Ben dis donc, Paul le poulpe est mort. Heureusement, ils ont prévu de l’embaumer, ça fera une coiffure de rechange pour Bacary Sagna.
Bon, comme promis, j’ai mené mon enquête. Et je suis allé voir mon pote Patrice Evra. Patrice Evra. Mais si, c’est le type qui s’est révolté dans un bus. Ah ben oui, il y en a qui montent sur des barricades en sifflant la Marseillaise, lui il est monté sur un siège en sifflant du champagne. C’est comme ça.
Et puis tiens, cette affaire de Knysna, ça nous a permis d’apprendre que l’équipe de France se déplaçait en bus. Ah ben oui. T’imagines le titre de L’Equipe : « Les 23 se révoltent dans leur Austin Mini. Ils croyaient que Louis Nicollin allait passer pour peaufiner son recrutement. »
« Nicollin ? Mais il encourrait pas une suspension ?
― Ah, lui causez pas de suspension, il a déjà pété celles de sa Polo. »
Ben dis donc, Paul le poulpe est mort. Heureusement, ils ont prévu de l’embaumer, ça fera une coiffure de rechange pour Bacary Sagna.
Bref, je vais voir mon pote Patrice. Il a mauvaise mine. Depuis son combat pour la liberté, il se sent moins bien considéré. « La lutte déclasse », comme dit Abidal.
Je lui pose quand même la question :
« Dis donc, Patrice, il paraîtrait que Fred Thiriez voulait te déchoir de ta nationalité, rapport à ta révolution de velours ? » – aucun lien avec la Tchécoslovaquie, c’est juste la matière de sa chemise Jean Paul Gaultier.
― Le coach vocal de Laurent Blanc ?
― Lui-même.
― Ben ouais. Il avait peur qu’on fasse pareil à Sagna et qu’il devienne apatride. Avec qui tu négocies les indemnités de transfert dans ces cas-là ? Aung San Suu Kyi ? »
Pas con.
Pas con. C’est pas comme les commentaires, sur mon blog ! Parce que je veux bien parler de foot, mais faudra quand même qu’on m’explique. Comme quoi je « caricaturerais Pierre Ménès ». Déjà, les gars, c’est pas ma faute, si j’ai le même prénom que lui, t’en discuteras avec ma mère, c’est elle qui a choisi. Encore heureux qu’elle m’ait pas appelé Maxi, comme Rodriguez, j’aurais eu l’air con.
« Bonjour, je m’appelle Maxi Minus.
― Désolé, on n’a rien pour les empereurs romains.
― Mais non, je suis journaliste sportif.
― Rien pour les jeux du cirque non plus. Attendez, redites-moi votre nom, pour voir.
― Maxi Minus.
― Maxi Minus ? Vous auriez pas tourné dans un porno gay ? Avec un nain ?
― Non, ça, c’est Mini-mec, suce. Jamais vu. »
C’est du joli, tiens.
Quant à Minus, là, c’est mon père qu’il faut voir. Enfin, qu’il aurait fallu voir. Paix à son âme. Oui, mon père est mort. Ah ben il a voulu changer une ampoule en sortant du bain. Pas de chance. Ah oui, comme conducteur, il a été encore plus rapide que Jacques Faty, dis donc.
En Afghanistan, il y a tellement de mines antipersonnel que les gamins s’en servent pour faire les buts. Là-bas, il y a personne pour te parler des poteaux carrés trente ans après.
Sinon, aussi, merci pour le commentaire qui me conseille de me « mettre en danger » dans mes chroniques. Super. Sauf que ça veut dire quoi, ça, me « mettre en danger » ? Que je dois demander à Nigel de Jong s’il compte signer au Paris Foot Gay ? Interviewer Govou en bagnole sans attacher ma ceinture ? Ou bien me déguiser en couille et faire la sieste devant Franck Dumas ? Bonjour les conseils de pros ! Me mettre en danger… Eh, on est aux Cahiers du foot, là, pas à la rubrique actu de Foot Mercato !
Ah oui, et puis aussi, tant qu’on y est : des lecteurs marxistes m’ont écrit pour me dire que j’avais été vache, y a deux semaines, avec Tony Chapron, à vouloir l’expédier en Sibérie. « N’empêche, moi, le premier truc que j’ai vérifié, c’est si Fred Godard était transféré à la FFF. Et Tony Chapron en Sibérie », que j’avais écrit.
Bon, déjà, si j’avais été vache, je ne l’aurais pas envoyé en Sibérie mais en Afghanistan ou en Irak. En Afghanistan, il y a tellement de mines antipersonnel que les gamins s’en servent pour faire les buts. Là-bas, il y a personne pour te parler des poteaux carrés trente ans après.
Et l’Irak, j’en parle même pas. Les attentats y font tellement de dégâts qu’à la fin, le joueur, il fait seize mètres cinquante à lui tout seul. Va mesurer les hors-jeu après ça.
N’empêche, j’en reviens toujours pas.
Il mérite une épitaphe, tiens.
Pronostiqueur mort d’avoir trop agité sa tentacule : finalement, Paul le poulpe, c’est un peu le Didier Derlich du foot.
Allez, à la semaine prochaine, les invalides.
Et oubliez pas de causer de moi, c’est quand même le plus important.