« Que sont-elles devenues (2/3) : les M20 de 2008
Le deuxième titre international remporté par une équipe de France féminine est comme le premier un Euro des moins de 19 ans. La compétition étant désormais annuelle, 11 des 14 joueuses battues en demi-finales de l’édition précédente par la Suède de Sofia Jakobsson sont encore présentes en 2010 en Macédoine .
Le premier match est un cauchemar avec une défaite 2-0 contre les Pays-Bas et l’expulsion d’Adeline Rousseau. Les Bleuettes restent ensuite dans la course en battant l’Espagne sur un unique but de Léa Le Garrec avant de valider leur qualification en faisant exploser (6-1) la Macédoine de Natasa Andonova avec des doublé de Marina Makanza et Amélie Barbetta et des buts de Camille Catala et Léa Le Garrec.
La deuxième place les envoie affronter l’Allemagne qui compte comme d’habitude parmi les favorites de la compétition. Solène Barbance ouvre le score mais Kyra Malinowski égalise et tout se joue aux tirs aux buts qui envoient les Bleuettes en finale.
Dans les match pour le titre, elles sont opposées à l’Angleterre, tenante du titre. Le score est acquis au bout d’une demi-heure, Rose Lavaud et Pauline Crammer répondant à Jessica Holbrook.
24 mai 2010
Solène Chauvet, Marion Torrent, Kelly Gadea, Adeline Rousseau, Inès Jaurena, Solène Barbance (Anaig Butel 64′), Léa Rubio, Caroline La Villa (Amélie Barbetta 46′), Camille Catala (Rose Lavaud 46′), Pauline Crammer, Marina Makanza
Buts : Merel Van Dongen (8′), Lieke Martens (35′) pour les Pays-bas
27 mai 2010
Laëtitia Philippe, Anaig Butel, Kelly Gadea, Marion Torrent, Mélissa Godart (Amélie Barbetta 46′), Inès Jaurena (Léa Rubio 46′), Léa Le Garrec, Caroline La Villa, Marina Makanza, Pauline Crammer, Rose Lavaud (Solène Barbance 46′)
But : Léa Le Garrec (69′) pour la France
30 mai 2010
Laëtitia Philippe, Anaig Butel, Kelly Gadea (Marion Torrent 46′), Cindy Berthet, Amélie Barbetta, Adeline Rousseau, Inès Jaurena, Mélissa Godart, Camille Catala, Solène Barbance (Léa Le Garrec 46′), Marina Makanza (Rose Lavaud 46′)
But : Marina Makanza (12′, 40′), Camille Catala (14′), Amélie Barbetta (15′, 88′), Léa Le Garrec (72′) pour la France
Natasa Andonova (66′) pour la Macédoine
Demi-finale, 2 juin 2010
Laëtitia Philippe, Anaig Butel, Caroline La Villa, Kelly Gadea, Adeline Rousseau (Marion Torrent 60′), Marina Makanza (Camille Catala 78′), Amélie Barbetta, Inès Jaurena, Léa Rubio, Solène Barbance (Léa Le Garrec 69′), Pauline Crammer
But : Solène Barbance (28′) pour la France
Kyra Malinowski (37′) pour l’Allemagne
Finale, 5 mai 2010
Laëtitia Philippe, Inès Jaurena, Kelly Gadea, Adeline Rousseau, Caroline La Villa, Solène Barbance (Anaig Butel 59′), Léa Rubio, Amélie Barbetta, Marina Makanza (Léa Le Garrec 59′), Pauline Crammer (Camille Catala 80′), Rose Lavaud
Buts : Rose Lavaud (29′), Pauline Crammer (35′) pour la France
Jessica Holbrook (25′) pour l’Angleterre
| Poste | Nom | Club | Titularisations | Temps | Buts |
|---|---|---|---|---|---|
| Gardienne | Solène Chauvet | La Roche-sur-Yon | 1 | 90 | |
| Gardienne | Laetitia Philippe | Montpellier | 4 | 360 | |
| Défenseuse | Caroline La Villa | Montpellier | 4 | 315 | |
| Défenseuse | Kelly Gadea | Saint-Étienne | 5 | 405 | |
| Défenseuse | Adeline Rousseau | La Roche-sur-Yon | 4 | 329 | |
| Défenseuse | Léa Rubio | Montpellier | 3 | 315 | |
| Défenseuse | Anaig Butel | Juvisy | 3 | 329 | |
| Défenseuse | Cindy Berthet | Lyon | 1 | 90 | |
| Milieu | Marina Makanza | Saint-Étienne | 5 | 360 | 2 |
| Milieu | Camille Catala | Saint-Étienne | 2 | 159 | 1 |
| Milieu | Rose Lavaud | Flacé-Macon | 2 | 225 | 1 |
| Milieu | Pauline Crammer | Hénin-Beaumont | 4 | 349 | 1 |
| Milieu | Melissa Godart | La Roche-sur-Yon | 2 | 135 | |
| Attaquante | Solène Barbance | Toulouse | 4 | 279 | 1 |
| Attaquante | Inès Jaurena | Florida University | 5 | 405 | |
| Attaquante | Marion Torrent | Montpellier | 2 | 256 | |
| Attaquante | Amélie Barbetta | Saint-Étienne | 3 | 360 | 2 |
| Attaquante | Léa Le Garrec | Montigny | 1 | 189 | 2 |
Au moment de partir pour la Macédoine, elle est titulaire depuis deux saisons à la Roche-sur-Yon en D2 puis en D1, même si elle partage un peu de temps de jeu avec la toujours verte Corinne Lagache. Elle joue toute la saison suivante avant d’être absente des terrains près d’un an sur blessure. Cette saison elle est de nouveau fidèle au poste. Des rumeurs de transferts ont circulé pour une arrivée à Guingamp cet hiver. La crédibilité des sources est assez faible mais cela prouve au moins qu’elle est bien connue des superviseurs des clubs de D1.
Titulaire pour le premier match de l’Euro, elle n’a depuis plus connu de sélection.
Annoncée depuis longtemps comme la future gardienne des Bleues, elle arrive en Macédoine en ayant partagé le temps de jeu à Montpellier avec Céline Deville et en ayant déjà connu une sélection A, cinq minutes en fin de match en Serbie. C’est donc sans surprise qu’elle joue la quasi intégralité de la compétition.
La saison dernière, elle bénéficie du départ de sa concurrente – à Montpellier et chez les Bleues – à Lyon pour s’installer comme titulaire. Troisième gardienne en équipe de France, elle en profite pour glaner deux sélections supplémentaires et elle devait obtenir le statut de titulaire après les Jeux Olympiques mais elle a été systématiquement blessée au moment des rassemblements, au point de n’avoir même joué qu’un seul match avec Montpellier lors de la phase aller.
Formée à Montpellier et titulaire de ces Bleuettes, elle n’a jamais percé dans l’Hérault. Partie chercher du temps de jeu à Saint-Étienne, elle en est partie brusquement au bout d’une demi-saison après un seul match passé sur le banc pour rejoindre Monteux en D2. Cette saison, elle est de retour en D1 à Guingamp.
Elle a été appelée deux fois en équipe de France B la saison dernière.
La capitaine de cette équipe a été formée à Montpellier mais finit alors sa troisième saison à Saint-Étienne où elle était allé chercher une place de titulaire. Elle retourne ensuite dans l’Hérault où elle devient la patronne de la défense avec Ophélie Meilleroux ce qui lui vaut d’être appelée chez les Bleues au sortir du mondial allemand et de faire régulièrement partie de la liste même si elle ne compte que 4 sélections. Aux Jeux Olympiques, elle ne fait pas partie de la liste principale et elle n’a plus été appelée depuis.
Kelly Gadea
Titulaire de la défense des Bleuettes et de celle de la Roche-sur-Yon en D1 après trois saisons de D2 à Verchers, elle rejoint en début de saison dernière Juvisy où elle ne fait qu’une apparition sur le terrain et où elle n’apparaît plus sur les feuilles de matchs lors de la deuxième moitié de la saison. Venue en région parisienne principalement pour ses études à l’ESC Paris, elle joue actuellement en équipe réserve.
Titulaire en milieu de terrain pour les matchs décisifs, elle sort alors de deux saison à Montpellier où elle est arrivée en provenance de Monteux. Elle rejoint ensuite le PSG pour gagner du temps de jeu. Au bout d’une saison elle est régulièrement titularisée, ce qui lui vaut une sélection (et un but en 6 minutes) chez les Bleues.
Elle se blesse peu après lors d’un choc avec Camille Catala en championnat et n’a pas retrouvé les terrains depuis.
Léa Rubio, Photo : Le Moustic Production
Sur les traces de sa sœur Gwenaelle et passée par toutes les sélections de jeunes, elle a gagné assez vite sa place dans l’axe de la défense de Juvisy.
Jamais appelée chez les Bleues, son nom apparaît de plus en plus souvent parmi ceux des joueuses qui incarnent l’avenir de l’équipe de France.
Anaig Butel
Difficile de se faire une place dans l’armada lyonnaise. Formée au club, elle passe trois ans avec l’effectif pro mais ne connaît qu’une seule titularisation en Coupe de France et que de très rares apparitions en D1. Depuis 2012, elle n’appartient plus au groupe pro lyonnais.
Elle participe à l’Euro après deux bonnes saison à Saint-Étienne. Titulaire à tous les matchs du tournoi, elle en profite pour être repérée par Fribourg, fraîchement relégué en deuxième division allemande. Elle participe à la remontée en Bundesliga et participe depuis deux saisons aux joutes du championnat allemand.
Depuis le tournoi de Chypre 2012, elle est régulièrement appelée chez les Bleues où elle compte trois sélections. Réserviste pour les Jeux Olympiques, elle n’a participé à aucun rassemblement des Bleues mais avait été rappelée pour le dernier où elle n’a pu se rendre pour cause de blessure.
Titularisée deux fois seulement lors de l’Euro, et ne jouant en entier que le match contre la Macédoine qui a servi à faire tourner l’effectif, elle semble pourtant maintenant le fer de lance de cette génération.
Titulaire à Saint-Étienne depuis deux saisons au moment de l’Euro, et pendant deux saison ensuite, elle réalise une dernière année de très haut niveau qui lui vaut d’abord d’être sélectionnée chez les Bleues et ensuite de signer à Juvisy.
En sélection, elle a été appelée pour tous les matchs de 2012, entrant la plupart du temps en jeu mais sans jamais avoir été titularisée. Dans l’Essonne, elle s’est immédiatement imposée : elle est à la fois la joueuse la plus utilisée et la meilleur buteuse du club cette saison.
Camille Catala, Photo : Le Moustic Production
Titulaire surprise et buteuse en finale de l’Euro, la joueuse de Flacé-Mâcon en D2 (mais formée à Limoges-Landouge) passe ensuite une saison à Toulouse avant d’arriver à Saint-Étienne. Elle ne compte pour l’instant aucune sélection.
Titulaire depuis quatre saisons à Hénin-Beaumont en D1, dont trois à plus de dix buts, elle est sans doute la Bleuette la plus attendue de l’Euro. Elle ne marque qu’un seul but, mais c’est celui de la victoire en finale.
La saison suivante, elle est sélectionnée chez les Bleues et joue une mi-temps contre la Pologne mais ses performances sont moins étincelantes. Candidate au départ en 2011, elle ne trouve pas de point de chute et reprend à reculons dans le Pas-de-Calais. Mise à l’écart pendant une partie des matchs aller, elle revient à un meilleur niveau ensuite pour tenter sans réussite de sauver le club de la relégation.
À l’intersaison elle signe contre toute attente à Zulte-Waregem, où elle est titulaire au sein de la lanterne rouge du championnat de Belgique qui n’a remporté sa première victoire que lors de la dernière journée des matchs aller contre Louvain, l’équipe qui la précède au classement, désormais de dix points.
Deux saisons pleines en D1 à la Roche-sur-Yon autour de l’Euro, une saison blanche l’an dernier pur cause de blessure et un retour dans l’équipe en D2 cette saison.
Montée de D3 en D2 avec Rodez, elle rejoint ensuite l’élite en 2009 à Toulouse pendant deux saisons. Suite à la relégation des Violettes, elle signe au PSG où elle arrive blessée et où elle n’a presque pas l’occasion de jouer.
Elle choisit donc cette saison de s’expatrier pour ses études et d’aller jouer à Peamount, club phare du championnat d’Irlande où elle découvre la Ligue des Championnes.
Elle n’a pour l’instant jamais été appelée chez les Bleues.
Formée à la VGA Saint-Maur, elle étudie depuis 2009 à l’Université de Floride, où elle joue pour les Seminoles dans le championnat universitaire. Pièce maîtresse de l’équipe, elle a même été nommée cette année parmi les quatre meilleures joueuses universitaires.
Loin des yeux, loin du cœur, malgré une place de titulaire indiscutable à l’Euro et des sélections dans toutes les catégories de jeunes, elle n’a plus été appelée depuis 2011.
Attaquante titulaire en début d’Euro, elle perd peu à peu sa place. Formée à Montpellier, elle gagne peu à peu du temps de jeu en descendant en défense. Elle est actuellement titulaire au poste de latérale. Elle n’a encore jamais été appelée en équipe de France.
Marion Torrent
Elle prend la place de titulaire Marion Torrent lors des trois derniers matchs. Formée à Lyon et annoncée comme l’une des meilleures joueuses de sa génération, elle n’a jamais eu l’occasion de montrer ses qualités à l’OL. Passé à Saint-Étienne, elle est régulièrement titulaire quand les blessures la laissent tranquille.
Formée à Évreux, elle découvre la D1 à Montigny où elle joue une saison pleine. Après la relégation, elle signe au PSG où elle joue très peu. En début de saison, devant l’afflux de recrues du club parisien, elle file à Guingamp où elle retrouve une place de titulaire.
Titularisée une seule fois à l’Euro contre l’Espagne, elle se montre décisive en marquant le seul but du match.
Il y a évidemment encore moins de recul pour cette équipe que pour celle de 2008.
6 joueuses ont déjà été appelées chez les Bleues, soit autant que pour la génération 2008, avec des fortunes diverses : deux ont disparu après une sélection (mais à 21 ans, elles peuvent revenir), une semble déjà écartée et trois sont donc régulièrement appelées mais sans avoir encore gagné une place de titulaire. Toutefois, Laetitia Philippe pourrait être la première quand elle sera revenue de blessure.
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