Ni buts ni soumises » Bilan D1 2016-2017

« 

 »

Bilan D1 2016-2017

La saison s’achève sur un nouveau triplé pour Lyon dont la domination aura été moins éclatantes que le palmarès pourrait le laisser penser. La prise de pouvoir des clubs professionnels masculins se poursuit avec la quatrième place de Marseille mais les clubs amateurs résistent puisque ce sont Saint-Étienne et Metz qui descendent.

Sur le plan des individualités, la saison a été marquée par une nouvelle vague d’arrivée de stars étrangères dont le rendement a été inégal. La moitié des entraîneurs de D1 ne sera plus en place l’an prochain.

Lyon champion de France pour la onzième année de suite et vainqueur de la Coupe de France pour la sixième1, on pourra difficilement dire que le palmarès national est inattendu. Même au niveau européen, entre un OL champion d’Europe pour la deuxième fois d’affilée et quatre fois en sept ans et la place de finaliste d’un PSG déjà présent à ce stade il y a deux ans, les résultats bruts manquent d’originalité.

Mais un regard plus attentif sur le déroulement de la saison montre quelques évolutions de la D1.

Des équipes

La Ligue des Championnes a proposé en quart de finale une double confrontation franco-allemande qui s’est traduite par une double victoire française. Wolfsbourg et le Bayern ont pourtant terminé leur saison aux deux premières places de Bundesliga. Le PSG qui a étrillé les Bavaroises au Parc des Princes (4-0 au match retour) n’a pourtant terminé qu’à la troisième place du championnat de France.

C’est l’autre évolution marquante de la saison : les forces se resserrent. Avec 18 victoires, Montpellier obtient son meilleur résultat depuis son dernier titre en 20052 et retrouve la deuxième place qualificative pour la Coupe d’Europe qui lui échappait depuis 2009 (et une campagne qui l’avait vu éliminer le Bayern).

Marion Torrent

Marion Torrent

Le PSG au contraire est en transition après la première période de l’ère QSI sous les ordres de Farid Benstiti. Les joueuses de Patrice Lair ont bien commencé en virant à mi-saison avec onze victoires en D1 en autant de matchs. La seule défaite concédée en Coupe d’Europe face à Lillestrøm a été finalement positive puisqu’elle a permis un retournement de situation (4-1 au retour à Charléty) qui a sans doute construit une partie de la confiance d’une équipe qui n’avait jusque là disputé que quatre matchs de championnat.

La deuxième partie de saison a été nettement plus difficile. Elle a commencé loin des terrains avec la perte sur tapis vert du match de la première journée contre Albi. Cette décision a sans doute brisé l’élan du PSG qui dans la foulée a perdu contre Montpellier à l’issue d’un match serré et rendu difficile par le vent qui soufflait à Grammont.

Les partenaires de Sabrina Delannoy finissent la saison bredouille et font un pas en arrière en ne disputant pas la Coupe d’Europe l’an prochain. Pourtant l’impression d’ensemble est qu’elles sont dans la bonne direction et il n’a tenu qu’à deux séances de tirs aux buts qu’elles n’accrochent enfin un titre.

Quelques jours avant le déplacement à Munich, se déroulait le premier OM-PSG en D13. La victoire marseillaise 2-0 est symbolique de la saison des deux équipes. Les Parisiennes finissent troisième, juste devant les Marseillaises mais c’est bien pour les secondes que cela dépasse le résultat espéré.

Viviane Asseyi prend le dessus sur Formiga

Viviane Asseyi prend le dessus sur Formiga

L’Olympique de Marseille n’est bien sûr pas un promu comme les autres. Issu d’un club professionnel masculin, il dispose d’une partie de ses infrastructures. Contrairement à la plupart des autres équipes qui portent un nom de club masculin4, il n’est pas le fruit du renommage d’un club amateur féminin. Algrange et Blanquefort sont devenus Metz et Bordeaux alors que Marseille a commencé au niveau District, soit le cinquième. Chaque saison, il a profité du blason « droit au but » pour recruter des joueuses nettement au dessus de son statut de promu. Cette saison encore, les quatre joueuses les plus utilisées5 sont des recrues dont deux internationales et parmi les dix qui ont eu le plus de temps de jeu, seules Caroline Pizzala et Tess Laplacette étaient déjà au club en 2015.

Cette méthode porte ses fruits. En dehors d’un accroc lors de la première saison de D2 où Nîmes avait privé Marseille de la montée en D1, les joueuses de Christophe Parra – présent depuis le début – sont toujours montées. Cette fois, la marche pour le titre était bien entendu trop élevée mais pas celle du quatuor de tête.

Maëlle Lakrar, plus jeune joueuse du championnat

Maëlle Lakrar, plus jeune joueuse du championnat

Marseille a attendu le mois de novembre et le match de la huitième journée contre Juvisy pour remporter sa première victoire. Mais une fois la phase d’intégration terminée, la tendance s’est inversée avec dix victoires en douze matchs dont celui contre le PSG. La fin de saison a été un plus difficile avec en particulier une défaite contre Bordeaux mais la quatrième place était acquise.

Tout comme l’ont fait Montpellier, Lyon et le PSG en leur temps, il est clair que dès la saison prochaine, Marseille fera en sorte de jouer le haut du tableau, c’est à dire non seulement la quatrième place mais au contact des trois autres et non pas à quinze ou vingt points.

La résistance des amateurs

Juvisy a été la première victime des Marseillaises dans un match qui restera peut-être comme une passation de pouvoir dans le cadre d’une évolution qui semble inéluctable où les clubs amateurs sont dépassés par la puissance financière de ceux qui s’appuient sur une structure professionnelle masculine.

Effectivement, l’équipe essonnienne a réalisé sa plus mauvaise saison depuis l’instauration de la poule unique en 1992 en ne remportant que neuf victoires pour huit défaites. Jamais Juvisy n’avait fini au delà de la quatrième place.

Gaëtane Thiney

Gaëtane Thiney

Au-delà du classement qui est lié à l’apparition d’un nouveau concurrent, ce sont surtout les difficultés à battre les équipes hors du quatuor de tête qui sont inquiétantes. Metz et Albi sont les seules équipes qui ont donné six points à Juvisy cette saison. Le rapprochement avec le Paris FC dès la saison prochaine entérine le constat que l’évolution de la D1 est de plus en plus favorable aux équipes adossées à un club masculin6.

Pourtant le reste du tableau contredit légèrement ce point de vue. La cinquième place est un échec pour Juvisy, mais elle reste un position de la première moitié du classement qui assure un saison tranquille. De même Soyaux n’a jamais craint pour son maintien tandis que Rodez et Albi ont été rassuré assez tôt.

Le souvenir de la saison dernière rend la huitième place ruthénoise légèrement décevante mais c’est vouloir rendre l’exploit permanent. Les Rafettes ont perdu à l’intersaison trois titulaires d’une équipe type particulièrement stable et Sébastien Joseph a cherché toute la saison la bonne formule.

Les Albigeoises avaient commencé très difficilement avec un seule victoire jusqu’en décembre mais leur saison a alors été relancée par la décision de leur donner match gagné pour l’erreur administrative du PSG lors de leur match de la première journée qui les ramenait à deux points seulement du maintien. Elles ont alors su faire le nécessaire en battant Bordeaux, Saint-Étienne et Metz ainsi que Guingamp lors de la phase retour.

De fait, derrière les quatre clubs professionnels masculins qui investissent réellement dans leur équipe féminine, on ne trouve Guingamp en milieu de tableau. Les Bretonnes ont connu une saison plus tranquille que la précédente mais sans aller se frotter au haut de tableau comme c’était leur ambition il y a deux ans. Et les trois autres sections féminines de club masculins se sont disputées les places de relégables, passées cette saison de trois à deux.

Delphine Chatelin échappe à Candice Gherbi

Delphine Chatelin échappe à Candice Gherbi

Metz et Bordeaux étaient des promus comme Marseille mais n’ont pas abordé la D1 avec les mêmes moyens et restent proche de ceux d’Algrange et de Blanquefort. Le FC Metz était le seul promu déjà passé par l’élite il y a deux ans mais son début de saison été catastrophique avec un seul point et seul but marqué lors de la première moitié. La suite a été bien meilleure avec une moyenne d’un point par match qui sur une saison entière assure un maintien tranquille . En particulier, les Messines ont enchaîné trois victoires de suite à l’extérieur en avril pour s’inventer un espoir de maintien mais il était déjà bien tard et le calendrier de la fin de saison a eu raison de leurs illusions.

Bordeaux était beaucoup mieux parti avec des nuls contre Marseille et Guingamp et des victoires contre Albi et Metz qui semblaient les destiner à un maintien tranquille. Mais l’incapacité des Girondines à transformer leurs bonnes prestations en points et une séquence catastrophique en mars achevé avec un point pris en trois matchs contre des concurrents directs les a mises en grande difficulté. Il a fallu une fin de saison héroïque et surtout la catastrophe industrielle stéphanoise pour leur permettre de rester en D1.

L’échec stéphanois

Car l’échec de la saison n’est pas le PSG qui ne se qualifie pas pour la Ligue des Championnes ni Juvisy qui perd presque autant de matchs qu’il n’en gagne. La faillite de la saison est la relégation de Saint-Étienne dont le statut et l’effectif aurait dû lui permettre de jouer la première moitié du classement quelque part entre Marseille et Juvisy. Tous les ans, les Vertes flirtaient avec la zone rouge mais jusque là elles avaient toujours réussi à s’en sortir. Cette fois, une phase retour cataclysmique leur a été fatal. Après dix ans de D17, Saint-Étienne retrouvera le niveau inférieur et la remontée ne sera sans doute pas une formalité dans un groupe particulièrement relevé.

Bordeaux, Metz et Saint-Étienne finissent avec trois victoires et respectivement douze, treize et seize défaites. Il faut remonter à 2007-2008 pour trouver une saison où aucune équipe n’avait concédé plus de seize défaites (La Roche-sur-Yon et Évreux, 15) et à un an de plus pour que toute les équipes aient remporté plus de trois matchs (Condé, 4).

Saison Victoires min. Défaites max.
2017 3 16
2016 1 18
2015 1 18
2014 0 21
2013 1 17
2012 1 20
2011 3 17
2010 3 18
2009 0 17
2008 3 15
2007 4 17
2006 2 18
2005 1 16
2004 2 16
2003 2 18
2002 0 21
2001 0 21
2000 1 19
1999 1 16
1998 2 19
1997 2 20
1996 3 16
1995 2 18
1994 5 15

L’hétérogénéité habituelle de la D1 peut être mesurée par le fait qu’il n’y a pas de surprise, c’est à dire qu’une équipe remporte toujours tous ses matchs face aux équipes les moins bien classées, ce qui se traduit dans le bilan final par le fait que le champion a 22 victoires, son dauphin 20 et que le dernier compte 22 défaites. Dans la réalité, ce n’est pas aussi absolu8 mais lors des cinq dernières saison, le dernier ne remportait jamais plus d’une victoire et perdait régulièrement au moins deux matchs de plus que cette fois. Cette augmentation des points pris par les derniers ressemble à un resserrement du niveau du championnat.

Ce n’est pas encore une tendance mais il semble que les derniers du championnat soient de moins en moins des victimes expiatoires. Dix matchs se sont achevés avec un écart de sept buts ou plus soit autant que la saison dernière et moins que les quatre saisons précédentes (mais nettement plus que ce qu’on voyait avant 2010). Deux seulement concernent les équipes reléguées, Saint-Étienne dans les deux cas. Mais l’un des deux est la victoire stéphanoise contre Bordeaux en début de saison. Dans la majorité des cas, ces gros écarts sont concédés par des équipes de milieu de tableau (Soyaux en particulier qui a concédé trois des quatre plus lourdes défaites de la saison) qui semblent avoir au moins autant lâché le match qu’elles n’ont été dépassées.

Plus gros écarts de la saison 2016-2017
Journée Date Match Score
4e journée 9 octobre 2016 Rodez-Juvisy 0-10
21e journée 13 mai 2017 Montpellier-Soyaux 10-0
1re journée 11 septembre 2016 Soyaux-Lyon 0-9
20e journée 8 mai 2017 Lyon-Soyaux 9-0
4e journée 9 octobre 2016 Lyon-Bordeaux 8-0
6e journée 30 octobre 2016 Lyon-Guingamp 9-1
17e journée 26 mars 2017 Lyon-Rodez 8-0
19e journée 23 avril 2017 Saint-Étienne-Montpellier 0-8
2e journée 25 septembre 2016 Bordeaux-Saint-Étienne 0-7
7e journée 21 décembre 2016 Montpellier-Albi 7-0

Des joueuses

La présence dans le championnat de France de joueuses des sélections les plus prestigieuses n’est pas nouvelle. Mais elle a pris une nouvelle ampleur cette saison et de plus en plus la D1 ressemble à un Eldorado pour les meilleures footballeuses de la planète, autant que la Bundesliga et plus que la NWSL9 et la FAWSL10.

Bien sûr cela ne concerne que le trio de tête (et sans doute très bientôt Marseille) mais cela accroît la visibilité et la notoriété de la compétition. Cela peut aussi rejaillir sur le recrutement d’étrangères moins cotées qui pourraient avoir envie de jouer contre Alex Morgan ou Formiga.

Josephine Henning et Alex Morgan

Josephine Henning et Alex Morgan

Cette saison a en particulier été marquée par des mouvements importants en cours de saison. Alex Morgan, Kadeisha Buchanan et Josephine Henning sont arrivées à Lyon, Ashley Lawrence, Formiga, Nataša Andonova et Amandine Henry au PSG, Stina Blackstenius et Janice Cayman à Montpellier. Si la Française est vite repartie, il est quand même resté huit internationales titulaires des plus grandes sélections (ou déjà passées par des clubs étrangers réputés pour la Macédonnienne)11. Avec Dzsenifer Marozsán arrivée en début de saison et sans doute meilleure joueuse du championnat12 ainsi que Loes Geurts, Irene Paredes et surtout Verónica Boquete, le contingent international s’est encore enrichi cette saison malgré les départs de l’intersaison.

Amandine Henry

Amandine Henry

L’un des événements du mercato d’été avait été le passage de plusieurs joueuses du PSG à l’OL. Le bilan que l’on peut en tirer est qu’il valait mieux faire le chemin inverse : Éve Périsset a profité de son transfert à Paris pour prendre une place de titulaire, être appelée en équipe de France, y faire son trou (au point d’être la deuxième française la plus utilisée à la SheBelievesCup derrière Amandine Henry) et finir la saison dans l’équipe type de la Ligue des Championnes désignée par l’UEFA.

Celles qui l’on croisé ont vécu une saison beaucoup plus difficile. Deux ont fait une saison correcte. Jessica Houara a globalement réussi son pari qui était de garnir son palmarès tout en jouant assez régulièrement, y compris dans une défense à trois pas tellement adaptée à ses qualités. Caroline Seger a aussi foulé souvent les pelouses sans totalement convaincre et a fini la saison en capitaine de l’équipe B, celle qui était alignée pour faire souffler les titulaires.

Éve Périsset

Éve Périsset

Les deux autres auxquelles on peut ajouter Aurélie Kaci arrivée la saison précédente semblent par contre avoir beaucoup perdu à faire partie de l’effectif lyonnais cette saison. Kheira Hamraoui a régulièrement été alignée en première partie de saison avant de disparaître complètement et de ne revenir que pour les matchs de l’équipe B. Elle a perdu sa place dans une équipe de France dont elle était une membre régulière jusque là et même si Olivier Echouafni semblait initialement compter sur elle. Ses partenaires Aurélie Kaci et Kenza Dali ont certes été blessées un bonne partie de la saison mais elles ne sont ensuite par revenues dans la rotation. Leur statut en équipe de France était plus précaire et la sélection semble désormais bien loin pour elles.

Les stars de l’hiver

La période hivernale a été marquée par l’arrivées dans le trio de tête de stars étrangères dont le rendement a été variable. Mais elle a aussi été l’occasion pour de équipe du bas de tableau de se renforcer avec succès. Relatif pour Metz qui n’a pas réussi à quitter la dernière place. Mais l’arrivée de la germano-turque Melike Pekel, internationale turque mais née et formée en Allemagne et en provenance du Bayern, a permis aux Lorraines de croire un instant au maintien en marquant 5 des 13 buts de son équipe cette saison.

Emelyne Laurent

Emelyne Laurent

À Bordeaux, le recrutement a été triple avec les arrivées de Delphine Chatelin, Ghoutia Karchouni et Émelyne Laurent. Symboliquement les deux buts face au PSG qui ont donné le point du maintien ont été inscrits par les deux dernières. L’ancienne Montpelliéraine est sans conteste la joueuse qui a fait la différence à Bordeaux, terminant elle aussi meilleure buteuse de son nouveau club, à égalité avec Sarah Cambot.

Enfin les recrues Albigeoises ont été moins remarquées mais elles ont été tout aussi déterminantes. À la trêve, Albi ne devait qu’à ses points offerts par le PSG de ne pas être décroché dans la course au maintien et n’avait marqué qu’un but dans le jeu. Mais son unique buteuse (et peut-être meilleure joueuse) Tatiana Solanet partait rejoindre Dijon. Elle était remplacée par l’internationale serbe Milica Mijatović qui prenait vite sa place dans l’équipe. Pourtant c’est certainement l’arrivée de Laurie Saulnier qui aura été la plus déterminante pour transformer le jeu offensif des Albigeoises, en particulier lors de la victoire décisive contre Bordeaux.

Challenge

L’habituel challenge ni but ni soumis13 récompense comme l’an dernier Ada Hegerberg devant Laetitia Philippe mais avec beaucoup moins d’écart. Il permet de décerner un prix de la joueuse du mois qui permet de mettre en valeur l’extraordinaire fin de saison de Valérie Gauvin.

Ada Hegerberg

Ada Hegerberg

Septembre Ada Hegerberg (Lyon)
Octobre Amel Majri (Lyon)
Novembre Salma Amani (Guingamp)
Décembre Sofia Jakobsson (Montpellier)
Janvier Laura Bourgouin (Soyaux)
Février Irene Paredes (PSG)
Mars Ada Hegerberg (Lyon)
Avril Valérie Gauvin (Montpellier)
Mai Valérie Gauvin (Montpellier)

Il permet aussi de définir une équipe type bien entendu très offensive où il manquerait peut-être d’un milieu récupératrice dans la mesure où il a fallu faire redescendre Saki Kumagai en défense centrale.

Laetitia Philippe

Laetitia Philippe

  1. Ada Hegerberg (Lyon) : 125,22
  2. Laëtitia Philippe (Montpellier) : 123
  3. Sarah Bouhaddi (Lyon) : 115
  4. Eugénie Le Sommer (Lyon) : 114,54
  5. Saki Kumagai (Lyon) : 108,1
  6. Katarzyna Kiedrzynek (PSG) : 108
  7. Verónica Boquete (PSG) : 107,68
  8. Gaëtane Thiney (Juvisy) : 102,12
  9. Camille Abily (Lyon) : 101,3
  10. Laura Agard (Montpellier) : 98,73
  11. Ève Perisset (PSG) : 96,59
  12. Marion Torrent (Montpellier) : 96,08
  13. Maryne Gignoux-Soulier (Guingamp) : 96
  14. Marie-Laure Delie (PSG) : 95,27
  15. Amel Majri (Lyon) : 94,91
  16. Desire Oparanozie (Guingamp) : 94,66
  17. Sabrina Delannoy (PSG) : 94,58
  18. Sandie Toletti (Montpellier) : 92,71
  19. Dzsenifer Marozsán (Lyon) : 91,61
  20. Viviane Asseyi (Marseille) : 91,43
  21. Jessica Houara d’Hommeaux (Lyon) : 89,56
  22. Griedge Mbock Bathy Nka (Lyon) : 89,23
  23. Laura Bourgouin (Soyaux) : 87,51
  24. Irene Paredes (PSG) : 87,24
  25. Wendie Renard (Lyon) : 86
  26. Cristiane (PSG) : 85,86
  27. Salma Amani (Guingamp) : 85,03
  28. Kelly Gadea (Marseille) : 85
  29. Céline Deville (Juvisy) : 84
  30. Charlotte Lorgeré (Guingamp) : 84
  31. Élisa Launay (Bordeaux) : 83,51
  32. Sofia Jakobsson (Montpellier) : 82,37
  33. Anouk Dekker (Montpellier) : 81,83
  34. Camille Catala (Juvisy) : 81,58
  35. Pauline Peyraud-Magnin (Marseille) : 81
  36. Romane Munich (Soyaux) : 81
  37. Shirley Cruz Traña (PSG) : 80,87
  38. Julie Debever (Guingamp) : 80,71
  39. Annaig Butel (Juvisy) : 79,69
  40. Méline Gérard (Lyon) : 79
  41. Linda Sembrant (Montpellier) : 78,76
  42. Pamela Babinga (Soyaux) : 78,22
  43. Sakina Karchaoui (Montpellier) : 76,99
  44. Marine Pervier (Guingamp) : 74,71
  45. Théa Greboval (Juvisy) : 74,44
  46. Kadidiatou Diani (Juvisy) : 73,2
  47. Julie Niphon (Rodez) : 73
  48. Audrey Chaumette (Saint-Étienne) : 72,9
  49. Faustine Robert (Guingamp) : 72,63
  50. Nora Coton-Pelagie (Marseille) : 72,42
Saki Kumagai

Saki Kumagai

Des entraîneurs

La moitié des entraîneurs de D1 ne sera plus l’an prochain sur le banc des équipes qu’ils dirigeaient cette saison. Il s’agit probablement d’une curiosité statistique plus que d’un phénomène de fond puisque chaque cas est spécifique.

Hervé Didier va quitter le banc stéphanois qu’il occupait depuis 2008 alors que le club s’appelait encore RC Saint-Étienne et venait de monter en D1 depuis un an. Il comptait alors dans son effectif des joueuses comme Kelly Gadéa, Jessica Houara, Kheira Hamraoui et Camille Catala ainsi qu’une toute jeune joueuse arrivée de Lyon, Maéva Clémaron désormais capitaine des Vertes. Ces neuf années se terminent par une relégation sans son départ n’en soit la conséquence, à l’inverse il a pu perturber un groupe en perte de confiance.

Quand Hervé Didier a annoncé qu’il ne continuerait pas, le maintien était en bonne voie. Les raisons de son arrêts sont le manque de moyen alloué par le club à son équipe, en particulier la nécessité de s’entraîner sur le terrain même où elle joue ses matchs et dont la pelouse est du coup d’assez piètre qualité. Il est remplacé par son adjoint Jérôme Bonnet.

Gérard Prêcheur

Gérard Prêcheur

À l’autre bout du tableau, Gérard Prêcheur quitte l’OL sur un deuxième triplé consécutif. En trois ans, il a remporté toutes les compétitions possible en dehors de la Ligue des Championnes la première saison. Après une première saison avec un effectif réduit (à l’échelle lyonnaise) et où il a fallu un peu de temps pour mettre en place son jeu et appréhender les quelques grands rendez-vous qui font une saison, le temps d’être donc éliminé par le PSG de la scène européenne, son équipe a ensuite largement dominé en France et en Europe par la qualité de son collectif et sa possession de balle là où celle de son prédécesseur était nettement plus directe.

La dernière saison a été plus compliquée, sans doute en partie en raison d’un recrutement très important qui lui donnait beaucoup de possibilités théorique mais qui le contraignait à certains choix politiques ou marketing.

Son arrivée en provenance de la FFF où il avait beaucoup travaillé à la formation s’expliquait sans doute en partie par la volonté de valoriser la formation lyonnaise à une époque où l’OL faisait des économies à tous les étages. Mais cette interprétation était peut-être erronée, en tous cas les choses ne se sont pas passées comme ça et Gérard Prêcheur s’est appuyé pendant trois ans sur des groupes assez restreints, ne faisant appel au reste de son effectif que pour des matchs sans réel enjeu lors des premiers tours de Coupe de France ou des fins de championnat. Dans tous les cas, c’était au détriment des joueuses qui ne jouaient pas, en 2015 les jeunes pousses lyonnaises, en 2017 les internationales surnuméraires de son effectif pléthorique et c’était sans doute aussi à rebours de la politique du club. L’an prochain, c’est Reynald Pédros qui le remplacera.

Sébastien Joseph

Sébastien Joseph

Les quatre autres cas de changements d’entraîneurs sont beaucoup plus ressemblants. Il s’agit d’entraîneurs en poste depuis deux ans au maximum dans des clubs amateurs qui ont fini en milieu de tableau. Bien sûr les attentes n’étaient pas les mêmes pour Emmanuel Beauchet à Juvisy dont la cinquième place est sans doute plus décevante que la neuvième obtenue par les joueuses d’Adolphe Ogouyon à Albi. L’entraîneur de Rodez Sébastien Joseph a lui choisi de quitter le club mais il ne quittera pas la D1 puisqu’il sera l’an prochain sur le banc de Soyaux qui s’est séparé à quelques matchs de la fin de Nicolas Goursat avec un succès discutable.

Des spectateurs

L’affluence moyenne de la saison est d’un peu plus de 700 spectateurs, égalant le record de l’an dernier. Les scores sont très variables selon les équipes et les affiches. Lyon et Guingamp sont les équipes qui accueillent le plus de spectateurs, en particulier grâce à des matchs dans leurs enceintes de Ligue 1.

Le PSG voit sa moyenne chuter pour avoir disputé ses plus grosses affiches à Saint-Germain-en-Laye plutôt qu’à Charléty. Moins de 2 000 personnes sont venues voir la victoire face à Lyon alors que 3 500 étaient à Charléty la saison dernière. L’affluence pour la réception de Juvisy a été divisée par quatre et même le premier match face à Marseille a attiré moins de monde que la réception de Saint-Maur l’an dernier. En déplacement, ce sont Lyon, le PSG et le promu Marseille qui ont attiré le plus de monde.

Comme l’an dernier, deux des trois équipes attirant le moins de monde descendent mais la saison passée, Nîmes et Saint-Maur étaient accompagnées de La Roche-sur-Yon qui avait la deuxième meilleure affluence et dont la disparition a sans doute compensé l’augmentation de la fréquentation due à la montée de Marseille et de Bordeaux.

Affluences à domicile
Équipe Moyenne
Lyon 2087
Guingamp 1290
Bordeaux 860
PSG 693
Soyaux 667
Albi 576
Rodez 524
Juvisy 502
Marseille 406
Metz 383
Saint-Étienne 271
Montpellier 244
Affluences à l’extérieur
Équipe Moyenne
Marseille 1490
PSG 1467
Lyon 1309
Juvisy 747
Montpellier 577
Saint-Étienne 540
Guingamp 482
Bordeaux 434
Soyaux 376
Albi 374
Metz 363
Rodez 341
Laura Agard

Laura Agard



Répondre