Ni buts ni soumises » Carli Lloyd, l’assurance victoire des États-Unis

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Carli Lloyd, l’assurance victoire des États-Unis

Les États-Unis sont championnes du monde pour la troisième fois en ayant livré leurs deux meilleurs matchs en demi-finale et en finale. Le Japon a explosé pour sa seule confrontation avec une équipe mieux classée, donnant du crédit au fait que le tableau n’était pas équilibré entre le haut et le bas.

Comme aux Jeux Olympiques, Carli Lloyd a été la principale artisane de la victoire américaine en finale. Elle a logiquement été désignée meilleure joueuse du tournoi.

L’Angleterre a profité de la démotivation allemande pour aller chercher le bronze dans une petite finale qui n’a pas fait honneur à l’image des matchs pour la troisième place enlevés entre équipes de remplaçantes sans pression.

Les États-Unis remportent leur troisième Coupe du monde après 1991 et 1999 et leur finale fait taire tous les doutes qui avaient pu naître d’un début de compétition poussif mais efficace. Comme une grande équipe qu’elle est, l’équipe américaine a su monter en puissance tout au long de la compétition.

Son groupe du premier tour était certes le plus relevé mais sur le papier, seule la Suède pouvait l’inquiéter1. Le huitième contre la Colombie et le quart contre la Chine ont servi Jill Ellis à mettre en place l’équipe en faisant sortir Abby Wambach des titulaires et entrer Alex Morgan, mais surtout en choisissant non pas de relancer Christen Press ou Sidney Leroux pour la deuxième place en attaque mais d’avancer Carli Lloyd et mettre Morgan Brian à sa place au milieu, cette dernière ayant profité de la suspension de Lauren Holiday contre la Chine pour se montrer.

Telle Paolo Rossi2, Carli Lloyd a su être décisive dans les moments importants en marquant lors de tous les matchs à élimination directe et montrant la voie contre le Japon avec un doublé au bout de 5 minutes. Les finales contre le Japon l’inspirent puisqu’elle avait déjà marqué un doublé à Wembley lors de la finale olympique3.

Avec son troisième but et celui de Lauren Holiday, la finale était jouée au bout d’un quart d’heure. Pourtant, le Japon ne baissait pas les bras et profitait de ce que les Américaines reculaient logiquement pour marquer grâce à Yuki Ogimi (elle aussi buteuse à Londres) et rééquilibraient le match mais sans jamais donner l’impression de pouvoir revenir. Tout au plus elles évitaient aux États-Unis de pouvoir dérouler et alourdir le score.

D’ailleurs quand à la 52e minute, Julie Johnston déviait un ballon dans ses buts, ses coéquipières repartaient de l’avant et Tobin Heath creusait à nouveau l’écart.

La prestation des Japonaises en finale n’a pas permis de faire taire les doutes sur leur niveau réel et sur le déséquilibre entre les parties hautes et basses du tableau finale de cette compétition. On ne tirera toutefois pas de conclusion définitive sur la foi d’un match joué au bout de cinq minutes et deux coups de pieds arrêtés, et face à une équipe américaine qui a enfin lâché les chevaux en fin de compétition.

L’Angleterre sur le podium

De même, on restera très mesuré sur la troisième place de l’Angleterre, autre équipe qui mieux finit qu’elle n’avait commencé tant dans les résultats que dans le jeu. On est désormais loin de l’équipe ectoplasmique de l’Euro 2013 et celle de Mark Sampson a cette fois justifié sa 6e place au classement mondial.

Toutefois il était patent que la motivation n’était pas la même pour les deux équipes lors de la petite finale : l’Allemagne ne participe pas à la Coupe du monde pour jouer la troisième place et les cinq changements décidés par Silvia Neid d’entrée de jeu ne parvenaient pas à remobiliser son équipe sur cet objectif, pas plus que son choix de ne faire entrer ensuite que des joueuses habituelle de son équipe type.

Pour l’Angleterre en revanche, la présence en demi-finale était déjà le meilleure performance de l’histoire et les Anglaises avaient sans doute en tête d’effacer le match de Wembley en novembre où devant plus de 45 000 spectateurs à Wembley, les Allemandes leur avaient donné la leçon 3-0. Cette fois le seul objectif allemand semblait d’assurer le titre de meilleure buteuse à Célia Sasic.

Du coup l’Angleterre faisait largement jeu égal et l’emportait comme souvent dans les derniers tours de cette Coup du monde sur un pénalty.

La prochaine Coupe du monde aura lieu en France en 2019 mais cela est très loin. D’ici là, il y aura l’autre Coupe du monde, celle des Jeux Olympiques l’an prochain à Rio et pour les équipes européennes l’Euro en 2017 aux Pays-Bas.



Un commentaire pour “Carli Lloyd, l’assurance victoire des États-Unis”

  1. Les Anglaises nous ont effectivement livré une tactique qui s’est résumée à du kick and rush permanent, comme à la grande époque de l’équipe masculine. C’était assez laid à voir…

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