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Orange Euro

Le premier Euro à 16 débute ce dimanche aux Pays-Bas. Comme d’habitude c’est l’Allemagne qui va l’emporter ce qui ne l’empêchera pas d’être passionnant avec une équipe de France qui voudra pour une fois faire respecter son rang en passant au moins les quarts de finale. Les équipes capables de sortir de poules voire de se hisser en quarts de finale sont nombreuses. Celles capables de remporter le titre beaucoup moins.

Dimanche commence à Utrecht le douzième Euro, la première qui se disputera à seize équipes après seulement deux éditions à douze. Cet élargissement permet à cinq équipes de découvrir la compétition1, tandis que les onze autres étaient déjà présentes il y a quatre ans en Suède2. Cette stabilité est le corollaire de la présence des quinze équipe européennes les mieux placées au classement Fifa. Seul le Portugal qui n’est que 23e a réussi à se glisser.

La principale tête d’affiche est bien entendu l’Allemagne, qui a remporté les six dernières éditions et deux des cinq précédentes. La dernière fois qu’une autre équipe a remporté l’Euro – la Norvège en 1993 – un tiers des joueuses engagées cette année n’étaient pas encore nées.

La Suède a remporté la première édition en 19843 et la Norvège donc celles de 1987 et 1993. Ces deux équipes collectionnent les demi-finales et ont été les adversaires de l’Allemagne lors des ses deux dernières finales internationales, la Suède aux Jeux Olympiques 2016 et la Norvège à l’Euro 2013.

Outre l’Allemagne, la Suède et la Norvège, trois autres équipes ont participé à toutes les éditions depuis le passage à huit en 19974 : le Danemark, la France et l’Italie. Mais si Danoises et Italiennes ont déjà joué des demi-finales voire des finales, ce sont bien les Françaises qui sont actuellement les principales concurrentes des Allemandes pour la victoire finale.

Elles peuvent s’appuyer pour cela sur leur victoire en SheBelieves Cup et leur troisième place au classement mondial et sur le fait d’être largement l’équipe la plus expérimentée du plateau avec huit joueuses comptant plus de cent sélections et avec Marie-Laure Delie (65), Eugénie Le Sommer (60) et Gaëtane Thiney (55) trois des quatre joueuses ayant marqué plus de cinquante buts en sélection5.

Pour autant, le travail de rajeunissement de l’effectif en cours porte ses fruits : la moyenne d’âge de l’équipe de France est très proche de celle de l’Allemagne, réputée pour avoir profondément renouvelé son effectif.

Autre outsider de par sa troisième place européenne et sa médaille de bronze mondiale en 2015, l’Angleterre présente l’équipe la plus âgée de la compétition. Sa tâche sera toutefois délicate dès le premier tour où elle devra affronter l’Espagne dans un duel dont le perdant ne devrait pas avoir de peine à se hisser en quart de finale mais risque de devoir alors affronter la France puis l’Allemagne.

L’équipe espagnole s’annonce comme la surprise de l’Euro, forte de ses résultats dans les sélections de jeunes, de son jeu séduisant et de sa victoire en Algarve. Comme chez les garçons, l’Espagne arrive toujours précédée d’une flatteuse réputation comme les garçons jusqu’en 2008, elle déçoit. Quart de finaliste en 2013 mais largement dominée par la Norvège, elle a complètement sombré en 2015 à la Coupe du monde. Mais comme les garçons, elle va peut-être finir par confirmer les espoirs placés en elle. En 2008, Luis Aragones s’était appuyé sur une nouvelle génération, mettant à la retraite internationale des jours intouchables comme Raul. En 2017, Jorge Vilda décide de se passer de Vero Boquete et Sonia Bermudez pour aligner l’un des effectifs les plus jeunes du plateau et le moins expérimenté.

Les Pays-Bas sont le derniers outsiders en tant que pays organisateur mais le tirage au sort assure un parcours du combattant pour atteindre le dernier carré avec un premier tour ardu face à la Norvège, au Danemark et à la Belgique puis la perspective d’affronter l’Allemagne ou la Suède.

Des joueuses dans les grands clubs

La lecture des effectifs de l’Euro est très instructive sur la hiérarchie des clubs et des championnats6. Comme prévu, les joueuses viennent principalement d’Allemagne, d’Angleterre, de Suède et de France. La sélection suédoise est très représentative de ce fait avec seize joueuses à la maison, trois en France et deux en Allemagne et en Angleterre. Pour les trois autres, les sélectionnées jouent dans leur championnat domestique à une ou deux exceptions près. C’est aussi le cas des joueuses russes et italiennes.

De l’autre côté du spectre, quatorze sélectionnées autrichiennes et neuf suissesses jouent en Allemagne. Cela explique pourquoi 41 étrangères représentent la Bundesliga. Elles sont 21 en Damallsvenskan, principalement Danoises, Islandaises et Écossaises, 19 en FAWSL venant surtout des Pays-Bas et d’Écosse et 13 en Division 1 en provenance de 7 sélections différentes. Le dernier championnat représenté par plus de trois joueuses « étrangères » est la NWSL américaine avec neuf7 représentantes dont Amandine Henry et ses coéquipières Dagny Brynjarsdottir et Nadia Nadim.

Sans surprise non plus, les clubs les plus représentés sont Wolfsbourg (14 joueuses) et Lyon (12) puis le Bayern, Montpellier, Barcelone et Manchester City (11). Cela pourrait être quasiment dans l’ordre le pronostic pour la victoire finale de la prochaine édition de la Ligue des Championnes.

Groupe A

Comme souvent, le groupe du pays organisateur est l’un des plus ouverts car c’est celui où la tête de série est la moins forte. Les Néerlandaises n’ont de plus pas été favorisées par le tirage au sort en récupérant la deuxième équipe du chapeau 2 et les meilleures des chapeaux 3 et 4.

Le groupe A est le seul groupe où on serait bien en peine de savoir qui va se qualifier et dans quel ordre. Outre le derby belgo-néerlandais, on notera que Norvège-Danemark était une demi-finale de l’édition précédente et plus généralement un classique de la compétition.

Pays-Bas

La star : Vivianne Miedema

Avec 41 buts marqués en 51 sélections, la future joueuse d’Arsenal est déjà une joueuse confirmée à seulement 21 ans. Pistée par Lyon et Wolfsbourg alors qu’elle venait d’être meilleure joueuse et meilleure buteuse de l’Euro 2014 M19 remporté avec les Pays-Bas, elle avait décidé de rejoindre plutôt le Bayern pour participer à la construction d’une histoire. Mission accomplie avec les deux premiers titres en Bundesliga du club bavarois. Elle jouera la saison prochaine à Arsenal qu’elle essaiera de replacer aux sommets anglais et européen.

La joueuse à suivre : Jill Roord

Meilleure buteuse de l’Eredivisie en 2016, la milieu de terrain de Twente va marcher dans les traces de son aînée d’un an en rejoignant le Bayern Munich la saison prochaine.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 60%

Probabilité de remporter la compétition : 1%

Norvège

La star : Ada Hegerberg

À seulement 22 ans, l’attaquante de l’OL possède déjà un solide palmarès tant collectif qu’individuel. Après avoir tout remporté en 2016 et été élue meilleure joueuse en France, en Norvège et en Europe, sa dernière saison a été moins brillante mais pas au point de laisser le titre de meilleure buteuse de D1. Finaliste de la dernière édition de l’Euro elle cherchera cette fois à monter une marche supplémentaire

La joueuse à suivre : Caroline Graham Hansen

Dans une sélection où les deux principales stars ont 22 ans, la joueuse à suivre est une star et réciproquement. La joueuse de Wolfsbourg n’a pas encore atteint la même reconnaissance que sa cadette de cinq mois en grande partie à cause de blessures qui ont retardé sa progression et qui l’ont privé de la Coupe du monde 2015 et de la finale de Ligue des Championnes en 2016.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 60%

Probabilité de remporter la compétition : 5%

Danemark

La star : Perniller Harder

La saison dernière, l’attaquante danoise a réussi l’exploit d’être championne de Suède avec Linköpings et d’Allemagne avec Wolfsbourg en jouant dans les deux cas une part active, d’abord comme meilleure buteuse en Suède pour détrôner Rosengård et sa collection de stars, ensuite en participant la remontée des Louves sur Potsdam. Elle a pour cela profité du décalage de calendrier entre les championnats suédois et allemands.

La joueuse à suivre : Stine Larsen

Joueuse de Brøndby et internationale depuis 2015, elle est au choix une latérale particulièrement offensive ou une ailière qui peut dépanner en défense. Elle ne devrait pas tarder à tenter sa chance à l’étranger.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 40%

Probabilité de remporter la compétition : 0%

Belgique

La star : Tessa Wullaert

À 24 ans, la joueuse de Wolfsbourg détient déjà le record de buts marqués en équipe de Belgique. Championne de BeNe League8 en 2015 et d’Allemagne cette saison, elle n’est pas toujours titulaire dans le club allemand mais porte avec Janice Cayman les Red Flames sur ses épaules.

La joueuse à suivre : Tine De Caigny

Meilleur espoir belge en 2016, la joueuse d’Anderlecht peut jouer en défense centrale ou en milieu défensive. Elle est régulièrement titularisée depuis sa première sélection en 2014 contre la Pologne.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 40%

Probabilité de remporter la compétition : 0%

Groupe B

À première vue, on pourrait dire que l’Allemagne n’a pas eu de veine de tomber sur la Suède, meilleure équipe du second chapeau. Et réciproquement. Mais dans la mesure où il y a deux places en quart de finale, cela sera sans doute plutôt l’assurance pour les deux équipes de ne pas se revoir avant la finale. Pas vraiment d’incertitude dans ce groupe entre la Russie rajeunie mais pas vraiment au niveau et l’Italie qui n’est plus ce qu’elle était dans les années 90. Le seul doute concerne la première place, l’Allemagne est coutumière de ne pas gâcher ses forces au premier tour, surtout si la première place n’apporte pas vraiment d’avantage ce qui devrait être le cas cette fois, la seconde permettant en théorie d’éviter la France en demi-finale.

Allemagne

La star : Dzsenifer Marozsán

Championne olympique, championne d’Europe, double championne d’Allemagne, championne de France et double vainqueur de la Ligue des Championnes, la meneuse de l’OL n’a pourtant qu’à peine 25 ans. Annoncée depuis longtemps comme la future star de la Mannschaft, elle en est désormais la capitaine et il semble que son transfert à l’étranger lui ait permis de trouver la constance qui pouvait lui manquer.

La joueuse à suivre : Sara Däbritz

Benjamine de la sélection allemande à 22 ans, la joueuse du Bayern n’est pourtant plus un espoir. Déjà championne d’Europe et médaillée d’Or olympique, elle a été l’une des joueuses de base des deux Bundesliga remportées par le club de Munich.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 100%

Probabilité de remporter la compétition : 69%

Suède

La star : Lotta Schelin

Inutile de présenter l’ancienne attaquante lyonnaise qui joue désormais pour Rosengård. Elle est avec 86 buts la buteuse la plus prolifique du plateau9 mais si son palmarès est impressionnant, il n’a été construit qu’avec l’OL. Göteborg n’était pas un club propice à le garnir surtout face à l’Umeå de Marta mais avec Rosengård, elle n’a pour le moment remporté qu’une Coupe de Suède. En sélection, elle voudra faire encore mieux que la médaille d’argent obtenue l’an dernier à Rio qui reste son meilleure résultat puisqu’elle est arrivée après la grande période des finales de l’équipe menée par Hanna Ljungberg et Victoria Svensson.

La joueuse à suivre : Stina Blackstenius

Championne d’Europe M19 et meilleure buteuse de la compétition en 2015, elle a immédiatement été intégrée à l’équipe A pour les Jeux Olympiques où elle a progressivement conquis une place de titulaire, marquant les deux seuls buts de la Suède lors des matchs à élimination directe.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 80%

Probabilité de remporter la compétition : 5%

Italie

La star : Melania Gabbiadini

La sœur de l’attaquant de Southampton est la joueuse la plus expérimentée de l’équipe italienne dont elle est le symbole depuis la retraite de Patrizia Panico. Fidèle depuis 2004 au club de Vérone sous ses diverses appellations, elle a tout remporté en Italie.

La joueuse à suivre : Manuela Giugliano

Joueuse de Véronae après un court passage par l’Atletico Madrid, elle est la première représentante de l’équipe M17 médaillée de bronze mondiale en 2014 à s’installer durable chez les A.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 15%

Probabilité de remporter la compétition : 0%

Russie

La star : Elena Morozova

Quand la Russie a remporté l’Euro M19 en 2005 face à la France de Jessica Houara et Élodie Thomis, la star annoncée était Elena Danilova. Une dizaine d’année plus tard, c’est sa coéquipière Elena Morozova qui est devenue la pièce maîtresse d’une sélection russe qui n’a pas vraiment fait d’étincelles depuis.

La joueuse à suivre : Nadezda Smirnova

La meneuse de jeu du CSKA Moscou âgée de 21 ans pourrait être la bonne surprise d’une équipe dont on en n’attend de toute façon pas beaucoup.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 5%

Probabilité de remporter la compétition : 0%

Groupe C

La difficulté pour la France dans ce groupe pourrait être comme en 2015 d’arriver à éviter la première place pour échapper à l’Allemagne en demi-finale, attendu que le quart devrait l’envoyer affronter l’Angleterre ou l’Espagne, ce qui se vaut. Entre l’expérimentée Islande et les novices Autriche et Suisse, difficile de se prononcer. Sur le papier, la Suisse semble supérieure et elle a pour elle l’expérience d’une Coupe du monde assez réussie en 2015.

L’absence de titre pour les Bleues semble devenu un problème psychologique. Pour autant il ne faut pas voir les autres plus hauts qu’ils ne sont : la Suède et la Norvège ont certes remporté l’Euro. Il y a plus de 25 ans. Depuis le titre olympique de la Norvège il y a 17 ans, la France a concouru pour douze compétitions internationales (dont neuf en phase finale). Une seule a échappé au duo américano-allemand : la Coupe du monde 2011 remportée par le Japon. L’absence de titre peut assez facilement se justifier par ce duopole qu’il serait certes agréable de déboulonner. L’absence de demi-finale européenne pour une équipe qui fait régulièrement partie des quatre meilleures équipes continentales est en revanche nettement plus gênante.

France

La star : Amandine Henry

Seule française avec Élise Bussaglia à évoluer à l’étranger, la joueuse de Portland jouera pour mener les Bleues à un premier titre et pour postuler à nouveau au titre de meilleure joueuse du monde. L’impact de son arrivée aux États-Unis a montré le statut que lui avaient donné ses prestations lors de la dernière Coupe du monde et le fait que Portland ne la laisse pas rentrer en France à l’issue de la SheBelieves Cup, ce qui lui aurait permis de prendre part au quart de finale du PSG contre le Bayern montre l’importance qu’elle a déjà dans son équipe.

La joueuse à suivre : Grace Geyoro

En début de saison, c’est plutôt Marie-Antoinette Katoto qu’on attendait aussi bien au PSG qu’en équipe de France. Mais profitant des départs de Caroline Seger, Kheira Hamaraoui et Lisa Dahlkvist, elle s’est imposé dans l’entrejeu parisien aux dépens d’Aminata Diallo et les arrivées successives d’Amandine Henry et Formiga n’ont pas suffi à la faire sortir de l’équipe, tout au plus à la placer à l’occasion en défense centrale où elle a semblé aussi à l’aise. Elle ne part pas titulaire mais on ne tardera pas à chercher comment organiser l’équipe pour lui faire de la place à côté d’Amandine Henry.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 100%

Probabilité de remporter la compétition : 10%

Islande

La star : Sara Björk Gunnarsdottir

Championne d’Allemagne cette saison avec Wolfsbourg après l’avoir été quatre fois de Suède avec Malmö puis Rosengård (deux noms pour la même équipe), elle s’apprête à participer à 26 ans à son troisième Euro.

La joueuse à suivre : Glodis Perla Viggosdottir

Malgré ses 22 ans, la défenseuse d’Eskilstuna a déjà une grande expérience de la sélection qu’elle fréquente depuis 2012.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 35%

Probabilité de remporter la compétition : 0%

Autriche

La star : Nina Burger

Joueuse la plus expérimentée d’une équipe qui ne l’est pas tellement, l’attaquante joue comme les deux tiers de ses coéquipières en Bundesliga, à Sand après avoir fait un court passage aux États-Unis à Houston. C’est cependant en sélection et à Neulengbach pendant 10 ans qu’elle a construit son expérience. Bien entendu, comme pour son équipe, cet Euro sera sa première compétition internationale.

La joueuse à suivre : Manuela Zinsberger

La jeune gardienne de 22 ans entre déjà en concurrence au Bayern avec Tinja-Riikka Korpela et compte trente sélections dans les buts de la sélection autrichienne.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 20%

Probabilité de remporter la compétition : 0%

Suisse

La star : Lara Dickenmann

Double vainqueures de la Ligue des Championnes, l’attaquante de la sélection suisse se sera imposé dans les deux meilleurs clubs européens du moment même si elle aura souvent été obligée de jouer à un poste d’arrière latérale qui ne lui plaît pas. En sélection, pas question de la brider, les talents existent mais ne sont pas abondants au point de se passer de son talent là où elle est le plus décisive.

La joueuse à suivre : Noelle Maritz

La défenseuse est née et a grandi aux États-Unis où elle a commencé à jouer au football. Mais c’est bien en Suisse qu’elle a démarré en senior, au FC Zurich, le temps de remporter deux titres nationaux avant d’aller à Wolfsbourg et de s’imposer en défense, en général comme arrière latérale. Dans une équipe suisse très expérimentée, elle est un peu le symbole de la nouvelle génération.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 45%

Probabilité de remporter la compétition : 0%

Groupe D

On pourrait penser que comme d’habitude l’Angleterre est favorisée par le tirage au sort avec les équipes les plus faibles des chapeaux 3 et 4, le Portugal étant même sur le papier nettement plus faible que toutes les autres équipes. Mais à y regarder de plus près, ce tirage a tout d’un piège.

Pour le premier tour, il y avait de toute façon assez peu d’inquiétude à avoir face aux équipes des chapeaux 3 et 4, ou alors il n’est pas nécessaire d’avoir l’ambition d’aller loin dans la compétition. Mais la présence de l’Espagne constitue un premier os, l’équipe ibère ayant tout pour être l’équipe surprise de cet Euro. Cela pourrait ne pas être grave puisqu’il y a deux places en quarts de finale. Mais si la première devrait donner un obstacle aisé pour entrer dans le dernier carré, la seconde doit normalement fournir l’adversaire de la France. Le match Angleterre-Espagne du 23 juillet sera donc particulièrement important.

Il le sera évidemment autant pour l’Espagne qui n’a cependant pas un statut de troisième meilleure équipe européenne à assumer. Quant à l’Écosse privée de Kim Little et de Jennifer Beattie et surtout au Portugal, il serait déjà surprenant de les voir se mêler à la lutte pour la qualification.

Angleterre

La star : Fara Williams

Internationale depuis 2001, elle a attendu 2012 et son passage par Liverpool pour remporter pour la première fois le championnat anglais, avant de récidiver la saison suivante. Elle a participé à tous les Euros et Coupes du monde depuis 2005, réussissant même à marquer à chaque fois sauf lors de l’Euro 2013.

La joueuse à suivre : Fran Kirby

Révélation anglaise de la dernière Coupe du monde et sensation du mini-championnat anglais destiné à recaler le calendrier de la FAWSL sur celui de la Coupe d’Europe, l’attaquante de Chelsea a été comparée par son sélectionneur Mark Sampson à Lionel Messi. Une comparaison difficile à assumer pour une joueuse qui apporte cependant une touche de créativité dans une équipe qui en manque cruellement.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 95%

Probabilité de remporter la compétition : 10%

Écosse

La star : Gemma Fay

Bien sûr, il devrait ici y avoir un paragraphe sur Kim Litlle, la seule joueuse écossaise réellement au niveau international (et même un peu plus). Mais blessée, elle ne participera pas au premier Euro de son équipe10. Du coup la star sera la gardienne du club islandais de Stjarnan et ses 199 sélections qui en font la joueuse la plus capée du plateau.

La joueuse à suivre : Caroline Weir

Passée par Arsenal, Bristol et désormais à Liverpool, la milieu de 22 ans est déjà expérimentée et elle tentera de faire oublier les absences de Kim Little et de Jennifer Beattie.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 10%

Probabilité de remporter la compétition : 0%

Espagne

La star : Jenni Hermoso

Cela aurait pu être Vicky Losada de retour d’Arsenal à Barcelone, ce sera Jenni Hermoso en partance pour le PSG. Les deux joueuses symbolisent la nouvelle équipe d’Espagne qui a remporté l’Algarve et qui se présente aux Pays-Bas sans la star qui représentait jusque là l’Espagne dans les plus grands championnats (États-Unis, Suède, Allemagne et France) Veronica Boquete. La nouvelle attaquante parisienne présente de solide référence avec trois championnats d’Espagne remportés avec le Rayo Vallecano et Barcelone et deux titres de meilleure buteuse de cette compétition lors des deux dernières saisons.

La joueuse à suivre : Alexia Putellas

Barcelonaise depuis 2012, elle est depuis longtemps annoncée comme une future star du football espagnol et à 23 ans elle est déjà une pièce maîtresse en club comme en sélection.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 95%

Probabilité de remporter la compétition : 5%

Portugal

La star : Claudia Neto

Championne de Suède avec Linköpings et bien partie pour récidiver, elle fait partie des joueuses expérimentées de l’équipe portugaise (8 joueuses au-delà des 80 sélections). Cette expérience sera utile dans une compétition d’un niveau certainement trop élevé.

La joueuse à suivre : Vanessa Marques

La milieu de Braga représente à 21 ans la relève de sa sélection.

Probabilité d’atteindre les quarts de finale : 0%

Probabilité de remporter la compétition : 0%



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