Premiers pas sur une nouvelle planète

13 octobre 2007 – 23:45

Bizarrement, il n’y avait du brouillard que sur l’aéroport, mais ça ne nous a pas remonté le moral. En voyant défiler le paysage derrière les vitres du bus, ceux qui n’étaient jamais venus ont mieux compris pourquoi les autres n’avaient pas si envie d’atterrir que ça. Risquer sa vie de star du foot pour disputer un match contre des amateurs dans une île qui sent le hareng mariné et le mouton qui se néglige, ça fait ressortir l’ironie de la vie. Mais des mecs qui ne fréquentent plus que des boutiques de luxe et des quartiers riches de haute sécurité, je comprends que ça les fasse flipper.

C’est pas un paradis fiscal, les Féroé. D’ailleurs, Frey a demandé à Martini s’ils ne risquaient pas de se faire prendre en otage, vu la misère extérieure et le fait que ça avait l’air compliqué de s’évader d’un endroit pareil. Martini a desserré les lèvres pour lui raconter que la dernière fois, l’avion était reparti juste après nous avoir déposés, et qu’on était restés bloqués deux jours. Frey a blêmi et je crois que Bruno a eu un imperceptible rictus sadique.

On s’est quand même détendu avec Franck, ravi, qui a détaillé les caractéristiques techniques des mobylettes utilisées par notre escorte de motards. Il avait le visage collé à la vitre. À un feu rouge, on a constaté deux évanouissements parmi les piétons et une crise d’épilepsie quand Gallas l’a rejoint.

Pas de commentaire à faire sur ce sujet, merci de contacter M. Martinon.