Ni buts ni soumises » Les Bleues ne sont pas nées d’hier

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Les Bleues ne sont pas nées d’hier

La communication officielle des Bleues insiste beaucoup sur la « progression » de l’équipe. Un peu trop puisque cela finit par laisser entendre que les générations précédentes étaient complètement nulles. Le respect dû aux Bleues passées (et à quelques unes encore présentes) nécessite de rappeler que tout n’a pas démarré en 2007, 2009 ou 2011.

La FFF lance le « club des internationales » qui vise à regrouper toutes les joueuses ayant porté le maillot bleu. On se demande ce que les membres du club pensent de la communication autour des Bleues, basée sur la thématique générale « avant les Bleues étaient nulles, mais maintenant elles ont beaucoup progressé ». Bien sûr ce n’est pas dit aussi crûment, mais le sens est bien là.

Principal vecteur de communication des Bleues, le sélectionneur Bruno Bini est évidemment en pointe sur le sujet, mais il est relayé par sa capitaine Sandrine Soubeyrand et aussi par des membres de la fédération comme Brigitte Henriques et Marinette Pichon, qui seraient pourtant toutes bien placées pour savoir que les Bleues avaient déjà quelques références avant ces dernières années.

Il ne faut pas faire d’anachronisme : les Bleues actuelles ont certainement un niveau technique et surtout physique nettement au dessus de leurs devancières d’il y a une dizaine d’année. L’équipe de France est désormais composée de joueuses professionnelles (quel que soit leur statut) dont la préparation et l’implication n’a rien à voir avec ce qu’elles étaient il y a quelques années. Mais cette évolution est celle du football féminin en général, pas seulement en équipe de France et pas seulement en France. La progression à mesurer est donc celle des Bleues dans la hiérarchie mondiale et de leurs résultats face aux différents adversaires.

Contrairement à sa version masculine, le classement Fifa des équipes nationales féminines représente en général assez bien les rapports de force. Créé en 2003, il représente un outil intéressant pour éviter les anachronismes : rencontrer la Norvège championne olympique en 2000, ce n’est pas la même chose que rencontrer la Norvège incapable de se qualifier pour la Coupe du monde 2011 dix ans plus tard. Jouer contre la Chine vice-championne du monde en 1999, ce n’est pas comme jouer contre la Chine absente de la Coupe du monde 2011.

La grande première de l’Euro 2009

Cette communication sur la progression a régulièrement été utilisée, en général pour justifier des défaites ou des éliminations. On a un premier exemple avec l’Euro 2009 où les Bleues avaient été éliminées aux tirs aux buts par les Pays-Bas. Miracle de la communication, ce résultat était devenu « la meilleure performance des Bleues dans une phase finale », avec la première qualification pour des quarts de finales de l’Euro.

Par un habile tour de passe-passe, on escamote le fait que l’Euro se joue alors pour la première fois à 12 et qu’être quart de finalistes, 8 parmi 12 n’est pas vraiment une meilleure performance que d’être 8 parmi 8 comme les Bleues l’avaient été lors des éditions 1997, 2001 et 2005, où l’entrée dans les 8 meilleures se faisait simplement lors de la phase éliminatoire et non pas dans la phase finale.

La comparaison avec 2005 est même assez peu à l’avantage de l’équipe de 20091. Les adversaires sont à peu près les mêmes au premier tour, l’Allemagne et la Norvège, seule l’Italie (2005) est remplacée par l’Islande (2009). Les résultats sont aussi à peu près les mêmes : défaite contre l’Allemagne (3-0 puis 5-1), nul contre la Norvège (1-1) et victoire 3-1 en ouverture contre la dernière équipe. La différence est qu’en 2005, l’Allemagne est 1re mondiale, la Norvège 3e et l’Italie 10e. En 2009, les deux premières sont respectivement 3e et 10e, et l’Islande est 19e. Autre différence, un doublé de Fatmire Bajramaj et un but d’Anja Mittag, tous trois dans les arrêts de jeu du match contre la Norvège permettent à l’Allemagne de l’emporter 4-0 et à la France d’avoir l’avantage à la différence de buts sur la Norvège. Ce qui est de peu d’importance puisque contrairement à 2005, la formule à 12 équipes permet au 3e de ce groupe d’être qualifié aussi pour les quarts de finales. La France rencontre alors les Pays-Bas, 17e au classement Fifa et dont la victoire un après midi de septembre 2005 au stade Jean-Bouin d’Angers avait finalement coûté sa place à Élisabeth Loisel.

Euro 2005 Euro 2009
Adversaire Classement Résultat Adversaire Classement Résultat
Allemagne 1er 0-3 Allemagne 3e 1-5
Norvège 3e 1-1 Norvège 10e 1-1
Italie 10e 3-1 Islande 19e 3-1
Pays-Bas 17e
0-0

Ainsi, les Bleues de 2009 finissent la compétition en ayant été largement battues par les 3e mondiales, en ayant vaincu les 19e et fait un nul contre les 10e et 17e. Celles de 2005 avaient été largement battues par les 1re, vaincu les 10e et obtenu le nul contre les 3e. Bref, si les résultats de 2009 étaient loin d’être déshonorant, ils n’étaient pas meilleurs que ceux de 2005, au contraire.

Trois défaites et puis s’en va

Cela ne sera pas le cas des deux compétitions suivantes où les Bleues iront en demi-finales à chaque fois en ayant bouclé le premier tour avec deux victoires et une défaite, remporté le quart de finale (aux tirs aux buts lors de la Coupe du monde 2011) avant de perdre la demi-finale et le match pour la troisième place. Contrairement à 2009, on assiste là à une vraie progression en particulier avec le gain d’un deuxième match au premier tour et du quart de finale et donc la présence dans le dernier carré, surtout deux fois de suite.

Toutefois nos communicants doivent penser les défaites en demi-finales et en match de classement ternissent un bilan qu’il convient d’enjoliver. C’est ainsi qu’en réponse aux critiques qui ont suivi les Jeux Olympiques, Bruno Bini explique en substance qu’avant lui, la France prenait trois défaites au premier tour et rentrait à la maison et que maintenant elle allait en demi-finales.

Si la deuxième partie est vraie, quelle exagération épique pousse à dénigrer à ce point les prestations des équipes précédentes. Cela ressemble plus à un élément de langage qu’à une réaction épidermique puisque la capitaine Sandrine Soubeyrand reprend quasiment à l’identique l’argument, en expliquant qu’avant 2009, les Bleues étaient éliminées dès le deuxième match.

C’est d’autant plus curieux de sa part qu’en 2005 elle a joué un rôle éminent dans le parcours des Bleues qui après deux matchs en étaient donc à une victoire et un nul contre la Norvège qui n’était pas loin de se transformer en victoire sur un but qui lui avait été injustement refusé. Certes la France savait à quoi s’attendre au moment de jouer le dernier le dernier match contre l’Allemagne, quasiment invincible mais elle était théoriquement en position de force, sûre d’être qualifiée en cas de victoire ou de nul, et gardait ses chances même en cas de défaite, en fonction du résultat entre la Norvège et l’Italie.

Lors de la Coupe du monde américaine de 2003, le scénario était du même type, avec cette fois une défaite initiale contre la Norvège (alors 2e mondiale), une victoire contre la Corée du sud (25e) et un match décisif à jouer face au Brésil (6e). La victoire des Auriverdes face aux Norvégiennes compliquait la tâche puisqu’à moins d’un sursaut coréen, une victoire était absolument nécessaire pour passer. Les Bleues n’obtiendront qu’un nul insuffisant.

Les classements des différents adversaires montrent qu’en 2003, 2009, 2011 et 2012, la situation était relativement semblable, avec un adversaire dans le trio de tête qui bat les Bleues (Allemagne et États-Unis), un adversaire au delà de la 15e place que les Bleues battent (Corée du Sud 25e, Islande 19e, Nigeria 27e, Colombie 28e) et un troisième adversaire situé entre la 5e et la 10e place (Brésil 6e, Norvège 10e, Canada 6e, Corée du Nord 8e). C’est contre ce troisième type d’adversaire que se fait réellement la différence entre les nuls obtenus en 2003 et 2009 et les larges victoires obtenues en 2011 et 2012.

En 2005, la situation est légèrement différente avec deux adversaires dans le trio de tête, et l’autre dans les 10. C’est sans doute ce tirage particulièrement difficile dans un Euro à 8 qui a empêché les Bleues de Marinette Pichon, Corinne Diacre et Sandrine Soubeyrand de participer dès 2005 à une demi-finale. D’ailleurs elles étaient déjà classées 5e mondiales (et 3e européennes…) à l’époque.

En remontant plus loin, avant la création du classement Fifa, on trouve effectivement un cas où les Bleues étaient éliminées après 2 matchs : lors de l’Euro 2001, elles entamaient la compétition pas l’habituelle défaite contre les championnes olympiques norvégiennes (3-0), avant de subir une abracadabrante défaite contre le Danemark (4-3)2. Mais elles avaient sauvé l’honneur en battant l’Italie qui pensait pourtant bien profiter de l’aubaine pour se qualifier3.

Plus tôt encore, en 1997, les Bleues avaient joué leur partition classique : nul contre l’Espagne, victoire contre la Russie avant de perdre contre l’organisateur suédois et d’être éliminé à la différence de but pour un but. Bref, s’il est clair que depuis 2011, la France semble avoir passé le palier qui lui permet de remporter un deuxième match dans une phase de poule et de se qualifier, cela fait plus de 15 ans qu’elle est dans la course à chaque fois. Et les seules compétitions où les Bleues ont perdu trois matchs sont la Coupe du monde 2011 et les Jeux Olympiques 2012. Mais elle en avaient disputé 6.

« Avant, on prenait des cartons contre de telles équipes »

« Ce n’est pas frustrant de ne pas gagner. Avant on prenait des cartons contre de telles équipes. Là on concède le nul, on les titille même. Maintenant il faut qu’on passe un autre cap, gagner ces matches, ça fait partie de la deuxième phase de notre préparation »

C’est avec ces phrases que Bruno Bini commentait le premier match nul contre le Brésil, le 5e de la série de 6 en cours. On ne rentrera pas ici dans le débat de savoir si ces nuls contre l’Allemagne, le Brésil, l’Angleterre ou les Pays-Bas sont de bons ou de mauvais résultats, s’ils présagent des lendemains qui chantent ou de cruelles désillusions.

On s’intéressera pas contre à cet « avant » mythologique dans lequel « on » prenait des « cartons » contre de « telles équipes ». C’est sur le « on » que l’exégèse est la plus facile : il s’agit de l’équipe de France féminine A de football. On voit bien ce que sont des « cartons », on aura plus de peine à les définir précisément, disons des défaites par au moins deux buts d’écarts, et plutôt plus.

L’« avant » est plus délicat. Est-ce « avant cette série de matchs amicaux » ? « avant le big-bang de la Coupe du monde 2011 » ? « avant celui de l’Euro 2009 » ? « avant l’arrivée de Bruno Bini en 2007 » ? Comme on accordera au sélectionneur de ne pas être égocentrique, on considérera qu’il fait référence aux derniers résultats et que c’est donc la première proposition qui est la bonne.

Cela donne donc une indication sur les « telles équipes ». Il s’agit sans doute principalement des équipes classées 2e et 4e, que l’on peut sans doute étendre aux équipes mieux classées que les Bleues, et des équipes classées 8e et 14e, extensibles à on ne sait pas trop quoi, mais sans doute aux équipes classées dans les 15 ou 20 premières.

Des victoires contre le quatuor de tête dès 2004

Depuis juin 2003 que le classement Fifa existe pour les équipes nationales féminines, les Bleues ont joué 25 matchs contre des équipes classées entre la 1re et la 4e place, elles-mêmes étant classées entre la 5e et la 9e place4. Ces équipes sont les États-Unis, l’Allemagne et la Norvège (6 fois chacune), la Suède (3), le Brésil et le Japon (2 fois chacun)5.

Le bilan total est de 7 victoire, 7 nuls (dont les 4 derniers matchs des Bleues) et 11 défaites parmi lesquels quelques défaites cuisantes (5-1 contre les États-Unis en 2004, contre l’Allemagne en 2009 pour les plus lourdes).

Les victoires s’étalant de 20046 à 2012, il est difficile de déterminer un avant pendant lequel la France aurait systématiquement perdu ses matchs contre le quatuor de tête. Il y a bien un trou entre 2007 et 2012 mais il correspond à la période où les Bleues ont évité soigneusement de se confronter aux bonnes équipes. Durant cette période, elles n’ont ainsi joué que 3 matchs contre le quatuor de tête, l’Allemagne à l’Euro 2009 et à la Coupe du monde 2011, et les États-Unis à la même Coupe du monde, pour 3 défaites.

Mais outre qu’il serait présomptueux de tirer un bilan sur trois matchs en quatre ans, cela met la lumière sur le fait qu’il y une différence assez nette entre les résultats lors des matchs amicaux et ceux des phases finales7.

La France a disputé 9 matchs officiels contre ces équipes pour 7 défaites, 1 nul et 1 victoire contre la Suède aux JO. Ce résultat est certainement beaucoup plus représentatif d’une progression des Bleues que les derniers matchs amicaux. Le nul avait été obtenu contre la Norvège lors de l’Euro 2005.

La France en match officiel contre le top 4
Co. Date Lieu Adversaire Score CF CA
JO12 06/08/2012 Londres Japon 1-2 6 3
JO12 03/08/2012 Glasgow Suède 2-1 6 4
JO12 25/07/2012 Glasgow Etats-Unis 2-4 6 1
CM11 13/07/2011 Mönchengladbach Etats-Unis 1-3 7 1
CM11 05/07/2011 Mönchengladbach Allemagne 2-4 7 2
CE09 27/08/2009 Tampere Allemagne 1-5 8 3
CE05 12/06/2005 Warrington Allemagne 0-3 5 1
CE05 09/06/2005 Warrington Norvège 1-1 5 3
CM03 20/09/2003 Philadelphie Norvège 0-2 9 2

On en déduit donc que les Bleues ont joué 16 matchs amicaux contre le quatuor de tête, qu’elles en ont remporté 6, perdu 4 et fait 6 matchs nuls. Les derniers matchs contre l’Allemagne et le Brésil font partie de cette série et ’on voit qu’ils ne rehaussent pas spectaculairement le bilan. Trois des 4 défaites ont été concédées face aux États-Unis à l’Algarve Cup, la dernière face à la Suède. Les matchs contre les Américaines n’ont d’ailleurs jamais vraiment réussi au Bleues qui ne comptent qu’un nul 0-0 en Chine en 2006 sur la série8.

Match amicaux des Bleues contre le top 4
Co. Date Lieu Adversaire Score CF CA
A 09/03/2013 Le Petit Quevilly Brésil 1-1 5 4
A 06/03/2013 Nancy Brésil 2-2 5 4
A 13/02/2013 Strasbourg Allemagne 3-3 5 2
A 29/11/2012 Halle Allemagne 1-1 5 2
A 19/07/2012 Paris Japon 2-0 6 3
AC07 14/03/2007 Vila Real Santo António Suède 1-3 7 4
AC07 12/03/2007 Lagos Norvège 1-0 7 3
AC07 09/03/2007 Faro/Loulé Allemagne 1-0 7 1
AC06 13/03/2006 Faro/Loulé Etats-Unis 1-4 7 2
A 22/01/2006 Ghangzhou Norvège 1-1 7 3
A 20/01/2006 Ghangzhou Etats-Unis 0-0 7 2
AC05 09/03/2005 Ferreiras Etats-Unis 0-1 9 2
A 22/02/2005 Los Belones Norvège 1-0 9 3
A 19/02/2005 Los Belones Norvège 2-0 9 3
AC04 16/03/2004 Quarteira Suède 3-0 9 4
AC04 14/03/2004 Ferreiras Etats-Unis 1-5 9 2

Ainsi, on aura du mal à trouver un « avant », fût-il « avant novembre 2012 », « avant la Coupe du monde 2011 » ou « avant l’arrivée de Bruno Bini en 2007 » où la France aurait systématiquement été battue par les équipes du quatuor de tête, sans même parler de « carton ». Et les précédents contre les équipes rencontrées vont aussi dans ce sens : les deux derniers matchs amicaux contre l’Allemagne s’étaient conclu par des victoires de la France 1-0 (en 2003 et 2007), et si la France n’avait jamais rencontré le Brésil en amical, le seul précédent était déjà un match nul. Bref, si l’on veut des motifs d’espoir dans les derniers matchs amicaux, il ne faudra pas les chercher dans les résultats bruts qui sont dans la droite ligne de ceux des 10 années précédentes.

La France contre le top 20

La communication autour du fait d’affronter désormais les meilleures équipes du monde a clairement inclus les matchs contre l’Angleterre et les Pays-Bas. Il s’agissait peut-être d’une anticipation au moment où les matchs contre l’Allemagne et le Brésil étaient encore en négociation, mais le discours d’après ces deux nuls restait sur la même thématique en pointant qu’il s’agissait finalement de bons résultats contre des adversaires difficiles.

Il ne faut bien entendu mépriser aucun adversaire, mais on se souviendra9 qu’une défaite et une victoire contre les Néerlandaises suivies de deux nuls contre les Anglaises ont coûté aux Bleues leur qualification pour la Coupe du monde 2007, et que cela avait semblé de tellement mauvais résultats que cela avait coûté sa place à Élisabeth Loisel, remplacée par Bruno Bini.

Au demeurant, le classement confirme l’analyse : la France était alors 6e, l’Angleterre 12e et les Pays-Bas 17e. La situation a légèrement évolué puisque l’Angleterre est entrée dans le top 10 et les Pays-Bas dans le top 15. Cette évolution peut-elle justifier de considérer ces deux nuls comme des résultats significativement meilleurs que ce l’équipe de France obtenait jusque là contre ce type de nation ?

On s’intéressera à deux groupes de nations, celles qui comme l’Angleterre sont « comme la France », donc classées entre la 5e et la 10e place, et celles qui comme les Pays-Bas se situent entre la 11e et la 20e place.

On évacuera au passage le bilan contre les autres nations : les Bleues ont remporté 55 de leurs 59 matchs contre des équipes classées au-delà de la 20e place, pour 3 nuls et 1 défaite, contre l’Islande au début de la campagne éliminatoire de l’Euro 2009, heureusement moins difficile que celle de 2007 avec 11 qualifiés au lieu de 5.

Les Bleues contre leurs concurrentes…

Depuis 10 ans, la France a joué 25 matchs contre des équipes classées entre la 5e et la 10e place, pour 11 victoire, 9 nuls et 5 défaites : contre la Suède (1-0) à l’Algarve Cup 2006, contre le Danemark (4-0) à l’Algarve Cup 2007 pour les débuts de Bruno Bini, contre le Japon dans le match préparatoire de l’Euro 2009 qui ne signifie à peu près rien et lors des matchs pour les troisièmes places de la Coupe du monde et des Jeux Olympiques.

On notera cependant différentes périodes dans les résultats contre ces équipes : de 2003 à 2007 avec Élisabeth Loisel, les Bleues ont joué 12 matchs et la première défaite est arrivée en 2006 lors de l’Algarve 2006. De 2007 à la Coupe du monde 2011, les débuts de Bruno Bini ont été nettement moins fringants avec 1 victoire10 (et 3 défaites) en 8 matchs. La suite est nettement meilleure avec trois nettes victoires d’affilées entre la Cyprus Cup 2012 (Canada et Angleterre) et les Jeux Olympiques (contre la Corée du Nord) et la défaite en match pour la médaille de bronze.

Les Bleues contre les équipes classées entre 5 et 10
Co. Date Lieu Adversaire Score CF CA
A 20/10/2012 Paris Angleterre 2-2 5 8
JO12 09/08/2012 Coventry Canada 0-1 6 7
JO12 28/07/2012 Glasgow Corée du Nord 5-0 6 8
CYP12 06/03/2012 Larnaca Canada 2-0 6 7
CYP12 04/03/2012 Achnas Angleterre 3-0 6 8
CM11 16/07/2011 Sinsheim Suède 1-2 7 5
CM11 09/07/2011 Leverkusen Angleterre 1-1 7 10
CM11 30/06/2011 Bochum Canada 4-0 7 6
CE09 30/08/2009 Helsinki Norvège 1-1 8 10
A 01/08/2009 Montargis Japon 0-4 8 7
CYP09 07/03/2009 Paralimni Angleterre 2-2 8 10
A 14/03/2008 Bondoufle Canada 0-0 7 9
AC07 07/03/2007 Silves Danemark 0-4 7 8
A 28/02/2007 Mérignac Chine 2-0 7 9
AC06 15/03/2006 Faro/Loulé Suède 0-1 7 5
AC06 11/03/2006 Lagos Chine 1-0 7 9
AC06 09/03/2006 Faro Danemark 2-2 7 8
A 18/01/2006 Ghangzhou Chine 1-1 7 9
CE05 06/06/2005 Preston Italie 3-1 5 10
AC05 15/03/2005 Faro/Loulé Suède 3-2 9 5
AC05 11/03/2005 Guia Danemark 2-1 9 7
A 08/09/2004 Slagelse Danemark 3-2 7 9
AC04 20/03/2004 Faro Italie 3-3 9 10
AC04 18/03/2004 Silves Danemark 1-0 9 8
CM03 27/09/2003 Washington Dc Brésil 1-1 9 6

Bref sans être déshonorant, un nul contre l’Angleterre ou autre équipe classée 8e ne saurait passer pour une progression pour les Bleues, que ce soit un une échelle de 10 ans ou d’un an. Et encore moins par rapport à la manière dont la France avait battu le Canada et l’Angleterre il y a un an à Chypre.

… et contre les équipes qui les talonnent

Terminons le tour d’horizon par les équipes de la deuxième moitié du top 20 même si le problème initial est résolu maintenant que l’on sait que les Bleues ont depuis 10 ans régulièrement été capables d’obtenir d’aussi bon résultats que cette série de « scores de parités » contre des équipes du top 10, et que les « telles équipes » ne désignaient certainement pas celles qui suivent.

La France a joué 29 matchs contre ces équipes, pour 15 victoires, 8 nuls et 6 défaites, soit un bilan à peine meilleur que contre les équipes classées entre 5 et 10. On ne prêtera pas trop d’attention à cette comparaison puisque trois de ces défaites ont eu lieu contre l’équipe alors classée 11e (la Russie et deux fois le Canada) et que la limite à la 10e place est tout à fait arbitraire. Les trois autres ont été contre les Pays-Bas, ce qui justifie peut-être finalement le contentement après le match d’Eindhoven. Avec 3 victoires, 3 nuls et 3 défaites les Néerlandaises sont effectivement un peu les bêtes noires des Françaises pour une équipe toujours classée une petite dizaine de places derrière.

La France contre les Pays-Bas
Co. Date Lieu Score CF CPB
A 24/10/2012 Eindhoven 1-1 5 14
A 15/02/2012 Nîmes 2-1 6 14
CYP11 04/03/2011 Larnaca 1-2 8 15
CE09 03/09/2009 Tampere 0-0 8 17
A 14/12/2008 Compiègne 0-2 7 20
A 01/10/2007 Almere 4-1 7 18
QCM07 13/05/2006 Zwolle 2-0 5 17
QCM07 24/09/2005 Angers 0-1 5 18
A 13/04/2005 Montbéliard 0-0 5 17

C’est sans doute dans la capacité à affronter ces adversaires inférieures sur le papier mais pas battues d’avance que les Bleues de Bruno Bini ont nettement progressé par rapport à celles d’Élisabeth Loisel : avec 10 victoires et 2 défaites en 15 matchs contre 5 victoires et 4 défaites en 14 matchs, la différence est nette. Ce qui ne fait d’un nul contre le 14e une progression par rapport aux résultats obtenus depuis 2007, mais contre les Pays-Bas, c’est différent.

5 ans à l’écart des gros

Il est très probable que cette capacité à battre les équipes de la deuxième moitié du top 20, mais aussi la manière d’envisager les derniers matchs comme des sommets où un nul est déjà un bon résultats viennent des adversaires rencontrés ces dernières années.

Sans doute pour faire engranger de la confiance à ses joueuses, Bruno Bini a longtemps choisi de n’affronter que des seconds voire des troisièmes couteaux lors des matchs amicaux. De l’Algarve Cup 2007 où la France était inscrite avant son arrivée, il a considéré que les défaites 4-0 contre le Danemark et 3-1 contre la Suède auraient plus d’impact que les victoires contre l’Allemagne et la Norvège (1re et 3e). La France n’est jamais retourné au tournoi portugais, préférant disputer parfois la Cyprus Cup d’un niveau nettement moindre.

L’élargissement du champ du football féminin a fait que les Bleues n’ont rencontré que l’Islande (qui évoluait autour de la 17e place) et l’Italie (11e en barrage) parmi les 20 meilleures lors des phase qualificatives pour l’Euro 2009 et la Coupe du monde 2011. Bref, il ne restait plus que les phases finales pour se frotter aux meilleures.

Entre 2003 et 2007, les Bleues ont joué 17 matchs amicaux contre les 10 meilleurs. Depuis 2007, elles en ont joué presque autant. Mais entre l’Algarve 2007 (4 matchs qui suivaient une confrontation face à la Chine, elle aussi déjà programmée sous Élisabeth Loisel) et le match contre le Japon de Charléty en préparation des Jeux Olympiques, elles n’en on joué que 5 en 5 ans.

Cette politique a sans doute été payante sur le plan de la confiance permettant à l’équipe de France de se reconstruire dans la victoire mais elle est bien sûr remise en question avec les difficultés rencontrées lors contre les meilleures lors des phases finales, d’où l’inflexion de la politique pour affronter désormais les meilleures.

L’étude des résultats passés doit cependant inciter à la circonspection : les Bleues des 10 dernières années ont régulièrement su faire face aux meilleures équipes mondiales lors des matchs amicaux, ce qui ne leur a pas toujours permis de le faire lors des phases finales. La actuelle ressemble finalement assez à celle du début 2006 : les Bleues sortaient d’une bonne prestation à l’Euro 2005 conclue sur une élimination décevante et elles avaient enchaîné quatre nuls puis une victoire contre les meilleures équipes mondiales lors de deux tournois en Chine puis en Algarve. Les choses s’étaient nettement gâtées par la suite avec deux défaites au Portugal et surtout la non-qualification pour la Coupe du monde.

Ainsi les six nuls obtenus ne sont ni de bons ni de mauvais résultats, bien au contraire.

Tous les matchs des Bleues depuis la création du classement Fifa
Co. Date Lieu Adversaire Score CF CA
A 09/03/2013 Le Petit Quevilly Brésil 1-1 5 4
A 06/03/2013 Nancy Brésil 2-2 5 4
A 13/02/2013 Strasbourg Allemagne 3-3 5 2
A 29/11/2012 Halle Allemagne 1-1 5 2
A 24/10/2012 Eindhoven Pays-Bas 1-1 5 14
A 20/10/2012 Paris Angleterre 2-2 5 8
QCE13 19/09/2012 Edimbourg Ecosse 5-0 5 22
QCE13 15/09/2012 Guingamp Irlande 4-0 5 34
JO12 09/08/2012 Coventry Canada 0-1 6 7
JO12 06/08/2012 Londres Japon 1-2 6 3
JO12 03/08/2012 Glasgow Suède 2-1 6 4
JO12 31/07/2012 Newcastle Colombie 1-0 6 28
JO12 28/07/2012 Glasgow Corée du Nord 5-0 6 8
JO12 25/07/2012 Glasgow Etats-Unis 2-4 6 1
A 19/07/2012 Paris Japon 2-0 6 3
A 11/07/2012 Beauvais Russie 3-0 6 19
A 04/07/2012 Orléans Roumanie 6-0 6 36
QCE13 04/04/2012 Caen Pays de Galles 4-0 6 45
QCE13 31/03/2012 Le Havre Ecosse 2-0 6 21
CYP12 06/03/2012 Larnaca Canada 2-0 6 7
CYP12 04/03/2012 Achnas Angleterre 3-0 6 8
CYP12 01/03/2012 Larnaca Finlande 2-1 6 20
CYP12 28/02/2012 Nicosie Suisse 3-0 6 25
A 15/02/2012 Nîmes Pays-Bas 2-1 6 14
A 20/11/2011 Fort de France Mexique 5-0 7 22
A 16/11/2011 Les Abymes Uruguay 8-0 7 68
QCE13 26/10/2011 Troyes Israël 5-0 7 60
QCE13 22/10/2011 Llanelli Pays de Galles 4-1 7 47
QCE13 22/09/2011 Cork Irlande 3-1 7 28
QCE13 14/09/2011 Ness Ziona Israël 5-0 7 60
A 24/08/2011 Lens Pologne 2-0 7 29
CM11 16/07/2011 Sinsheim Suède 1-2 7 5
CM11 13/07/2011 Mönchengladbach Etats-Unis 1-3 7 1
CM11 09/07/2011 Leverkusen Angleterre 1-1 7 10
CM11 05/07/2011 Mönchengladbach Allemagne 2-4 7 2
CM11 30/06/2011 Bochum Canada 4-0 7 6
CM11 26/06/2011 Sinsheim Nigeria 1-0 7 27
A 18/06/2011 Calais Belgique 7-0 7 35
A 15/06/2011 Nieuwpoort Belgique 2-1 7 35
A 18/05/2011 Brest Ecosse 1-1 7 23
CYP11 09/03/2011 Nicosie Ecosse 3-0 8 24
CYP11 07/03/2011 Nicosie Nouvelle-Zélande 5-2 8 23
CYP11 04/03/2011 Larnaca Pays-Bas 1-2 8 15
CYP11 02/03/2011 Nicosie Suisse 2-0 8 26
A 19/11/2010 Angers Pologne 5-0 8 30
QCM11 15/09/2010 Gubbio Italie 3-2 8 11
QCM11 11/09/2010 Besançon Italie 0-0 8 11
QCM11 25/08/2010 Troyes Serbie 7-0 8 42
QCM11 21/08/2010 Reykjavik Islande 1-0 8 16
QCM11 23/06/2010 Tallinn Estonie 6-0 8 79
QCM11 20/06/2010 Besançon Croatie 3-0 8 60
A 05/05/2010 Bâle Suisse 2-0 8 26
QCM11 31/03/2010 Belfast Irlande du Nord 4-0 8 65
QCM11 27/03/2010 Boulogne-sur-Mer Irlande du Nord 6-0 8 65
A 25/02/2010 Dublin Irlande 2-1 9 30
QCM11 21/11/2009 Indidja Serbie 2-0 10 34
QCM11 28/10/2009 Le Havre Estonie 12-0 10 78
QCM11 24/10/2009 Lyon Islande 2-0 10 17
QCM11 23/09/2009 Zapreši Croatie 7-0 8 48
CE09 03/09/2009 Tampere Pays-Bas 0-0 8 17
CE09 30/08/2009 Helsinki Norvège 1-1 8 10
CE09 27/08/2009 Tampere Allemagne 1-5 8 3
CE09 24/08/2009 Tampere Islande 3-1 8 19
A 12/08/2009 Chartres Ecosse 4-0 8 25
A 01/08/2009 Montargis Japon 0-4 8 7
A 25/04/2009 Colmar Suisse 1-0 8 26
A 22/04/2009 Dijon Suisse 2-0 8 26
CYP09 12/03/2009 Nicosie Nouvelle-Zélande 1-1 8 24
CYP09 10/03/2009 Nicosie Afrique du Sud 3-2 8 25
CYP09 07/03/2009 Paralimni Angleterre 2-2 8 10
CYP09 05/03/2009 Larnaca Ecosse 2-0 8 25
A 12/02/2009 Blois Irlande 2-0 8 27
A 14/12/2008 Compiègne Pays-Bas 0-2 7 20
QCE09 27/09/2008 La Roche-sur-Yon Islande 2-1 7 18
QCE09 08/05/2008 Saint-Brieuc Serbie 2-0 7 32
QCE09 23/04/2008 Ano Liossia Grèce 5-0 7 51
A 14/03/2008 Bondoufle Canada 0-0 7 9
A 08/03/2008 Casablanca Maroc 6-0 7 67
A 30/01/2008 Martigues Italie 1-0 7 14
QCE09 31/10/2007 Dravograd Slovénie 2-0 7 60
QCE09 27/10/2007 Belgrade Serbie 8-0 7 32
A 01/10/2007 Almere Pays-Bas 4-1 7 18
QCE09 16/06/2007 Reykjavik Islande 0-1 7 21
QCE09 30/05/2007 Angoulême Slovénie 6-0 7 67
QCE09 11/04/2007 Valence Grèce 6-0 7 56
AC07 14/03/2007 Vila Real Santo António Suède 1-3 7 4
AC07 12/03/2007 Lagos Norvège 1-0 7 3
AC07 09/03/2007 Faro/Loulé Allemagne 1-0 7 1
AC07 07/03/2007 Silves Danemark 0-4 7 8
A 28/02/2007 Mérignac Chine 2-0 7 9
A 22/11/2006 Boulogne-sur-Mer Belgique 6-0 6 33
QCM07 30/09/2006 Rennes Angleterre 1-1 6 12
QCM07 23/09/2006 Troyes Autriche 2-1 6 43
A 29/08/2006 Saint-Aubin-sur-Scie Canada 2-2 6 11
A 26/08/2006 Le Petit Quevilly Canada 0-1 6 11
QCM07 13/05/2006 Zwolle Pays-Bas 2-0 5 17
QCM07 22/04/2006 Dunaujvaros Hongrie 5-0 5 35
QCM07 26/03/2006 Blackburn Angleterre 0-0 5 13
AC06 15/03/2006 Faro/Loulé Suède 0-1 7 5
AC06 13/03/2006 Faro/Loulé Etats-Unis 1-4 7 2
AC06 11/03/2006 Lagos Chine 1-0 7 9
AC06 09/03/2006 Faro Danemark 2-2 7 8
A 22/01/2006 Ghangzhou Norvège 1-1 7 3
A 20/01/2006 Ghangzhou Etats-Unis 0-0 7 2
A 18/01/2006 Ghangzhou Chine 1-1 7 9
QCM07 09/11/2005 Blois Hongrie 2-0 5 31
QCM07 05/11/2005 Langenrohr Autriche 3-1 5 47
QCM07 24/09/2005 Angers Pays-Bas 0-1 5 18
A 07/09/2005 Sens Irlande 6-0 5 34
CE05 12/06/2005 Warrington Allemagne 0-3 5 1
CE05 09/06/2005 Warrington Norvège 1-1 5 3
CE05 06/06/2005 Preston Italie 3-1 5 10
A 27/04/2005 Bischheim Canada 0-2 5 11
A 13/04/2005 Montbéliard Pays-Bas 0-0 5 17
AC05 15/03/2005 Faro/Loulé Suède 3-2 9 5
AC05 13/03/2005 Loulé Finlande 2-1 9 16
AC05 11/03/2005 Guia Danemark 2-1 9 7
AC05 09/03/2005 Ferreiras Etats-Unis 0-1 9 2
A 22/02/2005 Los Belones Norvège 1-0 9 3
A 19/02/2005 Los Belones Norvège 2-0 9 3
QCE05 03/10/2004 Opole Pologne 5-1 7 32
QCE05 26/09/2004 Dijon Russie 2-5 7 11
A 08/09/2004 Slagelse Danemark 3-2 7 9
QCE05 02/06/2004 Reykjavik Islande 3-0 9 17
QCE05 16/05/2004 Selyatino Russie 3-0 9 12
QCE05 24/04/2004 Reims Hongrie 6-0 9 26
AC04 20/03/2004 Faro Italie 3-3 9 10
AC04 18/03/2004 Silves Danemark 1-0 9 8
AC04 16/03/2004 Quarteira Suède 3-0 9 4
AC04 14/03/2004 Ferreiras Etats-Unis 1-5 9 2
A 21/02/2004 Montpellier Ecosse 6-3 9 30
A 18/02/2004 Sète Ecosse 1-1 9 30
QCE05 15/11/2003 Quimper Pologne 7-1 9 33
CM03 27/09/2003 Washington Dc Brésil 1-1 9 6
CM03 24/09/2003 Washington Dc Corée du sud 1-0 9 25
CM03 20/09/2003 Philadelphie Norvège 0-2 9 2
A 14/09/2003 Concord Japon 2-2 9 14
QCE05 08/09/2003 Bonneuil-sur-Marne Islande 2-0 9 17
  1. On ne parlera pas de « génération suivante » puisque 11 joueuses sur les 20 de 2005 sont encore présentes dans les 22 de 2009, dont 6 restent dans l’équipe type, et que seules Marinette Pichon, Corinne Diacre et Stéphanie Mugneret-Béghé ont arrêté.
  2. Corinne Diacre ne doit pas encore avoir compris l’action qui lui a valu l’expulsion et le but vainqueur danois, alors que personne n’a vu ne serait-ce qu’une faute valant un coup franc et que l’action était déjà repartie de l’autre côté du terrain.
  3. Et on se rappellera qu’à l’époque, le football féminin était déjà à la mode puisque Canal+ avait diffusé en direct les matchs contre la Norvège et le Danemark, et que TF1 devait diffuser celui contre l’Italie. Les Bleues étant éliminé, la chaîne avait finalement rediffusé un épisode de « Walker Texas Rangers ».
  4. Elles ont toujours été entre ces deux bornes hormis un passage à la 10e place au classement de septembre 2009, calculé avec les résultats de l’Euro.
  5. Les Bleues ont pu rencontrer certaines des ces équipes d’autres fois alors qu’elles n’étaient pas classées dans les 4 premières.
  6. En « oubliant » une victoire contre l’Allemagne 1-0 en avril 2003, trois mois avant la création du classement Fifa.
  7. Les Bleues n’ont jamais rencontré d’équipe du quatuor de tête en phase éliminatoire, cela aurait sans doute été le cas si le classement avait existé pour ceux de la Coupe du monde 2003 où elles avaient affronté la Norvège.
  8. Et une seule victoire dans toute son histoire en 1990 sur un but de Brigitte Olive-Henriques, désormais Secrétaire Générale de la FFF.
  9. D’autant plus facilement que c’est rappelé un peu plus haut.
  10. Victoire très importante cependant, 4-0 contre le Canada pour accéder en quarts de la Coupe du monde, suivi d’un nul à saveur de victoire contre l’Angleterre.


6 commentaires pour “Les Bleues ne sont pas nées d’hier”

  1. Superbe récapitulatif, merci !
    (et pratiquant l’interface, je compatis pour ton travail de mise en page…)

  2. CHR$, je vous vois inspiré par la chose qui quant à moi, ne fait que me dégouter : le remugle de malhonnêteté intellectuelle que dégage le discours panglossien colporté par bruno bini et relayé par certaines de ses joueuses (echos dont la fidelité au modèle même tend a rendre suspects), par la fédé, et par une partie des media spécialisés qui, telle komsomolskaya pravda, nous rabache qu’on a beau se trouver déjà dans le meilleur des mondes possibles, les lendemains seront, grace au bard, encore plus chantants.

  3. Merci pour cet article très bien documenté, CHR$. Ça ne fait pas de mal de relativiser un peu les résultats… Et de se poser des questions sur ces déclarations à l’emporte pièce de Bruno Bini et des pontes de la FFF.

    Au delà de l’avis qu’on peut avoir sur les choix d’un sélectionneur, c’est surtout cet aspect là de Bruno Bini que je ne supporte pas : il met systématiquement en avant ses propres qualités humaines réputées irréprochables (le sacro-saint projet de vie, tout ça..), mais ne se gène pas pour autant pour rabaisser les autres quand ça l’arrange.

  4. Merci pour ce bon article qui poussera sûrement certains à ouvrir les yeux. Cependant il y a un point qui m’embête beaucoup sur le discours actuel, même sans comparer avec le passé : c’est, à mon sens, loin d’être un discours ambitieux, ni « constructeur ». En effet, Bruno Bini et tout le reste de la communication s’estiment heureux de « ne pas perdre contre ces équipes ». Seulement, si ils veulent décrocher une médaille, c’est gagner qu’il faut. Surtout que si on regarde ces équipes, il manquait quand même des titulaires importantes (Marta, Cristiane pour le Brésil, Bajramaj, Popp sur les 2 matchs pour l’Allemagne sur 1 des 2 matchs c’est Laudehr, Bresonik, Kulig ou encore Angerer), et les coachs profitaient de ces matchs pour faire des essais (ce qui a parfois aidé certains buts français). Bini de son coté continuait à faire jouer son 11 préféré (sauf blessure, notamment de Renard), sans se remettre en question ni essayer d’autres joueuses, et était heureux de ne pas perdre …

  5. Bel article qu’on gardera précieusement, merci.

  6. Excellent article, comme souvent, de l’auteur.
    Bravo également pour la correction utilisée, juste relativiser la réalité objective, et non pas attaquer quelqu’un, qui pourtant, nombre d’entre nous le savent et/ou l’on subit, ne se gène pas option abus de pouvoir et dénigrement de l’autre (surtout quand cet autre ne pense pas comme lui).
    Trop sur l’affectif pour un professionnel.Le discours nouveau et sa méthode, n’ont été que l’arbre qui cache la forêt..
    Finalement le mépris se paie, comme les défaites.
    Mme Loisel n’a point bénéficié des mêmes moyens, de la même indulgence et de la même suffisance. Son niveau n’est point inférieur, sa simplicité peut-être.
    La mise en place de Clairefontaine post 98, porte aujourd’hui encore plus de fruits, qui vont aller crescendo, avec les divers pôles qui ont vu le jour.
    L’intérêt grandissant de vrais techniciens pour la pratique féminine, et le passage du plan de développement à la DTN, sont eux des signes de progrés bien plus évident. Le mérite n’en revient pas à celui que l’on croit, lui récolte mais ne sème pas. Lors de conf’ d’imminents techniciens, les non-dits et les déclarations « à tiroir », expriment les mêmes lucidité et idées que le texte plus haut, quant au « football » il y est carrément mieux maîtrisé.
    Ils respirent la culture et le football sans se sentir obligés de l’étaler.
    La pudeur !

    Bonne route à M. Bergeroo !

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