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Petit Supporter Grandira – 3 / 4 : Fiat Lux !

19/11/2008 – 8:00

A relire : Partie 1 : La première fois et Partie 2 : Sous les arceaux d’un grand berceau

 

Partie 3 : Fiat lux !

Je suis saisi par cette lumière blanche qui rend les gens plus beaux. J’entends des chants et des clameurs. Il fait jour et c’est un océan de couleurs. On dirait Noël, et ce soir le sapin est immense et plat, et puis non, ce n’est déjà plus Noël car pour la première fois cette année, je sens la force du printemps et sa chaleur qui m’envahissent, comme un matin de Pâques. J’inspire profondément, comme si mes yeux et mes oreilles ne me suffisaient pas pour tout percevoir. C’est beau, c’est grand, et en même temps c’est tout petit. Comment peut-on faire tenir là-dedans la foule immense que j’ai vue dehors ? Comme les sièges sont proches. Comme la pelouse est proche, aussi : les joueurs sont beaucoup plus petits qu’à la télévision, mais je n’ai qu’à descendre quelques marches et je jouerai avec eux.

Et quel bruit ! C’est un tapage et un vacarme de tous les instants, avec des modulations et des exclamations soudaines qui sont parfois comme une réponse commune à ce qu’on voit ou ce qu’on entend, et qui le plus souvent ne sont que le chant gratuit et spontané des spectateurs, comme celui d’un très grand oiseau qui salue le jour, avant même qu’il soit là, et attend l’amour, sans savoir s’il viendra.

Et puis les joueurs arrivent, et ils se placent sur le terrain comme un quadrillage, d’une façon qu’on ne voit pas sur un écran. Je reconnais avec une facilité qui me surprend chacun des minuscules joueurs sur la pelouse en bas, comme si j’avais été là de toute éternité. J’entends le speaker égrener le nom des élus, sous les acclamations du peuple rassemblé, una voce. Je regarde Raï, le capitaine, celui que j’admire et qui sourit sur le poster de ma chambre, et en vrai il n’a pas l’air d’une star de cinéma et ses cuisses sont un peu moins grosses que sur le poster.

Il y a aussi Marco Simone, mon autre héros ; lui, même en vrai on dirait qu’il joue pour un film. Et les autres, litanie de sonorités ouvertes qui forment comme un nouvel esperanto à mes oreilles : Algérino, Domi, Rabesandratana, Loko, Gava, Marco Simone, mots étranges, noms de personnages, exotiques et romanesques. Et puis des noms bien solides, familiers et rassurants : Roche, Le Guen, Ducrocq, Maurice. Pas un ne manque.

 

(A suivre)