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[Bakayoko-Lanta est le jeu événement de l’été : précipitez-vous sur l’épisode précédent si vous l’avez manqué !]

Le Koji Nakata est une épreuve originale de Bakayoko-Lanta : il s’agit d’un parcours dans Marseille à effectuer, autour du quartier de la Préfecture, en jonglant avec un ballon, chaussé d’après-ski. L’équipe gagnante est la première dont tous les membres finissent le parcours.

Jouer en moonboots, certains en rêvaient : enfin allaient-ils avoir une excuse pour leurs pieds carrés. Nécib aussi est contente : sa pédicure souffre moins que dans le carcan de cuir que sont les crampons. En revanche, pour tous, l’interdit du ski pour les footballeurs rend l’expérience unique. Ceux qui s’en sortent le mieux sont finalement, chez les jaunes, ceux qui viennent de contrées septentrionales, comme Thauvin, Payet, Mendy et Imbula.

Imbula neige.

Imbula neige.

Chez les rouges, c’est plus folklorique. Andrade ne sait clairement pas jongler avec autre chose que des citrons ; je vous laisse imaginer le spectacle, en après-ski et avec un ballon. C’est d’ailleurs suite à cette épreuve que Margarita avait insisté pour le recruter lors de la saison 2009 de Bakayoko-Lanta : il lui avait furieusement fait penser à un danseur russe sur l’air de Kalinka.

Mais, de fait, il n’avance pas, si bien que les rouges sont beaucoup plus dispersés. Drogba, très à l’aise avec ses pieds d’éléphant, prend la tête de l’épreuve et progresse rapidement. Il se laisse même aller à quelques pitreries qui le font jongler de la tête et zigzaguer sur la route. Un taxi manque même de le renverser, et Drogba n’y voit rien jusqu’à ce que le conducteur l’intime de remonter sur le trottoir.

Phoque me, I’m famous !

Phoque me, I’m famous !

Toujours plus rapide, il arrive au niveau des bains turcs quand le drame se produit. Alors qu’il évolue toujours le nez en l’air, Drogba chute violemment.

Lorsqu’il se retourne pour trouver le responsable, Drogba est effaré.

Lorsqu’il se retourne pour trouver le responsable, Drogba est effaré.

Il vient de trébucher sur le cadavre de Mário Jardel !

Il faut à cet endroit que je m’autorise une petite digression, car je vous dois des explications. Jardel est l’un des participants les plus prestigieux de Bakayoko-Lanta. Peu de joueurs ont atteint son assiduité, une présence indéfectible durant plusieurs saisons consécutives, avec parfois la victoire à portée de main, notamment lors de la fabuleuse saison 2001 où Tapie avait tout fait pour qu’il l’emporte. Malheureusement pour Jardel, Pascal Nouma avait été plus agressif lors de l’épreuve de lutte gréco-romaine et l’avait finalement emporté.

It’s a fucking digression !

It’s a fucking digression !

Ses coéquipiers rattrapent Drogba un à un – sauf Andrade – et essayent de l’aider à se relever. Mais la blessure à l’ego semble trop grave, il va abandonner. Le choc est terrible pour les rouges : plus que la perte de Drogba, ils connaissent les règles de Bakayoko-Lanta et savent que cela signifie son remplacement dans l’équipe par le dernier éliminé du jeu, à savoir Khalifa !

Pendant ce temps, les jaunes terminent l’épreuve sans trop de peine, si ce n’est un début de bagarre avec des maquereaux de Marseille qui ont confondu Miranda avec un travesti bien connu de la rue Sénac. Mais Mendy et Imbula ont assuré la défense.

À l’arrivée, c’est donc un rouge qui doit être éliminé. La cellule de recrutement ne perd pas l’occasion qui lui est offerte de renvoyer Andrade aux inscriptions pour la prochaine saison de Bakayoko-Lanta.

[Rendez-vous la semaine prochaine pour l’épisode 5]

[Bakayoko-Lanta est le jeu événement de l’été : précipitez-vous sur l’épisode précédent si vous l’avez manqué !]

La première épreuve est un classique de Bakayoko-Lanta : une course d’obstacles dans Marseille, de la gare Saint-Charles au Stade Vélodrome, avec les membres des deux équipes encordés. Les rouges abordent cette épreuve avec un avantage certain : Andrade, Barton et Drogba l’ont déjà remportée à différentes époques et en connaissent les nombreux pièges.

Marseille vu du ciel, traversée en un éclair.

Marseille vu du ciel : la ville traversée en un éclair.

Et en effet, dès le départ, les rouges prennent la tête. Les jaunes sont retardés par Khalifa qui, dans la gare Saint-Charles, hésite à l’écoute du dernier appel pour le train à destination de Montpellier. Le temps qu’il se résigne, les rouges ont descendu le boulevard d’Athènes jusqu’à la Canebière. Pour les jaunes, c’est déjà Belsunce Breakdown.

Arrivés au niveau du commissariat de Noailles, les rouges sont pris en chasse par la police qui recherche Barton. Depuis que Jordan a été relâché, l’Anglais est leur dernière piste pour résoudre cette sombre histoire d’enlèvements de coiffeurs ; outre les plaintes déposées par Valbuena pour violences physiques à l’entraînement et par la LGBT. Les rouges trouvent là une très bonne raison d’accélérer vers le cours Lieutaud et d’accroître leur avance.

Trois jours de Bakayoko-Lanta, c'est déjà dur pour Khlifa.

Trois jours de Bakayoko-Lanta, c'est déjà dur pour Khalifa.

Conscients de leur retard une fois arrivés sur la Canebière, les jaunes s’en remettent à la ruse que leur propose Nécib, qui connaît Marseille comme sa poche : plonger dans la station de métro de Noailles. Rien ne l’interdit formellement : la cellule de recrutement n’a jamais pensé qu’un joueur de football oserait prendre le métro. Malheureusement pour les jaunes, comme tous les jours pairs, la ligne 2 est en grève.

La course n’est toutefois pas une promenade de santé pour les rouges, qui ont perdu un peu de leur avance une fois arrivés à la Castellane : à force de sauter au-dessus des tas de sacs poubelles sur les trottoirs, le genou d’Alessandrini commence à l’handicaper. Pour continuer à avancer, Andrade propose de le porter sur son dos.

Après tout, Andrade est habitué à se prendre des valises.

Après tout, Andrade est habitué à se prendre des valises.

Mais les jaunes continuent de refaire leur retard, avantagés par la physionomie de l’équipe : ils slaloment bien plus facilement au milieu des embouteillages – à 15h, la circulation est dense pour la sortie des bureaux – que ne peut le faire un Gomis.

Néanmoins, les rouges abordent l’avenue du Prado puis le boulevard Michelet avec une avance confortable, évitent astucieusement les regroupements de taxis devant les buvettes, et l’emportent. Drogba remercie largement le public présent : « Remporter une victoire à Marseille représente beaucoup pour moi car comme vous le savez, j’ai cette ville dans mon cœur. Je remercie mes coéquipiers, qui se sont bien battus pour que je puisse leur apporter cette victoire. »

Le soir, la décision de la cellule de recrutement est unanime. Jeu individuel, problème de timing, inconsistance dans les prestations et absence d’esprit d’équipe : c’est Khalifa qui est éliminé.

[Rendez-vous la semaine prochaine pour l’épisode 4]

[Bakayoko-Lanta est le jeu événement de l’été : précipitez-vous sur l’épisode précédent si vous l’avez manqué !]

Cette première élimination a affecté l’ensemble des candidats, qui prennent la mesure des règles impitoyables de Bakayoko-Lanta !

Comme ils sont tous arrivés en même temps, la cellule de recrutement a décidé de faire les équipes par ordre alphabétique : Alessandrini, Andrade, Barton, Chantôme, Drogba, Gervinho et Gomis en rouge ; Imbula, Khalifa, Mendy, Miranda, Nécib, Payet et Thauvin en jaune.

Avant même d’avoir noué son foulard jaune, Thauvin demande s’il peut jouer avec les rouges et exige une ration de riz supplémentaire. Des négociations serrées ont lieu et, finalement, la cellule de recrutement le convainc que de ne pas être dans l’équipe de Gomis, c’est déjà avoir une ration supplémentaire.

Thauvin reste donc en jaune, au soulagement de Gervinho qui a déjà tout calculé : la chaleur se chargera toute seule d’éliminer Chantôme et Drogba, Andrade ne passera jamais deux fois entre les mailles du filet et Alessandrini ne résistera pas à l’épreuve Van Halen. La victoire est déjà assurée.

Chaque équipe rejoint alors son campement. Chez les rouges, l’organisation est plutôt efficace et, rapidement, une sorte de cabane est construite grâce à divers objets retrouvés sur la plage du Prado : des banquettes de voiture, des planches de tôle ondulée, quelques ballons percés, une porte de cockpit d’avion, du câble électrique et quelques parpaings.

Les premières divergences apparaissent néanmoins lorsque Gervinho insiste pour poser des rideaux aux fenêtres.

Tout va bien jusqu'à ce que Gervinho insiste pour poser des rideaux.

Les jaunes ont une plus grande fortune puisque la cagnotte montée par Ricard leur permet de louer un emplacement où se trouve une vieille caravane abandonnée. À peine arrivé, Khalifa se sent déjà à la maison :

« Ce qui est bien, c’est que nous savons déjà qui va cuisiner et faire le ménage ! », dit-il en regardant Nécib.

Ni une ni deux – de toute manière elle n’a jamais su les jouer -, Nécib saute sur Khalifa, faux ongles en avant. Miranda, qui faisait le guet, se retrouve au milieu de la dispute. Mendy intervient alors pour remettre de l’ordre : « Ce n’est pas bientôt fini, cette scène de ménage ? »

Nécib saute toutes griffes dehors.

Nécib saute toutes griffes dehors.

Croyant à une nouvelle provocation, Nécib menace de se mettre hors jeu pour la prochaine épreuve. Mais là encore, la place est déjà prise par Khalifa.

N’ayant de toute façon rien d’autre à faire, Andrade se propose de s’occuper également des corvées des jaunes.

[Rendez-vous la semaine prochaine pour l’épisode 3]

[Bakayoko-Lanta est le jeu événement de l’été : précipitez-vous sur l’épisode précédent si vous l’avez manqué !]

Fidèle à son modèle, Bakayoko-Lanta se déroule dans une contrée reculée et hostile : Marseille. Traditionnellement, la première épreuve est une course à la nage entre le château d’If et Marseille. Cette épreuve sert uniquement à valider la liste des prétendants : soit le joueur réussit à rejoindre le continent dans le délai imparti et sa candidature est maintenue, soit il n’y parvient pas et son nom est immédiatement rayé.

L’ambiance est plutôt bon enfant et certains n’hésitent pas à faire connaissance. Barton essaie d’expliquer à Khalifa la légende du Comte de Monte-Cristo. Mais le français précaire des deux hommes fait qu’ils se comprennent mal : Khalifa croit que Barton lui explique qu’ils s’apprêtent à sauter du rocher de Monaco et décide de faire demi-tour.

Comme chaque année, Andrade est au rendez-vous. Cette saison, pour maximiser ses chances de survie, il s’est pointé avec une planche de surf, ce qui est évidemment interdit. Payet le regarde et lui dit :

Ah, on peut surfer ici ? Est-ce qu’il y a des requins comme à la maison ?

Je ne sais pas, je n’ai pas beaucoup pu essayer, le moniteur m’a souvent laissé sur le quai, lui répond Andrade, désolé.

Mais tu as appris où alors, à Rio ?

Non, sur le Danube.

L’autre petit malin de la promotion, c’est Gomis. Il se voit accusé par la cellule de recrutement de vouloir plonger avec une bouée. « Gignac nous avait déjà fait le coup, hors de question de se faire avoir deux fois » lance Philippe Perez au moment de s’emparer de l’objet litigieux. Mais, croyant s’en saisir, il pince un bourrelet de tissu adipeux. Le couinement de Gomis est interprété par les participants comme le coup d’envoi de l’épreuve : tous plongent et Gomis les suit.

En 2010, étrangement, il y eut plus de candidats à l'arrivée qu'au départ du chateau d'If.

En 2010, étrangement, il y eut plus de candidats à l'arrivée qu'au départ du château d'If.

Nécib signe le meilleur départ et prend quelques longueurs d’avance, qu’elle doit moins à sa nage de sirène qu’à son maquillage waterproof sur lequel l’eau glisse.

Les choses sont plus difficiles pour le petit Thauvin qui n’a pas pied et commence à boire la tasse dans les remous causés par la brasse peu académique de Khalifa (qui a finalement pris le départ). Sur la plage, Diawara et Gignac, qui sont venus pique-niquer entre deux entraînements, observent la course au loin. Gignac, qui a les jumelles, commente à Diawara :

Je crois qu’il y a de l’eau dans Thauvin.

Mais c’est dégueulasse, qui ferait ça ?, éructe Diawara après avoir recraché sa gorgée de rosé.

Je crois que c’est un mec d’Évian.

Ce n’est pas une raison !

Finalement, les candidats se remettent tous à nager dans la bonne direction. À quelques encablures du rivage, Chantôme accélère, paniqué. Imbula se rapproche :

Qu’est-ce qui te prend ?

Je crois que je suis poursuivi par une murène ! lui répond le joueur du PSG.

Mais non, ne t’inquiète pas, c’est juste un serpent de mer !

Et ça ne mord pas ?

Oh, tu sais, avec l’âge, il devient inoffensif, Drogba.

Les candidats arrivent regroupés sur la plage, où ils ont seulement quelques mètres à parcourir. Mais le délai est bientôt épuisé. Alors que tous se précipitent vers la ligne d’arrivée, Cabella prend dès sa sortie de l’eau soin de se recoiffer. Valbuena peste contre cette erreur de débutant, il avait pourtant bien précisé à son poulain de mettre un bonnet ! Ces quelques secondes lui sont fatales : Cabella est éliminé. Bloqué à l’épreuve liminaire, il ne connaîtra jamais le pré.

[Rendez-vous la semaine prochaine pour l’épisode 2]

Tout remonte à l’été 2001… Pour la seconde année consécutive, le club se sauve in-extremis de la relégation. Moins clémente que nos adversaires, la DNCG décide que la blague a assez duré et nous rétrograde en D2.

Je dois alors une nouvelle fois faire don de moi pour rester en D1. Six mois de retard dans le nez pour Margarita, et adieu Jardel pour l’OM. Pour recruter, il va falloir être malin. Lors d’une séance de brainstorming, je tombe sur la bande annonce d’un nouveau jeu sur TF1. L’idée me parait tellement géniale et évidente que je m’en veux de ne pas l’avoir eue tout seul avant. Je m’écrie : « Eurêka, voilà ce qu’il nous faut ! »

Seul un petit nouveau réagit : « Entre Alen Skoro et Klas Ingesson, ils ne nous ont pas trop réussi la saison dernière, les Grecs. Mais bon, pourquoi pas, il joue où ? »

José, félicitations, tu viens d’être nommé entraineur de l’Olympique de Marseille, saluais-je ce petit chauve qui ressemble au moins autant à Bouddha qu’Iván de la Peña.

Voilà comment nous avons décidé de mettre en place notre Bakayoko-Lanta : une série d’épreuves impitoyables permettant de départager, parmi les centaines de joueurs qui sont proposés à l’OM, ceux qui seront effectivement recrutés.

La tradition a perduré, bon an mal an. J’ai eu un peu peur il y a quatre ans avec l’arrivée de Deschamps, mais le cap a vite été redressé, avec toujours l’espoir de retrouver la ferveur unique de l’édition 2004.

Après la bonne saison 2012-2013, les lettres de motivation sont arrivées en masse au Centre Robert-Louis Dreyfus (cela me fait toujours rire), et il a fallu faire un tri. À voir les postulants, j’ai l’impression que l’OM est devenu une start-up construite sur le cadavre d’une multinationale : des principes de vieux pauvre et des ambitions de nouveau riche. En exclusivité, les candidats retenus pour cette saison 2013 :

  • Romain Alessandrini
  • Elinton Andrade
  • Joey Barton
  • Rémy Cabella
  • Clément Chantôme
  • Didier Drogba
  • Gervinho
  • Bafétimbi Gomis
  • Giannelli Imbula
  • Saber Khalifa
  • Benjamin Mendy
  • Paulo Miranda
  • Louisa Nécib
  • Dimitri Payet
  • Florian Thauvin

[Rendez-vous ce weekend pour l’épisode 1]