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Episode XXXIX: Où si elle n’existait pas, il faudrait la Vendée

21/07/2008 – 0:08

(Si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, c’est mal, allez les lire… Oui oui, maintenant.)

La troisième rencontre de la phase finale du championnat de France de jeu de plante mit aux prises l’Olympe de Marseille au Club des Girondins. Les minots marseillais avaient à coeur de laver l’affront subi face aux aristocrates vendéens… Ils avaient encore dans les oreilles les railleries de la foule parisienne: « les minots en D2, les minots en D2 », et ils allaient en concevoir un ressentiment durable contre la capitale – vous savez combien ces Méditerranéens sont susceptibles.

De leur côté, les Girondins auraient pu également nourrir l’ambition de se racheter après leur première partie, ce soporifique 0-0 contre les Partisans de la Sûreté Générale. Il n’en était rien: toute la préparation mentale de Jacques Haie avait consisté à insuffler le message « on ne change rien, on ne lâche rien, on muscle notre jeu »… C’est que le bloc-équipe était en place, voyez-vous…

La partie s’installa donc d’emblée dans des sommets d’ennui. Les Girondins dominaient territorialement sans se créer d’occasions nettes. Les Corses de Marseille défendaient avec acharnement, regroupés autour d’un Enrico de Meco qui avait déjà découpé en deux trois joueurs bordelais. On se dirigeait vers un nouveau 0-0 quand, à quelques secondes du terme, J’y resse eut une inspiration splendide et servit idéalement Lac Hombe qui attendait dans la surface de réparation… Celui-ci glissa, tomba vers l’avant, le ballon lui heurta la cuisse et roula dans la cage marseillaise – Jacques Haie se réjouit de cette victoire acquise avec panache.

La quatrième rencontre était chargée d’une intensité dramatique dépassant largement le cadre du jeu de plante: les Vendéens y affrontaient les hommes de Borespierre, et personne n’était dupe du symbole politique.

Charette de Suaudeau haranga ses joueurs: « Ô vous dont le sang bleu se perd dans la nuit des temps, vous avez donné une démonstration éclatante de votre supériorité lors de la première partie… La tâche qui vous attend maintenant est à la fois plus ardue et plus importante: plus ardue, car l’escouade jacobine est d’une autre valeur que les gardiens de chèvres que nous venons de pourfendre; plus importante, car c’est toute la capitale rebelle au Roi, à l’Eglise et à l’ordre ancien, toute cette lie professant un égalitarisme forcené que votre victoire renverra à ses élucubrations risibles… Haut les coeurs et soyons Fiers des Couleurs de Notre Aristocratie! »

Borespierre ne fut pas en reste: « Partisans de la Sûreté Générale, la Nation aujourd’hui vous regarde. Par votre victoire, vous montrerez qu’il est vain de s’opposer à la marche du temps: la page du régime ancien se tourne, celle d’un monde nouveau commence à être écrite. Ne laissez pas aux Vendéens le simple espoir qu’il puisse en être autrement: toute obstination de leur part à s’accrocher à l’ordre révolu serait funeste – funeste pour eux, funeste pour nous, funeste pour la France. Soyez le symbole du triomphe de la lumière sur les ténèbres de l’obscurantisme! »

Ah, Histoire, Histoire! Pourquoi te repais-tu d’accidents funestes? Aussi vrai qu’avance la Raison hegelienne, aussi vrai que le conflit des classes conduit à son propre dépassement, il eût fallu en ce 14 juillet 1792 que le jeu de plante confirmât la marche du monde, que les enfants des Lumières et de la Révolution l’emportassent sur les vestiges d’un monde suranné… Hélas! Trois fois hélas! L’Histoire eut la malice des Dieux grecs et conféra aux hommes de Charette de Suaudeau des pied aux semelles de vent: Joseph de Touré-Joué fut comme un mage venu d’ailleurs, jonglant avec la balle par-dessus la défense parisienne; le fier Vahid eut le calme implacable du duelliste, frappant par trois fois et laissant les Partisans de la Sûreté Générale désemparés; le Comte de Manes, le Vicomte de Beau Sisse, Monsieur Tusseau et Mézouénikar Adonkor écoeurèrent Safet la Raison et Dominique la Vertu, les empêchant de se montrer dangereux… Les Vendéens jouaient trop vite et trop juste, et le résultat de 3-0 ne souffrait aucune contestation. Le peuple de Paris gardait un silence dépité tandis que, dans leur loge, Louis XVI et Marie-Antoinette faisaient la ola en chantant « et un, et deux, et trois zéro ».

Ah, Histoire, Histoire! A quelles tragédies cette victoire vendéenne pavait-elle la voie?

  1. 16 réponses to “Episode XXXIX: Où si elle n’existait pas, il faudrait la Vendée”

  2. Bonjour,
    J’aurais voulu poster un commentaire, mais je ne trouve pas votre adresse. Et est-ce qu’un timbre à deux francs suffit ?
    Merci.

    De François Facteur le 21/07/2008

  3. Bonjour,

    Vous pouvez adresser votre courrier à C. Villeneuve au Camp des Loges. Il nous la transmettra en même temps que notre fiche de paie.

    Pas d’affranchissement nécessaire, nous avons un accord avec La Poste.

    Cordialement

    De Les auteurs le 21/07/2008

  4. AAhhh. Quel beau jeu que le jeu de plante, qui se joue à 11 contre 11 et où les nantois gagnent à la fin…

    (écrase une larme nostalgique de cette fière époque)

    De Sokoben le 21/07/2008

  5. ouaih, enfin bon, quand ils auront gagner ce championnat là, il y aura le super banco, et les stéphanais gagneront tout à la fin, comme à l’époque, quoi…

    De Saintétiennois fort et vert le 21/07/2008

Pas de commentaire à faire sur ce sujet, merci de contacter M. Martinon.