Ni buts ni soumises » Les Bleues peuvent-elles y croire ?

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Les Bleues peuvent-elles y croire ?

Le bilan chiffré de l’équipe de France à la SheBelieves Cup n’est pas reluisant mais c’est sans doute le seul match qu’elles n’ont pas perdu qui inquiète le plus.

La confrontation avec les meilleures a été annoncé comme un moyen de progresser mais ce tournoi contre les meilleures mondiales risque au contraire de provoquer un clair manque de confiance chez les Bleues.

La SheBelieves Cup est la compétition mise sur place par quatre des cinq équipes les mieux placées au classement Fifa1 pour pallier la baisse de niveau des tournois habituels du mois de mars en Algarve et à Chypre, baisse de niveau engendrée par les tournois de qualification olympique en Europe et en Asie. Outre un niveau plus resserré que ces compétitions, le tournoi américain se distingue en ne comportant qu’une seule phase de poule et donc trois matchs en une semaine au lieu de quatre.

La participation à cette compétition amicale est pour l’équipe de France dans la droite ligne de la volonté affichée désormais d’affronter les adversaires les plus huppés qui s’était déjà traduit par le retour en Algarve l’an dernier et par une tournée américaine en 2014.

L’objectif est clair : c’est en affrontant les meilleurs que l’on progresse, en particulier dans l’aspect mental en ne se faisant plus un mythe des équipes qui remportent les titres mais en les considérant comme des adversaires comme les autres.

Cet objectif est parfaitement atteint quand on bat les États-Unis à Lorient ou l’Allemagne à Offenbach, cela permet de jouer les yeux dans les yeux le quart de finale de Coupe du monde contre l’équipe de Silvia Neid. Mais le risque est de renforcer une barrière mentale en cas de défaite. Et dans ce cas, la méthode du précédent sélectionneur trouve aussi sa justification2 puisque l’accumulation de victoires contre des adversaires plus faibles génère un surcroît de confiance.

Bien entendu la meilleure solution reste encore de jouer contre les meilleures et de les battre.

Des défaites dans les dernières minutes

La France a affronté les deux équipes qui la précèdent au classement Fifa, l’Allemagne et les États-Unis et le scénario des deux matchs a été relativement similaire avec une équipe de France plutôt dominatrice une mi-temps, plus en difficulté ensuite et qui encaisse en fin de match un but qui ne lui permet même pas de se dire qu’elle a arraché un nul. Il a beaucoup été répété que c’était un scénario hélas trop habituel pour les Bleues, de dominer et de finir par perdre.

Ce n’est pourtant pas tout à fait vrai et pas si fréquent. Ce n’est pas tout à fait vrai parce qu’il y a un biais lié au style de jeu. La France a globalement un jeu basé sur la technique et la possession de balle. Cela donne assez facilement une impression de domination. Mais on sait que la possession de balle n’est pas un indicateur fiable de victoire et tant les États-Unis que l’Allemagne se sont fait une spécialité de marquer sur des attaques rapides consécutives à des récupérations de balle hautes. Autant dire de buts qui ne nécessitent pas de dominer bien au contraire.

Jessica Houara

Jessica Houara

Les défaites sur un but en fin de match après avoir eu l’impression de dominer et de maîtriser le matchs comme lors des deux premiers de ce tournoi ne sont pas si nombreuses que l’impression qu’on en garde.

Bien sûr le dernier quart de finale contre l’Allemagne et le match pour le Bronze contre le Canada à Londres3 émargent à cette catégorie et sont suffisamment emblématiques pour nourrir cette impression d’histoire sans fin. Mais les autres matchs couperets disputés depuis 2009 ont présenté bien d’autres scénarios : l’incapacité de marquer également, mais face à un adversaire nettement plus faible et lui-même incapable de se montrer vraiment dangereux (Pays-Bas 2009, Danemark 20134), des largesses défensives rendant la question de l’inefficacité offensive assez secondaire (États-Unis 2011, Suède 2011, Japon 2012).

Les matchs joués cette fois n’étaient ni à élimination directe ni en compétition officielle. Mais même en élargissant à l’ensemble des matchs disputés, on trouvera bien des égalisations de Nadine Keßler pour l’Allemagne, d’Alex Morgan pour les États-Unis ou de Kaylin Kline pour le Canada dans lmatchs amicaux des dernières années, mais c’est une petite proportion au regard de la trentaine de matchs amicaux joués entre temps contre des équipes parmi les 10 meilleures mondiales (et de la quinzaine joués contre le top 5).

Une rotation restreinte

Deux défaites sur la plus petite marge contre l’Allemagne et les États-Unis à l’issue de prestations encourageantes (surtout lors du deuxième match) ne sont pas inquiétantes en tant que telles, même si le scénario ne va pas insuffler beaucoup de confiance à l’équipe de France.

Mais le troisième match contre l’Angleterre et sa deuxième mi-temps particulièrement indigente amène beaucoup plus d’inquiétude face à un adversaire nettement plus à la portée des Bleues, même si les Anglaises sont en net progrès depuis l’Euro 2013 et le départ de leur sélectionneuse Hope Powell.

La principale explication semble physique puisque la première mi-temps avait été plutôt de bonne facture et que ce scénario d’une première période nettement meilleure que la seconde était aussi celui des deux autres matchs.

Il faut dire que Philippe Bergerôo n’a utilisé que 18 des 23 joueuses qu’il avait emmené aux États-Unis, et encore quatre d’entre elles n’ont joué qu’entre 10 et 20 minutes, et aucune lors du dernier match contre l’Angleterre, ce qui ramène à 15 les joueuses qui ont vraiment participé à la compétition.

De prime abord cette gestion de l’effectif semble difficilement compréhensible. Bien sûr l’explication « Philippe Bergerôo est un pleutre qui ne fait jouer que ses chouchoutes de Lyon et Paris » peut sembler séduisante à certains mais on s’efforcera d’en trouver de plus convaincantes.

En premier lieu, la liste de l’équipe de France comportait 23 noms comme celle de ses adversaires5 mais les yeux du sélectionneur sont clairement fixés sur Rio et sa liste de 18 seulement. D’ailleurs un rapide calcul donne que les 15 joueuses utilisées plus les trois titulaires absentes (Laure Boulleau, Amandine Henry et Wendie Renard) semblent avoir déjà leur ticket.

Qui jouera en cas de blessure d’une titulaire ?

On trouvera deux défauts principaux à ce choix de rotation minimale. D’abord en faisant jouer trois matchs d’aussi haute intensité aussi rapprochés à seulement 13 joueuses de champ, on accumule la fatigue pour des joueuses déjà très sollicitées ce qui peut être pénalisant à court terme, on l’a vu avec des fins de matchs pénibles mais aussi à plus long terme où à force de tirer sur la corde, certaines joueuses risquent d’être blessées ou à court de forme au moment des Jeux Olympiques. On pensera bien sûr à Camille Abily qui reste indispensable mais qui n’a sans doute plus les moyens physique d’enchaîner tous les matchs en entier à Lyon et en équipe de France.

On pondérera ce risque par le fait que les Jeux se déroulent en août après une assez longue pause et pas directement après la saison comme un Euro ou une Coupe du monde.

L’autre inconvénient de ne pas faire tourner concerne celles qui ne jouent pas. Elles n’ont d’une part pas l’occasion de montrer ce dont elles sont capables, même si bien sûr le staff les voit à l’entraînement. Et d’autre part, c’est une occasion de perdu de donner de l’expérience à certaines jeunes joueuses qui sont sans doute le futur de l’équipe de France dans un contexte qui reste malgré tout amical.

Que se passera-t-il en cas de blessure de Marie-Laure Delie ou d’Eugénie Le Sommer avant les Jeux Olympiques ? Étant donné que le retour de Gaëtane Thiney est très improbable, les joueuses amenées à prendre place devant seraient Kadidiatou Diani ou Marie-Charlotte Léger qui ont foulé la pelouse un petit quart d’heure chacune contre l’Allemagne. Ou Clarisse Le Bihan dont l’expérience internationale contre un adversaire crédible se limite à 13 minutes contre le Brésil en septembre6.

Philippe Bergerôo

Philippe Bergerôo

Les événements et l’ordre des matchs expliquent sans doute cette absence de rotation. Le premier match contre l’Allemagne s’est joué avec une équipe légèrement remaniée par rapport à ce qu’on peut considérer comme l’équipe type disponible du sélectionneur : Laura Georges était remplacée par Griedge Mbock (ou par Sabrina Delannoy, on ne sait plus vraiment laquelle est la première remplaçante de la charnière Wendie Renard-Laura Georges), Camille Abily par Élise Bussaglia et Élodie Thomis par Claire Lavogez (pas tout à fait poste pour poste puisqu’elle jouait à gauche). Et Marie-Charlotte Léger et Kadidiatou Diani avaient donc eu l’occasion d’entrer en fin de match.

Pour le deuxième match, le plus difficile sur le papier contre les États-Unis, il y avait donc eu trois changements pour revenir à l’équipe type. Les remplacements ont comme souvent chez Philippe Bergerôo été particulièrement tardif et ont permis l’entrée de Charlotte Bilbault et Viviane Asseyi.

Mais lors du troisième match contre l’Angleterre, qui aurait pu être l’occasion de faire vraiment tourner contre un adversaire plus faible, l’équipe type à été reconduite en dehors de Sarah Bouhaddi suppléée par Méline Gérard et d’Eugénie Le Sommer par Claire Lavogez7. Et même les remplacements n’ont vu entrer que des joueuses titulaires lors des matchs précédents, Eugénie Le Sommer, Élise Bussaglia et Griege Mbock, plus quelques instants pour Viviane Asseyi.

Une rotation plus faible qu’en Algarve ou à Chypre

Ce choix est d’autant plus étonnant que si Philippe Bergerôo n’est pas un partisan forcené de la rotation, il avait su utiliser son banc lors des deux tournois de genres disputés sous son mandat. En 2014 à Chypre dans un match contre les Pays-Bas qu’il fallait remporter d’au moins trois buts pour atteindre la finale, il avait titularisé pour la première fois du tournoi Griedge Mbock, Kheira Hamraoui, Marina Makanza et Eugénie Le Sommer (ce qui constituait même la première titularisation chez les Bleues pour les deux premières) et laissé sur le banc au coup d’envoi Camille Abily, Louisa Necib, Wendie Renard et Gaëtane Thiney.

Un an plus tard au moment de jouer la finale de l’Algarve contre les États-Unis, 22 joueuses avaient participé à la compétition (toutes les sélectionnées sauf Emmeline Mainguy) et 17 avaient été titularisées au moins une fois. Pour le dernier match, diverses petites blessures limitaient les choix mais Wendie Renard et Élodie Thomis étaient laissées sur le banc, remplacées par Annaïg Butel et Kadidiatou Diani plutôt que par Griedge Mbock et Kenza Dali dont le statut était plus affirmé.

Il est probable que le souvenir de ce match perdu 2-0 a pesé au moment de faire l’équipe amenée à essayer de ne pas rentrer complètement bredouille de la SheBelieves Cup. Mais le résultat a été perdant sur les deux tableaux : il n’a pas permis de tester d’autres joueuses sans parvenir à battre l’Angleterre.

Peut-être qu’en cas de victoire ou de nul lors d’un des deux premiers matchs, le troisième aurait plus servi de laboratoire. Il est possible aussi que le fait de jouer seulement avec une quinzaine de joueuses et de faire répéter les efforts aux même ait été destiné à mesurer la capacité des joueuses à répéter des efforts rapprochés dans des matchs internationaux qui est finalement ce qui attend les Bleues à Rio. Sur ce point le résultat a été clair : elles n’en sont pas capables dans ces conditions.

Silvia Neid, la seule à faire tourner

Pour autant, on se gardera de crier à l’hérésie. Si Silvia Neid a titularisé 19 joueuses et en a fait jouer 22 (seule la troisième gardienne Lisa Weiß n’a pas participé), Jill Ellis n’a aligné que 17 de ses 22 joueuses, toutes ayant été titulaires. Outre les gardiennes Ashlyn Harri et Alyssa Naeher, Heather O’Reilly, Jaelene Hinkle et Lauren Barnes n’ont pas foulé la pelouse. Visiblement les Américaines étaient mieux préparées à jouer des matchs si rapprochés. Mark Sampson qui n’a pourtant pas la même problématique puisque l’Angleterre n’est pas inscrite pour les Jeux Olympiques, n’a lui aussi titularisé que 15 joueuses (dont 7 à chaque fois) mais il a utilisé toutes ses joueuses de champ.

On n’oubliera pas que ce tournoi réunissait des équipes à des stades très différents de leur préparation : si les joueuse évoluant en France ont repris la compétition début janvier après une très courte trève, celles qui jouent en Allemagne n’ont repris que mi-février alors le championnat anglais débute la semaine prochaine et l’américain en avril.

Quels enseignements pour Rio ?

Comme toujours avant une phase finale, le problème n’est pas tant le résultat ou même le contenu des matchs amicaux mais quelles conclusions le staff pourra en tirer pour reproduire ce qui a été bien et corriger ce qui ne l’a pas été.

Actuellement, il semble à peu près clair que la liste des 18 ne bougera qu’en cas de blessure et devrait être la suivante :

Gardiennes : Sarah Bouhaddi, Méline Gérard

Défenseuses : Laure Boulleau, Sabrina Delannoy, Laura Georges, Jessica Houara, Amel Majri, Griedge Mbock, Wendie Renard

Milieux : Camille Abily, Élise Bussaglia, Kheira Hamraoui, Amandine Henry, Louisa Necib

Attaquantes : Marie-Laure Delie, Claire Lavogez, Eugénie Le Sommer, Élodie Thomis

La grande confiance témoignée par Philippe Bergerôo envers Clarisse Le Bihan peut laisser planer un petit doute sur une joueuse, vraisemblablement sur Claire Lavogez.

En soi, cette liste n’est pas choquante. Son destin dépendra un peu du tirage au sort et beaucoup du niveau de formes de ses joueuses au mois d’août. Une joueuse comme Eugénie Le Sommer qui a tiré l’équipe vers le haut en 2015 est beaucoup plus à la peine. Lors du tournoi américain, elle n’a pas été capable de le faire, manquant même plusieurs belles occasions qui auraient sans doute changé le cours des choses. Mais bien malin qui sait à quel niveau elle sera en août. Son cas est sans doute le plus symptomatique puisqu’il s’agit d’une joueuse qui faisait partie l’an dernier de l’équipe type de la Fifpro. Mais d’autres sont dans la même situation.

Les absences pour blessure de Laure Boulleau, Amandine Henry et Wendie Renard sont peut-être même une chance pour l’équipe de France puisque cela leur offre une coupure.

On peut bien sûr trouver à redire sur tel ou tel choix, il y a autant de sélectionneur que de supporter. Par exemple, on peut regretter l’absence d’une troisième attaquante de pointe, même si le système en 4-4-2 est peu à peu en train de se transformer en un 4-2-3-1 clairement destiné à placer Louisa Necib dans la position qu’elle préfère en meneuse de jeu plein axe. Voir Marie-Laure Delie seule en pointe en ouverture contre l’Allemagne l’a confirmé puisqu’Eugénie Le Sommer était décalée côté droit. La prestation de la Marseillaise n’a pas donné beaucoup de crédit à cette formule mais la forme de la Bretonne n’imposait pas non plus de faire le système pour elle.



13 commentaires pour “Les Bleues peuvent-elles y croire ?”

  1. Vous pensez vraiment que Lavogez pourrait ne pas être retenue ? Elle semble avoir la confiance de Bergeroô et a retrouvé son meilleur niveau dernièrement.

    Je reste perplexe quant à ce schéma tactique qui ne semble exister que pour Nécib, auteure de quelques passes brillantes mais c’est à peu près tout. Il faut dire que derrière Hamraoui a été catastrophique. Je préférerais un système où un tandem Henry+Abily ou Bussaglia oriente le jeu derrière une Le Sommer en position un peu libre.
    Bon après en l’absence de la pièce-maîtresse Henry, honnêtement je m’attendais à des défaites plus rudes.

  2. Je pense surtout que Philippe Bergerôo a plusieurs fois réaffirmé sa confiance en Clarisse Le Bihan et que si elle doit faire partie de la liste, il faudra enlever quelqu’un d’autre. Et si je ne vois pas tellement Claire Lavogez en sortir, je vois encore moins une autre.

  3. La liste est déjà fixé et c’est malheureux mais c’est comme ça. La She Believes Cup a été un vrai fiasco de la part des françaises. La seule satisfaction a été Griedge M’Bock. Beaucoup pense à Jessica Houara aussi, mais je ne suis pas vraiment d’accord. on a vu qu’elle n’a rien apporté offensivement, d’ailleurs elle a rarement apporté. Au delà d’avoir deux attaquantes d’un faible niveau ces dernier temps, on ne peut pas dire que le schéma utilisé amène l’EDF a être en surnombre dans les surface de réparation.
    Le Bihan ses sélections sont une erreur de casting. Une joueuse qui ne fait rien dans son club, ne peux pas prétendre à déloger des titulaires en équipe nationale. Le Bihan a pas le niveau, et Lavogez non plus. Cette dernière n’ai sélectionné que parce qu’elle est d’une part à l’OL (car elle joue peu en club faut être honnête et apparemment n’y apporte rien, d’après les dires) et qu’elle a raté son pénalty face à l’Allemagne. Je doute que Bergeroo lui fasse un cadeau en faisant ça mais bon.
    Bergeroo fait le choix de ne prendre que des professionnelles ça se défend. Après on a vu ce que ça donnait là.
    Il y a une chose que vous n’avez pas souligné. C’est que jusqu’à preuve du contraire, Fred Aubert n’a toujours pas été remplacé. Il n’y a donc pas de préparateur physique en EDF pour le moment et cela peut expliquer la baisse physique des joueuses. Il serait d’ailleurs temps d’en trouver un car ça fait depuis la CM, qu’il n’y en pas et ça va finir par devenir problématique.
    La France ne sera pas tête de série lors du tirage donc tombera contre les USA, le Brésil ou l’Allemagne dès la phase de groupe…Sincèrement je ne vois pas les Bleues dans le dernier carré. Ce que personne souligne c’est l’ambiance dans l’équipe. On est pas loin du néant total. Il y a des problèmes très profond qui ne semble pas se régler. Bergeroo ne veut pas prendre Thiney, mais elle, peut-être n’a t-elle pas envie de revenir non plus, même si c’est difficile à croire. Sa mauvaise gestion notamment en attaque montre qu’il y a des problème. Il semblerai que Léger ne donnait pas satisfaction aux entrainements. Si les joueuses remplaçantes ont compris qu’elles n’auraient aucune chance, leur manque d’engagement aux entrainements montre qu’il y a un soucis. Tant qu’il n’y aura pas de cohésion dans cette équipe, elle ira nulle part. Les joueuses ne jouent pas les unes pour les autres, contrairement aux USA ou à l’Allemagne. C’est la plus grande faiblesse de la France. Le jour où elle comprendront, les choses évolueront surement.

  4. Cette équipe, si aujourd »hui on peut appeler ça une équipe, ne progresse plus depuis la Coupe du monde. Les joueuses, désormais, sont paumées sur le terrain et alignent difficilement 2 passes consécutives après avoir franchi la ligne médiane. Je me demande encore comment j’ai fait pour regarder le match contre l’Angleterre jusqu’au bout. Quelle catastrophe sur le plan technique !!! Ça ne tourne plus rond. J’ai l’impression que ça se passe mal avec le coach. Bergeroo dégage !!!

  5. Quand certaines joueuses (notamment les cadres) auront mis leur gros égos de côté, on pourra se demander si elle peuvent gagner quelque chose. Aujourd’hui elles en sont très loin.

  6. Sans oublié l’ego du sélectionneur qui bat tous les records.

  7. Moi aussi je me demande comment j’ai fait pour regarder France-Angleterre jusqu’au bout tellement la prestation des bleues fut d’une indigence sidérante. Aussi bien techniquement, tactiquement que physiquement.

    Ce match a montré à quel point Bergeroo n’a pas de vision de jeu, aucune vision tactique. Il se contente de mettre les filles en 4-4-2 et de faire les changements poste pour poste en espérant que ça fonctionne, en espérant que le talent individuel de certaines joueuses fasse la différence, en espérant que Thomis et sa vitesse créent des espaces.

    Mais tactiquement, Bergeroo ne fait rien. Il est globalement classique dans le choix des joueuses: Lyon ou Paris dans la grande majorité.

    Tout ceci n’est pas suffisant, c’est trop peu pour pouvoir prétendre à quoi que ce soit.

  8. Cette sélection est déséquilibrée ! 7 défenseurs, c’est trop. 2 avant-centres, trop peu.

    Je sélectionne évidemment Le Bihan, qui a beaucoup montré lors de ses sélections, et laisse Delannoy à la maison, MBock couvrant l’axe et Majri les côtés pour les remplaçantes.

    Je mets Nécib sur le banc, elle incarne cette équipe de France dominatrice et inefficace : elle fait peu de différence et met l’équipe en danger lors de ses pertes de balles. En plus de son ego et de son caractère moyen…

    Vu qu’on a pas de vraie ailière de bon niveau à part Thomis qui n’a pour elle que sa vitesse, je change de système est prend le 4-3-3 de l’OL : un trio d’attaque Le Sommer-Delie (ou La Bihan)-Lavogez et derrière Abily-Henry-Bussaglia (ou Nécib). Avec Bouleau et Houara en forme pour prendre les couloirs et apporter offensivement !

    Méline Gérard dans les buts.

  9. Elle a montré quoi Le Bihan ? 2 petits buts contre une faible équipe de Grèce ou d’Albani. C’est une joueuse peut-être prometteuse, mais qui ne fait absolument rien dans son club, depuis qu’elle y est. Remplacer une joueuse qui a marqué plus de 200 buts en club et en sélection pas une qui en a même pas marqué 10 en 3/4 de D1. En Edf, elle n’a absolument rien montré sur ces sélection. Même Diani a fait mieux.

  10. Au contraire, sur les quelques sélections qu’elle a eu, elle a pas paru en dessous de LeSommer ou Delie !

    Ces 2 là empilent les buts en club avec chacune une machine de guerre à leur service face à des petits ! Alors que LeBihan « porte » (quand elle est pas blessée) un petit club !
    En sélection ELS et MLD font pareil qu’en club : de belles stats face aux petits mais rarement décisives face aux gros, on l’a encore vu sur cette tournée 🙁

  11. On doit pas voir la même chose.
    Le Bihan vu sa saison ne mérite aucunement d’être en sélection. Elle n’est pas décisive en club vu son poste. 1 buts en 12 match c’est trop peu pour être dans les attaquantes appelée en EDF. La joueuse qui porte l’EAG c’est n’est surement pas elle, mais leur attaquante nigériane. Quand une joueuse comme Marinette Pichon se demande ce que Le Bihan fait en sélection, tout est dit.
    Tout le monde sait pourquoi elle est là et au même titre que Lavogez ce sont pas pour ses performance.
    L’EDF a de gros soucis à ce faire, notamment en 2019.

  12. C’est une grossière erreur de réduire le travail de Le Sommer au nombre de buts qu’elle marque. Regardez les buts marqués par ses coéquipières : elle est pratiquement toujours impliquée, et souvent au départ de l’action. Elle crée les impulsions qui mettent l’équipe en route.

    Après sur ce tournoi elle était très en dessous de son niveau. Mais il ne faut pas oublier que beaucoup de Françaises avaient sans doute la LDC en tête…

  13. Vous parlez de Le Sommer, alors qu’on parle de Le Bihan…
    Concernant Le Sommer, avec Delie a ses côtés elle doit faire ce que faisait Thiney quant elle jouait toutes les deux. Délie est pas une 9,5, mais une 9 et Le Sommer préfère jouer en 9 plus qu’en 9,5. Donc on a deux 9 en pointe, ça marche contre l’Albanie ou la Grèce, pas contre des équipes d’un niveau largement supérieur.

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