le joueur de Villa le plus utilisé (39 matchs toutes compétitions confondues). Malgré un bon paquet de buts encaissés, Brad Guzan aura sauvé les Villans plus d’une fois et mérite qu’on l’honore dans cette rubrique. Gloire à toi, donc, Brad.

En revanche, certains cadres de l’équipe ont déçu, en premier lieu Gabriel Agbonlahor. Certes victime de plusieurs petites blessures qui l’auront fait raté une dizaine de matchs sur la saison, Gabby n’a inscrit que quatre pauvres buts, soit autant que Libor Kozak, arrivé en janvier et souvent remplaçant. Du côté de la défense, il est difficile de sortir un homme de ce marasme, alors on va tenir pour responsable les deux joueurs les plus utilisés : Ron Vlaar et Nathan Baker.

Les ambitions pour l’année prochaine restent les mêmes : se sauver, se sauver et se sauver. En continuant ainsi, pas sûr qu’ils y parviennent.

L’homme invisible

Là par contre, c’est plus facile : Charles N’Zogbia. Blessé depuis juin 2013, il n’est pas apparu une seule fois dans le groupe cette saison. Weimann lui a d’ailleurs piqué son numéro 10. Sinon, on n’a pas compris pourquoi Villa a recruté Grant Holt en prêt pendant le mercato d’hiver (10 apparitions dont 3 titularisations, 1 but), ou claqué £2M l’été dernier pour Niklas Helenius (3 apparitions dont aucune titularisation, 1 but).

Highlights
Pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les fans cette saison, si ce n’est la victoire 3-1 à l’Emirates lors de l’ouverture du championnat, ou la victoire 3-2 contre le futur champion fin septembre. Deux victoires de prestige qui cachent une forêt de défaites évitables (je pourrais les lister, mais y’en a une quinzaine). Il est à noter que Villa a été invaincu durant tout le mois de novembre (trois nuls et une victoire, on trouve les satisfactions où on peut).

Lowlights

Au choix :

– L’épouvantable fin de saison des Villans : une victoire et un nul seulement sur les neuf derniers matchs
– L’humiliation à Villa Park en 16e de finale de la League Cup : 0-4 contre Tottenham
– L’élimination dès son entrée en FA Cup (32e de finale), à domicile, contre Sheffield United (D3). Troisième élimination par un club de division inférieure en deux ans (Millwall et Bradford ont sorti les VIllans l’année dernière)

Le manager

Paul Lambert n’a plus la confiance des supporters, qui lui reprochent d’aligner en permanence une équipe de contre-attaque, sans jamais chercher à faire le jeu, particulièrement à domicile. Lambert a également sorti l’une des phrases de la saison : « Pour être honnête, certains clubs de Premier League n’ont pas besoin de la distraction qu’est la FA Cup ». Quelques jours plus tard, Lambert était éliminé contre une équipe de division inférieure, pour la quatrième année consécutive.

Photo de la saison

Si quelqu'un sait pourquoi ces supps de Villa se sont déguisé en cônes, qu'il nous écrive. Sinon, ça pourra toujours leur servir de défenseurs pour l'année prochaine.

Si quelqu

Cardiff (20è, 30 points, G-A -42 / 32 buts pour / 74 contre)

Résumé de la saison

Vous vous souvenez du vol MH370 de la Malaysian Airlines ? Mais si, cet avion dont on ne savait pas où il était passé, bref, au final l’avion a bien rencontré l’océan. Cardiff c’est un peu pareil. Tout le monde était content de découvrir la Premier League, le patron était complètement barré, mais il avait su garder la raison en ne se séparant pas de son entraineur Malky Mackay. A cela, il rajoutait des transferts pas trop dégueulasses, comme Gary Medel, Andreas Cornelius, Peter Odemwingie ou encore Steven Caulker. Non franchement, ça partait pas trop mal. D’ailleurs, le rédacteur de ce billet était tellement confiant pour cette équipe qu’il prédisait que ça allait « passer crème ». Sauf que la crème a tourné.

Après une première partie de saison digne d’un promu, à oscillé entre la 11ème et la 16ème place, Vincent Tan décide de dire au revoir à Mackay. L’équipe était peut être en perte de vitesse, mais le coach semblait soutenu par les fans. Du coup, la défaite 0-3 face à Southampton est fatale au technicien écossais, qui présente un bilan passable de quatre victoires, cinq nuls et neuf défaites (donc 17 points si on compte bien).
Pour le remplacer, Tan (le boss, pas les Transports de l’agglomération nantaise) décide de faire venir le super sub de légende de Manchester United, le Norvégien Ole-Gunnar Solskjaer. Ce dernier, que l’on appellera affectueusement OGS pour des raisons pratiques évidentes, débarque de sa Norvège natale et plus précisément de Molde où il vient d’être champion deux fois consécutivement. OGS ramène pas mal de jeunes norvégiens, Magnus Wolff Eikrem, Mats Mooler Daehli et Jo Inge Berget. Arrivent également des joueurs plus connus comme Kenwyne Jones, Fabio ou Zaha.

Au final, pas de vraie amélioration, le club continue de sombrer et lors de la 21ème journée il rentre dans une zone de relégation qu’il ne quittera jamais plus. Pire encore, si on prend en compte l’intérim effectuée par David Kerslake, Cardiff n’aura pris que 13 points en 20 journées (trois victoires, quatre matchs nuls et douze défaites). Bref, relégation et retour en Championship.
En Coupe de la Ligue, l’aventure s’arrête après deux tours face à West Ham (2-3), alors qu’en Coupe d’Angleterre, Cardiff réussit à atteindre les 16èmes où Wigan leur dit stop (1-2).

Satisfaction(s)/Déceptions/Objectifs

Le jeune milieu de terrain Jordan Mutch, auteur de sept réalisations en championnat. On saluera également les performances du portier David Marshall, qui aura bien souvent essayer de sauver ce qu’il restait d’espoir. En défense centrale ressort le transfuge de Tottenham, Steven Caulker, auteur quant à lui de cinq buts. Enfin, on citera également l’ancien de Manchester United et de Sunderland, Frazier Campbell.

Déceptions : la saison de Peter Odemwingie. On peut dire que l’ancien buteur de WBA a du flair. L’an dernier il voulait faire le forcing pour rejoindre QPR, finalement c’est à Cardiff qu’il pose ses bagages. Encore un qu’on va retrouver dans le Golfe d’ici quelques semaines.
L’affaire Aaron Gunnarsson (attention l’affaire Snowden c’est du pipi de chat à côté). Quelques temps avant le match opposant Cardiff à Crystal Palace, un sms aurait été envoyé à Tony Pulis par l’international islandais, afin de révéler l’équipe qui serait mise en place par OGS. Match remporté finalement par Crystal Palace sur le score de 3-0. Finalement, OGS apporte tout son soutien à son joueur, tout comme David Marshall au passage. Reste que Gunnarsson n’aura pas fait une très grande saison, lui que j’attendais pourtant au tournant.
Sinon le reste de l’équipe n’a pas été folichon, alors un gros caca collectif et tout est réglé.

Objectifs : la remontée en Premier League. Une remontée d’autant plus attendue, que Tan a d’ors et déjà annoncée que si Cardiff retrouvait les sommets, le club pourrait revenir à sa couleur bleue traditionnelle.
Essayer de conserver le jeune Mutch, mais également Marshall, Caulker (suivi par Liverpool, mais également Tottenham), ainsi que le taureau chilien Gary Medel (dont la liste des prétendants est longue, avec Valence, Malaga et le Besiktas).

Je viens seulement de signer, mais Vincent Tan j'en ai déjà jusque là

Je viens seulement de signer, mais Vincent Tan j

L’homme invisible

Recruté pour environ 8 millions de livres, l’attaquant danois Andreas Cornelius n’aura pas particulièrement brillé. Apparu seulement 8 fois en championnat et à chaque fois en tant que remplaçant, il n’aura jamais réussi à ouvrir son compteur but. Il faut dire qu’il aura manqué presque trois mois de compétition suite à une blessure au genou. Mais le plus drôle, ou désolant c’est selon, c’est que le 31 janvier dernier, le FC Copenhague annonce le retour de Cornelius pour une somme non communiquée. Quelques temps plus tard, on apprendra que les Danois l’avaient racheté pour 3 millions de livres, une magnifique transaction menée par les Gallois. D’ailleurs, pour son premier match avec Copenhague, il inscrit trois buts. Toujours trois de plus qu’avec Cardiff…

Highlights

Y en a pas eu des masses, vous l’imaginez bien. On signalera tout de même la victoire 3-2 à domicile contre Manchester City lors de la 2ème journée. Victoire importante, car première victoire du club dans l’élite.
Autrement… ah si ! La victoire en Cup à Newcastle, sur le score de 2-1.

Lowlights

Une période allant d’août 2013 à mai 2014. On retiendra la défaite 3-6 à domicile face à Liverpool, mais également la magnifique série de sept matchs sans victoire entre la 17ème et la 24 journée. Au final, aucun vrai rayon de soleil dans le ciel gallois. Ce qui confirme quelque peu le célèbre proverbe « Au Pays de Galles il y a deux saisons, l’hiver et le 15 août ». Y a plus de saison ma petite dame…

Le manager

Malky Mackay n’aura donc tenu que 18 journées sur le banc de Cardiff (en PL du moins, parce que ça faisait deux saisons qu’il était là bas). Lâché par ses joueurs, mais également par sa direction, l’Ecossais aura eu droit à un bel adieu de la part des supporters. On l’annonce d’ailleurs sur le banc de Norwich la saison prochaine.
Son remplaçant, l’ami OGS, n’aura pas vraiment réussi son baptême du feu en Premier League. Avec une moyenne de points inférieure à celle de son prédécesseur. Reste qu’il s’agit d’un manager prometteur, apprécié de ses joueurs. Continuera-t-il la saison prochaine ? Le principal intéressé semble motivé, mais qu’en est il de Vincent Tan ?

Photo de la saison

Même à l'autre bout du monde on croyait au miracle pour Cardiff

Même à l

Avec la gloire, l’argent sale et les filles faciles, on (le Team TK) a chopé un méchant boulard : on décerne désormais nos propres récompenses, comme à Cannes. Sauf que les nôtres sont Gérardesques. On les a appelées les Frannys, en honneur de la mascotte de TK, l’immense Francis Jeffers (aka Franny Jeffers).

Catégorie Clubs/Dirigeants/Propriétaires

Le Franny du proprio le plus cintré

Vincent Tan, Cardiff City.

Le Franny du proprio qu’on pensait pas regretter mais qui nous manque, un peu

Mohamed Al-Fayed, ex proprio de Fulham.

Le Franny du proprio qui remonte son bénard tellement haut qu’il finira un jour par disparaître dedans

Vincent Tan, Cardiff City.

Le Franny de l’explication de dirigeant/ex dirigeant la plus bidonnante

Mohamed Al-Fayed, pour avoir déclaré que la descente des Cottagers était imputable à l’enlèvement de la statue de Michael Jackson devant Craven Cottage.

Le Franny du dirigeant le plus glorieusement inutile

Joe Kinnear, Newcastle United (chargé du recrutement. N’a recruté personne, a fait interdire la presse à Saint James’ Park et a sacrément emmerdé le monde).

Le Franny de la protestation la plus fort de Roquefort envers l’arbitrage

Stoke City, lors du Newcastle-Stoke du Boxing Day (5-1) où les Potters ont fini à neuf. Vu les tampons qu’ils envoient depuis X années souvent en toute impunité, comique de leur part de chouiner.

Le Franny du club qui a fait valser les managers mais ça a servi à rien

Fulham, trois managers cette saison (M. Jol – viré début décembre -, R. Meulensteen – viré en février – et F. Magath). Tout ça pour descendre.

Un supp de Fulham s'est bricolé les mêmes lunettes que Magath, mais ‘achement plus pratiques

Un supp de Fulham s'est bricolé les mêmes lunettes que Magath, mais anti-intempéries lui. Et ouais, pas con (Vorsprung durch Technik)

Le Franny du club qu’on pensait plus revoir chez les Grands [Football League] mais qui refait finalement surface

Luton Town, ex pensionnaire de D1 (années 80-début 90’s) et Champion du Monde de retrait de points, 40 sur deux saisons il y a quelques années (redressement judiciaire et irrégularités), les Hatters sont enfin de retour en Football League après 5 ans de purgatoire chez les pouilleux de non-League.

Le Franny du club qu’on big up tous les ans en se disant qu’il vont remonter en PL pis finalement non c’est toujours le bordel chez eux, ils vendent (presque) tous leurs bons et se vautrent inexorablement

Leeds United, solidement ancré en D2.

Le Franny du club qu’on big up tous les 3-4 ans en se disant que ça y est, enfin ils vont regagner un truc, pis finalement non, y’a toujours une couille à la fin et ils se vautrent inexorablement

Liverpool, putain.

Le Franny du club dont le proprio vaut X milliards et que les supps croyaient qu’il allait investir lourd et jouer la Ligue des Champions mais non en fait le boss se sert du club comme caravane publicitaire pour son business et ils jouent péniblement le maintien (quand ils ne sont pas en D2)

Newcastle United. Le NUFC ère Mike Ashley Pour Les Nuls, ça donne :

1) Le propriétaire actuel, le Southerner Mike Ashley, achète NUFC en 2007 pour 134m £ à J. Hall et F. Shepherd, le duo d’hommes d’affaires locaux qui a propulsé NUFC dans la dimension supérieure il y a deux décennies (notamment en doublant presque la capacité du stade). Le foot, Ashley s’en cogne, son truc à lui c’est le squash. Et le business. Il veut acquérir un club susceptible de jouer la Ligue des Champions régulièrement/occasionnellement (le cas de NUFC pré-2007) afin de développer sa boîte, Sports Direct, pour laquelle il a de grandes ambitions internationales (une chaîne – aujourd’hui numéro 2 européenne, derrière Decathlon – championne des fameux contrats zero-hour, l’un des subterfuges du gouvernement Cameron-Clegg pour faire baisser artificiellement les chiffres du chômage).

2) Dès 2008, il met le club en vente car entre-temps il a repris ses esprits et s’est apercu que la période pré-2007, c’est de la préhistoire : il faut désormais un méga budget pour jouer la Ligue des Champions régulièrement/occasionnellement et merde, ça tombe mal, lui est un beau radin. Sheikh Mansour veut racheter Newcastle mais Ashley est trop gourmand, il lui en aurait demandé 400m £. L’Emirien rachète Man City à la place, pour 200m.

3) Newcastle investit de moins en moins au fil des ans. Le club affiche de loin le solde net Achat-Vente de joueurs le plus bas de PL sur les cinq dernières saisons : achats : 93m £, ventes 138m £, solde négatif de 45m. Seul club de PL à n’avoir acheté aucun joueur cette saison, malgré la nomination en grande pompe de Kinnear (chargé du recrutement !), les 20m £ du transfert de Cabaye et les 30m £ supplémentaires en revenus TV (versés par la Premier League Plc).

4) La priorité d’Ashley est de vendre NUFC pour racheter Glasgow Rangers et donc disputer régulièrement la Ligue des Champions (quand les Gers auront refait surface) pour atteindre son but ultime : exposer médiatiquement le plus possible Sports Direct et conquérir le monde, la Chine notamment.

Catégories Entraîneurs/Managers

Le Franny du manager qui se prend pas pour une moitié d’épluchure mais signe le pire début de saison d’un entraîneur en Premier League

Paolo Di Canio, limogé de Sunderland au bout de 8 matchs (1 point) et après avoir, entre autres faits d’armes : vendu le meilleur joueur du club (S. Sessègnon) ; recruté un panier de truffes ; placardisé des joueurs clés pour d’obscurs motifs et s’être mis toute l’équipe et le club à dos en quelques semaines.

Le Franny du commentaire d’après-match de manager le plus idiot mais marrant tout de même

José Mourinho, Chelsea : « West Ham pratique un football du XIXè siècle. »

[après Chelsea-West Ham du 29 janvier, et le bétonnage musclé des Hammers sur le but d’Adrian (le Mur d’Adrian ?), 39 tentatives – record PL -, contre 1 sur celui de Cech. Rien à voir donc avec la « tactique » de Mourinho à Anfield.]

Le Franny du manager qu’on détesterait avoir dans son club mais ailleurs c’est hyper poilant

Alan Pardew, Newcastle United.

Le Franny du manager qui aura réussi en une saison à faire mieux que son prédécesseur en onze

Roberto Martinez, Everton.

Le Franny du manager que ses nombreux potes dans les médias nous présentaient comme un Dieu vivant à Tottenham – merci Bale, Modric & Adebayor – mais qui s’est vautré cette saison et que c’est marrant maintenant on les entend plus ses p’tits copains

Harry Redknapp (Queens Park Rangers), pas foutu de décrocher une montée directe en PL (à 13 points du premier promu !) malgré un effectif PL, un budget PL et des contacts PL (sympa pour les prêts). Echec total passé sous silence dans les médias anglais (non, non, faut pas croire tout ce qu’on vous raconte sur les journalistes/médias anglais, y’a aussi beaucoup de copinage et d’auto-censure de peur de perdre ses petits privilèges. Et une règle d’Or : on touche pas à Harry).

QPR a tout de même sorti Wigan en demi-finale des play-offs avant-hier, 0-0 et 2-1 après prolongations (heureusement pour les Hoops que les buts à l’extérieur ne comptent pas double en barrages) et affrontera en finale le Derby County de Steve McLaren le 24 mai à Wembley (l’ancien sélectionneur anglais et manager du grand Middlesbrough des années 2000, finaliste Coupe UEFA en 2006).

Le Franny du manager qu’a recruté du tocard en masse mais qui refuse d’assumer

Paolo Di Canio, 14 recrues l’été dernier, dont une moitié de pipes, et qui a essayé de nous faire le coup du « Ah ben c’est pas moi, c’est la faute du Directeur sportif [Roberto De Fanti] et du Responsable de la détection [Valentino Angeloni], c’est eux qui dirigent tout, c’est eux les incompétents. » Yeah, right.

Le Franny du manager qu’on pensait qu’il nous manquerait mais non, pas du tout

Michael Laudrup, Swansea City.

Le Franny de la stratégie hara-kiri de manager pendant un match

Brendan Rodgers, Crystal Palace-Liverpool du 5 mai (3-3 alors que Liverpool menait 3-0 à 12 minutes de la fin – Rodgers fait rentrer Moses à la 79è au lieu de bétonner pour conserver le 3-1).

Le Franny de la pire décla d’un manager novice en PL

Paolo Di Canio : « J’étais trop fort pour Sunderland, j’ai un trop haut niveau pour eux, des attentes trop élevées. […] Ce qui ne tue pas rend plus fort. J’ai hâte qu’on me donne une autre chance au bon endroit avec les bonnes personnes qui me laissent travailler comme je l’entends. Cette expérience à Sunderland a fait de moi un meilleur manager qu’avant, bien meilleur. J’attendrai cette chance, il serait stupide pour un président de club de ne pas m’embaucher. »

Le Franny du pétage de plomb de dirigeant le plus péteux

Rui Faria, entraîneur à Chelsea, après Chelsea-Sunderland, clip.

Le Franny de l’allumage de manager le plus minable

José Mourinho, Chelsea : « Arsène Wenger a raison, j’ai peur de l’échec. Et si j’en ai peur, c’est parce que je n’ai pas souvent échoué. Huit ans sans trophée, ça c’est de l’échec. Wenger est un spécialiste de l’échec. »

Le Franny du manager mauvais perdant

Re-José Mourinho, après Chelsea-Sunderland du 19 avril, 1-2 et première défaite à Stamford Bridge en PL de Mourinho depuis 2004 (77 rencontres), pour cette décla un poil sarcastique : « Félicitations à [l’arbitre] Mike Dean pour sa fantastique prestation et quand les arbitres sont aussi performants, il est normal de les féliciter. Et félicitations aussi à Mike Riley [le patron des arbitres de Premier League], ce qu’ils ont fait toute la saison est fantastique, surtout les deux derniers mois et envers les clubs qui jouent le titre, absolument fantastique, alors bravo Monsieur Riley. »

La FA lui a collé une amende de 10 000 £. Il s’était déjà pris deux prunes de 8 000 £ chacune en octobre et mars (Chelsea-Cardiff et Aston Villa-Chelsea) pour improper conduct.

Le Franny de la remontrance de manager la plus bizarre

José Mourinho, toujours lui, qui pourrit un ramasseur de balles pas trop pressé lors du Crystal Palace-Chelsea du 29 mars (1-0).

Le Franny du manager qui s’est tiré une belle bastos dans le pied

José Mourinho, who else?, en prêtant Romelu Lukaku à Everton, 15 buts (bordel, c’est pas comme si le Belge n’avait rien prouvé : 17 buts à West Brom l’an passé).

Et dire que le Mou, zen et souriant, nous avait dit en arrivant cette saison qu’il serait « The Happy One ». Ben bon Dieu, on voudrait pas voir la version du José « Unhappy One » hein…

Le Franny du manager dont on voulait la démission en tout début de saison, puis finalement il a fait 4è comme d’hab, alors ça va

Arsène Wenger.

Le Franny du manager qui a eu la réaction la plus courte quand on lui a remis notre Franny

Arsène Wenger :
– Arsène, vous êtes heureux de ce Franny ?
– Oui.

Catégories Joueurs

Le Franny du buteur vedette qu’a coûté un bras et a floppé grave

Ex-aequo :

Andreas Cornelius (Cardiff – 8m £, 11 apparitions, 0 but)

Danny Graham (Sunderland – prêté à Hull, 6m £,- 18 apparitions, 1 but)

Erik Lamela (Tottenham – 30m £, 9 apps, 0 but)

Roberto Soldado (Tottenham – 26m £, 28 apps, 6 buts, dont 4 pénaltys)

Ricky Van Wolswinkel (Norwich – 8,5m £, 25 apps, 1 but)

Le Franny du buteur vedette qu’a coûté un bras et qu’on a même pas remarqué

Kostas Mítroglou (Fulham – 12m £, 3 apparitions, 0 but)

Le Franny du joueur-branleur qu’on espère que les clubs vont arrêter de lui donner une Xième chance

Nile Ranger (ci-dessous), viré de Swindon Town (contrat cassé) après s’être fait virer de Newcastle United pour un catalogue d’incartades et méfaits.

Le Franny du joueur-branleur qui nous les brise menu

Ravel Morrison, West Ham, prêté à QPR en février because Sam Allardyce le supportait plus, apparemment.

Le Franny du joueur qui est recruté pour diversifier le secteur offensif mais qui fait le Ramadan d’août à mai

Arouna Koné, Everton.

Le Franny de l’ex vedette qu’on croyait retraité mais en fait non pas du tout

Pascal Chimbonda, Carlisle (relégué en D4).

Le Franny du joueur vedette qui a totalement disparu des radars

David Bentley, acheté 17m £ par Tottenham en 2008, sans club depuis l’été dernier.

Le Franny du buteur nul et qui ferait passer Abou Diaby pour super bien portant

Shola Ameobi, Newcastle United (seulement 43 buts/297 matchs PL, 46 blessures différentes en 15 ans de carrière pro, à Newcastle – qui ne renouvellera sans doute pas son contrat).

Le Franny de l’attaquant à l’utilité sportive limitée mais qu’aime bien enlever les crottes du nez de ses adversaires car il est comme ça, altruiste et un peu hygiéniste sur les bords

Fernando Torres (avec Jan Vertonghen).

Attends, bouge pas, je l'ai

Attends, bouge pas... arrgh, je l'ai, wow elle est balèze

Le Franny du Casper de luxe

Marouane Fellaini, Man United (27,5m £).

Le Franny de la recrue chère super incognito

Tiago Ilori, Liverpool (7m £).

Le Franny du joueur sur lequel on avait de gros doutes car on l’avait déjà vu à l’oeuvre en PL mais comme on nous racontait qu’il s’était amélioré et avait de grosses stats à l’étranger on se disait que peut-être. Mais non, on avait raison, c’est bien une grosse truffe

Jozy Altidore, Sunderland (6,5m £, – 30 apps, 1 but).

Le Franny du joueur qu’on se demande comment il a fait pour être là

Martin Demichelis, Man City.

Le Franny du joueur qu’on se demande comment il fait pour jouer autant

Martin Demichelis, Man City.

Le Franny du mec qu’on croyait encavé-bouilli-fini mais non

John Terry, Chelsea (qui vient de prolonger son de contrat d’un an – il en voulait deux -, mais le pauvre a été obligé d’accepter une baisse salariale de 45 % et touchera le SMIC Chelsien, 100K £/semaine).

Le Franny du biloute qu’aurait mieux fait de rester dans le Ch’Nord

Joe Cole, West Ham (740 minutes de jeu seulement).

Le Franny du joueur que tout le monde a oublié mais qui existe encore

Charles N’Zogbia (Aston Villa), s’est blessé en vacances en juin 2013, après deux saisons 2011-13 largement transparentes (blessure de trois mois l’an passé aussi). Encore deux ans de contrat.

Le Franny de la décla de joueur qu’on jurerait inventée mais non elle a bien été dite

Hatem Ben Arfa, dans un France Football de septembre 2013 :

« Les gens vont penser que je suis fou, mais je rêve toujours de gagner le Ballon d’Or. Dans 20 ou 30 ans, je veux que l’on cite mon nom à côté de ceux de Platini, Zidane, Pelé ou Maradona. »

Euh… je veux pas être méchant Hatem mais actuellement on associe plutôt ton nom aux Ameobi Brothers hein.

Seul au monde

Hatem, seul au monde. Quel gâchis.

Catégories Médias

Le Franny du consultant TV orchidoclaste

Alan Hansen, BBC.

Le Franny du plus obséquieux éloge à un consultat TV poussé vers la retraite car il fatigue tout le monde depuis un bail

Le sycophantic Gary Lineker, à Alan Hansen (BBC), dans le Times et en direct dans l’émission Match Of The Day dimanche 11 mai, la der de l’Ecossais : « Alan a profondément changé sa profession et a révolutionné la façon d’analyser les matchs. »

Ah ouais ? Marrant, on avait rien remarqué. Sauf son salaire obscène (40 000 £ par émission) payé par les contribuables alors que la Beeb a licencié des milliers d’employés depuis 2005. Malheureusement, on devra encore se le cogner pendant la Coupe du monde.

Le Franny du site français de foot anglais qu’a fêté au champagne le « titre » de Liverpool trois semaines avant la fin tel un vulgaire Footix ou un alcolo

Teenage Kicks (ben ouais quoi).

Le Franny de la recrue la plus chochotte

Louis Tomlinson, des One Direction (Doncaster Rovers), indisponible six mois après une poussette (de Gabby Agbonlahor, Aston Villa).

Catégorie Fourre-tout

Le Franny des supps qui se croient hipsters mais en fait, non, ils sont ringards

Les quelques supps de Man United qui ont claqué 840 £ pour une banderole aéroportée au-dessus d’Old Trafford (Wrong One, Moyes Out). C’est bon là les gars, les micro tweets au cul d’un avion, ça devient lourd. La première fois*, ça waouhait mais au bout de la xième, ça fait naff (ringard). Pis y’a quelques années, les mecs payaient 350 £ (Blackpool, Burnley, Millwall, Preston, etc.), ergo les supps Red Devils se sont fait arnaquer, bien fait pour eux. Malheureusement, ça continue… Au lieu de dilapider leur thunes dans ces facéties très old hat, ils feraient mieux de nous créer de beaux tifos. Ou faire comme les supps de Newcastle (ci-dessous) : ils ont récemment affrété un bus open top pour circuler dans le centre-ville avant un match et faire passer le message (Mike Ashley & Pardew OUT).

[*en… mai 1991 : Staying down forever luv Rovers Ha Ha Ha, pour chambrer Burnley coincé en D4 ; l’attaquant de Blackburn Simon Garner, meilleur buteur de l’histoire du club, fut soupçonné d’avoir organisé la farce mais il a toujours nié]

Le Franny de la pire décision arbitrale

Andre Marriner, lors du Chelsea-Arsenal du 22 mars (6-0 et le millième match d’Arsène Wenger à la tête des Gunners), pour avoir expulsé le mauvais joueur : Kieran Gibbs, au lieu d’Alex Oxlade-Chamberlain.

Le Franny du mauvais au grand coeur

Markus Rosenberg, West Bromwich Albion (pour ça).

Le Franny du mauvais sans coeur

Nicolas Anelka, West Bromwich Albion.

Le Franny de la compétition que tout le monde a oublié cette semaine sauf les Gunners because ça pourrait être leur premier trophée depuis la chute de l’empire romain

Avec la fin de la Premier League et l’excitation des listes de Coupe du monde et du buzz autour, on a oublié notre bonne vieille FA Cup. Ça commence timidement à en causer dans les médias, au moins du mythique Wembley Way. Alors, n’oubliez pas : la finale de la FA Cup, Arsenal v Hull City, c’est samedi après-midi 17 h heure TK (anglaise). Et pis première finale en coupe (FA Cup ou League Cup) de Hull, si on exclut une finale en Football League Trophy (coupe des clubs de D3 & D4).

Le Franny de la causerie à ses coéquipiers la plus malheureuse

Steven Gerrard. Après le Liverpool-Man City du 13 avril (3-2), le capitaine rassemble ses troupes sur le terrain et leur gueule : « This does not fucking slip now! » (Putain, interdit de laisser filer ce titre maintenant), à 52 secondes dans ce clip de déclas remarquables de la saison.

Deux semaines plus tard contre Chelsea à Anfield (0-2), Gerrard, dernier défenseur, slips (glisse) devant Demba Ba à 40 mètres du but. Le Sénégalais en profite pour marquer et, sonner le glas des espoirs de titre pour les Reds. D’une indicible cruauté.

Invité[1] : khwezi
L’histoire de Don Revie, le quatrième membre du trio de génies formé par Matt Busby, Bill Shankly et Brian Clough. Le mec que tout le monde fait mine d’oublier. Sauf à Leeds. Et pour cause. Les grandes heures de ce club, sa notorieté même, la raison pour laquelle ils ont pu avoir des mecs comme Cantona et Strachan, c’est lui. La légende du « Dirty Leeds ».

Je m’appelle Don Revie. Sir Donald Georges Revie en fait, mais appelez-moi Don. J’ai un des plus beaux palmarès du football anglais au XXe siècle, et pourtant peu de gens en dehors de Leeds, quasiment personne en fait, ne se rappelle vraiment de moi. J’aurais dû être LA foutue légende de ce 20e siècle. Et ben non. Tout le monde se souvient de cet ignare de Shankly ou de ce salopard de Clough ou de ce bouddha en plâtre de Busby. Mais personne se souvient de moi. Fichu Karma, foutue vie injuste. Oh, si, pardon. Les gens se souviennent parfois de moi. Enfin, surtout de mon équipe. Ouais, MON équipe. Le « Dirty Leeds ». Attendez que je vous cause de moi et de mon équipe.

Dickens, arrivisme et mauvaise étoile

Je suis né à Middlesbrough. Le premier qui dit « Comme Brian Clough » je lui colle une balle dans le genou. En 1927, moi. Ma mère meurt quand j’ai 12 ans. A quelques décennies près, Dickens aurait écrit « Don Revie » au lieu de « Oliver Twist ». Mon père n’est pas très présent, et l’entraîneur de foot du quartier me fait m’entraîner avec des ballots de fringues usagées en guise de balle. Working Class Hero je vous dis.

En 1949, je suis à Leicester. Pour en arriver là, j’ai ramé. J’ai galéré pour devenir footballeur. Vraiment. J’avais la classe pourtant. La grande classe. Milieu offensif avant l’heure – à l’époque on est attaquant, ailier ou milieu. Pas les trois en même temps – on disait de moi que si l’équipe voulait bien jouer comme je l’entendais, j’avais tout d’un match winner, un golden kid. Et le premier qui dit « oh comme Brian Clough » je lui colle une prune dans le foie. j’ai été un temps le joueur le plus cher de l’histoire en cumul de transferts ! Et toi Brian Clough ? Ah ben non. Toi t’as pas joué assez longtemps.

Le problème au fond, c’est que l’équipe le voulait rarement. Et comme je suis têtu, j’ai passé pas mal de temps sur un terrain, à parler, râler, réclamer, ordonner, intimer, supplier et demander. Assez peu à tacler.
« Il savait pas tacler. Même si sa vie en avait dépendu… » dixit Jack Charlton (frère de, champion du monde 66 et défenseur central de Leeds United).

Que ce soient mes coéquipiers, mes anciens coachs ou les commentateurs de l’époque tout le monde semble d’accord sur moi : le foot, chez moi, c’était cérébral. Et le problème en tant que joueur c’est que les dix autres n’avaient pas le même cerveau que moi. En toute modestie. Pour dire : j’ai fait partie de ces rares Anglais heureux de l’historique leçon de football total reçue par la sélection contre les Hongrois de Puskas, parce que bon sang: la tactique, la tactique, la tactique ! L’intelligence dans le jeu. J’ai aimé ça. Et le premier qui dit « oh, comme Brian Clough » je lui colle une balle dans le rein.

A Leicester, en 1949 donc, j’épouse la fille du manager, et le capitaine Septimus Smith est mon mentor. Leicester atteint la finale de F.A. Cup. La gloire est devant moi. Et elle le restera : pour une hémorragie nasale qui a failli me coûter la vie – Dickens, je vous dis – j’ai loupé cette foutue finale et on a perdu. Karma est une traînée.

Stale bread, French toast

Bref, Leicester, club de nuls. Le manager ne veut pas vraiment faire de moi son dépositaire de jeu. C’est trop lent, pas assez vertical, je défends pas, je râle. Et alors ? Je le vaux bien. Je me suis barré écœuré, à Hull, en D2 pour rebondir. A Hull, ça a marché. Parfois. Moyennement. Pas si mal. Et surtout pas longtemps. Les McDowall, récent manager à City, me veut, en souvenir de mes promesses entrevues à Leicester. Le club a besoin d’argent. J’ai fini par atterrir à Manchester City. On est en 1951. J’arrive dans une équipe promue en première division, et huée dans tout le pays pour son gardien allemand, un ancien prisonnier de guerre qui combattait en face même pas dix ans avant. Cela m’a appris des choses…

Et les choses démarraient mal. Pour faire court, l’équipe avait recruté une flèche devant, un certain Broadis, jouait bas, et vite vers l’avant en défendant beaucoup. Tout ce que je ne sais pas faire. Mais comme les choses marchent mal, le boss teste plusieurs formules. Il m’a même fait jouer half back – demi défensif – alors que je veux jouer meneur, inside forward. Broadis est sélectionné en équipe nationale, et moi je finis ma première saison blessé. Karma’s a bitch.

Les choses commencent à tourner à partir de 53, et le 6-3 subi à Wembley par la sélection face au major Puskas et le football total des Hongrois. Pendant que McDowall refuse de changer le jeu de l’équipe première, la réserve, sous l’impulsion de Johnny Williamson, expérimente un jeu avec un inside forward, et enchaîne 26 matchs sans défaite. McDowall commence à réfléchir. Et décide de me tester dans ce rôle. Avec l’expérimentation du jeu en mouvement.

Là, il a bien fallu que le monde reconnaisse mon talent : j’ai été sélectionné en 1954 pour la première fois en équipe d’Angleterre, puis élu joueur de l’année par la F.A. en Juin 1955. J’ai même publié une autobiographie à ce moment là, Soccer’s Happy Wanderer. Je m’y croyais un peu, oui.

Las, deux mois plus tard, City me fichait au placard – tout ça parce que ce foutu manager trouvait qu’avec moi sur le terrain, l’équipe était moins bien organisée qu’avec les singes savants qui me servaient de coéquipiers. Tous des ânes bâtés. On m’a ressorti du placard une seule fois en fin de saison pour participer à la victoire en F.A. Cup. Et j’ai été le foutu homme du match. Ouais ma pomme. Moi.

Down the hill, to the top.

Du coup, je pars à Sunderland. Ouais ma gueule. T’es pas content ? Je vais voir ailleurs, tiens, et je suis même sélectionné en équipe nationale pour la sixième fois. Et accessoirement la dernière. Moi, un des plus brillants milieux offensifs de l’après-guerre.

En 1958, devenu obscur parmi les obscurs, je quitte Sunderland pour l’obscure et morne ville de Leeds, Yorkshire, décidé à y descendre la colline dans l’anonymat. Sauf qu’en 1961, le coach est viré, l’équipe n’a pas un rond et traîne en fond de D2. Et comme y’a pas des masses de mecs ayant un passé d’international dans une équipe fauchée de fond de D2, on me propose le poste. Entraîneur-joueur de Leeds. Ce coup-ci, l’équipe ne va plus trop avoir le choix : ils vont devoir jouer comme je le veux. Pour moi.

Mais ça marche pas. Le club continue de s’enfoncer.

En Mars 62, un an après ma prise de poste, les choses empirent et le club se retrouve quasi-relégable en 3e division. C’est alors que je dégaine une arme fatale: le chéquier du club. Bobby Collins, Ecossais, quasi-nain, milieu de terrain, chausse du 37, mais tassé comme un buffet Victorien. Avec en prime la particularité d’avoir inventé le free fight, les combats de pitbulls, voire même une douzaine de techniques d’étranglement. Et accessoirement, j’arrête de jouer. Et le premier qui dit « en même temps que Brian Clough » je lui mets une balle dans le coude.

Bobby jouera 5 saisons à Leeds. Lorsqu’il quittera l’équipe, un peu avant sa fin de carrière, Leeds sera l’équipe la plus crainte et la plus sanctionnée de toute l’Angleterre. Ouais. C’est comme ça que tout a démarré. Bobby Collins, le mangeur d’enfants.

Et pendant que Bobby favorisait la vente d’anxiolytiques chez les joueurs, j’ai ajouté par petites touches mon football, ma façon. Et surtout mes âmes damnées : Bremner et Giles. William « Billy » Bremner, mon milieu de terrain, mon métronome, mon régulateur, mon organisateur. Et Johnny Giles, mon provocateur, mon emmerdeur, mon tombeur mon truqueur, mon buteur. Mon fils rêvé et désigné comme tel : mon successeur, un jour. Ouais, ces deux là, y’a deux choses qu’ils détestent dans la vie : les voleurs de chevaux et les décisions d’arbitre.

A ce Leeds, mon Leeds, je vais inculquer quelques principes: mises au vert systématiques. Jeu de cartes et loto obligatoires; ça développe le cerveau, la réflexion et l’instinct de compétition, de contestation, de protestation, mais aussi les liens, l’amitié, l’habitude. La discipline aussi. Et la condition physique. Pour ça, j’avais mon adjudant, Les Cocker. La répétition, la tactique, la technique, c’était moi. Et Owen. Syd Owen. Owen, c’était mon assistant. Ma banque de données.

Ah oui. Un dernier point : Karma est une trainée, le hasard est son maquereau. Le hasard, c’est un truc de loser. Alors j’ai noté, consigné, espionné, discuté. Emmagasiné. Sur tous les coachs. Tous les arbitres. Les principaux joueurs. Les failles et forces de chaque équipe. Les tactiques, toutes les tactiques. Les adresses, les noms, les lieux de naissance, les histoires troubles et les fils cachés. Tout. Chaque détail. Sur mon équipe, ça c’était moi. Et surtout sur tous les autres. Et ça c’était Syd.

Et j’ai gagné. Bordel, j’ai tout gagné. Ou presque. League 2 (1964), League 1 (1969 et 1974), League Cup (1968) et FA Cup (1972), et deux Coupes d’Europe: deux Coupes des Villes de Foires (1968 et 1971). Et je te parle pas des deux Community Shield. Ouais mon gars. Cream of the crop.

The half empty glass

Mais le souci, c’est que j’ai été deuxième. Plus souvent. Finaliste malheureux. La place du con. Je la connais. Je la connais tellement bien qu’on m’en a même érigé comme symbole. Ben ouais. J’ai deux fois le palmarès de Shankly quasiment, et j’ai tout fait avant lui. Et lui, il a une statue, c’est un dieu dans son royaume, et une star dans l’inconscient collectif. Et moi ? Je suis le deuxième. Vice Champion d’Angleterre à cinq reprises (65, 66, 70, 71 et 72), perdant malheureux de pas moins de six finales, et même d’une septième alors que j’avais quitté Leeds ! Foutu Clough qui a refusé d’être sur le banc pour le Community Shield 74… J’ai raté une Coupe d’Europe, une League Cup, 3 coupes d’Angleterre et un Community Shield.

Et mon équipe râlait. Elle frappait aussi. Dans le dos, car c’est beaucoup plus efficace, et l’efficacité prime. Et les enveloppes de Syd circulaient. Vers des joueurs. Vers des arbitres. Rien n’a jamais pu être prouvé. Pas de hasard, je vous dis. Dirty Leeds. C’est comme ça qu’on nous a surnommés. Nobody ever liked us. And we never cared. Petit à petit, j’ai appris à respecter Shankly. Le mec m’a trop battu. Je l’ai trop battu. On s’est trop regardé dans les yeux. Il a lu dans les miens. Par contre, j’ai jamais appris à respecter Clough. Petit con. Ce mec m’a chié dans les bottes jusqu’à mon dernier souffle. Salopard. Tout ça parce qu’un jour je ne lui ai pas serré la main.

Faut me comprendre: alors même que je suis au top du football anglais, pendant toutes les années soixante, et même après, quand vous demandiez aux gens: « C’est qui le mec né à Middlesbrough, joueur prometteur super classe devenu international puis coach à succès, entraîneur de génie, charismatique et destiné à devenir sélectionneur ? », 99% de la planète répondait « Brian Clough ». Putain de Brian Clough. Alcoolique fourbu et fragile, irrationnel et insolent. Moi j’ai toujours porté le blazer. Et on me donne du Sir maintenant.

En 1974, je suis au top. Et vu le fiasco en sélection, la place est libre depuis le printemps. Clough est pressenti pour le poste. En tout cas il le croit. Le Pays le croit. Mais c’est moi qui aurai le poste. Je quitte Leeds en laissant des instructions pour ma succession, mon testament. Et ils m’ont chié dans les bottes. Clough, putain, Clough ! Le mec qui crachait sur mes titres en les appelant « sales ». C’est lui qu’ils ont recruté pour me succéder au lieu de Johnny, mon fils ma bataille. Tout ça pour 44 putains de jours, et un fiasco historique.

Et ouaip. L’a dû en faire une tronche Clough en l’apprenant par la radio.

Sans doute la même que celle des patrons de la fédé, trois ans plus tard, quand ils ont appris que j’avais quitté le poste. Ouais. J’ai quitté le poste. Comme ça. Depuis la défaite contre l’Italie fin 76, je le sentais venir. Le vidage. Et on vide pas Don Revie. Don Revie part, il quitte le poste. Il donne une interview pour s’expliquer au Daily Mail. Ensuite ses anciens employeurs apprennent la nouvelle. Et c’est seulement APRES, qu’ils reçoivent la lettre de dem’. Ils en ont fait un de ces foins : ils ont d’abord voulu me bannir à vie du foot anglais, puis pour dix ans. Je les ai traînés devant la haute cour de justice qui a cassé leur sanction. Foutez-la vous ou je pense. Et ouais.

La classe selon Don. A partir de là, que dire ? Je signe un nouveau contrat aux Emirats Arabes Unis (ouais, j’ai VRAIMENT été un précurseur dans beaucoup de domaines). Mais c’est la fin. Je ne dure guère. Je diminue. Et je m’éteins, en 1989. J’ai même pas vu tomber le mur. Je l’ai raté. A rien. Comme plein de choses dans ma vie, apparemment.

Et le prochain qui me parle de Brian Clough, je lui introduis cette bouteille dans le fondement.

[1] L’auteur de cet article est un de nos lecteurs[2] de la première heure, mais aussi une figure emblématique des Cahiers du Football. Il est l’une des 37 personnes dans le monde à avoir cru à un titre de Liverpool dès le début de la saison.

[2] Comment ça ? Toi aussi, fidèle lecteur, tu veux écrire pour TK ? Rien de plus simple, envoie-nous un mail à teenagekickscdf(at)gmail(dot)com, et découvre la gloire, l’argent sale et les filles faciles.