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La Gazette de la Ligue 1 : 23e journée

Auteur : Alex Lagazette le 6 Fev 2013

 

 

Les résultats de la journée
Montpellier HSC 3 - 1 Stade de Reims
Ajaccio AC 3 - 1 Olympique Lyonnais
Girondins Bordeaux FC 2 - 0 Valenciennes FC
FC Lorient 2 - 2 Stade Rennais
Lille OSC 1 - 1 ES Troyes AC
SC Bastia 0 - 0 Evian Thonon Gaillard FC
Toulouse FC 0 - 4 Paris SG
FC Sochaux 1 - 2 AS Saint-Étienne
Stade Brestois 0 - 2 OGC Nice
Olympique Marseille 0 - 1 AS Nancy Lorraine

 

 

 

Le Classement en relief


On dirait, comme ça, que ça se décante en haut. Que le PSG se rapproche du titre, tandis que Marseille laisse revnir des concurrents pour le podium... Inversement, ça se tasserait plutôt en bas, avec Nancy qui revient à quatre points de la zone de maintien.

 

 

 

 

 

 

 

Les gestes

 

La transformation, par Aubameyang, d’un ballon anodin flottant dans la surface en une mine sous la barre de Pouplin.

 

La somptueuse frappe de vingt-cinq mètres d’Aliadière qui va se loger dans la lucarne de Costil et qu’Alessandrini, en connaisseur, a dû apprécier.
 

Le but tout en sang-froid d'Axel NGando, sur son premier ballon touché lors de sa première apparition en L1.
 

La superbe parade à la Matrix de Penneteau sur une tête d'Henrique et le tacle glissé de Goupil Bellion qui se réveille de trois ans d'hibernation.
 

La remise en finesse de Ben Khalfallah et dans la course, s'il vous plait, pour Trémoulinas (qui donne une balle de but à Obraniak). C'est comme un ciseau en finale de Coupe du monde, pour lui.
 

Le but lyonnais 100% classe biberon: un centre du gauche de Ghezzal côté gauche (rare à Lyon ces dernières saisons avec les formidables ailiés inversés) et superbe volée de Lacazette dans le petit filet opposé.

 

 

 

 


"Allez-vous-en ! Je ne ferai aucun commentaire sur cette décision d'arbitrage scandaleuse.
- Attendez, M. Aulas, ma caméra n'était pas branchée.
- Ah, OK. C'est bon là ? Allez-vous-en ! Je ne ferai aucun commentaire sur cette décision d'arbitrage scandaleuse."

 

 

 

 

Les antigestes

 

La fausse passe d'Aubameyang pour Cohade, interceptée alors qu'il pouvait conclure sans trop de difficulté un contre plus que favorable.

 

La "défense" lyonnaise sur le 2-1 ajaccien: un centre dans les six-mètres avec deux défenseurs qui ne sautent pas, un gardien qui ne sort pas et plonge à la vitesse d'un escargot.
 

La spéciale Lovren : penalty plus carton rouge à la 92e alors que le score est déjà acquis.
 

Les tentatives de dégagement “ne paniquez pas mais en fait, si” de la défense brestoise qui entraîne l’ouverture du score de Pejcinovic.
 

Les démonstrations d’absence au marquage des Toulousains, laissant Pastore seul à la reprise de volée,  Ibrahimovic et Sakho placer leurs têtes sereinement, ou Ibrahimovic slalomer au milieu de quatre défenseurs pour servir Van der Wiel isolé...
 

La remise plein axe et en catastrophe de Julien – qui peut le plus peut le moins – Féret qui offre le ballon du 1-0 aux merlus.

 

 

 

 


Durant le mercato, Francis Gillot a courageusement caché des joueurs dans sa parka pour leur éviter d'être vendus par Jean-Louis Triaud.

 

 

 

 

 

Les minutes


La minute “Je plante mon plan com” de Mathieu Valbuena
“Quand tu réussis, tu es fier de montrer que tu as une belle voiture. Que tu as les moyens de te la payer. Que c’est la récompense du travail et de la réussite (...) Maintenant, je roule moins voyant. J’ai un 4x4 Porsche Cayenne.” (L’Équipe Magazine)

 

La minute “Je vous dépose mon CV?” de Xavier Thuilot
“En football, en année une, vous constituez votre équipe, en année deux, vous l’ajustez et en année trois, elle arrive à maturité et il faut penser à la renouveler. On savait que le groupe constitué en 2007/08 avec Claude Puel allait arriver à maturité entre 2010 et 2011 et il a réalisé le doublé.” (L’Équipe) Si RLD était encore parmi nous, nul doute qu’il aurait offert le poste de directeur sportif de l’OM au Pr Thuilot.
 

La minute “Joue-la comme Valbuena” de Christophe Hutteau
"On peut ne pas aimer Mathieu ou trouver que ce n'est pas un bon joueur, mais on ne peut pas se moquer du physique comme ça. C'est scandaleux, ridicule, bête et vulgaire. Mathieu dira que ça ne le blesse pas, il est pudique. Mais moi je sais qu'il l'a été." (L’Équipe)

 

 

 

 

 

Christian Jeanpierre dépasse les burnes


"Alors au lieu de lui poser une millième question sur le Paris Saint-Germain, nous lui avons fait écouter une chanson". Au moment où ces paroles de Christian Jeanpierre lancent un sujet de Téléfoot, on sait que tout est possible. Mais comment imaginer que ce qui suit va consister à faire écouter à Zlatan Ibrahimovic une adaptation de la chanson de Zorro (Zorro = Zlatan), dont le joueur va entendre au casque une version suédoise et nous une française? Cela ne mérite même pas le titre de parodie, c'est juste infiniment niais (et c'est la niaiserie qui aura raison de cette civilisation, soyez-en sûrs). Cette calamité musicale dure près d'une minute trente, soit une éternité télévisuelle.

 


 

À cet instant, on ne sait plus où on est, ou alors peut-être dans Oui-Oui et le taxi jaune sous acide. Puis on comprend que le type accroupi devant le joueur est Christian Jeanpierre lui-même, qui explique dans un anglais de cuisine et avec son habituel enthousiasme enfantin qu'il a travaillé avec une traductrice. Et on croit comprendre (mais à ce stade, la confusion est totale) qu'il a lui-même interprété la chanson en suédois, en phonétique. ET C'EST TRÈS POSSIBLE. Voilà. Ne partez pas sans apprendre que la séquence s'appelle "Mets ton casque".
 


N. Le soir venu, on a appris que Canal+ n'avait pas été en reste et s'était aussi présenté (à cet événement organisé par un sponsor qui est aussi un annonceur alors on va pas faire nos mijaurées) avec son guignol – enfin, celui de Zlatan. Mais on n'a pas la force d'en parler.

 

 

 

 

 

L'équipe-type mystère


Quel privilège les joueurs de cette équipe-type (tout à fait d'actualité) partagent-ils?

 

 


 

[Réponse de la dernière fois: les membres de l'équipe-type mystère sont tous d'anciens coéquipiers de Cyril Rool].

 

 

 

 

 

Les observations en vrac


Le meilleur moment de football du week-end s’est déroulé sur France 2 : l’égalisation de Wiltord en finale de l‘Euro 2000 commentée en italien.
 

Zlatan Ibrahimovic battra-t-il le record du meilleur buteur suédois de l'histoire du championnat de France, feu Gunnar Andersson, auteur pour Marseille de 31 buts en 1952 et 35 en 1953?
 

Un gardien qui se troue lors d’OM-Nancy, et ce n’est pas Gregorini. Merci Steve.
 

David Bellion a marqué. Alors, on se moque moins du mercato de Jean-Louis Triaud?
 

Pendant ce temps-là, à la CAN, Cheick Diabaté pense que plus personne ne peut lui contester une place de titulaire à la pointe de l’attaque des Girondins de Bordeaux.
 

Défendre comme des quiches sur un corner, même face à Nancy, ça ne pardonne pas.
 

Joey Barton a reçu le septième carton rouge de sa carrière, soit trois de moins que Souleymane Diawara et deux de moins que Rod Fanni. On est loin de Cyril Rool et ses 27 unités.
 

Fabien Lemoine est un joueur fait pour rester dans l’ombre. Sa roulade foirée après son but en est la meilleure démonstration.

 

 

 

 


"Si Loulou était triste ? Ah ça oui, il a même essayé de me retenir en confectionnant un lasso avec un de ses vieux slips, mais tout a craqué et j'ai pu m'enfuir."

 

 

 

 

L'extrait gratuit

 

12e Les Nancéens sont aux anges, ils viennent de faire 3 passes sans perdre la balle. Deux de plus et c’était le record de la saison.

 

13e Ça alors, nous venons de concéder un corner et le score est toujours de 0-0.
 

14e Il s’en est quand même fallu de peu, mais le roc Gignac a contré le ciseau d’Alo’o Efoulou pour préserver la feuille de match.
 

18e Grange se retrouve seul face à Mandanda mais ses frappes font encore plus peur que ses livres.

 


"OM-Nancy: Nancynistrose" : la défaite de Marseille, par Bob-Loulou.

 

 

 

 

Le rébus officiel 

 


 

[Réponse de la dernière fois : Younousse Sankharé / Youn - housse - 100 carrés].


 

 

 

 

C'est Chaplin qu'on ressuscite


Les arbitres ont dû apprécier que la polémique issue du week-end ne concerne pas une de leurs décisions, mais la séquence de Canal+ montrant Mathieu Valbuena en train de quitter le Vélodrome, énervé, et le fou rire qui s'ensuivit en plateau. La question étant de savoir s'il fallait filmer cette scène un peu vexante pour le joueur et surtout réfréner l'envie d'en rire. Le débat a agité plusieurs sphères (dont la forumosphère des Cahiers), et le monde attend probablement notre position officielle. Elle est simple: on a bien rigolé nous aussi. Certes, il faut admettre que parfois, on rit de n'importe quoi avec n'importe qui, mais voilà un vrai moment de télévision, non prémédité et irrésistiblement drôle... Comment reprocher au réalisateur de l'avoir montré?
 

D'autant que la démarche chaplinesque de Valbuena relève d'un comique intemporel, et suscite toute la tendresse qui s'attache aux grands personnages burlesques. Déjà acteur d'une scène inoubliable de montée dans son Hummer et plus récemment d'une célébration de but mémorable, célèbre pour ses roulades de cascadeur, le milieu marseillais a aussi quelque chose du Hobbit maladroit qui part quand même vaincre une terrible adversité: celle des goblins des défenses comme celle des trolls de réseaux sociaux.

 

 

 

 

La stat futile


Christophe Dugarry a avancé l’idée que la défaite de l’OL pourrait s’expliquer par une faible résistance à la pression du résultat quand il joue après le Paris Saint-Germain. Cette hypothèse émise à chaud est-elle corroborée par les chiffres?

 

Un premier constat pour aller dans le sens du consultant: Lyon n’a jamais perdu quand il a joué avant le PSG. Cela s’est produit huit fois depuis le début de saison, pour quatre victoires et quatre nuls, soit une moyenne de deux points par match. Problème: cette moyenne de points ne change pas quand Paris joue avant Lyon, malgré deux défaites. Sur treize cas de figure, Lyon a gagné huit fois et a obtenu deux matchs nuls. En fait, c’est plutôt Paris qui résiste moins à la pression lyonnaise: 1,6 points gagnés en moyenne quand Lyon joue en premier, contre 2,4 points quand c’est l’inverse.

 

 

 

 


"Allez, merci mon grand, on se refait un poker la semaine prochaine? La bagnole est garée où?"

 

 

 

 

 

Le coin fraîcheur


Christophe Josse et Éric Di Meco expliquent calmement que les arbitres n'ont pas pu voir le hors-jeu de Lavezzi sur l'ouverture du score, perturbés par une faute préalable sur Ibrahimovic (et que de toutes façons, en cas de doute, l'avantage profite à l'attaquant).

 

L'attitude du président niçois Jean-Pierre Rivère et de Claude Puel, ainsi que de tout le groupe niçois, envers Kévin Anin. Ils l'ont soutenu de longs mois, ont accepté d’être patients avec lui et semblent en récolter aujourd’hui les fruits.
 

David Bellion : “Certains joueurs se révoltent parce qu'ils ne jouent pas, pas moi, et puis le coach m'a toujours respecté et soutenu, il y a une bonne ambiance dans le vestiaire. J'ai toujours énormément de recul par rapport à ce métier, on est quand même payé pour tirer dans un ballon et, plus important, je serai toujours heureux de vivre mon rêve d'enfant. Le football, je le vois toujours avec cet esprit enfantin et c'est ce qui me motive encore.” (lequipe.fr)

 

 

 

 

 

Les immanquables de la semaine


Diaporama des 12 stades qui accueilleront la Coupe du monde 2014 au Brésil.

 

"Comment les mafias truquent les matches de foot" sur Rue89.
 

"A mort le foot !" par Stéphane Mandard dans Le Monde.
 

"Pas de matchs truqués en France?" par Pierre Godon.

 

 

 


"Et là, il me dit lol.
- Ah le salaud."

 

 

 

 

 

Le championnat à l'envers


Qu’arrive-t-il aux ténors de la L1 à l’envers? Nancy a subi son deuxième revers d’affilée et essuie une soirée catastrophique au Stade Vélodrome. Perdus dans le jeu, dominés, les Lorrains ont cédé sur la grande force de l’OM cette saison: les corners. Les Troyens ont manqué l’occasion d’en profiter après leur précédent succès contre Brest: ils peuvent remercier l’erreur d’un jeune attaquant lillois, Origi.

 

Du coup, le matelas – qui n’était qu’un petit futon – de points d’avance dont ils disposaient s’est rabougri: Reims a obtenu un fort beau succès à Montpellier, et Sochaux, malgré un spectacle moyen, a laissé les trois points aux Verts. En dépit de leur expérience (deux titres de champion à l’envers chacun), les grands clubs français peinent-ils à retenir la leçon? À ce niveau, le moindre relâchement a des conséquences tragiques. Patrick Gabriel doit s’en souvenir avant de gérer aussi légèrement l’héritage de Jean Fernandez.

 

 

 


En fait, Higgins n'enviait pas la Ferrari de Magnum, mais ses cheveux.

 

 

 

 

La rétrogazette de la 23e journée


1981/82 (16/01/1982) : 46.760 personnes ont pris place au Parc des Princes afin d'assister à la rencontre PSG-ASSE (la recette sera de 4,6 millions de francs), qui se terminera sur le score de 0-0. Mais surtout, les Verts s’aperçoivent que le Parc, où ils ont toujours été bien accueillis, n’est plus vraiment leur jardin: désormais, le cœur du public parisien bat pour le PSG.

 

1994/95 (11/01/1995) : Encore Porte d'Auteuil, le FC Nantes inflige son tarif maison (3-0) au Paris Saint-Germain, alors tenant du titre, et s’envole irrésistiblement vers son septième sacre national.
 

2009/10 (06/02/2010) : Au stade des Alpes, Grenoble Foot 38, lanterne rouge et pire attaque de la Ligue 1, reçoit Auxerre alors en course pour la troisième place. On craint le pire pour le GF38 mais c’est l’AJA qui boit la tasse : 5-0 but de Ljuboja, doublé de Akrour et doublé de Matsui.

 

 

 

 

 

La bonne enseigne


À Édimbourg, cette dépanneuse rouge va probablement mener sa mission à bien. Mais à Manchester, l'entraîneur rougeaud n'a jamais réussi à faire redémarrer les carrières de David Bellion et Gabriel Obertan.
(Merci à Geoffroy pour cette BE).

 



Merci à dundarsix, Espinas, Fugazi, Gouffran direct, Kireg, lyes215, Maurice Eculé, Parkduprince, Roger Cénisse pour leurs contributions. Le rébus est l'œuvre de Troglodyt. Les lucarnes sont en partie issues du Diaporama des lecteurs. Leurs auteurs sont Mattt123 et Pascal Amateur.
 

Réactions

  • C. Moa le 06/02/2013 à 02h23
    Didier Drogba ! (Je vous laisse l'ETM)

  • Pascal Amateur le 06/02/2013 à 03h29
    Une pensée pour, dans les récentes Diapos, les "diables rouges" et "Le maintien ? J'y pense tous les matins, en me rasant". J'avais trouvé ça lol, moi aussi.

  • Moravcik dans les prés le 06/02/2013 à 03h30
    Pour l'ETM : ils ont tous porté le brassard de capitaine au moins une fois au cours de leurs carrières ? (je ne suis pas sûr pour Thiago Motta, mais ça me parait très possible).

    Sinon on peut dire aussi qu'ils sont tous internationaux, mais seulement si on compte les sélections espoirs d'Armand.

  • Miklos Lendvai le 06/02/2013 à 06h19
    Pour l'ETM, je crois bien que Landreau est le seul gardien éligible en ligue 1.

  • Rhônealpinho le 06/02/2013 à 09h12
    Merci pour l'explication sur l'affaire Valbuena.
    Ne sachant rien d'autre que le fait qu'il avait déclenché l'hilarité générale, je n'avais pu qu'émettre des hypothèses jusqu'ici, et donc j'hésitais entre:

    - Ils ont ri de voir que Valbuena était capable de se mouvoir sur plus de 30 mètres sans effectuer de roulade.
    - Voyant Valbuena sortir ses clés, une des personnes présentes sur le parking ne peut s'empêcher de crier: "La clepsydre! La clepsydre!"

    Si quelqu'un a un lien pour admirer cette séquence, je suis preneur!

  • Raspou le 06/02/2013 à 09h38

  • Sens de la dérision le 06/02/2013 à 10h12
    Ouais j'ai trouvé le rébus (faut dire que la troisième image met direct sur la voie).

    Pour l'ETM, celles des joueurs qui ont le plus de matchs en L1 ? Bon d'accord Lugano et Motta ne fonctionnent pas dans cette histoire.

  • Parkduprince le 06/02/2013 à 10h12
    pour l'ETM je rebalance ma proposition de la semaine dernière
    ils ont joué dans les années 90

  • Miklos Lendvai le 06/02/2013 à 10h16
    Non il ne suffit pas d'avoir joué dans les années 90 pour figurer dans l'ETM mais c'est vrai que c'était plus facile à cette époque pour y être éligible.

  • Miklos Lendvai le 06/02/2013 à 10h18
    Tous les joueurs de l'ETM y ont gagné leur place dans les années 2000.

La revue des Cahiers du football