Détournement d’avion

12 octobre 2007 – 17:55

rayb_avion.jpgLes Bleus s’envolent pour les Îles Féroé, où les attend, cette semaine-là, le premier de leurs deux matches qualificatifs pour l’Euro 2008. Ainsi que quelques péripéties.

Déjà, partir de l’aéroport de Villacoublay, c’était provoquer la scoumoune en lui faisant des bras d’honneur. C’est quand même là que reviennent les otages français et les corps des soldats morts pour la patrie ou pour l’ONU. Escalettes était tout content de dire que notre avion venait de Suède, avec des pilotes spécialement préparés aux amerrissages dans les fjords et aux atterrissages sur des parkings de supermarchés, mais ça jeté un froid.

La tension est montée d’un cran quand on a été obligés de se poser à Aberdeen. Le pilote voulait s’assurer qu’on aurait assez d’essence pour tourner autour des Féroé ou pour se réchauffer sur la banquise en cas de crash. Makelele s’est tourné vers moi: « Comme ça on pourra dire qu’on a fait le plein en Écosse, hein, coach? »

Après avoir vainement essayé de se poser, on a dû se replier sur Bergen vers 23 heures. « On n’a pas d’hôtel », m’annonce l’intendant. « Il n’y a plus de chambres libres nulle part? », je demande. « Non, il n’y a pas d’hôtel dans cette ville ». Govou a suggéré de loger chez l’habitante en allant « pécho en boîte », vu que c’était l’heure.
Finalement, on a dégotté une auberge de jeunesse, qui nous a fait payer un supplément pour Makelele. Ribéry a été infernal: de voir des dortoirs avec des lits superposés, ça lui a mis en tête de faire des lits en portefeuille et des batailles de polochons. J’ai menacé de ne plus l’appeler en équipe de France s’il continuait à faire le zouave. Il m’a dit « Ça m’étonnerait. Si Trezeguet dit qu’il a sa place, moi aussi j’ai la mienne ». J’ai laissé tomber. Il a fallu faire taire Mexès et Rothen qui parlaient encore de la fashion week, mais tout le monde a vite sombré dans le sommeil.

Pas de commentaire à faire sur ce sujet, merci de contacter M. Martinon.