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Plateau olympique

On connaît désormais la composition des groupes du tournoi olympique de football féminin qui se tiendra du 25 juillet au 9 août prochains. En dehors de l’Allemagne, les meilleures sélections sont toutes là, menées par les États-Unis et le Brésil, finalistes des deux dernières éditions.

Comme c’est l’habitude pour les filles et les garçons, le tournoi débutera deux jours avant la cérémonie d’ouverture afin de disposer d’un temps suffisant pour disputer toute la compétition en assurant le délai nécessaire entre les matchs.

Comme c’est l’habitude également, le tournoi de football se déroulera en partie loin de la ville organisatrice. Londres dispose pourtant de suffisamment de stades assez grands pour un tournoi de football féminin (ou un tournoi espoirs) mais l’événement olympique suffit à lui seul à remplir des enceintes plus grandes.

Les deux tournois de football quitteront donc Londres et même l’Angleterre (mais l’Olympisme ne connaît que la Grande-Bretagne) avec des matchs au Millenium Stadium de Cardiff, à Hampden Park à Glasgow, à Old Trafford à Manchester, à St James Park à Newcastle et de façon plus étonnante au City of Coventry Stadium (de Coventry donc). Les finales se joueront à Wembley.

Le tournoi féminin se joue à 12 équipes, comme l’Euro et comme les tournois d’Algarve et de Chypre. Mais ce n’est pas parce que tout le monde fait pareil que c’est une bonne idée. Pour passer de 12 équipes à des quarts de finales sans faire des groupes de trois qui n’assureraient pas au moins trois matchs à chaque équipe (puisque le football évite par tradition les matchs de classement pour la 9e place), on fait donc trois groupes de 4 dont les 2 premiers et les 2 meilleurs troisièmes sont qualifiés en quart, ce qui permet toutes les situations ubuesques.

Les États-Unis ont disputé les 4 finales Olympiques et en ont remporté 3, dont les deux dernières contre le Brésil. Les deux équipes feront partie des favorites. L’Allemagne qui complétait le podium à Pékin comme à Athènes ne défendra pas sa médaille de Bronze en raison du petit nombre de places pour les équipes européennes et du mode de qualification choisi par l’UEFA qui envoie aux JO les deux sélections les mieux classées lors de la Coupe du monde.

En perdant en quarts de finales contre le Japon, les Allemandes ont non seulement perdu leur titre de championnes du monde, mais également l’occasion de remporter pour la première fois le titre olympique.

L’autre absente de marque est la Norvège, championne olympique à Sydney en 2000, victime du même mode de sélection, mais qui est de toute façon en nette perte de vitesse.

En dehors de l’Europe, seule l’Afrique n’envoie pas ses meilleures équipes sur le papier puisque le Ghana et surtout le Nigeria ont laissé leur place au Cameroun et à l’Afrique du Sud. On notera également que l’Australie, quart de finaliste de la Coupe du monde est absente, devancée par le Japon et la Corée du Nord.

Groupe E : sur mesure pour le Brésil et la Grande-Bretagne

Le tirage au sort était bâti pour permettre à l’équipe anglaise, rebaptisée pour l’occasion « Team GB » d’avoir le groupe le plus simple possible : quatre chapeaux plus ou moins géographiques de trois équipes ont été constitués mais on a ajouté trois têtes de séries (pays hôte, tenant du titre, vainqueur de la Coupe du monde) qui sont dans trois chapeaux différents et qui ne peuvent pas être dans le même groupe. Ainsi la Grande-Bretagne était assurée d’éviter le Japon et les États-Unis (têtes de série) ainsi que la Suède et la France (dans le même chapeau européen), soit les quatre demi-finalistes de la dernière Coupe du monde, la vie est bien faite.

Toutefois la chance n’a pas récompensé l’effort puisque le Brésil, meilleure équipe restante, accompagnera la Grande-Bretagne dans le groupe E, ainsi que le Cameroun et la Nouvelle-Zélande. Les Britanniques et les Brésiliennes devraient se qualifier sans trop de problème et par son niveau, ce groupe devrait être celui qui ne qualifie que deux équipes. Mais le comparaison entre groupes sont rarement des histoires de niveau et il vaut souvent mieux être dans un groupe bien nivelé que dans un groupe homogène. Une solide victoire contre les Camerounaises pourrait permettre aux Néo-zélandaises d’accrocher un quart de finale.

Historique des confrontations

Angleterre-Brésil : aucune confrontation

Angleterre-Cameroun : aucune confrontation

Angleterre-Nouvelle-Zélande : une victoire anglaise en Coupe du monde l’an dernier et un nul.

Brésil-Cameroun : aucune confrontation

Brésil-Nouvelle-Zélande : une victoire 5-0 lors de la coupe du monde 2007

Cameroun-Nouvelle-Zélande : aucune confrontation

Groupe F, le « groupe de la mort »

Le Japon aura l’occasion de confirmer son statut de champion du monde en compétition officielle, si les confirmations données en Algarve et lors de la Kirin Cup ne suffisaient pas.

Pour cela, les Japonaises devront se débarrasser de la Suède, du Canada et de l’Afrique du sud.

Les Sud-africaines semblent parties pour n’être que des faire-valoir alors que le Canada devra avoir retrouvé un niveau perdu l’été dernier pour espérer bien figurer.

Historique des confrontations

Japon-Canada : 9 confrontations entre 1995 et 2008, 3 victoires pour le Japon, 3 défaites dont la dernière confrontation remportée par les Canadiennes 3-0 lors du tournoi de Chypre 2008.

Japon-Suède : 9 confrontations entre 1988 et 2011, 3 victoires pour le Japon dont la demi-finale de la dernière Coupe du monde, 4 défaites (toutes avant 96 lors des 4 premières oppositions) et 2 nuls.

Japon-Afrique du sud : aucune confrontation

Canada-Suède : 16 confrontations entre 1987 et 2012, 3 victoires pour le Canada (la dernière en amical l’an dernier), 12 défaites (la dernière en amical cette année) et 1 nul.

Canada-Afrique du sud : une victoire canadienne 2-1 lors du tournoi de Chypre 2010.

Suède-Afrique du sud : aucune confrontation

Groupe G, un air de déjà vu

Les Bleues se retrouvent dans un groupe à leur portée avec les États-Unis qui sont les grandes favorites de la compétition, la Corée du Nord relativement imprévisible et la Colombie qui devrait généreusement distribuer des points.

Pour les États-Unis, c’est un peu un jour sans fin puisqu’elles étaient dans le groupe de la Corée du nord et de la Colombie lors de la Coupe du monde. Et encore, elles évitent de reproduire à l’identique le groupe en remplaçant la Suède par la France rencontrée elle en demi-finale.

En cas de première place les Bleues rencontreraient les troisièmes de l’un des autres groupe, qui pourrait être la Nouvelle-Zélande ou le Canada. En cas de deuxième place, ce serait le premier du groupe F, vraisemblablement le Japon ou la Suède. En cas de troisième place enfin, ce serait le premier du groupe E, Brésil ou Grande-Bretagne si la logique est respectée. Bref la troisième place pourrait sembler meilleure que la deuxième si le football était une science exacte et si ce genre de calcul n’était pas dangereux.

Historique des confrontations

États-Unis-France : 14 confrontations entre 1988 et 2011, 12 victoires pour les Etats-Unis dont la demi-finale de la dernière Coupe du monde, 1 défaite en 1990 et 1 nul en 2006

États-Unis-Corée du nord : 4 confrontations entre 1999 et 2011 (lors de chaque Coupe du monde), 3 victoire pour les États-Unis, 1 nul en 2007.

États-Unis-Colombie : 1 victoire américaine 3-0 lors de la dernière Coupe du monde.

France-Corée du nord : aucune confrontation

France-Colombie : aucune confrontation

Corée du nord-Colombie : 1 match nul 0-0 en phase de poule de la dernière Coupe du monde.

Le programme des Bleues

D’ici la Coupe du monde, l’équipe de France va monter en puissance en jouant trois matchs à domicile contre des adversaires de plus en plus coriaces. Cela commencera par la Roumanie le 4 juillet à Orléans pour une aimable mise en jambe, continuera avec la Russie de Farid Benstiti le 11 juillet à Beauvais avant de se finir contre le Japon le 20 juillet au stade Charléty à Paris pour la première confrontation amicale contre une équipe de top niveau depuis l’Algarve 2007.



3 commentaires pour “Plateau olympique”

  1. Merci pour ce bon résumé. Première remarque : curieux que les groupes soient appelés E, F et G et non A, B et C… Est-ce parce que les groupes masculins sont, eux, nommés A, B, C et D (s’ils le sont…) ?
    Ensuite, oui, il vaudrait mieux pour les Bleues terminer 3ème que 2ème. Car je ne les vois pas éliminer les fantastiques Japonaises en 1/4. Les Suédoises, ça pourrait passer, même si ces dernières seront particulièrement motivées dans la perspective de « leur » Euro l’année prochaine.
    Autre question : la France peut-elle cette fois battre les Usa ? En valeur pure, il ne s’en était pas fallu de beaucoup en demie au Mondial. La puissance de Wanbach avait presque fait la différence à elle seule. La progression spectaculaire de Wendie Renard pourra-t-elle suffire à maîtriser la géante américaine (plus petite que la Française, ceci dit) dans les airs ? Peut-être la clé du match… Le fait que ce soit pour ces deux équipes la première rencontre du tournoi aura forcément son importance. Qui entrera le mieux dans la compétition ? Si les Lyonnaises remportent à nouveau la C1, elles arriveront avec une confiance en elles encore plus grande et elles représentent quand même entre 6 et 8 titulaires, selon les configurations choisies par Bruno Bini.
    En tout cas, ce devrait être un superbe tournoi ! Et salivons d’avance du France-Japon, même amical, du 20 juillet : beau jeu collectif, attaques, technique, on devrait se régaler. Je regrette de vivre bien loin de Charléty, en province…

  2. @ Gromit : Les groupes du tournoi masculin vont effectivement de A à D, donc c’est certainement pour cela que les groupes du tournoi féminin vont de E à G.

  3. Merci pour la réponse !