Archive for the ‘ANALYSE’ Category

Quand on ne mène au score que d’un seul but, il y a plusieurs manières d’agir. On peut ne rien faire de particulier, en laissant les mêmes hommes sur le terrain ou en les remplaçant par d’autres au profil similaire. L’idée : ne pas changer ce qui a marché jusque-là. On peut aussi faire entrer des éléments offensifs, soit pour presser l’adversaire et l’empêcher de trop attaquer, soit pour profiter des contres. On peut enfin verrouiller, faire entrer des joueurs à vocation défensive pour fermer la boutique. Mais cette stratégie, qui est la plus couramment utilisée, ne marche pas toujours. Et encore moins dans des oppositions entre grands et petits, comme l’a prouvé le match entre Valladolid et le Real Madrid.

Lire la suite ‘MENACE ET MESSAGE : QUAND LE CONSERVATISME CRÉE LE DANGER’ »

La fête et le bonheur sont là à Liverpool. Au pas de la porte, après ce week-end marqué par la défaite de Chelsea contre Sunderland et la victoire des Reds 3-2 à Norwich, contre qui, pour une fois, Luis Suarez n’a pas inscrit un triplé.

Il n’a encore rien gagné, et pourtant il est déjà le grand vainqueur de cette saison. Brendan Rodgers, auteur d’une première campagne mitigée et cible de nombreuses critiques lors de ses premiers mois, est aujourd’hui intouchable. Il sera au minimum l’homme qui a fait revenir la Ligue des champions à Anfield, un espoir encore incertain en août dernier. Les Reds visaient le top 4 aux premières heures de ce championnat d’Angleterre. Ils étaient cinquièmes au soir de la phase aller.

Et pourtant, l’entraîneur nord-irlandais rêvait de mieux. Depuis le début. Dans une interview donnée récemment au Telegraph, Steven Gerrard déclarait : »Le coach n’a jamais dit que le top 4 était notre seul objectif. » Le temps aura donné à raison à Rodgers, qui se tient désormais à la tête d’un club leader de Premier League, emmené par Luis Suarez et Daniel Sturridge à l’avant de son système. Si ses attaquants empilent les buts, la réussite de Liverpool réside en réalité plus bas dans le schéma tactique. Là où Rodgers intervient le plus souvent. Lire la suite ‘LIVERPOOL, LE RENOUVEAU PAR LE MILIEU’ »

Il court, José. Dans son survêtement inélégant, parka sur le dos, baskets au pied, Mourinho court. Ce n’est pas un sprint provocateur, doigt pointé vers le ciel, pour fêter la qualification des Blues, comme après celle de l’Inter au Camp Nou, face à Barcelone, il y a quatre ans. C’est une course de cinquante mètres, pour distiller des ultimes consignes à ses joueurs, entassés au poteau de corner, euphoriques. Il ne fait rien comme les autres, José. Jamais meilleur que lorsqu’on le condamne en avance.

Lors du tirage au sort, ce quart de finale de Ligue des champions entre Paris et Chelsea promettait une opposition de style parfaite. La possession parisienne face aux contres londoniens. Le scénario de la double confrontation, qui a tourné à l’avantage des Anglais grâce à leur but inscrit au Parc des Princes, a donné lieu à un affrontement bien plus complexe et nuancé. Le match retour à Stamford Bridge, mardi soir, a notamment permis de ressortir quatre grands enseignements tactiques. Lire la suite ‘CHELSEA – PSG : PATIENCE ET TRAHISON’ »

Rechercher la possession du ballon pour elle-même, et non dans une quête d’efficacité au score, est contestable et comporte bien des risques, notamment de stérilité offensive. Dominer n’est pas gagner, s’entend-on souvent répéter.

Et pourtant. Ces dernières années, le classement d’une équipe et son pourcentage de possession sont largement corrélés. Sans aller jusqu’à une correspondance parfaite, la très grande majorité (80 % cette saison) des clubs classés aux cinq premières places des championnats du « top 5 » européen [1] ont une possession moyenne positive (supérieure à 50 %). Ce n’est le cas d’aucun des relégables de ce « Big 5 » avant les matchs de ce wek-end. Lire la suite ‘ET SI DOMINER ÉTAIT GAGNER… À LONG TERME?’ »

Des pages et des pages – de papier comme numériques – ont été noircies sur le Bayern Munich version Guardiola. Ses différences avec le Barça. Son évolution tactique, parfois même analysée mois après mois. L’apport spécifique de l’entraîneur catalan. Le replacement de Philipp Lahm devant la défense. Ce qui distingue et rend le club bavarois si passionnant à suivre cette saison, en dépit de son ultra-domination, c’est son innovation tactique permanente. La recherche avant-gardiste de solutions en anticipation d’éventuelles problématiques futures.

L’imagination de Pep Guardiola, sa réflexion sur le football, sa minutie tactique, trouvent peu d’équivalents dans le monde du ballon rond. De ses influences multiples (Cruyff, Bielsa, Lillo…), il tire cette saison un modèle unique, porté par des innovations singulières. En voici trois. Lire la suite ‘TROIS SINGULARITÉS TACTIQUES DU BAYERN’ »

Modifier toute sa stratégie en fonction de l’adversaire ou garder sa ligne directrice coûte que coûte ? A priori, les deux formules ont leurs avantages et inconvénients et le choix doit surtout être dicté par la capacité à contrôler le match sans trop sortir de sa zone de confort. De par son style dominant, qui lui permet de confisquer le ballon même si l’adversaire n’a pas envie de le laisser, Barcelone a évidemment un avantage énorme sur 99 % des équipes, lesquelles doivent trouver un moyen de gagner la guerre sans disputer la bataille de la possession… voire des idées. Ce fut le cas lors du match entre City et Barcelone. Pour contrer les Catalans, Manuel Pellegrini a tenté, là où Tata Martino a fait confiance à ses hommes. Si les Citizens auraient très bien pu ne pas perdre, ils n’ont rien fait pour gagner.

Lire la suite ‘MANCHESTER CITY – BARCELONE : KOLAROV, L’AVEU DE FAIBLESSE’ »

De son père, il a les yeux bleus, la finesse de la passe et la qualité de frappe, remarquable pour un joueur défensif. Les cheveux drus, aussi, mais ceux de Daley sont bien moins frisés que ceux de Danny. L’héritage de Blind père, légende de l’Ajax, vainqueur de la Ligue des Champions en 1995, a longtemps été lourd à porter pour le fiston. Mais depuis trois ans et l’arrivée de Franck de Boer à la tête du club d’Amsterdam, Daley Blind en est devenu une pièce maîtresse.

Lire la suite ‘DALEY BLIND, AU NOM DU PÈRE’ »

Le meilleur moyen de ne pas encaisser de buts reste de ne jamais ouvrir de fenêtre d’opportunité pour l’adversaire. En pratique donc, d’avoir la possession du ballon suffisamment loin de son but pour ne pas risquer de danger direct, même en cas de mauvais choix. C’est ce que l’Espagne championne du Monde en 2010 a illustré à la perfection : une fois l’avantage pris, il suffit, si l’on peut dire, de faire une passe à dix dans le camp adverse sans bouger le dispositif tactique pour être tranquille. Derrière ce cas particulier se trouve une nouvelle constante : la défense échappe de plus en plus aux défenseurs.

Lire la suite ‘LA DÉFENSE PAR L’ATTAQUE : LA MUTATION DES STOPPEURS’ »

Sébastien Chapuis (@sebluelion) est passionné par la tactique, et particulièrement par la Premier League (si, c’est possible). Grand suiveur de Chelsea, il entraîne également des équipes de jeunes et participe à l’émission « The Specialists » sur Canal+ depuis quelques mois. Le blog accueille aujourd’hui ses mots à propos d’un joueur qui intrigue.

***

Installé dans un fauteuil depuis son arrivée au club, Juan Mata a vu son statut être remis en question par José Mourinho dans le processus de mise en place d’un plan de jeu qui se veut moins court-termiste que ceux de Roberto Di Matteo et Rafael Benitez, tout en prenant fondation sur des bases plus solides que le “projet” d’André Villas Boas. Élu deux fois de suite meilleur joueur d’un club qui a achevé les deux dernières saisons à 25 puis 14 points du champion, le petit espagnol est à la croisée des chemins entre ses limites et les ambitions retrouvées de son club. Après six mois de spéculation sur les choix de son manager et sur l’intérêt d’autres grands clubs européens – notamment le PSG de Laurent Blanc – il est temps de faire un point sur la situation de Juan Mata. Lire la suite ‘DE LA MATAPHYSIQUE D’UNE RELATION’ »

L’été dernier, le transfert de Mesut Özil à Arsenal, qui plus est pour 50 millions d’euros, a été l’une des grandes surprises du mercato. Les Gunners pistaient prioritairement un avant-centre. Les échecs des pistes Ba, Suarez et Higuaín tendaient, en outre, à démentir les intentions pour une fois dépensières d’Arsène Wenger.
Lire la suite ‘L’ÖZIL BRITANNIQUE’ »