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Episode XL: Où même les gros trouvent à s’habiller

24/07/2008 – 10:11

(Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, c’est mal, allez les lire… Oui oui, maintenant.)

Les deux dernières confrontations de la phase finale du championnat de France de jeu de plante avaient des enjeux bien différents: la partie entre les Partisans de la Sûreté Générale et l’Olympe de Marseille avait un parfum d’amertume entre deux équipes ayant vu leur illusion s’envoler; celle entre Girondins et Vendéens, au contraire, allait décider de l’attribution du titre.

Ce furent d’abord les hommes de Borespierre et ceux de Bonapartapi qui s’affrontèrent. Les Parisiens étaient écoeurés par leur contre-performance face aux Vendéens… Ils n’avaient plus coeur à jouer et traînaient leur peine aux quatre coins du terrain. A l’inverse, les Corses de Marseille avaient su trouver une nouvelle motivation. Leur jeune capitaine, Enrico de Meco, leur tint ce langage: « Eh, paesani, vous les avez entendus nous siffler, ces fats de Parisiens? Vous les avez entendus chanter « les minots en D2, les minots en D2 »? Eh beh on va leur montrer: il n’y a qu’un seul Olympe, et nous si on veut, quand on veut, on envoie nos minots dans leur pseudo-capitale et on perd pas le match! »

Et ainsi fut-il: malgré leur infériorité footballistique patente, les minots marseillais tinrent le zéro zéro dans l’antre des Partisans de la Sûreté Générale… Ah, il fallait les voir s’embrasser et se congratuler au centre du Champ de Mars, aussi heureux que s’ils avaient gagné, tandis que les Parisiens quittaient l’esplanade sous les huées du public! C’est un souvenir qui allait à jamais être transmis de bouche en oreille d’Olympiens, si bien que de longues années plus tard on narrait encore l’exploit de ces pupilles première année qui avaient battu à plates coutures des Parisiens pourtant autorisés par un arbitre corrompu à jouer à 22 joueurs – té, vas-y, re-serre-moi doncque un verre.

Puis vint le match final, le match décisif. Bezrissot prit ses joueurs à part et, en tirant sur son cigare, leur dit: « Bon, les gars, nous les Girondins, on est un peu moins serrés du cul que Borespierre et Saint-Justo, mais quand même, voir des Vendéens bondieusards et fins de race devenir champions de France de plante, ça nous ferait moyennement bouger les zygomatiques… Alors vous vous remuez vos petits popotins et vous êtes gentils, vous nous le gagnez, ce match ».

Jacques Haie glissa sur ces entrefaites quelques phrases rassurantes au député girondin: « Patron, je dois vous dire, je le sens bien, ce match… Moi aux commandes d’une équipe en bleu, pour une finale, face à des gars en jaune qui se prennent pour des artistes, avec chez nous, en défense un grand Noir infranchissable à côté d’un Blanc à tendance bovine, au milieu de terrain un génie et aux avant-postes une asperge inutile, z’inquiétez pas, je le sens bien, ce match… Je vais donner des consignes pour qu’on soigne les coups de pied de coin offensifs ».

Mais non, Monsieur Jacques Haie! Ca ne marche pas à tous les coups, d’insulter le jeu de plante! Ca ne suffit pas toujours, que le bloc-équipe soit bien en place! Des fois la justice immanente immane, et des fois mêmes le juge i’s’magne!

Pourtant, soyons honnêtes: le début de match des Girondins fut remarquable. Lac Hombe se retrouva seul devant le Comte de Manes – il tira cinq mètres au-dessus. Puis les hommes de Haie eurent deux coups de pied de coin: le roué Forezien avait vu juste, les Vendéens étaient fort laxistes au marquage… Le génie du milieu de terrain, J’y resse, fut complètement oublié au premier poteau… Premier coup de pied de coin, merveilleusement tiré depuis la gauche, J’y resse s’élance, s’envole, hop! il passe vingt centimètres en dessous du ballon… Second coup de pied de coin, merveilleusement tiré depuis la droite, J’y resse s’élance, s’envole, hop! cette fois, il n’est qu’à quinze centimètres – en progrès…

Les Girondins, pour un détail que Jacques Haie mettra quinze ans à corriger, venaient de laisser passer leur chance. Ensuite la machine d’Arribas Pania se mit en route, les danseurs aristocrates toréèrent leurs adversaires, Joseph de Touré-Joué fut grand, le fier Vahid fut sans pitié: la partie s’acheva sur la marque de trois à zéro, et Louis XVI en tribune, revêtu d’un maillot jaune, leva un point rageur vers le ciel, tandis que Charette de Suaudeau et ses hommes faisaient un tour d’honneur triomphal en scandant « Fiers des Couleurs de Notre Aristocratie! »…

Et quelque chose disait à l’observateur attentif que tout cela allait mal finir…

  1. 33 réponses to “Episode XL: Où même les gros trouvent à s’habiller”

  2. Des fois, on peut éventuellement se dire que trop de calembours et de jeux de mots tuent les calembours et les jeux de mots.

    De Romain le 24/07/2008

  3. ca faisait longtemps qu’on ne fut pas champions de jeu de plante! c’est bon, ca. 3-0, ‘tarif maison’ en plus.. Merci les gars, j’vous aime.
    J’vous pardonne meme le fait de nous traiter de vendeens, tiens (boulette geographique toute parisienne, somme toute)
    sinon, quand meme; bon vent au blog, du bien bel ouvrage (meme si perso je prefere les poris motch aux episodes XXXPLEINSDEMAJUSCULES)

    De Gael Moldovan le 25/07/2008

  4. Cher Celte moldave,

    La lecture des épisodes 31 et 32 vous montrerait que ce que vous prenez pour une boulette géographique parisiano-centrée est une salutaire correction de l’Histoire: oui, le FCNA, sans nul doute, dans sa nature, dans ses valeurs, dans son expression, est vendéen… Que le maître de ballet basque qui lui donna son identité de jeu officiât à Nantes n’est somme toute qu’un accident dérisoire.

    Et puis quoi d’autre seriez-vous? Breton? Ha ha, le Finistère rigole…

    Bien cordialement

    De Les auteurs le 25/07/2008

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