Non, pas le Top XI auquel vous pensez. Parce qu’il n’y a pas que des Anfield, Goodison Park, Old Trafford, Parkhead, Villa Park et autre Craven Cottage pour garnir le Panthéon des stades remarquables du football britannique. Il y a aussi l’extraordinaire Kenilworth Road, le perma-inondé Claggan Park, l’excentrique Brisbane Road, le regretté Millmoor, feu le gueux Eastville et tant d’autres, vénérables ou insignifiants, pouilleux ou proprets, vivants ou disparus. Ce Top XI, écrit dans une chambre de bonne élitiste sans prendre l’ombre d’un risque, est donc un éloge aux crasseux, aux sans-grades, aux sans-gradins, aux populaires, aux octogénaires, aux oubliés et aux mal rasés démolis.

La passion des Anglais pour leurs stades n’a sans doute pas d’équivalent au monde. Peut-être la nécessité a-t-elle forgé cet amour, les supporters anglais suivant souvent leur club à l’extérieur par centaines ou milliers, qu’il soit en Premier League ou en League Two (D4), par un beau samedi après-midi d’été ou un mercredi soir de décembre.

Toutefois, si on célèbre volontiers les monuments du genre, on ne s’attarde jamais sur les stades situés dans un environnement particulier, charmant ou ingrat. Une grave lacune que Teenage Kicks tenait à combler. Du spécimen lové dans un écrin de beauté à la verrue urbaine purulente qui périt étouffée par sa propre pestilence, en passant par le dernier des Mohicans (stade de centre-ville), TK vous embarque pour un tour d’horizon des cadres de vie footballistiques.

[Cliquer sur les photos peut rapporter gros]

# 1. Eastville (Bristol Rovers – 1897-1998)

L’ancien antre des Gasheads de Bristol Rovers (jusqu’en 1986) était coincé entre une énorme usine à gaz (Stapleton Gasworks) et une autoroute surélevée (la M32) qui passait à 30 mètres au-dessus d’une tribune latérale ! Evidemment, l’endroit puait le gaz, d’où le surnom du club, The Gas ou Gasheads (au départ une insulte du rival Bristol City récupérée par Rovers).

Ce stade, avec sa tribune principale caverneuse et une bizarroïde tour de contrôle aux airs d’oeil de cyclope star trekien (le box de presse ? Une chambre de bonne ?), était un couteau suisse malformé et hyperactif. Eastville, qui pouvait accueillir 40 000 spectateurs dans les Sixties, servait à tout : cricket, rounders (sport anglais de type base-ball), courses de lévriers, speedway (moto), concerts, football américain, foires et même vide-greniers géants le dimanche ! On vous laisse imaginer l’état de la pelouse. Pour couronner le tout, Eastville se situait aussi au bord de la rivière Frome, qui inondait régulièrement le stade. Faut dire que ce stade se trouvait sur une zone marécageuse…

En août 1980, un incendie endommagea sérieusement une tribune et les Pirates (leur autre surnom) durent s’exiler à Bath. En 1998, Eastville fut démoli et le terrain racheté 2M £ par une chaîne d’hypers pour être finalement revendu à IKEA. Que nos lecteurs bristolliens (si, si, on en a) aient une pensée pour Eastville la prochaine fois qu’ils iront acheter un Klingkšbὅj ou une Applångsö pliante.

L’hiver dernier, l’un de nos plus braves reporters avait fait le déplacement chez les Gasheads. Voir également cet émouvant hommage à Eastville.

# 2. Springfield Park (Wigan Athletic – 1897-1999)

Stade des Latics de 1901 à 1999. Démoli été 1999, il était temps, il se démolissait tout seul.

Quand Roberto Martinez débarque au club comme milieu de terrain l’été 1995, Wigan vient de finir 14è de D4 et se prend régulièrement des tannées contre des clubs de bourgade et évolue devant des chambrées de 1 500 personnes dans un stade à peine digne du foot amateur, le notoirement révoltant Springfield Park (voir cet article TK, le tour du propriétaire ne manque pas de piquant). Voilà ce que Barry Worthington, historien du club, dit de « Springy Park » dans le Four Four Two # 200 :

« Springfield Park, en 1978, est un cloaque infâme. Les toilettes, c’est un long mur avec un trou, pour trente personnes. Un ruisseau de matières et d’eau dégueulasses coule en permanence. On baigne dans tellement de pisse qu’il faut remonter son pantalon jusqu’aux genoux avant d’uriner. Quant à la « tribune de presse », elle consiste en une cabane exiguë avec une vitre en plexiglas, pas nettoyée depuis cinquante ans et tellement opacifiée par les excréments d’oiseaux que les journalistes se plaignent de ne rien voir du match. Si bien que souvent, les deux ou trois reporters présents se partagent le boulot : l’un reste au micro, et l’autre est à l’extérieur de la cabane et relaie l’action et les incidents au premier avec le moins de différé possible. »

# 3. Saint James’ Park (Newcastle United – inauguré en 1892)

Situé dans l’hypercentre de l’élégante cité Geordie, l’un des tous derniers stades british de centre-ville. SJP jouxte l’agréable Leazes’ Park et quelques bâtiments classés (d’architecture georgienne) presque collés à la petite tribune Est, au premier plan sur la photo (d’où l’impossibilité d’agrandissement, par l’est en tout cas ; la seule possibilité serait de rehausser le Kop des Magpies, la fameuse tribune Gallowgate, à gauche. Mais NUFC la remplirait-elle ?).

Pour certains esprits malfaisants qui, prétend la rumeur, ont tenté par le passé de contaminer ce blog férocement impartial et donner une version calomnieuse de la réalité, Saint James’ ne serait qu’un banal abri pour vulgum pecus désoeuvrés. Une telle position est désolante et croyez-bien, dear readers, que nous ne saurions tolérer ici de telles dérives branquignolesquement partisanes. Qu’on se le dise haut et fort, SJP est un bijou de 52 400 places, redéveloppé au cours des années 1980 et surtout post 1990 sous la tutelle de John Hall et Freddy Shepherd (les anciens propriétaires), qui le firent passer progressivement de 30 000 à 36 000 places avant l’Euro 1996, puis à 52 000 en 2000. Le plus haut toit en cantilever* d’Europe (64 mètres) y fut construit en 1998. On est loin du SJP des débuts, voir ce fascinant clip de 1901.

Il n’en reste pas moins, en toute objectivité, qu’il est fort dommage de voir SJP occupé par un petit club sans grande envergure, dixit Sir Alex Ferguson lors de cette conf’ de presse. Et si Siralex le dit, ça doit être vrai. Voici à quoi ressemblait SJP il n’y a pas si longtemps (1990) :

(*Définition wiki : structure qui s’élance dans le vide en ne reposant que sur un point d’appui)

# 4. Dripping Pan (Lewes FC – inauguré en 1885)

Le petit stade (3 000 places) de Lewes FC (D7) près de Brighton est connu en Angleterre pour les deux raisons suivantes :

a) Son blaze comique : dripping pan = lèchefrite, récipient pour récupérer la graisse/le jus. Evidemment, ce Dripping Pan n’a rien à voir avec du jus gras. Quoique… Certains sites expliquent l’origine incertaine du nom en évoquant une prostituée nommée Pam qui tapinait à cet emplacement et dégoulinait de partout le matin venu. Charming. Selon les historiens du club, il semble cependant plus probable que le nom provienne de la fabrication du sel à cet endroit au moyen-âge. A choisir, on préfère la version de la pute.

b) Sa superbe position géographique, avec en arrière-plan les collines de craie du Sussex. Le Dripping Pan est également construit dans une cuvette et des buttes de gazon ceinturent le terrain.

Le club de Lewes est également célèbre pour ses affiches de match génialement décalées (ici aussi).

Le Kop du Drippin Pan est chichement garni mais qu'il est chaud ! (un fumi ou la fumée des saucisses de la buvette rougie par des spots ?)

Le Kop du Dripping Pan est chichement garni mais qu'il est chaud ! (un fumi ou la fumée des saucisses de la buvette rougie par un spot ?)

# 5. Millmoor (Rotherham United, 1907-2008)

Madmax meets Detroit… De loin les alentours de stade les moins glamours du pays, l’ensemble est ci-dessus immortalisé par English Heritage (!), l’un des deux organismes –  avec le National Trust – en charge du patrimoine anglais. Et Millmoor était effectivement un sacré morceau de patrimoine !

Ceinturant la moitié de l’enceinte, une gigantesque casse auto et métaux. A l’arrière plan, un vaste terrain vague bétonné délimité par une ligne de chemin de fer servant au fret. L’accès au stade se faisait par deux longues rues quasi désertes avec usines désaffectées, entrepôts, pubs abandonnés et maisons barricadées de chaque côté. En cela, Millmoor rappelait l’ancien Den (antre de Millwall de 1910 à 1993), en encore plus lugubre.

Depuis l’été 2012, les Millers de Rotherham United (D3) jouent dans cette enceinte moderne beaucoup moins fun :

Sacré contraste !

# 6. Bank Street (Manchester United – 1893-1910)

Quartier de Clayton, 1900 (le stade est indiqué en rouge, en bas à droite)

En août 1893, Man United (alors appelé Newton Heath) emménagea dans ce stade qui sera porté à 50 000 places avant sa démolition en 1910.

Sur la photo, Bank Street est environné par les usines du Albion Chemical Works qui vomissaient sans discontinuer leurs épaisses fumées, tandis que l’odeur pestilentielle faisait cracher aux joueurs et spectateurs ce qui leur restait de poumon.

Voici un extrait d’un compte-rendu de match de FA Cup contre Portsmouth, paru dans le Guardian en 1901 et qui illustre le fait qu’à l’époque « enfiler le bleu de chauffe » n’était pas qu’une expression imagée :

« Pendant le match, le plus dur pour les joueurs fut de lutter contre les fumées émises par la trentaine de cheminées et l’odeur âcre qui s’en dégageait, sans parler des chaudières industrielles derrière les buts déversant par à-coups d’énormes grappes de vapeur sur le stade. » (rapporté par Simon Inglis dans son livre Football Grounds of Britain).

Le terrain était également folklorique, tellement marécageux que bon nombre de résultats furent contestés après coup, les adversaires invoquant l’état de la « pelouse », décrite par certains comme « une terne étendue de sable mouillé, laissant entr’apercevoir ici ou là quelques touffes de gazon ».

Un club, les Walsall Town Swifts, en découvrant pour la première fois cet ersatz de surface, refusèrent même de jouer. Pour les convaincre, les groundsmen durent étaler une énième couche de sable sur l’espèce de chaux qui recouvrait le terrain. Walsall ira jusqu’à se plaindre à la Football League d’avoir joué sur un toxic waste dump (décharge de produits toxiques). Walsall réussira même à faire annuler le résultat du match, peu en leur faveur il faut dire : 14-0 (le match sera rejoué, et les Martinets des Midlands ne se prendront que 9-0).

# 7. Kenilworth Road (Luton Town – inauguré en 1905)

En symbiose parfaite avec l’habitat local. Difficile en effet de faire plus britannique que l’antre de Luton Town (D5 aujourd’hui mais ancien caïd de D1, de 1982 à 1992) : Kenilworth n’est pas seulement inséré parmi les maisons de briques rouges comme on écrit des stades britons dans les bonnes gazettes, il se tape carrément l’incruste chez l’habitant. Pour illustration, ci-dessous l’extraordinaire entrée Visiteurs de la tribune Oak Stand, encastrée entre deux terraced houses ! (ici également). A la place du salon et canapé, des tourniquets et un tunnel, original.

Et si vous rêvez d’une maison avec stade dans le jardin, achetez autour de Kenilworth. L’arrière du stade :

# 8. Claggan Park (Fort William FC, ouest des Highlands – in. en 1985)

L’antre du club de Fort William FC dans les Highlands écossaises. Le stade se trouve au pied du Shoulder, une imposante colline dominée par Ben Nevis, le point culminant du Royaume-Uni (1 344 mètres). Tout cela est fort pittoresque mais quand on décida de construire un stade de 4 000 places à cet endroit, on négligea visiblement un petit élément d’ordre topo-hydrographique : on est dans les Western Highlands et le stade se trouve en bas de la colline. Ergo, ça flotte pas mal – 3 fois plus que dans le Finistère – et les ruisseaux irriguent en permanence le pauvre Claggan Park qui sature autant que la fille de joie du Dripping Pan.

Résultat : le terrain est constamment inondé et Fort William explose régulièrement le record national de report de matchs (ainsi que de défaites, 30 sur 34 matchs la saison passée en Highland Football League, – 106 de goal average). C’est simple, de novembre à avril, le terrain est impraticable, pour cause de mousson septentrionale. Bon an (3 000 mm de pluie), mal an (4 500 mm), on dispute les 17 matchs à domicile sur 3 ou 4 mois, qui ne se suivent pas forcément… Bah, au lieu de bourriner sur un terrain marécageux et en pente, on se console en allant au pub, ça descend tout autant.

# 9. Bayview Stadium (East Fife, Ecosse – inauguré en 1998)

Stade d’East Fife (D3), à 60 kms au nord d’Edimbourg. Une seule tribune, de 2 000 places. En arrière plan, la charmante centrale de charbon de Methil, malheureusement (pour TK) démantelée en avril 2011. Et derrière la centrale, la bise glaciale de la Mer du Nord où le terrible haar (brouillard écossais du littoral) aime sévir.

Selon un site internet assez obscur dont j’ai oublié le nom, Bayview Stadium aurait été élu « pire stade de Grande-Bretagne » par le passé. Une récompense bien méritée en tout cas. Kick-off, le blog foot britannique de l’Equipe, parlait de ce stade ici.

# 10. Brisbane Road (Leyton Orient – inauguré en 1937)

En 1995, quand un certain Barry Hearn rachète Leyton Orient pour l’excentrique somme de 2,47 £, le club est financièrement exsangue. Quelques années plus tard, l’original Hearn a une idée lumineuse pour renflouer les caisses : il vend les quatre virages à un constructeur. Inutile de préciser que les apparts avec balcon sont très convoités les jours de match ! Et cette saison, y’a du monde aux balcons : Leyton Orient est premier de D3 avec 38 points sur 45 possibles.

# 11. Stadium mk (Milton Keynes Dons – on se fout de sa date d’inauguration)

Stade des faux Dons, imposteurs connus aussi sous le nom de Franchise FC. Ces usurpateurs d’identité évoluent en D3 paraît-il. Mais Dieu qu’il était beau ce stade à l’état de bac à sable géant… L’aurait dû rester comme ça tiens, histoire de distraire les marmots du coin qui n’ont que des vaches en béton (la triste spécialité locale) pour s’amuser. Bien fait pour eux, sales mômes.

Allez, pour la route, un deuxième mini Top 10 :

1. Caledonian Stadium (Inverness Caledonian Thistle, D1 écossaise, nord des Highlands)

« Caley » est surtout connu en Angleterre pour deux choses :

a) son manager depuis janvier 2009, le bien nommé Terry Butcher (enfin, plus pour longtemps, il devrait filer à Hibernian d’ici vendredi)

b) le joli jeu du mot du Sun (qui doit employer une armée de calembouristes) en février 2000 pour une superbe victoire 3-1 de Caley à Parkhead en Coupe d’Ecosse : « Super Caley Go Ballistic Celtic Are Atrocious » (= Caley Cartonne, le Celtic est Nul), directement inspiré bien sûr de la célèbre chanson de Mary Poppins supercalifragilisticexpialidocious. Une défaite qui contribua au limogeage de John Barnes, alors manager.

En fait, point de trait de génie de la part du Sun… Le célèbre torchon avait tout simplement pompé sur le Liverpool Echo qui titra ainsi une belle victoire de Liverpool sur QPR en décembre 1976 où Ian Callaghan (surnommé « Cally ») fut élu Homme du Match : Super Cally Goes Ballistic, QPR Atrocious.

2. Waterside Stadium (Walton Casuals, D8, sud londonien)

Sandwiché bien au chaud entre l’usine à gaz de Sunbury Lock, un terminal pétrolier de BP Amoco et une station d’épuration des eaux. Avec une rivière et quelques arbres au milieu de tout ça quand même, faut bien s’oxygéner un peu de temps en temps.

3. Griffin Park (Brentford FC, D3, ouest londonien)

Rien de notable dans le paysage urbain de ce coin de l’ouest londonien mais Griffin Park compte un pub à chaque coin du pâté de maisons. Et ça vaut bien tous les cadres de vie au monde (cliquez sur la pinte à gauche pour boire un clip rafraîchissant).

4. The Recreation Ground (Aldershot Town, D5, sud de l’Angleterre)

Rien de bien récréatif dans ce stade de 7 000 places dominé par un bâtiment d’une laideur absolue.

5. Gayfield Park, stade du Arbroath FC (D3 écossaise)

La mer, qu’on voit danser le long des golfes clairs, tralalitralala, à imaginer au son de la cornemuse bien sûr. Les jours de grande marée, les centres au troisième poteau atterrissent direct dans la North Sea.

6. Mill Road (Arundel FC, D9, sud de l’Angleterre)

Arundel Castle en arrière-plan, superbe. Côté spectacle, on sait au moins où regarder.

7. Loop Meadow Stadium (Didcot Town FC, D7, près de Birmingham)

Très bucolique, au pied des tours de refroidissement. Cela dit, les spectateurs doivent kiffer car c’est probablement ce que Birmingham a de plus beau à offrir.

8 & 9. Tannadice (Dundee United, D1 écossaise) et Dens Park (Dundee FC, D2)

Rivalité dans un mouchoir de poche : 103 mètres séparent les Arabs (United) des Dees (FC).

10 & 11. Meadow Lane (Notts County, D3) et City Ground (Nottingham Forest, D2)

300 mètres (avec la rivière Trent) séparent les Magpies de Forest.

Kevin Quigagne.

Articles TK sur le même thème des stades :
92 stades en 92 heures
Le mythique 92 Club
Sunderland, à la recherche de la clameur perdue

21 commentaires

  1. Top XI stades britanniques – Les Cahiers du Football | Fer Forge dit :

    […] Link: Top XI stades britanniques – Les Cahiers du Football […]

  2. Kilkenny dit :

    Panorama sympa. À noter que le recreation ground a un un homonyme dans le monde du rugby. À Bath, l’antre du Bath rugby s’appelle aussi le recreation ground (ou rec pour les intimes). Un de mes stades fétiches en UK tous sports confondus.

  3. devikink dit :

    Ah oui, le stade de Rugby de Bath, c’est vraiment qqch !!
    En plus, il influe pas mal sur le jeu à cause de sa zone d’en-but très réduite …
    En tout cas, très intéressant ce panorama. Un petit faible pour le Milmoor qui m’a l’air très chaleureux.

  4. reda-kun dit :

    Kevin qui dit du bien de SJP ! Priceless !

    Par contre même si je comprnds ta volonté de nous faire connaitre des stades moins connus, l’absence de Craven Cottage m’étonne un peu. Ce stade est un pur chef d’oeuvre !

  5. Kireg dit :

    Rien que pour l’intro désopilante : merci !
    Et puis pour le reste, super, comme d’hab’ !

  6. quent dit :

    Très intéressant !

    Y a quand même des stades qui donnent pas envie du tout…moi personnellement j’aurais ajouté l’ancien stade de Cardiff, Ninian Park, et le légendaire Underhill de Barnet. Le vieux Den de Millwall également, mais celui ci est très connu également.

  7. fou beanite dit :

    Vive les chapeliers!

  8. ALGDCM dit :

    Marrant le logo du Walton Casuals FC ressemble à celui de la boisson jagermeister.

    Merci Kevin

  9. roberto cabanastonvilla dit :

    MERCIIII pour cet article génialissime. Décidément, allemands, brésiliens, italiens ou espagnols peuvent faire ce qu’ils veulent, le coeur du foot is on Britain.

    (i fall in love with Arundel FC !)

  10. reda-kun dit :

    Kevin qui dit du bien de SJP. On aura tout vu !

    Sinon même si je comprends ta volonté de nous faire connaitre de nouveaux stades. Je ne comprends pas l’absence de Craven cottage. Ce stade est un pur bijou !

  11. anthony dit :

    La raison pour laquelle SJP ne peut plus etre aggrandi en tribune sud ( gallowgate) est que le metro se trouve en dessous

  12. Kevin Quigagne dit :

    Merci à tous.

    Je répondrai à tous, juste un mot à Anthony d’abord (un supp Mag).

    Je n’ai pas écrit que SJP ne pouvait pas/plus être agrandi par la Gallowgate, j’ai juste parlé de l’impossibilité d’agrandissement par l’est (la + petite tribune). J’ai écrit : « d’où l’impossibilité d’agrandissement, par l’est en tout cas ; la seule possibilité serait de rehausser le Kop des Magpies, la fameuse tribune Gallowgate, à gauche.

    J’ai aussi ajouté que vous ne la rempliriez pas… 8)

    Comme moi, tu sais qu’il a longtemps été question d’agrandir la Gallowgate pour porter SJP à 60 000, la seule tribune qui puisse être agrandie, puis ça a été remis à plus tard, vers 2008. Je ne suis pas aussi au courant que toi des raisons de ce report (tu m’excuseras de ne pas suivre votre actu obsessionnellement), mais il m’avait semblé à l’époque que ce n’était pas à cause du métro mais plutôt a) du changement de propriétaire et b) du « downturn » économique qui frappa à ce moment-là, donc fin 2007 et que donc le club avait remis le bouzin à plus tard. Tu me dis que c’est à cause du métro, OK, je te crois volontiers, ça m’arrange, vous seriez insupportable avec 60 000 8).

  13. Kevin Quigagne dit :

    @ Merci à tous.

    Quelques sites intéressants sur les stades à mettre dans votre folder Favoris :

    http://www.footballgroundguide.com, la bible des amateurs de stades, plein de photos et renseignements pratiques (Où picoler avant le match ? par exemple).

    Ce site contient des milliers de photos de stades britanniques (jusqu’à la D9) et leur environnement :

    http://www.myfootygrounds.co.uk/

    Stades du monde entier :

    http://www.worldstadiums.com/

    http://www.thebesteleven.com/2009/08/scenic-soccer-stadiums.html

    http://www.thebesteleven.com/2009/08/scenic-soccer-stadiums-part-2.html

    http://www.hansvandermeer.nl/projects/europeanfields

    Et évidemment, déjà cité ici et dans le forum des Cahiers, le génial http://billsportsmaps.com, plein de photos de stades de tous les pays dans ce site incroyablement fourni.

    Ainsi que les nombreux sites créés par des « ground-hoppers » (visiteurs acharnés de stades) sur « faire le 92 » (doing the 92), visiter tous les stades de League Football (PL + FL), par exemple :

    http://www.doingthe92.com/

    et

    http://www.doingthe92plus.co.uk/

    Clips aussi bien sûr, par ex. :

    http://www.youtube.com/watch?v=tzeyITDn-5k

    Voir mon article de 2011 sur cette spécialité très british :

    http://bit.ly/17NaJD9

    Pour ceux qui aiment les photos de stades et les vues aériennes, je recommande ces deux bouquins :

    « Football grounds from the air » de Ian Hay (pas que des photos, aussi textes). A mon avis, c’est le meilleur du genre (Stades vus des airs).

    Y’a aussi l’excellent « Lost League Football Grounds », pour les nostalgiques, déjà cité dans mes articles ici.

  14. Kevin Quigagne dit :

    @ Devikink.

    J’aimais beaucoup Millmoor, stade très destroy et bien couleur locale, j’y suis allé plusieurs fois dans les Nineties car j’habitais tout près (Sheffield) et ai bossé à Rotherham.

    Toute cette ferraille est aussi bien entendu un héritage (encombrant) du glorieux passé industriel du coin, la « Steel City » (Sheffield) étant toute proche. On travaille toujours l’acier sur Sheffield mais avec 10 ou 20 fois moins de personnel qu’avant bien sûr ; je crois que la sidérurgie employait localement 60 000 personnes après la guerre, pollution terrible, les anciens du coin évoquaient souvent ce smog pas possible sur Sheffield dans les 50’s et 60’s (maintenant, c’est la ville la plus verte du pays – pas au sens écologique du terme, faut voir du côté de Bristol et Brighton pour ça, mais au sens nombre et superficie des parcs, l’intrusion poussée du Parc National du Peak District dans Sheffield intra-muros expliquant aussi ces stats verdure).

  15. Kevin Quigagne dit :

    @ Kilkenny.

    Oui, fameux stade d’ailleurs, pour son cadre. Je ne suis pas trop le rugby mais je connais un peu Bath, ayant passé un mois tout près, à Gloucester (aussi place forte du rugby), et ce stade est souvent montré à la TV / dans médias car charmant et en plein centre-ville de la belle Bath.

    Le Recreation Ground d’Aldershot est aussi surnommé « The Rec ».

    Pas mal de stades ont un homonyme (style Jean Bouin en France), ville ou stade. Parmi les homonymes les plus connus : Highbury (stade de Fleetwood Town), Saint James Park (sans l’apostrophe – Exeter City) et feu Annfield (avec 2 n – Stirling Albion, Ecosse).

    A ce sujet, une anecdote-à-tomber-sur-le-cul sur Stamford Bridge. Dimanche de Pâques 2008, l’une des (jeunes) filles du Comte de Spencer – le frère de Lady Diana – décide de se rendre en taxi à Stamford Bridge pour un Chelsea-Arsenal depuis son domicile (Château d’Althorp, 100 kms au nord de Londres, là où Diana est enterrée).

    Bon, la fille monte dans le taxi et 2 bonnes heures plus tard elle arrive bien à Stamford Bridge. Sauf que c’est Stamford Bridge près de York, à 350 kms de Chelsea et dans la direction opposée, bourg connu pour une bataille très célèbre du temps des vikings. Le chauffeur avait juste tapé Stamford Bridge dans son Satnav après instruction du standard de cette grosse compagnie de taxis qui avait simplement dû lui préciser d’aller à SB sans plus de détails (pis bon, y’a parfois des chauffeurs de taxis qui débutent, ou qui viennent d’arriver en Angleterre par exemple et qui ne savent pas trop où ils vont, rare mais ça m’est arrivé).

    Cet article du Daily Mail (http://dailym.ai/16F9wwS) nous précise que ses filles vivent en fait au Cap en Afrique du Sud avec leur mère et on peut donc supposer que cette gamine (15 ou 18 ans, on ignore laquelle de ses 3 filles se trouvait dans le taxi) ne savait pas où elle allait non plus, un grand classique du « blind leading the blind » donc. La société de taxi s’est excusée et a bien sûr fait cadeau de la course (presque 500 bornes) aux Spencer.

  16. Kevin Quigagne dit :

    @ Reda-kun

    J’explique dans le chapô et l’intro, où je mentionne Craven Cottage d’ailleurs («Non, pas le Top XI auquel vous pensez. Parce qu’il n’y a pas que des Anfield, Goodison Park, Old Trafford, Parkhead, Villa Park et autre Craven Cottage pour garnir le Panthéon des stades remarquables du football britannique »), que je me suis effectivement concentré sur les petits stades méconnus – à l’exception de SJP – ou disparus situés dans des cadres particuliers (de superbes à repoussants) ou qui présentent d’étonnantes singularités, comme Kenilworth Road. On pourrait me rétorquer que l’environnement de SJP n’a rien d’exceptionnel mais SJP est particulier, en tant que dernier grand stade d’hypercentre-ville, et se devait donc de figurer dans ce top XI.

    Craven Cottage est certes magnifique (la tribune Johnny Haynes est même classée), j’y suis déjà allé au milieu des 90’s quand les Cottagers étaient en D4 et qu’il devait y avoir 3 000 personnes à tout casser, et j’en parlais dans cet article :

    http://www.cahiersdufootball.net/article.php?id=3559

    et je mettais dans les commentaires de cet article http://bit.ly/12LC033 le double clip de P. Auclair sur Craven Cottage.

    Crois-bien donc que j’adore ce stade (comme tout le monde) mais, outre le fait que j’ai priviligié les petits stades méconnus, c’est surtout l’intérieur de Craven Cottage qui est exceptionnel car l’environnement extérieur, sans être banal évidemment, ne rentrait pas dans mes critères.

    @ Quent.

    Je risque un peu de me répéter par rapport à ma réponse précédente mais à mon avis, et selon mes critères utilisés pour cet article (essentiellement basés sur le cadre de vie), Underhill et Ninian Park ne tirent pas dans la même catégorie que tous ceux cités dans l’article. Il fallait vraiment avoir un truc spécial pour être sélectionné dans ce Top XXI.

    a) Underhill d’abord. Je connais Barnet & Underhill, son fameux terrain en pente et toussa (2m40, selon le boss du club, Anthony Klantheous dans un Football Fopcus de juin au moment du déménagement au Hive) et j’ai bossé quelques semaines dans ce coin aisé du nord londonien y’a 15 ans (dans une boîte à bac privée du coin – une « cramming school » comme on dit – pendant plusieurs vacances de Pâques mais ne suis jamais allé à Underhill malheureusement, juste passé devant, pas le temps, c’était 7 jours/7, 10 h/jour). Et selon moi, le coin ne répond pas ou pas suffisamment à mes critères. Ce n’est ni beau/spectaculaire ni crasseux !

    b) Ninian Park. Je n’ai jamais connu NP, mais j’ai vu beaucoup de photos sur ce stade, ainsi que DVD de matchs. Je parlais de Ninian Park dans un article sur Cardiff :

    http://bit.ly/Sl7REE

    Selon toi, en quoi Ninian Park aurait pu faire partie de cette sélection ? Je regarde quelques photos de NP là maintenant et je ne vois pas, qu’avait-il de spécial je veux dire ? (hormis le fait qu’il était construit sur une décharge – ce que j’indique dans mon article d’octobre 2012, en lien). Certes, il était très vétuste à sa mort en 2009, mais qu’est-ce qui le distinguait des dizaines et dizaines de stades britanniques stades tout aussi vétustes des années 90 et 2000 ? (quasi tous démolis depuis/sacrément renovés, suite à Hillsborough et à la création de la PL + modernisation de la Football league).

    Un jour peut-être, je ferai un article exclusivement sur les stades disparus qui avaient un p’tit quelque chose. Stades disparus majoritairement dans les Nineties & Noughties évidemment. D’ailleurs, de 1955 à 1988, on ne construisit aucun stade en Angleterre ! (y’a des raisons à cela mais n’entrons pas dans les détails). En 1955, Roots Hall fut construit à Southend United (D4). Il fallut attendre 33 ans pour inaugurer le stade neuf suivant ! (Glanford Park à Scunthorpe).

    Parmi les disparus qui pourraient figurer dans un article, on trouverait sans doute Plough Lane (Wimbledon, mon premier stade anglais, y’a + de 30 ans), Vetch Field (Swansea), Peel Park (Accrington), Roker Park (Sunderland), Belle Vue (Doncaster, stade avec histoire contemporaine cocasse en plus), Leeds Road (Huddersfield – avec les belles collines du Yorkshire derrière), le Dell (Soton), Baseball Ground (Derby), Gay Meadow (Shrewsbury), Ninian Park (Cardiff), Burden Park (Bolton), Victoria Ground (Stoke), Boothferry Park (Hull), The Old Showground (Scunthorpe), Goldstone Ground (Brighton), Somerton Park (Newport County), etc.

    Ces stades sont pratiquement tous dans le bouquin que je recommandais dans mon post de 22:31, « Lost League Football Grounds ».

    Un stade que j’aurais pu mettre par contre et j’ai hésité, c’est Cathkin Park à Glasgow (à 300 mètres d’Hampden Park, l’ancien Hampden Park se situait d’ailleurs sur l’emplacement de Cathkin Park) car ce stade a été vaguement transformé en parc et ils ont gardé le terrain avec les populaires d’origine qui se font progressivement bouffer par la végétation, avec les « crash barriers » d’origine, photos sympas quoique celles disponibles sur Internet ne sont pas les meilleures (belles photos dans un récent Four Four Two sur Third Lanark, le club qui occupait Cathkin Park) :

    http://bit.ly/1cQHYFr

    http://bit.ly/16FwNPg

  17. fredo dit :

    Je vis a Londres et j’adore aussi Craven Cottage. Super article Kevin, merci.

  18. reda-kun dit :

    Merci pour ta réponse ! Tu nous vends du rêve avec tes articles !

    L’anecdote sur dripping pan est particulièrement savoureuse ^^

  19. Redman85 dit :

    Le passage sur les Magpies est juste à garder dans les annales de TK.

    Excellent article (comme d’hab), et c’est vrais que c’est un réel plaisir de découvrir d’autres stades que les « classiques « Anfield Craven Cottage etc), même si certains n’ont de stade que le nom (Wigan; la vache c’était une tombe leurs antre avant).

  20. Migou dit :

    juste un gros merci pour cet article!!!

  21. Nick @ FootballTripper.com dit :

    Bonjour, bon article! Si vous aimez les stades britanniques , visitez footballtripper.com 🙂 P.S Apologies for my bad French.

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