Sauvé par le bip

3 juillet 2008 – 22:41

À l’aube, je me suis faufilé dans le bureau de Gérard. Après une nuit de repousse des poils, je fais déjà peur. Alors si en plus je me décoiffe les sourcils et les oreilles… Figé derrière la porte, avec la posture de Coupet sur le but de Van Persie, j’ai attendu. Quand la porte s’est entrouverte, j’ai poussé le même cri que Jean-Michel Larqué devant sa télé quand il m’a entendu faire ma demande en mariage. J’ai cru avoir poussé le bouchon un peu loin lorsque son pacemaker a commencé à jouer des notes que même Thuram n’a jamais su inventer en chantant cent-quarante-deux Marseillaises. Par précaution, je suis allé décrocher le défibrillateur portatif aimanté à l’ordinateur de Gérard. Ça lui a laissé le temps de voir défiler toute son année 93 devant les yeux.

Mon message était passé. Je l’ai compris plus tard, quand il a sorti son « »no win » situation» à Escalettes. Absolument génial! Du Raffarin dans le texte. Aujourd’hui, le conseil fédéral n’a pas moufté quand il leur a ressorti ça dans son top trois des excuses en bois pour ne pas me couper la tête. En gros, je n’avais pas les hommes pour gagner. Il ne se qualifie pas souvent pour des phases finales, Gérard, mais je dois reconnaître qu’il est sacrément créatif dans le dénigrement des internationaux. Ce n’est pas Ginola qui me contredira.

Me voilà donc reparti pour de nouvelles aventures, même si c’est avec tous les fusils braqués sur moi. Le plus drôle, c’est qu’on tombe encore contre la Roumanie pour se qualifier à la Coupe du monde. Ce boulot, c’est pas facile tous les jours. Mais parfois, c’est un pur enchantement…

Pas de commentaire à faire sur ce sujet, merci de contacter M. Martinon.