Liverpool, tellement plus qu’un club. Une institution, un mythe, une terre de légendes. Ville et football se font qu’un : on y cultive le souvenir autant que l’espoir. Un club qui prend aux tripes et ne lâche plus. Jamais. Présentation de son Hall of Fame version Teenage Kicks.

Pour mieux comprendre la sélection de ce Hall of Fame Teenage Kicks, lire intro.

[Cliquer sur les photos peut rapporter gros]

Le Hall of fame TK du LFC (suite et fin)

Tommy Smith (1962-1978), principalement arrière central (mais aussi milieu et arrière droit les dernières saisons), 632 matchs/48 buts, 1 cape anglaise. Joueur emblématique du club, Bill Shankly disait de ce dur aux faux airs de Charles Bronson qu’il n’était pas né comme tout un chacun mais avait été extrait d’une carrière de pierres.

Tommy Smith à Jimmy Greaves (Spurs) dans le tunnel d’Anfield : « Tiens, prends ça, c’est le menu de l’hôpital voisin, t’en auras peut-être besoin »

Né à 200 mètres du stade, « Anfield Iron » arriva au club à 15 ans en 1960 et acquit rapidement une réputation de joueur doué techniquement (il joua même avant-centre avec la réserve et l’équipe première jusqu’en 1964) mais surtout de tacleur extrêmement rugueux, jusqu’à devenir l’un des hard men les plus craints du football anglais de l’époque (avec Dave Mackay de Tottenham, Ron « Chopper » Harris de Chelsea et Norman « Bites Yer Legs » Hunter de Leeds). Un jour par exemple, dans le tunnel d’Anfield avant un match contre Tottenham, Smith remit à l’extraordinairement prolifique attaquant Spurs Jimmy Greaves… le menu du Liverpool Infirmary, l’hôpital voisin !

Nommé capitaine en 1970, il finit sa carrière sur tout le front de la défense. Inscrivit le deuxième but Red de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions contre Mönchengladbach en 1977.

Smith, qui aimait faire de l’esprit musclé (du style : « J’ai jamais commencé une bagarre de ma vie mais j’en ai fini quelques-unes »), était un personnage controversé et entretint avec son coéquipier Emlyn Hughes l’une des relations intra-club les plus difficiles qu’ait connu le football britannique, au point un jour de féliciter un adversaire qui venait de faucher Hughes ! (selon les historiens du club, l’affection que Shankly portait à Hughes – Shanks priva Smith du capitanat en 1974 pour le donner à… Hughes – rendait Smith très jaloux).

La controverse à son sujet prend un tour plus sombre dans le livre Out Of His Skin – The John Barnes Phenomenon de Dave Hill (1989) où Smith expose tranquillement ses préjugés racistes [1]. Howard Gayle, le premier Noir à porter le maillot de Liverpool (1977-1983), donne de lui une image plus positive dans le livre après une période initiale difficile : « Au début, je me suis pas mal embrouillé avec lui […] mais une fois qu’il a vu que je ne me laissais pas faire, il est devenu super avec moi. »

Emlyn Hughes (1967-1979), latéral gauche puis milieu jusqu’en 1974, puis defenseur central, 665 matchs/49 buts, 62 capes anglaises, 1 but.

Recruté pour 65 000 £ à Blackpool (D1) en mars 67, « Crazy Horse » était un joueur complet, polyvalent (excellait aussi en arrière gauche) et extrêmement endurant : il lui arrivait d’aligner plus de 60 matchs par saison. Il aimait tellement le football qu’il jouait parfois le dimanche (en cachette) pour le petit club amateur de sa jeunesse, tout en étant international anglais ! Elu Joueur de la saison par la Football Writers’ Association en 1977. Emporté par une tumeur au cerveau en 2004, à 57 ans.

Kevin Keegan (1971-1977), avant-centre, 323 matchs/100 buts, 63 capes anglaises, 21 buts. Recruté à 20 ans pour seulement 35 000 £ à Scunthorpe (D4) où il évoluait sur l’aile droite, celui qui sera surnommé « Mighty Mouse » à Hambourg (la souris dévastatrice) ne tardera pas à devenir une superstar nationale puis planétaire, en remportant notamment le titre national et la Coupe UEFA peu après son arrivée.

Pendant six saisons, il forma avec John Toshack l’un des tandems offensifs les plus marquants du football. Double Ballon d’Or 1978 et 1979. Sa cote fut telle tout au long de sa carrière que même en D2 à Newcastle la trentaine passée (1982-1984), il était le joueur le mieux payé d’Angleterre (14 000 £/mois). Intronisé au English Football Hall of Fame dès sa création en 2002.

Kenny Dalglish (1977-1991), avant-centre/milieu offensif, 515 matchs/172 buts, 102 capes écossaises, 30 buts.

Recruté en 1977 du Celtic pour succéder à Keegan pour la somme record de 440 000 £. Convoité par Liverpool dès l’été 1966 à l’âge de 15 ans (ses parents s’opposèrent à son envol du nid familial glasvégien, « trop jeune »), ce joueur relativement lent mais exceptionnellement doué techniquement forma avec Ian Rush dans les années 80 l’un des duos les plus prolifiques du football (créant sans doute autant de buts qu’il en marqua). Premier joueur à inscrire 100 buts dans les championnats écossais et anglais.

Après la tragédie du Heysel et le départ surprise de Joe Fagan le lendemain du drame, « King Kenny » devint manager-joueur de Liverpool, puis manager à plein temps été 1987 (il disputa 3 matchs, en 1988 et 1990, avant de démissionner en février 1991). Re-managea LFC, de janvier 2011 à mai 2012. Récemment invité à siéger au directoire de LFC en qualité de non-executive director (sorte de super conseiller à temps partiel).

Le palmarès du plus célèbre numéro 7 Red étant trop fourni pour figurer ici, citons simplement ses deux titres de Footballer of the Year en 1979 et 1983 ainsi que son intronisation au English Football Hall of Fame dès sa création en 2002. Parmi les innombrables hommages décernés par les plus grands, celui de l’inénarrable Brian Clough sort du lot, évidemment :

« Kenny n’était pas épais mais il avait un cul énorme qui lui descendait jusque sous les genoux. C’est de là qu’il tirait sa force. »

Alan Hansen (1977-1991), arrière central, 620 matchs/14 buts, 26 capes écossaises. Recruté pour seulement 100 000 £ de Partick Thistle (club de Glasgow), « Jocky » (l’Écossais) est considéré comme le plus grand centre back du club.

Classieux et élégant sur le terrain, il est moins à l’aise devant les caméras (sévit depuis bien trop longtemps dans Match Of The Day, l’émission foot phare de la BBC, où il touche 40 000 £ par apparition. La Beeb a entendu la vox populi – il n’est guère apprécié – et a récemment annoncé son départ, qui fait suite au « rôle réduit » confié à l’ex Red Mark Lawrenson dans la même émission).

Graeme Souness (1978-1984), milieu, 359 matchs/55 buts, 54 capes écossaises, 4 buts. Acheté 350 000 £ à Middlesbrough pour remplacer Ian Callaghan. Archétype du milieu teigneux et ultra fiable, « Souey » fut pendant six saisons (et 15 trophées !) la locomotive de l’entrejeu Red où il incarna à merveille la puissance hégémonique de Liverpool. Son immense prestation lors de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions 1984 à Rome persuada la Sampdoria Gênes de le recruter. Prit les rênes du LFC d’avril 1991 à janvier 1994 mais avec beaucoup moins de succès. Célèbre pour avoir planté un énorme drapeau du Galatarasay – qu’il manageait – dans le rond central du Fenerbahçe après une victoire sur l’ennemi juré en finale de coupe de Turquie. Sévit aujourd’hui dans les médias, principalement sur Sky Sports.

Ian Rush (1980-1996), avant-centre, 660 matchs/346 buts (record du club), 73 capes galloises, 28 buts. Joueur vedette des Eighties timidement arrivé de Chester en avril 1980 à 18 ans pour 300 000 £ (record pour un moins de 19 ans),  la carrière du Gallois se décline en superlatifs. Buteur diaboliquement prolifique, « Rushie » se doubla d’un inlassable harceleur de défense.

Elu Joueur de la saison en 1984 (durant laquelle il claqua 50 pions) par ses pairs et la Football Writers’ Association ainsi que Soulier d’or européen, ses prouesses (et la faiblesse des salaires anglais) l’envoyèrent à la Juventus en 1987 où, faute de s’adapter, il ne resta qu’un an. De retour au bercail, il fit oublier son escapade italienne en éclipsant (en octobre 1992) le record de buts Reds que détenait Roger Hunt depuis les Sixties.

John Barnes (1987-1997), ailier gauche, 409 matchs/108 buts, 79 capes anglaises, 11 buts.

Joueur extrêmement complet (puissant, rapide, technique), l’Anglo-Jamaïcain de bonne famille recruté au Watford (D1) d’Elton John pour 900 000 £ était considéré comme l’un des meilleurs au monde à son poste à la fin des années 80 (malheureusement, il ne put exprimer son immense talent sur la scène continentale à cause de l’interdiction post Heysel faite aux clubs anglais de disputer toute compétition européenne pendant cinq ans – six pour LFC).

Surnommé « Digger » (d’après Digger Barnes dans Dallas !), ce fin dribbleur au pied gauche magique fut élu Player of the Year dès sa première saison Red (puis Joueur de l’année par la FWA). Fut repositionné au milieu en fin de carrière Red, suite à une blessure. Régala le Kop une dizaine d’années avant de rejoindre Kenny Dalglish (manager) et Ian Rush à Newcastle United été 1997. Le numéro 10 le plus célèbre du club affiche 754 matchs en vingt ans de carrière professionnelle

(crédit photo oldschoolpanini.com)

(crédit photo oldschoolpanini.com)

Robbie Fowler (1993-2001), avant-centre, 369 matchs/183 buts, 26 capes anglaises, 7 buts.

Natif de Toxteth (célèbre quartier multiculturel de Liverpool) et formé au club, « God » a toujours été l’enfant chéri des supporters Reds, autant pour son tempérament passionné que ses prouesses.
Passa professionnel le jour de ses 17 ans, en avril 92, avant de faire ses grands débuts en septembre 93. Auteur notamment du hat-trick le plus rapide de l’histoire de la Premier League en 1994 contre Arsenal : 4 minutes et 33 secondes. Inscrivit un minimum de 30 buts par saison (toutes compétitions de club confondues) de 1994 à 1997.

A partir de 2000, ses relations avec Gérard Houillier et son adjoint Phil Thompson se détériorèrent radicalement et, barré par Michael Owen et Emile Heskey, Fowler fut vendu au rival Leeds United fin novembre 2001 pour presque 12M £. A la surprise générale, l’enfant prodige (et terrible) revint à Anfield fin janvier 2006 pour étoffer l’armada offensive des Reds (Cissé, Morientes, Crouch et Kewell) et inscrivit 12 buts en 39 matchs (20 titularisations) jusqu’en mai 2007. Passe aujourd’hui ses diplômes d’entraîneur tout en gérant son volumineux portefeuille immobilier (une centaine d’appartements et maisons – il a même créé la Robbie Fowler Property Academy début 2013). Entre deux piges comme consultant pour les médias, il entraîne les jeunes de l’Academy du LFC.

Steven Gerrard (1998- ), milieu/attaquant de soutien, 639 matchs/161 buts (dont 100 en PL), 107 capes anglaises, 21 buts.

Formé au club, ce Scouser pur jus fait vibrer Anfield depuis une quinzaine d’années. Lancé dans le grand bain par Gérard Houllier fin 1998, cet ex latéral droit (sa position de départ) est devenue l’âme de l’équipe. Puissant, accrocheur, brillant tacleur, exceptionnel passeur et fin technicien, il forma avec Fernando Torres entre 2007 et 2010 un tandem offensif prolifique. A signé un prolongement de contrat de deux ans en juillet 2013.

Mais aussi…

Alex Raisbeck (1898-1909), arrière central écossais (8 capes), 340 matchs/21 buts. Acheté 350 £ à Hibernian, souvent considéré comme la toute première vedette du club.

Ron Yeats (1961-1971), arrière central écossais (4 capes), 454 matchs/16 buts. Solide capitaine emblématique des Sixties et protégé de Bill Shankly qui le fit venir d’Huddersfield, l’imposant (1,88m) « Rowdy » (le Turbulent – surnom inspiré par Rowdy Yates, joué par Clint Eastwood dans une série western des Sixties) fut souvent décrit comme un roc par Shankly, ce dernier invitant même les journalistes à faire le tour de l’ex ouvrier d’abattoir en le présentant à une presse amusée été 1961 ! Ce dur au doux nom de poète (W. B. Yeats) revint à Liverpool en tant que scout de 1986 à 2006.

Ray Clemence (1967-1981), gardien, 665 matchs, 61 capes anglaises. Ne concéda que 16 buts en championnat saison 1978-79 (sur 42 matchs, un record défensif qui tient toujours). Celui qui fut signé de Scunthorpe (tout comme Keegan) pour la somme dérisoire de 18 000 £ devint l’un des plus grands gardiens du football mondial dans les années 70 où il fut en concurrence nationale permanente avec Peter Shilton.

Michael Owen (1996-2004), avant-centre, 297 matchs/158 buts, 89 capes anglaises, 40 buts. Formé à Liverpool, remplaça progressivement Robbie Fowler sur le front de l’attaque Red. Parmi ses nombreuses recompenses individuelles, celle de Ballon d’Or 2001 est la plus notable. Aujourd’hui consultant dans les médias principaux et propriétaire d’une écurie d’une centaine de chevaux de course dans le Cheshire (sud de Manchester – on devrait d’ailleurs le voir jockey en 2014, pour des oeuvres caritatives).

Particularité

Parmi les nombreuses originalités de ce club hors norme (fondation insolite, le Kop, etc.), l’existence de la Boot Room est peut-être la plus singulière. Au tout début des années 60 lorsque la révolution Shankly se mit en branle, cette petite pièce de 10 m2 adjacente aux vestiaires et qui servait jusqu’alors de remise à chaussures fut transformée en laboratoire d’idées… et en piège pour staff adverse (autour d’un whisky et dans la bonne humeur, on y extrayait volontiers des informations précieuses ; Brian Clough s’en méfiait tellement qu’il n’y mit qu’une seule fois les pieds ! Et pourtant, il aimait picoler).

Pendant plus de trente ans, divers managers et membres du staff Red – Shankly, Bob Paisley, John Bennison, Joe Fagan, Reuben Bennett, Albert Shelley, Geoff Twentyman, Ronnie Moran, Tom Saunders, puis Kenny Dalglish dans les années 80 – s’y réunirent pour discuter de stratégie ou du fameux Liverpool Way, cette ligne directrice ou philosophie du club censée se transmettre d’un manager à l’autre. La Boot Room fut détruite en 1993 pour aménager une grande salle de presse lors de la rénovation d’Anfield et la transformation du stade en all-seater (rapport Taylor post Hillsborough).

Kevin Quigagne.

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[1] Page 91 : « Je n’ai pas de préjugés raciaux mais si un nègre devenait mon voisin, je déménagerais, et la plupart des Blancs ferait de même ».

Reflet de l’époque sans doute où le racisme « débonnaire » était monnaie courante et s’exprimait à haute voix, comme on le verra prochainement dans une série de Teenage Kicks consacrée à l’histoire du football noir au Royaume-Uni.

17 commentaires

  1. ixluvJulian dit :

    Très bon billet, comme d’habitude !

    Je regrette seulement de ne pas avoir vu listé Carragher, Hyypia, Byrne, Hunt etc..même dans les « Mais aussi ». M’enfin ça reste un très bon article, passionnant !

    Au sujet de Gerrard, est ce vrai cette légende comme quoi il aurait commencé latéral droit ? Je me rappelle qu’on le faisait rentrer à ses tout début sur l’aile droite de la défense mais dès qu’il a pris du galon, il commençais au milieu, où il a pu mettre ce but anthologique contre Manchester United..

  2. Kevin Quigagne dit :

    Roger Hunt a bien le droit à sa vignette (1ère partie), Carragher et Byrne sont cités en intro dans ceux qui auraient légitimement leur place ici mais qu’il a été impossible d’inclure (car je ne pouvais mettre que 15 joueurs maximum – donc de 1892 à 2013, j’ai réussi à en mettre 20 –, because consignes du boss du site Hat-trick, voir intro. Rappelons que cet article ne devait faire que 6 000 signes max au début – il en fait presque 25 000 – car formaté pour le site Hat-trick qui proposera des fiches de club d’environ 5 à 8 000 signes max, seuls quelques grands clubs feront plus. Avec l’accord de Romain, boss du site, j’ai pris quelques libertés avec Liverpool. Mais pour te donner un exemple, j’ai fait la fiche Newcastle United aussi et elle ne fait que 6 000 signes je crois ; faut dire que difficile de leur trouver 5 grands joueurs aux Mags…).

    Gerrard a effectivement été utilisé en latéral droit, ses deux première saisons, en alternance avec milieu de terrain et même arrière gauche. Je ne voudrais pas dire de connerie mais il me semble qu’il était surtout mis latéral droit en l’absence du titulaire du poste, Jamie Carragher (avec occasionnellement Henchoz et R. Song en latéral droit vers 1999-2000, même si Song était plus un défenseur central).

    Je viens de vérifier sur quelques DVDs que j’ai sur le Liverpool 1998-2002 (collection PL Classic Matches Archive) et à partir de fin 2000, il est utilisé au milieu par Houllier, avec Jamie Redknapp.

    Houllier aimait la polyvalence de Gerrard et il lui arrivait de l’utiliser un peu partout en fait, même à gauche donc. Page 443 du bouquin « Liverpool The Complete Record », un extrait intéressant du Liverpool Echo (début saison 2000-2001) :

    « Gerrard is a magnificent player. A gem. He could play anywhere, and has, and while the label « central midfielder » should be stuck to him with extra-adhesive tape, it’s clear he’s the best right-back in the country too. And left-back for that matter. »

  3. Stephdeg dit :

    Michael Owen aurait-il été dans la première liste s’il n’avait pas commis l’outrecuidance de porter le maillot de MU?

  4. John o'lier dit :

    Bonjour et merci pour cet article, passionnant comme toujours. Une simple réflexion à la lecture de ces différents portraits de joueurs : Liverpool est allé puiser en Ecosse un paquet de joueurs ! (ou ils ont tous particulièrement bien réussi ?) A moins d’une erreur, j’ai compté 7 écossais sur les différents joueurs présentés. Une raison particulière à cette filière écossaise ?

  5. Kevin Quigagne dit :

    @ Steph.

    Tu touches là à un point essentiel et problématique de ces sélections Hall of Fame, forcément limitées ou bridées, contraintes éditoriales obligent (le boss du site hat-trick nous avait demandé d’inclure 15 joueurs max par fiche Club, j’en ai mis 20 au final) : la part de ressenti personnel dans la sélection, en clair la part de subjectivité.

    Pour moi, ce qui a joué en défaveur d’Owen n’est pas tant son passage tardif à United mais le fait qu’il signa pour Newcastle à 25 ans (après le Real Madrid) alors que Liverpool le (re)voulait absolument.
    Owen s’en défendit mais tout porte à croire que l’argent influença grandement son choix : LFC lui proposait environ 380 000 £/mois max et NUFC 475 000 £ (et très probablement une + grosse prime à la signature).

    Certes, NUFC offrit plus que Liverpool au Real (16M £) mais je n’ai pas souvenir qu’Owen se soit vigoureusement battu pour retourner à Liverpool cette intersaison-là, alors que Liverpool venait de remporter la C1 et finir 5è (Newcastle connaissait des problèmes internes et avait fini 14è ; Owen savait qu’ils étaient en difficulté quand il signa, ils finirent d’ailleurs par descendre en D2 en 2009, avec Owen dans l’effectif donc).

    Signer 4 ans dans un club moyen, et en difficulté, comme NUFC au lieu de retourner dans un club comme Liverpool, c’est assez étrange. Maintenant, il y a peut-être des données – non £ – qui m’échappent dans ce choix curieux (le poids du club vendeur dans le choix étant souvent determinant, on le vit par exemple dans le transfert d’Andy Carroll à Liverpool).

  6. Kevin Quigagne dit :

    @ John.

    [je reprends ici dans ma réponse à ta question des extraits d’un brouillon que j’avais rédigé sur Dalglish et le Celtic y’a presque 3 ans au moment de son retour dans le football après 10 ans d’absence, article jamais publié cependant].

    Beaucoup d’Écossais ont effectivement réussi à LFC (http://www.lfchistory.net/Stats/Article/2884), beaucoup d’Écossais en général dans le foot anglais de toute manière, surtout dans le Nord (inutile de développer ici sur la tradition historique des footeux écossais en Angleterre, au tout début du foot j’entends, dès les années 1860 avec le « passing game » de Queen’s Park FC, etc., épisode du foot britannique évoqué en long et en large et dans les commentaires dans ce récent dossier TK : bit.ly/1gAYlf9 et dans le dossier sur la fondation de Liverpool & Everton – cf Archives TK septembre 2012 – ainsi que sur dans mon dossier sur Sunderland d’avril 2013, des dizaines d’Ecossais à Sunderland, au tout début je veux dire, de 1885 à 1900 – comme dans pas mal de clubs du Nord, énormément d’Ecossais, raisons expliquées dans le lien ci-dessus).

    Le grand nombre de Jocks dans le foot anglais a souvent tenu à 2 choses (je parle pour l’ère pré-Premier League) :

    1) la nationalité écossaise des managers. A Liverpool, Bill Shankly (y’eut aussi Dalglish et Souness). Ces managers écossais avaient évidemment de bons réseaux en Ecosse (par example Matt Busby, qui repéra Billy Liddell, voir sa vignette).

    Un autre exemple célèbre : Kenny Dalglish. Non seulement, il fut repéré par Jock Stein lui-même (qui scoutait assidûment) mais Stein le persuada de persévérer dans le football, à 16-17 ans, alors que Dalglish avait commencé son apprentissage de menuisier l’année précédente et s’apprêtait à s’y consacrer à temps plein dès la rentrée suivante, à rentrer dans la vie active, etc. Heureusement, Sean Fallon – l’adjoint de Stein – lui rendit visite en mai 1967.

    Et puis, les jeunes footballeurs écossais étaient très connus des clubs anglais car il existait à l’époque quelque chose qui a disparu depuis 30-40 ans environ (pas le temps d’expliquer pourquoi), c’était les matchs inter-scolaires entre sélections, extrêmement populaires et retransmis à la télé ! (sur BBC ou ITV). Il n’était pas rare (en particulier juste après la guerre) que des matchs internationaux de jeunes entre sélections scolaires England v Scotland se jouent à Wembley devant 100 000 spectateurs et les caméras TV !

    2) la faiblesse des salaires écossais à partir du début des années 1970, les structures peu professionnelles des clubs écossais ainsi que le moindre coût des Ecossais, d’une manière générale (gros vivier pas cher).

    Jusqu’à la fin des Sixties/début Seventies, les salaires des footeux étaient équivalents entre l’Angleterre et l’Ecosse (ce qui permit par exemple à Jock Stein de conserver nombre de joueurs et lui-même de rester au Celtic, il fut très convoité, pour remplacer Matt Busby à Man United par exemple, et après mûre réflexion il refusa ; y’avait une autre raison, c’est un peu hors-sujet donc je ne vais pas développer, on verra ça dans un double article consacré à George Best, en préparation).

    Puis, à partir de la fin des Sixties, le gouffre commença à se creuser, pas énorme mais assez significatif pour persuader pas mal d’Écossais de filer en Angleterre.

    Sur le manque de professionnalisme des structures, il faut savoir que nombre de clubs écossais étaient gérés avec des bouts de ficelle (directoire radin), dont le Celtic de Jock Stein, et oui, le grand Celtic des années 60-70 (Stein qui s’en lamentait fréquemment d’ailleurs). Au milieu des années 70, même si le Celtic comptait, sur le papier, parmi les 15 meilleurs clubs européens sur les 10 dernières saisons, en réalité, c’était un club affreusement mal dirigé et qui se reposait sur ses lauriers. Surtout au niveau des investissements et salaires proposés, ce dont parlaient de plus en plus ouvertement les joueurs car le football s’internationalisait et les exports écossais envoyaient des nouvelles d’Angleterre à ceux restés au pays, des « comptes de fées » avec beaucoup de zéros (surtout au niveau primes à la signature ou différentes primes).

    En 1967 par exemple, l’équipe vainqueur de l’Inter Milan à Lisbonne (les « Lisbon Lions ») n’avait coûté que 42 000 £, une misère absolue. Cette équipe était bâtie sur une fidélité sans faille et l’appartenance à une communauté (tous les Lisbon Lions étaient de Glasgow). Au début des Seventies, les temps changèrent (£) et les bons joueurs commencèrent à trouver leurs salaires trop « écossais ». Jock Stein, à la barre depuis 1967, s’entendait de moins en moins avec le directoire et essaya de faire évoluer les choses car il considérait leur attitude comme peu ambitieuse (Stein supplia le directoire d’investir).

    A l’époque, le Celtic avait théoriquement les moyens de retenir ses meilleurs joueurs (tous locaux) mais le club était notoirement connu pour avoir une « Biscuit tin mentality ».
    Desmond White, le très décrié et puissant directeur du directoire (et au Celtic depuis 1947), dirigeait le Celtic d’une manière très conservatrice. En clair, il était avare. Malgré les affluences élevées et le succès du Celtic, le niveau d’amateurisme en coulisses était effrayant. On plaçait même l’argent dans des boîtes de chaussures (d’où l’analogie avec les boîtes métalliques, « biscuit tin ») et les bureaux du club étaient situés au-dessus du Blue Lagoon, un miteux fish ‘n’ chips du centre de Glasgow !

  7. Kevin Quigagne dit :

    @ Julien.

    (en réponse à ton commentaire sur notre page Facebook. Je précise que je ne parle ici qu’en mon nom, je ne suis pas le seul rédacteur TK et il est possible que sans que je le sache, l’un des 3 autres rédacteurs écrive actuellement un sujet sur Robin Friday !).

    J’ai déjà écrit un mini article sur Friday, en 2011, mais il n’a jamais été publié. Il devait faire partie d’une série de 50 mini articles (max 300 mots) pour fêter le 50è article de TK vers mai 2011 mais le projet n’aboutit pas, pour des raisons diverses.

    J’ai évoqué Robin Friday plusieurs fois dans TK et dans les commentaires. Il se trouve que je connais bien sa carrière ayant beaucoup lu sur lui et notamment avalé l’excellent « The greatest football you never saw » (déjà mentionné ici), bouquin que je te conseille vivement et qui se dévore (assez court et fascinant, sur saq carrièer et vie bien sûr mais aussi le foot à cette époque – Seventies -, la société anglaise, etc. Bouquin qui consiste en une série d’interviews des gens qui le connurent le mieux, entrecoupés de nombreux articles / coupures de presse, dont CR de matchs).

    Si je n’ai jamais fait d’article spécifiquement sur Friday, c’est tout simplement par manque de temps et complexité de choix éditorial, ma production Cahiers étant déjà maximale en terme de volume. Je prépare actuellement un gros dossier inédit – sur le football noir britannique – qui me prend la plupart de mon temps libre TK, en plus des articles TK « ordinaires ». Cela dit, t’en fais pas, je ne perds pas de vue Robin Friday.

    Je signalais par exemple dans cet article d’avril dernier (cf footnote # 5 http://cahiersdufootball.net/blogs/teenage-kicks/2013/04/09/sunderland-a-la-recherche-de-la-clameur-perdue-14/) qu’un film anglo-hollywoodien sur sa vie est en préparation, il me semble d’ailleurs que le tournage vient de commencer sur Cardiff, sortie prévue automne 2014, cf article du DM :

    dailym.ai/16WooJc

    Voir aussi ce clip BBC South/Oxford sur la préparation du film, et anecdotes carabinées sur sa vie et carrière (qui sont dans le bouquin, le film est d’ailleurs basé sur le bouquin) :

    http://www.youtube.com/watch?v=kIX8cicDRQ4

    Egalement :

    http://www.youtube.com/watch?v=9MDeWml8ZMg

    Y’a 2 ans environ, j’avais commencé la trad’ des meilleurs passages du bouquin sus-cité (en gros, tout le bouquin !) puis arrêté. J’ai le bouquin devant moi là et j’avais mis un marqueur à la page 101, donc j’avais arrêté ma trad’ à la moitié du bouquin (et en consultant mes archives Word, la trad’ des 100 premières pages fait 9 300 mots).

    Je pensais mettre cette traduction dans TK un de ces jours (à raison d’un morceau du bouquin publié toutes les 36 h) mais faut voir, c’est un peu risqué, niveau lectorat je veux dire : il y aurait eu peut-être 12 ou 15 parties et une telle sérialisation pourrait s’avérer compliqué à suivre (travail qui aurait bien sûr nécessité au moins une centaine d’heures de travail, donc risque à ne pas prendre à la légère).

    Peut-être mettrais-je une version plus courte au moment de la sortie du film, mais sans dénaturer la texture du livre, c’est difficile.

    Ne désespère pas en tout cas, car il y a 2 ans, j’ai commencé une série intitulée « les tarés du football britannique » (le 1er taré fut Lars Elstrup) et Friday y figurera probablement un jour (mais Friday ne sera pas le # 2 de cette série ouverte, # 2 déjà brouillonné et qui devrait sortir bientôt).

    Tout cela est évidemment une question de disponibilité, il y a tant de sujets à traiter. Tous les sujets du foot anglais sont potentiellement des sujets TK, de mon point de vue en tout cas. On essaie varier le plaisir, quitte à aborder des sujets plus obscurs qui sont bien moins lus que d’autres plus mainstream.

  8. Kevin Quigagne dit :

    Par ailleurs Julien, désolé de te décevoir mais cette histoire de Robin Friday qui chia dans le sac d’un adversaire est probablement apocryphe (et pas n’importe quel adversaire d’ailleurs, l’ex Red Mark Lawrenson quand « Lawro » était à Brighton en D2 et Friday à Cardiff, Lawro cité d’ailleurs dans l’intro de ce Hall of Fame Liverpool FC).

    C’est en effet ce qu’affirment les proches de Friday dans le bouquin sus-cité (mon post précédent), ainsi que son entraîneur à Reading (l’ex Sunderland legend Charlie Hurley, le seul homme qui sut à peu près dompter Friday, voir http://cahiersdufootball.net/blogs/teenage-kicks/2013/04/09/sunderland-a-la-recherche-de-la-clameur-perdue-14/, j’évoque tout ça), le manager de Cardiff et les historiens de Reading & Cardiff qui ont participé à l’élaboration du bouquin.

    Et vu tout ce que ce petit monde raconte sur Friday par ailleurs dans le bouquin, on peut les croire volontiers, ils ne cherchent absolument pas à le couvrir, s’il avait bien chié dans le sac de Mark Lawrenson (ou trousse de toilette lit-on parfois), ils l’auraient confirmé. Lawrenson a également démenti (il était un peu tête en l’air mais on peut penser qu’il aurait remarqué une merde trônant sur sa brosse à dents).

    Par contre, lors de ce fameux Brighton-Cardiff d’octobre 1977, Friday fut expulsé vers l’heure de jeu, après avoir mis un coup de pied au visage de Lawro (il avait foutu une partie du vestiaire en l’air il me semble après l’expulsion, puis s’était barré avant la fin du match ; il disparut ensuite pendant une semaine, ce qu’il faisait souvent).

    Ce fut son dernier match pour Cardiff et son dernier match pro tout court. Il ne se pointa d’ailleurs plus aux entraînements, reçut une amende de Cardiff et fut placé sur la liste des transferts. Le 20 décembre 1977, il annonça officiellement sa retraite sportive, à 25 ans.

  9. Christ en Gourcuff dit :

    Salut, je suis le Julien de Facebook.

    Merci pour toutes ces précisions et ces suggestions de lecture. « The greatest football you never saw » sera donc surement mon prochain achat lecture.

    J’avais lu tes posts sur les CDF à propos du temps considérable que te prends TK, j’en profite ici pour te remercier, ainsi que les autres membres de ce fantastique blog.

  10. Kevin Quigagne dit :

    De rien.

    Je mentionnais la chronophagie de TK pour répondre à ta question sur l’absence d’article TK sur Robin Friday (interrogation légitime, que j’aurais aussi probablement si j’étais simple lecteur).

    Le foot anglais est formidablement riche et (en tant que rédacteur « principal », en production) j’ai surtout essayé de varier les thèmes depuis 2010 et tenté de privilégier les sujets méconnus, originaux ou rarement/jamais traités, même dans la presse anglaise. Les articles sur Robin Friday sont légion eux par contre. Voici par ex. une sélection au hasard prise sur les 2 premières pages Google Robin Friday :

    http://en.wikipedia.org/wiki/Robin_Friday (très détaillée)

    http://www.bbc.co.uk/news/uk-wales-21860034

    http://www.mirrorfootball.co.uk/pictures/Robin-Friday-article7473.html

    http://espnfc.com/columns/story/_/id/965867/the-mavericks:-robin-friday?cc=5739

    http://footapapa.wordpress.com/2011/01/28/robin-friday-foot-drogue-et-rocknroll/

    http://footichiste.wordpress.com/2013/10/04/song-the-man-dont-give-a-fuck-super-furry-animals/

    http://bleacherreport.com/articles/63239-profiles-of-the-great-and-good-robin-friday-the-greatest-player-you-never-saw

    http://www.dailymail.co.uk/sport/football/article-2338855/Robin-Friday-The-greatest-footballer-saw-Film-tribute-set-Reading-Cardiff-legend.html

    http://www.theguardian.com/football/2009/may/20/seven-deadly-sins-football-gluttony-robin-friday-reading

    Au fait, coquille dans un de mes posts précédents, le titre du bouquin est bien sûr « the greatest footballER you never saw ».

    Je pensais que la sortie du film sur Friday était prévue pour septembre 2014 mais apparemment, selon divers sites, ça serait plutôt début 2014. On verra.

    http://www.robinfriday-themovie.com/

  11. fred dit :

    Excellent article. Un film sur Robin Friday, super!

  12. khwezi dit :

    M’sieur Quigagne bravo !

    (a titre personnel, j’aurais d’avantage mis Ian Saint John – et son clash avec Shanckly – dans ce Hall of Fame que quelques défenseurs.

    Pour le reste, Bravo !

  13. khwezi dit :

    Stephdeg dit :

    Michael Owen aurait-il été dans la première liste s’il n’avait pas commis l’outrecuidance de porter le maillot de MU?
    ———

    J’en doute fortement. Owen est resté peu de temps à L’pool. Et son immense talent à peu profité au club de la Mersey in fine.

    Loin du volume et du ratio de buts de Robbie Fowler. Living Legend 🙂

  14. Kevin Quigagne dit :

    Merci khwezi.

    Tu dis que tu aurais enlevé quelques défenseurs pour mettre Ian St John (cité en intro, avec pas mal d’autres), lesquels ?

    Comme tu le sais peut-être, Ian St John (en tant que journaliste/consultant pour les médias locaux) eut aussi des relations très difficiles avec Houllier, il fut son plus virulent critique.

    Houllier l’interdit même d’Anfield quelque temps, lui et Roger Hunt (et d’autres. Il circule cette croustillante anecdote comme quoi Houllier, pris de rage un jour, détruisit les portraits des Glorieux Anciens dans son bureau – on imagine que Ian St John en faisait partie).

    St John parla de « libération du club » au limogeage d’Houllier. Il le haïssait vraiment. « Ce que Houllier a fait à Liverpool pendant 6 ans a été dégoûtant » écrit-il dans le Liverpool Echo (il me semble) […] « Houllier a transformé les supporters en zombies. »

  15. Kevin Quigagne dit :

    Alors, voyons voir khwezi, au sujet de ton dernier message. Tu écris sur Michael Owen :

    a) il est resté peu de temps à Liverpool

    b) son talent a peu profité à LFC in fine

    c) il est loin du volume et du ratio de buts de celui de Fowler

    Euh, t’étais dans ton état normal quand t’as écris ça ?

    Les faits :

    – Owen a porté le maillot Red de 1996 à 2004, ça fait 8 saisons (même si 1996-97 il ne disputa que 2 matchs PL, seulement 17 ans)

    – il a disputé 297 matchs et marqué 158 buts

    – sans lui, LFC ne se serait pas qualifié pour la LdC tant de fois entre 1997 et 2004. LFC a fini dans les 4 premiers en 1997, 1998, 2000, 2001 (Owen Ballon d’or 2001), 2002 (2è derrière Arsenal) et 2004.

    – il a fini meilleur buteur du club 7 fois sur ses 7 saisons Red (j’exclus évidemment sa saison 1996-97)

    – Owen a un meilleur ratio buts/matchs toutes compéts confondues que Fowler : 0,53. Celui de Fowler est de 0,49.

    Il a aussi un meilleur ratio si on s’en tient aux matchs PL : 0,54 contre 0,49

    – le Real l’acheta en 2004, sur ses excellentes performances à LFC

    Saison 1997-98 : 36 matchs PL, 18 buts (23 buts ttes compéts confondues, sur 41 matchs en tout). Meilleur buteur du club, de loin (le 2è est Fowler, 9 buts).

    Saison 1998-1999 : 30 matchs PL, 18 buts (23 buts ttes compéts confondues, sur 39 m). Meilleur buteur du club (le 2è est Fowler, 14 buts).

    Saison 1999-2000 : 27 matchs PL (dont 5 comme remplacant), 11 buts. Meilleur buteur du club (les 2è sont Berger et Camara, 9 buts).

    Saison 2000-2001 : 28 matchs PL (dont 8 comme remplacant), 16 buts (24 ttes compéts confondues, sur 35 m). Meilleur buteur du club (le 2è est Heskey, 14 buts).

    Saison 2001-2002 : 29 matchs PL, 19 buts (28 ttes compéts confondues, sur 39 m). Meilleur buteur du club, de très loin (le 2è est Heskey, 9 buts).

    Saison 2002-2003 : 35 matchs PL, 19 buts (28 ttes compéts confondues, sur 49 m). Meilleur buteur du club, de très loin (le 2è est Baros, 9 buts).

    Saison 2003-2004 : 29 matchs PL, 16 buts (19 ttes compéts confondues, sur 38 m). Meilleur buteur du club, de très loin (les 2è sont Heskey et Kewell Baros, 7 buts).

  16. GWorst dit :

    Dans 10 ans tu refais le même, avec Sakho en plus…

  17. Kevin Quigagne dit :

    Ah oui, effectivement, mais je doute qu’il s’éternise à Liverpool (et que moi je reste 10 ans à TK).

    Difficile choix pour Rodgers niveau déf centrale en tout cas, entre Skrtel, Sakho et Agger, et Touré aussi (Agger & Skrtel lors du dernier match, Sakho sur le banc). On verra s’il est choisi pour le derby samedi.

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