Archive for octobre 10th, 2010

Matchbox vintage – Tottenham 3 – 5 Manchester United

Après la demi-finale de FA Cup 1999, retour sur un autre match épique, celui opposant Tottenham à Manchester United en championnat, le 29 septembre 2001.

Buts : Richards (15), Ferdinand (25), Ziege (45) ; Cole (46), Blanc (58), van Nistelrooy (72), Veron (76), Beckham (87).

A cette époque, Manchester United est champion en titre, après avoir été sacré pour la 14ème fois cinq journées avant le terme, quand Tottenham végète dans le ventre mou depuis le début des années 90. Après 7 journées, les Spurs se classent 11ème. Avec un match en moins, MU est 4ème d’un championnat alors dominé par Leeds United.

Sven-Goran Eriksson, annoncé futur sélectionneur de l’Angleterre, apparait en tribunes.

Tottenham

Sullivan

King – Perry – Richards

Taricco – Freund – Anderton (Rebrov, 83) – Poyet – Ziege

Sheringham (cap) – L. Ferdinand

Coach : Glenn Hoddle

 

Man Utd

Barthez

G. Neville – Johnsen -Blanc – Irwin (Silvestre, 46)

Beckham (cap) – Butt (Solskjaer, 40) – Scholes – Veron

A. Cole – van Nistelrooy

Coach : Alex Ferguson

Le match

Amputés de Giggs, blessé, et Keane, suspendu, les mancuniens souffrent sur le flanc gauche. Fatalement, leur 4-4-2 un peu bancal laisse des espaces, le 3-5-2 d’Hoddle gênant considérablement le milieu de terrain adverse.

C’est pourtant de Butt, servi par van Nistelrooy, que vient la première frappe dangereuse. Mais Tottenham prend rapidement la marque par Richards, néo-Spur qui coupe la trajectoire du corner d’Anderton. Les londoniens continuent d’imposer leur pressing et, après une récupération de balle dans le camp adverse, se voient récompenser. Ferdinand, servi dans la profondeur par Poyet, vainc Barthez, inquiété par le mauvais alignement de sa défense, et double le score. En face, Cole et van Nistelrooy tentent bien de bousculer l’arrière-garde, en vain. Ferguson fait alors rentrer Solskjaer pour remplacer Butt, gêné aux côtes.

Le milieu de terrain de Tottenham, bien aidé par un Sheringham légèrement reculé (et en proie aux sentiments les plus ambigus), combine à la perfection. Après quelques passes à une touche de balle sur le côté droit, Poyet se décide à centrer pour Ziege, isolé au deuxième poteau, qui n’a pas de mal à placer le ballon hors de portée de Barthez, taraudé par l’apathie de sa défense. Sur son banc, Hoddle est presque surpris d’une telle aisance. Half Time.

Ferguson lance Silvestre à la place d’Irwin, afin d’apporter du surplus offensif. Mais c’est d’abord du flanc droit, et après 47 secondes de jeu, que Neville trouve Cole dans la surface, lequel vient placer sa tête au premier poteau. Possiblement anecdotique, cette réduction du score très précoce insuffle néanmoins le doute dans les esprits londoniens.

C’est maintenant face à un 4-3-3 que Tottenham doit s’opposer, et force est de constater qu’ils ne parviennent plus à retrouver leurs marques qui, conjuguées à la désorganisation générale de United, avaient fait de la première mi-temps une réussite totale. Dépassé, le milieu de terrain ne trouve plus ses attaquants, quasiment invisibles. A l’heure de jeu, sur un maitre-corner tiré par Beckham, Blanc fait renaitre l’espoir d’un exploit.

Les occasions pleuvent sur le but de Sullivan. Beckham, van Nistelrooy, Johnsen percent les failles défensives mais oublient de conclure. C’est finalement le néerlandais qui trouve l’égalisation, au terme d’un joli mouvement côté gauche.

Imprécis, visiblement abattus, les Spurs coulent sous la pression mancunienne. Quatre minutes et quelques transversales de Beckham plus tard, Veron, bénéficiant d’un excellent travail de son équipe, s’infiltre dans la surface et frappe du gauche (!). United prend l’avantage et Ferguson rit de bon cœur.

Peu avant la fin du match, Beckham conclut le score d’une frappe extérieur pied droit aux vingt mètres, Solskjaer se trouvant, de nouveau, à l’origine de l’action.

Un comeback mémorable et deux périodes symétriquement opposées, chaque équipe ayant eu la sienne. Il se dit qu’un sèche-cheveux a fait beaucoup de bruit à la mi-temps.

Statistiques

Corners : 4 – 6

Tirs (cadrés) : 7 (3) – 18 (9)

Fautes : 16 – 10

Hors-jeu : 3 – 2

Spectateurs : 36038