Le football, science occulte diablement inexacte, a érigé la prophétie fumeuse au rang d’art. De quoi rendre jaloux les économistes, politologues et autres bullshitologues, longtemps les maîtres en la matière. Mais surtout de quoi faire notre bonheur.

Suite et fin de notre show « Voyance & Prédictions en béton ».

Accrochez-vous bien, prévoyez un sofa et un large Whisky en cas de malaise car ça envoie du encore plus lourd qu’en première partie. Oh yes.

# 6. « Je ne vois vraiment pas David Silva réussir en Angleterre. »

Daniel Riolo, début de la saison 2010-11, au micro des Drôles de Dames.

Philippe Auclair : « Silva n’a pas très bien joué, etc. »

D. Riolo : « Normal, de toute façon, je ne vois vraiment pas Silva réussir en Angleterre, il n’a pas du tout le jeu et le profil pour faire grand chose dans le foot anglais et pis (etc. etc. etc. etc. etc. etc. ettttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttc….) […] Non mais ça, pfff, écoute, moi j’ t’ le dis hein. »

Et ouais, notre Daniel national a dit ça, oubliant que le foot anglais de championnat a bien changé depuis le kick and rush de son enfance (because grosse influence des étrangers, joueurs et managers). Un football où les petits gabarits légers peuvent parfaitement briller dorénavant. Rétrospectivement, un grand moment de radio que ce collector.

Inutile d’épiloguer sur la carrière de Silva à Man City, il a collectionné les louanges et sa vitrine à trophées est pleine à craquer (maintes fois élu Man of the Match et Player of the Month, également Man City Player’s Player of the Year 2011-12 ; deuxième Meilleur Citizen saison 2010-11 ; inclus dans l’équipe Premier League de la saison 2011-12 par la PFA, syndicat des joueurs).

[Félicitations à Coach et Pougli Kun qui ont trouvé la réponse. Après tirage au sort dans les règles de l’art, Coach remporte le cadeau. Merci à tous et toutes pour votre participation – Pougli, ne sois pas trop triste, c’est pas grand chose non plus… Allez, je vais être grand prince et te proposer le chantage suivant : si tu continues à nous lire et nous féliciter régulièrement dans les commentaires jusqu’au début juin – ensuite, TK prendra ses quartiers estivaux -, tu recevras toi aussi ton cadeau]

# 7. « C’est un championnat d’hommes, ils [Osvaldo Ardiles et Ricardo Villa] auront quitté l’Angleterre aux premiers flocons de neige. »

Tommy Smith sur les recrues Ossie et Ricky, été 1978.

L’arrivée des champions du monde argentins dans un Tottenham nouvellement promu en surprit plus d’un. Nombre d’observateurs doutèrent même ouvertement des capacités physiques d’Ardiles (1m69 et frêle) à réussir dans un championnat aussi rugueux. Parmi les plus sceptiques, Tommy Smith, défenseur emblématique de Liverpool de 1962 à 1978 et notoire grande gueule (voir Hall of Fame Liverpool sauce TK).

La suite donna évidemment tort aux doom merchants (Cassandre). Les qualités techniques d’Ardiles et sa vision du jeu firent vite taire ses détracteurs, voir Hall of Fame Tottenham sauce TK). Il resta dix ans à Tottenham (il vit d’ailleurs toujours en Angleterre) et fut même intronisé au English Football Hall of Fame en 2009. Ricky Villa, après une acclimatation difficile, réalisa cinq belles saisons chez les Spurs et entra au Hall of Fame Spurs en 2008.

L’imbécile cliché « de l’étranger exotique [non nordique] trop fragile pour le climat et le foot britanniques » perdurera encore deux décennies ; David Ginola, pour ne citer que lui, entendra le même genre de remarque à son arrivée en Angleterre en 1995.

Pour l’anecdote, Smith affronta Ardiles et Villa fin août 1978 en League Cup (avec Swansea City, D3, où il finit sa carrière), le premier match anglais de coupe du duo argentin. Dès la deuxième minute, en guise de « Welcome to English football », Smith mit un tel tampon à Ossie qu’il dut sortir peu après.

# 8. « Qu’on ne s’inquiète pas, le prix des billets Premier League se maintiendra à un niveau raisonnable. »

Bobby Charlton (et d’autres), vers 1993-94, par voie de presse.

Au décollage de la fusée Premier League en 1992, certains subodorent une flambée des prix et s’en inquiètent ouvertement. Le rapport Taylor (post-Hillsborough) a recommandé « que la structure du prix des billets soit maintenue à un niveau raisonnable, pour permettre à tous les spectateurs actuels de continuer à assister aux matchs » mais visiblement, les clubs n’ont pas lu le pavé, trop occupés qu’ils sont à transformer leurs stades en all-seaters. Les associations de supporters craignent que le prix sympa du sésame ne s’envole dans la stratosphère (un billet coûtait alors autant qu’une place de cinéma : 3,5 £ dans les kops d’Old Trafford et d’Anfield en 1990-91 par exemple, 60 £ pour un abonnement LFC – le moins cher cette saison est à 710 £).

Un pressentiment non partagé par nombre « d’experts » de l’époque. Le raisonnement de ces grands oracles est que les clubs se contenteront de la forte hausse des revenus médias (multipliés par six en quelques années – deal Sky en 1992 – et l’avenir £ s’annonce bandant) pour se financer et, respectueux de leur fanbase, continueront leur politique de prix abordables. Le bisournousisme ne date donc pas d’aujourd’hui.

Les deux assos nationales de supporters, la Football Supporters’ Association et la National Federation of Supporters’ Clubs (qui fusionneront en 2002), observent de près l’évolution de la situation – et des mentalités – et tirent la sonnette d’alarme (surtout la FSA, plus militante) : tous ces experts se trompent royalement et le supp de base risque de devenir bientôt une espèce en voie d’extinction. Peine perdue, personne ne les écoute et surtout pas les instances. Le reste, on le connaît (presque 1 000 % d’augmentation en moyenne depuis la création de la PL).

# 9. « Je ne vois pas Dennis Bergkamp réussir à Arsenal. »

Stuart Pearce, été 1995, dans les colonnes du Daily Mirror (ci-dessous). Voir # 10.

Trouage d’anthologie de Psycho. L’article est ici si vous voulez lire le truc, c’est marrant (Psycho qui devrait d’ailleurs être nommé manager de Forest d’ici peu, plutôt apparemment au démarrage de la saison prochaine. Il signerait alors son grand retour chez les Tricky Trees après 17 ans d’absence).

# 10. « Arsenal a foutu son argent en l’air en achetant Dennis Bergkamp. Nous [Tottenham], on a recruté un meilleur joueur, Chris Armstrong, pour bien moins cher. »

Alan Sugar, propriétaire de Tottenham de 1991 à 2001 (fortune faite dans l’informatique, Amstrad), en remet une couche pour notre bonheur, comme il sait si bien le faire. Il avait dû trop lire le Mirror cet été-là, c’est pire que fumer la moquette ce truc (surtout l’été, la « silly season »), ça ne pardonne pas.

Nul besoin de vous faire l’article, on sait tous ce que donna le Néerlandais chez les Gunners, il a même sa statue devant l’Emirates, du jamais vu pour un floppeur. L’attaquant Chris Armstrong, acquis pour la somme record (du club) de 4,5m £, fit une honnête carrière Spur avant de disparaître aussi rapidement que le vol MH370, pour finalement réapparaître sur les radars à 32 ans, mais à Wrexham (alors D3-D4).

Il était plus marrant quand il nous refourguait ses ordis tout pourris

Il était plus souriant quand il essayait de nous refourguer ses ordis tout pourris

Alan Sugar, lui, est resté toujours aussi miserable, on se demande si le gars a rigolé un bon coup une fois dans sa vie. Ne prend jamais de vacances et semble passer sa vie à s’écharper avec Donald Trump ou ce clown de Piers Morgan sur Twitter. Triste existence.

Enfin, tout n’est pas si négatif chez Lord Sugar, il a embauché Christian Gross comme manager, il a donc beaucoup d’humour. Bah, les tweetfights le changent de ses méga clashs avec Jurgen Klinsmann – qu’il recruta – et le monde professionnel footeux (florilège : « Je ne laverais même pas ma voiture avec un maillot porté par Klinsmann » et : « Les footballeurs sont tous des crevures finies, encore de plus belles ordures que les journalistes, ce sont les plus grosses saloperies qui marchent sur cette planête. Ils ne connaissent ni honnêteté ni loyauté et la plupart seraient en prison s’ils n’étaient pas sportifs professionnels. »).

Aujourd’hui très pris par ses multiples business (immobilier surtout) et vedette de l’émission à grande écoute The Apprentice sur BBC1. Ex groupie de Thatcher dans les Eighties, anobli par son pote Blair en 1999 (il donna ensuite 200 patates au parti travailliste), il siège aussi à la Chambre des Lords où je doute fortement qu’il traîne souvent.

# 11. « On va terroriser ces couards d’Européens. »

Malcolm Allison, manager-adjoint de Man City, en mai 1968.

11 Mai 1968, Man City vient de remporter le titre, devançant un Man United qui deviendra champion d’Europe deux semaines plus tard. A sa tête, en tandem avec le manager Joe Mercer, le flamboyant et visionnaire Malcolm Allison (ci-dessous, voir article TK de 2010).

Le foot british est alors au pinacle ; l’Angleterre est championne du monde et le Celtic et Man United ont brillamment remporté la C1 en 1967 et 1968 respectivement. Le zeitgest est clairement au patriotisme sévèrement burné. Non seulement Man City se la pète mais les Citizens croient dur comme fer que rien ne leur résistera et surtout pas ces tafioles de Latins, avec leur bouffe molle et leurs coutumes efféminées. Aux cuisses de grenouilles et castagnettes des Continentaux, les Britanniques répondent avec les Highlands Games et un hooliganisme naissant (le contexte politico-sociétal favorisait également cette méfiance envers l’étranger ; mais c’est un autre sujet, sur lequel je reviendrai dans un gros dossier à l’automne).

Manque de bol pour Allison, Man City giclera dès le premier tour de C1, sorti par le Fenerbahçe. Il leur faudra attendre 2011 pour revoir cette compétition, retrouvée surtout à la force du larfeuille (641m £ dépensés ces cinq dernières saisons rien qu’en transferts – pour seulement 161m £ de ventes joueurs -, de loin le solde le plus élevé de Premier League).

# 12. Deux-en-une :

1) « Ça devrait aller Stan, ils [les Hongrois] n’ont même pas une tenue réglementaire. »

2) « Regarde-moi ce petit gros là-bas [Ferenc Puskás]… On va les massacrer. »

1) Billy Wright, juste avant le mythique Angleterre-Hongrie du 25 novembre 1953, à son coéquipier Stan Mortensen.

2) Jimmy Andrews à Malcolm Allison (le chambreur du # 11), même match.

Fin 1953, le contexte anglais est à l’autosatisfaction méprisante. Les Anglais ont un terme pour décrire cette situation : « smugness », une extrême suffisance matinée de dédain affiché (« offensive satisfaction » et « irritatingly pleased with oneself » nous disent les dicos unilingues). Un complexe de supériorité malsain en quelque sorte – le type même de sentiment capable de transcender l’adversaire.

Outre le contexte historique de l’époque, deux raisons expliquent cet excès d’orgueil. D’une part, les Anglais n’ont encore jamais perdu à domicile contre une sélection non-britannique ou irlandaise (même si ça chauffe pour leur matricule, effarante défaite 1-0 contre les USA par exemple à la Coupe du monde 1950 et 2-2 chanceux contre la France à Highbury en 1951). D’autre part, domestiquement, Wembley vient de vivre sa plus belle finale de FA Cup, la fameuse Matthews Final de mai 1953, entre Blackpool et Bolton (4-3), illuminée par le génie de Stanley Matthews et l’efficacité de Stan Mortensen, auteur d’un hat-trick (le seul jamais inscrit à ce jour en finale FA Cup à Wembley). Quatre joueurs de Blackpool sont dans le Onze contre la Hongrie.

C’est l’ère de l’Angleterre qui se croit invincible, s’appuyant sur ses ailiers superstars même si vieillissants (Matthews, Tom Finney, etc. – c’est l’âge d’or de l’ailier) et sur son vieux W-M développé trente ans auparavant par Herbert Chapman… Un dispositif dépassé qu’exposeront dans toute son obsolescence les Hongrois. Mais ça, à une heure du coup d’envoi, les Anglais – joueurs, spectateurs, journalistes – sont très loin de se l’imaginer.

Dans le tunnel de Wembley, les deux équipes s’observent. En voyant la tenue peu orthodoxe des Magyars Magiques, Billy Wright, capitaine et taulier des Trois Lions, esquisse un sourire moqueur. Toisant de haut la bande à Ferenc Puskás et Sándor Kocsis, il invite ses coéquipiers à examiner ces joueurs qui portent « un maillot bizarre et des chaussures légères découpées comme des pantoufles basses » [voir article TK sur ce sujet]. Avant d’envoyer à Mortensen l’immortel : « Ça devrait aller Stan, ils n’ont même pas une tenue réglementaire. »

[We should be all right here Stan, they haven’t even brought the proper kit]

Puis, alors que les Hongrois s’échauffent, Jimmy Andrews se tourne vers Malcolm Allison (joueurs de West Ham assistant au match) en montrant Puskás du doigt et lui fait :

« Regarde-moi ce petit gros là-bas… On va les massacrer. »

[Look at that fat little chap there… We will murder that lot]

Pourtant, les Hongrois ne sont pas n’importe qui : champion olympique 1952 et invaincus depuis 24 matchs (dont 20 victoires). On connaît la suite, les arrogants Anglais se prendront une magistrale claque tactique et la raclée de leur vie (6-3, un score très flatteur pour les Trois Lions diront les Anglais eux-mêmes). L’humiliation fut complète pour le grand Billy Wright quand Puskas le mit dans le vent d’un gracieux râteau avant de marquer dans la foulée. Ce qui valut à un journaliste du Times ce célèbre passage :

« Au moment où Billy Wright courut pour le contrer, Puskás, d’une majestueuse pirouette, fit glisser le ballon sous son autre pied. Wright fut mystifié par la feinte et continua sa course, tel un camion de pompier fonçant vers le mauvais incendie. Puskás, lui, pivota et planta le ballon au fond des filets pour le troisième but hongrois. […] Les Hongrois ont marqué six buts mais auraient aisément pu en inscrire le double. »

Six mois plus tard, rebelote, en pire : pilée 7-1 au Nepstadion de Budapest.

Kevin Quigagne.

23 commentaires

  1. Brice T. dit :

    C’est un régal ces articles.

  2. Ben dit :

    Chouettes articles.

    Je te trouves par contre un peu sévère avec Christian Gross. J’aimais bien son FC Bâle au début 2000. Il a quand même gagné 6 championnats et 5 coupes (de Suisse, ok) d’après wiki

  3. Lucho Gonzealaise dit :

    Il y a un lien entre le Tottenham détenu par un gars de chez Amstrad et le fait qu’ils aient eu Hewlett Packard en sponsor maillot ?

  4. Kevin Quigagne dit :

    Merci à vous.

    @ Ben.

    Oui, je sais, je l’ai suivi de loin par la suite, il a bien réussi en Suisse. En Angleterre, il ne fit pas grand chose et fut surtout la risée des supporters (son accent était extrêmement prononcé et il parlait très mal, se bornant à répéter « Vi vil continue to verk hard » toutes les semaines, en général après une défaite).

    Faut dire qu’il était arrivé à Heathrow en brandissant un ticket de métro avec ces mots immortels : « I want this to become my ticket to the dreams. » Certes, les supps Spurs n’étaient pas trop exigeants mais de là à les faire rêver avec un ticket de métro…

    Quelques années plus tard, ils eurent Jacques Santini, et sa mémorable conf’ de presse de présentation :

    http://www.youtube.com/watch?v=HLtRttuQSOI

    @ Lucho.

    Peut-être, j’en sais rien, mais vu que Sugar devait connaître tout le monde dans le business, ça a dû aider.

  5. jepigepo dit :

    Merci Kevin pour ces deux articles…amusants

    Mais je reste dubitatif et circonspect sur le fond… chaque année nous livre son lot de déclaration foireuse de début de championnat où tout le monde y va de son prono et là il y a du lourd dans les arguments..

    N’empêche que dans ton article, j’ai un petit faible pour le 12 , cet Angleterre-Hongrie restée dans les mémoires..

    Merci Kevin pour tous tes écrits

  6. Karel Pauvre au Ski dit :

    Merci tout plein Kevin.

    Qu’est-ce que je me regale avec ces articles. Comme je l’ai deja mentionne (je crois), etant expat en Angleterre moi-meme c’est tres tres plaisant de lire un les vues d’un autre CdFiste. Pas seulement sur le foot, d’ailleurs, je vois qu’on voue la meme admiration a « Sir Alan », entre autres. Aaah, sa sortie sur les « Carlos Kickaballs ».

    Le mec est quand meme deteste par un bon nombre de figures du foot anglais (Sheringham), il s’est fait plein d’amis.

    J’etais pas au courant qu’un jour, quelqu’un a appele Puskas un « fat little chap ». Faut quand meme en vouloir.

  7. John Johnson dit :

    Bravo encore pour cet article. Juste pour pinailler, au numéro 6: « Ricky Villa, après une acclimatisation difficile (…) », je pense qu’acclimatation eut été le mot exact.
    Merci TK!

  8. John Johnson dit :

    Han, loupé, c’était au numéro 7

  9. Coach dit :

    Merci TK pour le cadeau !

    Petite dédicace au divin roux, fils spirituel de Riolo et qui a hérité des mêmes œillères que son père !

  10. Kevin Quigagne dit :

    @ Karel.

    Ah oui, Siralan et son fameux « Carlos Kickaball »… Et dire qu’il pestait à l’époque (1996-97) contre ces mercenaires de footballeurs en se plaignant de la masse salariale de Tottenham qui s’élevait à… 6 millions £ (90m la saison dernière).

    @ John.

    Merci, c’est corrigé (anglicisme qui m’a échappé).

    @ Coach.

    Ne nous remercie pas Coach, mais remercie notre Daniel national.

    J’ai obtenu une petite rallonge de 100 € de Dame Rédaction et ton cadeau est commandé. Tu devrais le recevoir sous quinzaine, par camion spécialement affrété. Si t’as pas la place chez toi, renvoie-nous le truc.

  11. Incendie Paillot dit :

    Bonjour et merci de ce nouvel article + félicitations au gagnant ainsi qu’à Daniel Riolo, toujours aussi euh… aussi lui-même. Je viens d’écouter la conférence de presse de Jacques Santini, vraiment mémorable oui ! Même en n’étant pas fan de Tottenham, j’ai mal pour le club et les supporters, qui ont dû être plongés instantanément dans un grand désarroi en entendant ces paroles. Il a l’air pris complètement au dépourvu et ânonne « big club » pour faire plaisir, ne sachant pas quoi dire. Je pense qu’il n’aurait pas fait mieux en français.

  12. Kevin Quigagne dit :

    Oui, le pauvre, il eut l’air bien « out of his depth » à ce poste, totalement dépassé.

    Sa souffrance fut cependant de courte durée. Nommé début juin 2004 (car le club voulait absolument un « manager continental dans une structure continentale »), il démissionna 4 mois plus tard (13 matchs PL seulement), après une mauvaise série et surtout de gros problèmes avec le directeur sportif, Frank Arnesen. Pas moyen de s’entendre avec lui sur les transferts, la tactique, etc.

    Arnesen avait été nommé en même temps que Santini et avait fortement influencé le directoire dans la nomination de Martin Jol comme adjoint de Santini. Le Danois savonna ensuite la planche à l’ex Vert car il voulait Jol comme manager (son voeu fut exaucé, le Néerlandais reprit les rênes).

    Six mois plus tard, Arnesen fila à Chelsea, comme Directeur sportif-Responsable du recrutement & de la formation, avec un salaire qui fit causer, même à l’échelle de Chelsea : 2,5 millions £ l’année. On peut pas dire que son passage de 5 ou 6 saisons fut probant…

  13. moumouz dit :

    Bravo, c’est excellent.

  14. Torben Pfannkuch dit :

    C’est toujours amusant ces anecdotes.

    Par contre, j’ai une question (même si je pense que je connais la réponse). Quelle défaite fit le plus de bruit entre la claque prise face à la Hongrie et la défaite contre les USA? J’opterais volontiers pour la Hongrie vu que c’était à Wembley, etc… mais je voudrais avoir tes lumières.

  15. Lionel Joserien dit :

    Super article, ça dépote.
    Par contre, oser dire que les Amstrad étaient pourris… Je vous méprise du plus profond de mon être 🙂

  16. Kevin Quigagne dit :

    @ Torben.

    Excuse-moi mais avant de te répondre (probablement demain), j’ai besoin d’un peu de temps pour me remettre de mes émotions, because je reviens tout juste d’un séjour inoubliable dans le Triangle d’Or, the trip of a lifetime, j’ai encore plein d’images fabuleuses dans la tête (on ne dira jamais assez à quel point ce Triangle d’Or de la rouille est magique et je me souviendrai toute ma vie de ces journées passées à admirer de vieux stades déglingués entre Barnsley, Doncaster et Rotherham ; Barnsley by night, inoubliable).

    PS : que ressens-tu après avoir perdu ton titre de Champion des jeux-concours TK ?

    @ Lionel.

    J’ai entendu dire y’a longtemps qu’ils n’étaient pas très fiables mais on entend tellement de conneries. J’ai écrit ça sans savoir en fait, j’y connais rien en informatique.

  17. Incendie Paillot dit :

    Barnsley by night, est-ce que ça vaut le vieux Stade du Ray et ses ignobles chiottes etc. ? Je dis ça mais j’aimais ce stade, qu’un ami supporteur niçois m’a fait découvrir, où je suis allé voir Nice faire des matches nuls pour la plupart sans jamais les voir perdre (je les ai même vu faire nul au Parc avec Lilian Laslandes à l’époque, toujours avec le même mais qui était de passage là-haut quand j’y travaillais). Je précise que j’ai été tenu responsable, moins des non défaites que de toutes les non victoires et donc vilipendé à maintes reprises et qu’on me dit qu’il faut aller maintenant à l’Allianz Riviera qui est magnifique (mais sans doute pas rouillé comme le stade de Doncaster dont Bing me dit que le club date de 1879. Chapeau !). En plus, Doncaster aurait perdu contre les Bolton Wanderers.
    PS : je n’ai pas d’avis sur les Amstrad…

  18. Kevin Quigagne dit :

    Ah Oakwell… (stade de Barnsley), une pure merveille.
    J’aimais ce stade et y allais de temps en temps dans les Nineties, j’habitais le coin, un coin vraiment classieux. Pour ma première visite, en 1995, je m’arrête devant un stand pour mater les trompettes en plastique. Et là, y’a un mec bien imbibé qui passe et me fait : « Ça sert à rien ces trucs-là, moi je peux faire autant de bruit avec mon cul. » Et là, il pète très fort.

    Je ne connais pas le Stade du Ray, faudrait demander au Nissart et rédacteur TK Pan Bagnat, il doit regretter le Ray ama.
    Ouais, l’Allianz Riviera est sûrement magnifique, avec un mégastore qui en jette et des coursives impeccables. Mais est-ce que y’a – comme à Oakwell ou au Ray probablement – des mecs qui font autant de bruit qu’une trompette avec leur cul ? J’en doute.

    Malheureusement, le stade rouillé de Doncaster dont tu parles n’existe plus. Je l’ai bien connu aussi, il s’appelait Belle Vue et a une riche histoire. En 1922, Doncaster Rovers y emménagea en transportant la tribune principale de leur ancien stade sur des roues. Ça donne une idée de la solidité du truc.

    Belle Vue connut une fin tragi-comique y’a 8 ans : la tribune principale explosa (deux types voulurent piquer des tuyaux en cuivre + un chauffe-eau et causèrent une méga explosion).

    http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/south_yorkshire/6337641.stm

    En 1995, Ken Richardson, le propriétaire véreux du club l’avait déjà fait incendier pour toucher l’assurance (les hommes de main s’étaient fait choper, assez comiquement. L’un de ces Pieds Nickelés avait laissé son portable sur place… Richardson écopa de 4 ans de zonzon).

    http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk/263947.stm

  19. Kevin Quigagne dit :

    @ Torben.

    Oui, la défaite contre la Hongrie fut bien plus retentissante médiatiquement car comme tu l’écris, elle eut lieu à Wembley. Ce fut ressenti comme un vrai choc mais sur le fond, comme en 1950, il n’y eut pas de remise en cause technico-tactique (pendant 10 ans. La nomination d’Alf Ramsey en 1963 changea la donne, mais n’accablons pas les « sélectionneurs » de l’ère pré-Ramsey – qui ne l’étaient que par le nom).

    Bien sûr, des voix s’élevèrent dans les médias (surtout après la deuxième claque, 7-1) pour dire que ce « modèle » de jeu direct et physique de l’équipe nationale était dépassé, des voix qui remettaient donc en cause le traditionnel British style, mais les instances firent la sourde oreille. On n’efface pas comme ça, sur quelques défaites et protestations, un ADN footballistique ancré depuis 80 ans, surtout qu’à l’époque les instances du foot anglais étaient très bouchées et insulaires (en conflit avec la FIFA, puis l’UEFA deux ans plus tard au sujet des coupes d’Europe).

    Dans l’ensemble, les médias et l’équipe dirigeante de la sélection étaient convaincus que la défaite hongroise de novembre 53 était surtout due à la qualité de l’adversaire ce jour-là et une mauvaise perf des joueurs anglais, coupables d’avoir manquer de coffre et de ce composant essentiel du caractère britannique : le fighting spirit. En 1953, on était encore porté par le « Dunkirk Spirit » et la société puisait allégrement dans cette riche iconographie de la supériorité britannique, voire son invincibilité. De fait, pour les dirigeants anglais, impossible d’analyser les raisons et tirer les enseignements d’une défaite, même cuisante. On s’imaginait pouvoir tout résoudre avec ses tripes, du sang, des mollards et des tacles vicieux.

    Les médias reprochèrent aux joueurs anglais de « s’être couchés » devant les Hongrois, certes supérieurs techniquement mais (selon eux) largement prenables avec plus de rentre-dedans et de jambes. Une nouvelle fois, on voit resurgir ici la trame récurrente de la virilité dans le football britannique, thème obsessionnel depuis les débuts de ce sport. Pour remédier à cette perception de faillite physique, on doubla les doses de foncier pendant les entraînements des 3 Lions.

    Et là, il faut évoquer le manager, Walter Winterbottom, car il fut davantage victime qu’acteur consentant dans ce scénario. Le rôle de sélectionneur était ingrat (il avait peu de latitude, un comité de sélection faisait l’équipe) et il s’inscrivait à une époque où les joueurs vedettes étaient très écoutés en sélection, au détriment du manager.

    Le problème de Winterbottom était aussi que dans les années 50 on cultivait un culte bien particulier, celui de l’ailier dribbleur, vif et prolifique. L’ailier à l’ancienne, qui s’insérait à merveille dans le système WM, un joueur qui pouvait marquer + de 200 buts dans sa carrière.
    Le grand Stanley Matthews exerçait une influence considérable sur le style de jeu des Trois Lions, même à 38 ans (il joua en sélection jusqu’à 42 ans). Et en tant qu’ailier (droit), il était juge et partie en quelque sorte sur ce WM (qui reposait sur une forte utilisation des deux ailiers).
    Matthews (qui recevait jusqu’à 200 lettres de fans par jour) et Tom Finney, l’autre grand ailier anglais de l’époque, imposaient pratiquement le WM à Winterbottom. Ce dernier voulut essayer une autre façon de jouer, tenter un autre dispositif, mais ne put jamais imposer quoi que ce soit. La toute première fois que Winterbottom innova en essayant d’aborder un match sous l’angle tactique, Matthews fut publiquement critique envers Winterbottom et « ses inutiles et longues causeries tactiques ».

    Car on ne discutait jamais tactique en sélection anglaise à l’époque : chaque joueur avait son poste, son rôle bien précis et basta. Les causeries d’avant-match étaient essentiellement centrées sur la motivation, ce qu’on appelle des pep talks. Et quand Winterbottom voulut explorer d’autres voies, quand il voulut parler organisation, rôle de chacun, positionnement, etc. il se fit rembarrer par les cadres, les Matthews, Tom Finney, Billy Wright et autre Nat Lofthouse. Matthews reprocha ouvertement à Winterbottom de « vouloir dicter à des joueurs vedettes comment jouer au football ». En club, ces gars-là s’écrasaient (car le club, tout puissant, était leur employeur direct) mais en sélection, ils se lâchaient car le sélectionneur n’avait que peu de pouvoir.

    Pour la « revanche » à Budapest en mai 1954, on se contenta de changer 7 joueurs du XI de Wembley. Là non plus, la raclée 7-1 ne fit pas réagir plus que ça au-delà des titres sensationnels des tabloïds (le foot anglais était très sclérosé faut dire, niveau instances et clubs).

    Surtout que 6 mois plus tard, Wolves, avec son football musclé battait le grand Honvéd 3-2 en amical (l’ossature d’Honved était celle de l’équipe nationale, dont Puskás, Kocsis et Czibor).
    Et Wolves, comme la grande majorité des clubs de l’époque (Tottenham et son push and run étant une exception notable), évoluait dans un WM kick and rushien, avec grosse utilisation des ailiers, Hancocks et Mullen (279 buts Wolves à eux deux !).

    Un football hyper physique joué sur un rythme très relevé, alors ce qui était bon pour un club qui avait battu Honvéd et d’autres (e.g le Real Madrid, 3-0) était forcément bon pour les Trois Lions (le manager de Wolves, Stan Cullis – surnommé « The Iron Manager » – avait été instructeur physique dans l’armée de terre pendant la guerre et imposait aux joueurs discipline de fer et entraînements commandos, il leur faisait même faire régulièrement le parcours du combattant !). Wolves était l’équipe la plus fit du pays et le club phare de l’époque. Ergo, on les copia et travailla encore plus le physique en équipe d’Angleterre.

    Ironiquement, le père spirituel des Magyar Magiques niveau tactique & méthodes avait été un Anglais, Jimmy Hogan… (un Hogan rejeté par l’Angleterre dans les années 20. « Jimmy Hogan nous a enseignés le football » déclara le président de la fédé hongroise après le 6-3 de Wembley, en lui dédiant la victoire).

    Le changement en profondeur (dont tactiquement, 4-4-2) arrivera dix ans plus tard avec la nomination d’Alf Ramsey en 1963, qui débouchera sur le titre mondial de 1966 (Ramsey, en tant que latéral droit, avait d’ailleurs été des défaites 1-0 v USA et 6-3 v Hongrie). Ramsey et ses Wingless Wonders, une formation sans vrais ailiers ! En dix ans, que de chemin tactique parcouru… Avec l’émergence du back four un peu partout, l’ailier n’avait plus trop la cote.

    Pour ce qui est de la défaite américaine, on ne s’attarda pas longtemps dessus. Pour les médias anglais, c’était un accident survenu dans un pays lointain pendant un évènement encore nouveau pour les Anglais (c’était leur première participation à une CdM). Il n’y avait d’ailleurs je crois que 2 journalistes anglais présents à ce match.
    Les médias préférèrent souligner la piètre perf des Anglais sur un terrain qu’ils décrirent comme exécrable plutôt que de féliciter les Américains pour leur superbe match (les médias anglais insistèrent aussi sur l’absence de Stanley Matthews, alors l’un des meilleurs joueurs au monde – Matthews, jugé superflu pour la phase de poule je crois, avait été envoyé faire du relationnel en Amérique du Nord, un truc un peu loufouque comme ça).

    Voir ce court docu sur ce match :

    http://www.youtube.com/watch?v=U4ESTvxyqsI

    Les Américains ont réalisé un film sur ce match, The Game of Their Lives (bande annonce : http://www.youtube.com/watch?v=PhcBQp9NFJI)

    Un mois avant la CdM 2010, j’avais évoqué en commentaire sous un article en Une cette fameuse victoire des USA (car Angleterre & USA étaient dans le même groupe en Afsud) et parlé de la réaction des médias anglais. Je te remets ci-dessous une partie de ce que j’avais écrit.

    Pour les Anglais, c’est clair, c’était un accident, face à une équipe américaine composée de no hopers pas vraiment américains (assemblée à la va-vite et dirigée par un Ecossais), en tout cas pour les meilleurs d’entre eux).
    Y’avait un Belge (Joe Maca), un Ecossais (McIlvenny) et c’est un Haïtien, Joe Gaetjens (que le règlement actuel de la Fifa interdirait de jouer avec les US), qui marqua le but victorieux. Mauvaise fois caractérisée de la part des médias anglais et occidentaux, car ces joueurs étaient parfaitement éligibles pour les USA selon les critères Fifa.

    Une victoire baptisée « The Miracle on Grass » par les médias US. L’Angleterre venait de battre une sélection européenne 6-1 et comptait 23 victoires depuis l’après-guerre (sur 30 matchs). Les Américains, eux, venaient de se prendre 5-0 contre une équipe turque de club, et leur bilan en compétition était désastreux : 7 défaites sur les 7 derniers matchs internationaux en compét (CdM 1934 – et jeux Olympiques de Londres en 1948).

    Une victoire des US tellement incroyable que certains médias britanniques n’y crurent pas, et en recevant un bref télégramme avec le 1-0 des USA contre la sélection des 3 Lions, ils pensèrent qu’un zéro avait été oublié quelque part, et que l’Angleterre avait en fait gagné 10-0 ou 10-1…

    Ce qui fit plus de bruit fut l’élimination de l’Angleterre dès les poules, après une autre défaite 1-0, contre l’Espagne.

  20. Incendie Paillot dit :

    J’ai toujours considéré les Anglais comme étant des gens à part, mais dans le bon sens du terme. Ton article avec le type qui pète plus fort qu’une trompette le prouve. J’en ai connu des Anglais et je les ai toujours trouvé remarquablement bien élevés. Mais j’ai du louper des hooligans, quoique ils sont très minoritaires (?) Excellent aussi l’article pour l’incendie commandité, merci ! On verra, pour le reste, quand je retourne à Nice et qu’il y a de la D1… Mais mon ami me dit déjà que le stade est certes génial, mais très grand par rapport au Ray, avec une affluence en baisse et des coûts en forte hausse donc bon, suspense sur l’avenir du club ! PS : allez Doncaster contre Leicester ! Bon, en fait, je m’en fous mais tu fais tellement bien vivre le foot anglais hors Canal Plus que je te tire mon chapeau, même à une heure tardive. Au plaisir !

  21. Incendie Paillot dit :

    Euh, je bas ma coulpe, c’est Doncaster contre Derby County apparemment ! Désolé ! Ils auraient perdu contre Ipsich Town d’après Bing. Une question : la D2 d’angleterre est-elle aussi difficile que la D2 française ?

  22. Kevin Quigagne dit :

    Oui, le hooliganisme ne pose plus problème, en PL en tout cas. Moins vrai dans les divisions inférieures pour diverses raisons (principalement : moins d’argent pour policer les stades et alentours, plus grande tolérance envers les supporters, domicile et extérieurs – supps dont les clubs dépendent beaucoup plus qu’en PL – et tribunes debout en D3 & D4).

    En fait, on est dans la situation suivante : le hooliganisme sauvage tel qu’on l’a connu a quasi disparu/est très rare mais pas les hooligans (on le voit lors des déplacements de clubs anglais/de l’Angleterre, Chelsea par exemple, ou incidents en Allemagne lors de la CdM 2006).
    Ces abrutis se rappellent à notre mauvais souvenir de temps en temps (comme par ex lors du Newcastle-Sunderland de l’an dernier), mais c’est devenu relativement marginal même si articles et dossiers TV montrent régulièrement que la bête immonde rôde toujours, plutôt via des chants toxiques que par la violence physique, le vandalisme ou autre (e.g un récent docu pas mal fait de Channel 4 sur le racisme/l’homophobie dans les stades/autour des stades anglais).

    Pour ce qui est de ta question sur le niveau de la D2 anglaise v D2 française, difficile pour moi de comparer car je connais mal la Ligue 2 (j’habite en Angleterre depuis longtemps). J’imagine toutefois que le niveau pur de la D2 anglaise est plus relevé, y’a beaucoup d’internationaux ou d’ex internationaux en D2 anglaise (beaucoup plus de moyens). Cette saison, y’a pas eu trop de suspense pour les 2 montées automatiques (Leicester et Burnley font la course en tête depuis le début et ont fait le trou y’a déjà un bail) mais grosse foire d’empoigne pour les 4 places de play-offs.

    A ce sujet, soulignons le gros échec de QPR et Redknapp, assez comique au regard de son hallucinant effectif, sur le papier, http://en.wikipedia.org/wiki/Queens_Park_Rangers_F.C.#Current_players

    C’est marrant d’ailleurs, ses innombrables potes & relais dans les médias nous bassinaient les oreilles y’a quelques années sur Harry Redknapp à Tottenham, Harry-le-Merveilleux, Harry-l’Extraordinaire, Harry-le-Faiseur-de-miracles, Harry-le-Houdini-des-managers, en prenant soin au passage de bien tacler les autres managers, étrangers, Spurs (Ramos et AVB). Et là, on les entend plus, curieux ça.

    Pourtant, quel fiasco ! Une masse salariale de 50m £ (78m l’an dernier, en PL), des dettes immondes à force d’empiler les « vedettes » (e.g Joey Barton, qui touche encore 300K £/mois – certes, arrivé avant Redknapp) et échec sur le terrain car pas de montée automatique mais la loterie des play-offs.

    QPR (et d’autres, notamment Blackburn & Leicester) fourniront donc l’occasion de tester l’efficacité des nouvelles règles de Financial Fair-Play pour la D2, introduites au début de 2012-13 mais sans sanctions pour la période d’essai de deux saisons, terminée donc dans un mois.
    Donc en principe sanctions pour QPR cette saison, soit un embargo sur les transferts si QPR reste en D2, soit une grosse amende si QPR monte. Les instances parlent de leur infliger une méga amende de 50 ou 60 millions £ en cas de montée. QPR a riposté en contestant la validité de ce FFP et en menaçant d’attaquer en justice la Football League. Affaire à suivre.

  23. Incendie Paillot dit :

    Merci. Ca marche, on suit !

Répondre