Archive for juin, 2011

Un peu de légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (enfin, pour ce qui est du résumé de la saison quoi).

Voir introduction dans la première partie, avec tous les jolis liens (clips grands moments de la saison, plus beaux buts, photos, etc.). Par ailleurs, la Premier League a publié le 17 juin son calendrier pour la saison à venir, la liste club par club ici et celle de tous les matchs ici. Et pour voir les tenues des vingt clubs de PL, c’est par ici que ça se passe.  

Afin de répondre aux exigences stridentes de nos groupies et éviter les émeutes (scènes d’hystérie collective sous les fenêtres de notre QG), une partie supplémentaire a été ajoutée. Aujourd’hui, cinquième et avant-dernière partie : Sunderland et Tottenham (pour les autres parties, voir à droite de l’article).

[nb : tous les chiffres sont en £. Ceux de la rubrique financière portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

SUNDERLAND (10è, 47 pts. G-A – 11 / 45 / 56)

Résumé de la saison

Solide première moitié de saison, puis plus grand-chose à partir de la fin janvier. Jusqu’au 22 janvier (6è) on parlait d’Europe puis patatras, abominable série de défaites en février et mars (dès la fin janvier, les Blacks Cats se retrouvèrent sans vrai attaquant, tous blessés ou convalescent et Darren Bent parti à Villa). Fin janvier, après 24 matchs, Sunderland comptait 37 points… Léger rétablissement salvateur en fin de saison. Le club est probablement à sa place en dixième position mais que ce fut pénible. Ne pas se fier au classement qui ne veut trop rien dire cette année pour nombre de clubs : le maintien ne fut assuré que lors de la 36è journée, victoire in extremis à Bolton (93è minute). Phew…

Satisfactions

Nombreuses mais essentiellement validées en première partie de saison. Le latéral et international écossais Phil Bardsley sort du lot, doublement élu Player of the Year du club, à la fois par les supporters et les joueurs (voir ici). Bardsley est d’autant plus méritant qu’il a joué pratiquement toute la saison hors de position (latéral gauche alors qu’il est arrière droit de formation). Jordan Henderson (jusqu’en janvier – élu Young Player of the Year par le website officiel du club, pour la deuxième saison consécutive). Simon Mignolet (élu Young Player of the Year par les supporters).

Graeme Souness à Titus Bramble, lors de leur première rencontre : « Bon, toi déjà, pour commencer, tu peux dégager. »

Catts dans ses oeuvres

Catts dans ses oeuvres

Citons aussi N. Onuoha, K. Richardson, S. Sessègnon, M. Turner et, par intermittence, A. Gyan et A. Elmohamady, le « Beckham égyptien » (bon centreur et fashion victim). Egalement Lee Cattermole (dit « Catts ») qui a souvent brillé… quand il fut présent. Pas mal de blessures et trop de suspensions pour le « midfield enforcer » (sorte de shériff de l’entrejeu). Catts ne sera jamais un mou du genou, mais il serait bon qu’il assouplisse son style pas toujours des plus finauds. On espère le voir jouer plus intelligemment la saison prochaine, deux rouges sur les quatre premiers matchs n’étant pas exactement le meilleur moyen de démarrer la saison (dix jaunes en vingt-trois apparitions PL). Lee a 23 ans et déjà six saisons de PL derrière lui, il est expérimenté, capitaine et il va lui falloir mûrir, vite, avant que le manager Steve Bruce ne se lasse. Titus Bramble, en première partie de saison et quand il a été assez fit pour être aligné. Bramble, ex Magpie, et sur lequel Graeme Souness aurait dit, la première fois qu’il vit notre dodu Titus au centre d’entraînement de NUFC, sans autre forme de procès : « Bon, toi déjà, pour commencer, tu peux dégager. »

Déceptions

Cristian Riveros (le paraguayen a déjà un pied carré à Kayserispor, prêt) et l’arrière-droit Marcos Angeleri sont les principaux flops, surtout ce dernier. Comment l’Argentin parvient à être sélectionné en équipe nationale (en mars) en peinant à s’imposer avec la réserve Black Cats demeure l’un des grands mystères du foot international. Pas mal de problèmes relationnels avec le manager n’ont guère arrangé le tableau pour l’ex crack sud-américain, élu en 2008 parmi les dix meilleurs joueurs d’Amsud (Steve Bruce qui, selon l’Argentin, ne le fait pas jouer « car il n’est pas anglais ». L’explication qui suivit ces déclarations fut chaude et Brucie renvoya dûment l’ex latéral droit de Estudiantes à ses chères études).

Les deux Ghanéens Sulley Muntari et John Mensah. Le premier, arrivé fin janvier de l’Inter Milan, a déçu. Certes, il n’a joué que neuf matchs (avec l’équipe au fond du trou) et le club aurait aimé le garder une année supplémentaire mais le montant du transfert (autour de 7M) couplé à ses exigences salariales (coquettes, 435 000 £ / mois) ont fait tiquer les dirigeants. Le second est un cas différent. Prêté par Lyon depuis été 2009 (18 matchs cette saison) il a accumulé les pépins physiques depuis deux ans (dos, épaule, ischio-jambiers, pubalgie) et n’a pas réédité sa bonne saison de l’an dernier (à l’instar de Ledley King aux Spurs, il s’entraîne rarement). Le club l’a réexpédié à l’envoyeur.

L’homme invisible : Marcos Angeleri.

Highlights

Les vingt-trois premières journées, dont la victoire 3-0 contre Chelsea au Bridge. Le superbe but de Nedum Onuoha contre Chelsea, à voir ici (élu but Black Cat de la saison). Le soutien financier du propriétaire-mécène, un sugar daddy qui ne cesse de mettre la main à la poche sans trop broncher (pour en savoir plus sur la situation financière de Sunderland, voir l’article « Sunderland, à la croisée des chemins pavés de dettes », en bas de dossier).

Lowlights

D. Bent, parti à Villa pour travailler moins et gagner plus

Bent, parti à Villa pour bosser moins et gagner plus

L’abominable série entre le premier février (6è au classement) et le 16 avril (15è) : 8 défaites sur 9 matchs, un seul point de pris (nul contre Arsenal). La raclée infligée par le voisin et ennemi juré Newcastle United, 5-1, le jour d’Halloween, l’horreur totale (voir quatrième partie du bilan). Le départ surprise de Darren Bent vers Aston Villa mi janvier, annoncé quelques heures après le derby Sunderland-Newcastle. L’élimination à domicile en FA Cup par Notts County (D3). L’infirmerie souvent pleine à craquer et qui a causé une pénurie d’attaquants aux deux tiers de la saison. Les matchs perdus pour des riens ou sur des aberrations, comme à Stoke, après un blitz aérien non-stop. L’effroyable inefficacité de Steed Malbranque devant le but. Tentatives de l’ex Gone : 44 ; buts marqués : 0. Une stat qui ferait même rougir Carlton Cole, le pire « accuracy ratio » de PL.

 

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Au vu de l’avalanche de blessures cette saison, le club est en train de revoir et restructurer certains secteurs (essentiellement kinésithérapie et préparation physique). Il faudra aussi améliorer le goal-average (- 11) et l’attaque, 45 buts marqués, c’est dix de moins que le relégué Blackpool.

Côté recrutement, il s’agira de combler le départ de Darren Bent avec un ou deux attaquants, afin d’éviter les désagréments de deuxième partie de saison. Certains jeunes formés au club et qu’on a un peu vu cette saison à la périphérie de l’équipe première (citons J. Cook, R. Noble, B. Knott, C. Lynch et L. Laing) pourraient être lancés dans le grand bain pour de bon, après un séjour-prêt en Football League, un apprentissage à la dure qu’affectionne Steve Bruce (J. Henderson et J. Colback n’y coupèrent pas).

Connor Wickham, en route pour Sunderland

Connor Wickham, en route pour Sunderland

Voir aussi la galerie-diaporama de l’Independent d’hier sur les principales cibles de Sunderland : Shane Long, Charles N’Zogbia, Connor Wickham et le trio de Man United Brown-Gibson-O’Shea sur lequel Sunderland négocie depuis trois semaines. Par ailleurs, Birmingham vient d’accepter une offre de 6M pour Craig Gardner, mais les termes personnels du joueur n’ont pas encore été finalisés. Mais le dossier brûlant du moment est Connor Wickham. Sunderland s’est mis d’accord hier avec Ipswich sur le jeune prodige (environ 13M) et ce dernier passera aujourd’hui mercredi un examen médical. Wickham, qui supporte Liverpool depuis son enfance, aurait préféré le LFC, mais deux obstacles ont mis un frein à ses ambitions Red, a) le fait que ses chances de jouer auraient été limitées et b) la position du LFC qui tient d’abord à régler les transferts de Stewart Downing et Charlie Adam. Le cas N’Gog dépendra aussi de la venue ou non de Wickham, Liverpool voudrait 5M pour le Français. Bruce n’a pas non plus abandonné la piste Danny Welbeck (surtout si Berbatov reste à Old Trafford). Bref, la situation de la ligne attaque Black Cats est loin d’être finalisée.

Connor Wickham (18 ans) est lié à Ipswich Town jusqu’en juin 2014. Depuis un an, le puissant avant-centre fait l’objet de toutes les convoitises (notamment de Tottenham). Ipswich avait souhaité le garder cette saison afin d’assurer le maintien et faire monter sa cote. Wickham, un beau bébé d’1m91 formé chez les Tractor Boys, a été sélectionné dans toutes les équipes de jeunes anglaises (de U16 à U21). En avril 2009, à exactement 16 ans, il devint le plus jeune joueur de l’histoire du club à porter le maillot des Blues. Il a marqué 9 buts en 37 matchs cette année (souvent positionné sur l’aile) et a reçu deux récompenses cette saison lors de la cérémonie de la Football League le 20 mars à Londres : Football League Young Player of the Year et la Championship Apprentice Award. Voir les photos de cette soirée, ainsi que son but contre Sheffield United, ici.

Trucs bizarres / marrants

A l'adresse des spectateurs à l'entraînement, Cissé devait montrer une écharpe "Safe" avant
Après sécurisation de la zone, la Health & Safety a dû obliger Djibril à montrer une écharpe SAFE aux spectateurs avant chaque séance de tirs
Les révélations de Niall Quinn (président du club) sur le supporter (ou supportrice) qui voulait poursuivre le club en justice… car une frappe de Cissé à l’entraînement l’avait envoyé à l’hôpital. On ne sait quasiment rien de cette mystérieuse affaire révélée en avril par Quinn, le club ayant préféré régler confidentiellement et à l’amiable (la compensation serait de 7 000 £, voir ici). Deux ans après son départ, le Djibril coûte encore des thunes au club. Autre conséquence de la maladresse Djibrilienne : plus d’entraînement Black Cats en public. On peut dire que Djibril aura marqué le club, et certains supporters…
"C'est bon mon p'tit, Djibril est parti, n'ai pas peur"
Bardsley et ses copains visitant le malheureux aux Urgences : « N’ai plus peur mon p’tit, Djibril est parti, tu peux revenir nous voir à l’entraînement« 

Le recrutement de David Miliband comme « Ambassadeur » du club. Miliband est un célèbre politicien (et député Travailliste sur Newcastle), un ex futur Premier Ministre (le frère du prochain PM, Ed). Miliband surtout pour Arsenal (qu’il supporte) et ne touche « que » 50 000 £ / an en tant qu’ambassadeur invisible mais on ne voit pas trop à quoi il va servir. Recruter des Lollipop ladies pour faire traverser la rue aux éméchés du coin sortant du pub après les matchs aurait probablement été plus utile (espérons qu’il a des contacts au Qatar).

Etonnamment, Stephen n'y était pour rien
Etonnamment, Stephen n’y était pour rien

L’insaisissable streaker d’un genre particulier au Stadium of Light lors du Sunderland-Aston Villa en octobre, revêtu d’une espèce de capote géante rose. Le dernier coup de publicité de Stephen Ireland ? Il s’agissait bien d’un touriste irlandais de passage (voir détails), donc jusque là tout correspond parfaitement au profil du milieu inoffensif de Villa ; cependant, ce n’était pas Stephen qui se cachait sous cet accoutrement, mais un fêtard qui voulait pimenter la « stag do » du groupe (fête d’enterrement de vie de célibataire). Steve Bruce, sur cet énergumène : « De loin le pire streaker que j’ai vu sur un terrain de foot. »

Le Manager

Steve Bruce. Il fait globalement du bon travail et jouit de la confiance du discret propriétaire (Ellis Short). Un chouia trop défensif peut-être.

In / Out (au 28 juin)

In : A. Elmohamady, déjà au club depuis août 2010, conversion de prêt en achat (ENPPI, Egypte, 2M). S. Larsson (Birmingham) et K. Westwood (Coventry), tous deux gratuits. Par ailleurs, Ji Dong-Won devrait signer au club sous 48 heures (Chunnan Dragons, Corée du Sud, 2M).

Out : J. Henderson (Liverpool, 16-20M). N. Luscombe (Hartlepool, D3, gratuit), D. Brown, A. Harrison, M. Kay, M. Lamb, D. Madden, J-Y Mvoto, R. Weir, N. Wilson, B. Zenden (tous libérés)

Retours de prêt : T. Carson, J. Cook, M. Kilgallon, M. Liddle, G. McCartney, L. Noble, N. Nosworthy, O. Tounkara.

Les dernières rumeurs, ici. ainsi que les clip-news de l’Independent sur les dernières nouvelles Premier League.

Le big Boss est…

Niall Quinn, Sunderland Legend

Niall Quinn, Sunderland Legend

Ellis Short. Ce financier américain détient le club à 100 %, voir son portrait, en bas d’article. Niall Quinn (actuel président du club) le rencontra à la Ryder Cup en 2006 et le convainquit de reprendre le club, ce qu’il fit en mai 2009, en deux phases. Short, d’origine irlandaise, aurait été séduit par les connections irlandaises du club du nord-est de l’Angleterre. Parmi celles-ci, Niall Quinn évidemment, mais aussi une légende du club : le natif de Cork Charlie Hurley (Cork, d’où est aussi originaire Roy Keane, ex manager de SAFC). King Charlie grandit sur Londres et devint une Black Cat Legend dans les Sixties. En 1979 (centenaire du club), il fut élu Sunderland’s Player of the Century par les supporters. Son histoire et sa popularité sur l’île d’Émeraude poussèrent des investisseurs irlandais à reprendre Sunderland en 2006 (voir Drumaville Consortium). Depuis qu’il a retrouvé ses racines celtes, Short donne généreusement, encore 47M l’an dernier (19 en cash, 28 en prêt à 0 %  – et 68M l’année précédente, en actions).

Vive l’Irlande donc. Enfin, du moment que le stade ne soit pas rebaptisé Stadium O’Light, que le club n’épouse pas la courbe de l’économie du « Celtic Tiger » et qu’on ne se récupère pas le pitre celtique Stephen Ireland.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

65M / 54M. Perte avant impôts : 28M. Dette : 66M

 

TOTTENHAM (5è, 62 pts. G-A + 9 / 55 / 46)

Résumé de la saison

Performances européennes impressionnantes mais trop souvent poussives en Premier League, surtout sur le dernier tiers. Les Spurs devront se contenter de la Ligue Europe. Décevant.

Satisfactions

Nombreuses. Commençons par le seigneur de White Hart Lane cette saison : Luka Modrić. Le Croate se détache du lot, régulier dans l’excellence, a été voté Spurs Player of the Year par les abonnés du club (succède à Michael Dawson). R. van der Vaart (surtout première partie de saison) ; W. Gallas et G. Bale, même si les blessures et la fatigue ont rattrapé le Gallois en deuxième partie de saison (le milieu gauche tout de même généreusement inclus par ses pairs dans l’équipe PFA de l’année… et même élu PFA Player of the Year – devant Nasri et Tévez, 3è).

Les autres bons élèves : B. Assou-Ekotto, A. Hutton, Sandro (excellent), M. Dawson et P. Crouch (par intermittence pour ces deux derniers, Crouch, insuffisamment prolifique en championnat – sept buts en Champions League – mais neuf passes décisives). Citons aussi Lennon, brillant par intermittence sur son flanc droit. Même s’il marque moins qu’on le souhaiterait, le Yorkshireman a distribué quelques belles passes décisives (voir chouette clip). Et L. King, fidèle serviteur du club (qui le lui rend bien – King fait partie des meubles depuis 14 ans), il s’entraîne peu et n’a disputé que neuf matchs cette saison, mais souvent irréprochable.

Déceptions

Il pourrait passer de l'élégant coq aux vulgaires poulets
Pourrait troquer l’élégant coq pour de vulgaires poulets

Nombreuses également et elles incluent une tripotée de noms ronflants : S. Bassong, V. Corluka, H. Gomes, J. Jenas, N. Kranjcar, W. Palacios, R. Pavlyuchenko, D. Bentley, J. Defoe et R. Keane. Penchons-nous un instant sur ces trois derniers cas. Bentley d’abord. Certes, le beau David n’a quasiment pas été aligné, mais il aurait, dit-on, un melon qui l’empêcherait de passer sous le tunnel et Harry n’aurait guère été impressionné par son niveau de motivation dans l’effectif fourni des Spurs où la concurrence tient du dog-eat-dog –  ce qui explique son prêt vers Birmingham en janvier. Defoe a beau être devenu cette saison le vingtième joueur à inscrire cent buts en PL, il a déçu. Quatre petits buts en championnat pour le queutard fou cette saison (contre 18 l’an dernier), Jermain n’a été qu’une figure périphérique (voir article). Il semble avoir laissé son instinct de prédateur dans le lit de l’une de ses nombreuses conquêtes. Robbie Keane enfin, situation qui sent le tragique… l’Irlandais pourrait finir davantage prêté-trimballé à droite à gauche que le chéquier de Liliane Bettencourt. De bid en bide, Robbie n’est plus maître de son destin et pourrait se faire plumer dans une basse-cour du Lancashire (les volailliers de Blackburn pourraient remporter la mise, autour de 4M de £). Triste pré-conclusion de carrière pour ce fier coq qui fut élu trois fois Spurs Player of the Year.

L’homme invisible : le duo David Bentley – Steven Pienaar

Highlights

Maicon et Lucio ne sont pas pressés de le recroiser

Maicon et Lucio ne sont pas pressés de le recroiser

La campagne européenne (éliminé sèchement en quart par le Real Madrid, 5-0 sur les deux matchs), malgré la défaite 4-3 contre l’Inter Milan au San Siro le 20 octobre et l’extraordinaire performance de l’insaisissable  Gareth Bale qui lui valut la récompense de Meilleur Défenseur de la compétition (hat-trick et destruction de Maicon). Le match retour le 2 novembre contre Milan (victoire 3-1), l’élimination du Milan AC en mars (1-0 sur les deux matchs). Les 15 buts marqués en dehors de la surface (le plus de PL). Les 1 000 points PL obtenus (à Sunderland en février), les Spurs sont les sixièmes à rejoindre le « Club des 1 000 » (Man United, Arsenal, Chelsea, Liverpool et Aston Villa). Les victoires à l’extérieur, 2-1 à Sunderland, 2-0 à Anfield et 3-2 à l’Emirates (belle remontée, Spurs menés 2-0 – et rebelote au match retour, 3-3 après avoir été mené 3-1 par les Gunners).

Lowlights

Incontestablement, la fin de saison (à partir de la 27è journée) et avoir raté la quatrième place synonyme de ticket Ligue des Champions. La défaite 3-1 à Blackpool le 22 février constitua un tournant malheureux, quinze points de pris seulement sur les douze derniers matchs (et des contre-performances en pagaille contre des mal classés). La déception du nouveau stade (Northumberland Development Project – très coûteux et désormais menacé) ainsi que l’interminable feuilleton du stade olympique, voir notre dossier complet (entrée 11 février) et les tous derniers développements de cette affaire qui pourrait bien s’éterniser. La High Court a rejeté le 23 juin la requête de Tottenham de revoir la décision mais les Spurs n’abandonnent pas pour autant, voir ici. Ils s’estiment spoilés et remettent en cause le processus de décision du Olympic Park Legacy Company dans l’attribution du stade à West Ham en février (voir détails).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

L’objectif sera de s’incruster à nouveau dans le Top Four (synonyme de Ligue des Champions), donc il faut absolument un ou deux attaquants d’expérience et de qualité. 55 buts marqués est insuffisant (même total que Blackpool, relégué). Un milieu-aboyeur-leader ne serait pas de trop non plus. Il faut évidemment sauver le soldat Modric. Le remède qui persuaderait le Croate de rester tiendrait davantage dans une revalorisation de salaire que dans la recherche d’un club disputant la Ligue des Champions (il touche actuellement 195 000 £ / mois, soit beaucoup moins que nombre de ses coéquipiers, dont Pavlyuchenko, Defoe, Keane, Crouch ou même le part-timer Ledley King, tous entre 260 et 350K / mois – le Croate viserait un doublement de son salaire). Voir aussi la galerie-diaporama de l’Independent de samedi sur les cibles Spurs.

Trucs bizarres / marrants

Harry, proprement dépouillé, pire que par Utaka à Portsmouth

Harry, proprement dépouillé, pire que par Utaka à Portsmouth

Avec Harry, les moments cocasses ne manquent jamais. En vrac citons la saga David Beckham en décembre – janvier (Harry en est tombé amoureux, voir ici, entrée 21 février). La mère de Palacios qui engueule Redknapp car le vilain Harry ne fait pas jouer son fiston assez souvent. Et cet extraordinaire dépouillage devant le stade Vicente Calderon à Madrid, Harry qui se fait détrousser par des Hamidovic, mythique (voir ici, entrée 21 janvier). Un vrai gag ambulant ce Harry et il nous laisse cet hallucinant témoignage sur l’incident, entré depuis au Hall of Fame du folklore footballistique anglais :

« J’étais avec Kevin [Bond, adjoint, ndlr], on humait la super ambiance autour du stade, un monde fou, des stands partout, j’achète deux friandises, et soudain deux types s’agenouillent devant moi, et là je sens quelqu’un qui m’  tire  le manteau et le pantalon. J’ai pensé « Mais qu’est-ce que tu fais toi ?  » j’ai crié « Lâche-moi l’ pantalon » et l’ai repoussé. Je ne savais pas trop si je devais lui filer un coup de genou dans la tronche ou quoi vu que je pensais qu’il était non-voyant ou qu’il avait des problèmes de mobilité, mais pendant que je me demandais à quoi jouaient ces gars-là, y’en avait un qui me faisait les poches. Pis, ils se sont retrouvés à six autour de moi, et sont repartis aussi vite qu’ils étaient arrivés… Bref, le temps que je réagisse, ils avaient tout pris, mon argent, cartes de crédit, tout quoi. Enfin, heureusement, pas mon passeport. J’ai dû avoir l’air bien stupide ! J’ai dû emprunter de l’argent à Kevin pour le reste du séjour. Ces pickpockets ne me connaissaient sûrement pas, mais comme j’ai l’air d’être un touriste, ils ont vite dû me repérer. Je sais pas trop ce que faisait Kevin pendant que je me faisais dépouiller, peut-être bien qu’il était complice ! Il m’a dit après coup qu’il les avait vu faire. Je lui ai demandé pourquoi il n’avait rien fait. Il m’a rien répondu, j’ai pensé que c’était bizarre, et qu’il faisait peut-être partie de leur gang. D’ailleurs, il avait les poches bien remplies après cet incident ! »

Le Manager

Harry Redknapp. Ne s’embarrasse pas de tactique ou toute autre frivolité de ce genre mais a redonné une âme conquérante au club.

In / Out (au 28 juin)

In : Brad Friedel (Aston Villa, gratuit).

Out : J. O’Hara (Wolves, 5M). O. Durojaiye et J. Woodgate (tous deux libérés)

Retours de prêt : B. Alnwick, D. Bentley, N. Byrne, T. Carroll, S. Caulker, G. Dos Santos, R. Keane, B. Khumalo, J. Livermore, PJ M’Poku, K. Naughton, J. Obika, D. Parrett, D. Rose, A. Smith, A. Townsend, K. Walker

Le big Boss est…

La sociéte ENIC International Limited, depuis 2001 (et la fin de l’ère Alan Sugar). Elle détient 85 % du capital (plusieurs petits investisseurs se partagent le reste). L’Anglais Joe Lewis, installé aux Bahamas depuis 1980, contrôle 70,6 % d’ENIC. Le reste appartient à Daniel Levy (et sa famille), président de Tottenham.

Chiffre d’affaires (revenus) / masse salariale et autres stats financières

119M / 67M. Perte avant impôts : 7M. Dette : 65M

Kevin Quigagne.

Un peu de légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (enfin, pour ce qui est du résumé de la saison quoi).

Voir introduction dans la première partie, avec tous les jolis liens (clips grands moments de la saison, plus beaux buts, photos, etc.). Par ailleurs, la Premier League a publié la semaine dernière son calendrier pour la saison à venir, la liste club par club ici et celle de tous les matchs ici. Et pour voir toutes les tenues des clubs de PL, c’est par ici que ça se passe.  

Aujourd’hui, quatrième partie : de Manchester United à Stoke City (deuxième et troisième parties ici et ici).

[nb : tous les chiffres sont en £. Ceux de la rubrique financière portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

MANCHESTER UNITED (champion, 80 pts. G-A + 41 / 78 / 37)

Résumé de la saison

Saison très réussie avec ce dix-neuvième titre historique et une finale de Ligue des Champions. Sans oublier une demi-finale de FA Cup, toutefois perdue face aux rivaux de Man City. Voir le film du dix-neuvième titre.

Satisfactions

Voir le bilan complet. Citons brièvement les meilleurs élèves : Nemanja Vidic (évidemment dans la PFA Team of the Year), Nani (idem, PFA Team) et Javier Hernandez. Le Petit Pois fait une entrée fracassante dans le football anglais, 20 buts pour sa première saison (13 en PL) pour 27 matchs ou bouts de match. Berbatov (également dans la PFA Team of the Year) s’en est bien sorti aussi et se retrouve co-meilleur buteur de PL avec Tévez (21 buts). Le Bulgare a signé trois hat-tricks cette saison (voir le clip). Seul Alan Shearer a fait mieux (cinq, en 1995-1996). Mention spéciale aussi à Edwin van der Sar qui, à 40 ans et 205 jours au 22 mai, devient le joueur le plus âgé de PL à décrocher le titre. Sans oublier l’increvable Ryan Giggs, avec la borne des 573 matchs de PL atteinte le 14 mai, le Gallois passe devant David James (572) au hit-parade du plus grand nombre de matchs de PL (Giggs a débuté avec Man United en mars 1991, avant l’ère PL, et compte 613 apparitions en championnat). 

 

Déceptions

Voir le bilan complet. Mais la palme Flop revient incontestablement à Bébé.

L’homme invisible : Bébé

Highlights

Le dix-neuvième titre historique. L’épopée en Ligue des Champions. La série de 24 matchs sans défaite en championnat (stoppée le 5 février face à Wolves, voir ici). La solidité à domicile, 55 points engrangés sur 57 possibles (record de Chelsea égalé, 2005-06) et un seul but d’encaissé à Old Trafford en première mi-temps ! Le ciseau retourné de Rooney dans le derby mancunien en février. Les fins de match, souvent en trombe : 36 buts marqués sur la dernière-heure, plus élevé total de PL. Anecdotique mais impressionnant : le 29 août, Man United est devenu le premier club à atteindre le cap des 1 500 points de l’ère Premier League.

Lowlights

La défaite face au Barça en Ligue des Champions. La saga Rooney, inter-minable. On ne peut pas trop en vouloir au joueur d’essayer de gratter ce qu’il peut (bien assisté de Paul « Mister 40 % » Stretford, voir ici, entrée 13 août), mais à ce point-là… La série noire entre les 25è et 35è journées, quatre défaites (Wolves, Chelsea, Liverpool, Arsenal). L’élimination sans gloire de la Coupe de la Ligue, défaite 4-0 à West Ham fin novembre. La forme à l’extérieur, décevante, seulement 25 points engrangés sur 57 possibles (plus faible total pour un champion depuis Leeds en 1992), et cinq victoires seulement en déplacement (seuls deux clubs champion ont fait pire : Newcastle en 1907  – 4 victoires – et Sheffield Wednesday en 1930, 3).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Seules quelques retouches ici ou là seront nécessaires, surtout pour combler les départs en retraite. Les retours de prêts, notamment Danny Welbeck, et l’arrivée d’Ashley Young aujourd’hui (voir ici, ainsi que sa carrière en bref) devraient aider à satisfaire le gros des besoins (un Young qui ne le sera pas lui dans le besoin, 520 000 £/mois). Le poste du gardien demeure prioritaire (l’arrivée de David De Gea serait imminente) tandis que le recrutement d’un milieu axial créatif fait aussi partie des plans. Voir ci-dessous lien dernières rumeurs.

Trucs bizarres / marrants

La saga Rooney de septembre à fin octobre, truffée de déclarations bizarres et hilarantes. Les duos au micro de Wayne et Andy Carroll actuellement en vacances ensemble aux Caraïbes (Wayne et Andy seraient devenus les meilleurs amis du monde – Andy, le TK te conseille d’en prendre de la graine pour négocier ton prochain contrat). Tweet du Roo : « Suis à la Barbade et j’ai passé une super soirée hier soir au Lexy’s piano bar avec Coleen et des amis. Ai chanté sept chansons et me suis senti une âme de rock star. » Voir les photos des vacances Karaoke-Beatles.

Les perles-Tweets de Rio Ferdinand, dont ce bizarre coup de sang anti-laitiers (ci-dessous). Les pauvres milkmen, déjà que les supermarchés les ont quasiment mis sur la paille, si en plus ils doivent se faire pourrir par des milliardaires pressés d’aller faire leur round de golf, dur dur pour eux (publié dans le Times du 28 août dernier) :

« Mais que fout un laitier dans les rues à 8 h 55 ?! Il ralentit toute la circulation avec son p’tit van de lait. Mais mon bonhomme, distribue ton truc quand il fait nuit ! »

Encore un van de laitier dégagé de la route par Rio
Encore un van de laitier dégagé de la route par Rio

Sans oublier les joutes Twitter de première partie de saison avec le Gallois Robbie Savage, sorte d’éternel poil à gratter du foot anglais (et un bilan cartons jaunes respectable, 150). Dont ce morceau d’anthologie en septembre dernier, alors que Ferdinand était blessé et que Savage (Derby County, D2) parlait de revenir en équipe du Pays de Galles après une longue absence (avec pour vague objectif le Pays de Galles-Angleterre qualificatif pour l’Euro 2012) :

RIO @ robbie : « Tu reviens alors ? C’est sûr que tu seras frais et dispo ! Tu seras bon pour le banc si t’as du bol, mais ça me plairait de te refaire ta fête, du style Boum Boum Boum, jusqu’à ce que tu sortes ton drapeau blanc »

ROBBIE @ rio : « T’es sûr d’être rétabli pour jouer ? »

RIO @ robbie : « T’en fais pas, et moi je joue en Premier League pour Man United, et toi rappelle-moi où tu joues déjà »

ROBBIE @ rio : « Ah ah, le gamin, t’as mordu à l’hameçon, excellent !!! Il a mordu, lol lol lol, je savais que tu mordrais, lol lol lol. Au fait, le brassard de capitaine que porte Steven Gerrard, tu vas supplier Capello pour qu’il te le refile ? »

RIO @ robbie : « Ah ah ah… Dis-moi, le coup de boule que t’avait collé Dion Dublin, tu t’en souviens ? KO et plus de Robbie ! »

ROBBIE @ rio : « Ah ah ah… Tiens, t’as le bonjour de Craig Bellamy, comment il t’avait enfumé l’an dernier dans le derby mancunien ! Même à reculons, il va plus vite que toi ! »

RIO @ robbie : « Au fait, Dion Dublin vient de me texter, il paraît que tu chouinais comme une vraie p’tite gonzesse ce jour-là. Et pis coupe-moi cette horrible tignasse que tu te trimballes, sois viril mon gars »

ROBBIE @ rio : « Tout le monde sait maintenant que tu as mordu à l’hameçon, point barre. J’ai évolué moi, fais-en autant, avance. Par exemple, éloigne-toi de ton lit de soins ! lol, aïe, aïe aïe, touché, dans le mille ! »

RIO @ robbie : « Arrête de vouloir déverser sur moi toute ta frustration de ne pas avoir été conservé par Man United [en 1994, ndlr]… Touché ! Tu t’en es remis au fait de t’être fait virer de chez nous, ça doit toujours faire mal, non ? »

La tignasse de Robbie et le lit de Rio, version Twitter
La crinière de Robbie et le lit de Rio, version Twitter

Le Manager

En poste depuis le 6 novembre 1986. Avec Bob Paisley (Liverpool, 1974-1983), Fergie a le plus beau palmarès du football anglais : 12 titres de champion, 2 Ligue des Champions, 1 Coupe d’Europe des Vainqueurs de coupe, 5 FA Cups et 4 Coupes de la Ligue (en plus des titres obtenus avec St-Mirren et Aberdeen).

In / Out (le point sur les mouvements au 23 juin)

In : P. Jones (Blackburn, 16,5M), A. Young (Aston Villa, montant exact non révélé mais entre 15 et 20M)

Out : Bébé (prêt, Besiktas), R. De Laet (prêt, Norwich), J. Dudgeon, C. Evans (tous deux Hull, respectivement 83 000 et 500 000 £). C. Devlin, O. Hargreaves (tous deux libérés)

Retours de prêt : M. Biram Diouf, T. Cleverley. F. Macheda, D. Welbeck

Ont enfilé les pantoufles (arrêt de carrière) : E. van der Sar, P. Scholes et G. Neville (fin janvier 2011 pour ce dernier)

Voir diaporama des joueurs convoités par United.  

Et pour les dernières rumeurs, c’est par ici.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

286M / 131M. Perte avant impôts : 79M. Dette : 590M

 

NEWCASTLE UNITED (12è, 46 pts. G-A – 1 / 56 / 57)

Résumé de la saison

Retour parmi l’élite satisfaisant. Cependant, sans Carroll et Nolan, faire mieux que le ventre mou pourrait s’avérer compliqué en 2011-2012, surtout qu’un exode de cadres se préparerait sur Tyneside (voir plus bas). Après les dépenses extravagantes et contrats mirobolants des années précédentes, la politique du club semble s’orienter vers un renflouement des caisses (vente de Carroll) compensée par un recrutement malin. Encore un club qui a perdu son entraîneur (de qualité) en cours de route sans trop qu’on sache pourquoi.

Satisfactions

Les deux principales : Joey Barton et Cheick Tioté. Barton a été élu Toon Player of the Year par les lecteurs du journal local (Evening Chronicle), 4 buts et 9 passes décisives en PL. Il a mûri et évolué, c’est incontestable (surtout dans sa communication), il sait par exemple garder son sang-froid devant les provocations et fautes répétées des joueurs adverses (comme à Wolves en août) mais il lui en reste encore sous la chaussure question agressivité bête et méchante (voir incident avec Pedersen, ici). Cheick Tioté a été élu Club’s Player of the Year sur internet avec 42 % des voix. L’Ivoirien est incontestablement l’une des affaires de la saison (acheté 3,5M seulement à Twente). Cela dit, faudra qu’il tacle mollo la saison prochaine : quatorze cartons jaunes sur 26 matchs de PL ! (plus élevé total de PL). Ses suspensions répétées inquiètent le boss, Alan Pardew, voir ici.

Egalement : Harper, Krul, Coloccini, Enrique, Simpson et K. Nolan, 12 buts (du milieu  – 18 l’an dernier en D2).

Déceptions

Mike Ashley à l'entraînement
Mike Ashley à l’entraînement

J. Perch, N. Ranger, A. Smith. Ce dernier a un gros salaire et le club aura du mal à s’en débarrasser. Ranger a été vivement critiqué pour des problèmes « d’attitude » (pourquoi lui a-t-on fait signer un contrat de 5 ans ? on se le demande). Et Mike Ashley évidemment, le Abramovitch du nord (impopulaire) a encore laissé bon nombre de supporters Magpie sur les fesses avec ses décisions controversées et parfois incompréhensibles. Si on sait pas mal de choses sur le patron de la chaîne Sports Direct, par exemple qu’il aime débarquer à l’improviste en hélico au centre d’entraînement et claquer ses millions dans les casinos de la région avec son chief exec, ou qu’il cherche à vendre le club quasiment depuis  son rachat en 2007, on a en revanche du mal à cerner sa « vision » pour le club. En a-t-il seulement une ?

L’homme invisible : Shefki Kuqi. Le finno-bosnien avait commencé sa carrière pro au FC Jokerit, il la finit au FC Joke rit jaune (pour en savoir plus sur son extraordinaire aventure, c’est ici, entrée du 10 février).

Highlights

La très gracieuse danse du poulet de Kevin

La très gracieuse danse du poulet de Kevin

Incontestablement la raclée infligée à Sunderland le jour d’Halloween, 5-1, avec en guise de « trick or treat » un hat-trick de Kevin Nolan (on a donc eu droit à trois de ses infâmes célébrations « danse du poulet »). Cette tannée mémorable a logiquement récolté 77 % des votes dans le journal local au titre de la « Meilleure performance à domicile de la saison ». L’extraordinaire comeback contre Arsenal (de 0-4 à 4-4) lors de la folle 26è journée (voir ici, entrée 5 et 6 février, avec en bonus un dossier sur les plus grands comebacks de l’histoire du football anglais). La victoire 1-0 à Arsenal, élue par les supporters « Meilleure performance à l’extérieur ». Le 4-3 à Stamford Bridge, en Coupe de la Ligue en septembre, sans oublier la correction d’Aston Villa 6-0 en août.

Lowlights

Le limogeage de Chris Hughton. La vente d’Andy Carroll en janvier (LFC, 35M) et celle de Kevin Nolan récemment (décevant pour un club qui aspire à retrouver une certaine splendeur européenne). L’élimination en FA Cup par Stevenage 3-1 (D4). Beaucoup trop de jaunes (78, record PL cette saison).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Rien ne sert de perdre son temps à tenter de tirer quelque enseignement que ce soit, ce club est une vraie novella et les leçons du passé ne sont jamais retenues sur Tyneside. Après Carroll et Nolan, pourraient décamper : Barton, Coloccini, Enrique et Guttierez. Si Enrique part, il faudra un latéral gauche. Seraient aussi les bienvenus : un attaquant, un ailier excentré et un milieu créatif. Côté conservation du patrimoine, il faut absolument garder Tioté. L’Ivoirien a beau avoir signé un nouveau contrat de 6 ans et demi en février, ça n’empêchera pas certaines grosses écuries de vouloir le débaucher. Tout semble être à vendre au club, et s’il se sent convoité, Tioté pourrait se laisser convaincre par un défi sportif haut de gamme (ailleurs évidemment)  ainsi que par la revalorisation de salaire qui va avec (il touche actuellement 175 000 £/mois). Voir ci-dessous lien « dernières rumeurs » pour les possibles arrivants.

Trucs bizarres / marrants

Nombreux, normal, on est sur Tyneside, place forte du soap opera footeux. En tête de gondole, les multiples affaires judiciaires l’automne dernier avec l’infernal duo Andy Carroll-Paul Gascoigne (ex Magpie) qui a sacrément occupé les tribunaux du Nord-Est : pas moins d’une dizaine de comparutions à eux deux en quelques mois ! Voir les chroniques judiciaires d’un autre genre ici, aussi ici et enfin ici. En février, le juge en eut tellement marre de voir Gascoigne qu’il jeta l’éponge (voir cette extraordinaire audience, entrée du 10 février).

Andy, dans la lignée

Andy, dans la lignée

Plus près de nous, il y a huit jours, la réaction de Barton à l’annonce du départ de Nolan pour West Ham fut amusante :

« Je suis en route pour Ascot, je suis vert de voir partir Kevin. C’est un super joueur, un leader, un capitaine, un crack à l’entraînement et un ami pour la vie. »

Avant d’ajouter le tweeterisme « £mejoseandjonasnext » (= moi, Enrique et Guttierez seront les prochains à être vendus).

Joey Barton : « J’ai bien l’intention de servir de modèle à Andy Carroll. »

Et pis Barton au Royal Ascot Festival (chevaux), ça en jette (il possède des purs-sangs). Le tiercé, visiblement ça attendrit Joey. Qui s’y frotte s’hippique mais c’est bien grâce aux canassons que l’ex taulard s’était réconcilié avec Alan Shearer, un autre amateur d’équidés, suite aux problèmes entre eux fin de saison 2008-2009 (quand Shearer reprit l’équipe à huit journées de la fin, dont une mémorable bagarre de vestiaire à Anfield le 3 mai 2009 entre le Geordie et le Scouser – Barton fut suspendu et renvoyé chez lui pour le restant de la saison). On ne va pas revenir sur ses nombreuses déclarations burlesques cette saison (en Angleterre et dans So Foot), signalons juste celle-ci, faite en novembre 2010, à l’encontre d’Andy Carroll (en pleine tourmente judiciaire) :

« J’ai bien l’intention de servir de modèle à Andy Carroll. »

Le Manager

Alan Pardew, mission accomplie. A remplacé le méritant Chris Hughton en signant un contrat de cinq ans et demi. Il devrait faire la rentrée en août mais avec Ashley, allez savoir…

In / Out (au 23 juin)

In : Y. Cabaye (Lille, 4,3M), D. Ba (West Ham, gratuit), S. Marveaux (Rennes, gratuit), M. Abeid (Lens, gratuit)

Out : K. Nolan (West Ham, 3,5M). S. Campbell, N. Evans, S. Kuqi, P. McLaughlin, D. Leadbitter, A. Mogwo (tous libérés)

Retours de prêt : J.S Edmundsson, F. Forster, K. LuaLua, Xisco, T. Kádár, W. Routledge, J. Tavernier, B. Tozer.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières*

52M* / 47M. Perte avant impôts : 17M. Dette** : 150M

[*club en D2 saison 2009-2010. C.A de 101M saison précédente pour une masse salariale de 73M. Dette** : quasi entièrement prêts à 0 % de la société du propriétaire Mike Ashley, St James Holdings Ltd]

 

STOKE CITY (13è, 46 pts. G-A – 2 / 46 / 48)

Résumé de la saison

La troisième d’affilée en PL, et honnête dans l’ensemble. Le début fut rude, sept défaites sur les onze premiers matchs (17è) mais le talentueux trio Etherington-Pennant-Walters se mit en branle et le club sortit la tête de l’eau (8è le 1er janvier – bilan de la phase retour : 6 victoires, 9 défaites et 4 nuls). Malgré les louanges, plus fournies cette saison, Stoke c’est plus que jamais un arsenal musclé, un style « combatif » et un jeu souvent à base de coups de pied (arrêtés, parfois), sans parler des légendaires touches-missiles de Rory Delap. Tout ça prend parfois des airs de football de tranchée, avec le bombardement aérien comme principale arme offensive, mais c’est efficace, on fait l’économie d’attaquant. Faut aimer quoi.

Satisfactions

Etherington-Walters-Pennant
Etherington-Walters-Pennant, à peine 7M à eux trois. Ça c’est de la bargain.

Nombreuses. Citons les « recyclés » d’abord : le trio M. Etherington, J. Walters J. Pennant. Ces trois cas désespérés du foot anglais se sont métamorphosés en cadors productifs (voir leur histoire, entrée Stoke City 1 – Manchester City 1). La carrière de Jermaine était en danger de s’enliser gravement après les échecs de Liverpool, Portsmouth et du Real Zaragoza. A 2,8M de £, l’ex habitué des tabloïds est l’une des affaires de la saison. Ont également brillé : le gardien Asmir Begović (élu Young Player of the Season du club, il a piqué la place à Tomas Sorensen en octobre) et l’Allemand Robert Huth, l’arrière-central canonnier a été élu Player of the Season du club (44 apparitions, 9 buts). Huth était d’ailleurs le meilleur buteur du club en championnat jusqu’en mars-avril et le réveil tardif de Kenwyne Jones. Si Huth a donné du coup de tête victorieux, il a aussi probablement distribué plus de coups de coude qu’une ménagère américaine pour le lancement des soldes au Wal-Mart du coin. Aussi à féliciter : Dean Whitehead et Andy Wilkinson.

 

Déceptions

La ligne avant (hormis Jonathan Walters, 12 buts toutes compétitions confondues), elle est exotique mais elle ne fit guère d’étincelles : le Jamaïcain Ricardo Fuller, le Norvégien John Carew et le Trinidadien Kenwyne Jones. Fuller est de plus en plus full et de moins en moins prolifique ; Carew (prêté par Aston Villa à l’arrivée de Darren Bent) de moins en moins mobile ; Jones, acheté 8M de £ l’été dernier à Sunderland, ne s’est réveillé qu’en fin d’année. Parmi les boulets, citons aussi l’ex Sanglier Salif Diao et l’ex Blaugrana Eiður Guðjohnsen.

L’homme invisible : Eiður Guðjohnsen.

Highlights

Wembley, finale de la FA Cup contre Man City, la première du club (défaite 1-0 – Stoke avait étrillé Bolton 5-0 en demies). La qualification pour la Ligue Europe, via la FA Cup (finaliste). La victoire 2-0 sur Liverpool en novembre, et celle sur Newcastle 4-0 en mars, et 3-1 sur Arsenal le 8 mai. Les fins de match, l’un des points forts des Potters est la condition physique et ils savent faire plier leurs adversaires.

Lowlights

Trop de défaites, 18 (dont un 0-3 contre West Ham). Les embrouilles entre Tony Pulis (manager) et Mark Hughes (manager de Fulham cette saison), qui ont refusé de se serrer la main, d’abord le fait de Hughes, puis celui de Pulis au match retour (Domenech a fait des émules). Des stats pas folichonnes pour Stoke, jugez plutôt :

22 % : pourcentage de buts marqués par les défenseurs Potters en championnat, le plus élevé de PL (dont Huth évidemment).

38 % : Stoke pourrait faire sien la pensée de Proudhon : la propriété, c’est le vol. Les Potters affichent en effet le pourcentage de possession le plus faible de PL (seul club à descendre en dessous de 40 %).

56 % : taux de passes réussies dans le camp adverse, le plus faible de PL

570 : le nombre de touches longues des Potters (Delap), de loin le plus élevé de PL (le deuxième est Bolton, avec 288). Bref, évitez les Stoke-Bolton.

Stoke, en pleine préparation offensive
Stoke, en pleine construction d’attaque placée

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faudrait recruter un bon joueur par ligne (surtout devant) pour avoir une chance de se maintenir sans trop stresser, aussi afin de bien figurer en Ligue Europe, pour la troisième sortie européenne (1972 et 1974) de ce vénérable club qui fêtera ses 150 ans en 2013 (le deuxième plus vieux club professionnel anglais et donc du monde, derrière Notts County, 1862).

Trucs bizarres / marrants

Le coup de la Porsche de J. Pennant, laissée cinq mois sur le parking de la gare de Saragosse… et dont le Jermaine avait oublié l’existence ! Hilarant, voir détails.

Casquette indévissable, souvent en colère aussi
Pulis, aussi souvent encasquetté qu’en colère

Le Manager

Tony Pulis, chez les Potters depuis juin 2006 et bombproof. Faudrait que la Luftwaffe revienne pour qu’il ne soit plus manager du club.

In / Out (au 23 juin)

In : personne

Out : A. Faye (West Ham, gratuit). Z. Forster, E. Gudjohnsen, J. Harrison, A. Hedley, C.Mitchell, D. Parton, L. Wint, I. Sonko (tous libérés)

Retours de prêt : D. Arismendi, C. Dickinson

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

59M / 45M. Perte avant impôts : 5M. Dette : 8M

Kevin Quigagne.

Un peu de légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (enfin, pour ce qui est du résumé de la saison quoi).

Voir introduction dans la première partie, avec tous les jolis liens (clips grands moments de la saison, plus beaux buts, photos, etc.). Par ailleurs, la Premier League a publié ce matin son calendrier pour la saison à venir, la liste club par club ici et la liste de tous les matchs ici.

Aujourd’hui, troisième partie : de Fulham à Manchester City (deuxième partie ici).

[nb : les chiffres de la rubrique financière sont en £ et portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

FULHAM (8è, 49 points. G-A + 6 / 49 buts pour / 43 contre)

Résumé de la saison

Première partie de saison difficile, avec notamment une série de huit matchs sans victoire de la 11è à la 18è journée (indisponibilité de Zamora et Johnson – ce dernier revenu fin octobre, mais pas à 100 %), suivie d’une bonne deuxième partie. Bilan positif pour cette dixième saison consécutive parmi l’élite (deuxième meilleur classement de l’histoire du club – 7è en 2009).

Satisfactions

Deuce a bien rapé les défenses aussi
Deuce a bien rapé les défenses gruyère

Yo! Clint Dempsey, rapper à ses heures perdues (nom de scène, « Deuce », voir cool clip). L’Américain, profitant de l’absence de Zamora une bonne partie de saison, y est allé de ses douze réalisations et a logiquement été élu Fulham Player of the Year par les supporters. S’est particulièrement distingué dans les matchs difficiles. Avec 33 buts pour les Cottagers depuis 2007, il devient le meilleur buteur de l’histoire du club en PL (devançant son compatriote Brian McBride et Steed Malbranque, tous deux 32 buts). Citons aussi Salcido, A. Hughes, Hangeland, Dembélé, S. Davies et Zamora (retour de longue blessure encourageant), ainsi que Duff et Murphy, par intermittence.

Déceptions

Peu nombreuses, mais Pantsil n’a pas réédité sa belle saison passée (et pas que pour ses trois buts contre son camp, record de PL égalé). Après le début février, Chris Baird lui a été préféré.

L’homme invisible : Rafik Halliche ou Bjørn Helge Riise

Highlights

Le retour de Bobby Zamora en février (jambe cassée par Karl Henry en septembre) ainsi que celui, graduel, d’Andy Johnson en octobre après des blessures à répétition en 2009-2010 (genou, adducteurs, clavicule) même s’il n’a pas eu l’impact escompté. Qualification pour la Ligue Europe (4è au classement anglais Fair Play de la Premier League, derrière trois clubs déjà qualifiés pour l’Europe). Victoire 4-0 sur Tottenham en FA Cup.

Lowlights

Les terribles corrections à domicile : rossés 4-1 par Man City en novembre, fessés 3-1 par les Hammers à Noël et étrillés 5-2 en mai par un Liverpool déchaîné.

Les enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Mohamed Al-Fayed a vendu son Harrods aux incontournables Qatariens pour 1,5 milliards de £ en mai 2010, ça servira à rembourser la dette et peut-être aussi à recruter costaud, surtout que le nouveau manager, Martin Jol, voudra bâtir sa propre équipe. Un milieu créatif serait un bon début. Selon les médias anglais, Dembélé et Dempsey pourraient partir (ce dernier en quête de Ligue des Champions). Robbie Keane est annoncé comme possible arrivée (le contraire eut été surprenant) ainsi que des joueurs de l’Ajax ou d’Hambourg (connections Jol), tel Mounir El Hamdaoui.

Devant Craven Cottage, Johnny Haynes… et Michael Jackson

 

Trucs bizarres / marrants 

Une imposante statue de Michael Jackson, ex buddy d’Al-Fayed, trône désormais devant Craven Cottage, pas loin de celle de Johnny Haynes, Fulham Legend. Guère du goût de Hugh Grant, supporter du club de longue date (il aurait versé les 60 000 £ du transfert de Robbie Herrera en 1993, voir ici) : « Hmm, Michael Jackson, pas vraiment une recrue de choix à mon avis. » Les supporters ont protesté, ce à quoi le toujours aussi charmant Al-Fayed a répondu : « If they don’t like it, they can go to hell. » Voir ce clip et celui-ci.

Le Manager

Mark Hughes, toute la saison. Il lui restait un an de contrat mais a démissionné le 2 juin. Martin Jol l’a remplacé.

In / Out (le point sur les mouvements au 17 juin)

In : Dan Burn (Darlington, montant élastique non révélé mais, selon les informations TK, le versement initial est de 350 000 £ – record de la non-League battu – et le maximum serait 2M, lié principalement à ses apparitions, sa progression et prime à la revente)

Out : Zoltan Gera, Diomansy Kamara, Eddie Johnson, John Pantsil, Matthew Saunders (tous libérés)

Retours de prêt : Lauri Dalla Valle, Kagisho Dikgacoi, Keanu Marsh-Brown

Les toutes dernières rumeurs ici.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

77M / 49M. Perte avant impôts : 19M. Dette : 190M*

(*dont la quasi-totalité – 187M – de prêts à 0 % d’Al-Fayed)

 

LIVERPOOL (6è, 58 pts. G-A + 15 / 59 / 44)

Résumé de la saison

A season of two halves. Et pas mal placée sous le signe de la Joke. Saison de transition très mouvementée mais au final réussie. Départ cauchemardesque (sur et en dehors du terrain) puis léger frémissement et enfin décollage à l’arrivée de Dalglish ; deuxième partie de saison sur les chapeaux de roues. L’avenir s’annonce souriant mais la barre des objectifs a été placée haute (minimum retour dans le Big Four).

Satisfactions

Le héros est incontestablement Kenny Dalglish. Parmi les artistes de la renaissance : Lucas (élu Joueur de la saison du club, 40 % des votes), Kuyt, Maxi Rodriguez (2 hat-tricks), Meireles (élu PFA fans’ Player of the Year ), Spearing, Shelvey, Suárez, peut-être Agger (saison minée par les blessures). Citons aussi le latéral droit Martin Kelly (avant que des blessures lui écourtent sa saison fin février) ainsi que les jeunes de l’Academy (Flanagan et Robinson) qui se sont distingués en deuxième partie de saison. A signaler aussi l’exploit de Škrtel : avec Baines, il est le seul joueur de champ à avoir disputé l’intégralité de la saison de championnat, de la première à la dernière minute (3 420 – et 53 matchs toutes compétitions confondues).

Le trio perdant
The Joke Trio

Déceptions

Citons Konchesky, Poulsen et N’Gog, ce dernier encore trop juste à ce niveau. Mais la palme du flop Red de l’année revient évidemment au duo M. Jovanovic-J. Cole, qui émargent respectivement à 260 000 et 480 000 £ / mois (soit 9M de £ annuels à eux deux). Remettons-nous en bouche la déclaration de Steven Gerrard, à l’annonce de l’arrivée au club de Joe-le-freestyler, priceless :

« Messi est capable de trucs incroyables mais Joe peut faire aussi bien, sinon mieux. Il nous sciait des fois à l’entraînement avec l’équipe nationale, il faisait de d’ces trucs avec une balle de golf, wow, certains joueurs ne pourraient même pas les faire avec un ballon ! Cette saison, je le vois vraiment bien remporter la récompense du Joueur de l’année. »

L’homme invisible : le duo fantôme Jovanovic-Cole (qui figure en bonne place dans la galerie des Europe’s Most Unwanted du Guardian).

Highlights

Le départ de Tom & Jerry (Hicks & Gillett). Rachat du club par des repreneurs ambitieux (Fenway Sports Group). La renaissance de l’Academy (voir détails). Le 15 octobre, après six mois traumatisants (début officiel de la mise en vente du club en avril 2010), la fête devant la High Court de Londres, symbole du renouveau de cette institution du foot international. La victoire 3-1 sur Man United, le 3-0 contre City. Signalons aussi que Liverpool a marqué dans tous les matchs de PL du 1er janvier au 9 mai (dix-huit de suite, la plus longue série en championnat cette saison).

Lowlights

La première moitié de saison, sous Roy Hodgson, LMA Manager of the Year en 2010. Quelques faibles affluences (relativement parlant), dont celle du 3 janvier, seulement 35 400, la pire à Anfield pour une journée du New Year’s Day depuis… la réception de Notts County en 1983 ! (voir ici, entrée du 1er & 2 janvier). La terne performance d’ensemble en Ligue Europe (éliminés en huitième par Braga, finaliste). Les blessures de Steven Gerrard. Oh, et la nouvelle troisième tenue du club dévoilée cette semaine, 70 % des supporters seraient contre, faut dire que y’a pas mal de bleu, ça fait très blue nose (Everton). Certes, la tenue originelle du club était majoritairement bleue (de 1892 à 1896) mais tout de même, shocking.
Un Third très blue nose
The Joke Third

Les enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Saison trop atypique pour en tirer de quelconques enseignements. Disons simplement qu’avoir un centre de formation en bonne santé, c’est chouette. Côté recrutement, idéalement, il faudrait renforcer le flanc gauche avec un latéral offensif et un ailier. Un attaquant d’appoint ne serait pas de trop non plus (si départ de N’Gog).

Selon les médias anglais, LFC reniflerait autour de (valeur approximative entre parenthèses) : un gardien expérimenté pour être la doublure de Reina (Doni ?), Clichy (7M), Adam (8M), Dann (8M), Chamberlain (10M), Wickham (10M), Enrique (10M), N’Zogbia (12M), Gago (12M), Zapata (14M), G. Cahill (16M), Downing (20M). Agger pourrait partir si Cahill, Dann ou Zapata arrivait. Le club est déterminé à recruter au moins six joueurs et serait prêt à faire chauffer le chéquier comme jamais (et ainsi dépasser les 62M dépensés par Rafa en 2007 pour Torres, Babel et Mascherano).

Par ailleurs, Sylvain Marveaux (gratuit) a passé un examen médical jeudi et devrait conclure son transfert dans les jours qui viennent (260 000 £ mensuels). Quant à Ashley Young, l’une des (ex) cibles des Reds, il fait durer le suspense, huit jours après avoir annulé son mariage (et sa sobre cérémonie à 200 000 £) qui devait avoir lieu le week-end dernier. Au lieu de se marier, Young s’est envolé à Las Vegas et pourrait signer pour Man United dès son retour. Une mystérieuse malédiction anti-mariage semble frapper Birmingham car dimanche dernier, Liam Ridgewell, le défenseur de Birmingham City, annulait lui aussi son mariage huit jours avant le jour J.

Trucs bizarres / marrants

Année riche en moments drolatiques. La saga de la pré-vente en août et septembre avec une belle brochette de personnages kashkariens, dont Kenny Huang et l’impayable Yahya Kirdi (sa candidature fut vite surnommée « The Joke Bid », voir détails), soi-disant ex magnat dans l’aéronautique doublé d’un puissant homme d’affaires. Le Syrien a en fait vendu deux coucous d’occasion dans un lointain passé et posséde pour tout bien… une épicerie et une pizzeria au Quebéc ! (la Pizza Da Tony, établissement qui devait donc financer le Liverpool FC ! voir détails). Voir Hicks et Gillett se faire pourrir par la High Court, et à deux reprises s’il vous plaît (octobre et février), fut également jouissif. Autres bizarreries, les Tweets de Ryan Babel et le sketch Facebook de la môman de Paul Konchesky :

« Les Scousers sont des pourritures et l’équipe d’Hodgson c’est de la merde. Arrêtez de vivre dans le passé Liverpool. » […] : « De toute manière, notre famille ne déménagera jamais à Liverpool, on aime pas leur façon de causer. »  (ici et ici).

Que Môman Konchesky se rassure, nul besoin de déménager sur Merseyside. Fin janvier, le fiston a été prêté à Nottingham Foret (D2 – bilan moyen) et sera sans doute re-prêté. Konchesky apparaît dans la galerie du Guardian des Europe’s Most Unwanted.

La fameuse pizzeria qui devait financer Liverpool FC...
The Joke Bid

Le Manager

Kenny Dalglish, a accompli un boulot remarquable après onze ans d’inactivité (brève pige en tant que manager intérimaire du Celtic, de février à mai 2000). Récompensé par un contrat de trois ans.

In / Out (au 17 juin)

In : Jordan Henderson (Sunderland, 16-20M – le montant exact de la transaction varie d’une source à l’autre et l’addition finale dépendra du départ ou non de Ngog vers Sunderland, affaire qui sera discutée dès le retour de vacances du Français)

Out : Jason Banton, Deale Chamberlain, Alex Cooper, Sean Highdale, Steven Irwin, Nikola Saric (tous libérés)

Retours de prêt : Philip Degen, Alberto Aquilani, Emiliano Insua, Daniel Ayala, Daniel Pacheco, Nabil El Zhar, Chris Mavinga, Brad Jones

Les dernières rumeurs ici.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

185M / 121M. Perte avant impôts : 20M. Dette : 123M*.

[*La société du propriétaire John Henry, Fenway Sports Group, a remboursé les 200M de dettes dûs à la Royal Bank of Scotland]                                    

 

MANCHESTER CITY (3è, 71 pts. G-A + 27 / 60 / 33)

Résumé de la saison

Mission accomplie, City décroche une place en Ligue des Champions. Saison commencée dans la tourmente (voir ici), achevée en fanfare, double Arsenal pour la place directement qualificative en Ligue des Champions. Les Citizens finissent sur le podium, ça ne leur était pas arrivé depuis 1977 (2è, à un point de Liverpool).

Satisfactions

Vincent Kompany (dans l’équipe PFA de l’année) et Carlos Tévez, avec Berbatov le meilleur buteur de la saison (20 buts – dont cinq doublés). A noter que depuis Kevin Phillips (2000, Sunderland, 30 buts), tous les Souliers d’or de PL sont des étrangers. Le soulier d’or n’avait pas été partagé depuis 1999 (Hasselbaink, York, Owen, 18 pions). Egalement : Hart, de Jong, Richards, Silva, A. Johnson, Yaya Touré (débuts poussifs pour ce dernier mais bien plus en vue une fois qu’il fut enfin encouragé à tenir un rôle plus offensif). Et puisqu’on est dans les chiffres, Joe Hart : ratio arrêts sur tirs le plus élevé de PL cette saison, 76,4 %. Le cas Balotelli. A mettre dans les satisfactions ou la rubrique ci-dessous ? Disons qu’il est entre les deux mais il nous a tellement fait rire qu’il mérite sa place ici (joli hat-trick contre Villa à Noël – le plus jeune hat-tricker depuis Luke Moore en 2005-2006).

 

 

Déceptions

Barry, Milner, Dzeko, Kolarov, Boateng. Et Kolo Toure. Comment un joueur aussi expérimenté que lui a-t-il pu tester positif à cause de pilules amaigrissantes ? (six mois de suspension, il pourra rejouer à partir du 2/09).

L’homme invisible : Roque Santa Cruz (25 minutes en novembre avant son prêt à Blackburn en janvier)

Highlights

La FA Cup, premier trophée Citizen depuis la Coupe de la Ligue 1976, alléluia. Les victoires 4-0 sur Aston Villa à Noël, 4-3 sur Wolves (beau jeu déployé) et 5-0 sur Sunderland en avril. L’emballage final leur assurant la troisième place (21 points de pris sur les dix derniers matchs). La défense, elle n’a encaissé que 33 buts, plus faible total avec Chelsea.

Lowlights

Les quatre premiers mois, minés par les crises larvées, les secousses diverses et les vives critiques (jeu sans relief). La défaite 3-0 à domicile contre Arsenal et contre Liverpool à Anfield, sur le même score. La terne campagne de Ligue Europe.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Après les 160M de £ dépensés en transfert cette saison, on est de nouveau prêt à faire chauffer le sheikhier du côté d’Eastlands, avec dans le viseur du gros gibier. Idéalement, il faudrait un latéral gauche qui trace, un milieu créatif et un ailier. Il faut aussi régler la situation d’une palanquée de prêtés, d’indignados, d’olvidados et de mis en cave. Voir liste rubrique in/out (et vu la taille de la ménagerie, il doit en manquer, on se demande comment le club lui-même fait pour s’y retrouver). Parmi ces prêtés ou éternellement entre-deux-prêts, mention spéciale au trio S. Wright-Phillips, Bridge et Jô, qui figurent dans la galerie des Europe’s Most Unwanted du Guardian.

City serait sur la piste de (entre autres) : Leighton Baines, Gareth Bale, Gary Cahill, Wesley Sneijder, Guiseppe Rossi, Daniele De Rossi, Javier Pastore, Luka Modric et Alexis Sanchez (voir diaporama des cibles City).

Face au policier qui ne reconnaît pas Balotelli et lui demande pourquoi il a 5 000 £ qui lui tombent de la poche arrière du jean, Mario hausse les épaules et répond : « Parce que je suis riche. »

Trucs bizarres / marrants

Les frasques de Mario Balotelli, il nous a comblés pour sa première saison. A peine arrivé sur le sol anglais, il plante son bolide. Sonné par l’accident, et avec 5 000 £ qui lui tombent de la poche arrière du jean, au policier qui ne le reconnaît pas et lui demande pourquoi il a autant de cash sur lui, Mario hausse les épaules et répond : « Parce que je suis riche. » Puis, il y eut les enfantillages, les bagarres, les provocations, les actions de bon Samaritain, l’entrée par effraction dans une prison pour femmes (ici), l’allergie au gazon, le lancer de fléchettes sur des stagiaires (d’une fenêtre du centre d’entraînement), etc. L’irrépressible Balotelli, sur lequel le Guardian a récemment titré « Le nouveau bouffon du pays », exaspère Mancini, qui déclarait il y a peu : « Tous les jours, je me bats contre Mario et parfois j’aurais envie de lui filer un pain. » Réponse de Mario : « Bah, il pourrait pas, je fais du kick-boxing. » Liam Gallagher, en connaisseur, adoube le phénomène : « Mario est malin, j’aime bien la façon dont il joue le taré. » Son sketch du chasuble restera mythique, surtout quand raconté par Robbie Savage, hilarant, voir clip.

Le Manager

Roberto Mancini. « The jury is still out » comme on dit en Angleterre (il faudra attendre pour se prononcer). Prône un style encore trop défensif (et pourquoi diable sous-utiliser Adam Johnson ?).

In / Out (au 17 juin)

In : personne

Out : Felipe Caicedo (Levante a récemment converti le prêt en achat). D. Gonzalez, S. Kay, S. Logan, J. Poole, A. Tutte, J. Vidal, J. Wood (tous libérés)

Retours de prêt : E. Adebayor, C. Bellamy, R. Santa Cruz, N. Onuoha, V. Weiss, S. Wright-Phillips et W. Bridge

- Allez Rob, t' me gardes hein, s'il te plaît ? - Ma che te garder Pat, t'as pas une maison ou oune famille qui t'attend in Francia ?
– Allez Rob, tu m’gardes hein, allez s’il te plaît – Ma ché te garder Pat, t’as pas une maison, une famille, un job de consultant qui t’attendent en France ?
A enfilé les pantoufles (arrêt de carrière) : le nom de Patrick Vieira a été cité dans les médias mais, selon les infos de notre taupe au Manchester Evening News, Pat négocierait un prolongement au club comme joueur-mentor. Selon City, son inclusion parmi les 123 joueurs de la « Free Transfer List » publiée jeudi par la Premier League serait dûe à une erreur (tout comme celle de Javier Garrido, à la Lazio depuis 2010). Si l’option joueur n’aboutit pas, Pat pourrait alors être conservé comme « entraîneur-ambassadeur », sans licence joueur. Joueur de vestiaire, super-sub de Coupe de la Ligue, mentor, motivateur de troupe, entraîneur, formateur, ambassadeur, ambianceur, animateur French cancan, on ne sait trop quel contrat Pat finira par décrocher mais il compte bien se ventouser aux parois de la mine d’or. Réflexe Citoyen ? Hmm, pas sûr. Alors, quelle est donc cette mystérieuse force qui pousse notre Pat national à tant vouloir se fixer chez les über-zillionnaires ? Non, la réponse n’est pas dans la question. L’amour des supporters en est la raison, bien évidemment. Après la victoire en finale de FA Cup, il leur déclare sa flamme : « J’ai ressenti une réelle affinité avec les supporters, surtout ces dernières semaines. Ils ont été fantastiques avec moi toute cette saison. »

Les dernières rumeurs ici.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

125M / 133M. Perte avant impôts : 121M. Dette : 41M

Kevin Quigagne.

Un peu de légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (enfin, pour ce qui est du résumé de la saison quoi).

Voir introduction dans la première partie, avec tous les jolis liens (clips grands moments de la saison, plus beaux buts, photos, etc.). Aujourd’hui, la deuxième partie : de Blackpool à Everton (troisième partie jeudi, de Fulham à Manchester United).

[nb : les chiffres de la rubrique financière sont en £ et portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

BLACKPOOL (19è, 39 points, relégué. G-A – 23 / 55 buts pour / 78 contre)

Résumé de la saison

A l’image des parcs d’attraction de la ville (photo ci-dessous), beaucoup de hauts et de bas. Première partie de saison sensationnelle, suivie de longs passages à vide entrecoupés de fulgurances. L’effectif total assemblé n’ayant coûté que 5M de £, les 39 points amassés relèvent de l’exploit.

Satisfactions

DJ Campbell (l’une des recrues malin de l’année), Adam, D. Vaughan (Player of the Season du club) et Taylor-Fletcher sortent du lot. Citons aussi Cathcart et Varney.

Déceptions

J. Beattie, A. Reid, Kingson, Kornilenko.

L’homme invisible : Malaury « The Little Prince of Monaco » Martin

Highlights

So long The Entertainers

So long The Entertainers

L’équipe la plus joueuse de la saison, 20 / 20 pour l’entertainment. « The table doesn’t lie » aiment pontifier les consultants. Le classement, cyniquement froid, ne ment peut-être jamais mais il nous cache souvent des choses. Parce que Blackpool 19è, y’a un truc qui cloche sévère tant les Seasiders nous ont fait chavirer de bonheur cette saison. Les transversales millimétrées d’Adam, les coups de patte de DJ Campbell, les sauvetages d’Evatt sur la ligne… De la première à la dernière journée, les hommes d’Holloway nous ont embarqués avec eux sur le rollercoaster des émotions, harnachés à leur 4-3-3 de boucanier, à l’abordage toute. A en chialer de bonheur parfois. Parmi les moments d’anthologie, le sublime Blackpool-Bolton de la 37è journée, 4-3, ô combien évocateur de la finale FA Cup de 1953, la légendaire « Matthews final », mêmes clubs, même score, différents héros. Et pis Blackpool est la seule équipe à avoir marqué un but à Old Trafford en première mi-temps ! La folle aventure collective commencée sans aucun moyen en août 2009 en D2, avec pour objectif de ne pas descendre en D3, s’arrête donc ici, brutalement ; les héros vont s’éparpiller à jamais et ne joueront plus ensemble, mais dieu que ce fut bon. Blackpool, le football te hurle un grand merci. So long les Entertainers.

Lowlights

Carton rouge aux dirigeants du club, les deux Oyston et Belokon, ils ont joué petit bras en ne donnant pas les moyens à Holloway d’assurer le maintien. La série de cinq défaites de suite du 15/01 au 5/02 ainsi que celle des neuf matchs sans victoire du 26/02 au 7/05. La cruelle descente lors du fameux « Survival Sunday », surtout avec les 55 buts marqués (plus élevé total d’un relégué depuis la création de la PL en 1992).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Le style « gung ho » (hourra football), c’est chouette mais si on revoit les Tangerines en PL, faudra travailler les phases défensives, 78 buts encaissés, ça fait pas sérieux.

Trucs bizarres / marrants

Innombrables. Le West Ham-Blackpool de novembre, 0-0 malgré environ 40 tentatives sur les deux buts ! (les stats varient, Opta dénombre 48 tentatives – assurément l’un des 0-0 les plus entertaining de ces dix dernières années). Les bons mots de l’iconoclaste Ian Holloway et ses coups de gueule, dont celui-ci, le plus retentissant cette saison (pour le pourquoi du comment sur ce mémorable coup de sang, voir ici, entrée 28 janvier). Les supporters qui se cotisent début mai pour faire voler au-dessus du stade des rivaux de Preston North End (relégué en D3) un avion traînant deux banderoles taquines (dont « Pauvre petit Preston, amusez-vous bien en D3 », voir photos et détails). La Civil Aviation Authority n’a pas apprécié et a enquêté. Phil Brown, manager de PNE, s’est foutu en pétard : «  Si j’avais eu un flingue, j’ l’aurais descendu cet avion. »

Le Manager

Ian Holloway, dit « Ollie », un surnom qui ne déplairait pas à DSK. Mériterait presque le titre de Manager de l’année pour avoir été si près du but avec des moyens aussi dérisoires. L’adepte du Total Football, qu’on espère tant revoir en PL un jour, devra malheureusement intégrer les règles du bétonnage s’il retrouve l’élite. C’est tristos le foot parfois.

In / Out (le point sur les mouvements au 11 juin)

Aucun départ ni arrivée officiellement enregistré. Abondance de rumeurs sur plusieurs Tangerines qui cherchent à se placer en PL (dont Adam, DJ Campbell et Vaughan).

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

9M* / 13M. Perte avant impôts : 7M. Dette : 4,3M

[*en D2 saison 2009-2010. Les revenus PL de 2010-2011 s’établiront aux alentours de 50M, auxquels s’ajouteront les 48M du « parachute payment » versés par la Premier League sur les quatre prochaines saisons – si le club ne remonte pas en PL entre temps]

 

BOLTON WANDERERS (14è, 46 pts. – 4 / 52 / 56)

Résumé de la saison

Excellente première partie (6è à Noël), suivie par du très moyen de janvier à avril et conclue par de l’exécrable sur les cinq dernières journées (zéro point).

Satisfactions

Stuart Holden, élu Bolton Wanderers Player of the Year. Gary Cahill, en passe de devenir l’un des meilleurs arrières centraux anglais. Aussi Jääskeläinen, Al-Habsi, Muamba, K. Davies, Sturridge, Knight, Lee Chung-Yong. Petite mention timide aussi pour Elmander, dix buts en championnat pour le Suédois malgré une hibernation prolongée en deuxième partie de saison (un seul but).

Stuart Holden, meilleur Trotter de la saison

Stuart Holden, meilleur Trotter de la saison

Déceptions

Citons M. Petrov et Klasnic.

L’homme invisible : Marcos Alonso.

Un Alonso qui n’a malheureusement rien à voir avec son homonyme as du  volant. S’il est invisible au club, le néo-Boltonien est bien repérable sur les routes (ici et aussi ici). L’été dernier, il avait fallu soi-disant « l’arracher » du Real Madrid et il devait exploser en Angleterre. Au final, c’est surtout un mur et l’éthylomètre de la police qu’il a explosés (ainsi que ses trois passagers, dont une femme qui a succombé à ses blessures). En mars dernier, ce fils et petit-fils de footballeurs (voir son wiki) lançait son website où l’on pouvait lire : « Sur ce site, vous découvrirez la carrière de Marcos, sur et en dehors du terrain ». Non merci.

Highlights

Quelques superbes prestations tout en toque. Belles victoires 4-2 contre Tottenham et 5-1 sur Newcastle. Ce but d’Elmander, sublime (voir ici) et celui de Mark Davies contre Blackpool en novembre, peut-être le plus beau but collectif en PL cette année (malheureusement, restrictions youtube). Et la demi-finale de FA Cup contre Stoke à Wembley. Enfin, plus pour la participation que le match en lui-même… (les Trotters étrillés 5-0 par les Potters).

Lowlights

La grave blessure de Stuart Holden le 19 mars. L’Américain, encore excellent cette année, joue décidément de malchance (encore indisponible pour plusieurs mois, merci Jonny Evans !). Les 7893 fautes de Kevin Davies, la coupe de cheveux de Tintin mais les manières du capitaine Haddock, de loin premier au hit-parade des coups de coude et autres bourrinages (OK, il en a fait un peu moins, mais à peine – 123, record depuis que les stats Opta existent, 1996).

Kevin Davies, champion en titre du bourrinage

Kevin Davies, champion en titre du bourrinage

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Ne pas céder à la tentation StokeTM (jeu loooong et coups de pieds, arrêtés ou non) et persister dans la volonté de privilégier un jeu bien léché. Côté renfort, une bonne recrue par ligne devrait suffire, surtout devant, pour combler les départs d’Elmander à Galatasaray et de Sturridge vers Chelsea, retour de prêt (les Blues le vendraient… mais pour 15-20M de £ – il est possible qu’il reparte en prêt). Si Gary Cahill part, il faudra recruter du lourd en défense centrale (Arsenal et Man City seraient intéressés).

Trucs bizarres / marrants

Kevin Davies qui accepte d’allumer les illuminations de Noël à Bolton (tradition en Angleterre)… mais à condition que le service nettoyage de la ville lui vide ses poubelles ! (il s’était embrouillé avec eux pour une obscure histoire de sacs poubelle déposés au pied des wheelie bins et que Davies ne voulait pas mettre à l’intérieur, bref un truc bien boltonien).

Le Manager

Owen Coyle (sosie de Nespresso Clooney), première saison pleine à Bolton. Bilan positif, indéboltonnable, pour l’instant. De l’avis général, cet ex attaquant Trotter a transformé le club après avoir repris une équipe dans la zone rouge en janvier 2010 (ère Gary Megson). Avec pratiquement le même effectif depuis dix-huit mois, il est parvenu à s’éloigner du style Route One qui était un peu devenu la marque de fabrique du club sous Megson.

In / Out (au 11 juin)

In : personne. Out : Johan Elmander (Galatasaray, gratuit). Jlloyd Samuel, Joey O’Brien et Tamir Cohen (tous libérés).

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

62M / 46M. Perte avant impôts : 35M. Dette : 93M.

 

CHELSEA (2è, 71 pts. + 36 / 69 / 33)

Résumé de la saison

Départ canon (18 points sur les sept premiers matchs), suivi d’une grosse crise de foi, puis d’un comeback spectaculaire du début mars à la mi mai (26 points sur 33 possibles).

Satisfactions

Ashley Cole (figure dans la PFA Team of the Year), Cech, Terry, Essien, Ramires, Luiz, Ivanovic (par intermittence).

Déceptions

Malouda, Hilario, Yury « The Russian Maradona » Zhirkov, Bosingwa, Mikel (bon départ mais insuffisant en deuxième partie de saison). Et Abramovitch, comme d’hab. Oh, et le p’tit jeune sur la photo…

L’homme invisible : Fernando Torres (plus transparent qu’invisible vu qu’on l’a bien remarqué).

Highlights

Deux 6-0 d’affilée pour démarrer la saison. La superbe remontée sur le dernier tiers de saison (voir le chassé-croisé pour le titre alors que les Blues risquaient de rater le Top Four).

Lowlights

Défaite 2-1 contre Man United le 8 mai dans le Climatico. La raclée 3-0 à domicile infligée par Sunderland en novembre ainsi que la défaite 3-1 contre Arsenal à Noël. L’incompréhensible et brutal limogeage du manager adjoint Ray Wilkins en novembre (à la mi-temps d’un match amical de la réserve, il était connecté au club depuis 1973). Elimination de la Champions’ League contre Man United en quart, ainsi que la sortie peu glorieuse des deux coupes domestiques.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faut dégraisser le mammouth, quelques départs sont donc probables (on pense à Zhirkov, Kalou et Ferreira). L’idéal serait de recruter un latéral droit, un milieu axial ou gauche et un buteur (ou vite trouver un remède pour Nando). Selon The Independent d’hier, les cibles seraient : Romelu Lukaku, Wesley Sneijder, Luka Modric, Kevin de Bruyne, Alexis Sanchez, Gregory van der Wiel, Javier Pastore, Neymar, Sergio Aguero.

Trucs bizarres / marrants

L’affaire gangsta du coup de feu d’Ashley Cole sur un étudiant (voir entrée du 26 février).

Le Manager

Carlo Ancelotti, viré quelques heures après le dernier match. L’arrivée du Guus se fera probablement sous dix jours. Hiddink manage actuellement la sélection turque, résultats mitigés – Chelsea devra régler la facture de la compensation à la TFF, l’année de salaire qui lui reste au contrat (soit 4M de £, voir détails). Encore des frais compensatoires pour Abramovitch, après les 36M versés pour Ancelotti, Grant, Mourinho et Scolari.

Il a aussi des additions de resto corsées
Ses additions de resto sont bien corsées aussi

In / Out (au 11 juin)

In : Lucas « The New Kaka » Piazon (Sao Paulo, coût extensible, 5-8M). Out : Michael Mancienne (Hambourg, 3M)

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

213M / 174M. Perte avant impôts : 78M. Dette : 734M*

[*montage alambiqué. Depuis 2003, prêts à 0 % d’Abramovich à Fordstam Limited, la holding company qui détient Chelsea ; Fordstam a ensuite re-prêté cet argent à Chelsea FC plc, qui dirige le club – prêt convertis en actions en 2009, un tour de passe-passe en recapitalisation (conversion dettes en équité) qui fait de Chelsea FC plc un club officiellement sans dette… Précisons que Fordstam doit toujours cette somme au Russe. Voir ici sur footballeconomy.com]

 

EVERTON (7è, 54 pts. G-A + 6 / 51 / 45)

Résumé de la saison

Début cauchemardesque (comme d’hab’), dream finish.

Satisfactions

Leighton Baines, latéral gauche, Everton Player of the Season (et seul joueur de champ avec Skrtel à ne pas avoir raté une minute de jeu, 3 420). Baines, c’est aussi 249 centres distillés en open play, record cette saison (le second est Downing, 243). Aussi : Osman, Distin, Jagielka, Coleman (élu Everton Young Player of the Year), T. Cahill (six buts de la tête en PL).

Home du blues, surtout les débuts de saison

Home du blues, surtout les débuts de saison

Déceptions

Arteta, Yakubu (prêté à Leicester en janvier et départ probable).

L’homme invisible : João Silva

Highlights

La remontée sur Man United, menés 3-1, deux buts dans les arrêts de jeu. La fin de saison en boulet de canon. Et ce sublime but de Beckford lors de la dernière journée, chevauchée solo Weah-esque de 80 mètres, voir clip.

Lowlights

Steven Pienaar, petit cru cette année. En janvier, il file aux Spurs, tout ça pour y faire banquette. Le 71è carton rouge du club lors de la 38è journée, nouveau record depuis la création de la PL. Les blessures répétées de Louis Saha (et faut vraiment qu’il lève le pied sur la route, voir détails).

Les enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Faut absolument mieux démarrer les saisons. Recruter un bon attaquant est la priorité. L’ossature de l’équipe est bonne et conserver les meilleurs joueurs est essentiel (Baines en priorité), ainsi que les bons jeunes comme Rodwell. Il faut résister à la tentation de vendre pour renflouer des caisses vides. Selon The Independent d’hier, Everton aurait comme cibles : Demba Ba, Jay Bothroyd, Dieumerci Mbokani ainsi que Boyata en prêt (Bothroyd, libre, étant le plus probable).

Trucs bizarres / marrants

Phil « Superhero » Neville qui « goes viral » sur Twitter début novembre, propulsé à la troisième place des sujets les plus tweetés au monde, loin devant Obama et J. Bieber, voir détails (un coup des supporters Toffees qui ne supportaient plus le foin fait autour de Bale, adversaire que leur Phil chéri musela proprement trois jours après les exploits Baliens face à l’Inter Milan). Réaction tweeto-interloquée de Landon Donovan, ex éphémère et regretté Toffee : « Phil Neville est hyper tendance sur le net ? Mais le monde marche sur la tête ou quoi ?!?!?!?? »

Trouvez l'intrus
Cherchez l’erreur

Le Manager

David Moyes, indéboulonnable, en place depuis 2002, plus long règne de PL derrière Wenger et Ferguson. Son nom est immanquablement cité lorsqu’une place de choix se libère en PL et il intéresserait fortement  Aston Villa* (poste que personne n’a trop l’air de vouloir occuper). Problème : Moyes n’aurait absolument pas apprécié d’être short-listé Number 2 derrière Roberto Martinez (qui a refusé le poste vendredi – Ancelotti et Benitez ayant aussi décliné le poste, Villa a repris sa liste pour dénicher cet insaisissable manager – seraient considérés : Hughes, McLaren et deux ou trois autres). Un départ de Moyes vers Villa coûterait très cher au club des Midlands (8 à 10M de £ en compensation pour les deux ans et quelques de contrat restant, ainsi que le staff de l’Ecossais – qui exigera une revalorisation de salaire et une grosse tirelire recrutement). A réussi la prouesse de conserver tous ses joueurs cette année (sauf Pienaar, gourmand, vendu car son contrat se terminait en juin).

[*Nouvelles de dernière minuteStop press… 18h30 heure anglaise… on apprend qu’Alex McLeish, manager de Birmingham City, vient de démissionner par email… vraisemblablement pour prendre les rênes d’Aston Villa…]

In / Out (au 11 juin)

In : personne. Out : James Vaughan (Norwich, 2,5M de £)

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

79M / 54M. Perte avant impôts : 3M. Dette : 45M.

Kevin Quigagne.

 

 

Une légèreté pour conclure la saison Teenage Kicks : le bilan club par club, mode Twitter, en 140 mots (ou dans ces eaux-là).

Une saison riche en émotions et en buts (2,80 par match plus fort ratio depuis 1967-68). Et une course au titre et aux sous-titres (places podium) en forme de chassé-croisé captivant, voir le film. Parmi les moments phares de la saison, la 15è journée, 41 buts (voir ici). Et bien sûr la 26è journée, ses 43 buts, ses scores de cricket et ses retournements de situation invraisemblables (voir ici), probablement la plus sensationnelle de l’histoire du football anglais.

A découvrir, ces chouettes clips sur l’exercice qui vient de s’achever, ici et là. Sans oublier les plus beaux buts, ici et ici ou encore par ici. La saison en 39 superbes photos. Aujourd’hui, première partie, d’Arsenal à Blackburn (deuxième partie samedi, de Blackpool à Everton).

[nb : les chiffres de la rubrique financière sont en £ et portent sur la période 2009-2010. Les dettes (nettes) : emprunts bancaires, propriétaires ou autre provenance. Source Companies House et Guardian].

 

ARSENAL   (4è, 68 points, G-A + 29 / 72 buts pour / 43 contre)

Résumé de la saison

Comme d’hab. A beaucoup laissé promettre, pour accoucher d’une big mouse. Au lieu du quadruplé de rêve dont on parlait tant mi février (titre-FA Cup-League Cup-Champions’ League) on a eu la quatrième place. Pschittttt…

Satisfactions

Jack Wilshere (PFA Young Player of the Year), Sagna, Nasri (surtout avant Noël), Song, Szczęsny et van Persie (18 buts sur ses 18 derniers matchs, tous inscrits depuis le 1er janvier – record d’Henry et Ronaldo égalés pour la période janvier-mai). Trois Gunners figurent dans la PFA Team of the Year (Sagna, Wilshere et Nasri). Fàbregas également, malgré une certaine irrégularité (mais 9 buts et 15 passes décisives, en 37 matchs, toutes compétitions confondues).

Déceptions

Liste non exhaustive : Almunia, Squillaci, Bendtner, Denilson, Eboué, Chamakh, Walcott et Arshavin (ces deux derniers capables de mieux – le Russe : remplacé 19 fois en cours de match, co-détenteur du record cette année, avec Pennant et J. Thomas).

L’homme invisible : Carlos Vela

Highlights

Arsenal – Barcelone (2-1). Victoires 6-0 sur Braga et 1-0 sur Man United le 1er mai. Pour le reste, voir ce clip.

Lowlights

Le comeback de Newcastle mené 4-0 après 26 minutes. Défaite 2-0 à domicile contre Chelsea et 2-1 en finale de League Cup.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faut un bon gardien associé à une charnière centrale efficace, et aussi un leader-aboyeur. Seule équipe à dépasser les 60 % de possession de moyenne sur la saison (61). Gros problèmes de finition (surtout à domicile) ainsi que de mental. Le zillionnaire Stan Kroenke est actionnaire majoritaire depuis avril et il va falloir recruter gros maintenant pour rester dans le top four. Surtout qu’avec les abonnements les plus chers de PL (de 1 000 à 2000 £) qui génèrent la grogne, les supporters ne se satisferont pas de quelques retouches par-ci par-là. L’acquisition d’un attaquant de renom pour épauler van Persie paraît essentielle.

- Give me a hug Arsène - Oh fuck off you stupid animal
– Give me a hug Arsène – Oh fuck off you stupid animal

Trucs bizarres / marrants

La photo de l’étrange mascotte (Gunnersaurus) juste derrière Wenger et Dalglish alors que les deux s’engueulaient vertement (avril). La caméra qui s’arrête sur Lehmann en mars, sur le banc de touche, faisant la grimace en voyant une énième cagade de l’Almunia Horror Show.

Le manager

Ne doit pas changer sa philosophie de jeu, malgré les critiques. Cependant, son entêtement à ne pas recruter un bon gardien coûte dix points aux Gunners cette année.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

380M* / 110M. Bénéfice avant impôts : 56M. Dette : 136M.

[*chiffre gonflé par les 156M de l’opération immobilière Highbury]

 

ASTON VILLA   (9è, 48 pts, – 11 / 48 / 59)

Résumé de la saison

Villa dans le Top 10, c’est un mini miracle, tant la saison fut poussive et mal engagée (départ de Martin O’Neill le 9 août). La suite fut décevante, après trois années d’affilée 6è. Pas mal de mini crises (de rire aussi). Arrivée d’Houllier en septembre, mais le « Master Tactician » n’a pas pu ou su créer une dynamique conquérante. Gary McAllister a pris la relève mi avril après les sérieux problèmes de santé d’Houllier.

Lui-même est surpris
Même Gégé n’en revient pas

Satisfactions

Surtout Stewart Downing (Player of the Season du club). Citons aussi Albrighton, Bannan, D. Bent, Walker, L. Young et A. Young (alternance de fulgurances et quelconqueries pour ce dernier). Cuellar, aurait dû être plus souvent utilisé. Et Makoun, même s’il a faibli sur la fin. Reo-Coker, par intermittence. Lichaj a fait quelques bons matchs avant d’être prêté à Leeds. Mais bon, on commence à racler les fonds de tiroir.

Déceptions

La liste est longue… Carew, 0 but en 10 matchs. Aurait été incapable de viser le cul d’une vache à bout portant avec un banjo. Prêté à Stoke en janvier (après s’être embr’houllié – et un but en 10 matchs chez les Potters). Collins et Dunne n’ont pas fait trop d’étincelles non plus, à part s’embr’houllier. Warnock, décevant jusqu’à Noël puis bien meilleur ensuite… mais avec la réserve (dispute avec Houllier). Stephen Ireland et ses slips superman, médiocre avant de disparaître en prêt, à Newcastle, apparemment. Habib Beye (remember him ?), cinq matchs seulement et quasiment autant de shocking performances, puis s’est embrouillé avec qui-vous-savez (ici) et est retourné illico dans sa cave fin octobre.

Plus Supercouillon qu'autre chose en ce moment

Plus Supercouillon qu'autre chose en ce moment

L’homme invisible : Habib Beye

Highlights

Chelsea-Aston Villa 3-3. L’arrivée surprise de Darren Bent en janvier, elle a sauvé le club de la descente. L’éclosion de quelques jeunes, surtout Albrighton, Clark et Bannan (Delfouneso également, mais irrégulier et Delph, souvent blessé).

Lowlights

La défaite 6-0 à Arsenal mi août, les multiples embrouilles et crises larvées.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Avec un buteur, la vie est belle (merci Darren Bent). Renforcer la défense et garder Downing, et A. Young, si possible (on peut toujours rêver). Bref, faut dépenser. D. Bent doit apprendre la règle du hors-jeu, pris 67 fois en flagrant délit, de loin le pire multi-récidiviste cette saison. Oh, et Pirès, c’est officiel : il a vraiment plus le niveau (et sa « carrière américaine » a bien mal débuté, ici).

Trucs bizarres / marrants

Heskey qui rate un immanquable à un mètre du but contre Sunderland en octobre – et qui remet ça contre les Black Cats aussi en janvier. L’affaire de la beuverie Dunne / Collins en mars à un moment où le club allait très mal, 200 000 £ d’amende à eux deux (ça fait cher la pinte). Le club voulait une sanction encore plus dure mais Gérard Houllier était contre : « J’ai toujours su pardonner, ce qui est utile dans le football. » Ginola sera ravi de l’apprendre.

Le manager

N’aurait jamais dû venir, trop mauvais pour la santé. A démissionné le 1er juin. Randy Lerner (propriétaire US) est déjà in town pour lui trouver un successeur, Steve McLaren l’intéresserait fortement (ainsi qu’Owen Coyle et Roberto Martinez).

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

91M / 80M (50M en 2008). Perte avant impôts : 38M. Dette : 110M.

BIRMINGHAM CITY   (18è, 39 pts, relégué. – 21 / 37 / 58)

Résumé de la saison

Ratée, malgré une Coupe de la Ligue en février. Emballage final abominable, un seul point de pris sur les six derniers matchs. Relégués. Peu d’observateurs neutres les regretteront (mais on aimait bien leurs supportrices).

La Coupe de la Ligue, les supps de Birmingham aiment
La Coupe de la Ligue, les supps de Birmingham en raffolent.

Satisfactions

La défense, honorable (Foster, Carr, Dann, R. Johnson et Ridgewell). Gardner, 10 buts (du milieu), Larsson et K. Phillips, presque 38 ans, mais toujours fidèle au poste. Zigic, en deuxième partie de saison. Incluons aussi Bentley qui avait bien démarré avant de connaître des pépins physiques et tourner sur deux cylindres.

Déceptions

Nombreuses, mais Derbyshire, Jerome et A. Hleb sortent du lot (à 300 000 £ / mois, ça fait cher le prêt foireux du Barça). Beauséjour, avec vue plongeante sur le banc de touche.

L’homme invisible : Enric Vallès

Highlights

La victoire en finale de la Coupe de la Ligue contre Arsenal. Qualification pour la Ligue Europe.

Lowlights

Le jeu Route One et défensif, 37 buts seulement. Birmingham n’a enregistré que 14 « defence-splitting through balls » de toute la saison, le plus faible total de PL (et ouais, y’a même des stats pour les passes en profondeur qui trouent la défense).

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Il faut égayer tout ça, Jerome trop seul aux avant-postes. Seule équipe à ne pas avoir bénéficié de but contre son camp, et ce n’est pas dû qu’à la malchance. Oh, et les stadiers de Wembley devront désormais vérifier que les supportrices portent bien des soutiens-gorges.

Ouf, trois journées sans lui

Ouf, trois journées sans lui

Trucs bizarres / marrants

Bowyer suspendu trois matchs en janvier pour comportement violent sur Sagna. Trois journées de moins sans l’Bowyer, ça fait des vacances.

Le manager

En place depuis novembre 2007 mais pourrait sauter rapidement si le début de saison 2011-2012 est poussif.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

56M / 38M. Bénéfice avant impôts : 0,1M. Dette : 16M.

 

BLACKBURN ROVERS   (15è, 43 pts. – 13 / 46 / 59)

Résumé de la saison

Saison de transition au goût fermier, le club ayant été racheté en novembre dernier par la famille Rao, propriétaire de Venky’s, des magnats indiens de la volaille (coût : 43M de £, dont 21M de dettes). Bourgoin et ses poulets de loué, c’est un embryon de poussin à côté.

Satisfactions

Hoilett, Samba, P. Jones, P. Robinson, Olsson, Pedersen, Emerton (Givet et Salgado, maybe).

Déceptions

E.H. Diouf, Santa Cruz, Dunn, Grella et J. Jones. Sans oublier notre Chimbonda national, viré le 20 janvier, recueilli par QPR. Mister Ooops a disputé trois matchs seulement avec les Hoops et a été chargé dans la charrette des rejects la semaine dernière. Un vrai conte à la Dickens.

La rose sent le poulet

La rose sent le poulet

L’homme invisible : Mauro Formica (ou Hérold « French Wonderkid » Goulon).

Highlights

La reprise du club au Jack Walker Trust qui souhaitait vendre (le club était en danger de redressement judiciaire). La belle victoire 3-1 contre Liverpool en janvier (deux buts de Benjani).

Lowlights

L’horrible série de dix matchs sans victoire en championnat de février à mai (pire série depuis 1986). Le match de FA Cup Blackburn-QPR (Mackie, QPR, jambe cassée) et le scandale El Hadji Diouf, vite exfiltré vers l’Ecosse. L’inattendu limogeage de Sam Allardyce alors que le club était 10è, Big Sam beau dindon de la farce dans l’histoire.

Enseignements à tirer / secteurs à renforcer

Se méfier des marchands de volaille qui s’intéressent au foot.

Trucs bizarres / marrants

Les tractations surréalistes sur la venue du trio Maradona-Ronaldinho-Beckham en janvier (voir ici). Les déclarations des nouveaux propriétaires ont valu leur pesant de graines de soja, avec Anuradha Desai en tête, qui déclara en arrivant viser la « quatrième ou la cinquième place, ou mieux. » Tout en ajoutant cinq minutes plus tard qu’elle n’avait jamais vu un match de foot de sa vie. Et celle-ci, dans l’Economic Times of India du 27 octobre dernier, peu avant le rachat de Rovers :

« Le football est un phénomène global et notre groupe VH est en pleine phase de globalisation. Nous implantons actuellement nombre de centres de productions de volaille [hatcheries] partout dans le monde, et nous pensons que devenir propriétaire d’un club de foot majeur peut nous être bénéfique. Cela ne peut qu’aider à développer notre marque. »

On va produire des Givet et Chimbonda en batterie maintenant, chouette.

Le manager

Steve Kean. Je serais lui, je préparerais mes valises. S’il n’est pas viré pendant l’intersaison, ça ne tardera pas si Rovers n’est pas au moins 10è fin septembre.

Chiffre d’affaires / masse salariale et autres stats financières

56M / 47M. Perte avant impôts : 2M. Dette : 21M.

Kevin Quigagne.

 

Le défilé en bus à impériale dans les rues de Manchester s’est bien passé. La pluie n’a pas gâché la fête et Tomasz Kuszczak n’a pas fait tomber le trophée. Au moins une parade qu’il aura réussie. Trois jours après cette balade triomphale, revenons sur les moments clés de cette palpitante course au dix-neuvième titre.

 

Un peu d’histoire utile pour démarrer. Le premier titre mancunien de champion d’Angleterre date de 1908 et certaines similitudes avec le petit dernier sont frappantes. A commencer par l’écart de points avec le deuxième, neuf (1908 : Man United, 52 points. Aston Villa, 2è, 43. 2011 : Man U, 80 points, Chelsea, 2è, 71). Le troisième au classement est identique (Man City) et le nombre de buts marqués est du même ordre, 81 en 1908, 78 en 2011 (pour 38 matchs dans les deux cas).

Billy le Rebelle

Billy le Rebelle

Les vedettes de l’époque rappellent aussi certains footballeurs-pipoles d’aujourd’hui. Les années 1900, c’est l’ère du fameux Billy Meredith, le Rooney de l’époque, surnommé « Merrylegs » (le roi du dribble), viré par Man City en 1906 après une longue suspension consécutive à un retentissant scandale de pots-de-vin. Meredith-le-rebelle signa pour United alors même qu’il purgeait sa suspension. Il s’éleva vigoureusement aussi contre la décision de la FA (en 1901) de plafonner les salaires à 4 £ par semaine (certains gagnaient le triple) ainsi que d’interdire les diverses primes (généreuses). En décembre 1907, Meredith, aidé par plusieurs autres joueurs de United, créa la Professional Footballers’ Association (équivalent de l’UNFP), avec pour objectif principal de laisser s’exprimer librement « la loi du marché ». Cent trois ans plus tard, Wayne Rooney menaçait de quitter United (pour City) pour des raisons assez proches…

 

 

Le dix-neuvième titre de United : historique et à domicile

Sir Alex Ferguson a remporté douze titres avec Man United. Si la classe de 1992-94 (deux titres de champion remportés haut la main, citons Schmeichel, Bruce, Ince, Cantona, Sharpe, Giggs et Hughes) est parfois considérée comme la plus brillante (avec 1998-99, la saison du triplé), celle de 2010-2011 est souvent perçue comme le vilain petit canard de la portée. Les reproches sont connus. L’équipe manquerait d’inventivité, de créativité et de panache, voire d’un brin de folie, comparée à la formation du début de l’ère Premier League ou celle des années Ronaldo et Tévez. De plus, la « gnaque » lui ferait défaut (déficit d’aboyeurs type Keane ou Ince). Ne faisons pas la fine bouche, ce dernier titre s’est forgé avec d’autres atouts, tout aussi respectables ; tels l’expérience (Giggs, Scholes, Van der Sar), la solidité et la grinta (Vidic, Ferdinand), l’opportunisme (Berbatov) et la jeunesse (Hernandez, Smalling). Et une bonne dose de classe aussi (Rooney, Nani et re-Hernandez).

La Classe 1993-94

La Classe 1993-94

Les apparences sont trompeuses. Le dix-neuvième titre a un côté Canada Dry : il a le goût de la facilité, mais fut en réalité acquis dans la douleur. Certes, sur le papier, le deuxième relégué à neuf longueurs, c’est confortable. En revanche, sur le terrain, ce fut souvent la croix et la bannière pour arracher le moindre point. Rien d’anormal à cela. Hormis quelques clubs freak, européens ou promus, les budgets de Premier League se situent tous dans une fourchette allant de 55M à 90M de £ et le nivellement des valeurs est manifeste. L’ère des champions qui amassaient régulièrement 90 points (voire plus) ou finissaient avec vingt unités d’avance sur le troisième est probablement révolue (les exemples récents abondent, citons 2000, 2004, 2005, 2006, 2007 et 2009). Les « Petits » sont devenus maousse costauds et les ventre-mouistes se sont forgés de beaux abdos. Prendre des points à ces ex sans-grades s’est diablement compliqué ces dernières saisons.

Ce titre a surtout été conquis à la maison : 18 victoires, 1 nul – 55 points, record d’Angleterre égalé (Chelsea, 2005-2006). A l’extérieur, Man United a signé la pire performance d’un club champion depuis 1992. Seulement 5 victoires et 25 points de pris sur 57 (soit seulement six de plus que Blackpool en déplacement !).

A l’instar du Liverpool des années 80, Man United semble nimbé d’une aura d’invincibilité. Toutefois, Fergie est conscient du fait qu’il faudra se renforcer (outre le poste de gardien), surtout au milieu de terrain (on parle de Luka Modrić, Wesley Sneijder et Ashley Young). Sans cesse se réinventer, Fergie en a l’habitude.

Le sorcier écossais sait aussi que Liverpool abordera la saison prochaine le couteau entre les dents, propulsé par un collectif qui a fini la saison sur les chapeaux de roues, soutenu par un board ambitieux et galvanisé par un Dalglish remonté comme une pendule. Ce dernier vise un objectif en priorité : reprendre la main dans la « Bataille du Nord-Ouest ». Cette rivalité qui remonte à plus de cent dix ans est de nouveau d’actualité (premier titre des Reds, 1901). Sans parler du danger présenté par les « noisy neighbours », les zillionnaires de City. Une chose est certaine. Si Ferguson a longtemps été habité par cette obsession du dix-neuvième titre, qu’il a finalement assouvie, il n’a nullement l’intention de s’arrêter là.

 

Temps forts et moments clés de la course au dix-neuvième titre

Une course à quatre chevaux et un passionnant chassé-croisé entre Man United, Chelsea, Man City et Arsenal.

11 sept. 2010 : Everton 3 – Man U 3

Everton accroche Man United à Goodison Park, 3-3 (deux buts Toffees dans les arrêts de jeu). Rooney, empêtré dans ses histoires de sexe tarifé, est laissé au repos (Fergie craint les réactions du public evertonien, pas tendre avec son ex chouchou). Ce nul marque le début des problèmes que United connaîtra toute la saison pour s’imposer à l’extérieur.

 

 

19 sept. 2010 : Man U 3 – Liverpool 2

Triplé de Berbatov. Chelsea, champion en titre, caracole en tête et tous les observateurs clament haut et fort (et un peu vite) que les Blues sont imbattables et qu’ils vont fatalement conserver leur titre haut la main.

Première quinzaine d’octobre : la saga Rooney destabilise le collectif

La crise Wayne Rooney fait rage tandis que l’équipe n’avance plus. Le nul obtenu à Sunderland (0-0) le 2 octobre tient du mini miracle. Sans Rooney (officiellement « unfit »), mais avec Macheda et Owen devant (remplacés respectivement par Berbatov à la 46è et Hernandez à la 64è), Manchester livre une bien piètre prestation et peut remercier sa charnière centrale Ferdinand-Vidic, de nouveau associée (ainsi que van der Sar). La trêve internationale arrive à temps.

16 oct. 2010 : Man U 2 – West Brom 2

Une rare bourde de van der Sar permet aux Baggies d’empocher un point inespéré. Man United mène 2-0 après vingt-cinq minutes mais, malgré une bonne quinzaine de tentatives sur le but, fait chou blanc. Ce nul sera le seul faux pas mancunien à domicile de la saison. Rooney, laissé sur le banc pour des raisons extrasportives (il a contredit Fergie, voir ici), ne rentre qu’à la 71è et a peu d’impact. Au terme de cette huitième journée, Chelsea est toujours 1er (19 points) et compte cinq points d’avance sur United.

19 oct. 2010 : Rooney déclare vouloir partir

La saga Rooney se radicalise. Alex Ferguson déclare en conférence de presse que le Roo a refusé catégoriquement de signer la proposition de contrat, et a quitté le club. Fergie révèle à MUTV ce que le chief exec de Man U, David Gill, lui avait appris mi août :

« Le 14 août, j’étais dans mon bureau quand David me téléphone et me dit que Wayne, via son agent, lui a déclaré qu’il ne souhaitait pas signer un nouveau contrat. J’étais scié. Quelques mois auparavant, il n’avait cessé de répéter qu’il était dans le plus grand club au monde. »

Rooney ne sera pas du match de Ligue des Champions contre Bursaspor, officiellement pour une blessure à la cheville. Rooney avait été acheté à Everton en août 2004, pour la somme record de 27 M de £ (pour un moins de 20 ans). A l’annonce du possible départ de Rooney, Everton se frotte les mains : en cas de vente, le club de Merseyside toucherait 25 % de la tranche située au-dessus de 27M. Certes, ce n’est pas le jackpot mais vu la périlleuse situation financière dans laquelle se trouvent les Toffees, ça mettrait du caramel dans les épinards (recette anglaise du terroir).

20 oct. 2010 : les médias annoncent que le départ de Rooney est quasi inévitable

Rooney publie un communiqué où il confirme les propos de son boss.

« J’ai rencontré David Gill la semaine dernière et il ne m’a pas donné les assurances que je recherche quant à l’avenir du club. »

Il ajoute qu’il se pose des questions sur la « continued ability of the club to attract the top players in the world. » (voir ici et aussi ici).

C’est donc la qualité du personnel qui inquiète tant le Roo…

21 oct. 2010 : les médias annoncent que le départ de Rooney est inévitable

Cette fois, c’est certain, il va partir. Les bookmakers le donnent partant.

22 oct. 2010 : Rooney signe un nouveau contrat

La saga Rooney s’achève enfin, brutalement. Après plus de deux mois de tractations interminables et déclarations amusantes, le Roo signe un nouveau contrat de cinq ans pour des zillions de £. Tout le monde est réconcilié. Sauf que sur le terrain, l’équipe n’est pas dans le coup (3è – Chelsea 1er et Man City 2è).

24 oct. 2010 : Stoke 1 – Man U 2

Un doublé d’Hernandez (dont une sublime et acrobatique tête renversée) scelle la victoire en terrain hostile, chez les lanceurs de missiles touche-deuxième poteau. Le premier succès à l’extérieur de Man U cette saison, obtenu quelque peu fortuitement. Gary Neville peut s’estimer verni sur ce match, son 600è sous la tunique rouge. Par deux fois il bourrine le virevoltant Matthew Etherington et aurait pu (et dû) écoper d’un deuxième jaune à la 34è (Brown le remplacera à la mi-temps). Cela dit, c’est des Potters dont on parle, et si on commence à s’apitoyer sur leur sort… Pas de sentimentalisme, même avec des artisans-potiers.

6 novembre 2011 : Man U 2 – Wolves 1

United est dans les cordes, 1-1 dans les arrêts de jeu, quand surgit Ji-Sung Park qui, d’un joli tir, arrache les trois points de la victoire. Un modus operandi qui se répétera plus d’une fois. Man United revient à deux points de Chelsea, qui s’essouffle (défaite surprise 2-0 à Anfied).

9 novembre 2011 : le derby mancunien s’annonce chaud

La tension monte sur Manchester avant le 166è derby mancunien (voir détails). Cette année, ce match que les journaux appellent « The battle of Manchester » revêt une signification particulière. D’une part, la suprématie United est menacée, pour la première fois depuis 1991 (la dernière fois que City a fini devant United au classement), les deux équipes étant au coude à coude au classement. D’autre part, le centre de gravité financier s’est déplacé vers Eastlands. Alex Ferguson est d’humeur provocatrice en conférence de presse et se moque de ce qu’il appelle « l’habitude qu’a City de crier sur tous les toits ».

10 novembre 2010 : Man City 0 – Man U 0

Le derby tant attendu accouche d’une souris boiteuse et du premier nul dans un derby mancunien depuis 1993. Les rares attaques de City se sont cassées les dents sur ce bloc de granit serbe qu’est Nemanja Vidic. Chelsea gagne 1-0 sur un Fulham au plus mal et est toujours 1er avec quatre points d’avance sur United. Arsenal défait Wolves 2-0 et occupe la troisième place, à un point de United.

 

 

13 novembre 2011 : Aston Villa 2 – Man U 2

Man U est mené 2-0 à dix minutes de la fin… Que croyez-vous qu’il advint ? Deux buts dans les dernières minutes (signés Macheda et Vidic) sauvent la mise. United conserve de justesse son invincibilité en championnat et déclenche la phase rouleau-compresseur. Jusqu’au 1er février, les Red Devils engrangeront trente points sur trente-six possibles ! Chelsea accuse sérieusement le coup : défaite 3-0 à domicile contre Sunderland. Arsenal, vainqueur d’Everton, se replace dans la course (2è, à deux points des Blues). United est troisième, à trois points du premier.

27 novembre 2011 : Man U 7 – Blackburn 1

Un quintuplé de Berbatov permet à Man United de prendre la tête du classement. Une raclée qui sonne comme un message fort envoyé aux poursuivants. Un United bien aidé par un Pascal Chimbonda particulièrement largué (voir ici). Beaucoup de moments « Ooops » pour ce pauvre Pascal qui signe ce jour-là son bon de sortie au Mercato d’hiver (Ooops filera en D2 en janvier, chez les Hoops de QPR, sans plus de réussite là-bas, trois matchs en quatre mois et empaqueté hier dans la charrette des rejects). Chelsea continue sa lente implosion (4 points sur les cinq derniers matchs) sur fond de crise interne (1-1 contre Newcastle).

13 décembre 2010 : Man U 1- Arsenal 0

Tête de Park à la 41è et c’est cinq points d’avance au classement pour les Red Devils. Chelsea (encore un nul, contre Spurs) continue son chemin de croix (désormais 4è, à six points de United).

28 décembre 2010 : Birmingham 1 – Man U 1

Cette fois-ci, c’est Lee Bowyer qui administre une « dose of their own medecine » à Man U. Le saccageur de McDo marque à la 90è, un but à l’image de son auteur, très controversé (mais qui l’eut croate, la controverse n’est pas le fait de Bowyer, mais de Nikola Zigic, possible main-passe de ce dernier). Arsenal bat Chelsea 3-1 et se replace 2è, à deux points de United. Chelsea est 5è, à sept unités. Man United est 1er ex-aequo avec Man City (mais deux matchs en moins sur les Citizens).

1er janvier 2011 : West Brom 1 – Man U 2

Un Gary Neville verni

Un Gary Neville verni

La délivrance. Rooney marque enfin son premier but en open play de Premier League depuis… neuf mois ! Cependant, United l’a encore échappé belle, victoire très chanceuse des Red Devils. Gary Neville fauche Dorrans dans la surface (non sifflé) et Peter Odemwingie rate un pénalty en toute fin de match. Un Neville bien heureux de ne pas s’être fait expulser (remplacé par Fabio à la 70è). But victorieux d’Hernandez en toute fin de match. C’est le dernier match de Neville qui, sagement, décidera de raccrocher les crampons fin janvier. Sir Alex est lucide : « Gary a eu de la chance de ne pas se faire expulser, il y avait pénalty. J’ai d’abord cru qu’il avait touché le ballon mais au ralenti, il est clair que Gary a été chanceux sur ce coup-là. »

Man City repasse 2è (mais compte deux matchs en plus, hiver neigeux, matchs annulés, le classement s’en trouve quelque peu faussé).

4 janvier 2011 : Man U 2 – Stoke 1

Un joli geste d’Hernandez sur un beau service de Nani, doublé d’un superbe tir de ce dernier, permettent aux Mancuniens de venir à bout de Potiers peu en verve mais sacrément coriaces. Chelsea trébuche encore, à Wolves (spécialiste du plombage de Gros). Les Blues sont désormais 5è, à neuf points de United. Man City, toujours 2è.

25 janvier 2011 : Blackpool 2 – Man U 3

L’un des tournants de la saison. Cette fois, c’est sûr, Man United va perdre son premier match de la saison, se dit-on en regardant les Seasiders écraser de leur domination les Mancuniens. Les hommes d’Holloway mènent 2-0 à vingt minutes de la fin. De surcroît, ils auraient dû bénéficier d’un pénalty (faute flagrante de Rafael sur Varney). Sauf que dans le script, il n’était pas prévu que Giggs, entré en jeu en seconde mi-temps, sème la zizanie… Ni que Fergie, à la 66è, sorte Rooney au lieu de Berbatov (d’habitude, il ne sort le Roo que si United a le match plié). Coaching plus que payant de l’Ecossais. Giggs sonne la charge et Berbatov se réveille (deux buts), tandis qu’Hernandez achève Blackpool en toute fin de match. United toujours invaincu en championnat et premier, avec cinq points d’avance sur le deuxième, Arsenal, et dix sur Chelsea (4è).

5 février 2011 : Wolves 2 – Man United 1

La première défaite, contre Wolves
Première défaite, à Wolves

Cette fois, ça y est. La 26è journée a été fatale aux Mancuniens qui ont mis un genou à terre, pour la première fois de la saison en PL. Face à des Loups enragés (10/10 dans la presse pour plusieurs joueurs), Man U s’incline logiquement, sans gloire. Cette journée restera gravée à jamais dans les annales du football britannique et européen, probablement la plus folle journée de championnat de l’histoire du foot anglais (voir détails). Man United entame sa période de Blues, qui durera jusqu’à la 37è journée et le match contre Blackburn (titre décerné), quatre défaites sur douze matchs. Chelsea, avec Torres dans ses rangs, est à sept points. Arsenal, tenu en échec 4-4 à Newcastle dans un match de ouf ne profite pas du faux pas de Man U.

12 février 2011 : Man United 2 – Man City 1

Man City aurait mérité le nul dans le derby mancunien mais un sublime ciseau retourné de Rooney met tout le monde d’accord : c’est le but de l’année. Au moins.

26 février 2011 : Wigan 0 – Man United 4

Pour la première fois de la saison en championnat, Fergie titularise Hernandez et Rooney ensemble. L’alchimie entre le Petit Pois et le Patator est parfaite et instantanée. Le duo se partage trois des quatre buts, et sera titularisé huit fois lors des douze dernières rencontres. Man U, 1er, 60 points, Arsenal, 2è, 56. Man City, 3è , 49. Chelsea, 5è … 45 points (un match en moins).

1 mars 2011 : Chelsea 2 – Man U 1

Pour la première fois en 165 matchs, Ferguson aligne le même XI que la fois précédente… Man United est donné favori (Chelsea est à quinze points de United !) mais se fait piéger en seconde mi-temps au terme d’un superbe match. Ferguson critique vivement l’arbitre, Martin Atkinson, et écope d’une suspension de cinq matchs. Chelsea débute enfin son « rétablissement ».

6 mars 2011 : Liverpool 3 – Man U 1

Liverpool atomise Man United, hat-trick de Dirk Kuyt, métamorphosé en goal machine sous Dalglish (le premier coup du chapeau d’un Red contre United depuis le triplé de Peter Beardsley en 1990). United est toujours 1er mais ne possède plus que trois points d’avance sur Arsenal, tenu en échec 0-0 par Sunderland à domicile (les Gunners comptent un match en moins). Chelsea, vainqueur de Blackpool, revient à neuf points et occupe la quatrième place. The chase is on.

Les carottes sont Kuyt
3-0 après 65 minutes, les carottes sont Kuyt

19 mars 2011 : Man U 1 – Bolton 0

Petite victoire de Man United, au forceps (but capital de Berbatov à la 88è). Valait mieux, Chelsea, en terrassant Man City 2-0, enregistre sa troisième victoire d’affilée (et pointe désormais à neuf points). Cette défaite de Man City met officieusement fin à leur ambition de décrocher le titre. Arsenal, 2è, à cinq points (un match en moins) n’a pu faire mieux que 2-2 contre WBA ; un nul arraché par les Gunners sur les vingt dernières minutes (merci Almunia et Squillaci… Szczesny et Fabianski étant blessés, le vétéran Lehmann est appelé à la rescousse).

2 avril 2011 : West Ham 2 – Man U 4

Il va faire signer le ballon et le garder

Il va faire signer le ballon et le garder

Man United est mené 2-0 après une demi-heure (2 pénalties)… Vidic peut s’estimer heureux d’être toujours sur le terrain après deux grosses fautes sur Demba Ba en première période. A la mi-temps, les joueurs se prennent la « Mother of all bollockings » (soufflante des familles). A la reprise, les Mancuniens, qui ont toujours les oreilles qui sifflent, plantent quatre fois (Giggs repositionné latéral gauche, hat-trick express de Rooney, en 14 minutes). Une fois le titre acquis, Ferguson déclarera que ce match constitua le tournant de la saison. Arsenal, fébrile et maladroit, ne sait pas en profiter et fait 0-0 contre Blackburn Rovers à domicile. Les Gunners semblent alors définitivement écartés de la course au titre, plus dans le feeling qu’arithmétiquement. Reste Chelsea, qui se fait accrocher 1-1 par un Stoke en grande forme. Des Blues désormais à onze points (un match en retard) mais le Man United – Chelsea qui se profile permet encore aux Londoniens de garder une lueur d’espoir.

 

19 avril 2011 : Newcastle 0 – Man United 0

Un Man United peu inspiré rate le coche devant des Magpies bien organisés. Chelsea, beau vainqueur 3-1 de WBA, revient à huit points (avec Arsenal en embuscade, 2è à sept points, un match en moins). Plus que six journées. Dont un Arsenal – Man United le 1er mai…

23 avril 2011 : Man United 1 – Everton 0

34è journée. Encore une victoire à l’arraché, acquise dans les dernières minutes (forte domination mancunienne cependant, 21 tentatives sur le but, 13 corners, contre 5 pour Everton, avec 1 seul coup pied de coin). Un succès acquis un peu grâce à Antonio Valencia, qui décide, à la 84è, de presser Sylvain Distin, lequel fait une grossière erreur, l’attaque de United se met en branle, Valencia centre au second poteau pour Hernandez qui plante une tête rageuse (après avoir touché les montants trois minutes auparavant). Everton aurait pu bénéficier de deux pénalties ; le premier à la 36è sur une faute d’Evans sur Beckford ; le second, plus net, à la 56è sur une grossière faute de Ferdinand sur Anichebe. Arsenal, battu 2-1 par Bolton, est définitivement out pour le titre. Sur les sept derniers matchs des Gunners, c’est leur sixième sans victoire. Chelsea bat West Ham, et semble être le seul à pouvoir aller chercher United (les Blues sont 2è, à six points). Plus que deux canassons en course ? Pas sûr. Le calendrier a bien fait les choses, un Arsenal – Man United est programmé le week-end suivant…

1 mai 2011 : Arsenal 1 – Man United 0

Les Gunners, grâce à Ramsey, sortent vainqueur de ce duel face à un United en dedans, où même Vidic a été à la peine. Ferguson pique encore sa crise contre les officiels, il s’en prend cette fois à l’arbitre, Chris Foy, pour une histoire de pénalty non sifflé. Chelsea, vainqueur 2-1 de Tottenham, double Arsenal au classement et revient à trois points de United, une semaine avant le « title decider ». Plus que trois journées. Manchester United 73 points, Chelsea 70, Arsenal 67.

8 mai 2011 : Man U 2 – Chelsea 1

El Climatico. Chelsea a réussi le comeback de l’année sur les deux derniers mois et ne pointe plus qu’à trois points de United (ils étaient à quinze longueurs début mars). Les Blues restent sur une formidable série depuis que ces deux clubs se sont affrontés au Bridge neuf semaines auparavant (le stade, pas aux cartes). Mais les hostilités, déclenchées tambour battant, terrassent un Chelsea pris à la gorge. But d’Hernandez après 36 secondes et deuxième but (de Vidic) à la 23è. Une victoire acquise de main de maître (score flatteur pour Chelsea) qui relègue les Blues à six points, et scelle pratiquement le dix-neuvième titre pour les Red Devils. Un match nul contre Blackburn suffira.

Fu..... Fichtre, cette F.A alors

Fu..... Fichtre, cette F.A alors

Une fois n’est pas coutume, cinq jours plus tard, Ferguson écopera d’un avertissement de la FA (improper conduct) pour avoir… fait l’éloge de l’arbitre avant la rencontre (idem pour Ancelotti). Fergie avait déclaré que Howard Webb était « le meilleur officiel possible pour arbitre cette rencontre » (infraction à la règle E3 de la Premier League, qui proscrit les commentaires sur les arbitres avant les matchs – la PL avait écrit à tous les managers en octobre 2010 pour leur rappeler l’existence de ce point de règlement). Même Arsène Wenger vole au secours de Fergie dans cette affaire !

14 mai 2011 : Blackburn 1 – Man U 1

Match poussif de United, un peu à l’image de ce dernier tiers de saison où United n’a engrangé que 22 points sur 36 possibles. Mené 1-0 juste avant le dernier quart d’heure, Giggs lance Hernandez en profondeur, le Mexicain s’infiltre dans la surface, Paul Robinson (gardien de Rovers) touche le pied du Petit Pois léger, qui s’écroule. L’arbitre siffle et court consulter son juge de touche. Il revient et indique le point de pénalty (décision controversée). C’est un Rooney rageur qui se charge de le transformer. Les pancartes et banderoles « Knocked off your perch » (à l’adresse de Liverpool, évidemment) fleurissent aussitôt dans la tribune Extérieur d’Ewood Park.

Le dernier match, le 22 mai, lors du fameux « Survival Sunday » (cinq clubs à la lutte pour le maintien), ne comptera que pour du beurre (victoire 4-2 sur le malheureux Blackpool). Man United tient enfin son dix-neuvième titre. Fergie, une fois n’est pas coutume, se pointe même en conférence de presse fêter le titre. Pas le plus beau mais certainement l’un des plus « historiques ». Et comme on dit à la télé, ils comptent tous.

 

Manchester United en chiffres cette année (Premier League seulement).

Buts pour / contre : 78 / 37

Buteurs : Berbatov 21*. Hernandez 13. Rooney 11. Nani 9. Vidic & Park 5

[certains sites donnent Berbatov à 20 buts, suite à la décision début mai du « Dubious Goals Panel », presque cinq mois plus tard, de retirer une réalisation du Bulgare inscrite lors du Man United-Sunderland du 26 décembre 2010 – convertie par le DGP en but contre son camp d’Anton Ferdinand. Dans le même temps, Carlos Tévez s’est aussi vu retirer un but inscrit le même jour contre Newcastle. Le TK se demande donc si le DGP ne se réunit qu’une fois par an, début mai, pour examiner les buts inscrits lors du Boxing Day. Le TK étant de nature généreuse, et tenant compte du casier du multi-récidiviste Anton Ferdinand (qui, la saison précédente, avait déjà inscrit un but c.s.c face à United – et à la 93è – faisant ainsi perdre deux points précieux aux Black Cats), a donc décidé d’accorder ce but à Berbatov]

Passes décisives : Nani 18. Rooney 11. Giggs 8. Berbatov, Fletcher & Scholes 4

Fautes : Evra & Vidic 38 (50è au classement PL). Berbatov, Nani & Scholes 33. Rooney 24. Hernandez 22

Cartons jaunes (61) : Scholes 9. Vidic 8. Hernandez, Giggs & Rooney 5. Rafael 4

Cartons rouges (3) : Evans, Rafael & Vidic 1

Apparitions : Vidic & Evra 35. Nani & Van der Sar 33. Berbatov 32. Carrick & Rooney 28

Classement au fair-play : 3è (derrière Chelsea, 1er, et Tottenham, 2è)

But encaissés à domicile en premier mi-temps : 1 (contre Blackpool, dernière journée)

59 : c’est le cinquante-neuvième trophée de Man United (qui dépasse ainsi Liverpool, 58)

55 : points engrangés à domicile (sur 57 possibles), record d’Angleterre égalé (Chelsea, 2005-2006)

29 : nombre de joueurs utilisés cette année

27 : nombre de trophées d’Alex Ferguson avec United

25 : nombre de matchs avant la première défaite, contre Wolves, le 5 février

25 : points obtenus à l’extérieur, plus faible total pour un champion depuis 1992 (Leeds)

24 : nombre de buts concédés sans Rio Ferdinand (19 matchs)

13 : nombre de buts concédés avec Rio Ferdinand sur le terrain (19 matchs)

12 : c’est le douzième titre de champion d’Angleterre de Fergie avec United

11 : points gagnés dans les dix dernières minutes (WBA est 1er ex-aequo)

8 : nombre de matchs où United a mené dans les cinq premières minutes (Arsenal, Man City, West Brom, 4)

5 : nombre de victoires à l’extérieur (le plus faible total pour un champion depuis 1976-77, Liverpool)

4 : nombre de défaites (le plus faible total du club est 3, 1999 et 2000)

1 : nombre de fois où Alex Ferguson a aligné une équipe inchangée par rapport au match précédent

Kevin Quigagne.