Ni buts ni soumises » Dernière journée de D1 2016-2017 – Bordeaux se sauve à Paris

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Dernière journée de D1 2016-2017 – Bordeaux se sauve à Paris

Bordeaux réussit l’improbable exploit en allant chercher à Charléty le point qui lui manquait pour le maintien. Mais cette issue favorable doit aussi beaucoup à l’épouvantable phase retour de Saint-Étienne qui a enchaîné douze matchs sans victoires pour finir en D2.

Le reste de la journée était totalement sans enjeu, Albi bénéficie également de la défaite stéphanoise pour ne pas s’inquiéter d’un éventuel retournement de situation dans l’affaire son match contre le PSG et Juvisy prend sa revanche sur Marseille sans toutefois passer devant au classement.

La saison 2016-2017 de D1 s’est achevée à Amnéville ou le dernier Metz recevait le champion Lyon1. C’est la capitaine de l’OL et de l’équipe de France qui a marqué le dernier but de la saison, le troisième du match pour son équipe. Lyon finit avec 21 victoires en 22 matchs, à peu près dans ses standards depuis onze ans. Metz n’a comme prévu pas pu capitaliser sur ses trois victoires consécutives entre fin mars et fin avril, la faute à un calendrier trop difficile. Mais ce sont les deux points pris seulement lors de la phase aller qui causent la descente des Lorraines.

Deux points, c’est également le total atteint par Saint-Étienne lors de la phase retour. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, les Stéphanoises accompagneront les Messines en D2 l’an prochain. Pourtant, au soir du 11 janvier, les Vertes pointaient à la cinquième place après leur victoire 2-0 contre Juvisy et devançaient en particulier leurs victimes du jour et Marseille. Elles avaient six points d’avance sur Albi, alors onzième et quatre sur Bordeaux et on les voyait plutôt à la lutte pour la quatrième place alors occupée par Guingamp deux longueurs devant.

Ensuite c’est le trou noir. Pourtant chacun des deux points pris n’a pas été loin de suffire pour le maintien. Le premier a été obtenu à dix contre onze face à Bordeaux qui restait trois points derrière. Le second consécutif à une égalisation au bout du temps additionnel à Rodez il y a deux journées permettait de conserver une longueur d’avance2. Bordeaux ayant rattrapé la moitié de l’écart il y a quinze jours, il restait aux Stéphanoises à faire au moins aussi bien que les Girondines lors de la dernière journée. Sur le papier, elles étaient en position assez favorable en recevant Guingamp tandis que Bordeaux se déplaçait au PSG.

Pour assurer le maintien, il suffisait de battre les Bretonnes. Mais bien que n’ayant plus rien à perdre ni à gagner, les joueuses de Sarah M’Barek auront joué jusqu’au bout leur rôle. Après avoir envoyé Metz en D2 elles sont venues faire un match sérieux à l’Étivallière. C’est l’inévitable Desire Oparanozie qui a inscrit l’unique but du match.

La remontée bordelaise

En perdant ce dernier match (et les précédents), Saint-Étienne se mettait à la merci des résultats de ses concurrentes. Mais les Vertes restaient en bonne position grâce au calendrier particulièrement difficile de Bordeaux et Metz.

Ainsi après l’égalisation stéphanoise à Rodez, les Bordelaises devaient prendre cinq points face à Marseille, Juvisy et PSG tout en espérant que les Verte n’en prendrait aucun contre Marseille et Guingamp. C’est ce défi qu’on réalisé les Girondines.

Pourtant leur phase retour ressemblait jusque là à une suite d’occasions manquées. Au moment de se déplacer à Saint-Étienne pour le compte de la 16e journée, elles n’avaient pris qu’un point en quatre journées malgré des prestations encourageantes et des scores très serrés. Relégables mais avec seulement trois points de retard sur Rodez, Albi et Saint-Étienne, elles s’apprêtaient à jouer une série décisive avec le match à l’Étivallière et les réceptions de Metz et Albi, soit des confrontations face aux trois autres équipes les plus mal classées.

Malgré l’expulsion de Mylène Chavas et une domination nette en première mi-temps, les Girondines repartaient du Forez avec un point seulement. Puis elles se faisaient surprendre par un but de Meryl Wenger dans les arrêts de jeu pour perdre face à Metz. Et après avoir dominé et ouvert le score contre Albi, elles étaient dépassées en seconde mi-temps. Elles restaient donc à trois points du maintien avec à leur programme de fin de saison quatre des cinq premiers.

Ève Périsset

C’est peut-être une défaite qui aura permis aux Bordelaises de conquérir leur maintien. La résistance proposée face à Lyon, certes en configuration « repos des cadres », pour ne céder que sur un coup franc en fin de match a sans doute prouvé aux joueuses de Jérôme Dauba qu’elles pouvaient aller chercher les points nécessaires à rester en D1.

Dès le dimanche suivant, elles faisaient un premier pas en s’imposant à Marseille grâce à Émelyne Laurent. Le second venait la semaine suivante quand la même Émelyne Laurent répondait à Clara Matéo pour arracher un point à Juvisy.

Il restait donc à finir le travail à Charléty face à un PSG dont la contribution à la lutte pour le maintien aura été importante avec les points bonus accordés à Albi. La chance bordelaise était que les Parisiennes avaient sans doute la tête à Cardiff et se présentaient sans Cristiane, Grace Geyoro ni Sabrina Delannoy tandis que Formiga et Ève Périsset prenaient place sur le banc tout comme Laure Boulleau pour la deuxième fois de la saison.

La première mi-temps était nettement dominé par les Parisiennes mais la défense centrale Camille Eliceche-Chloe Mustaki ne concédait quasiment pas d’occasion et Élisa Launay s’interposaient quand c’était nécessaire.

Ghoutia Karchouni

Ghoutia Karchouni

À la mi-temps, les Bordelaises tenaient le nul nécessaire mais pas encore suffisant puisqu’il y avait encore 0-0 entre Saint-Étienne et Guingamp. Juste après la pause, l’ancienne parisienne Ghoutia Karchouni profitait d’une incursion dans le camp adverse pour ouvrir la marque d’une frappe lobée. Malgré l’absence d’enjeu pour elles, les Parisiennes tenaient à ne pas finir sur une défaite et accentuaient leur pression. Cela libérait des espaces dans leur dos dont profitaient Émelyne Laurent pour aller marquer en contre après avoir dribblé Loes Geurts.

À peu près au même moment, Desire Oparanozie marquait pour Guingamp ce augmentait la marge des Bordelaises.

La dernière demi-heure était une attaque défense avec une équipe du PSG qui mettait enfin du rythme. À un quart d’heure de la fin, Verónica Boquete trouvait sur corner la tête de Marie-Laure Delie qui réduisait la marque. Dix minutes plus tard, Ève Périsset entrée à la mi-temps marquait d’un coup-franc direct et remettait les équipes à égalité. Saint-Étienne toujours mené, la situation restait favorable aux Girondines mais un but ici ou là pouvait alors tout remettre en cause et les coéquipières de Shirley Cruz se procuraient plusieurs occasions.

Sabine Bonnin finissait par siffler la fin du match et les Bordelaises pouvaient enfin respirer après un quart d’heure en apnée.

Montpellier tranquillement

Dans les autre matchs, Juvisy a pris sa revanche sur Marseille et obtient sa neuvième victoire de la saison. Ce qui ne la sauve pas vraiment avec une cinquième place et huit défaites loin des objectifs annoncés. Théa Gréboval avait ouvert le score, Kelly Gadéa a répliqué et c’est Clara Matéo qui a donné la victoire aux Essonniennes. Au contraire, cette défaite ne ternit pas du tout le bilan marseillais. Le promu termine quatrième avant sans doute de se mêler à la lutte du trio de tête dès la saison prochaine.

Après deux (très) lourdes défaites contre Lyon et Montpellier, Soyaux termine sur une bonne note en battant Albi 3-1. La défaite stéphanoise rend ce résultat anecdotique puisque même en cas d’improbable retournement de situation dans l’affaire du match Albi-PSG, les Tarnaises ont assez d’avance pour ne pas craindre pour leur maintien.

Enfin Montpellier conclut en beauté la saison qui lui permet de retrouver l’Europe en battant Rodez 4-0 avec notamment un doublé de Valérie Gauvin qui termine la saison avec dix buts. Dont neuf ont été marqués lors des cinq dernières journées, soit depuis qu’elle joue plus que quelques minutes par match. Stina Blackstenius a également marqué après son quadruplé de la journée précédente. Si l’on ajoute que Lindsey Thomas n’a pas trouvé le chemin des filets ruthénois mais qu’elle l’avait aussi fait six fois lors des quatre matchs précédents et qu’elle finit la saison avec douze but marqués, les absences de Laetitia Tonazzi et surtout de Sofia Jakobsson ont largement été compensées dans cette fin de saison.

Sophie Istillart, Marie-Laure Delie, Eva Sumo et Irene Paredes

Sophie Istillart, Marie-Laure Delie, Eva Sumo et Irene Paredes

Résultats

Juvisy-Marseille 2-1 : Greboval 41′, Matéo 85′ ; Gadea 47′

Metz-Lyon 0-3 : Hegerberg 34′, Mbock 52′, Renard 57′

PSG-Bordeaux 2-2 : Delie 75′, Périsset 85′ ; Karchouni 48′, Laurent 54′

Rodez-Montpellier 0-4 : Blackstenius 31′, Gauvin 35′, 48′, Cayman 85′

Saint-Étienne-Guingamp 0-1 : Oparanozie 54′

Soyaux-Albi 3-1 : Viana 31′, Clérac 68′, Davy 77′ ; Cazeau 79′

Classement (en relief)

Rang Club [victoires / nuls / défaites / diff. de buts] Pts
1 Lyon [21/0/1/97] 63
    62
    61
    60
    59
    58
    57
    56
2 Montpellier [18/1/3/63] 55
    54
    53
    52
    51
    50
3 PSG [16/2/4/38] 49
    48
    47
    46
    45
    44
    43
    42
    41
    40
    39
    38
    37
    36
4 Marseille [11/2/9/-6] 35
    34
    33
5 Juvisy [9/5/8/17] 32
    31
    30
6 Guingamp [8/5/9/-8] 29
    28
7 Soyaux [7/6/9/-27] 27
    26
    25
    24
    23
    22
8 Rodez [5/6/11/-34] 21
    20
9 Albi [6/1/15/-35] 19
    18
    17
10 Bordeaux [3/7/12/-29] 16
11 Saint-Étienne [3/6/13/-30] 15
    14
    13
12 Metz [3/3/16/-46] 12


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