Archive for avril 20th, 2014

Robin Friday (1952-1990), terrassé par un arrêt cardiaque dû à une overdose d’héroïne, aurait pu être un grand du football anglais. Au lieu de ça, il a été son enfant terrible le plus givré.

L’intro est ici.

[REP = Reading Evening Post]

The greatest footballer you never saw: THE ROBIN FRIDAY STORY

REP, 11 avril 1975

Reading 2 – Rochdale 1

… But victorieux de Robin Friday à la dernière minute ! De joie, il s’en est allé embrasser l’officier de police Brian Miller (ci-dessous).

CHARLIE HURLEY, manager de Reading : Le lendemain, le journal local publiait un dessin montrant une queue de flics attendant un baiser de Robin.

JOHN MURRAY, joueur de Reading : Cela dit, après le match dans les vestiaires, Robin a regretté avoir fait ça car il détestait les flics.

REP, 24 avril 1975

Reading 1 – Rotherham 1

… But de Friday qui conclut une superbe prestation. Le perdre à l’intersaison serait terrible pour Reading, mais cela est probable vu ses prestations. Sheffield United [D1] serait sur le point de faire une offre.

REP, 28 avril 1975

Reading 1 – Mansfield 1

… Encore un but de Friday, tir imparable.

JOHN MURRAY : Robin, Steve Death et moi, on se faisait toujours engueuler par Charlie Hurley dans les cross-country en rase campagne, car on traînait en route et on finissait toujours derniers. Steve avait toujours un paquet de clopes caché dans ses chaussettes et à mi-parcours, on s’en grillait une petite.

il mesurait 1m70.

S. Death, 537 matchs avec Reading, considéré comme le meilleur gardien de l'histoire du club (mort d'un cancer du poumon à 54 ans). Particularité : il faisait 1m70.

Pis un jour, après une grosse soufflante de Charlie, je me suis dit : « Putain, faut vraiment qu’on lui montre qu’on sait courir. » Au cross suivant, j’étais avec les traînards quand, soudain, j’ai accéléré et foncé comme un malade. Au bout d’un moment, j’ai vu que j’avais semé Robin et Steve. Pis là, un véhicule de chantier a déboulé du virage, un camion avec une benne transportant un échaffaudage. Il m’a dépassé et qui y’avait-il à l’arrière, sur la benne ? Robin ! Putain… Ce con m’a balancé des bouts d’échaffaudage tout en me vannant : « Cours, branleur, cours ». J’ai même dû sauter dans un fossé pour éviter les trucs métalliques. Le pire, c’est qu’en arrivant, Hurley m’a engueulé : « Encore dans les derniers John, tu m’avais pourtant dit que tu ferais un gros effort… Même ce putain de Friday finit devant toi ! »

CHARLIE HURLEY : Robin était un Dieu à Reading, tout le monde l’adorait. Il était beau et franc, en fait il ne savait pas mentir. Dès qu’il essayait de m’embobiner, je lui disais : « Robin, t’as pas la bonne tête pour mentir », et il me répondait : « OK, bon, je vais vous dire la vérité. » Il était vraiment très doué et pas mal de clubs se renseignaient sur lui. Je me souviens d’un coup de fil de Wolves [D1] où mon interlocuteur m’avait bombardé de questions, « Est-ce qu’il est ceci ? Est-ce qu’il est cela ? » etc. Il générait beaucoup d’intérêt. La seule chose qui lui manquait était une grosse pointe de vitesse, avec ça en plus, il aurait été injouable.

ROB LEWINGTON, ami : Le problème quand on sortait avec Robin c’est qu’il était interdit dans la plupart des pubs de la ville. Rien que le Boar Head a dû l’interdire dix fois.

CHARLIE HURLEY : Ouais, mais il était super généreux avec son temps, il arrêtait pas de signer des autographes. Parfois, devant des gamins de 8 ans, il m’appelait « vieux con ». Rien de méchant, fallait le prendre comme il était. Sportivement, quel changement à Reading à son arrivée ! Avant lui, on avait une bonne équipe mais insuffisamment talentueuse pour espérer monter. Robin a vraiment apporté un gros plus.

EAMON DUNPHY, joueur de Reading : Quand je suis arrivé, j’ai vu ce Robin Friday, cinglé et très indiscipliné, avec un style de vie totalement incompatible avec le football professionnel, et je me suis posé des questions… Mais quel talent ! J’ai ensuite appris à vraiment aimer ce gars, je buvais souvent avec lui.

SYD SIMMONDS, ami : On avait l’habitude d’aller dans une boîte appelée le Top Rank le samedi soir, ça déchirait. Y’avait une mezzanine qui surplombait la piste de danse de 5 ou 6 mètres et Robin aimait se jeter de là-haut sur la piste, au beau milieu des gens qui dansaient !

Le Top Rank à Reading (en 1969)

Le Top Rank à Reading (en 1969)

Reading finit 7è de D4, à 5 points du premier promu (pas encore de barrages de montée à l’époque). Robin Friday a été élu Joueur de l’année de Reading FC.

SAISON 1975-1976.

REP, 16 août 1975

Reading 2 – Rochdale 0

REP, 23 août 1975

Crewe 3 – Reading 3

DAVID DOWNS, historien de Reading : Je me souviens bien de ce match à Crewe, surtout car Robin était arrivé au stade de Crewe juste avant le match. Il venait directement de Londres et était crade au possible. Après le match, au bar, il portait un vieux blouson dégueu et un t-shirt avec, dans le dos, une grosse flèche rouge qui pointait vers ses fesses avec l’inscription « 2000 volts ».

REP, 13 septembre 1975

Reading 3 – Watford 0

… Robin Friday a marqué d’un missile de 20 mètres, son quatrième but de la saison. Avant le match, l’état de son visage avait paru inquiétant, comme si une équipe de rugby lui était passée dessus. Son explication : « C’est ma copine, elle m’a frappé avec une conserve de baked beans. »

SYD SIMMONDS : Il avait du succès auprès des filles. Certaines tambourinaient à sa porte de son apart jusqu’à 3 heures du mat parfois.

REP, 20 septembre 1975

Workington 0 – Reading 2

… Encore un but de Friday.

REP, 23 septembre 1975

Hartlepool 2 – Reading 4

… « Nous sommes magiques » a déclaré Charlie Hurley, le manager. Quatrième victoire d’affilée pour Reading qui prend la tête du classement.

REP, 29 septembre 1975

Reading 2 – Bournemouth 1

… Robin Friday expulsé, une avalanche de cartons pour ce sommet de la 8è journée. Superbe tête plongeante de Friday, avant de se faire expulser à la 79è pour violences sur un adversaire.

MAURICE EVANS, entraîneur à Reading : Le public adulait Robin, les gens le vénéraient. Quand il marquait, Robin avait l’habitude de faire un tour d’honneur et les gens adoraient ça. Il avait une dégaine pas possible aussi, cheveux longs et boucles d’oreilles, ce qui était vraiment inhabituel alors. Il se faisait souvent sacrément chambrer par ses adversaires, certains l’appelaient « le gitan », il n’aimait pas du tout et ça finissait parfois en baston.

JOHN MURRAY : Ah ouais, Robin avait le sang chaud. Je me souviens d’une fois, on était dans un café et des chauffeurs de taxi parlaient de la prison, comme quoi les mecs qui finissaient au trou le méritaient, etc. Je l’ignorais mais le frangin de Robin, Tony, était alors en taule. A un moment, en une fraction de seconde, Robin s’est jeté sur l’un des mecs et lui a planté une fourchette dans le visage, incroyable. Un rien lui faisait péter un cable.

CHARLIE HURLEY : Robin était vraiment dur à gérer car il était hyper imprévisible. Il se pointait souvent à l’entraînement du lundi avec un oeil au beurre noir, il me disait qu’il s’était battu ou bien que c’était un souvenir de biture. Il s’embrouillait parfois avec la police et ça aurait pu mal se passer mais je mettais toujours un point d’honneur à entretenir de bonnes relations avec les commissariats de la ville et j’invitais systématiquement les commissaires aux matchs. Et en plus, beaucoup de flics étaient fans de Robin.

JOHN MURRAY : Je me souviens d’une veille de match à l’hôtel, avec Robin et Steve Death, le gardien, les mecs fumaient un joint. Bon, moi je matais un film dans leur chambre, je faisais pas attention à ce qu’ils fumaient mais à force de me prendre la fumée, je me suis senti tout chose…

REP, 11 octobre 1975

Bradford City 1 – Reading 2

… Bon match de Friday, qui n’a cessé de se faire savater tout le match. Reading passe 3è.

MAURICE EVANS : Le truc avec Robin, c’est qu’il s’emmerdait vite et avait tendance à être hyperactif. Dans le car des joueurs, il déconnait non-stop. Il avait une relation étrange avec la plupart de ses coéquipiers. Il était très copain avec 2 ou 3 joueurs et tous pensaient que c’était un super footballeur mais beaucoup se méfiaient quand même un peu de lui et ne savaient trop quoi penser.

Un jour, le bus s’arrête (près d’un cimetière) pour une pause pipi. Robin remonte dans le bus… avec des anges en pierre qu’il avait eu le temps de piquer sur des tombes !

EAMON DUNPHY : Ouais, moi je m’entendais super avec lui, et c’est vrai qu’on se foutait des joueurs cons et sérieux, nous on était les rebelles de l’équipe, toujours au fond du bus. Qu’est-ce qu’on se marrait ! On sortait ensemble, on fumait du chichon, on s’envoyait des pilules de speed, on déconnait. Moi, je préférais déconner seulement après les victoires, mais Robin, lui, c’était tout le temps.

ROGER TITFORD, auteur et journaliste : Une fois, l’équipe revenait d’un match et Robin avait une envie pressante alors le bus s’arrête, près d’un cimetière, il descend, se soulage et remonte dans le bus… avec des anges en pierre qu’il avait piqués sur des tombes du cimetière ! Il voulait les mettre juste à côté du président du club, Frank Waller, qui s’était endormi dans le bus.

CHARLIE HURLEY : Oui, je m’en souviens. Quand je l’ai vu revenir avec ces anges, je l’ai pris à part et lui ai dit très sérieusement : « Robin, écoute moi bien : ne profane jamais, jamais un cimetière car celui ou celle qui gît tout au fond te pourchassera et te hantera toute ta vie. » Il a écarquillé ses grands yeux et comme il a vu que j’étais très sérieux, il m’a fait : « Ah, d’accord boss » et il est parti les remettre à leur place.

REP, 30 octobre 1975

Rubrique Faits divers. Robin Friday comparaîtra le 17 novembre prochain devant le tribunal de police de Newport (Pays de Galles) pour « Propos et gestes obscènes envers des forces de l’ordre », infraction commise le 20 octobre devant une discothèque de la ville galloise, après le match Newport-Reading.

REP, 5 novembre 1975

Reading 1 – Swansea 0

… Encore une superbe prestation de Robin Friday. Malheureusement, son nouveau carton jaune porte son casier disciplinaire à 20 points et, en conformité avec le nouveau réglement, il devrait être suspendu 3 matchs.

REP, 8 novembre 1975

Reading 4 – Exeter 3

… Robin Friday a encore marqué, Reading 4è. Friday, de nouveau averti, passera bientôt devant la commission de discipline fédérale et risque trois matchs de suspension. Charlie Hurley, le manager de Reading, l’accompagnera à Londres pour le défendre et expliquer à la commission que Robin Friday est systématiquement victime de brutalités sur le terrain. Le bilan et la réputation de Friday ne plaident cependant pas en sa faveur : 9 jaunes et 1 rouge depuis son arrivée à Reading l’an dernier. Auparavant, en trois saisons chez les amateurs, il avait reçu 7 rouges.

REP, 14 novembre 1975

La commission de discipline de la fédération n’a pas retenu de circonstances atténuantes à Robin Friday et l’a suspendu pour trois matchs.

SYD SIMMONDS : Pour moi, son trait principal était son extrême insouciance. Il se foutait d’absolument tout. Par exemple, le vendredi, il touchait son salaire en liquide et claquait tout le week-end. Le reste de la semaine, il était fauché.

MAURICE EVANS : Il aimait boire et après les matchs il faisait la tournée des grands ducs et tout le monde lui payait un coup. Il n’a jamais su résister à ces invitations permanentes, il suivait le movement.

JOHN MURRAY : Je me souviens qu’il avait toujours plein d’énormes furoncles sur les genoux. Il ne mangeait rien, jamais. Dès qu’il avait une assiette devant lui, soit il ne touchait pas à la nourriture soit il la balançait sur des gens… En déplacement, fallait vraiment le surveiller hein ! Un jour à l’hôtel, l’un de nos coéquipiers était dans sa chambre avec une femme et un attroupement s’était formé devant la porte, fermée à clef. Robin est arrivé, il a mis deux coups de pied kung fu au niveau de la poignée et la serrure a éclaté. Le manager s’est pointé et a pété un plomb…


Porte défoncée et vol de cygne, une mise au vert banale pour Friday

Bon, quand les joueurs se sont ensuite retrouvés au bar de l’hôtel, l’entraîneur s’est aperçu que Robin avait disparu. On l’a cherché partout, en vain. Pis, soudain, on l’a vu entrer dans le bar avec un cygne sous le bras ! Ouais, un cygne… Il l’avait piqué dans le bassin du jardin de l’hôtel. Je l’ai prévenu que l’hôtel risquait d’appeler la police alors il est allé le remettre dehors. Des fois il faisait des trucs marrants mais parfois, c’était totalement ouf.

REP, 8 décembre 1975

Reading 5 – Stockport 0

… Deux buts de Robin Friday en deux minutes. Friday encore victime de tacles assassins, tant est si bien qu’il a dû mettre des protège-tibias en cours de match, pour la toute première fois. Superbe prestation de toute l’équipe. Reading toujours 3è.

REP, 15 décembre 1975

Reading 1 – Scunthorpe 0

… Dixième victoire d’affilée à domicile, le record de 1949 est égalé.

JOHN MURRAY : Liza était une chic fille. Elle avait une influence lénifiante sur lui, au moins au début.

LIZA FRIDAY, ex femme : Je suis née et ai été scolarisée à Reading, puis suis allée en fac à Liverpool où j’ai obtenu une licence d’anglais. Je suis ensuite revenue sur Reading. J’étais co-locataire dans une maison très animée, avec beaucoup de passage et plein de monde jusqu’à très tard. C’est là que j’ai rencontré Robin. C’était un personnage incroyable. Il plaisait à tout le monde, femmes et hommes. Il m’a immédiatement attirée. Il était en cours de séparation avec Maxine et ça s’est fait naturellement. Je me souviens quand il allait faire des emplettes sur le marché de Kensington Market à Londres, il piquait toujours quelque chose, souvent un maillot de foot.

[Liza Friday, ci-contre, a participé à l’élaboration du film, niveau scénario. Elle est à 3’20 dans ce clip récent sur le film où l’on rencontre l’équipe anglo-américaine de production ainsi que Paolo Hewitt, co-auteur du bouquin et scénariste du film, à voir]

REP, 12 janvier 1976

Reading 2 – Southport 1

… Belle victoire et un pas de plus vers la montée, Reading 3è. Mais la nouvelle de ce lundi est la recommandation faite par la fédération pour que les joueurs cessent de s’embrasser ou se toucher quand ils marquent un but. Le capitaine de Reading, Gordon Cumming a déclaré : « Aucun joueur ne s’embrasse ici. La chose que nous faisons parfois quand un but est marqué c’est de taper les fesses d’un coéquipier. » Réaction du manager : « C’est la plus grosse idiotie que j’ai jamais entendue. La fédération semble insinuer que nos joueurs sont homosexuels mais de toute ma vie de footballeur je n’ai jamais rencontré un joueur homo. Embrasser un coéquipier qui vient de marquer est une réaction parfaitement naturelle. Moi-même j’ai bien failli embrassé notre gardien quand il a arrêté un penalty récemment. »

CHARLIE HURLEY : J’ai toujours refusé de mettre quoi que ce soit sur Robin dans la presse. Un tas de journalistes m’appelaient sans arrêt pour en savoir plus sur ses frasques mais je les envoyais balader.

REP, 8 février 1976

Swansea 5 – Reading 1

… Reading a totalement sombré, marquant même trois buts contre son camp. Robin Friday a inscrit le seul but de Reading.

REP, 26 février 1976

Reading 1 – Hartlepool 0

… Enfin une victoire après un mois de mauvais résultats. Joli but de Robin Friday, qui redonne espoir à Reading pour la montée en D3.

REP, 8 mars 1976

Reading 0 – Doncaster 1

… Cette défaite des Royals marque la fin d’un cycle de 26 matchs à domicile sans défaite.

REP, 22 mars 1976

Reading 4 – Darlington 1

… 17è but de la saison de Friday, qui écope également de son 7è carton jaune. Les traitement brutal dont il est régulièrement victime lui fait parfois perdre son sang-froid. La fédération a mis en garde Reading, ainsi que Friday, pour son bilan disciplinaire.

L’arbitre de la rencontre, Clive Thomas – qui, ayant officié en coupe d’Europe et dans deux coupes du monde, a vu les plus grands jouer – a applaudi le but de Robin Friday, en plein match. Friday l’a regardé et lui a dit : « Vous devriez venir ici plus souvent, j’en mets tous les week-ends des comme ça. »

REP, 1er avril 1976

Reading 5 – Tranmere Rovers 0

… Encore une sublime prestation de Robin Friday devant 10 961 spectateurs subjugués. Tellement superbe que même l’arbitre, Clive Thomas – qui, ayant officié en coupe d’Europe et dans deux coupes du monde, a vu les plus grands jouer – n’a pu qu’applaudir le but de Friday, un tir de toute beauté en lucarne.

CLIVE THOMAS, ancien arbitre Fifa : Je n’oublierai jamais ce but. La violence du tir était inouïe, sur le moment, j’ai eu du mal à le croire. Si ce tir avait frappé le poteau au lieu de se ficher en lucarne, il l’aurait brisé. J’ai vu Pelé et Cruyff jouer, mais c’est le plus beau but que j’ai jamais vu.

DAVID DOWNS :  Un but extraordinaire. Robin, dos au but à l’orée de la surface, amortit une passe du milieu de terrain et tout en pivotant, de volée, il frappe le ballon qui va se loger dans la lucarne.

CLIVE THOMAS : Après le match, je suis allé le féliciter et lui ai dit que c’était le plus beau but que j’avais jamais vu. Il m’a regardé et m’a fait : « Ah ouais ? Ben vous devriez venir ici plus souvent, j’en mets tous les week-ends des comme ça. »

TONY FRIDAY, frère : J’ai pas vu ce but, j’étais en taule à l’époque. Mais je l’ai déjà vu en marquer un semblable.

REP, 8 avril 1976

Bournemouth 0 – Reading 1.

… Pour son centième match professionnel en championnat de Robin Friday offre une passe décisive dans ce choc au sommet, Reading toujours 3è.

MAURICE EVANS : Moi je me souviens d’un jour où je suis venu chercher Robin chez lui avec le bus des joueurs, et Liza l’engueulait sévère, jusque dans la rue. Robin est monté dans le bus et elle était toujours derrière le bus à lui gueuler dessus un tas d’obscénités ! Mais apparemment, c’était normal pour eux.

SHEILA FRIDAY, mère : Charlie ne voulait pas que Robin épouse Liza, pas vrai ?

CHARLIE HURLEY : Un jour, une femme vient me voir avec sa fille en me disant : « Ma fille va épouser Robin Friday. » Je lui réponds : « Ecoutez, ce mec est fou et personne ne devrait l’épouser. Il est fait pour être footballeur, pas du tout pour être mari. Il a déjà assez de mal comme ça à être footballeur, alors mari en plus, non. » Et là, la femme me fixe et me fait : « Bah, c’est pas grave, ma fille est complétement folle elle aussi. »

A suivre.

Dans la même série TK des grands tarés du foot british :
Lars Elstrup
Chic Charnley