le kikonjou de la semaine : l’Olympique Lyonnais

Aussi incroyable que cela puisse paraître, certaines peuplades parviennent encore de nos jours à survivre au-delà du périphérique. Parfois même à des lunes et des lunes de marche. On les appelle les kikonjoux. Afin de mieux connaître leurs coutumes et de promouvoir un tourisme parisien responsable, prenons notre Hummer Diesel et partons à leur rencontre.

Le kikonjou de la semaine : L’Olympique Lyonnais

C’était un mardi d’octobre, en fin de matinée. Ou peut-être bien un jeudi de février, en début d’après-midi. C’était en tout cas un de ces moments intensément quelconques, où l’on se dit que Dame Nature est devenue polio à force de se faire rompre l’os et sucer la substantifique moelle. Le temps était très mitigé, mais pas trop. Le gris clair des nuages tranchait dans un ciel anthracite 100% pâle. 1013 millibars exerçaient une pression insoutenable. Soudain, une portière claqua tout doucement. Le Rhône et la Saône se perdirent illico en méandres pour s’esquiver presto, qui vers le Sud, qui vers le Nord. Les massifs, central et alpin, se firent tout petits. Au loin, l’horizon fuit comme il put. Lionel plaqua alors sa petite mèche grasse, resserra son noeud de cravate qui lui comprimait la glotte, tapota le capot de sa R12 Trucks et dit à sa moitié : « Chérie, tu peux sortir ta rosette, je crois qu’on a enfin trouvé le juste milieu. »

Lionel était un comptable radical modéré, farouche partisan du principe de partie double. Or, sa morale de résultat équilibré était de plus en plus discréditée par la vermine du hors bilan. Un soir qu’il était visiblement au point mort, incapable de passer la moindre petite écriture, sa pondération ne fit qu’un tour et il s’écria : « Demain, je claque tout doucement la portière ! » (cf supra). Pour lui, un autre plan comptable était possible. Oh, bien sûr, les soldes intermédiaires de gestion allaient lui manquer, mais il s’habillerait ailleurs. On allait voir ce qu’on allait voir. Un peuple de comptables à petite mèche grasse et à noeud de cravate qui comprime la glotte allait bientôt régner sur le monde. Le mythe lyonnais était né.

Lors de son inhumation, la dernière vision du football aura été pour ses fossoyeurs-clowns.

Babarre, Eric-Emmanuel Schmott, Clovis Cornouillac… De prime abord, le lyonnais est mou. Mou comme un consensus. Afin de remédier à ce problème de consistance, certaines recettes de quenelles conseillent une préparation à base de mie de pain dur. Oui mais pour pallier leur fadeur extrême, comment faire ? Du piment et du sel. Plein. Plus une banane, pour que les buveurs de beaujolais aient l’impression d’avoir du goût.

Mais à quoi sont donc dus ce rictus en cul-de-poule et cette ride constipée qui barre leur front adipeux ? C’est le bouchon lyonnais, c’est assez douloureux [ma-ri-bör, en slovène].

Dans sa folle course à la place de premier lotissement de France (soyons soyeux un instant : il n’y a qu’une seule Ville), les locaux ont demandé aux Anglais de les rebaptiser Lyons, ça fait plus nombreux. Manque de bol, Marseilles avait déjà eu l’idée et du coup, on sait toujours pas.

Que penser de l’entreprise de football locale, leader d’opinion sur son marché ? Son coeur de cible est formel : l’OL, c’est juste trop pas, quoi.

Le kinésithérapeute de l’OL aurait bien des choses à dire sur les méthodes de préparation physique pratiquées, mais une sombre histoire d’harcèlement sexuel sur la personne d’Alain Perrin le tient en respect. Kiné saute-au-paf est baillonné, hé.

Qu’attendiez-vous d’une bourgade qui a commis Liane Foly, Jérôme Bonaldi et Jean-Michel Jarre, franchement ?