Les demi-finales de FA Cup disputées il y a 8 jours à Wembley sont l’occasion idéale de parler du plus beau parcours de toute l’histoire de la FA Cup : Sunderland, en 1973. Le club du North East (alors ventre-mouiste de D2) éliminait Arsenal en demi-finale et remportait la finale face au grand Leeds United de Don Revie, meilleur club anglais depuis le milieu des Sixties. Grâce à des joueurs transcendés et un stade mythique, Roker Park.

Si vous prenez cette série en cours, la lecture de l’intro est recommandée (et du reste aussi d’ailleurs).

Suite et fin de l’interview avec une Sunderland legend de l’époque, Cecil Irwin, latéral droit aux 351 matchs sous le maillot rouge et blanc entre 1958 et 1972 (6 saisons en D1 et 7 en D2).

Interview vintage – suite et fin

Ce qui est dingue aussi Cecil, c’est qu’à peu près la même tragédie s’était déroulée à Roker Park trente ans auparavant, le 8 mars 1933, dans un Sunderland-Derby. Pareil, replay de FA Cup, 75 118 spectateurs officiellement, au minimum 100 000 en fait, et des bousculades qui firent 2 morts et beaucoup de blessés.

Effectivement, aucune leçon ne fut retenue de toutes ces tragédies depuis Ibrox Park en 1902 jusqu’à Hillsborough. Mais tu connais le plus insensé de l’histoire sur ce match contre Man United à Roker Park ?

Non…

Ben figure-toi que beaucoup de gens qui étaient entrés sans payer ce soir-là envoyèrent de l’argent au club par la suite tellement ils avaient adoré le match ! [1 – réponse au jeu concours]

Incroyable ! Vraiment un match totalement dingue du début à la fin. Sur le terrain, vous faites 2-2 contre Man United, des regrets ?

Oui, car on menait 2-1 jusqu’à la 118è minute des prolongations où Bobby Charlton claque… Moi, je marquais George Best en alternance avec notre arrière central, je pense l’avoir bien muselé car il fut discret ce soir-là. Il était très jeune alors, même pas 18 ans, il avait l’air nerveux. D’ailleurs, on a su plus tard qu’il ne voulait pas disputer ce match.

Ah bon, pourquoi ?

Juste avant le match, en voyant cette foule déchaînée et cette ferveur incroyable, Best avait paniqué et pris peur. Il avait alors demandé à Matt Busby de ne pas l’aligner !

[propos confirmés ici par le Black Cat Nicky Sharkey qui tient l’anecdote de Nobby Stiles, le combatif milieu défensif de Man United et international anglais :

« George Best était terrifié, assis dans un coin avec une serviette sur la tête pendant une bonne heure avant le coup d’envoi. »

3-3 à Old Trafford, puis 2-2 à Roker Park lors du replay, il fallut donc un troisième match d’appui disputé 5 jours plus tard. Ça se passa mal je crois…

Effectivement, re-replay à Huddersfield devant 55 000 spectateurs, terrain pourri. Best s’était bien remis de sa grosse frayeur et nous, ben on se prend 5-1, hat-trick de Denis Law…

Hormis Brian Clough, qui étaient les grands joueurs (internationaux) de Sunderland à ton époque ?

Comme internationaux anglais, on avait Dave Watson, capé 65 fois, de 1974 à 1982. Colin Todd aussi, 27 fois capé (1972-77) et quelques autres, comme Dennis Tueart. Pas mal d’internationaux écossais, comme George Mulhall et George Herd mais surtout le grand Jim Baxter (34 capes), un personnage ce Jim ! Décédé, malheureusement. Et l’Irlandais Charlie Hurley bien sûr, une vraie vedette, 40 capes en 12 ans de sélection nationale. En 1964, il fut élu 2è meilleur joueur du championnat derrière Bobby Moore [prix Football Writers’ Player of the Year – les célèbres récompenses décernées par la PFA ne commencèrent qu’en 1974].

Ni Jim Montgomery, ni toi ni aucun Black Cats d’alors [Watson et Tueart seront capés une fois partis de SAFC] ne furent sélectionné en équipe d’Angleterre. Penses-tu que le sélectionneur d’alors, Alf Ramsey, favorisait les clubs du Sud, londoniens plus précisément ?

J’ignore s’il avait un parti pris, je crois que, tout simplement, ça les emmerdait de venir nous observer tout là haut, au nord (est) du pays ! Aucun match n’était retransmis nationalement et il fallait donc se déplacer. A moins d’être une valeur sûre ou un crack, comme Brian Clough, on avait moins de chance d’être sélectionné en jouant à Sunderland. Jim Montgomery fut pris comme suppléant de Gordon Banks, une fois je crois. Mais soyons honnête, Sunderland occupait la deuxième moitié de tableau de D1 le plus souvent. La concurrence était très féroce, les ¾ des joueurs de club étaient anglais, pas comme aujourd’hui.

Revenons à Brian Clough, 3 ans à Sunderland (1961-64, 63 buts en 74 matchs, D2). Personnalité complexe, souvent décrit comme une peste sur et en dehors du terrain (arrogant, parfois imbuvable, provocateur, etc.). Ses coéquipiers de Middlesbrough n’en pouvaient plus et avaient fait une pétition pour s’en débarrasser ! Il était comment avec vous ?

Avec nous, ça allait. Bon, il lui arrivait d’avoir la grosse tête et d’agacer à force de chambrer mais il était sympa, on s’entendait bien tous les deux. Et quel joueur alors, on lui passait le ballon et il claquait ! C’était vital pour lui de marquer, il adorait ça plus que tout.

Il avait 26 ans à son arrivée à Sunderland et on voyait qu’il pouvait devenir un grand manager s’il choisissait cette voie, il avait une grande assurance, une arrogance naturelle. Ce qu’il réussit par la suite ne m’étonna guère. Mais tu sais, Alan Brown, notre manager [de 1957 à 1964 puis 1968-72], était très strict et tenait les joueurs d’une main de fer, gare à celui qui désobéissait ! D’ailleurs, Brian a dit bien plus tard avoir été influencé par Brown dans son parcours de manager. A mon avis, il s’en inspira même largement.

T’as une p’tite anecdote sur les rapports entre Alan Brown et Brian Clough ?

Oui, et une sympa… Un jour, alors que Brian Clough venait d’arriver au club, Brown faisait une causerie au centre d’entraînement qui était ouvert au public. On l’écoutait tous religieusement en cercle et là, un type appelle Cloughie pour avoir son autographe. Brian était connu, surtout dans la région, il avait été sélectionné en équipe d’Angleterre et claqué 197 buts en 213 matchs à Middlesbrough (D2) ! Assez fièrement, Cloughie se met à trottiner pour aller signer cet autographe et là, Brown l’interpelle et d’un ton très officiel lui envoie : « Monsieur Clough, si vous signez cet autographe, vous ne jouerez pas samedi. » Brian avait rappliqué aussi sec, sans broncher ! Ce pauvre supporter était resté le bras tendu avec son stylo et son bout de papier… [rires]

C’est vrai l’histoire qui circule sur la première chose qu’Alan Brown dit à Brian Clough quand ce dernier débarqua à Sunderland ?

Ah, oui, il lui avait dit :

« Brian, tu as souvent dû entendre ce que les gens disent de moi, que je suis un beau salaud, un enfoiré, etc. Et bien c’est parfaitement exact. »

Brown était très direct, ce qui n’avait pas plu à Don Revie d’ailleurs !

[Revie porta le maillot de Sunderland de 1956 à 1958 – ailier/joueur de couloir dans le système WM (inside forward) ou avant-centre, 66 matchs/15 buts – avant de devenir peu après le mythique manager de Leeds United, 1961-74 et le nettement moins mythique sélectionneur anglais, 1974-77. Brian Clough et Don Revie se détestaient. Le 30 juillet 1974, Cloughie remplaça Revie à la tête de Leeds United… Voir plus bas The Damned United]

Quel terrible dommage que Brian Clough ait dû arrêter sa carrière si tôt…

Effectivement, je me rappelle de ce jour, Boxing Day 1962, quand le gardien adverse faucha Brian, son genou se déboîta… Les conditions météos étaient dantesques et le terrain gelé [2]. Verdict : rupture des ligaments croisés du genou (ci-dessous).

A l’époque, on ne soignait pas ça comme maintenant et ce genre de blessure ne pardonnait pas. Cloughie avait 27 ans et il ne rejoua plus [A la mi-saison 1962-63, il en était déjà à 24 buts en championnat]. Il tenta de revenir 20 mois plus tard, dont un match avec la réserve devant 10 000 personnes, rien que pour le revoir !  Il marqua un hat-trick ce jour-là puis, dans la foulée, disputa 3 matchs de D1 en septembre 1964. Mais il dut se rendre à l’évidence et raccrocha les crampons quelques semaines plus tard. Le club le nomma alors entraîneur des jeunes ; puis, en 1965, il partit manager Hartlepool en D4 et on connaît la suite [si ce n’est pas déjà fait : livre et film ci-dessous, bande-annonce]

Alan Brown était réputé pour son style autoritaire et ses soufflantes. Est-il vrai qu’il envoyait les contestataires faire ramasseur de balle dans les matchs de jeunes ?

A ma connaissance, non, il n’a jamais fait ça. Par contre, ceux qui l’ouvraient trop ou autre, il les envoyait s’entraîner avec les jeunes, et il ne les alignait qu’une fois par mois.

Pourquoi une fois par mois ?

C’était le règlement, la PFA [syndicat des joueurs] avait obtenu ce minimum pour tout joueur sanctionné. Brownie était très strict mais juste et il savait parler aux joueurs. C’était un excellent man-motivator, il te prenait un joueur moyen et, à la tchache, le motivait au point que le gars se sentait invincible. Il savait aussi te faire te sentir tout petit !

Tiens, tiens, ça me rappelle quelqu’un, un certain Brian Clough…

Exactement, Cloughie a largement pris modèle sur Alan Brown (ci-dessous) tout au long de sa formidable carrière. Il a calqué sa façon de pensée sur la personnalité de Brown, sans l’ombre d’un doute.

Alan Brown vous organisait parfois des séances d’entraînement étonnantes, c’était quoi ce fameux « shadow play » que les joueurs détestaient tant ?

Ah oui, ça c’était spécial en effet. Brown aimait expérimenter et avait souvent d’excellentes idées mais celle-là laissait à désirer ! Lors de ces séances shadow play, on jouait contre une équipe invisible… Sans adversaire, on devait faire comme s’il s’agissait d’un vrai match, pour travailler le positionnement, la tactique, le mouvement, ce genre de chose. La finalité de l’exercice était d’établir des dispositifs au moyen de phases séquentielles bien précises. Après quelques séances, on trouva ça inutile et, franchement, ça ne marchait pas en match. Mais il ne voulait rien savoir et personne n’osait trop lui dire ! On a fait ça cinq fois par semaine pendant plus d’une saison, on marquait dans des buts vides, c’était surréaliste. Puis il dut se rendre compte de l’inutilité de l’exercice car on arrêta net. C’était au tout début de son manageriat, quand on jouait encore parfois avec le WM de Chapman, toujours en vogue à la fin des Fifties.

Alan Brown quitte Sunderland au moment où vous montez en D1 en 64, pourquoi ?

Une sombre histoire d’argent… Pour notre remontée en D1, on avait reçu 1 500 £ chacun [moins 50 % de prélèvements, ndlr], une somme énorme, suffisante pour s’acheter un appartement ou une terraced house. Sauf que le club ne la versa pas à Brownie ou il reçut beaucoup moins je crois. Y’avait aussi une embrouille sur sa maison. Le club nous aidait financièrement pour acheter notre maison, lui avait une belle propriété à Cleadon [coin aisé près de Sunderland] qu’il louait mais comptait acheter. Apparemment, Brownie jugea cette aide financière trop modeste par rapport au prix de la maison. Pas mal de clubs le voulaient et il partit entraîner Sheffield Wednesday été 1964, Wednesday était alors dans le Top 6 anglais depuis la fin des Fifties.

Et puis Brown revient à Sunderland en 1968…

Et ouais ! Entre-temps, on avait eu deux managers totalement différents de Brown, un intérimaire et ensuite John McColl pendant 3 ans, un Ecossais, pas désagréable mais beaucoup trop coulant. Quelques gars commencèrent à  se relâcher. En 1966, on frisa la descente et 1967 ne fut pas glorieux non plus, dommage car on avait une bonne équipe.

Un relâchement du style à picoler la semaine et sortir ?

Quelques-uns ouais, c’était pas toute l’équipe, loin de là, mais, par exemple, certains se pointaient régulièrement en retard à l’entraînement, ou ne venaient carrément pas, impunément. Le pire, c’était l’international écossais [et Rangers legend] Jim Baxter [3], qu’est-ce qu’il descendait ! Et il aimait la bringue, les femmes, les paris, bref la totale. Un sacré joueur ce Jimmy. Il détestait les entraînements plus que tout ! Milieu de terrain, condition physique incroyable, j’ai jamais compris comment il faisait… Il n’a jamais évolué sous Brown, sinon Brownie n’aurait pas toléré un centième de ce que McColl laissait passer. Il a quitté Sunderland avant que Brown ne revienne en 1968.

Y’avait donc un salary cap quand tu as commencé en 1958, et jusqu’en janvier 1961, 20 £ maximum / semaine. Tu gagnais combien toi ? Tu touchais des primes ?

Mon tout premier contrat pro, je touchais 5 £ / semaine, pendant une bonne année, moins que notre groundsman (jardinier) ! Ensuite, à partir de 18 ans, j’ai touché le maximum autorisé pour un footballeur, 20 £ [salaire moyen anglais en 1960 : 15 £ / semaine]. On avait une prime d’1 £ par point pris, 2 £ en cas de victoire donc. Puis, à l’abolition du salary cap, c’est monté progressivement, le maximum que j’ai touché était 50 £ par semaine.

Si, en D2, tu touchais le salaire maximum autorisé, y’avait donc pas de différence salariale entre le meilleur joueur de D1 et un joueur de D2 ?

Aucune en effet ou alors faible, même si je dois dire qu’on n’était pas vraiment au courant des salaires pratiqués ailleurs, pas du tout comme aujourd’hui disons. Même en D3 ou D4, un bon joueur pouvait toucher le maximum. Ensuite, quand ce plafond salarial sauta, tout le monde touchait la même chose à Sunderland vers 1965, 50 £ hebdo, sauf les 2 ou 3 vedettes comme Charlie Hurley, qui touchaient 70 £. Avec les primes, on pouvait gagner 4 fois le salaire moyen de l’époque.

Les primes et les avantages en nature, justement, ça aidait bien non ?

Ah oui, il n’y avait pas ou peu de primes à la signature mais, après la fin du salary cap, la prime par point gagné passa à 20 £ [2 pts maximum]. On recevait des primes de montée aussi, comme je te disais. Côté avantages, le club nous aidait bien pour acheter notre maison, ce genre de chose.

Tu as joué quinze fois contre le Dirty Leeds de Don Revie, avec les Bremner, les Johnny Giles, les Norman Hunter, Jackie Charlton et j’en passe. De sacrés joueurs mais pas des poètes. Giles minimise aujourd’hui en disant que les autres [équipes] n’étaient pas des anges non plus. Ton avis ?

Peut-être, mais Leeds, c’était de loin les pires ! Ils te pourrissaient, pas verbalement, hormis quelques insultes. Non, eux, ils cassaient, c’était toujours risqué de les affronter. Leur devise semblait être : « Si tu rates le ballon, ne rate surtout pas le joueur ». Les arbitres étaient très coulants à l’époque, les matchs n’étaient pas retransmis, etc. et Leeds en profitait.

Justement, sur tes 351 matchs avec SAFC, tu n’as jamais été remplacé en cours de match ! [les remplacements ne sont cependant arrivés qu’en 1965, et seulement sur blessure les deux premières saisons]. Quelle était ta recette pour ne jamais être blessé ?

J’avais la forme effectivement, on s’entraînait tous les jours, le vendredi était très léger cependant, un peu de foncier. Je n’ai été blessé qu’une seule fois dans ma carrière, indisponible 3 mois, fracture du scaphoïde (articulation du pouce) en retombant mal lors d’un amical contre Standard de Liège. D’ailleurs, je ne peux toujours pas bouger mon pouce. A l’époque, même si t’avais mal, tu restais sur le terrain ! On a parfois dû jouer avec la moitié de l’équipe sous infiltration de cortisone ou avec des joueurs qui avaient des cotes cassées, ou même à 9 !

La mythique équipe de 73 vainqueur de la FA Cup a fait toute la saison, 52 matchs, avec 15 joueurs. Vous étiez combien vous dans les années 60 ?

Pareil, 20 maximum. On fait toute la saison 1963-64 avec 13 ou 14 joueurs au total et les autres avec entre 15 et 20, jamais plus. Y’avait 22 clubs en D1, alors avec les coupes (FA Cup et League Cup) et les replays, on dépassait les 50 matchs par saison. Et sans tous les kinés, les traitements, etc. disponibles aujourd’hui dans un club.

En 1972, Brown, qui t’avait fait démarrer, te « libère », tu pars manager Yeovil, en non-league.

Ouais, j’avais 30 ans et j’aurais évidemment aimé rester à Sunderland mais Brown aimait les jeunes joueurs, il en faisait souvent venir. Il m’avait repositionné à gauche mais je ne m’étais pas du tout adapté et avait perdu de ma confiance. J’avais des propositions intéressantes pour aller jouer à l’étranger mais avec une famille, pas facile, on ne t’aidait pas financièrement pour la relocalisation et tout ça coûtait cher. Je suis donc resté en Angleterre. Ensuite, j’ai racheté un bureau de tabac-presse près de Newcastle. J’ai fait une bonne petite carrière…

Kevin Quigagne.

Teenage Kicks sur Facebook et sur Twitter.

Et à voir ou revoir, ce formidable clip.

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[1] C’était donc la solution du jeu concours. Bravo à Torben Pfannkuch – le plus près de la réalité – qui gagne notre formidable cadeau, une chaussette dédicacée et trouée que porta Francis Jeffers lors de ses mythiques immanquables*.

[2] Le fameux hiver 1962-63 est resté gelé dans la légende, le pire hiver britannique depuis 1740. Seuls 3 clubs (tels Everton, depuis 1958) avaient une pelouse chauffée et on ne joua quasiment pas de Noël à début mars. Certains clubs, tel Norwich, étaient tellement à cran – car financièrement à sec -, qu’ils attaquèrent la pelouse au chalumeau ! En vain. La stratégie de Dundee United fut intéressante aussi : utiliser un brûleur industriel de goudron. Résultat : ils cramèrent la pelouse et durent la recouvrir de sable. Ils purent disputer quelques matchs et même les gagner. Ces succès sur sable incitèrent les supporters à adopter le surnom The Arabs (Wrexham recrouvrit également le terrain de 80 tonnes de sable et put disputer quelques matchs).

Plusieurs matchs de coupe furent reportés une quinzaine de fois, et bien plus en Ecosse (Airdrie-Stranraer, 33 fois). Rien que pour boucler le third round (32è) de FA Cup – toujours disputé le premier week-end de janvier – il fallut 66 jours ! (261 reports).

[3] Son wiki confirme les propos de Cecil… Les cendres de l’épicurien Jim Baxter furent dispersées à Ibrox Park à sa mort, en 2001.

[*finalement, je la garde pour moi sa chaussette et à la place j’enverrai 3 programmes de match du club britannique préféré de Torben, un prog. récent, un des années 90 et un trentenaire. Si Torben ne supporte aucun club british, il aura sa chaussette. Si c’est Newcastle United, il repartira avec le trou de la chaussette et un gros 0-3 cousu autour]

13 commentaires

  1. ALGDCM dit :

    Merci Kevin ! Grandiose !

    Je me demandais s’il existait un enregistrement du fameux roker roar, voire du replay 2-2 contre MU (si tu as mis un lien au sein de ta tétralogie que j’ai raté je suis tout confus).

  2. Kevin Quigagne dit :

    Merci ALGDCM.

    Il reste quelques traces audios du fameux Roar mais peu excitantes dans l’ensemble, voir liens ci-dessous (aussi 1 lien ds 2è partie).
    Et non, malheureusement, il n’existe à ma connaissance aucune image « publique » de ce mythique Sunderland-Man United de FA Cup.

    Peut-être toutefois qu’il existe des images de ce match quelque part (les clubs filmaient souvent leurs matchs et il est possible que SAFC en ait gardé un exemplaire) mais peu de matchs de FA Cup (hors finale et ½) furent retransmis avant les années 80, pas nationalement en tout cas.

    Aucun match de D1 ne fut diffusé avant la fin 1983 d’ailleurs (sauf un, Blackpool-Bolton, en septembre 1960 – en fait, une seule mi-temps –, j’en ai déjà parlé ici, dans les commentaires :
    http://cahiersdufootball.net/blogs/teenage-kicks/2012/02/13/fevrier-1992-naissance-de-la-premier-league-13/).

    Toutefois, dans les années 60, les chaînes TV régionales (alors puissantes) retransmirent quelques matchs de foot, le plus souvent de longs résumés diffusés dans des émissions hebdomadaires.

    L’émission nationale Match Of The Day (qui fêtera ses 50 ans l’an prochain) ne démarra malheureusement qu’en août 1964, soit 5 mois après ce Sunderland-MU. MOTD diffusa quelques matchs/bouts de matchs de FA Cup (hors finale), comme ce résumé de Sunderland-Leeds (1-1, 8è finale, 11 mars 1967).

    Part I : http://www.youtube.com/watch?v=1n8pqQ2yTrI

    Part II : http://www.youtube.com/watch?v=-0JQP_7tzGc#

    (on entend le Roar à 20 secondes dans Part II, mais ça rend pas aussi bien qu’une diffusion actuelle, beaucoup moins de micros étaient placés autour de la pelouse)

    Part III : http://www.youtube.com/watch?v=sFB5qESImNI

    Dans la deuxième partie de cette série, j’ai mis ce lien http://www.youtube.com/watch?v=Hg3vvCEqh-U, replay du SAFC-Tottenham à Roker Park (27.02.1973), élu « Plus grand match de Sunderland à Roker Park ».

    Les enregistrements des années 60 sont souvent terriblement mauvais et ces clips YT peinent à restituer l’ambiance de Roker Park. Dans ma médiathèque Foot anglais, j’ai quelques DVDs de Sunderland (bouts de match) dans les 60s et début 70s et ça rend un peu mieux (mais pas terrible non plus – les gros moyens étaient surtout réservés aux finales FA Cup dans les 60s et après).

  3. ALGDCM dit :

    Je m’en doutais un peu…
    Merci encore

  4. JePigePo dit :

    Un seul mot : FORMIDABLE !!

    Et maintenant je sais où acheter mes cigarettes..

    Pour le concours, pas grave, je retenterai le coup. Je pensais qu’en fan de Sunderland tu offrirais une brique et un peu de ciment pour reconstruire le château voisin…

  5. Blingice dit :

    Je veux un épisode 5 !
    (je sais pas ce qu’il y aurait à dire mas c’est tellement intéressant …)

  6. Dernier round en Football League (1/3) | Kickoff dit :

    […] : Un grand bravo à Kevin Quigagne pour sa série sur Sunderland, que je vous conseille ardemment (en lien la dernière partie). A noter aussi cet excellent article sur Partick Thistle. Les jaune et rouge de Glasgow sont […]

  7. Torben Pfannkuch dit :

    Wouhou, sacrée relique que la chaussette. Ca aurait pu être utile pour compléter ma panoplie d’excuses du Jeffers du dimanche que je suis…
    Pour les programmes, Newcastle non merci. Par contre, les Saints de Southampton, est-ce possible?

    En tout cas, encore une fois une magnifique série d’articles.

  8. Kevin Quigagne dit :

    Désolé, finalement la chaussette, je me la garde, en tant qu’Owl elle m’est trop précieuse.

    Oui, c’est possible (mate ta boîte hotmail, chaude depuis 5 jours).

  9. GWorst dit :

    Pour mon anniversaire je me suis fait la série d’un coup (ouais, j’aime pas les « à suivre »).

    Formidable, comme toujours.

  10. reda-kun dit :

    Excellent ! Sinon magnifique le coup des supporters qui envoient de l’argent au club après le match ^^

  11. Sunderland, Leeds and Wembley 1973: a Frenchman in search of the Roker Roar | Salut! Sunderland dit :

    […] has produced a tour de force par excellence at his French-language blog, Teenage Kicks : a four-part series on the anniversary of the 1973 FA Cup Final entitled Sunderland, à la […]

  12. Red Williams dit :

    Par excellence!!
    Hardly understand a word, Kevin, but as a son of Durham and lifelong Mackem who saw much of the 73 Cup run I applaud you as a French Rokerite!!
    We all salute your amazing passion and support for the red and whites – Ha’way the Lads!!
    Cheers,
    Salut,
    Red Williams

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