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Porto Alegre ment

Des Bleus à mi-temps enregistrent une défaite plus sévère que méritée, mais qui étend l'ombre sur leur fin de saison. La nalyseLes garsVu du forum.

le 10 Juin 2013

 


L'ampleur de la défaite au score et le fait qu'elle suive celle contre l'Uruguay vont alourdir à l'excès le bilan de cette mini-tournée sud-américaine, certes décevante mais en rien calamiteuse. Loin de surclasser l'équipe de France en première période, le Brésil a fini par imposer une nette supériorité qu'il a su traduire en efficacité, profitant nettement mieux des remplacements que son adversaire. L'étonnante sortie de Didier Deschamps sur ses remplaçants occulte les autres facteurs de l'échec des Bleus, en particulier leur incapacité à faire jouer leur avant-centre – que ce soit Giroud ou Benzema – et à être décisifs dans le dernier geste.

 



 


La nalyse : une mi-temps ne suffit pas

Comme pour la plupart des rencontres contre les grosses équipes cette saison (Allemagne mise à part), le sélectionneur a opté pour le 4-3-3 qui avait réussi à l'automne contre l'Espagne et l'Italie, avec une composition proche de celle alignée à l'aller et au retour contre les champions d'Europe: Matuidi et Cabaye devant une "sentinelle" – Gonalons à Madrid, Pogba à Saint-Denis, Guilavogui à Porto Alegre. Contre les Espagnols, Benzema était déjà en pointe et Valbuena sur le côté droit. À gauche, Payet a occupé hier soir la position qui fut celle de Ribéry lors de tous les matches des Bleus [1] cette saison, avant cette tournée.
 

Comme face à l'Uruguay, la rencontre a pris la tournure d'un rapport de force au travers du pressing dans l'entrejeu. Les Tricolores ont mis un quart d'heure pour prendre un avantage sensible, avant de fléchir durant les cinq minutes avant la pause, mais aucune des équipes n'était parvenue à se montrer plus précise que l'autre devant le but. La donne change à la reprise puisqu'en dépit d'une frappe de Cabaye au ras du poteau (47e), le Brésil précise le danger, là où jusqu'au coup de sifflet final, les Français ne vont plus se procurer que des semblants d'occasion: tir à côté de Payet (49e), tir contré de Cabaye (62e), ballon effleuré de la tête par Mathieu (63e), centre pour personne de Debuchy (79e), service pour Gomis hors-jeu (86e).
 

Avec une baisse d'impact physique côté bleu, les Auriverde ont été moins gênés dans l'axe, et ils ont continué à passer sur les côtés, élargissant les brèches et mettant cette fois Lloris à l'épreuve. Les deux buts supplémentaires n'ont pas trahi le sens du match, ils punissent aussi la stérilité offensive des visiteurs. La meilleure occasion française aura été celle de David Luiz... Le problème ne tient pas qu'à la méforme de Valbuena à la Grêmio Arena: le manque de centres dangereux, l'attaquant de pointe qui ne pèse pas sur la défense, la faiblesse du jeu en pénétration, la médiocre utilisation de la profondeur ont été criants – d'autant que l'absence de Ribéry a nui à la cohésion d'ensemble.
 

Troisième défaite consécutive, troisième match sans marquer, cette rencontre de gala finit d'assombrir une fin de saison décevante pour l'équipe de France, même si aucune de ces défaites n'est indigne et s'il faut pondérer la signification de ces matches du bout du monde et du bout de la saison. Il faut rappeler que le Brésil a ouvert la marque sur un trois contre deux provoqué par une probable faute sur Valbuena non sifflée, et doublé la mise avec un tir raté... Avant de céder, les Bleus ont été cohérents, solides et solidaires, parfois inspirés même si la finition n'a pas été à la hauteur. Les bases sont assez solides, les lacunes sont patentes, la régularité n'est pas encore au rendez-vous: le bilan de la première saison de Didier Deschamps mérite d'être vu sous une lumière moins terne que celle de ces deux après-midis de l'hiver austral.
 


[1] Huit titularisations, une entrée en jeu (contre le Japon).

 

 


 

 


Les gars

Une sortie sous la pression, un crochet hasardeux, un tacle de rattrapage: Lloris a commencé son match, à la 30e seconde, avec une fantaisie qui aurait pu se classer au rang d'une Letizi ou d'une Frey si elle avait été punie d'un but. Il n'a rien eu de compliqué à faire en première période, mais cela s'est corsé ensuite. Une bonne (et double) intervention devant Fred (66e), mais il ne pourra rien sur le but d'Oscar et sera pris sur celui de Hernanes.
 

Placé à gauche, où il n'a plus forcément de repères, Mathieu a été intéressant sur le plan offensif, et il a plusieurs fois dégagé de la tête des ballons aériens, mais il a souffert devant Hulk et n'a pas enrayé nombre de centres. Il n'a pas été loin de pouvoir reprendre un corner de Payet (63e).
 

Debuchy est allé à la bagarre, notamment face à Neymar auquel il a ainsi offert une petite formation au football européen, poussant la combativité jusqu'à s'empaler dans un panneau publicitaire. Il enlève une balle de but au numéro 10 brésilien (31e), tacle Marcelo (51e), et est des dernières poussées bleues (un corner obtenu, un centre vain). Un bon match, hélas terni par sa balayette sur Marcelo qui provoque le penalty du 3-0.
 

Rami n'est sorti de sa discrétion que pour exécuter un retourné défensif à quarante mètres de ses buts (22e). Dommage qu'il n'ait pas choisi, plutôt, de se faire remarquer sur la passe décisive de Fred, qu'il semblait pouvoir intercepter (alors qu'il n'est pas non plus au marquage du buteur).
 

Match nettement plus satisfaisant pour Sakho, dont l'impact athlétique a souvent fait du bien dans l'axe – c'est en couverture à gauche qu'il est pris par un une-deux entre Hulk et Dani Alves, l'attaquant du Zenith délivrant alors un centre très dangereux (56e).
 

Le résultat fait un peu oublier la bonne prestation de Guilavogui, dont l'important volume de jeu a en partie justifié l'option prise par Didier Deschamps. Il a fait le ménage dans l'axe et s'est appliqué à relancer proprement, obtenant même deux occasions: une tête sur un coup franc de Valbuena (15e) et un tir de vingt-cinq mètres (38e), non cadrés. Plus effacé en seconde mi-temps.
 

Matuidi et Cabaye ont livré un match en demi ou quart de teinte, du moins assez loin de leur meilleur niveau en dépit d'une présence relative à la conclusion des actions: Matuidi ne parvient pas à enchaîner dans la surface (12e), un tir de Cabaye échoue du mauvais côté du poteau (47e) un autre est contré (62e).
 

La prestation de Payet est paradoxale: de loin le joueur le plus productif offensivement, avec des prises de risque et des percussions, il a manqué de lucidité pour finaliser ses meilleurs actions. Le Lillois a cherché à servir ses partenaires en début de rencontre (Valbuena et Cabaye, hors-jeu, Matuidi) avant de tenter sa propre chance (tir du gauche au terme d'un rush personnel, sur le gardien – 23e –, reprise à côté sur une passe de Matuidi – 49e). Il a plutôt bien tiré les coups de pied arrêtés, mais son mauvais contrôle sur un renvoi de corner est à l'origine du deuxième but, et il a nettement décliné sur la fin.
 

Valbuena a semblé au bout du rouleau de sa saison, ou bien trop mal à l'aise sur ce côté gauche, avec un de ses rares matches décevants en bleu, qui l'a vu peiner à trouver la bonne distance avec ses partenaires d'attaque. Peu en réussite sur les coups francs et ses centres, c'est tout de même un de ces derniers qui a failli pousser David Luiz au csc.
 

Benzema, dont il faut rappeler le handicap de la blessure qu'il traîne, a résumé l'impuissance des Bleus en attaque. S'il est parfois parvenu à déborder ou à trouver ses partenaires en position de frappe (Cabaye, 47e et 62e), sa seule "occasion" résulte d'un ballon qu'il récupère près de la ligne de but avant de revenir pour contourner la défense et adresser un tir contré (14e).
 

Giroud, Grenier, Lacazette et Gomis, par ordre d'entrée en jeu, n'ont rien apporté de consistant au jeu de l'équipe de France qui, ainsi remaniée, a encaissé deux buts.
 

 


 

 

Vu du forum

=>> Vas-y Mako! – 21h06
C'est quoi ce Manchester City-Norwich avec un ballon pour la neige?
 

=>> Meilleur Second Rool – 21h12
On a tous un cousin qui ne parle pas beaucoup aux réunions de famille, et dont on met un bout de temps à se rendre compte du fait qu'il ne soit pas là. Et ben, c'est un peu le cas d'Arsène Wenger, j'ai mis dix minutes à me rendre compte de son absence.
 

=>> Loscoff-Plage – 21h36
Tahiti Luiz voit des Bart Simpson à assassiner partout sur le terrain...
 

=>> vert75 – 21h45
Sinon dans ma collec' CJP j'ai "le Brésilien est agressif" et "le Réunionnais est précieux" il me manque encore "le Barcelonais est un petit peu court".
 

=>> Ronaldo Rémy FA Zola Seedorf – 21h46
C'est sympa de la part de Nike d'avoir laissé des daltoniens designer le maillot de l'équipe de France. C'est comme ça qu'on va redorer le blouson de l'équipe de France.
 

=>> LLBB1975 – 22h24
Qui a dit à Benzema que Zlatan avait fini meilleur buteur en France en marchant?
 

=>> le Bleu – 22h45
En fait, il n'y a qu'un schéma tactique qui convienne à l'équipe de France: un 10 de classe mondiale et n'importe qui autour de lui.
 

=>> dugamaniac – 22h51
On critique parfois les supporters des Bleus mais le public du Stade de France a quand même fait le déplacement jusqu'au Brésil.
 

=>> blafafoire – 2h54
Une bourde de Rami, un contrôle raté de Payet et une faute dans la surface de Debuchy... Je crains que la hype du LOSC n'ait vécu.

 

Réactions

  • Josip R.O.G. le 10/06/2013 à 15h26
    En mai 81, un an après un Euro dont elle etait absente, la France sans Platini, Rocheteau ni Giresse, mais avec Trésor et Six perdait 3-1 au parc contre le Brésil de Zico et Socrates.
    De mémoire, la presse et l'opinion ne donnait pas cher de la peau des bleus en cas de qualification au Mundial espagnol alors loin d'être acquise.
    Comparaison n'est certes pas raison, mais c'est juste pour contrebalancer le onvatousmourisme ambiant ( en dehors de ce papier bien sûr)

  • Vas-y Mako! le 10/06/2013 à 17h57
    Comme après la défaite contre l'Angleterre 3-1 au premier tour de la coupe du Monde 82, comme après le France-Corée de 2006, comme après tant d'autres matchs...
    sauf que là on a une équipe qui joue pas vraiment bien depuis pas mal de temps...

  • Josip R.O.G. le 10/06/2013 à 20h21
    Elle joue ni plus ni moins bien que fin des années 70 début des 80.
    Quelques bonnes périodes, et généralement aussi une bourde qui fait perdre le match.
    En fait comme tout le monde le sait, et comme pour toutes les équipes du monde entier, ça dépend toujours de la présence, ou pas, d'un fuoriclasse dans ses rangs.
    À ce titre j'attends de voir la Roja sans Xaviniesta...et les Bleus avec ce joueur, sûrement né, peut être déjà licencié et pourquoi pas pro, mais pas encore repéré,...
    À l'expérience, ça se passe toujours comme ça.... enfin souvent... enfin c'est possible.

  • Josip R.O.G. le 10/06/2013 à 20h22
    Et c'est ça qui est rigolo....

  • Marcus Lupus le 11/06/2013 à 21h48
    Ce qui est inquiétant, c'est pas tant la défaite qu'une absence flagrante d'Idée dans le jeu (et quel que soit cette idée). Parce qu'à part l'engagement auquel DD a l'air de tenir (et je n'ai pas souvenir que l'on gagne une Coupe du Monde avec de l'engagement et juste ça), en terme de mouvements ça laisse franchement à désirer. Entre les joueurs qui font les mêmes appels et ceux qui restent figés les deux pieds dans le béton lorsqu'un autre joueur porte la balle, on peut quand même légitimement s'inquiéter.

    A la limite, les deux circonstances atténuantes majeures sont le nombre de nouveaux pour la tournée et les grosses lacunes physiques liées à une saison éreintante (d'ailleurs le Oscar qui en est à son 272ème match de la saison et qui gambade toujours comme un lapin, ça l'interroge pas plus que ça le CJP ?), mais bon ça fait un moment qu'on la traîne cette absence d'identité tactique.

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