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Ni but, ni remise

15/01/2008 – 11:29

Parce que comme le disent nos voisines du calendrier du Stade Français, le foot, c’est quand même un sport de gonzesse. Et c’est vrai. 22 furies qui se battent pour un ballon à la mode, on se croirait chez Hermès un matin de soldes privés.

 

Pour que vous sachiez, ce qu’on aime, nous, les Parisiennes, dans ce sport conçu spécialement pour nos beaux yeux, c’est le mâle, le vrai, l’aventurier. C’est fini le métrosexuel. Lisez Biba les mecs un peu. Ce qu’on veut, c’est le retour de l’übersexuel. L’auldeskoule comme ils disent ceux qui vont pas à l’euro. Le Ventura, le Marielle, le Gabin, le Heinze. Celui qui agit plutôt qu’il ne cause. On y tolère le Rochefort, le Rich, le dandy, le Doudou Dissé, le Dhodho Vikash, mais seulement si c’est pour mieux mettre en valeur l’homme de la pampa. Et quand le dilettante prend le pas sur l’homme d’action, (comme dirait Fabien Audard, ou Michel, je ne sais plus) alors excusez-moi du vocable peu amène, mais la Parisienne elle voit rouge et elle défouraille façon vixen estampillée Russ Meyer. C’est qu’on a grandi avec des épées, faut nous comprendre. Des mecs qui taillent patron dans le trafic haute volée de la breloque européenne. Pas du micheton de quartier qui se glorifie de faire la nique au petit gang des lensois.

 

 

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Remballe tes Chippendales pour bouseuses et ta promo gay-friendly, coco. Nous, on veut du poil.

Alors certes, depuis le début de saison, on joue un peu les filles faciles. C‘est pas compliqué, tous ceux qu’on ramène à la maison, le Parc des Princesses, ils nous passent dessus sans qu’on y trouve à redire et se barrent en riant à peine la bagatelle finie tout en attendant avec impatience le jour où ils pourront revenir prendre leur pied chez nous. C’est plus un stade qu’on a, c’est un lupanar. Et derrière ça, l’Equipe ose titrer qu’on ne sait pas recevoir, ben merde alors ! Même la Nadine de Rothschild ne traite pas aussi bien ses invités. C’est juste que nous, au moins, quand on dit à quelqu’un "faites comme chez vous", ce n’est pas juste une formule de politesse.

 

 

 

 

 

 

 

Et en plus on n’est pas regardante. C’est pas comme si on se faisait coller au mur de la ligue 2 à chaque fois par un capitaine d’industrie coté en Bourse. On fait aussi dans le social. On remet sur pied le mal dans sa peau. On réconforte le dépressif. On cajole, on prend soin, on soigne. Le marin breton qui sent le merlu et qu’a pas le sou, on l’accueille façon Roi des Celtes, avec cadeaux et salamalecs à la clé. D’ailleurs, celui-là, même quand on va chez lui, on lui apprend comment faire. On ne se contente pas de la jouer passive et d’ouvrir grandes les portes de notre petit trésor. Non. On lui montre carrément le chemin, et quand on constate que le maladroit ne cadre pas sa énième tentative, et ben on corrige la trajectoire nous même. Trop bonne, trop conne. Mais ça suffit les copines ! Vous voyez pas que nos amants de province se foutent de notre tronche dès qu’ils remettent les godillots dans leurs pénates ? Ils ne nous remercient même pas pour notre générosité, les goujats ! Ah ça, les beaux discours avant, ils n’hésitent pas à nous les sortir pour flatter notre égo de bourgeoise "Venir à Paris est toujours un moment spécial dans la saison. Paris est une belle équipe qui se fait pas assez respecter. Jouer au Parc des Princes, c’est un rêve de gosse". Et nous, bonne poire, on se dit que des rêves comme ça, on n’a pas le droit de les gâcher, notre côté gauchiste maternaliste sûrement. Qu’est-ce que c’est, trois points, quand on peut donner un peu de bonheur et de savoir vivre à des gens qui vivent dans des contrées aussi sauvages qu’inhospitalières. De la merde oui ! Dès le lundi il pérorre au bureau le bouseux, et façon macho rétrograde s’il vous plait. "wow, purée, t’avais raison, je suis allé ce week-end chez la Paris-couche-toi-là, qu’est-ce que je lui ai mis, un sacré bon coup. J’ai pu lui faire toute ma palette de gestes techniques, pas une fois elle m’en a empêché. Open la gonzesse, y’a pas à tricoter. Ah on loue la cagole méridionale, mais la hautaine des faubourgs, c’est quand même aut’chose." (si mesdames, le footeux parle comme ça, je vous le dis, je les côtoie tous les jours, ces rustres).

 

 

 

 

 

 

 

Mais maintenant c’est terminé. Over. Finito. Basto … euh non … Basta.

 

 

 

 

 

 

On retrouve notre honneur et on arrête de faire passer le bien d’autrui avant le notre. On a le droit au plaisir nous aussi. On créé le MLF-P (mouvement de libération du foot parisien) et on reprend nos droits. Le Parc il va se rebiffer façon Françoise Giroud du ballon rond : "Halimi le Feu, Halimi le feu". Donc à partir de maintenant, le paysan fagoté C&A à la mode de y’a 3 ans (essayez de rentrer au Baron avec un maillot de Nancy, vous allez voir) qui se pointe déjà la gueule enfarinée en petit Napoléon sûr de sa future victoire sur la petite jeune et naïve qu’on est devenue, et ben je ne veux plus en entendre parler.

 

 

 

 

Sèches in the city, c’est notre nouveau slogan.

Pas de commentaire à faire sur ce sujet, merci de contacter M. Martinon.